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FONCTION CONVERTIR L’ÉNERGIE

Aspect Physique
2ème STM
Cours ; Applications Doc : élève
TORSION SIMPLE
I- HYPOTHÈSES : (Figure 24)
Le solide est idéal : matériau homogène, isotrope, poutre
rectiligne de section constante et circulaire.
Les actions extérieures dans les sections extrêmes
sont modélisables par deux moments opposés, portés par la
ligne moyenne. La poutre est donc soumise à deux torseurs
couples.
    (Figure 24)
  1/1 A
 0MA  A

et 1/1B  0 M B B

II- DÉFINITION : (Figure 25)


Une poutre est sollicitée à la torsion simple si le torseur
associé aux forces de cohésion de la partie droite (II) sur la
partie gauche (I) de la poutre peut se réduire en G,
barycentre de la section droite (S) à un moment
perpendiculaire à (S), tel que :
    
CohII / I G  0 M t G 
dans R G, x, y, z 
avec : N  0; Ty  0; Tz  0 (Figure 25)
M t  0; M fGy  0; M fGz  0
CohII / I G   Action ext. à gauche / I G
et
CohII / I G    Action ext. à droite / II G
   
donc : R  0 et M t   M A
III- ÉTUDE DES DÉFORMATIONS : (angle unitaire de torsion)
(Figure 26)
 1
  ; Si   0   0
x 1,0
 : Angle unitaire de torsion en (rad/mm) (Figure 26)
 : Angle de torsion en (rad).
IV- CONTRAINTE TANGENTIELLE DE TORSION : (Figure 27)

 M  G. .
avec :
 M : Contrainte tangentielle due à la torsion en un point M en (MPa)
G : Module d’élasticité transversale (ou de Coulomb) en (MPa)
 : Angle de torsion unitaire en (rad/mm)
 : Distance de M au centre de la section en (mm).
Remarque : La contrainte de torsion est maximale si M est sur la surface Diagramme de représentation
du solide c’est-à-dire,  = R des contraintes de torsion
(Figure 27)
 max i  G. .R

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RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX ASPECT PHYSIQUE
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Applications
V- MOMENT QUADRATIQUE D'UNE SURFACE PLANE PAR RAPPORT A UN AXE DE SON PLAN:
Pour les moments quadratiques faite attention aux axes !!!
Définition: (Figure 28)
Le moment quadratique ou d’inertie de la surface (S) est défini par:
Proj/ox :  I 

y 2 .S  y 2 .dS (en mm 4 )
ox
(s)

(s)

Proj/oy :  I oy   x 2 .S   x .dS


2
(en mm 4 )
(s) (s)
Remarque: Les moments quadratiques interviennent dans le calcul de la contrainte (Figure 28)
de torsion et de la flexion.

Exemple1: Calculer le moment quadratique (Iox et Ioy) et (IGx et IGy) de la surface (S)
définie par la figure 29.
Réponse :
y h y h
Notons I ox   y .S   y .b.y  b y 2 .y  b 
2 2
y 2 .dy
y 0
(s) (s) y 0

h 3
 y3   h3  0  soit b.h
I ox  b.    b.   I ox 
 3 0  3  3 (Figure 29)

