Vous êtes sur la page 1sur 20

Dossier délivré pour

BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

Séchage dans l’industrie chimique

par François VACHET


Docteur-Ingénieur de l’Institut National Polytechnique de Grenoble
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électrochimie
et d’Électrométallurgie de Grenoble
Ingénieur Procédé
Rhône-Poulenc Industrialisation

1. Spécificités de l’industrie chimique ................................................... J 2 483 - 2


1.1 Importance ................................................................................................... — 2
1.2 Caractéristiques du produit à sécher ......................................................... — 2
1.3 Niveaux de production................................................................................ — 3
1.4 Liquides d’imprégnation, teneurs initiales et résiduelles ........................ — 3
2. Compléments théoriques....................................................................... — 4
2.1 Séchage par convection.............................................................................. — 4
2.2 Séchage par conduction ............................................................................. — 6
3. Sécurité de l’opération de séchage .................................................... — 7
3.1 Caractéristiques de l’explosion .................................................................. — 7
3.2 Explosion de vapeurs organiques.............................................................. — 7
3.3 Explosion de poussières organiques ......................................................... — 8
3.4 Conditions d’explosion ............................................................................... — 8
3.5 Moyens préventifs de protection des sécheurs ........................................ — 9
3.6 Moyens curatifs de protection des sécheurs............................................. — 9
4. Protection de l’environnement ............................................................ — 9
4.1 Nécessité de la protection........................................................................... — 9
4.2 Rétention des poussières du gaz d’exhaure.............................................. — 10
4.3 Rétention des vapeurs organiques ............................................................ — 11
5. Séchage et qualité d’usage du produit sec ...................................... — 11
5.1 Température dans le sécheur ..................................................................... — 11
5.2 Matériaux de construction du sécheur ...................................................... — 12
5.3 Agitation ....................................................................................................... — 12
5.4 Mise en forme .............................................................................................. — 12
6. Critères de choix d’un sécheur ............................................................ — 12
6.1 Éléments à prendre en compte .................................................................. — 12
6.2 Situation actuelle ......................................................................................... — 13
6.3 Perspectives proches................................................................................... — 13
7. Sécheurs adaptés à l’industrie chimique .......................................... — 13
7.1 Sécheurs convectifs..................................................................................... — 13
7.2 Sécheurs conductifs .................................................................................... — 15
3 - 1993

7.3 Sécheurs rayonnants................................................................................... — 16


7.4 Sécheurs mixtes .......................................................................................... — 17
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. J 2 484
J 2 483

l apparaît qu’il existe une certaine spécificité du séchage dans l’industrie


I chimique, surtout dans son activité « organique », qui se caractérise par une
grande diversité des produits à sécher, et parfois par la présence d’un liquide
à évaporer autre que l’eau.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 1

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

D’abord pourquoi sécher ? À cela plusieurs raisons :


— le liquide résiduel est incompatible avec l’utilisation ultérieure du produit,
pour des raisons chimiques ou physiques ;
— le produit humide se conserve mal, soit qu’il subisse une dégradation
chimique (hydrolyse de la molécule solide par exemple), soit que son aspect
physique soit modifié (mottage d’une poudre par exemple) ;
— le coût des manipulations du produit humide est grevé par la présence de
liquide résiduel même si ce dernier ne gêne pas l’application (coût du transport
par exemple) ;
— le séchage, outre son objectif principal qui est d’éliminer le liquide, apporte
une modification morphologique du solide intéressante pour son usage ultérieur
(création de pores par exemple).

Notations et Symboles 1. Spécificités


Symbole Unité Définition
de l’industrie chimique
C mi g · m–3 Concentration (en poussière) 1.1 Importance
minimale d’inflammation
Cp J · kg–1 · K –1 Capacité thermique massique L’article cité en [Doc. J 2 484] [17] présente la consommation
du gaz humide énergétique des sécheurs dans différentes industries. On constate
Cpv J · kg–1 · K –1 Capacité thermique massique que le séchage des produits chimiques au sens large (composés
du liquide vaporisé minéraux et organiques, engrais, matières plastiques) tient un rang
CpG J · kg–1 · K –1 Capacité thermique massique modeste.
du gaz Toutefois, l’auteur fait remarquer que la multiplicité des produits
Emi mJ Énergie minimale d’inflam- rend l’évaluation incertaine. Dans un autre article [18] de synthèse
mation sur le séchage en France, on note le peu de références concernant
h W · m–2 · K–1 Coefficient de transfert les produits de l’industrie chimique car il est difficile de trouver
thermique dans ce secteur des produits à très fort tonnage donc bien étudiés ;
i J · kg–1 Enthalpie du gaz humide de plus, le foisonnement des produits rend délicate l’estimation de
l’activité séchage dans cette industrie.
k kg · m–2 · s–1 Coefficient de transfert de
matière
LIE % volumique Limite inférieure d’explosion
LSE % volumique Limite supérieure d’explosion
1.2 Caractéristiques du produit à sécher
Mv Masse moléculaire du liquide
vaporisé À la différence d’autres industries où le solide à sécher existe
souvent antérieurement à celles-ci (cas des récoltes dans l’agro-
MG Masse moléculaire du gaz alimentaire, du minerai dans l’industrie minière, des fibres dans la
n kg · m–2 · s–1 Flux de matière évaporée papeterie...), l’industrie chimique a pour vocation de créer, à partir
pT Pa Pression de vapeur du liquide de quelques molécules simples souvent liquides et gazeuses, des
à la température T molécules plus complexes donc plus lourdes et fréquemment
P Pa Pression totale du gaz solides dans les conditions ambiantes.
q W · m–2 Flux de chaleur Très généralement, le processus industriel conduisant à un solide
TG K ou oC Température sèche du gaz est constitué par l’enchaînement des opérations suivantes :
TH K ou oC Température de bulbe réaction → cristallisation → filtration → séchage
humide
La première crée la molécule, la deuxième donne naissance au
TGS K ou oC Température de saturation
adiabatique solide divisé en le purifiant, les suivantes ont pour but principal d’éli-
miner le solvant liquide du solide, l’une par des moyens mécaniques,
Tr K ou oC Température de rosée l’autre par des moyens thermiques.
YH kg vapeur/kg gaz sec Teneur en vapeur du gaz au
niveau du bulbe humide Lors de l’étape de filtration, il est fréquent de remplacer le solvant
organique, lorsqu’il est nécessaire aux étapes en amont, par de l’eau
YG kg vapeur/kg gaz sec Teneur en vapeur du gaz à l’occasion du lavage du solide.
∆H v J · kg–1 Enthalpie de vaporisation
du liquide Suivant ce processus industriel, appliqué à des constituants miné-
raux ou bien organiques en plus grand nombre, le solide se présente
toujours sous forme divisée conduisant à une poudre.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

1.3 Niveaux de production solide sec une forme ou une morphologie particulières pour une
humidité initiale correctement choisie plus élevée que l’humidité
minimale accessible par des moyens mécaniques.
La diversité des produits issus de l’industrie chimique va de pair Ainsi la teneur en eau du produit entrant dans le sécheur peut être
avec leur destination et leur niveau de production. variable en fonction des critères de qualité, de coût énergétique, des
propriétés physico-chimiques et de la granulométrie du solide sec.
Pour des particules de quelques centaines de microns, non
1.3.1 Commodités hygroscopiques, une centrifugation permet d’obtenir des teneurs
en eau souvent inférieures à 10 %, alors que, pour des particules
Ce sont des molécules relativement simples, apparaissant rare- plus petites, de quelques dizaines de microns par exemple, un filtre
ment en tant que telles sur le marché grand public ; elles constituent à bande, voire un filtre-presse, fournissent un gâteau à quelques
les grands intermédiaires de synthèse destinés à être utilisés par dizaines de pour-cent d’eau.
d’autres industries chimiques de transformation – par exemple
Enfin, il est parfois intéressant de profiter d’une mise en forme
l’acide adipique pour la fabrication du polyamide 6-6, l’oxyde de
du solide directement dans le sécheur ou de sauter les opérations
titane pour la préparation de peintures.
unitaires de filtration, voire de cristallisation. Le milieu alimentant
C’est dans le secteur des commodités que l’on trouve les plus le sécheur est alors soit une suspension diluée de particules, soit
fortes productions en tonnage tant en chimie organique que une solution vraie.
minérale ; elles peuvent dépasser cent mille tonnes par an par unité
Les valeurs de l’humidité résiduelle demandées en sortie de
de production.
séchage des produits chimiques sont très variables, mais, de plus
en plus, rarement supérieures à 1 %, avec une tendance marquée
à descendre à quelques dixièmes de pour-cent, voire moins.
1.3.2 Spécialités
Il y a là une différence fondamentale par rapport aux exigences
Par ce terme, on désigne des molécules plus élaborées dont la d’autres industries comme celles traitant les produits d’origine natu-
synthèse est souvent protégée par des brevets déposés par l’entre- relle (agroalimentaires, papiers, fibres naturelles...) pour lesquels
prise. Elles caractérisent une gamme de produits attachée à l’image l’humidité résiduelle, pour des raisons d’ordre biologique par
d’une ou de quelques entreprises qui maîtrisent leur production. exemple, avoisine 10 % d’eau.
Les produits issus de l’agrochimie en constituent un bon exemple. Les principales raisons qui incitent l’industrie chimique à
Les capacités de production, par atelier, vont de quelques centaines rechercher des produits de très faible humidité tiennent essentiel-
de tonnes à quelques dizaines de milliers de tonnes par an. lement aux comportements des poudres trop humides :
— mottage dans les silos ou dans les capacités de transport ;
— encrassement des dispositifs de transfert de matière ;
1.3.3 Produits pharmaceutiques — corrosion des matériels métalliques favorisée par la présence
d’un liquide solubilisant les ions néfastes ;
— dégradation chimique par hydrolyse lente,
Ces derniers constituent une famille de produits généralement
destinés, après leur traitement galénique (pour utilisation sous forme l’ensemble de ces comportements traduisant l’impact de la teneur
de médicaments), au marché grand public. résiduelle en eau sur les qualités d’usage du solide sec.
Les molécules à sécher sont alors souvent très complexes, ther-
miquement fragiles, avec de grandes exigences de qualité tant aux
plans chimique que physique.
1.4.2 Solvants organiques
Le niveau de production, par atelier, va de quelques centaines de
On les évite le plus possible s’ils n’apportent pas, par rapport à
kilogrammes à plusieurs milliers de tonnes par an.
l’eau, un avantage particulier au cours du processus industriel. En
effet, ces liquides, plus chers et plus nocifs que l’eau, doivent impé-
rativement être récupérés à la sortie du sécheur, ce qui complique
1.4 Liquides d’imprégnation, l’installation de séchage, tout en augmentant son coût de fonction-
nement et d’investissement.
teneurs initiales et résiduelles
De plus, en dehors de problèmes qu’ils posent d’hygiène sur les
lieux de travail et d’impact sur l’environnement, ils sont souvent
Le liquide d’imprégnation peut être l’eau ou des solvants orga- inflammables, voire explosifs, et se retrouvent à l’état de vapeur
niques qu’il faut distinguer eu égard à leurs différences de propriétés dans le sécheur, fonctionnant le plus souvent à température éle-
physiques, d’une part, et de dangerosité, d’autre part. vée, d’où d’importantes contraintes de sécurité.
Dans le cas d’un solvant organique imprégnant le solide, l’indus-
triel favorisera, beaucoup plus que dans le cas de l’eau, les moyens
1.4.1 Eau mécaniques de séparation solide/liquide permettant d’atteindre le
taux d’humidité minimal. Le produit alimentant le sécheur ne se pré-
C’est le liquide le plus fréquemment rencontré lors du séchage sentera donc pratiquement jamais comme une suspension diluée de
d’un produit humide. En effet, toutes les fois que cela est chimi- solide dans le solvant, encore moins comme une solution.
quement possible, l’industriel préfère réaliser les étapes amont de La teneur résiduelle en solvant exigée en fin de séchage est du
synthèse et de cristallisation dans ce milieu économiquement inté- même ordre de grandeur que celle exigée pour l’eau, et même
ressant, hygiénique et potentiellement sans risque. Ses qualités sont souvent beaucoup plus faible (0,01 %), surtout lorsque le produit fini
telles que, bien souvent, le solvant organique nécessaire à la cris- est destiné à être absorbé par l’homme ou les animaux car, à la
tallisation est remplacé par de l’eau lors du lavage des cristaux. différence de l’eau, les solvants organiques ont rarement la qualité
L’inconvénient majeur de l’eau réside dans son enthalpie de vapo- « alimentaire ».
risation élevée qui grève le coût énergétique de l’opération de Il est cependant parfois plus facile d’obtenir une faible teneur
séchage. C’est pourquoi l’industriel favorisera le système de sépa- résiduelle en solvants organiques légers, car leurs enthalpies
ration mécanique solide/liquide lui fournissant l’humidité minimale. d’évaporation sont beaucoup plus faibles que celle de l’eau alors
Cela n’est pas une règle intangible, certains sécheurs conférant au que leurs pressions de vapeur sont plus élevées.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 3

