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DCP-Ressources Humaines

Direction IAP/Ecole de Boumerdès


Département pédagogique CSIE

Groupe HSE: Raffinerie d'Alger

Animatrice: Mme Cherifa Benzai 1


E-MAIL: cherifa.benzai@iap.dz
OBJECTIFS
 Acquérir les connaissances nécessaires sur les installations
électriques en zone ATEX.

 Adapter son comportement et ses pratiques professionnelles à


l’environnement ATEX.
 Faire appliquer les consignes de sécurité et les procédures
spécifiques des risques d’explosion.

 Pré requis pour le système ATEX niveau 2

Notre principal objectif ou notre souhait


est de vous voir rentrer chez vous
souriant et en bonne santé.
2
POLITIQUE HSE
Nos Principes
sur la Personne, la Transparence et le Dialogue.
Elle s'engage à respecter les principes
suivants:
Priorité première
Responsabilité vis-à-vis de la Santé, de la
Sécurité et de l’Environnement
Conformité règlementaire
Gestion des risques
Gestion et acceptabilité sociale des projets
Gestion des Partenaires et Entrepris
Extérieures
Gestion des Produits et Services
Amélioration de la culture Santé, Sécurité et
Environnement
Gestion des urgences et des situations de
crise
Gestion des ressources naturelles et de
l’Environnement dans le cadre du
Développement Durable
Gestion des relations avec les parties
intéressées externes
Allocation des ressources
RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ALGÉRIENNES

 Décret présidentiel n°06-59 du 12 Moharram 1427 correspondant au 11 Février


2006 portant ratification de la convention 155 concernant la sécurité, la santé des
travailleurs et le milieu de travail, adoptée à Genève le 22 Juin 1981.
( Articles 4,7,16,19)
 Décret exécutif n°90-245 du 12 Mai 1984 portant réglementation des appareils à
pression de gaz;
 Décret exécutif n°98-339 définissant la règlementation applicable aux
installations classées et fixant leurs nomenclatures;
 Décret exécutif n°06-198 définissant la réglementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l’environnement.
RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ALGÉRIENNES

 Décret exécutif n°15-09 du 14 janvier 2015 fixant les modalités d’approbation


des études de dangers spécifiques au secteur des hydrocarbures et leur contenu;
Décret exécutif n°07-144 définissant la règlementation applicable aux installations
classées et fixant leurs nomenclatures;
 Décret exécutif n°01-342 du 28 Octobre 2001 relatif aux prescriptions
particulières de protection et de sécurité des travailleurs contre les risques
électriques au sein des organismes employeurs ;
Instruction ARH N°6 relative aux mesures techniques et organisationnelles
pour la maitrise du risque d'atmosphères explosives ATEX.
RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ALGÉRIENNES

Décret exécutif n°14-349 du 8 décembre 2014 fixant les conditions de


mise en conformité des installations et des équipements relevant des
activités hydrocarbures aux textes législatifs et réglementaires fixant les
normes et standards techniques de sécurité industrielle, de Prévention et
gestion des risques majeurs, et de Protection de l’Environnement.

Ceci étant dit, le programme de mise en conformité réglementaire doit


prendre en considération, les résultats du diagnostic, des études de
dangers (EDD) et des études d’impact sur l’environnement (EIE).
RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ALGÉRIENNES

Ce Programme doit inclure notamment les aspects relatifs:


À l‘intégrité des installations et équipements;
Aux opérations;
À la prévention des risques majeurs;
À la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs,
À la prévention des risques relatifs au substances , produits chimiques et/ou
préparations dangereuses;
À la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable;
À l’efficacité énergétique des installations et équipements.
Le samedi 1er juin 1974, Explosion d’un nuage de cyclohexane de type UVCE
(Unconfined Vapor Cloud Explosion) (un produit très inflammable, proche
de l'essence) dans une usine au nord de Londres.

Tous les bâtiments sont détruits dans un rayon de 600 mètres.


2.500 maisons sont gravement endommagées, dans un rayon de 13
km.
Bilan humain: Il y a 28 morts et 89 blessés.
Le mardi 2 juin 1987, à Lyon, une fuite d’hydrocarbures se produit sur une pompe dans
un dépôt pétrolier de la société SHELL.

Rapidement, un incendie se déclare puis se propage à environ 4000m2 de cuvette.


Le feu entraîne ensuite un Boil-over sur un bac de 2900m3 de gasoil rempli au tiers.
La rupture du bac provoque le débordement de la cuvette.
• 200 pompiers interviennent pendant 22 heures
• 2 attaques à la mousse seront réalisées (la première ayant échoué)
• 200 m3 d’émulseur seront utilisés
Bilan humain : 2 morts, 15 blessés
Le lundi 19 novembre 1984, à Mexico, une fuite se déclare sur une canalisation
d’alimentation de stockage de GPL de la société PEMEX (Petroleos
Mexicanos).
Le nuage explosible formé s’enflamme et provoque un UVCE qui sera suivi de 9
BLEVE (sphères et réservoirs cylindriques).

Bilan humain: 550 morts, 7.200 blessés, 200.000 personnes évacuées.


Before BLEVEs
BLEVE d’un cylindre de 1000 tonnes de GPL à SYDNEY en avril 1990

View of the LPG terminal before the explosion

View of the LPG terminal after the explosion


Accident de Seveso
Le 10 juillet 1976 Rejet à l'atmosphère de dioxines dans une
usine chimique Meda – [Lombardie] Italie

Cet accident industriel est dû à la surchauffe d'un réacteur fabricant du


2,4,5-trichlorophénol qui a libéré un nuage toxique contenant plusieurs produits
mal identifiés sur le moment.
- 736 personnes évacuées

- 200 cas de acné-chloré

- 400 cas de brûlure de peau

- Avortements perturbation du
sex-ratio

- Augmentation des cancers


( dioxine )

-1800ha de terrain contaminés

- Des milliers d’animaux morts


Le mercredi 6 juillet 1988, en Mer du Nord, une explosion est à l’origine d’un
violent incendie sur la plate-forme offshore «Piper Alpha» appartenant à la
société Occidental Petroleum.

Occidental Petroleum verse 6 millions de francs pour chaque victime

Bilan humain: 167 morts et 63 blessés (brûlures)


Le dimanche 11 décembre 2005, une série d’explosions frappent le terminal
pétrolier de Buncefield suite à débordement d’un bac carburant.
Le souffle de l'explosion a causé des dommages importants dans un rayon de
800 m et destruction de 21 bac de stockage.

43 personnes blessées par des éclats de verre dues aux


effets de surpression.
Le 21 septembre 2001, un stock d'environ 300-400 tonnes
de nitrate d'ammonium a explosé.

Plus de 27.000 logements totalement ou partiellement détruits


Des entreprises sinistrées et établissements scolaires dévastés
Bilan humain : 30 morts et plus de 3000 blessés
Bernard Bisson/Corbis
Sygma
Une explosion s’est produite à environ 18h40, suivie d’un incendie qui a embrasé trois
train de GNL (40, 30 et 20).
Des dommages dus au souffle de l’explosion, des fenêtres cassées jusqu’à 2 à 3 km.
Les dégâts importants causés au bâtiment administratif, sécurité et maintenance, et
aux sous-stations.

Le bilan humain: 27 décès, 73 blessés dont 16 graves ayant nécessité


des interventions chirurgicales diverses dont 03 cas à l’étranger.
Accident de BHOPAL (Inde)
Fuite de gaz toxiques dans une usine agrochimique
Le 2 décembre 1984, vers minuit, un nuage fortement toxique s'échappe d'une usine de
pesticides appartenant à la société UNION CARBIDE et se répand sur la ville de Bhopal,
en Inde, faisant 1754 morts et 170 000 intoxiqués dont 12000 dans un état critique le jour
même de l’accident.
En 2000, Bhopal compte près de 200 000 personnes chroniquement
affectées. En 2001, on aurait recensé 20 000 morts. En 2004, les
autorités locales déclarent que 800 000 personnes sont affectées et une
association humanitaire internationale avance le nombre de 22 à 25 000
morts. Certaines sources estiment que 15 à 20 nouvelles victimes
décèdent chaque mois des suites de l’accident.

Il sera estimé que la fuite a durée 2 heures, soit 23 tonnes d’isocyanate


de méthyle relâchées. Cet accident mettra en évidence les conséquences
d’une absence d’information des populations.
COUTS DES ACCIDENTS

Bernard Bisson/Corbis
“The 319 Major Industrial Accidents Since 1917”

Sygma
International Review of Chemical Engineering - November 2012
L’EFFET DE L’ICEBERG
(HEINRICH DU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL)
LES AACCIDENTS COÛTENT DE L’ARGENT

Coûts assurés
 Soins médicaux
 Indemnisation
1$
Coûts non assurés
Coûts supportés  Dommages à la propriété
par l’entreprise  Dommages aux outils et à
5 $ à 50 $
l’équipement
Dommages à la propriété
 Dommages aux produits et aux
matériaux
1$à3$
Divers  Embauchage et formation de
remplaçants
 Temps pour enquêter

45
Feu et incendie = Phénomène naturel

46
Conditions d´un incendie
Notions
Caractéristiques d’un incendie
Modes de Propagation
Combustion
Causes et Conséquences
Explosion
Classes de feu
Moyens d´extinction
Types de feux, Types d’explosion

47
Ils sont présents dans notre quotidien,
que ce soit d´une façon positive
(ex : le chauffage) ou négative
(ex : feu de forêt ou explosion suite à
une fuite de gaz).

48
Incendie = Réaction chimique
de trois (3) éléments:
1. Matière combustible
2. Oxygène
3. Source d’énergie

49
50
E
R E IB L
TIE UST
MA MB
CO
E
GI
ER E
EN C
D’ UR
SO
Le triangle du feu doit être fermé pour donner
naissance à un feu.

Chaleur Carburant

FEU

Comburant O2

51
Tétraèdre du feu Chaîne de réaction

COMBUSTIBLE

e
ur

gèn
a le
Ch ion

Oxy
Combus c t
é a
tible e r
aî n
Ch

52
Cependant si les trois éléments du
triangle sont mal combinés, le
risque d´incendie diminue.
Exemple: un gaz qui s´échappe d
´une conduite ne s´enflammera
pas s´il est suffisamment dilué
dans l´air.
Il en va de même si la température
n´est pas assez élevée.

53
Combustible = Matière inflammable

• Solide

• Liquide

ACETYLENE

PROPANE
• Gazeuse

54
Une matière inflammable est une
matière qui peut prendre feu.
De très nombreuses matières, qu
´elles soient sous forme solide,
liquide ou gazeuse, sont
inflammables.

Précisons que ce sont les


vapeurs et les gaz émis par la gaz

chaleur qui brûlent et non la


matière elle-même.
55
• Dans l’air
O
• Indispensable pour
avoir du feu
²
L´oxygène est un composant indispensable dans
l´air qui nous permet de respirer. Sans oxygène,
il n´y aurait pas de vie sur terre. Il n´est
également pas possible d´avoir du FEU en l
´absence d´oxygène.

56
La source d’énergie.
C’est une source
d’inflammation capable de
produire assez de chaleur
pour initier la combustion :
la flamme, point chaud,
étincelle électrique ou
électrostatique, choc ou
frottement.