On trouverait de la même façon: h.b3


I oy 
3
h
y 
2 y 
h
bh3 hb3
Et I Gx  b  y .y  b  2
h
2
y dy 2
alors : I Gx  et I Gy 
y 
h y 
2 12 12
2
Exemple2: Calculer le moment quadratique (Iox et Ioy) de la surface (S) définie par la figure 30.
Réponse : (méthode 1)
Décomposons la surface (S) en deux surface (S1) et (S2) telles que:
S = S1 + S2 alors Iox = I1ox + I2 ox et Ioy = I1oy + I2 oy
20 80
* I 1ox   y 12ds1   y 12dx 1.dy 1   dx 1. y 12dy 1
0 0
s s
80
y3  803  0 
I 1ox   x 1 0
20
.  1   (20  0).  
 3 0  3 
512000
I 1ox  20.  341,33.104 mm 4
3 (Figure 30)
20
60 20  y 23   203  03 
  y 22ds 2   y 22dx 2 .dy 2   dx 2 . y 22dy 2  I 2ox   x 2 20 .   
60
* I 2ox   60  20 .  
s s
20 0
 3 0  3 
8000
I 2ox  40.  10, 66.104 mm 4 D'OÙ : Iox = 351,99.104 mm4
3
20
 x3   203  0 
  x ds1   x dx1.dy1   dy1. x dx1  I1oy   y1 0 .  1    80  0  . 
80 20 80
2 2 2
* I1oy 1 1 1 
s s
0 0
 3 0  3 
8000
I1oy  80.  21,33.104 mm 4 D'OÙ : Ioy = 159,99.104 mm4
3

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VI- MOMENT QUADRATIQUE D'UNE SURFACE PLANE PAR RAPPORT A UN POINT:
(Moment quadratique polaire) (Figure 31)
Le moment quadratique polaire est défini par:
I 0   d 2 .S   d 2 .dS en (mm 4 )
s s

or d  d  d
2 2
x
2
y  I0    d x2  d y2 .S    d x2  d y2 .dS
s s

donc : I0  I0 x  I0 y

Exemple : cas d’une surface circulaire de rayon R = D/2 (Figure 31)


Calculons le moment quadratique polaire de l’élément de surface ΔS,
ΔS est la couronne de rayon moyen ‘’ r ’’ et de largeur Δr (Δr est très petit).
ΔIA = r². ΔS = 2π.r3. Δr
Pour la surface (S) complète le moment quadratique polaire par rapport
au point A est : IA = ∑ΔIA = ∑2π.r3. Δr
‘’ r ‘’ varie de 0 à R, IA peut s’exprimer à l’aide de l’intégrale suivante :
R
R  r4   R 4  D 4  304
IA   2 .r .dr  2 .   
3
   79521,56 mm 4
0
 4 0 2 32 32
Par symétrie Ix = Iy il en résulte Ix = Iy = IA/2 ΔS = 2π.r. Δr
VII- MOMENTS QUADRATIQUES USUELS:

ab3 d4 
IGx
64
D 4
d4
12 64
ba3 d4 
IGy
32
D 4
 d4
12 64
ab 2 d4 
IGz
12
 a  b2  64
 D4  d 4 
32
IIX- THÉORÈME DE HUYGENS ET CHANGEMENT D'AXE: (Figure 32)
Le moment quadratique d'une surface (S) par rapport à un axe (ox) quelconque de son plan est égal au
moment quadratique de cette surface par rapport à l'axe (GX) passant par son centre de gravité et parallèle à
(ox), plus le produit de l'aire de cette surface par le carré de la distance des deux axes (ox) et (GX).
X et Y passent par le centre de gravité G ou barycentre de la surface (S). x est parallèle à X et y à Y, ;
dx et dy sont les distances entre les axes et S l’aire de la surface (S).
Remarque:

d 2  d x2  d y2
I 0 x  I GX  Sd y2
I 0 y  I GY  Sd x2
I 0  I G  Sd 2
I 0 xy  I GX GY  Sd x d y
(Figure 32)
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IX- ÉQUATION DE DÉFORMATION : M .
C’est la relation entre Mt et θ : Mt =G.θ.I0  t
G.I 0
Avec : - Mt : moment de torsion en (N.m)
G : Module d’élasticité transversale (ou de Coulomb) en (MPa)
 : Angle de torsion unitaire en (rad/mm)
I0 : moment quadratique polaire de S (mm4).
X- CONTRAINTE DE TORSION : M
C’est la relation entre Mt et   M  t . Et la contrainte Maxi  M ax i  M t M ax i
Io I o /
Avec : -  M : contrainte tangentielle due à la torsion en un point M en (MPa)
-  M ax i contrainte tangentielle maxi en (MPa)
Mt : moment de torsion en (N.m)
MtMaxi : moment de torsion maxi en (N.m)
I0 : moment quadratique polaire de S (mm4).
 = R =  Maxi : Distance de M au centre de la section en (mm).
XI- CONDITION DE RESISTANCE :
M Re g - Rpg : résistance pratique au glissement en (MPa)
 M ax i  t M ax i  Rpg  Avec : - Reg : résistance élastique au glissement en (MPa)
Io / s - s : coefficient de sécurité
XII- CONDITION DE RIGIDITE :
Mt
   lim Avec :  lim : angle unitaire limite de torsion en (rad/mm)
G.I o
XIII- CONCENTRATION DE CONTRAINTES :
Lorsque les arbres étudiés présentent de brusques variation de section (gorge ; épaulement, trou…)
les formules précédentes ne s’appliquent plus.
On dit qu’il y a concentration de contraintes.
 eff max i  kt .  th  Rpg
Comparaison entre arbre plein et arbre creux :
Soit deux arbres de transmission construits à partir du même acier, G=8000 daN/mm2. Le premier est plein
(diamètre d); le second est creux (diamètre extérieur D, diamètre intérieur d = 0,8D).
Le couple à transmettre est de 200 Nm ; la résistance pratique au cisaillement adoptée pour les deux cas est
de 10 daN/mm2. Déterminons les dimensions optimales des deux arbres et comparons les poids respectifs
des deux constructions.

Mt   D4
Mt I d 3  max i   10 daN / mm2 et I o 2   D 4  d 4   1  (0,8)4 
 max i   10 daN / mm2 et o1  1 I o 2 / 2 32 32 
I o1 / 1  1 16
Io2  D13  D3 4
4
2.10 .16 4
2.10 .16  1  (0,8)4   0,59 1   max i  2.10 .163  10
 max i   10 d’où d13  2 16 16 0,59. D
 d1
3
10
2.104.16 alors D  25,83 mm et d  20,67
Alors d1  21,67 mm D3 
0,59.10
 d12 
S1 
4
 369, 05 mm2 S2 
4
D 2
 d 2   188, 78 mm 2
Remarquons que le rapport ‘’r’’ des poids des deux arbres est égal au rapport des sections.
Pour cet exemple, le poids de l’arbre (2) est, à résistance égale, deux fois plus léger que l’arbre (1).
Cette solution est à envisager pour des constructions où la légèreté est recherchée.
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Exemple : tige de tournevis.
Le tronçon AB de la tige du tournevis proposé
(longueur 200 mm, diamètre 7 mm) est soumis à une
sollicitation de torsion. Le couple de torsion supporté par la tige
est : MB=-MA= F.a=24 Nm.
1- si l’angle de torsion αAB mesuré entre A et B est égal à 14,6°;
déterminons θ.
2- G = 80 GPa ; θ = 73°/m. Déterminons la contrainte de
cisaillement maximale dans la tige.
3- déterminons l’angle unitaire de torsion.
4- si, on impose une contrainte admissible au cisaillement de
200 MPa, déterminons la valeur minimale du diamètre d
lorsque Mtmaxi= 24 Nm.
Rep :
1-    AB  14,6    1, 274 rad / m

3 4- 24.103 24.103
LAB 200.10 180  max i     adm  200 N / mm 2
Io  .d 3
2-  max i  G. .max i  80.103.0,001274.3,5  356,74 MPa  16
3- M 24.103 3
 t   0, 001274 rad / mm D’où : d 3  24.10 .16 alors d  8,5 mm
3  .7
4
G.I o  .200
80.10 .
32

Remarque :
Si, au cours de l’étude, un élève repère ce qui lui semble être une erreur
ou fautes de frappe, il le signale au professeur de la matière !!!

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