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

2. Compléments théoriques
Les mécanismes du séchage ont été exposés dans l’article
Séchage. Théorie et calculs [J 2 480] de ce traité. Ce paragraphe a
pour but d’apporter quelques compléments dans le cas où le liquide
à évaporer n’est plus de l’eau. En effet, l’eau a des caractéristiques
physiques assez particulières.
Certaines propriétés, valables lors du séchage d’un milieu humide
d’eau, ne sont pas rigoureusement généralisables à d’autres
liquides.

Figure 1 – Détermination de la température de bulbe humide T H


2.1 Séchage par convection

La chaleur à transférer au milieu à sécher est apportée par un


gaz vecteur chaud qui assure aussi le transport des vapeurs hors
de l’enceinte de séchage.
On distingue classiquement trois températures remarquables :
— la température de bulbe humide (ou température humide) ;
— la température de saturation adiabatique ;
— la température de rosée. Figure 2 – Détermination de la température
de saturation adiabatique TGS
■ La température de rosée (T r ) ne présente pas de difficultés, que
le liquide évaporé soit de l’eau ou un solvant organique pur : c’est la
température à laquelle apparaît la première goutte du liquide
contenu dans un air de teneur en liquide vaporisé donnée à la pres- ■ La température de saturation adiabatique (T GS ) correspond à la
sion considérée (saturation ) ; l’humidité relative (HR) atteint température atteinte par le gaz vecteur sortant, saturé en vapeur du
alors 100 %. La pression partielle du solvant, ou de l’eau, dans le gaz liquide, d’une enceinte adiabatique contenant le liquide à la tempé-
vecteur est celle correspondant à la pression de vapeur du liquide rature T S (figure 2).
pur, à la température de rosée, déduite de sa courbe de pression de Soient Y GE et Y GS les teneurs en vapeur de liquide du gaz vecteur
vapeur. respectivement à l’entrée et à la sortie de l’enceinte, auxquelles sont
■ La température de bulbe humide (T H ) est la température que associées les températures du gaz T GE et T GS . Si ṁ désigne le
prend un thermomètre dont la partie sensible est entourée d’une débit-masse de gaz vecteur, l’enthalpie de vaporisation, à T S , sans
mèche constamment humidifiée de liquide et placée dans le courant échange de chaleur avec l’extérieur, de la quantité de liquide
de gaz vecteur (figure 1).
ṁ ( Y GS – Y GE ) est compensée par la variation de chaleur sensible
En régime permanent, pour une vitesse de gaz supérieure à 2 m/s,
ce thermomètre indique une température stable fonction de la teneur ṁ C p ( T GS – T GE ) du gaz vecteur sec avec sa vapeur, entre l’entrée
en liquide vaporisé Y G et de la température sèche T G du gaz vecteur, et la sortie de l’enceinte, d’où :
valeurs qui ne sont pas modifiées par le faible effet de l’évaporation
du liquide imprégnant le bulbe humide. Y GS – Y GE Cp
----------------------------- = – ------------- (3)
T GS – T GE ∆H v
Si h (en W · m –2 K –1 )
· est le coefficient de transfert thermique,
k (en kg · m –2 · s –1 ) celui de transfert de matière, tous deux rap-
avec C p capacité thermique massique moyenne du gaz humide (en
portés à la même surface, et si ∆H v (en J · kg–1) est l’enthalpie
massique de vaporisation du liquide, on peut écrire qu’en régime J · kg–1) :
permanent le flux de chaleur (en W · m–2) q = h (T G – T H) permet C p = Cp G + YG Cp v (4)
l’évaporation du flux de matière (en kg · m–2 · s–1) n = k (Y H – Y G), L’enthalpie transférée au gaz vecteur provient de l’enthalpie
d’où : prélevée sur le liquide. La température T GS devient égale à celle du
YH – YG h liquide T S . L’équation (1) est similaire à l’équation (3) ; elles sont
- = – ----------------
---------------------- (1)
TH – TG k∆H v équivalentes si, à la même température :

Cette équation permet de définir la température T H d’une surface Cp h h


humide exposée à un gaz non saturé en lui associant l’équation : ------------- = ------------------ soit --------------- = 1
∆H v k ∆H v k Cp
MG pTH
Y H = ----------- ⋅ ----------------------- (2) Le rapport h /k C p est appelé : rapport psychrométrique.
ML P – pTH
L’analogie de Chilton-Colburn, hors rayonnement, en régime
avec M G et M L masses moléculaires du gaz et du liquide, turbulent permet d’écrire :
p TH pression de vapeur du liquide à T H , Sc de la vapeur 2/ 3

h
P pression totale. k Cp 
--------------- = ----------------------------------------------------
Pr du gaz vecteur
(5)

■ La température de saturation adiabatique (T GS ) correspond à la


température atteinte par le gaz vecteur sortant, saturé en vapeur du Les nombres de Schmidt et de Prandtl ci-dessus ne dépendent que
liquide, d’une enceinte adiabatique contenant le liquide à la tempé- des propriétés physiques du liquide et du gaz vecteur [Pr (air) = 0,71].
rature T S (figure 2).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

Le rapport psychrométrique est pour l’eau dans l’air voisin de


l’unité, ce qui est fortuit, mais qui a pour conséquence l’avantage
pratique suivant.

En première approximation, la température de bulbe humide


et la température de saturation adiabatique d’un air vecteur
humide d’eau sont confondues et se situent à l’intersection de
l’isenthalpe du gaz humide (T G , Y G) et de la ligne d’humidité
relative HR = 100 %. L’écart à cette propriété est d’autant plus
grand que la teneur en vapeur d’eau de l’air s’élève.

Pour des liquides organiques, le rapport psychrométrique est


différent de l’unité, comme le montre le tableau 1. (0)

Tableau 1 – Rapport psychrométrique de quelques liquides Figure 3 – Évolution des températures


s’évaporant dans l’air à pression atmosphérique dans un sécheur convectif adiabatique
et à température constante [27]
h La figure 4 présente l’allure des diagrammes de Mollier de l’air
Rapport psychrométrique ----------------
k Cp humide dans le cas de l’eau et d’un solvant organique. Les diffé-
calculé mesuré rentes lignes remarquables y sont représentées ainsi que les tem-
pératures qui leur sont associées.
Eau ........................................... 0,90 0,95
Méthanol ................................. 1,23 1,25 ■ Application numérique
Propanol .................................. 1,51 1,56 Détermination par le calcul de la température de bulbe humide T H
Toluène ................................... 1,91 1,85 et de la teneur en vapeur associée Y H de l’air humide d’eau puis
Chlorobenzène ........................ 2,11 1,88 de toluène pour un air de caractéristiques connues : T G , Y G
représenté par le point G sur la figure 4. La pression totale P est
de 101,3 kPa.
En dehors du système air/eau, il n’est plus possible de confondre La méthode consiste à résoudre, par exemple graphiquement,
température de bulbe humide et température de saturation les équations (1) et (2) en tenant compte des équations (4) et (5).
adiabatique. Il faut, en outre, disposer d’une loi fournissant la pression de
La figure 3 illustre les variations de la température de saturation vapeur du liquide (eau, toluène) en fonction de sa température, soit
adiabatique (TGS ) et de la température de bulbe humide (T H ) d’un le système d’équations suivant :
air de séchage traversant un sécheur convectif adiabatique d’où il
sort saturé respectivement d’eau et d’un solvant organique. On y
YH – YG C p Sc 
 
2/3
constate que : - = – ------------- --------
----------------------- 
TH – TG ∆ H v Pr 
— dans le cas de l’eau, après une période transitoire de mise en 
équilibre pour satisfaire l’équation (1), la température T H se confond, Mv pT H 
avec une bonne approximation, avec T GS et demeure stable bien Y H = ----------- ⋅ ----------------------  (6)
MG P – pT H 
que la teneur en eau et la température de l’air évoluent ; 
(loi d ′ Antoine) 
— dans le cas d’un solvant organique, après la période transitoire B
lg p H = A – -------------------
initiale, T H évolue constamment pour n’atteindre la valeur de T GS TH + C

qu’une fois l’air saturé. On notera que, lorsque le rapport psychro-
métrique est supérieur à l’unité, T H est supérieur à T GS . Le même calcul peut être effectué pour déterminer la température
Ainsi, durant la période de séchage où le liquide organique a le de saturation adiabatique T GS et sa teneur en vapeur associée Y GS ,
comportement thermodynamique du liquide pur (pression partielle du même air représenté par le point G, en remplaçant l’équation (6)
de la vapeur égale à la pression de vapeur du liquide pur), la par l’équation (3) :
température de la surface du solide imprégnée de liquide n’est
plus indépendante de la température de l’air de séchage. Les Y GS – Y GE Cp
----------------------------- = – -------------
sécheurs convectifs, sans échangeurs intégrés, ayant globalement T GS – T GE ∆H v
un comportement adiabatique, il est légitime d’assimiler, dans le
cas du système air/eau, l’isotherme de bulbe humide à l’isenthalpe, (0)
ce qui facilite le calcul du sécheur, mais cela n’est plus possible
dans le cas d’un système solvant organique-air. (0)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 5