57
• Flamme

• Etincelle

• Chaleur

58
Electricité statique
Lorsque l’on frotte 2 matériaux entre eux, une
partie des électrons superficiels de l’un sont
arrachés à leurs atomes et vont s’accumuler à la
surface de l’autre. Elles forment ce que l’on appelle
de l’électricité statique, présente en général en
petites quantités.
Plus un corps est isolant, plus il accumule de
charges.
59
Dangers liés à l’électricité statique
Si les charges formées à la surface d’un
matériau ne peuvent pas s’écouler à la terre ou
ne s’écoulent pas suffisamment vite, celles-ci
continuent à s’accumuler et peuvent atteindre un
niveau tel qu’elles provoquent une décharge
électrique (par étincelles par exemple). Si cela
se produit dans une atmosphère explosive,
elles peuvent alors être à l’origine d’une
inflammation.
60
Principaux facteurs d’accidents d’origine électrostatique

Il s’agit :
Des opérations de transfert de liquides pétroliers,
Des opérations de nettoyage de citernes et de l’utilisation mal appropriée de
dispositifs d’extinction,
Des déversements de poudres dans une atmosphère
explosible (gaz ou vapeurs de liquides inflammables),
Des phénomènes disruptifs dus à la personne humaine électriquement chargée
(car isolée de la terre),
De l’utilisation de canalisations non adaptées pour le transport pneumatique,
Des absences d’équipotentialité entre matériels.

61
Sources d’inflammation Selon la norme EN1127-1

62
Incendie
• Incontrôlable
• Désordonné

63
Un incendie est par définition:
Une réaction d´inflammation
incontrôlable et désordonnée,
contrairement à d´autres processus qui
dégagent de la chaleur et qui sont
contrôlables (ex : le moteur d´une
voiture, sur base d´un processus de
combustion, libère de l´énergie pour la
transformer en énergie de mouvement).

64
Le feu se propage par:
Conduction
Convection
Rayonnement
Projection

En schématisant, un rôti sur une


broche cuit par rayonnement, un
radiateur chauffe l’air par convection
et un bifteck cuit dans une poêle par
conduction.
65
CONDUCTION
Phénomène par lequel la chaleur
est transmise par contact direct
entre solides ou fluides en repos,
des parties chaudes vers les
parties froides, jusqu’à
uniformisation de la température.

la chaleur passe par les solides


Ex: Queue de la casserole
66
CONVECTION
Les échanges de chaleur par
convection se font essentiellement
à partir des gaz de combustion
vers l’air ambiant.

l'air chaud monte et se détend


Exemple de la cheminée

67
CONVECTION

 La convection est un
transport de gaz chaud

 Propagation de l'incendie
par la convection de
fumée

68
L'ouverture d'une
trappe de
désenfumage
empêche
l'accumulation de
fumée

Une porte coupe-feu empêche la propagation de fumée et donc


de l'incendie, et protège les personnes contre l'intoxication.
69
RAYONNEMENT
Plus un matériau a une température élevée, plus il
émet d’énergie sous la forme de rayonnement
électromagnétique (rayonnement infrarouge).
Ce rayonnement est absorbé, et se transforme en
chaleur dans l’élément récepteur qui sera
susceptible de s’enflammer à son tour.

La chaleur est transmise dans


l'espace exemple du soleil
70
PROJECTION
Des objets enflammés ou incandescents peuvent
voyager dans l'air, soit emportés par le vent s'ils sont
légers (par exemple feuilles d'arbre ou de papier,
escarbilles), soit être projetés par une explosion.

Ces objets peuvent créer de nouveaux foyers distants.

71
DIFFÉRENTS MODES DE PROPAGATION D’UN
INCENDIE

La chaleur dégagée par un


matériau qui brûle se transmet de
CONDUCTION proche en proche aux autres
matériaux en contact.

La chaleur dégagée par un


CONVECTION matériau qui brûle se transmet
par les mouvements de l’air.

La chaleur dégagée par un


RAYONNEMENT matériau qui brûle se transmet
par les ondes
électromagnétiques
72
 La combustion se fait en phase gazeuse, là où se développent les
flammes.
 La réaction de combustion est exothermique donc elle libère de
l’énergie.
 Une partie est cédée au combustible pour entretenir l’émission de
gaz inflammables.
 C’est une réaction d’oxydoréduction exothermique (l’oxygène est
l’oxydant et le combustible le réducteur).

L’incendie se caractérise par l’émission de lumière, de fumées


éventuellement toxiques et de chaleur.

73
D’après l’INRS 74
Il existe plusieurs processus de
combustion selon la vitesse

75
Combustion lente

On parle de combustion lente lors d´une réaction à basse température pour laquelle il n´y a pas de formation de flamme.

Exemple: fermentation (processus de combustion lent) du foin et de l´herbe en présence d´humidité.

La digestion illustre ce type de


combustion : notre organisme
transforme le combustible, que nous
recevons via la nourriture, en
énergie à l´aide de l´oxygène que
nous respirons par les poumons.
76
Combustion lente

77
Combustion normale

On parle de combustion normale


lorsque la réaction est sous
contrôle (ex : faire de la lumière
ou faire chauffer de l´eau avec
une cuisinière au gaz).
Ce type de combustion est
utilisé quotidiennement par l´être
humain.

78
Plusieurs processus de combustion selon la vitesse

79
CAUSES DES INCENDIES

Imprudences de fumeurs, ignorance,


Humaines =>
inconscience, négligences, malveillances, etc ...

Foudre, soleil (effet de loupe),


Naturelles =>
fermentation ( fourrage, fumier),etc...

Etincelles, arc électriques, réaction chimiques,


Energétiques => échauffement anormal de conducteurs électriques
sous tension, etc ...

80
EFFETS ET CONSÉQUENCES

81
EFFETS ET CONSÉQUENCES

 L’opacité des fumées gêne l’évacuation des


occupants et l’intervention des secours.
 La chaleur dégagée par l’incendie entame la
résistance mécanique des structures des
bâtiments: risque d’effondrement.
 Les risques liés au rayonnement thermique sont
les brûlures.

82
EFFETS SUR L’HOMME

Seuil des effets irréversibles 3 kW/m2

Seuils des premiers effets létaux 5 kW/m2

Seuils des effets létaux significatifs


(dangers très graves) 8 kW/m2

83
EFFETS SUR L’HOMME (SUITE)
 Le seuil de douleur, c’est le flux thermique minimum pour
lequel la douleur ressentie par un individu devient
intolérable (1.7 kW/m2 pour une durée d’exposition d’une
minute),

Le seuil des brûlures significatives, correspond à


l’apparition de brûlures du 2ème degré (3 kW/m2 pour une
durée d’exposition d’une minute),

Le seuil de létalité, c’est la limite à ne pas dépasser dans


le corps humain normalement vêtu (flux thermique
admissible de 5 kW/m2).
84
EFFETS SUR LES STRUCTURES

Seuil de destruction significative des vitres 5 kW/m2


Seuils des effets dominos
(seuils de dégâts graves) 8 kW/m2
Seuils d’exposition prolongée
(dégâts très graves hors béton) 16 kW/m2
Seuils de tenue des bétons 20 kW/m2

pendant plusieurs heures

Seuils de ruine des bétons


en quelques dizaines de minutes 200 kW/m2
85
EXPLOSION

On parle d´explosion lorsque le processus de


combustion est très rapide. Combustion
instantanée: la vitesse de propagation est
supérieure à celle du son (+333 m/s).
Les explosions peuvent produire une
puissance à effet destructeur mais peuvent
également être utilisées comme source d
´énergie (ex : moteur automobile à explosion).

86
EXPLOSION

Dans certaines conditions, lorsque les


produits combustibles sont mélangés à l’air
sous forme de gaz, de vapeurs, de
brouillard ou de poussières, la réaction de
combustion peut être extrêmement rapide,
violente et libérer en un court instant une
quantité d’énergie élevée: c’est l’explosion
. Elle ne peut se produire que si coexistent
une source d’inflammation et un mélange
explosif.

87
EXPLOSION

Six conditions doivent être réunies simultanément pour


qu’une explosion soit possible :

 La présence d’un comburant,

 La présence d’un combustible,

 La présence d’une source d’inflammation,

 Un combustible sous forme gazeuse, d’aérosol ou


de poussières,

 L’obtention d’un domaine d’explosivité,

 Un confinement suffisant.
88
EXPLOSION

l’hexagone de l’explosion

89
EXPLOSION

Les limites d’explosivité

L.I.E L.S.E

Trop peu de combustible Trop peu de comburant


PAS D’EXPLOSION EXPLOSION PAS D’EXPLOSION

90
Les produits combustibles
mélangés à l’air ne sont explosifs
que dans un domaine de
concentration déterminé compris
entre la Limite Inférieure
d’Explosibilité (LIE) et la Limite
Supérieure d’Explosibilité (LSE).

91
Relation oxygène gaz/vapeur doit être adéquate

Domaine d’explosion = Entre


Limite inférieure d’explosivité
et
Limite supérieure d’explosivité

Il doit y avoir suffisamment d’oxygène


dans l’air pour qu’un gaz ou une vapeur
s’enflamme ou explose. Il faut également que la concentration présente
dans l’air se situe entre la limite inférieure et la limite supérieure
d’explosivité. On parle alors du domaine d’explosion. C’est dans cette
zone oxygène/gaz vapeur que le risque d’explosion apparaît.
En dehors de ces deux limites le risque disparaît.
92
Les gaz (ex: l´acétylène) ou les vapeurs
qui ont une limite inférieur d´explosivité
(LIE) très basse et une large étendue d
´inflammabilité, sont les plus dangereux
car une très petite concentration peut se
révéler fatale, d´autant plus que la limite
supérieure d´explosivité est très élevée.
La règle à appliquer est donc la suivante:
Dès que la concentration d´un gaz ou d
´une vapeur atteint 10% de la LIE, l
´alarme doit être donnée.

93
EXPLOSION

Une explosion, se caractérise par un


déplacement de matière en combustion
appelé front de flamme et un déplacement
de gaz frais appelés onde de choc.
On distingue alors 2 types d’explosion:
- Déflagration
- Détonation

94
EXPLOSION

Lorsque le mélange hydrocarbure/air se dispersant, rencontre une source


d’ignition, plusieurs phénomènes de combustion peuvent se produire:
Le flash fire, le front de flamme se déplace à faible vitesse (moins de 12 m/s)
et ne génère pas d’onde de surpression.

La déflagration, des vitesses de front de flamme comprises entre 12 et 120


m/s, on parle de déflagration lente avec faible effet de souffle ; pour des vitesse
supérieures à 120 m/s mais toujours subsoniques, on parle de déflagration rapide
avec effet de souffle.

La détonation, combustion où le front de flamme se déplace à une vitesse


supersonique (1000 à 2000 m/s), avec ou sans présence d’obstacle; il y a
génération d’une onde de choc brisante.

95
EXPLOSION

96
Il est important de connaître pour un combustible liquide les
notions:

• Point Eclair (PE): c'est la température minimale à laquelle il faut


porter un liquide pour qu'il émette des vapeurs suffisantes qui
s'enflamment sous l'action d'une flamme et qui cessent si on retire
cette flamme (conditions normalisées).

• Point d'Auto-Inflammation (PAI): c'est la température minimale à


partir de laquelle les vapeurs émises sont suffisantes pour
s'enflammer sans apport de flamme initiale. Il y a inflammation
spontanée.

Exemples : - Ether éthylique PE= - 45° C, Méthanol PAI = + 46° C.

Le combustible dégage suffisamment de vapeur pour


former avec l’air présent, un mélange inflammable.

97
ATTENTION : Certaines matières peuvent s´enflammer d´elles-
mêmes. Lorsque leur température augmente, elles libèrent
davantage d´oxygène et peuvent de cette manière déclencher
violemment un incendie.