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

Figure 4 – Diagramme de Mollier de l’air humide

Cp G Cp v ∆H v pT (kPa) Sc
M ---------
(J · g–1 · K –1) (J · g–1 · K –1) (J · g–1) à 40 oC à 40,17 oC à 36,35 oC Pr

Air ........................... 29 1,0


Eau .......................... 18 ................ 1,91 2 495 7,36 7,426 ................ 0,95
Toluène .................. 92 ................ 1,13 412 7,885 ................ 6,65 1,85

Air point G Bulbe humide Saturation adiabatique


TG YG iG TH YH iH T GS Y GS i GS
( oC) (kg/kg) (kJ/kg) ( oC) (kg/kg) (kJ/kg) ( oC) (kg/kg) (kJ/ kg)
Eau........................... 80 0,032 1 165,4 40 0,048 6 165,2 40,17 0,049 1 166,8
Toluène ................... 80 0,104 132,5 40 0,267 7 162,6 36,35 0,223 137,4

Les valeurs nécessaires au calcul, ainsi que les résultats, sont 2.2 Séchage par conduction
rassemblés dans les tableaux ci-dessus. L’enthalpie de l’air humide
est calculée à partir de sa définition :
L’énergie thermique nécessaire au séchage est transférée au
i = C p G T + Y ( ∆H v + C p v T ) produit par contact direct de celui-ci avec une surface d’échange ther-
mique séparant le milieu à sécher du fluide caloporteur proprement
Elle est rapportée au kilogramme d’air sec. dit. Les vapeurs émises sont alors évacuées par l’aspiration d’un
Pour l’eau (figure 4a ), on constate que la température de bulbe dispositif de vide ou balayées par un faible courant de gaz à pression
humide T H est très voisine de celle de saturation adiabatique T GS . atmosphérique.
Les enthalpies des airs représentés par les points G, H, GS sont
■ Dans un sécheur fonctionnant sous vide, la température du
quasiment identiques, ce qui justifie la pratique courante d’obtenir
milieu à sécher correspond, pendant toute la durée où le produit est
leurs coordonnées à l’intersection de l’isenthalpe passant par G et
saturé en liquide (activité du liquide voisine ou égale à l’unité), à la
de la courbe HR = 100 %.
température d’ébullition du liquide sous la pression considérée.
Dans le cas du toluène (figure 4b ), on trouve que la température
Avec les liquides organiques dont l’enthalpie de vaporisation est
de bulbe humide est supérieure de 3,65 oC à celle de saturation adia-
cinq à six fois plus faible que celle de l’eau, on assiste parfois, sur
batique. De plus, l’enthalpie i H du point H est nettement supérieure
des solides très pulvérulents, à une forte expansion du milieu par
à celle (i G) du point G. La simplification précédente n’est plus valable.
les vapeurs du solvant fluidisant la poudre. Par l’intense agitation
qu’il procure, renouvelant les contacts entre les particules humides
et la surface d’échange thermique, ce phénomène accélère le
séchage.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

■ Sous balayage de gaz à pression atmosphérique, la température Des conditions initiales de température et de pression identiques
du milieu, lors de la phase d’évaporation du liquide libre, dépend du associées à des compositions du mélange variables permettent de
rapport entre le débit de vapeur et celui du gaz de balayage ; ce déduire la corrélation entre P max et V max :
dernier étant souvent faible, la température du milieu est proche de
celle d’ébullition du liquide à la pression atmosphérique. lg V max = k P max
avec k constante.
Pour une teneur en oxygène du mélange oxygène-azote constante,
P max et V max varient avec la concentration en carburant du mélange.
3. Sécurité de l’opération Ces mesures expérimentales constituent les informations de base
de séchage d’une étude sur la sécurité, réalisée dans le cas du séchage à pression
atmosphérique.
Les poussières organiques et (ou) les vapeurs chaudes de solvant
en présence d’air font du sécheur, dans l’industrie chimique, un
appareil potentiellement dangereux. 3.2 Explosion de vapeurs organiques
Les molécules organiques constituées d’atomes d’hydrogène, de
carbone, d’azote..., dont certains faiblement liés, constituent d’excel- L’exploitation des essais expérimentaux précédemment évoqués
lents carburants qui peuvent réagir avec l’oxygène de l’air, et dont conduit à la courbe d’inflammabilité présentée sur la figure 6 se
l’action peut être renforcée par la présence éventuelle d’atomes rapportant au mélange d’une vapeur organique avec de l’air à teneur
d’oxygène au sein de la molécule. variable en oxygène.
Un tel milieu, en présence d’une source d’amorçage, peut conduire L’explosion ne peut se produire que dans les conditions corres-
à une explosion dans l’espace confiné du sécheur. Cette explosion pondant à la zone d’inflammabilité délimitée par :
primaire peut engendrer des explosions secondaires, par exemple — la partie inférieure de la courbe, pratiquement horizontale, qui
en dispersant dans l’atelier, sous forme de poussières, le contenu définit la limite inférieure d’explosivité (LIE ), teneur au-dessous de
du sécheur et des filtres, les dépôts sur les appareils, aggravant ainsi laquelle le carburant est en quantité insuffisante pour s’enflammer ;
le risque. — la partie supérieure ascendante de la courbe qui détermine
Les notions ci-après permettent de comprendre d’où vient le une limite supérieure d’explosivité (LSE ), croissant avec la teneur
danger et comment le maîtriser. en oxygène et repérée par celle de l’air (21 %) : au-delà de la LSE ,
le comburant étant en quantité insuffisante par rapport au
carburant, l’inflammation n’a pas lieu ;
— le « cap », jonction entre les deux branches de courbe pré-
3.1 Caractéristiques de l’explosion cédentes, qui détermine une teneur en oxygène de l’atmosphère en
deçà de laquelle l’inflammation, donc l’explosion, n’est plus
L’explosion, ou déflagration, débute par l’inflammation locale du possible.
milieu générant une onde de pression qui se développe à vitesse
sonique ; la vitesse de propagation de flamme est de quelques
mètres par seconde. La détonation, non prise en compte dans ce
qui suit, s’en différencie par une onde de pression se développant
à vitesse largement supersonique et une vitesse de propagation de
flamme, qui lui est liée.
Un milieu explosif est caractérisé par plusieurs grandeurs :
— la teneur en comburant : l’oxygène de l’atmosphère du sécheur;
— une quantité suffisante du carburant :
• concentration minimale d’inflammation : C mi pour les
poussières,
• limite inférieure d’explosivité : LIE pour les vapeurs ;
— une source d’énergie localisée délivrant une énergie minimale
Figure 5 – Pression initiale : 1,013 × 105 Pa.
d’inflammation : E mi capable d’amorcer la réaction ; cette source
Courbe d’explosivité d’un mélange
peut être la température du milieu (dite d’auto-inflammation ) qui doit
cependant être relativement élevée et supérieure à 300 oC pour de
nombreuses molécules. Une flamme, une étincelle sont d’autres
sources possibles.
Dans les conditions normales de température et de pression, cette
énergie initiale présente un minimum correspondant au mélange le
plus susceptible d’exploser, c’est-à-dire souvent celui dont la compo-
sition est proche de la stœchiométrie de la combustion.
L’effet explosif est caractérisé par :
— la valeur maximale de la pression développée (P max ), qui est
une caractéristique thermodynamique du milieu ;
— la valeur maximale de la vitesse de montée en pression (V max ),
qui est une caractéristique cinétique dépendant de la géométrie de
l’enceinte et de l’aéraulique.
La figure 5 indique l’évolution de la pression en fonction du temps,
pour une pression, une température, une composition initiales du
milieu connues.

Figure 6 – Courbe d’inflammabilité de vapeurs

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 7

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

Les valeurs usuellement rencontrées avec les vapeurs organiques La notion de LIE est ici remplacée par celle de concentration
dans l’air, dans les conditions standards de température (25 oC) et minimale d’inflammation : C mi ; compte tenu de l’allure de la
pression (1,013 × 105 Pa) sont les suivantes : courbe (figure 7), la notion de LSE disparaît.
• P max = 0,7 à 0,9 MPa ; Les valeurs observées, dans les conditions de référence précé-
• V max = 15 à 60 MPa/s ; dentes de température et de pression initiales, concernant les effets
• « cap » : 7 à 11 % d’oxygène. de l’explosion :
Le tableau 2 rassemble, à titre d’illustration, quelques valeurs de • P max = 0,6 à 0,9 MPa ;
LIE , de LSE et de E mi dans l’air dans des conditions initiales de • V max = 15 à 60 MPa/s ;
pression et de température précisées : 1,013 × 105 Pa et 25 oC. • « cap » : 8 à 11 % d’oxygène ;
(0) ne diffèrent pas fondamentalement de celles observées pour les
vapeurs organiques.
Tableau 2 – Grandeurs caractéristiques
de quelques vapeurs organiques Le tableau 3 qui regroupe, à titre d’exemples, quelques valeurs
de C mi et E mi de poussières organiques montre que les énergies
E mi minimales d’inflammation de nuages de fines poussières sont de
LIE LSE
l’ordre de quelques millijoules à quelques dizaines de millijoules,
(% vol.) (% vol.) (mJ)
et sont donc très supérieures à celles observées sur les vapeurs
Acétone ................................... 2,6 12,8 1,15 organiques. (0)
Benzène................................... 1,3 7,9 0,2
Cyclohexane ........................... 1,3 8 0,22
Méthanol ................................. 7,3 36 0,14 Tableau 3 – Grandeurs caractéristiques
Octane ..................................... 1 6,5 1,35 de quelques poussières organiques
C mi E mi
(g/m3) (mJ)
3.3 Explosion de poussières organiques
Acide benzoïque ............................. 30 20
Acide fumarique ............................. 85 35
Les notions fondamentales sont les mêmes que pour les vapeurs. Anhydride phtalique ...................... 15 15
Toutefois la courbe d’inflammabilité a une allure différente en ce qui Éthylcellulose .................................. 25 10
concerne la partie de courbe relative à LSE , ici proche de la verticale, Vitamine C ....................................... 70 60
comme le montre la figure 7 , due au fait que la quantité de
comburant reste constante lorsque la concentration en poudre croît ;
la quantité croissante de solide ne dilue pas, comme une vapeur,
l’oxygène initial. Remarque : l’atmosphère présente dans le sécheur peut être à
la fois constituée de poussières organiques et de vapeurs de sol-
La plage de concentration en poussières explorée s’étend géné-
vant. Un tel milieu, dit « hybride », conduit à un effet de synergie
ralement de 0 à 600 ou 800 g/m3. La dimension des poussières est élargissant la zone d’inflammabilité au-delà de celle de la pous-
un paramètre important, la zone d’inflammabilité augmentant avec sière ou de la vapeur seule.
la taille des particules. Expérimentalement, les courbes d’inflam-
mabilité de poussières organiques sont déterminées sur des par-
ticules de quelques dizaines de microns. Rappelons que l’explosion
primaire de ces « fines » peut induire, celle, secondaire, de plus
grosses particules.
3.4 Conditions d’explosion

Une explosion ne se déclenche que si certaines conditions sont


simultanément remplies :
— présence d’oxygène en quantité suffisante ; au-dessous de 7 %
d’oxygène, il n’y a pratiquement plus de risques, sans que l’on puisse
toutefois faire de cette valeur une limite intangible ;
— présence d’une source d’ignition ; « l’allumette » peut être très
variable : paroi très chaude, flamme, choc intense d’un objet métal-
lique fournissant une particule pyrophorique, étincelle électro-
statique ou électrique... ;
— présence d’un comburant organique sous forme de poussières
en suspension, de vapeurs de solvants, ou des deux simultanément.
La taille des poussières est déterminante quant au risque encouru.
On considère, en règle générale, qu’au-dessus de 300 µm le risque
est très faible ; qu’il est atténué pour des grains de dimensions
comprises entre 200 et 300 µm ; qu’il est très important avec des
« fines » inférieures à 100 µm. La concentration en comburant doit
être comprise entre certaines limites : quand elle est trop faible ou
trop forte (quelques kg/m3 pour les poussières), le risque disparaît.
Les milieux « hybrides » sont les plus dangereux.
Enfin, d’autres facteurs interviennent en ce qui concerne la gravité
Figure 7 – Courbe d’inflammabilité de poussières de l’explosion : la position de la source, la turbulence du milieu, la
géométrie de l’installation, l’énergie dégagée, etc.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

3.5 Moyens préventifs 3.6 Moyens curatifs


de protection des sécheurs de protection des sécheurs
Leur objectif étant donc d’empêcher l’explosion, leur action Ils n’ont pas pour but de prévenir l’explosion, mais d’en limiter
porte sur l’un des trois facteurs conditionnant l’explosion. les conséquences quand elle a lieu.