Exemples de matières auto inflammables: le peroxyde et le


perchlorate.

98
CLASSIFICATION DE COMBUSTIBLES EN FONCTION DU POINT
D’ÉCLAIR
Les liquides inflammables F C

ont des propriétés 400

Class
Huile
particulières

IIIB
d ’olive

200 93.3
Cat.3: Peu inflammables

Class
IIIA
140 60
Cat.2: Doit être chauffé pour brûler Fuel Oils

Class
>55°C & <100°C Kérosène

II
100 37.8

73 22.8
Cat.1: Peu être initié à température Alcool

Class
ambiante >0°C & <55°C 32 0

I
0 -17.8
Essence
Extrêmement inflammable: <0°C -50 -45.6 Ethyl Ether

99
• Température d’inflammation: C’est la
température nécessaire pour faire démarrer le
processus de combustion.

100
101
Classes

Selon la nature du combustible,


on distingue différentes classes
de feu. Cette distinction est
importante car chaque feu a un
impact spécifique.

102
Feux de classe A

Sont des feux de matières


solides (bois, papier, etc.) à l
´exception des métaux !
Ceux-ci forment une classe
à part, dénommée classe D
- Feux de métaux.

103
Feux de classe B

Feux de matières liquides


inflammables. Il s´agit entre
autres de l´essence, l´alcool, l
´huile, le vernis, la peinture
mais aussi la graisse.

104
Feux de classe C

sont des feux de gaz

Quelques exemples de gaz inflammables :


- propane
- butane
- méthane
- gaz naturel
- hydrogène
- acétylène
- ...

105
Feux de classe D

Sont des feux de métaux


inflammables, tels le
sodium, le magnésium et
les limailles de fer.

Pour éteindre des feux de la classe D, il faut


utiliser des poudres spéciales

106
Feux de classe E

sont des feux impliquant


des installations électriques.
Ex: Armoire électrique,
ordinateur, imprimante,
photocopieuse ou fax qui à la
suite d´un court-circuit ou d´une
surchauffe de la prise sont à l
´origine d´un incendie.

107
Classes de feux Types de feux Combustibles

Carton, papier, bois,


Feux secs
A tissu, paille, charbon

Essence, alcool, huile


B Feux gras

Butane, gaz de ville


C Feux de gaz propane acétylène

108
Les normes NF EN 2 (ISO 3941) distinguent cinq (5) classes de
feu:
-Classe A: Feux de matériaux solides, dont la combustion se fait
normalement avec formation de braises (bois, papiers, …)

-Classe B: Feux de liquides ou de solides liquéfiables

(hydrocarbures, plastiques, …)

-Classe C: Feux de gaz.

-Classe D: Feux de métaux (sodium, magnésium, …)

- Classe F: Feux liés aux auxiliaires de cuisson sur les appareils


de cuisson (huile et graisse).

109
110
Conditions nécessaires à l’extinction d’un incendie

Supprimer le Supprimer Supprimer


combustible le comburant la source d’énergie

Fermer l’arrivée du gaz Étouffer le feu avec du Refroidir en arrosant


sable avec de l’eau
Éloigner le bidon
d’essence ou les Taper sur les flammes
ballots de paille avec une couverture

111
112
Rompre le triangle du feu

Etant donné que pour avoir un feu,


les trois éléments du triangle du
feu doivent être réunis -
combustible, oxygène, source d
´inflammation - il suffit d´intervenir
sur un des éléments pour éteindre
un incendie. Lorsque l´on éteint un
feu de bois avec de l´eau, on
intervient sur l´élément ´énergie´.

113
Rompre le triangle du feu
Lorsqu´une conduite de gaz est en
feu, on peut intervenir sur l´élément
´combustible´ en coupant l
´alimentation de gaz. On peut
également intervenir sur l´élément
´oxygène´ en mettant par exemple
une couverture anti-feu sur un
vêtement qui brûle pour qu´il ne soit
plus en contact avec l´oxygène.

114
EAU

L´eau est le moyen d´extinction le plus utilisé et


est très efficace pour éteindre des feux secs
(matières solides).
Avantages:
 Bon marché et disponible.
 Action de refroidissement
 Evite la propagation du feu
 Vapeur émise élimine l’oxygène
Inconvénients:
 Dégâts occasionnés importants
 Eau conductrice d’électricité
 Réaction violente à son contact par certaines matières

115
SABLE
Action d’étouffement.
Il a aussi une action refroidissante
et est très efficace pour éteindre
par exemple des feux de liquides
répandus sur le sol.
Pour rappel, on ne peut JAMAIS
éteindre des matières inflammables
liquides avec de l´eau !

116
POUDRE
Poudre contenue dans les
extincteurs peut être utilisée
pour presque tous les types
de feu.
Action d’étouffement et
provoque une réaction de
catalyse négative.

117
MOUSSE
La mousse contient de l’eau et un agent
moussant (émulseur).
Lors de l´extinction d´un incendie, la mousse a
pour effet de faire flotter l´eau sur le combustible
en feu, ce qui stoppe l´arrivée d´oxygène et
éteint le feu.
Un inconvénient majeur de la mousse est qu´il s
´agit d´un polluant pour l´environnement.

118
CO2
• Gaz incolore plus lourd que l´air.
• Action d’étouffement: Evite l’arrivée de
l’oxygène.
Il est efficace pour éteindre par exemple une armoire
électrique en feu ou un ordinateur sans causer trop de
dégâts et de saleté.
• Action de refroidissement (neige carbonique).
Un inconvénient du CO2 est qu´il est indispensable de
bien aérer l´endroit après son utilisation.

119
Rachid IRZOUNI TECHNOFORMAT 120
121
Les appareils d´extinction
En Algérie les extincteurs sont toujours
portables, de couleur rouge pour les
extincteurs à eau, à poudre ou à mousse et
de couleur grise pour les extincteurs CO2.
L´étiquette obligatoire apposée sur l
´extincteur précise toujours son contenu.

122
 EAU

 POUDRE

 CO2

123
 Agent extincteur: EAU
 Effet: Refroidissement.
 Feux de classe A: Bois, papier, tissu…
 DANGER de choc électrique si

utilisé sur des circuits alimentés!

124
 Efficace pour tout type de feux:
Classe A B et C
 Effet: Etouffement et interruption
de la chaîne de réaction chimique.
 Réduit le risque de re-ignition.
 Portée: 2m à 5m.

125
 Efficace pour feux de classe (C):
Feux d’origine électrique.
 Agent extincteur : CO2
 Effet: Étouffement et refroidissement

Il agit par soufflage, refroidissement et étouffement.

126
 Facilement transportable
 Poids ne dépassant pas 12 kgs
 Capacité - 0.8 à 9 kgs.
d’agent extincteur

 Portée - 1.5 à 5 mètres

 Durée - Décharge du contenu


entre 5 à 30 secondes!

127
 Goupille de sécurité
 Gâchette
 Indicateur de pression
 Fiche d’instructions:
 Type (Eau, C02, Poudre)

 Classification (A, B, C)

 Instructions d’utilisation ou mode

opératoire

128
Hydrant
Un hydrant est une bouche d
´incendie, raccordée à une
conduite d´eau, utilisée en cas
d´incendie par les pompiers ou
un personnel formé.

Les conduites des hydrants


peuvent être sous terre
ou en surface.

129
Couverture anti-
feu
Une couverture anti-feu est très
efficace pour éteindre par
exemple les vêtements en feu d
´une personne. En empêchant l
´arrivée d´oxygène.

la couverture en matière
ininflammable éteint le feu.

130
Couverture anti-
feu
(Suite)
On trouve une couverture anti-feu
(pliée) dans un contenant rond ou
carré, de couleur rouge de
préférence, accroché au mur.

ATTENTION : lisez toujours très attentivement


les consignes d´utilisation pour ne pas vous
brûler.

131
Dévidoir
Un dévidoir se compose d´un
tuyau enroulé sur un tambour,
relié à une conduite d´eau.
On l´utilise uniquement pour
éteindre des feux de matières
solides mais jamais pour
éteindre entre autres un
ordinateur en feu !

132
Légende
1- Robinet diffuseur

2- Tuyau semi-rigide d’une longueur de 20 ou 30 m

3- Dévidoir fixe tournant ou pivotant tournant

4- Robinet d’arrêt

5- Alimentation en eau

6- Plaque de signalisation.

Schema d’un RIA (NF S 62-201)

133
134
Système déluge
Une unité process est protégée par un ensemble de systèmes déluge fixes, de lance
monitors, de poteaux incendie (des tuyaux incendie éventuellement en secours à
proximité des poteaux).
Un système déluge est utilisé face à des risques élevés, nécessitant un
refroidissement immédiat.
C’est pourquoi la plus part des systèmes déluge, sont de plus en plus associés à une
détection redondante, permettant le déclenchement automatique.

135
Système déluge (suite)
Les applications classiques sont :
- Capacités non isolées, contenant des fluides inflammables,
- Capacités inaccessibles aux équipements de protection mobiles,
-Pompes véhiculant des liquides volatiles (en particulier si elles sont localisées sous
des pipe racks,
-Aéro-réfrigérants,
- Manifolds et équipements de contrôle,
Lorsque l’installation d’un système déluge s’avère impossible (encombrement,
maintenance), des monitors orientés de manière fixe et dédiés à l’équipement à
protéger, sont utilisés.

136
Système déluge en fonctionnement
137
Protection capacité cylindrique horizontale
138
Déluge appliqué en haut de la sphère Déluge par quadrillage
Rideau d’eau
Les rideaux d’eau peuvent être utilisés pour différents types d’application :
- Protection contre les flammes et le rayonnement thermique (équipements et
individus),
- Séparation des vapeurs inflammables issues d’une source à haut risque de fuite
potentielle, d’une zone avec des sources d’ignition (fours, rebouilleurs…),
-Séparation des vapeurs toxiques issues d’une source à haut risque de fuite
potentielle, d’une zone avec présence d’individus (interne ou externe au site).
Caractéristiques
L'action des rideaux d'eau réside en trois principaux mécanismes :
- La dilution mécanique par entraînement d'air,
- L'absorption (dissolution dans l'eau),

140
Rideau d’eau (Suite)
Caractéristiques
- Une barrière physique, qui provoque
 Une accumulation du polluant en amont par effet d'obstacle,
 Un abaissement des concentrations en aval ou du rayonnement t
thermique,
 Une augmentation de la hauteur et de la largeur du nuage de gaz.

141
SPRINKLERS
Les buses sprinkler sont de type fermé (avec fusible)
dont le fonctionnement est commandé par la
rupture du fusible : seule la buse dont le fusible a
déclenché est activée.
Les installations « sprinkler » sont :
- Plus couramment employées dans les locaux fermés.
- Occasionnellement utilisées à l’air libre sous réserve
que l’élément fusible soit suffisamment
sensible à une augmentation de température quelle
Sprinkler
que soit les conditions atmosphériques. (Température 68°C)

142
144
Le plan d’intervention
Faire appel aux services de secours est un devoir qui s’impose à
tout témoin d’un sinistre

Dans la 1ere minute Dans la 2eme minute Dans la 3eme minute

Un verre d’eau suffit à Un seau d’eau peut Une tonne d’eau est nécessaire
éteindre l’incendie éteindre l’incendie à éteindre l’incendie

145
Principales mesures pour prévenir les risques
d’incendie ou d’explosion liés à l’électricité statique
Environnement de travail et équipements

• Dans une atmosphère explosive, augmenter le débit ou l’efficacité de


la ventilation afin que la concentration air-gaz ou air-poussières
n’atteigne en aucun cas la limite inférieure d’explosivité
• Humidifier l’atmosphère afin de ne pas favoriser l’apparition de charge
électrique.
• Rendre équipotentiel et mettre à la terre tous les éléments conducteurs.
• Utiliser du matériel ou des équipements antistatiques
Habillement du personnel.
• Utiliser des chaussures ou des vêtements antistatiques.