3.5.1 Action sur la source d’ignition 3.6.1 Évents


Pour réduire la probabilité d’une source d’inflammation, il faut L’appareil est équipé de disques de rupture ou de trappes d’explo-
veiller à l’entretien, à la surveillance de l’exploitation, à la propreté sion qui s’ouvrent largement en cas de surpression prédéterminée.
de l’appareil : liaison équipotentielle de toutes les parties métal- La montée en pression de l’appareil est ainsi limitée, la flamme est
liques, prise de terre, contrôle des parties mécaniques, surtout celles canalisée vers l’extérieur du bâtiment où se trouve le sécheur par
qui sont mobiles, absence d’outils ou de boulons oubliés... un court conduit rectiligne de fort diamètre. Le dimensionnement,
Cette première action, nécessaire, n’est pas suffisante. l’emplacement de tels dispositifs est l’affaire de spécialistes. Ce type
de protection est contraignant par la place qu’il occupe sur le sécheur
et par ses conséquences sur l’implantation des appareils dans
3.5.2 Action sur la concentration du carburant l’atelier.

Il s’agit de contrôler la composition de l’atmosphère du sécheur


de telle façon qu’elle soit largement hors de la zone d’explosivité 3.6.2 Résistance mécanique du sécheur
du mélange (oxygène, poussières et éventuellement vapeurs) :
La pression maximale développée par une explosion de pous-
— en sécheurs conductifs sous vide ou sous faible balayage de sières ou de vapeurs atteint 0,7 à 0,8 MPa, quelquefois 1 MPa. Des
gaz : l’atmosphère est alors essentiellement constituée des vapeurs sécheurs de géométrie simple et de dimensions modestes, fonc-
du liquide à évaporer ; si le débit d’air parasite (fuite pour un sécheur tionnant de préférence en discontinu, peuvent être réalisés mécani-
sous vide, air de balayage pour un sécheur à pression atmosphé- quement pour supporter de telles pressions. Encore faut-il que toutes
rique) est contrôlé et suffisamment faible, la composition de l’atmo- les composantes de l’appareil : portes, annexes... résistent à la
sphère du sécheur se trouvera dans la zone d’ininflammabilité du surpression.
mélange comburant-carburant ;
— en sécheurs convectifs atmosphériques : un fonctionnement
avec un large excès d’air permet, dans certains cas, de placer le
mélange air-carburant au-dessous de sa LIE ; le fonctionnement du
3.6.3 Surpresseurs d’explosions
sécheur au-dessus de la LSE n’est pas conseillé car il faut, pour
Il s’agit d’appareils récents qui détectent l’explosion et quasi
l’atteindre, traverser la zone d’inflammabilité.
instantanément l’étouffent par injection d’un milieu inerte
approprié :
3.5.3 Action sur la teneur en oxygène — gaz : halons sous pression ;
— liquide : eau sous pression ;
L’action porte directement sur la concentration en comburant par — poudre : phosphate d’ammonium.
injection, dans le sécheur, d’un courant d’azote destiné à réduire Nota : halons : dérivés fluorés, chlorés et bromés d’hydrocarbures employés comme
drastiquement la teneur en oxygène en deçà du « cap » de la zone liquides extincteurs et frigorifiques.
d’inflammabilité. Les références [19] [20] [21] traitent en détail des aspects liés à
Pour que cette protection soit efficace, il faut contrôler le débit l’explosion de poussières et de vapeurs et aux moyens de protection.
d’azote ou la teneur en oxygène de l’atmosphère du sécheur. Le lecteur pourra également se reporter aux articles Combustibles
L’azote étant un gaz cher, il est indispensable, pour les sécheurs gazeux. Gaz naturel [A 1 755] et Inflammation spontanée [A 1 625],
convectifs au moins, de le recycler à l’entrée du sécheur après dans le traité Génie énergétique.
déshumidification puis réchauffage, ce qui complique l’installation
de séchage et en augmente le coût.
Le sécheur peut être en légère surpression , ce qui présente
l’avantage d’éviter la pénétration de l’air dans l’appareil, mais aussi
4. Protection
l’inconvénient d’un risque de fuite d’azote vers l’extérieur,
conduisant au danger concomitant d’asphyxie pour les personnes
de l’environnement
intervenant à proximité de l’appareil et à l’émission de poussières
vers l’extérieur, d’où la nécessité d’une construction étanche de 4.1 Nécessité de la protection
l’appareil.
Le sécheur peut fonctionner sous légère dépression ; il est alors Les sécheurs convectifs à cocourant, dans lesquels le produit
nécessaire de disposer de contrôles redondants de la teneur en pulvérulent à traiter est entraîné pneumatiquement par le courant
oxygène. de gaz chaud, doivent obligatoirement disposer d’un moyen de
Enfin, un autre moyen de réaliser une atmosphère inerte est le séparation solide-gaz pour récupérer le produit commercial sec.
séchage à la vapeur d’eau surchauffée, lorsqu’il est possible. D’une manière plus générale, sortent du sécheur, outre le produit
sec désiré, des poussières, des vapeurs organiques ou de la vapeur
d’eau, soit entraînées par le gaz caloporteur ou de balayage pour
les appareils fonctionnant à pression atmosphérique, soit aspirées
par le dispositif de vide pour les appareils travaillant en dépression.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 9

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

L’opération de séchage génère donc un flux d’air plus ou moins


pollué qui ne peut être rejeté directement dans l’atmosphère. La
simple rentabilité de l’exploitation oblige déjà à récupérer la fraction
de la production entraînée par le flux gazeux ainsi que, le cas échéant,
les vapeurs du liquide organique d’imprégnation. Ces produits
récupérés sont généralement réintroduits en amont du procédé.
Ces dernières années, le souci de la protection de l’environnement
a conduit les industriels et les pouvoirs publics à établir des normes
de rejet, variables suivant les produits, qui renforcent l’exigence de
récupération afin que les sécheurs restituent à l’atmosphère un air
sain.
Cette protection de l’environnement concerne particulièrement
l’industrie chimique. Le concepteur et l’exploitant doivent considérer
le traitement du gaz d’exhaure (sortant du sécheur) comme partie
intégrante du système de séchage.
Le lecteur intéressé par la séparation des poussières consultera
avec profit la référence [22].
Dans ce qui suit, on se limitera, dans le cadre du séchage appliqué
aux milieux organiques, à ce qui se rapporte aux appareils le plus
fréquemment rencontrés dans cette industrie.

Figure 8 – Influence de la géométrie des cyclones


sur leur efficacité de captation
4.2 Rétention des poussières
du gaz d’exhaure
Les difficultés peuvent provenir d’une part de phénomènes de
condensation conduisant à des encrassements si la température de
Nota : le mot exhaure désigne l’évacuation du sécheur, qui peut être aussi bien la
fonction que le moyen. rosée du gaz est élevée (l’isolation thermique est alors nécessaire),
d’autre part d’une insuffisance d’étanchéité du dispositif de déchar-
La teneur du gaz d’exhaure en solide pulvérulent varie d’une gement du solide conduisant, suivant la répartition des pressions,
centaine de grammes par mètre cube de gaz, pour un sécheur pneu- à une entrée d’air à la base du cyclone pouvant perturber fortement
matique, à quelques g/m3 pour un sécheur conductif à balayage. l’évacuation de la poudre.
La dimension des poussières va de quelques dixièmes de micron
jusqu’au millimètre.
Une caractéristique importante de ce gaz humide et poussiéreux 4.2.2 Filtres à manches
est que ses températures sèche et de rosée peuvent être élevées.
Le gaz chargé de poussières traverse à faible vitesse (quelques
centimètres par seconde) un média filtrant constitué par des
4.2.1 Cyclones manches cylindriques fermées à une extrémité et sur lesquelles se
déposent les particules solides.
Un cyclone est un séparateur mécanique, sans pièce mobile, qui Au fur et à mesure de l’augmentation d’épaisseur du dépôt de
agit par la mise en rotation rapide du courant gazeux entrant, solide, la perte de charge augmente et l’efficacité du filtre baisse.
générant un champ de force centrifuge dont l’effet est de plaquer Il est donc nécessaire de décolmater périodiquement le média
les particules sur la paroi cylindro-conique de l’appareil. Les par- filtrant.
ticules solides glissent vers le bas du cyclone où elles sont Ce décolmatage peut être mécanique, assisté éventuellement d’un
déchargées à travers une écluse rotative alors que le courant gazeux faible contre-courant gazeux à l’intérieur de la manche, ou bien pneu-
dépoussiéré remonte axialement vers la sortie de gaz épuré située matique, la manche étant alors traversée pendant quelques dixièmes
au sommet. Toutefois, la séparation solide-gaz est imparfaite, surtout de seconde par un jet de gaz comprimé créant une onde de pression
pour les fines particules de dimensions inférieures à une dizaine de qui la déforme et détache ainsi le dépôt pulvérulent déposé à
microns, comme le montre la figure 8. l’extérieur.
Le rendement de captation (ou efficacité) d’un cyclone dépend : Les manches sont réalisées en matériaux variés, tissés ou bien
— des caractéristiques du solide : masse volumique, teneur feutrés. Ce média sert essentiellement de support aux fines par-
dans le gaz et dimensions des poussières... ; ticules solides qui s’y incrustent et qui forment, en fait, le véritable
— de la géométrie de l’appareil (type A ou B, figure 8) ; milieu filtrant. Ces matériaux vont du coton aux fibres synthétiques :
— de la vitesse d’entrée du gaz, comprise en général entre polypropylène, polyester, polyamide, voire polymères fluorés, et
10 et 25 m/s, donc de la perte de charge admissible au travers du fibres de verre pour des usages jusqu’à 250-300 oC.
cyclone de l’ordre de 1 à 2,5 kPa (soit 100 à 250 mm H2O), celle-ci
Le débit de gaz à traiter et sa charge en solide peuvent être très
diminuant lorsque la charge en poussières augmente.
importants : plusieurs dizaines de milliers de m 3 / h contenant
L’efficacité du cyclone chutant rapidement pour les particules jusqu’à 1 kg de solide par mètre cube. L’efficacité est voisine de
microniques, il est parfois nécessaire de lui adjoindre un dispositif 100 % ; seules les « ultrafines » de moins de quelques dixièmes de
complémentaire : filtre, électrofiltre... micron se retrouvent dans le gaz épuré dont la teneur en solide varie
Le cyclone est bien adapté aux gaz chauds, voire très chauds, et de quelques mg/m3 à quelques dizaines de mg/m3.
très chargés en poussières ; sa géométrie simple et l’absence de La perte de charge va de 0,5 à 1,5 kPa (soit 50 à 150 mm H2O).
pièces mobiles en font un appareil économique, pouvant être réalisé Le filtre à manches est un appareil bien adapté à la protection de
en matériaux divers. Il présente une bonne souplesse de l’environnement ; il est peu sensible aux fluctuations de débit et de
fonctionnement. concentration en poussières. Il est par contre encombrant et peut
être le siège d’explosions, surtout lors de la phase de décolmatage

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

qui libère brusquement un nuage de poussières riche en « fines ». ■ Dans les sécheurs conductifs sous pression atmosphérique, le gaz
Dans le cas où ce milieu s’avérerait explosif, l’appareil doit être de balayage est souvent, pour des raisons de sécurité, l’azote.
protégé. La source d’ignition peut provenir de l’électricité statique L’utilisation d’une tour de lavage permet alors de refroidir le gaz
due aux fines particules chargées, accumulées sur les manches et d’exhaure tout en récupérant le liquide organique. La température du
constituées de matériaux non conducteurs ; le rôle de la vapeur liquide de lavage, de nature identique à celui récupéré, doit être suf-
d’eau présente dans le gaz devient alors ambigu. D’une part elle fisamment basse pour que la teneur résiduelle en solvant organique
favorise l’élimination de l’électricité statique, concourant ainsi à la de l’azote à recycler au sécheur après réchauffage soit faible, afin de
sécurité de l’appareil ; d’autre part elle risque, en se condensant, ne pas ralentir le séchage.
sur les manches en particulier, de perturber fortement la capacité
d’épuration du filtre.

4.2.3 Laveurs de gaz


5. Séchage et qualité d’usage
du produit sec
Leur principe consiste à mettre en contact les poussières du gaz
à traiter avec un liquide de lavage qui les retient en son sein. Ils sont
employés pour des gaz peu chargés ; le liquide utilisé est souvent Le séchage constitue souvent, pour les commodités et les
celui imprégnant le produit à sécher, la suspension qui en résulte spécialités (§ 1.3), la dernière opération de génie chimique avant
retournant alors à l’amont du procédé. Une certaine solubilité du leur conditionnement final pour la livraison au client. La situation
solide améliore sa mouillabilité, ce qui est favorable. est différente pour les produits pharmaceutiques pulvérulents fré-
Les réalisations le plus fréquemment rencontrées en association quemment soumis à des opérations terminales de mise en forme
avec un sécheur sont : galénique (comprimés, pastilles...).
— les colonnes de lavage à pulvérisation de liquide, souvent sans Quelle que soit la destinée finale du produit pulvérulent sec, le
garnissage : de réalisation simple, elles ne permettent pas d’arrêter séchage constitue une étape influant, en bien ou en mal, sur les
efficacement les particules inférieures à une dizaine de microns ; par caractéristiques du produit sec, c’est-à-dire ses propriétés d’usage :
contre, leur perte de charge est faible : 0,2 à 0,5 kPa (soit 20 coulabilité, solubilité, compressibilité... Le sécheur est en effet un
à 50 mm H2O) ; appareil thermique agité, qui, outre l’effet principal d’évaporation du
— les laveurs à barbotage, dans lesquels le gaz poussiéreux est liquide, est le siège de transformations diverses, liées à différents
forcé de traverser le liquide en suivant un trajet plus ou moins facteurs examinés ci-après.
compliqué : ils ont une efficacité convenable : 85 à 95 % des par-
ticules de quelques microns sont arrêtées ; au-dessous de cette taille,
leur efficacité chute rapidement ;
— les venturi laveurs : ils mettent en œuvre le régime aéraulique
5.1 Température dans le sécheur
du système venturi et captent très efficacement les particules sub-
microniques. Dans le convergent, il se produit une détente du gaz
Les produits organiques sont sensibles à la température qui peut
avec évaporation de liquide ; au col, la turbulence intense crée une
provoquer, lorsqu’elle est excessive et lorsque la durée d’exposition
fine dispersion de gouttelettes générant une forte perte de charge ;
des produits est longue, une dégradation chimique de la molécule.
au divergent, la compression du gaz induit la condensation des
vapeurs du liquide sur les fines particules présentes agissant comme L’obtention d’une humidité résiduelle faible, voire très faible,
amorces de la condensation ; ensuite les gouttes grossissent par nécessite de bien contrôler le couple température-durée par une
chocs mutuels. Sur ce principe, il existe différentes réalisations conception appropriée du sécheur fournissant une faible dispersion
adaptées à l’objectif à atteindre, car la perte de charge du dispositif des temps de séjour du produit.
est d’autant plus élevée que les performances demandées sont Cet effet est surtout important dans la phase de séchage à vitesse
grandes. Une excellente efficacité est obtenue sur des particules décroissante où la température du milieu n’est plus limitée à celle
submicroniques moyennant des pertes de charge atteignant d’évaporation du liquide libre (température de bulbe humide en
10 à 15 kPa (soit 1 000 à 1 500 mm H2O). séchage convectif, température voisine de celle d’ébullition du
Les laveurs de gaz nécessitent en sortie un dévésiculeur dont le liquide en séchage conductif).
rôle est de retenir les fines gouttelettes entraînées par le gaz. Ils per- De plus, la variation de température du milieu en cours de séchage
mettent de refroidir le gaz d’exhaure du sécheur et de récupérer une a pour corollaire la variation de solubilité du solide dans le liquide
partie des vapeurs sous forme liquide. En contrepartie, le liquide de d’imprégnation, cette dernière croissant généralement avec la tem-
lavage, partiellement recyclé au laveur, doit être refroidi à travers pérature. Ainsi, au cours du séchage, le liquide à évaporer, solution
un échangeur de chaleur, avec un risque d’encrassement de ce de solide dans le liquide, dépose par cristallisation des cristaux de
dernier dans le cas où la solubilité du solide dans le liquide diminue soluté lors de l’évaporation du solvant, ce qui crée des croûtes sur
avec la température. les parois du sécheur et des agglomérats de particules. Le risque
d’amplifier ces phénomènes croît lorsque la température de traite-
ment augmente.
4.3 Rétention des vapeurs organiques De plus, si certaines impuretés, présentes à l’état de traces dans
le milieu initial, sont particulièrement solubles dans le liquide
d’imprégnation, elles se déposeront en fin de séchage, donc à la sur-
Lorsque le liquide à évaporer est un produit organique, les raisons face des particules solides et pourront être sources de problèmes
économiques de le récupérer s’ajoutent aux impératifs de protection pour certains usages ultérieurs du produit sec.
de l’environnement. Enfin, la température peut modifier la structure du solide. Par
exemple, un séchage poussé de molécules hydratées jusqu’au
■ La condensation d’une vapeur diluée dans un gaz incondensable départ de l’eau d’hydratation permet d’obtenir une certaine porosité
étant difficile, les sécheurs conductifs sous vide sont préférables car du solide final.
ils fournissent une vapeur pure facilement récupérable sur un
condenseur classique. Un filtre à poussières est nécessaire entre le
sécheur et le condenseur afin d’éviter l’encrassement de ce dernier.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 11