146
DIFFÉRENTS TYPES DE FEUX

 Jet enflammé
 Feu de nappe
 Boil-over

147
Jet enflammé
(feu torche, feu chalumeau)

 CONDITIONS D’OCCURRENCE D’UN FEU TORCHE

Lorsqu’un jet de combustible gazeux ou diphasique issu d’une fuite accidentelle


ou intentionnelle liée à la défaillance d’un équipement (brèche dans une
canalisation ou un réservoir, rupture guillotine d’une canalisation …) pénètre
dans l’air ambiant au repos, le combustible se mélange à l’air par l’effet
d’entraînement et de diffusion. Si ce mélange s’enflamme par l’intermédiaire
d’une source d’inflammation, le feu torche prend naissance sous la forme d’une
flamme de diffusion.

148
Diffusion des produits
de combustion

Diffusion de
l’air

Diffusion du
combustible

Air entrainé

Zone de décollement PAS


DE FLAMME AIR TROP
RICHE EN COMBUSTIBLE

Flamme de diffusion d’un feu chalumeau

149
Causes des feux torche

 Défaillance matérielle comme la corrosion de conduite.

 Contraintes mécaniques trop fortes.

 Fissures de soudure.

 Raccordements non conformes.

 Perforation d’une canalisation par des engins de terrassement,


plus généralement, toute situation conduisant à l’apparition d’un
orifice sur une canalisation ou sur une capacité sous pression.

150
Conséquences

 Les débits de fuite qui représentent des quantités


importantes de combustible perdues (cas observé:

« chalumeau… alimenté à un débit de 250 à 300 l/min »,


 L’orientation de la flamme qui peut avoir une influence
déterminante sur l’occurrence d’effets dominos « flamme
chalumeau horizontale », « chalumeau à flamme verticale»),

151
Conséquences (suite)

 Les hauteurs de flamme d’une dizaine, voire de centaines de


mètres ,
 Les flux thermiques importants atteints autour du sinistre qui
soulignent le caractère dévastateur du feu torche (exemple d’un
accident (BARPI : « Les terrains sont calcinés à des distances
considérables : 1400 °C à 60 m, 1100 °C à 76 m »,

152
Conséquences (suite)

 Il peut être à l’origine d’une succession de phénomènes


dangereux aux conséquences dévastatrices telles que :

Des BLEVE de sphères et de cigares de stockage générant


des boules de feu,
 Des explosions de véhicules équipés au GPL,

 D’autres feux torche et des explosions de canalisations,

 Des explosions de capacités ayant pour conséquence des


projections de missiles (fragments de canalisations, de
sphères, de véhicules…) à plusieurs centaines de mètres.

153
Conséquences sur les personnes

Dans les études réglementaires, trois seuils critiques issus de


l’arrêté du 29 Septembre 2005 engendrant des effets néfastes sur
l’homme sont retenus :
SEI : seuil des effets irréversibles correspondant à la zone des
dangers significatifs pour la vie humaine,
SEL : seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone
des dangers graves pour la vie humaine,
SELS : seuil des effets létaux significatifs correspondant à la
zone des dangers très graves pour la vie humaine.

154
Conséquences sur les personnes

Seuils d’effets en fonction de la durée du phénomène

Régime et durée
Instationnaire ou < 120 s Stationnaire et > 120 s
du phénomène

Approche Dose thermique Flux thermique

Unité [(kW/m²)4/3.s] [kW/m²]

SEI 600 3

SEL 1000 5

SELS 1800 8

155
IMPACT SUR LES STRUCTURES – SEUILS D’EFFETS DOMINO

Pour les effets sur les structures, les seuils suivants sont convenus :
 5 kW/m², seuil de destruction de vitres significatives,
 8 kW/m², seuil des effets domino et correspondant au seuil de dégâts
graves sur les structures,
 16 kW/m², seuil d'exposition prolongée des structures et correspondant au
seuil des dégâts très graves sur les structures, hors structures béton,
 20 kW/m², seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures
et correspondant au seuil des dégâts très graves sur les structures béton,
 200 kW/m², seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes.

156
Moyens de protection

 Refroidissement des équipements situés à proximité par des


lances incendie ou des rideaux d’eau.
 Coupure de l’alimentation en produits inflammables.

 Mise en place d’un périmètre de sécurité.

 Evacuation de locaux publics.

157
FEU DE NAPPE

Conditions d'apparition
Présence simultanée d'une nappe de liquide inflammable portée à
une température supérieure à son point éclair et d'un point chaud
(étincelle, flamme nue, métal incandescent,...).

La nappe de liquide inflammable résulte fréquemment d'une fuite,


plus ou moins importante.

La source d’inflammation fera démarrer l'incendie qui se généralise


ensuite à toute la nappe.

L'impact d'un feu de nappe dépend de la taille de la surface en feu,


du produit qui se consume et de la durée de l'incendie.

158
FEU DE NAPPE

 Le feu de nappe est un accident relativement


fréquent mais présentant, s'il est correctement
maîtrisé, des conséquences faibles sur l'homme.
 Par contre, si l'incendie se développe à proximité
de stockages de matières combustibles, des effets
dominos peuvent être observés et les
conséquences peuvent être dramatiques (incendie
plus violent, explosion...).

159
BOIL OVER

 C’est un mécanisme qui conduit à la mise


en suspension d’un liquide inflammable, à
savoir la vaporisation brutale de l’eau
située au fond du bac en flamme.

160
BOIL OVER
DEFINITION DU PHENOMENE
Un BOILOVER est un phénomène de moussage brutal impliquant des réservoirs
atmosphériques et résultant de la transformation en vapeur, d'eau liquide (fond d'eau,
eau libre, émulsion) contenue dans un réservoir en feu.

Ce phénomène est à l’origine de violentes projections de combustible, du


bouillonnement du contenu du bac, de l’extension des flammes et de la formation d’une
boule de feu.

161
CONDITIONS D’UN BOILOVER

Pour qu’un BOILOVER se produise, trois conditions doivent être réunies:

1) La présence d’eau dans le bac à transformer en vapeur,

2) La création d’une onde de chaleur qui entre en contact avec le fond

d’eau et engendre ainsi une vaporisation explosive,

3) un hydrocarbure suffisamment visqueux pour que la vapeur d’eau ainsi

créée ne traverse pas facilement l’hydrocarbure (HC> 0,73 cSt)


cSt

Le phénomène BOILOVER est rapide


mais très retardé

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Des BOILOVER ont été observés lors des accidents suivants:

•Yokkaichi (Japon), le 15 octobre 1955;

•Tacoa (Venezuela), le 19 décembre 1982;

•Milford Haven (GrandeBretagne), le 30 août 1983;

•Thessalonique (Grèce), le 24 février 1986;

•Port Edouard-Herriot (France), le 2 juin 1987.

•Terminal Arrivée RTE Skikda –SONATRACH (Algérie), Le 04 Octobre 2005.

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


LE BOILOVER

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Différentes phases d’un boil over

Le contact entre l’onde de chaleur


et l’eau provoque la vaporisation de
cette dernière. Cette vaporisation
brutale conduit à une augmentation
importante de volume et joue le rôle
de piston en mettant en suspension
le liquide inflammable restant dans
le bac.

166
Différentes phases d’un boil-over (Suite)

Une partie du liquide déborde du bac


et une autre est mise en suspension
en se fragmentant en gouttes et en
se vaporisant en traversant les
flammes pour former une boule de
feu lors de sa combustion.

167
Les phénomènes induits par un boil-over sont donc
les suivants :
 Développement d’un volume de vapeur par effet
piston,
 Formation d’une boule de feu,
 Débordement et épandage d’hydrocarbures en
feu à l’extérieur de la cuvette de rétention.

168
Calcul des effets thermiques de la boule de feu

Charges thermiques critiques retenues pour l’homme


 Les effets thermiques radiatifs d’une boule de feu sur une
population donnée dépendent de l’intensité des radiations ainsi
que de la durée d’exposition de ces radiations.

L’INERIS retient les seuils de l’arrété du 29 septembre 2005 soit :


 1800 (kW/m²) 4/3.s pour les effets létaux significatifs (SELS),

 1000 (kW/m²) 4/3.s pour les effets létaux (SEL),

 600 (kW/m²) 4/3.s pour les effets irréversibles (SEI).

169
170
DIFFÉRENTS TYPES D’EXPLOSION
 UVCE
 BLEVE

171
Définition de l’UVCE

 UNCONFINED VAPOUR CLOUD EXPLOSION (UVCE)

Explosion d'un nuage de gaz/vapeurs non confiné


produisant des effets de surpression et des effets
thermiques.

Il s'agit d'un phénomène qui suppose l'inflammation


accidentelle d'un nuage ou panache de gaz/vapeurs
combustibles mélangés avec l'oxygène de l'air.

172
Définition de l’UVCE (Suite)

 UNCONFINED VAPOUR CLOUD EXPLOSION (UVCE)

Suite à l'inflammation, une flamme se propage dans le nuage


ou panache et engendre une combustion des vapeurs et
une onde de surpression aérienne, qui sont susceptibles de
produire respectivement des effets de rayonnement
thermique et des effets mécaniques.

173
DESCRIPTION DU PHÉNOMÈNE

Un UVCE comprend généralement les étapes suivantes:

 Rejet dans l’atmosphère d’un liquide inflammable volatil


avec ou sans aérosol,
 Phase d’évaporation naturelle de la nappe liquide
épandue,
 Mélange avec l’oxygène de l’air pour former un volume
inflammable,
 De manière concomitante, dilution et transport du nuage
de vapeurs avec ou sans aérosol dont une partie du
volume reste inflammable.

174
DESCRIPTION DU PHÉNOMÈNE (SUITE)

 En présence d’une source d’allumage,


inflammation de ce nuage,
 Propagation d’un front de flamme dans les parties
inflammables du nuage. Ce front de flamme,
associé à l’expansion des gaz brûlés, agit à la
manière d’un piston sur le mélange combustible
environnant et peut être à l’origine de la formation
d’une onde de pression aérienne,

175
DESCRIPTION DU PHÉNOMÈNE (SUITE)

Il est à noter qu'une très faible énergie est


suffisante pour initier l'explosion (exp:
étincelle lorsqu'on bascule un commutateur
électrique, ...).

Par ailleurs, l'allumage peut se produire à


une certaine distance du lieu de la fuite.

176
 Selon les effets produits, nous parlons de l’UVCE ou du Flash fire
ou Feu de nuage.
 De manière générale, le terme UVCE s’applique lorsque des effets de
pression sont observés, alors que le terme Flash fire est réservé
aux situations où la combustion du nuage ne produit pas d’effets de
pression.
 Cependant, il s’agit dans les deux cas du même phénomène
physique, à savoir la combustion d’un nuage de mélange inflammable.

177
Conséquences de l’UVCE

Les conséquences de l’UVCE dépendent de:

 La masse de gaz combustible concerné, c’est à dire


du volume du nuage.
 La composition du nuage de gaz.
 L’encombrement de l’espace, plus l’espace est
encombré plus l’explosion sera violente
 Plus le nuage est important et plus on se rapproche
d’une composition combustible/comburant idéale, plus
les conséquences sont importantes.