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

5.2 Matériaux de construction du sécheur Le sécheur n’est toutefois pas un appareil bien adapté à une mise
en forme précise du produit en cours de séchage. Par contre, il est
Le milieu à sécher est, par définition, humide et chaud. Le liquide, tout à fait possible de réaliser la mise en forme du produit suffi-
en particulier l’eau, peut y concentrer des ions corrosifs tels que les samment humide pour être malléable à l’entrée du sécheur et de
chlorures, en situation favorable pour aggraver la corrosion du maté- conserver cette forme lors du séchage. On choisira alors des appa-
riau métallique constituant le sécheur, d’où deux risques : reils transportant le produit sur une bande par exemple, dans des
conditions thermiques appropriées pour maîtriser les phénomènes
— la pollution du produit sec par des métaux indésirables ; de croûtage en surface, de retrait et de fissuration.
— la dégradation rapide du matériel.
Il est donc important de veiller, lors de l’étude du séchage, à la
compatibilité du matériau du sécheur avec le milieu à sécher, ce
qui peut limiter le choix des technologies adaptées au cas à traiter. 6. Critères de choix
d’un sécheur
5.3 Agitation
6.1 Éléments à prendre en compte
Le produit humide pulvérulent, ou même mis en forme préala-
blement (macaronis, cachous...) subit des effets mécaniques plus ou La sélection d’un appareil de séchage adapté au problème à
moins intenses, dus soit à une agitation voulue (sécheur conductif), résoudre nécessite l’élaboration d’un cahier des charges détaillé. La
soit aux mouvements induits par le transport du produit (vis trans- seule exigence d’une valeur d’humidité résiduelle du produit sec est
porteuse), soit encore à l’action de la vitesse du gaz de séchage insuffisante et risque de conduire à de nombreux déboires lors de
(sécheur convectif ). l’exploitation ; il faut, dès le départ, y associer la notion de qualités
Cette action mécanique peut agir seule ou couplée avec les phéno- d’usage du produit sec, qui prend en compte les aspects autres que
mènes déjà décrits de variation de la solubilité due aux variations la stricte évaporation du liquide.
de température ; les conséquences pour le produit sec sont les Les constructeurs proposent une grande variété d’appareils qui,
suivantes. même regroupés par familles technologiques, présentent encore
■ Attrition des différences, ne serait-ce que dans leur conception mécanique.
Par ailleurs, l’opération de séchage met en œuvre, outre le sécheur
L’agitation communiquée aux particules est telle que les chocs, lui-même, un ensemble d’équipements annexes nécessaire au bon
entre elles ou sur les parois du sécheur, brisent les cristaux, réduisant fonctionnement du sécheur et dont la nature dépend du mode de
ainsi parfois profondément leur taille moyenne tout en élargissant séchage retenu.
la répartition granulométrique de la poudre sèche par génération de
« fines ». Une conséquence classique d’une telle attrition, en termes Le choix concerne donc plus un groupe d’appareils qu’un appareil
de propriété d’usage, est la chute de la coulabilité de la poudre et isolé : le sécheur.
de possibles ennuis lors de la manutention ultérieure. La sélection d’un procédé de séchage est l’affaire de spécialistes
Il va de soi que cet effet dépend de la solidité intrinsèque du cristal, et doit résulter d’une coopération entre le client connaissant le pro-
mais certains sécheurs sont plus brisants que d’autres, en particulier duit et le procédé, et les constructeurs maîtrisant la technologie.
les sécheurs convectifs à vitesse de gaz élevée, tels les sécheurs Les critères de choix sont donc liés aux paramètres décrits ci-après.
pneumatiques ou encore ceux à agitation mécanique rapide. La
géométrie du sécheur amplifie parfois le phénomène (présence de ■ Nature du produit
coudes, par exemple), mais peut aussi le réduire (formes sphériques Il convient d’abord de préciser les caractéristiques physiques et
ou cylindriques). L’attrition est rarement désirée lors du séchage, le chimiques du produit : solubilité, thermosensibilité, corrosivité,
sécheur pouvant devenir un broyeur non contrôlé et méconnu. toxicité, etc.
■ Agglomération La description de la présentation du produit humide (liquide,
pâteux, pulvérulent...) est aussi un critère important du choix car
Le phénomène de coalescence de particules en agglomérats de elle conduit à exclure d’emblée certaines familles technologiques
plus grande taille dépend du facteur physico-chimique décrit au de sécheurs.
paragraphe 5.1, qui permet la création de « ponts » entre les par-
ticules par dépôt de soluté lors de l’évaporation du solvant, et d’un L’humidité initiale du produit, liée à sa présentation, est un para-
facteur mécanique favorisant la rencontre des particules entre elles. mètre aussi essentiel que son humidité finale ; remarquons ici qu’un
surséchage inutile entraîne un surdimensionnement coûteux.
Certains sécheurs ont une géométrie associée à une agitation
qui favorise ce phénomène (sécheurs conductifs cylindriques ou La présentation du produit sec, sa morphologie, peut s’avérer un
sphériques, sécheurs convectifs à lit fluidisé...). élément primordial. Faut-il préformer le produit avant séchage ?
Supporte-t-il l’attrition ? Que deviennent la coulabilité du milieu en
Lorsqu’elle est recherchée, l’agglomération peut être améliorée et cours de séchage et sa tendance au mottage ? Ce sont quelques-unes
contrôlée par un dispositif annexe dispersant sur les particules une des questions à débattre.
solution judicieusement choisie d’un soluté inoffensif pour l’usage
du produit. Lors de l’évaporation du solvant, le soluté se dépose entre Dans les critères se rapportant au produit, il faut aussi inclure les
particules d’où l’apparition d’agglomérats dont la forme plus ou aspects liés à la sécurité, à la protection de l’environnement, à
moins régulière dépend de l’agitation et de la géométrie du sécheur. l’hygiène sur le lieu de travail, à la corrosion du sécheur, à la
On conçoit donc que l’agitation doit être alors surveillée pour ne pas valeur économique du produit...
détruire l’effet recherché. ■ Procédé
Les critères de choix relatifs au procédé concernent :
— le tonnage à traiter ;
5.4 Mise en forme — les liaisons avec l’amont et l’aval ;
— les stockages intermédiaires ;
Si l’agglomération génère des particules relativement identiques — le choix de la pression de travail (séchage atmosphérique ou
et assez grosses, une certaine mise en forme peut être réalisée sur sous vide) ;
le produit sec. — la récupération ou non du liquide après évaporation ;

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

— la gestion des « fines » provenant du dispositif de séparation effectuer des essais expérimentaux chaque fois que l’on a affaire à
solide-gaz ; un produit manquant de références ou que les exigences sur les qua-
— la nécessité ou non de refroidir le produit sec ; lités d’usage du produit sec sont importantes.
— le type de fonctionnement de l’atelier (continu, discontinu,
par campagne, par lots) ;
— les aspects énergétiques ;
— les niveaux de contrôle ;
— les moyens de régulation et d’automatisation.
7. Sécheurs adaptés
■ Technologie
à l’industrie chimique
Les critères s’y rapportant ont à prendre en compte :
— la fiabilité mécanique de l’appareil liée à son niveau de L’article [J 2 482] Séchage. Appareillage et choix d’un procédé,
complexité et celle des divers composants constituant le système détaille les matériels couramment rencontrés dans l’industrie. Dans
de séchage (en particulier les sas dans le cas d’un dispositif continu ce qui suit, les sécheurs, présentés par familles : convectifs,
sous vide), avec le souci d’un ensemble homogène sans point faible conductifs, rayonnants, mixtes, sont étudiés strictement en rapport
ni superflu ; avec leurs applications dans l’industrie chimique, l’objectif étant de
— l’encombrement du système de séchage ; faire ressortir, d’une manière générale, leurs avantages et leurs
— les possibilités de réalisation dans des matériaux compatibles inconvénients, étant entendu que des cas particuliers peuvent
avec le milieu à sécher ; toujours exister.
— les facilités d’entretien, de nettoyage, de conduite de
l’installation ;
— les coûts d’investissement et de fonctionnement ;
— les références industrielles de la technologie proposée pour le 7.1 Sécheurs convectifs
même produit ou un produit similaire ;
— la réputation des constructeurs et les garanties qu’ils offrent ;
— etc. L’énergie thermique est apportée au produit par un courant de
gaz chaud à pression atmosphérique, qui évacue aussi les vapeurs
du liquide à éliminer.
6.2 Situation actuelle
7.1.1 Lits traversés
La liste des principaux, et déjà nombreux, critères de choix parmi
la grande diversité des matériels du commerce montre que ce choix Le produit humide à sécher est disposé sur une bande trans-
résultera d’un compromis conduisant à un optimum technico- porteuse laissant passer, par des ouvertures, le flux gazeux.
économique.
Les grilles de sélection, proposées dans la littérature [23] [24] [25] ■ Principaux avantages
[26] ne peuvent valablement embrasser la totalité des contraintes — Le respect de la morphologie du produit (peu d’attrition).
et des réponses technologiques. Tout au plus permettent-elles — Une grande souplesse d’utilisation du gaz de séchage : cir-
d’éclaircir la situation et d’orienter vers une présélection d’appareils. culation à cocourant ou à contre-courant, possibilité de différents
La méthode de sélection généralement appliquée est essentiel- niveaux de température permettant un traitement contrôlé des pro-
lement expérimentale : duits sensibles et une bonne gestion de l’énergie.
— étude de la cinétique de séchage du milieu ; — Une conception mécanique du sécheur peu complexe.
— identification des principales contraintes en fonction des
— Un refroidissement possible du produit dans la partie finale
objectifs spécifiques du cas à traiter ;
de l’appareil.
— choix préliminaire d’une ou de deux familles technologiques
et, à l’intérieur de celles-ci, des appareils paraissant le mieux adaptés ■ Principaux inconvénients
en fonction de l’expérience antérieure du client, du fournisseur — Leur usage est réservé aux produits humides créant un lit de
(références) ; forte porosité (les produits pulvérulents nécessitent une mise en
— essais pilotes, sur des appareils de taille suffisante, repré- forme préalable).
sentatifs des technologies présélectionnées, sur une durée assez
longue ; — Leur fonctionnement est surtout adapté aux traitements
— analyse des résultats, bilans matières et énergétiques, compa- continus.
raison avec les objectifs, remèdes aux dérives, dimensionnement. — Leur encombrement est important.
Des logiciels facilitent l’exploitation des résultats expérimentaux — Leur productivité, en termes de débit de solide par unité de
mais ne peuvent dispenser des essais. surface de bande, est modeste.

6.3 Perspectives proches 7.1.2 Lits fluidisés

Le courant gazeux traverse de bas en haut une grille fixe sur


Les grilles de sélection manuelles, peu pratiques car limitées, vont laquelle se trouve le produit. La vitesse du gaz est telle que le milieu
être remplacées par des logiciels d’intelligence artificielle, dits sys- à sécher acquiert les propriétés hydrodynamiques d’un fluide.
tèmes experts, qui intégreront facilement de nombreux critères et
de multiples données sur les appareils, et deviendront alors un guide ■ Principaux avantages
efficace. Déjà certaines grandes sociétés de l’industrie chimique, tant — Bonne cinétique d’évaporation tant du liquide libre que du
en France qu’à l’étranger, disposent de leur propre système expert liquide lié.
adapté à leurs besoins ; le consortium scientifique SPS [26] déve- — Attrition du solide faible à modérée.
loppe un tel système pour ses adhérents. Toutefois, vu la multiplicité
des interactions, tant physiques que chimiques, possibles lors du — Nettoyage du sécheur relativement aisé.
séchage, ces systèmes experts ne dispenseront pas d’avoir à — Bonne productivité par rapport à l’encombrement.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 13

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

— Mécaniquement simple, le sécheur est souvent vibré. — L’attrition du solide peut être importante.
— Refroidissement possible en fin de séchage. — Une très faible humidité résiduelle n’est guère accessible.
— Élimination possible des « fines » par envolement. — Le procédé est uniquement continu.
— Fonctionnement continu ou discontinu. — Un dispositif performant de séparation solide-gaz est
— Large gamme de tailles de sécheurs. indispensable.
— Le séchage à l’air introduit un risque d’explosion.
■ Principaux inconvénients
La figure 9 présente une réalisation compacte de ce type d’appa-
— Le produit doit être fluidisable, c’est-à-dire pulvérulent et peu reil. Dans la chambre de séchage, l’air prend un mouvement giratoire
humide. et l’agitateur disperse le solide pulvérulent.
— L’envolement des fines nécessite un dispositif efficace de
séparation solide-gaz.
— La grille de fluidisation constitue un élément sensible ; elle 7.1.4 Atomiseurs
assure la répartition du gaz, évite le pleurage du solide mais peut
être source d’encrassement... Le produit humide entrant est pulvérisé par une buse ou bien par
— Il y a risque d’explosion des poussières lors du séchage sous un disque tournant à grande vitesse, dans le courant de gaz chaud.
air. ■ Principaux avantages
— Les atomiseurs sont bien adaptés aux suspensions et aux
7.1.3 Lits transportés pneumatiquement solutions pour lesquels sont réalisés, dans le même appareil, la
cristallisation et le séchage, en évitant la filtration intermédiaire.
Le courant gazeux a une vitesse telle qu’il entraîne avec lui le — Une certaine mise en forme du solide est possible par un
solide à sécher. choix judicieux du dispositif d’alimentation.
— Le temps de séchage est très court, inférieur à 1 min, d’où la
■ Principaux avantages possibilité d’un gaz entrant à haute température (250 à 300 oC).
— La cinétique de séchage est extrêmement rapide, d’où un temps — Une grande partie du solide est séparée du gaz dans la
de séjour du produit chauffé inférieur à 1 min. chambre de séchage.
— Le gaz peut donc être à haute température (250 à 300 oC) sans
risque majeur pour le produit ; le rendement énergétique est alors ■ Principaux inconvénients
excellent. — Une très faible humidité résiduelle n’est guère accessible.
— Divers systèmes d’introduction du produit humide permettent — Le procédé est uniquement continu.
de traiter une large gamme de taux d’humidité initiale. — La chambre de séchage est volumineuse.
— La chambre de séchage est géométriquement simple : tube, La figure 10 présente une réalisation particulière, sans buse ni
cylindre ; son encombrement est souvent réduit. disque tournant, de ce type d’appareil, dans lequel la pulvérisation
■ Principaux inconvénients de la suspension à sécher est directement réalisée par les gaz
chauds de séchage. Elle n’est assistée par aucun moyen annexe tel
— La taille des particules de solide doit être faible, inférieure au que buse sous pression, buse bifluide ou turbine, ce qui confère au
millimètre. système une grande fiabilité.