178
Caractérisation des Effets de pression de l’UVCE

Zone indépendante siège d’explosion Indice de sévérité et pic de pression


correspondant

Zone dépourvue d’obstacle et d’installation


Jusqu’à 3 (50 mbar)
avec un nuage homogène

4 (surpression = 100 mbar)


Intérieur des cuvettes à 5 (200 mbar) pour une cuvette
encombrée

Pomperie 4 à 5 (200 mbar)

4 à 6 (500 mbar)
selon l’encombrement lié aux
équipements en place (bras, tuyauteries,
Poste de chargement / déchargement
…) et nombre de citernes (wagons et
camions-citernes) pouvant être présents
côte à côte aux postes 179
Effet thermique de L’UVCE

 L’expérience montre que l’effet du rayonnement thermique


est assez limité, et que l’effet létal est dimensionné par la
distance à la LII. Autrement dit, toute personne se trouvant
sur le parcours des gaz brûlés est susceptible de subir un
effet létal avec une probabilité élevée, et toute personne se
trouvant en dehors du nuage inflammable ne peut pas
subir d’effet thermique létal.

180
Effet thermique de L’UVCE (Suite)

 Dans le cas de l’explosion d’un nuage de gaz au repos


en espace libre ou flash fire les seuils d’effets
thermiques considérés sont :
 Distance au seuil des effets létaux significatifs = distance
à la LII
 Distance au seuil des effets létaux = distance à la LII

 Distance à l’effet irréversible = 1,1 x distance à la LII


(formule forfaitaire).

181
Définition du BLEVE

Boiling liquid expanding vapour explosion


EXPLOSION PAR VAPORISATION INSTANTANEE D ’UN LIQUIDE
BOUIILLANT…

peut se produire sur un stockage de gaz liquéfiés ou liquides


sous pression

surtout associé
au GPL

182
BLEVE
Le phénomène BLEVE, terme anglais signifiant :

« Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion », c'est-à-dire :


«Explosion de vapeur en expansion d'un liquide en ébullition».

Il se produit lors de la rupture d'un réservoir contenant un liquide sous pression qui est
largement supérieure à la pression atmosphérique. Suite à la décompression rapide, une
ébullition violente et une vaporisation quasi instantanée d’une partie du liquide entraîne
des ondes de pression qui aboutiront à l’explosion.

C'est un accident très redouté dans le cas de feux de camion-citerne ou de réservoir


d'hydrocarbures, surtout lorsqu'il s'agit de gaz liquéfiés : Gaz naturel, Propane, Butane,
GPL, GNL...

En effet, dans ce cas-là, il peut s'accompagner d'une boule de feu produisant une chaleur
extrême détruisant tout ce qui se trouve sur son passage.
PRODUITS CONCERNÉS PAR LE BLEVE
On trouve les gaz liquéfiés combustibles tels que :
• GNL, GPL
• Propylène
• Butène
• Acétylène
• Ammoniac
• Chlorure de Vinyle
• Oxyde de Propylène
Par ailleurs, il y figure les gaz liquéfiés non combustibles :
• Le Dioxyde de carbone
• L’Azote
• Le Chlore
• L’Hélium

Toutefois, il n’est pas nécessaire que le produit concerné


soit inflammable pour parler de BLEVE.
DÉROULEMENT D’UN BLEVE

Le BLEVE est associé avant tout à un changement d’état à caractère


explosif, et non à une réaction de combustion comme c’est le cas des
explosions de nuages de gaz.

Les effets d’un BLEVE se manifestent généralement de trois manières :


- La propagation d’une onde de surpression,
- La projection de fragments à des distances parfois très importantes
(projection de missiles jusqu’à 1200 m),
- et, dans le cas d’un BLEVE de liquide inflammable, la formation d’une
boule de feu (radiations) dont le rayonnement thermique peut devenir
prépondérant en terme de conséquences.
EQUIPEMENTS CONCERNES PAR LE BLEVE

Le BLEVE, touche les équipements aériens contenant des gaz liquéfiés


sous pression.

Il y figure les équipements suivants :


• Stockages Fixes : Cigares, sphères
• Engins de Transport : Camions Citernes, Wagons, Navires
• Chaudières
• Tuyauteries
• Bouteilles de gaz

Les réservoirs cryogéniques de gaz liquéfiés ne sont donc pas sujets au BLEVE
Exemple: BLEVE sur une sphère de propane

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015
STOCKAGE DES GAZ LIQUÉFIÉS

Exemple d’accident: BLEVE d’un cylindre de 1000 tonnes de GPL à SYDNEY en avril 1990

View of the LPG terminal before the explosion

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


View of the LPG terminal after the explosion

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015
SCENARIO : BLEVE
Circulaire relative à la maîtrise de l ’urbanisation
autour des sites à risques

EFFETS DES RADIATIONS THERMIQUES


Méthode de l ’arrêté GCL du 09 nov 89
- distance correspondant au seuil de létalité
d= 3.12 M0.425
- distance correspondant au seuil des
brûlures significatives
d= 4.71 M0.405
d en mètres, m masse maximale de GPL en Kg
Mr H.YAHIAOUI 193
L’UNITÉ D’ISOMÉRISATION

La raffinerie, la 3ème plus importante des Etats-


Unis, transforme 470 000 barils de pétrole brut
par jour et représente 3% de la production
américaine.

Elle contient 30 d’unités de raffinage

Mise en service 1980, transforme les naphtas


légers C5 et C6 à faible indice d’octane en
essence à indice d’octane élevé.

L’accident s’est produit dans la partie séparation


des essences de l’unité au niveau de la colonne
de fractionnement (54 m de haut).

Au moment de l’accident, le site emploie environ


1800 personnes et 800 sous-traitants.

194
195
196
Mr H.YAHIAOUI 19
7
TECHNIQUES:
Erreur de l’indicateur de niveau (3m maximum), aucune indication sur la
hauteur réelle de produit dans la colonne

Manque d’un système de sécurité automatique.

Disfonctionnement du système de redondance suite à la première alarme de


niveau haut.

Les réservoirs de purge équipés d’une cheminée atmosphérique n’ont été


remplacés malgré une série d’accidents ayant montré que ces équipements
étaient dangereux.

198
HUMAINES:

L’opérateur de nuit qui a supervisé les opérations de redémarrage de l’unité


d’isomérisation dans une salle de contrôle satellite quitte son poste, une heure
avant l’horaire de fin de poste programmé.

Le superviseur prend son poste en salle de contrôle centrale une heure en retard
pour des motifs personnels, il quitte ensuite son poste pour une urgence familiale et
laisse l’opérateur de contrôle seul pour gérer 3 unités de la raffinerie dont l’unité
d’isomérisation.

Les opérateurs de l’unité d’isomérisation avaient effectué des postes de 12 h de


travail depuis plus de 29 jours consécutifs.

199
ORGANISATIONNELS:

Manque d’organisation, de communication et faiblesse des procédures et Mauvaise


passation de consignes entre les deux équipes du fait qu’aucune instruction claire n’est
mentionnée dans le registre de travail.

La chasse aux coûts, le manque d’investissement, et le sous-effectif et la pression sur la


production imposés par les dirigeants du groupe pétrolier ont compromis la sécurité sur
le site d’où l’environnement de travail s’est dégradé.

Les problèmes de sécurité avaient été identifiés auparavant (audits et investigations),


de plus la sécurité des procédés et la gestion des risques ne faisaient pas partie des
priorités ni des objectifs du management de la raffinerie.

Les objectifs du HSE étaient axés sur l’amélioration des résultats personnels (accidents
du travail ..) plutôt que sur la sécurité des procédés et des systèmes de management.

200
Le retour d’expérience sur les incidents et presque accidents n’était pas pris en
compte par la direction de la raffinerie.
 La série d’incidents et d’accidents similaires sur des sites de BP .
 23 décès sur 30 années précédant cet accident.
 En 2004, 3 incidents majeurs ont causé 3 décès, après l’accident, 2 incidents
additionnels surviennent.
 Avant l’accident, du liquide inflammable s’était échappé à 8 reprises de la cheminée
du réservoir de purge de l’unité et presque tous les démarrages de l’unité avaient
conduit à des niveaux hauts de liquides dans la colonne. Le groupe industriel n’a pas
mené d’enquête sur ces incidents.

Le programme de formation des opérateurs était insuffisant.


Présence des baraques de chantier des sous-traitants à proximité de l’unité
d’isomérisation (présence de produits inflammable).

201
LES EFFETS THERMIQUES

Les effets thermiques se manifestent par des brûlures à des degrés variables en fonction
de la distance à laquelle on se trouve, suite à une exposition à un flux thermique lié à un
incendie, à une explosion ou à la formation d’une boule de feu. Les installations voisines
peuvent également être endommagées en fonction de la durée d’exposition à ce flux
thermique.
Les effets thermiques dépendent de la durée d’exposition et surtout de l’intensité de la
flamme, donc de l’énergie reçue exprimée en kilowatt par mètre carré (kW/m2) de surface
exposée.
Le principal effet thermique est la brûlure, qui se manifeste de façon plus ou moins
intense suivant le niveau de rayonnement auquel la personne a été exposée.

Mr H.YAHIAOUI 202
LES EFFETS PHYSIQUES

Les effets physiques se manifestent par des chocs et des collisions suite à une explosion
qui provoque une onde de surpression pouvant déstabiliser les structures matérielles
(projections, effondrement des bâtiments) et causer des lésions chez l’homme (lésions
internes au niveau des tympans et des poumons, traumatismes).

Les effets sur l’homme sont soit directs, en provoquant l’éclatement d’organes, soit
indirects du fait de la projection d’objets, d’éclats de verre ou de la chute d’éléments lourds
de construction ou de la projection de la personne sur un obstacle fixe.

Ainsi les effets physiques sont de deux sortes: les ondes de choc et les projectiles.

Mr H.YAHIAOUI 203
LES EFFETS TOXIQUES

Les effets toxiques se manifestent par des empoisonnements ou des


asphyxies, suite à une fuite de gaz toxique, l’inhalation d’une telle substance
peut provoquer l’intoxication des individus exposés. C’est principalement par
les poumons que les produits pénètrent dans le corps, mais la peau et les
yeux peuvent aussi être atteints.

Les effets sur la santé d’un produit se manifestent de nombreuses façons,


mais dans le cas d’un accident, on n’envisage que la toxicité aiguë par
inhalation ou par contact résultant de la dispersion d’un nuage formé par perte
d’intégrité d’un équipement.
Les effets dépendent du temps d’exposition et de la concentration dans l’air,
souvent exprimée en milligrammes par mètre cube (mg/m3) ou en Partie Par
Million (ppm).

Mr H.YAHIAOUI
Le bilan fait état de 15 morts parmi les sous-traitants et 180 blessés

Confinement de 43000 personnes pendant 1 heure et des habitations sont


détériorées jusqu’à 1,2 km à l’extérieur du site.

174 m³ de produit à base d’essences légères auraient débordé de la colonne de


séparation

Au plan matériel, les dégâts sont très importants dans l’unité d’isomérisation et
endommagement de plus de 50 réservoirs de stockage.

Les pertes financières dépasseraient 1,5 milliards de dollars

En août 2010, le groupe pétrolier se voit infliger une amende de 50 millions de


dollars (38,5 millions d'€) par l'administration américaine pour manquements aux règles
de sécurité et pour les pollutions.

Parallèlement dans le cadre d’un accord avec les autorités, le groupe s'engage à
investir 500 millions de dollars (385 millions d'€) pour améliorer la sécurité du site.

205
206
Ce dramatique accident illustre très clairement le rôle décisif et la responsabilité
de l’encadrement et de la direction d’un site industriel et de son groupe dans la
bonne tenue du système de gestion de la sécurité des installations.

A Texas City, la priorité avait été donnée à la productivité, en écartant les autres
valeurs telles que la culture de la sécurité, la complémentarité des compétences
et des niveaux hiérarchiques, et les barrières permettant de limiter la probabilité
d’occurrence des accidents se sont écroulées les unes après les autres menant à
une situation d’exploitation très dégradée.

207
INTRODUCTION
L’industrie pétrolière et gazière constituent un des piliers incontestables de l’économie
mondiale, depuis plusieurs années de nombreux accidents ont été dénombrés dus aux
Atmosphères Explosives.

Ces accidents comme ceux survenus à Flixborough 1974, AZF Toulouse 2001, Texas
2005, SKIKDA 2004, L’explosion de Blaye 1997 d'un silo de céréales, ont démontré à
quel point les accidents pouvaient être impressionnants et destructeurs avec des
conséquences dramatiques sur l’homme, les installations et l’environnement.

Face à ces événements, il y a eu un renforcement de la sécurité au niveau des


installations susceptible d’avoir des atmosphères explosibles.

Ainsi au fil des années, la prévention concernant les ATEX s’est renforcée, notamment
par la mise en place d’une législation spécifique, notamment avec l’apparition des
directives européennes sur les atmosphères explosives.

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


 Qu’est-ce qu’une ATEX ?

 Quand peut-on être en présence d’une ATEX ?

 Comment une ATEX peut-elle exploser ?

 Quelles sont les substances inflammables les plus


dangereuses ?
Une atmosphère explosive (ATEX) est un mélange avec l’air, dans les
conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme
de gaz, vapeurs ou poussières dans lequel, après inflammation, la
combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé.
O
2

Atmosphère explosible?
Atmosphère susceptible de devenir explosive (danger potentiel)
Quand peut-on être en présence d’une ATEX ?

Condition 1 : Il faut la présence d’un comburant et


d’un combustible
Dans un mélange formant une ATEX, l’oxygène de l’air est le comburant, les substances
inflammables sous forme de gaz, de vapeurs ou de poussières sont le combustible.

Gaz Vapeurs Poussières


Méthane Sulfure de carbone Aluminium
Butane Alcool éthylique Amidon
Propane Oxyde d’éthylène Céréales
Hydrogène Acétone Charbon
Condition 2 : Le mélange doit être explosif
Les limites d'inflammabilité ou d'explosibilité d'une matière indiquent aussi ses dangers d'incendie et
d'explosion. Ces valeurs délimitent l'intervalle compris entre la plus forte et la plus faible concentration
dans l'air à laquelle une vapeur brûle ou explose.

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Condition 2 : Le mélange doit être explosif (Suite)

Pour être explosif, le mélange ne doit être ni trop pauvre, ni


trop riche en combustible . Il doit remplir la condition suivante :

LIE < % de la substance inflammable dans le mélange < LSE


Une élévation de température écarte les limites
d’inflammabilité
Quelques limites d'explosivité (poussières)

Concentration minimale d'explosion - nuage de poussières (g/m3)

 Toner 60
 Aluminium en poudre 40
 Résine époxydique 20
 Charbon de bois 140
 Amidon de blé 25
 Sucre 45
 Vitamine C 70
 Cacao 75

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2015
Cas particulier des liquides inflammables

 Dans le cas des liquides, la température du liquide inflammable


doit être suffisante pour émettre assez de vapeurs :
 Point éclair d’un liquide inflammable = Température à laquelle un
liquide émet suffisamment de vapeurs pour former avec l’air un
mélange inflammable.

 Pour être dans son domaine d’explosivité, le mélange avec l’air doit
remplir la condition suivante :

T liquide > Point éclair


Définition du Point d'éclair:
Le point d'éclair est la température la plus basse à laquelle un produit dégage assez de
vapeurs pour former avec l'air un mélange inflammable au contact d'une flamme ou d'une
étincelle.
Plus le point d'éclair d'un liquide est bas, plus le risque d'incendie est grand.

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2015
Quelques valeurs de points éclair (vapeurs)

 Oxyde d'éthylène - 57°C


 Éther éthylique - 45°C
 Essence (io 100) - 37°C
 Sulfure de carbone - 30°C
 Acétone - 17°C
 Éthanol à 100% 12°C
 Gas-oil 55°C

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2015
Comment une ATEX peut-elle exploser ?

Par l’apport d’une source d’inflammation


suffisante à une atmosphère explosible…

La source d’inflammation peut être une source d’énergie


suffisamment importante ou une température suffisamment
élevée.

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2015
 EMI : Énergie Minimale d’Inflammation
– Énergie minimale qui doit être fournie au mélange, sous forme d’une
flamme ou d’une étincelle, pour provoquer l’inflammation.

 Énergie fournie par la source > EMI

OU

 TAI : Température d’Auto Inflammation


– Température à laquelle le mélange avec l’air s’enflamme spontanément.

 T mélange > TAI

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2015
LES SOURCES D’INFLAMMATION

Lorsque on est en présence d’une atmosphère explosible, un apport


d'énergie, même très faible, déclenche le mécanisme de combustion.

L’origine des sources d’inflammation potentielles peut être:


 Electrique (étincelles, décharges par étincelles, échauffement…).
 Thermique (surfaces chaudes, cigarettes, flammes nues, travaux par point
chaud…).
 Mécanique (étincelles, échauffement…).
 Chimique (réactions exothermiques, auto-échauffement…).
 Bactériologique (la fermentation bactérienne peut échauffer le milieu et le placer
dans des conditions d’amorçage d’un auto-échauffement).
 Climatique (foudre, soleil…).

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Selon la norme EN 1127-1, on distingue treize types de source d’inflammation:
Energie Minimale d’Inflammation
(EMI)
L’énergie minimale d’inflammabilité est une caractéristique intrinsèque d’un
produit, lorsque les vapeurs de combustibles ou les poussières et l'air sont dans
des proportions correspondant à la zone d’inflammabilité, un apport d'énergie,
même très faible, déclenche le mécanisme de combustion, c’est une énergie
nécessaire au démarrage de la combustion de quelques molécules. Elle reflète sa
sensibilité à l’inflammation.

Plus l’EMI d’un produit est faible, plus l’énergie à apporter à ce produit pour qu’il
s’enflamme est faible.
Quelques valeurs d'EMI (gaz et vapeurs)

• Méthane 300 µj
• Butane 250 µj
• Éthanol 140 µj
• Éthylène 70 µj
• Oxyde d'éthylène 60 µj
• Hydrogène 17 µj
• Sulfure de carbone 15 µj

Exemple:
- L'énergie dans l'étincelle d'une bougie automobile est d'environ 1J
- 1 ampoule de 40 W allumée pendant 1 minute consomme 2400 J.

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Quelques exemples de valeurs d’Energie Minimale
d’Inflammation EMI

Décharge
Décharge d'électricité statique
Une source
EMI d’inflammation pouvant engendrer une explosion peut être une
d'électricité statique
Choc juste ressenti
Choc grave
Hydrogène
source d’énergie suffisamment importante ou une température
suffisamment élevée.
Energie fournie par la source > EMI
0,01 mJ 0,1 mJ 1 mJ
ou 100 mJ 1J
10 mJ
T° Mélange > T auto inflammation
Masse de 1 kg
tombant de 0,5 m
EMI EMI
Oxyde Ethanol
Choc électrique
d'éthylène mortel
Charge électrostatique acquise
en marchant
sur de la moquette
La température d’Auto-Inflammation (TAI)

La TAI est la température à partir de laquelle un produit s’enflamme en


l’absence de toute source d’inflammation, de manière homogène, après un
temps de séjour t à la température considérée.

Plus la TAI d’un produit est faible, plus celui-ci a des chances de s’enflammer
en l’absence de source d’inflammation dans le cas où il serait porté à une
température T≥ TAI.

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Quelques valeurs de TAI (gaz et vapeurs)

 Hydrogène 560°C
 Acétone 465°C
 Essence (io 100) 460°C
 Oxyde d'éthylène 430°C
 Éthanol 363°C
 Butane 287°C
 Éther éthylique 160°C
 Sulfure de carbone 102°C
Quelles sont les substances inflammables
les plus dangereuses ?

La dangerosité d’un mélange avec l’air dépend de sa concentration en


substance inflammable mais également des caractéristiques propres à
cette substance.

Il est donc nécessaire de classer ces différents combustibles suivant


leur niveau de dangerosité.

Deux classements différents (gaz et vapeurs) :

Groupes de gaz (ou subdivisions)

Classes de température

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2015
Sens croissant du risque

EMI : Énergie Minimale d’Inflammation


– Énergie minimale qui doit être fournie au mélange, sous forme d’une flamme ou d’une
étincelle, pour provoquer l’inflammation.

IEMS : L’Interstice Expérimental Maximal de Sécurité


– C’est l’épaisseur maximale de la couche d’air entre 2 parties d’une chambre interne
d’un appareil d’essai qui, lorsque le mélange interne est enflammé empêche
l’inflammation du même mélange gazeux externe à travers un épaulement de 25 mm
de longueur.

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2015
Quelques valeurs d'EMI (gaz et vapeurs)

• Méthane 300 µj I
• Butane 250 µj
• Éthanol 140 µj IIA
• Éthylène 70 µj
• Oxyde d'éthylène 60 µj IIB
• Hydrogène 17 µj IIC
• Sulfure de carbone 15 µj

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2015
Quelques valeurs d’IEMS

• Acétone 1,01 mm
• Méthane 1,14 mm I /IIA
• Propane 0,92 mm
• Éthanol 0,91 mm
• Éther éthylique 0,87 mm IIB
• Oxyde de propylène 0,70 mm
• Éthylène 0,65 mm
• Oxyde d'éthylène 0,59 mm
• Hydrogène 0,29 mm IIC
• Acétylène 0,37 mm IIC
• Sulfure de carbone 0,20 mm

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2015
2 eme Classement: Classe de températures:

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2015
2 eme Classement: Classe de températures:

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2015
Comment éviter l’explosion d’une ATEX ?

On peut éviter une explosion en agissant sur l’une des composantes


suivantes:
Suppression de l’atmosphère explosive.
Suppression de la source d’inflammation.
Non-propagation de l’inflammation.

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2015
Généralités sur les phénomènes d’explosions
Définition d’une explosion
Une explosion, est la transformation rapide d’un système matériel donnant lieu à une
forte émission de gaz, accompagnée éventuellement d’une émission de chaleur
importante.

Les explosions peuvent être soit d’origine physique (éclatement d’un récipient dont la
pression intérieure est devenue trop grande, etc.), soit d’origine chimique, ces dernières
résultant d’une réaction chimique. De nombreuses substances sont susceptibles, dans
certaines conditions, de provoquer des explosions (gaz et des vapeurs, mais aussi des
poussières).

La principale manifestation d’une explosion est l’augmentation brutale de pression qui


provoque un effet de souffle et une onde de pression.

Autre définition (norme EN 1127-1):


«Une explosion est une réaction brutale d’oxydation ou de décomposition
impliquant une élévation de température ou de pression ou des deux
simultanément ».