Figure 9 – Sécheur pneumatique compact Spin-Flash® (d’après documentation APV Baker SA)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

ment à l’entrée du sécheur après passage dans un dispositif de


réchauffage.
L’accroissement de température nécessaire est généralement
faible ; le fonctionnement exergétique du sécheur est correct ; sa
consommation énergétique par unité de masse de liquide évaporé
est bonne.

Remarque : en séchage convectif, le gaz chaud et humide est


rejeté à l’atmosphère où son enthalpie est perdue, ou bien est
recyclé (cas de l’azote) après déshumidification à basse tempé-
rature et baisse concomitante de son enthalpie. Les dispositifs
possibles de récupération d’énergie compliquent l’installation.

L’évacuation des buées par un faible courant gazeux ou sous vide


permet d’utiliser, si nécessaire, des annexes de faible taille pour la
filtration et la condensation de ce débit gazeux.
En pratique, la température du milieu à sécher est au moins égale
à celle d’ébullition du liquide à évaporer sous la pression de travail.
En séchage conductif, la diminution de la température de séchage
s’obtient en opérant sous pression réduite.
L’agitation du milieu à sécher, en séchage convectif, est souvent
réalisée par le gaz caloporteur. En séchage conductif, la séparation
des fonctions entre les deux fluides permet de réduire le flux gazeux
dans le sécheur. L’agitation, souvent nécessaire pour améliorer les
transferts et homogénéiser le produit, ne peut plus être aéraulique
et devient mécanique. Tous ces impératifs de fonctionnement
conduisent à un grand nombre de conceptions de sécheurs
conductifs qui se différencient par :
— l’agitation :
® • calandre tournante,
Figure 10 – Sécheur par atomisation Leaflash
• calandre fixe, mobile interne ;
(d’après documentation Rhône-Poulenc, Centre de Recherches d’Aubervilliers
et Aoustin SA) — l’échange thermique :
• par la calandre,
• par des échangeurs internes ;
— le mode d’évacuation des buées :
Le principal avantage du procédé réside dans le caractère
• par balayage à pression atmosphérique,
cocourant des trajectoires du gaz et des particules avec absence de
• par aspiration sous vide.
recyclage dans la chambre, ce qui limite le surséchage ou la thermo-
dégradation des fines particules. La classification adoptée ci-après repose sur ce dernier critère,
étant entendu que plusieurs combinaisons sont possibles pour tenir
Les gaz chauds sont mis en rotation dans le système de pulvéri-
compte des deux autres.
sation (A) par une arrivée tangentielle. Une série de chicanes (B) rend
le mouvement parfaitement symétrique. Les gaz convergent alors
au travers d’un diaphragme (C) au centre duquel est distribuée (sans
pression) la suspension par un injecteur (D). La pulvérisation est
7.2.2 Balayage à pression atmosphérique
homogène et symétrique compte tenu de la vitesse élevée d’éjection
des gaz (> 200 m/s) et de leur mouvement de rotation. Les principaux avantages sont :
Le diaphragme (C) ainsi que le tube d’alimentation (E) et la double — peu ou pas d’attrition car l’agitation mécanique est géné-
enveloppe (F) sont refroidis par circulation d’eau (er). ralement lente voire absente (étuve ventilée) ;
— un coefficient important de remplissage de l’appareil par le
Le séchage s’effectue dans une chambre de forme biconique (G) produit ;
à la sortie de laquelle se trouve le dispositif de séparation — une distribution étroite des temps de séjour du produit ;
gaz/solide (H), cyclone ou filtre. — une large gamme de présentations et d’humidités initiales du
produit à traiter ;
— un inertage par un courant d’azote à débit modéré ;
7.2 Sécheurs conductifs — une très large gamme de tailles de sécheurs.
Les principaux inconvénients sont :
7.2.1 Présentation — une température de séchage voisine de celle d’ébullition
normale du liquide à évaporer ;
Le circuit du fluide caloporteur (vapeur, eau chaude, liquide orga- — un risque d’agglomération du produit, combattu plus ou
nique...) est séparé de l’enceinte de séchage. L’énergie thermique moins efficacement par des émotteurs mécaniques ;
est transmise au milieu à sécher par l’intermédiaire d’une paroi — un risque d’encroûtage des parois d’échange thermique avec
d’échange thermique. une baisse concomitante de l’efficacité des transferts thermiques ;
Les vapeurs du liquide évaporé sont soit évacuées par un courant — une durée de séchage relativement longue, conduisant à des
de gaz à pression atmosphérique, soit aspirées par un circuit de vide. volumes d’appareils importants ;
— un entretien nécessaire des parties mécaniques tournantes ;
La séparation des fonctions apport de chaleur par un fluide, d’une — le refroidissement dans un autre appareil mais qui peut être
part, et évacuation des buées par un autre, d’autre part, améliore du même type.
la gestion de l’énergie. En effet, le fluide caloporteur n’étant pas
chargé des vapeurs de liquide évaporé, il peut être recyclé directe- La figure 11 présente deux modes de fonctionnement de ce type
d’appareil.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 15

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

Figure 11 – Sécheur conductif


à balayage atmosphérique Nara
®
(d’après documentation Chimie Équipement Feucht SA)

7.2.3 Séchage sous vide — durée de séchage pouvant atteindre plusieurs heures, surtout
pour les grandes capacités car le rapport surface d’échange/ volume
Ces sécheurs sont fréquemment utilisés pour des opérations dis- décroît quand la taille augmente.
continues. Certains appareils continus fonctionnant sous balayage La figure 12 illustre une réalisation industrielle de ce type de
de gaz peuvent être modifiés pour travailler sous vide ; il est alors sécheur.
nécessaire d’alimenter et d’évacuer le produit par des sas qui
peuvent s’avérer être des sources de difficultés pour des poudres
cohésives humides ou sèches.
Les principaux avantages et inconvénients des sécheurs sous vide
7.3 Sécheurs rayonnants
sont globalement les mêmes que pour les appareils précédemment
décrits (§ 7.2.2) avec les différences suivantes :
7.3.1 Principe
— température de séchage modérée à faible, adaptée aux produits
thermosensibles ;
L’énergie est apportée à certains matériaux par la composante
— traitement par lots ayant la même histoire ;
électrique d’un rayonnement électromagnétique.
— fonctionnement sûr, l’oxygène ne provenant que de légères
fuites possibles ; Les rayonnements électromagnétiques utilisables en séchage
— refroidissement dans le même appareil après séchage ; sont, par longueur d’onde décroissante :
— géométrie simple, nettoyage facile ; — les hautes fréquences (HF) : plusieurs mètres ;
mais avec les inconvénients suivants : — les micro-ondes (MO) : une dizaine de centimètres.
— vidange parfois délicate du produit sec dans de bonnes L’énergie électrique est convertie en chaleur au sein du matériau
conditions d’hygiène ; s’il est polaire, polarisable ou ionique. L’eau, à l’état liquide, constitue
— coût relativement élevé dû aux soins à apporter à la réalisation un excellent milieu absorbant les rayonnements HF et MO. La péné-
(étanchéité des parties tournantes en contact avec les poudres tration de l’onde dans le volume du matériau absorbant est d’autant
chaudes ou le solvant, résistance mécanique) ; plus importante que sa longueur d’onde est grande.
Ces rayonnements ont un effet thermique volumique.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

___________________________________________________________________________________________________ SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE

7.3.3 Séchage par micro-ondes

Encore peu fréquent dans l’industrie chimique, le séchage par


micro-ondes se développe toutefois plus que celui par haute
fréquence.
Les avantages qu’on lui reconnaît sont :
— l’obtention de qualités particulières par son effet de chauffage
volumique du produit (par exemple la réduction du croûtage en
surface ou la modification de la porosité) ;
— la propreté par l’absence d’un vecteur matériel de transfert de
la chaleur ;
— l’absence d’inertie thermique ;
— la facilité de régulation propre à l’électricité ;
— une densité de puissance thermique élevée, permettant de
réduire la taille des appareils.
Les sécheurs MO peuvent être utilisés en continu, en discontinu,
à pression atmosphérique ou sous vide. Leur utilisation pour les
produits de l’industrie pharmaceutique se développe.
Les inconvénients les plus apparents proviennent :
— des risques de surchauffe locale du solide à sécher s’il s’avère
sensible aux micro-ondes ;
— de la limitation en puissance thermique (environ 100 kW
actuellement) ;
— des coûts d’investissement et de maintenance encore élevés
(durée de vie des sources MO voisine de 5 000 h) ;
— des risques de condensation de buées sur les parois froides
du sécheur ;
— de la formation d’un plasma en fonctionnement sous vide
trop poussé.

7.4 Sécheurs mixtes


Figure 12 – Sécheur conductif agité sous vide
(d’après documentation Guedu SA)
L’exposé des principaux avantages et inconvénients des sécheurs
Pour que ces rayonnements soient efficaces en milieu anhydre, purement convectifs, conductifs ou rayonnants montre qu’il peut
il faut que la molécule liquide à évaporer soit polaire ou polarisable, être avantageux de combiner les différents modes de transfert
par exemple l’éthanol ; sinon (cas d’un hydrocarbure), il n’y a pas d’énergie afin d’en diminuer certaines faiblesses. On rencontre ainsi
d’effet thermique et ce mode de transfert d’énergie est inopérant. dans l’industrie chimique les familles de sécheurs mixtes décrites
ci-après.
L’absorption d’énergie rayonnante en MO et HF par un solide
polaire ou polarisable est généralement faible, les molécules étant
peu mobiles (cas de la glace par exemple) ; mais l’absorption d’éner- 7.4.1 Sécheurs convectifs-conductifs
gie par le solide peut croître très vite avec sa température, d’où des
risques, au cas où l’énergie transmise est mal répartie ou contrôlée,
Le transfert thermique conductif est obtenu, le plus souvent, soit
de fusion locale, voire de destruction thermique du solide. Il vaut
en immergeant un échangeur tubulaire ou à plaques dans un lit flui-
mieux ne pas compter sur l’absorption du rayonnement par le solide
disé de forte épaisseur, soit encore en balayant par un courant de
organique pour chauffer le liquide à évaporer ; cela est moins valable
gaz chaud le produit à traiter réparti et agité sur une grande surface
pour les corps minéraux ioniques à température de fusion élevée,
d’échange conductive.
par exemple le titanate de baryum.
Le séchage convectif permet de contrôler la température du pro-
Dans ce mode de transfert thermique, la cinétique de séchage
duit durant la phase d’évaporation du liquide libre, ce qui limite de
n’est plus réglée par les conditions aérauliques dans la phase
possibles encroûtages et agglomérations qui apparaîtraient à plus
d’évaporation du liquide libre, mais par la puissance de la source
haute température. En jouant sur la répartition des transferts
et la capacité d’absorption du milieu ; dans la phase d’évaporation
conductifs et convectifs, un séchage à températures étagées, adapté
du liquide lié, la diffusion intervient mais aussi le couplage entre le
à l’évolution du produit, est réalisable.
rayonnement et le milieu.
Le mode conductif apporte l’avantage de son rendement énergé-
La température du liquide s’évaporant dépend de la pression
tique intéressant dans le cas de fortes capacités évaporatoires d’eau.
totale du système et de la quantité du gaz de balayage injecté pour
Par rapport au séchage purement convectif, et pour un même résultat
éliminer les vapeurs produites.
final, la compacité de l’appareil est améliorée, les installations
annexes de traitement du gaz caloporteur sont réduites.
7.3.2 Séchage par hautes fréquences Ces appareils sont généralement peu brisants et peuvent inclure
une zone finale de refroidissement.
Il est peu utilisé dans l’industrie chimique, mais concerne surtout Leur désavantage résulte de l’accroissement des parties méca-
l’industrie textile, la papeterie... Les générateurs à hautes fréquences niques, ce qui augmente les coûts.
peuvent avoir de fortes puissances thermiques unitaires, plusieurs
centaines de kilowatts si nécessaire.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 2 483 − 17

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

SÉCHAGE DANS L’INDUSTRIE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________

7.4.2 Sécheurs convectifs-rayonnants

Les sécheurs à micro-ondes travaillant à pression atmosphérique


nécessitent un balayage de gaz tiède pour évacuer les buées et éviter
leur condensation sur les parois de l’enceinte, d’où la tendance
actuelle au séchage mixte avec un courant modéré de gaz chaud
qui participe effectivement au séchage.