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2015
Six conditions à réunir simultanément pour qu’une explosion ait lieu:
Présence d’un comburant.
Présence d’un combustible.
Présence d’une source d’inflammation.
État du combustible (gaz, brouillard ou de poussières).
Domaine d’explosivité.
Confinement suffisant.

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LES EFFETS D’UNE EXPLOSION

Une boule de feu et rayonnement thermique

Des effets de pression destructifs et onde de choc

Projection de débris (missiles), susceptible de produire des

effondrements.

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Normes européennes et internationales dans le
domaine des ATEX

Il existe ainsi un ensemble de textes réglementaires et normatifs relatifs à la construction


et à l’utilisation des matériels électriques et non électriques pour les atmosphères
explosibles susceptible de contenir des gaz, les vapeurs et brouillard ainsi que les
poussières.

En Europe, les textes réglementaires de base sont les Directives de la Communauté


européenne.
La réglementation ATEX (ATmosphères EXplosibles) est issue de deux directives:
(94/9/CE ou ATEX 95) pour les équipements destinés à être utilisés en zones ATEX,
(1999/92/CE ou ATEX 137) pour la sécurité des travailleurs,
D’autres textes normatifs émanent des organismes européens CENELEC (Comité
européen de normalisation électrotechnique) et CEN (Comité européen de
normalisation).

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Normes européennes et internationales dans
le domaine des ATEX

Cette réglementation dite ATEX demande à tous les chefs d'établissement de


maîtriser les risques relatifs à l'explosion de ces atmosphères.

Pour cela, une évaluation du risque d'explosion dans l'entreprise est donc
nécessaire pour permettre d'identifier tous les lieux où peuvent se former des
atmosphères explosives.

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Aux États-Unis et au Canada, les textes réglementaires ont pour équivalent les
Codes qui définissent des règles d’installation du matériel électrique,
Les normes sont publiées par divers organismes semi-publics ou privés et validées
par des organismes publics.

Les codes d'installation en Amérique du Nord sont le NEC (National Electric Code)
pour les Etats-Unis, et le CEC (Code canadien de l'électricité) pour le Canada.

Au Royaume-Uni, cette directive est mise en œuvre par le HSE (Health and Safety
Executive) dans le cadre de la réglementation sur les substances dangereuses et
atmosphères explosives DSEAR (Dangerous Substances and Explosive
Atmospheres Regulations) de 2002.

Les textes normatifs prévoient différentes manières d’assurer la sécurité, appelées


«modes de protection», dont l’objectif principal est d’empêcher qu’une
inflammation et une explosion se propagent, et d’assurer que la l’occurrence de
ces phénomènes deviens négligeable.

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DIRECTIVES EUROPÉENNES ATEX
(Atmosphères Explosives)

La Directive européenne La Directive européenne


1999/92/CE 94/9/CE
Directive Utilisateurs Directive Constructeurs
ATEX 137 ATEX 95

Concerne les prescriptions S’applique aux appareils et


minimales visant à améliorer aux systèmes de protection
la protection en matière de destinés à être utilisés en
sécurité et de santé des atmosphères explosibles.
travailleurs susceptibles d'être
exposés au risque
d'atmosphères explosives.

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2015
Les exigences essentielles concernant la sécurité des appareils électrique

+ non-électrique destinés pour les ATEX

Cette directive prend également en compte les atmosphères explosives


poussiéreuses
Depuis le 01/07/2003, les constructeurs ne peuvent plus mettre sur le marché que des appareils ou
équipements conformes aux exigences de la directive 94/9/CE s’ils sont destinés à être utilisés
dans des atmosphères explosives dues à des gaz, des vapeurs ou des poussières.
 Appareil (électrique et non-électrique),
 Système de protection,
 Dispositif de sécurité.

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 Utiliser la sécurité intégrée contre les explosions dès la
conception
 Apposer un marquage CE sur le produit
 Etablir une déclaration CE de conformité écrite
 Réaliser une notice d’instruction.

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Qu’implique t’elle pour l’employeur?
 D’évaluer les risques d’explosion des ATEX dans son établissement,
 De classer en zones les emplacements dangereux,
 De prendre des mesures techniques et organisationnelles de protection contres les
explosions,
 De sélectionner les nouveaux appareils et les systèmes de protection utilisés dans les zones
ATEX selon la directive 94/9/CE,
 De coordonner les différents intervenants travaillants sur son site afin de diminuer les
risques,
 De rédiger un document relatif à la protection contre les explosions mise en place sur son
site.
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2015
Panneau d'avertissement servant à signaliser les
emplacements où des atmosphères explosives peuvent se
présenter.
Normalisation

Normes :

Il existe dans le monde une multitude de normes spécialisées


visant la protection contre les explosions. En même temps, le
paysage normatif se trouve en permanente évolution.

Normes CE : élaborées sur la base de la directive européenne


sous la direction du CENELEC (Comité Européenne de
Normalisation en Electronique et Electrotechnique).
Normalisation

Normes CEI : La CEI (Commission Electrotechnique


Internationale) publie à l'échelle internationale des normes
relatives à la protection contre les explosions, sous la
responsabilité du comité technique TC31.

CEI 60079-x
Classification des zones à risque d’explosion

Ce classement est une exigence de la directive 1999/92/CE.


Les zones sont des espaces tridimensionnels délimités et classés en fonction
de la fréquence et de la durée d’apparition d’une ATEX.

Le classement en zone s’effectue toujours sous la responsabilité du chef


d’établissement.

Objectif du classement des zones (zonage)?

Définir le niveau de sécurité adéquat du matériel et


l’étendue des mesures de protection à mettre en place
dans la zone.
Le classement des zones à risque d’explosion

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2015
Exemples de classements de zones gaz, vapeurs

BS EN 60079

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2015
Classification en zone ATEX au niveau mondial

Division 1: Atmosphère toujours ou souvent présente en fonctionnement normal


Division 2: Atmosphère (accidentellement) présente en fonctionnement anormal
Catégories de matériels
Suivant leur degré de protection contre les explosions, les appareils sont classés en 3 catégories :
Équipements destinés à être utilisés dans les atmosphères explosives

Appareils destinés aux travaux souterrains des mines et aux parties de leurs
installations susceptibles d’être mis danger par le grisou et/ou des poussières
Groupe I
combustibles

Appareils destinés à être utilisés dans d’autres lieux que des mines (industries de
Groupe II surface), susceptibles d’être mis en danger par des atmosphères explosives

Les catégories de matériels destinés à industrie de surface (groupe II)

Appareils conçus pour assurer un très haut niveau de protection et destinés à un environnement
Catégorie 1 dans lequel des atmosphères explosives sont présentes constamment, ou pour une longue période
ou fréquemment (pour les zones 0 ou 20)

Appareils conçus pour assurer un haut niveau de protection dans un environnement où des
Catégorie 2 atmosphères explosives se manifestent de manière occasionnelle (pour les zones 1 ou 21)

Appareils conçus pour assurer un niveau normal de protection avec une faible probabilité de
Catégorie 3 formation d’atmosphère explosive et pour une courte période (pour les zones 2 ou 22)

Mr H.YAHIAOUI
Adéquation du matériel à la zone à risque d’explosion

Tous les matériels électriques et non-électriques présents dans les zones à


risques d’explosion ainsi que les systèmes de protection doivent être conformes
aux prescriptions techniques liées au type de zone. Pour ce faire, ceux acquis
depuis le 1er juillet 2003 doivent comporter un marquage spécifique.

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2015
Marquage
Chaque appareil et chaque système de protection doit porter, de manière lisible et indélébile,
les indications minimales suivantes:
 Le nom, la raison sociale ou la marque déposée et l’adresse du fabricant,
 Le marquage CE [voir annexe II du règlement (CE) n° 765/2008],
 La désignation de la série ou du type,
 Le numéro de lot ou de série, s’il existe,
 L’année de construction,
 Le marquage spécifique de protection contre les explosions suivi par le symbole du
groupe d’appareils et de la catégorie,
 Pour le groupe d’appareils II, la lettre «G» (concernant les atmosphères explosives dues
à la présence de gaz, de vapeurs ou de brouillards),
et/ou la lettre «D» concernant les atmosphères explosives dues à la présence de
poussière.
 En outre, et dans le cas où cela paraît nécessaire, ils doivent également porter toutes les
indications indispensables à la sécurité d’emploi.
Marquage / Directive 94/9/CE

MARQUAGE RÉGLEMENTAIRE

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2015
Liste organismes notifiés et stations d’essais ATEX
MARQUAGE NORMATIF

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2015
Marquage / Normes (matériel électrique - Gaz)
Marquage du matériel ATEX

Nom et adresse
du fabricant
Paramètres Electriques
Type du matériel

Marquage
Gaz/Poussière

N° série/ année
de fabrication

Marquage ATEX
? Organisme notifié ATEX

N° certificat ATEX
261
Exemple :

Le matériel répond aux normes et directives européennes qui le concerne.


Ce sigle doit obligatoirement apparaître quelque soit le type d’appareil.
n° d’identification de l’organisme notifié, lorsque celui-ci intervient dans la phase de
0081 contrôle de la production. Ici ce n° correspond à celui de la LCIE – Bureau Véritas.
0080 par exemple pour l’INERIS.
Signifie que l’utilisation de l’appareil est autorisée en Atmosphère Explosible et qu’il peut
circuler librement dans l’UE. Ce sigle doit également apparaître sur tous les appareils
destinés à être utilisé en Atmosphère Explosible.
II Le groupe de l’appareil: industries de surface.

2 La catégorie de l’appareil

G Signifie que l’appareil résiste dans une Atmosphère Explosible due aux Gaz (G)
Signifie que le matériel répond aux normes de protection normalisée par le
CENELEC (Comité Européen de la Normalisation Electrotechnique) pour les
EEx Atmosphères Explosibles. Ce sigle doit également apparaître sur tous les appareils
destinés à être utilisés en Atmosphère Explosible.
d Renseigne sur le mode de protection spécifique de l’appareil: protection par enveloppe anti
déflagrante.
Correspond au groupe de gaz le plus sévère et notamment l’hydrogène. Le II rappel
IIC que l’appareil est utilisable dans une industrie de surface.
C : l’appareil peut être utilisé dans une atmosphère explosible due à l’Hydrogène et/ou
acétylène.
T6
Renseigne sur la température maximale de surface
Critères de sélection du matériel
à utiliser en zone à risque d’explosion

3 critères principaux doivent être respectés:


 Catégorie du matériel

 Groupe de gaz (ou subdivisions )

 Classe de température

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2015
1-Catégorie du matériel / Zone

Suivant le degré de protection contre les explosions, les appareils sont


classés en 3 catégories adaptées à la zone ATEX considérée.

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2015
2-Groupe de gaz et subdivisions

Diverses substances peuvent s’enflammer suite à l’apport d’une énergie suffisante.


Plus l’énergie suffisante est faible, plus la substance est dangereuse.

Les gaz étant classés en différents groupes (I, IIA, IIB…), il appartient à l’utilisateur de
vérifier que l’indication de subdivision portée sur un matériel est supérieure ou égale
à celle dans laquelle est classée l’atmosphère baignant le matériel.

Exemple:
Un matériel marqué IIB peut être
utilisé en présence de propane (IIA),
mais pas en présence d’hydrogène
(IIC).

Sens croissant du risque


• En conséquence, les matériels destinés à être utilisés dans une
atmosphère explosive portent un groupe ou subdivision :
I, IIA, IIB ou IIC
3-Classe de Température / TAI

Les diverses substances, gaz/vapeurs ou poussières, peuvent s’enflammer sous l’effet de la


chaleur à une température dite température minimale d’inflammation (ou d’auto-
inflammation) qui est caractéristique de chaque substance. Plus celle-ci est faible, plus la
substance est dangereuse.