7.4.3 Sécheurs conductifs-rayonnants

Cette association est proposée pour certains sécheurs conductifs


discontinus sous pression réduite et avec une durée de séchage qui
peut être longue. Une façon élégante d’améliorer fortement la
capacité évaporatoire de tels appareils est de fournir une partie de
l’énergie nécessaire par l’intermédiaire d’un rayonnement par micro-
ondes lorsque le milieu et la géométrie de l’appareil s’y prêtent.
Les inconvénients peuvent provenir de la formation d’un plasma,
de la limitation de la puissance énergétique MO injectable, en raison
de la place nécessaire aux sources de rayonnement MO.
La figure 13 présente une réalisation récente de ce type de
sécheur.

Figure 13 – Sécheur conductif-rayonnant sous vide Turbo-sphère


®
(d’après documentation Moritz SA)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 2 483 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier délivré pour
BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

P
O
U
Séchage R

E
par André CHARREAU N
Ingénieur de l’École Spéciale de Mécanique et d’Électricité (ESME)
Roland CAVAILLÉ
Docteur-Ingénieur de l’Institut des Sciences de l’Ingénieur de Montpellier
Comessa SA S
et François VACHET
Docteur-Ingénieur de l’Institut National Polytechnique de Grenoble A
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électrochimie
et d’Électrométallurgie de Grenoble
Ingénieur Procédé
V
Rhône-Poulenc Industrialisation
O
Bibliographie I
Références
[1] BIMBENET (J.J.). – Le séchage dans les
[13] PERRY (R.H.) et CHILTON (C.H.). – Chemical
engineer’s handbook. 5e édition, Mc Graw
[23] STRUMILLO (C.) et KUDRA (T.). – Drying :
principles, application and design. 488 p.,
R
industries agricoles et alimentaires. SEPAIC Hill Book Co. New York (1963). Gordon and Breach Science Publishers, New
Paris, 31 p. (1978). [14] VAN ARSDEL (W.B.), COPLEY (M.J.) et York, Paris (1986).
[2] CRANK. – Mathematics of diffusion. Claren- MORGAN (A.J.). – Food dehydration. Avi [24] MUJUMDAR (A.S.). – Handbook of industrial

[3]
don Press Oxford, 347 p. (1967).
DASCALESCU. – Le séchage et ses applica-
tions industrielles. Dunod Paris, 536 p. (1969).
[15]
Publishing Co. Wesport, 347 p. (1973).
VAN BRAKEL (J.). – Mass transfer in convec-
tive drying. Advances in drying, vol. 1, 217 p. [25]
drying. 948 p., Marcel Dekker Inc., New York
(1987).
BHATRA (M.V.). – Transfert operations in
P
[4] GARDNER. – Industrial drying. George
Godwin Ltd Londres, 310 p. (1976). [16]
(1980).
WOLF (W.), SPIESS (W.E.) et YOUNG (G.). –
Wasserdampf-Sorptionsisothermen von [26]
process industries. Design and equipment.
Technomic (1983).
KEEY (R.B.). – Drying of loose and particulate
L
[5] GOMARIN (C.). – Le séchage par fluidisation
de produits humides en surface. CPIC Nancy,
65 p.
L e b e n s m i t t e l n . M a s c h i n e n b a u - Ve r l a g
Frankfurt, 485 p. (1973).
materials. 504 p., Hemisphere Publishing
Corp. (1992). U
[17] LARRETURE (A.). – Le séchage dans [27] KEEY (R.B.). – Drying principles. 346 p.,
[6]

[7]
KEEY (R.B.). – Drying principles and practice.
Pergamon Press Oxford, 376 p. (1972).
FRIEDMAN (S.J.) et MARSHALL (W.R.). –
l’industrie en France. Informations Chimie,
no 332, p. 130 à 133, oct. 1991.
Pergamon Press (1972).
Revues françaises et étrangères
S
[18] MOYNE (C.) et PUIGGALI (J.R.). – Le
Chem. Eng. Prog., 45, p. 573 (1949). Il n’existe pas de revue traitant uniquement du
séchage : bilan et perspectives. Revue géné-
[8] KEEY (R.B.). – Introduction to industrial rale de thermique, no 356-357, p. 508 à 516, séchage.
drying operations. Pergamon Press Oxford, 63 réf., août-sept. 1991. Les revues ci-contre publient régulièrement des
376 p. (1978). articles sur le séchage.
[19] CLEUET (A.) et GROS (P.). – Les mélanges
[9] VAN MEEL (D.A.). – Chem. Eng. Sci., 9, p. 36 explosifs. 147 p., INRS, Paris (1989). — Industries Alimentaires et Agricoles (IAA).
(1957).
[20] MÉDARD (L.). – Les explosifs occasionnels. — Revue Générale de Thermique.
[10] SCHLUNDER (E.V.). – Handbook of heat trans- 2 tomes, 855 p., Éd. Technique et Documen-
fer. Section 3 : Dryers, Hemisphere Publishing tation Lavoisier, Paris (1987). — Chemical Engineering.
Corp, (1983). — Les Documents Techniques du CETIAT.
[21] ABOTT (J.A.). – Preventions of fires and
[11] KNEULE (F.). – Le séchage. Eyrolles Paris, explosions in dryers. 122 p., The Institution Drying Technology, éditée par MUJUMDAR (A.).
459 p. (1964).
3 - 1993

of Chemical Engineers (1990). Mac Gill University Montreal, Canada, publiée par
[12] KRISCHER (O.) et KRÖLL (K.). – Technique du [22] LICHT (W.). – Air pollution control engi- Marcel Dekker Inc.
séchage. CETIAT Orsay, 599 p. neering. 2e éd., 477 p., Marcel Dekker Inc.,
Traduction de Die Wissenschaftlichen Grund- Congrès
New York (1988).
lagen der Trocknungstechnik. Springer Verlag International Drying Symposium (congrès
Berlin (1963). biennal).
Doc. J 2 484

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés Doc. J 2 484 − 1

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008
Dossier d
BIBLIOTHEQU
28/11

P SÉCHAGE _____________________________________________________________________________________________________________________________
O
U Normalisation
R Association Française de Normalisation AFNOR NF X 10-200 12-86 Règles d’essais aérauliques en plate-forme des
NF E 31-201 4-71 Réchauffeurs. Pulseurs d’air. Caractéristiques. ventilateurs à enveloppe refoulants et aspirants-
Méthode générale d’essais en plate-forme. refoulants. Méthode du caisson réduit au
refoulement.
NF E 31-202 9-74 Batteries de chauffage d’air. Caractéristiques.

E E 33-060 11-75
Méthode générale d’essais en plate-forme.
Séchoirs industriels. Guide d’essais de réception.
X 10-231 4-84 Distribution et diffusion d’air. Technique de mesure
du débit d’air dans un conduit aéraulique.
X 11-695 11-87 Granulométrie. Caractérisation des séparations
N NF EN 255-1 6-89 Pompes à chaleur. Pompes à chaleur avec compres-
seur entraîné par moteur électrique pour le chauffage
ou le chauffage et la réfrigération. Partie 1 : termes, NF X 15-010 11-72
granulométriques.
Mesure de l’humidité relative.
définitions et désignations (remplace NF E 38-100 NF X 44-001 2-81 Séparateurs aérauliques. Vocabulaire.
de 11-83).
NF X 44-051 7-78 Dépoussiéreurs. Classification et principes de

S E 51-001
NF S 30-101
1-68
9-73
Ventilateurs. Vocabulaire. Classification.
Vocabulaire de l’acoustique. Définitions générales.
mesure de leurs caractéristiques.
En ce qui concerne les normes étrangères (DIN, BSI, ASTM, SAE...) et inter-
nationales (ISO) correspondantes, s’adresser à l’AFNOR qui diffuse les textes
A U 31-601 9-86 Séchoirs continus à grains. Détermination des
performances. des normes étrangères et leur traduction.
Il est également possible d’obtenir la traduction des normes étrangères

V auprès de l’Association de Documentation pour l’Industrie Nationale (ADIN).

O Constructeurs
I Agrochem.
Aoustin et Cie.
Guedu.
Kestner SA.

R APV (Sté).
Chimie Équipement Feucht SA.
Maguin SA.
Neu Process International.
Corneloup SA. Niro Atomiser (Sté).
Guedu Malaxeurs-Mélangeurs. Sécheurs agricoles

P Italvacuum.
Krauss Maffei France.
Maury SA.
Comia FAO (Construction de Matériels Industriels et Agricoles).

L Moritz SA.
Rosin Engineering Co. Ltd.
Promill (Sté).
Ventilateurs
Sécheurs industriels
U Comessa SA.
De Dietrich et Cie.
S’adresser à l’UNICLIMA ou au CETIAT (§ Organismes français).
Brûleurs
S’adresser au CETIAT.
S Duprat et Cie SA.

Organismes français et étrangers


Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT). Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (AFME).
Comité Européen des Constructeurs de Matériel Aéraulique EUROVENT. Association Française de Séchage dans l’Industrie et l’Agriculture (AFSIA).
Institut Français de l’Énergie (IFE). (Siège social à l’ENSIGC - INP Toulouse)
Union Intersyndicale des Constructeurs de Matériel Aéraulique Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).
Thermique, Thermodynamique et Frigorifique UNICLIMA. Separation Process Service (SPS).
Syndicat National des Industries d’Équipement MTPS. Branche constructeurs
de fours et d’équipements thermiques.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. J 2 484 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BIBLIOTHEQUE CENTRALE
28/11/2008

Vous aimerez peut-être aussi