En conséquence, les matériels destinés à être utilisés dans une atmosphère explosive sont
classés de T1 à T6 en fonction de la température maximale de surface qu’ils génèrent:

Il appartient à l’utilisateur de vérifier que la TAI de l’atmosphère est supérieure à la


température maximale de surface des appareils (définie par sa classe).

Autrement dit, qu’une surface de ce matériel ne peut pas atteindre la température


d’auto-inflammation de l’atmosphère explosive.

Exemple:
Un appareil dont la température maximale de surface est de 105 °C sera
classé T4.
Comparaison des classe de température au niveau mondial

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Classe de température

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Exercice de classification

Hydrogène 560° T1

Méthane 537° T1
T1 450° Ethylène 425° T2
T2 300° Acétylène 305° T2
T3 200° Kérosène 210° T3
T4 135° Ether éthylique 160° T4
T5 100°
T6 85° Disulfure de carbone 95° T6

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Mode de protection pour les matériels électriques
pour les atmosphères explosives gazeuses

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Mode de protection pour les matériels électriques
pour les atmosphères explosives gazeuses (Suite)

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Mode de protection pour les matériels non électriques
(valables pour les atmosphères explosives gazeuses et poussières)
Mode de protection pour les matériels non électriques
pour les atmosphères explosives gazeuses (Suite)

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2


2015
Relation entre les catégories de matériel et les modes de protection
(Gaz/vapeur)
Relation entre les catégories de matériel et les modes de protection
(Gaz/vapeur) – répartition zone
Relation entre les catégories de matériel et les modes de protection
(Gaz/vapeur) – répartition zone

Classification de zones Catégorie de Matériel


Critères
Poussière Poussière Niveau de protection
Gaz Gaz
s s
Présence en permanence ou pendant
Zone de longues périodes.
Zone 0 1G 1Dheures /an Très haut
> 1000
20
Présence occasionnelle en
Zone fonctionnement normal.
Zone 1 2G 2D10 et 1000 heuresHaut
entre /an.
21
N’est pas susceptible de se présenter
en fonctionnement normal. si elle se
Zone présente néanmoins, elle n’est que de
Zone 2 3G 3Ddurée. Normal
22 courte
10 heures /an.

Le classement d'une installation est sous la responsabilité de l‘exploitant.


278
Relation entre les catégories de matériel et les modes de protection
(poussières)
Des normes, concernant des modes de protection spécifiques aux matériels électriques
utilisables en ATEX « poussières », sont en cours de finalisation. Le tableau ci-dessous
concerne les matériels existants.
Modes de protection au niveau mondial

Certification applicable
Zone Modes de protection
UL FM CSA CEI CENELEC
Sécurité intrinsèque, "ia" UL 2279, Pt.11 ----- CSA-E79-11 CEI 60079-11 EN 50020
0 Classe I, Div. 1 ANSI/UL 913 FM 3610 CSA-157 ----- -----

Encapsulage, "m" UL 2279, Pt.18 FM 3614 CSA-E79-18 CEI 60079-18 EN 50028

Enveloppe antidéflagrante "d" UL 2279, Pt.1 FM 3618 CSA-E79-1 CEI 60079-1 EN 50018

Sécurité augmentée "e" UL 2279, Pt.7 FM 3619 CSA-E79-7 CEI 60079-7 EN 50018

1 Sécurité intrinsèque, "ib" UL 2279, Pt.11 FM 3610 CSA-E79-11 CEI 60079-11 EN 50020

Immersion dans l'huile "o" UL 2279, Pt.6 FM 3621 CSA-E79-6 CEI 60079-6 EN 50015

Remplissage pulvérulent "q" UL 2279, Pt.5 FM 3622 CSA-E79-5 CEI 60079-5 EN 50017

Surpression interne "p" UL 2279, Pt.2 FM 3620 CSA-E79-2 CEI 60079-2 EN 50016

Non incendiaire "NI" UL 2279, Pt.15 FM 3611 CSA-E79-15 CEI 60079-15 EN 50021

Non-sparking device "nA" UL 2279, Pt.15 ----- CSA-E79-15 CEI 60079-15 EN 50021
2 Restricted breathing "nR" UL 2279, Pt.15 ----- CSA-E79-15 CEI 60079-15 EN 50021

Hermetically sealed "nC" UL 2279, Pt.15 ----- CSA-E79-15 CEI 60079-15 EN 50021

280
Indice de protection IP (Ingress Protection )

L'indice de protection (IP) est un standard international de la Commission


électrotechnique internationale (IEC) relatif à l'étanchéité. Cet indice, classe le niveau
de protection qu'offre un matériel aux intrusions de corps solides et liquides.

L’utilisation des classifications codées pour indiquer le degré de protection des boîtiers
contre les infiltrations et les matériaux solides, est désormais largement répandue.
Ces classifications couvrent également la protection des personnes en cas de contact
avec des pièces sous tension ou mobiles dans le boîtier.
Remarque importante: ces classifications s’ajoutent à celles pour les équipements
électriques dans les zones dangereuses et ne les remplacent aucunement.

En Europe, la notation utilisée pour indiquer une protection étanche est constituée des
lettres IP suivies de deux chiffres de caractéristiques qui indiquent le degré de protection.
Indice de protection IP (Ingress Protection )

Il en existe une version internationale, qui comprend trois chiffres après les
lettres IP au lieu de deux:

Exemple : « IP653 »

Le troisième chiffre correspond à la résistance aux chocs.

3e chiffre correspond à
la résistance aux chocs.
Codes IP (IEC/EN 60529)
Indices IP et NEMA : Quelle différence ?
Les indices NEMA (National Electrical Manufacturers Association) et IP (Indice de
Protection) sont utilisés pour caractériser, entre autres, l’étanchéité d’un produit à l’eau et
à la poussière.

L’indice NEMA (norme NEMA 250) est principalement utilisé aux Etats-Unis et au
Canada alors que l’indice IP (norme IEC 60529) est utilisé dans le reste du monde.

L’indice IP : couvre uniquement la protection contre les projections d’eau et l’intrusion


de particules.

L’indice NEMA: couvre également la résistance à la corrosion et l’utilisation en


atmosphère explosive.

Exemple :
Un détecteur de gaz, d’une centrale de détection de gaz ou plus communément
d’une prise électrique.

Mr H.YAHIAOUI IAP ATEX2 2015


Note : il n’y a pas d’équivalence aux types NEMA 7, 8, 9, 10 ou 11 dans la norme IEC
60529.
Remarque :
Il n’existe pas de formelle correspondance entre les indices NEMA et IP comme il peut
exister entre les degrés Celsius et Fahrenheit.
286
Classification des zones ATEX

287
CLASSEMENT DES HYDROCARBURES

Selon leur état physique, les hydrocarbures liquéfiés ou liquides sont classés en
quatre catégories :
• Catégorie A
Hydrocarbures dont la pression absolue de vapeur à 15°C est supérieure à 1
bar.
Ceux ci sont réparties en deux sous catégories :
Catégorie A1
Hydrocarbures maintenues liquéfiés à une température inférieure à 0°C
Exemple : gaz naturel (méthane), éthylène
Catégorie A2
Hydrocarbures liquéfiés dans d’autres conditions
Exemple : butane, propane, butadiène, isoprène
• Catégorie B
Hydrocarbures liquides dont le point éclair est inférieur à 55°C.
Exemple : pétrole brut, essence, kérosène

288
CLASSEMENT DES HYDROCARBURES (Suite)

Catégorie C
Hydrocarbures liquides dont le point éclair est supérieur ou égal à 55°C.
Ceux ci sont réparties en deux sous catégories :
Catégorie C1
Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point d’éclair
Catégorie C2
Hydrocarbures à une température inférieure à leur point d’éclair
Exemples : fuel-oil domestique, gazole moteur , fuel-oil lourd.
Catégorie D
Hydrocarbures liquides dont le point éclair est supérieur à 100°C.
Ceux-ci sont réparties en deux sous catégories :
Catégorie D1
Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point d’éclair
Catégorie D2
Hydrocarbures à une température inférieure à leur point d’éclair
Exemples : huiles, graisses, bitumes

289
INSTALLATIONS CONCERNÉES
La réglementation fixe l’aménagement et l’exploitation :
– des usines de traitement de pétrole brut,
– des dépôts d’hydrocarbures liquéfiés,
– des dépôts d’hydrocarbures liquides,
Elle s’applique à tous les dépôts de plus de 1000 m3 et à toute modification les
concernant .
Ces règles d’aménagement font appel à deux notions de base :
– les "emplacements" correspondant aux différents éléments constitutifs de
l’établissement,
– les "zones dangereuses" dites "zones classées" qui s’étendent autour des
emplacements contenant des hydrocarbures.

290
Les emplacements regroupent les installations :
– de stockage : réservoirs fixes, cuvettes, réservoirs mobiles…
– de transfert : pompes, postes de chargement…
– les installations annexes nécessaires à l’exploitation.

Les zones classées sont des espaces tridimensionnels délimités en


fonction de la fréquence et de la durée d’apparition d’une atmosphère
explosive ou ATEX.

291
POSSIBILITÉS DE FORMATION D’UNE ATEX

ATEX possibles en ZONE 0


Intérieur de récipients ou d’appareils : réacteurs, évaporateurs ou à proximité d’évents
ou d’ouvertures,
Installation génératrice de vapeurs explosives (filtre presse, chargement de camion,
embouteillage, …) confinée dans un local,
ATEX possibles en ZONE 1
Echappements à l’atmosphère des soupapes d’enceintes contenant des gaz liquéfiés ou
de stockages de catégories A ou B : stabilisation du brut, dégazolinage de gaz naturel,
unités de raffinage, stockage de GPL,
Orifices de respiration, évents sur bacs de stockages, postes de chargement, égouts,
Presses étoupes de vannes,
Extrémités des lignes de purges ou de prises d’échantillon,
Bassins de déshuilage des eaux
POSSIBILITÉS DE FORMATION D’UNE ATEX (suite)

ATEX possibles en ZONE 2


Détérioration d’une garniture de pompe,
Rupture d’un joint défectueux ou mal monté,
Fausse manœuvre,
Utilisation d’un équipement temporaire : flexible,
Débordement accidentel : réservoir, camion, wagon,

L’ensemble des zones 0,1, 2 constitue la zone dangereuse liée à un équipement ou à un


ensemble d’équipements.

Les zones dangereuses sont repérées par un panneau de signalisation :


EXEMPLES DE ZONES CLASSÉES : BACS DE STOCKAGE

Zones de type 1 et 2 engendrées par un réservoir à toit flottant contenant


des hydrocarbures de catégorie B, C1 ou D1.
EXEMPLES DE ZONES CLASSÉES : BACS DE STOCKAGE
Camions-citernes - Hydrocarbures de catégorie
B, C1, D1-Zone de type 1-
Définitions

1Emplacement dangereux
Emplacement dans lequel une ATEX est présente, ou dans lequel on peut
s'attendre qu'elle soit présente, en quantités suffisantes pour nécessiter
des précautions particulières pour la construction, l'installation et
l'utilisation de matériel.
2 Source de dégagement
Point ou endroit d'où un gaz, une vapeur ou un liquide inflammable peut
être libéré dans l'atmosphère, de telle sorte qu'une atmosphère explosive
soit créée.
3 Degrés de dégagement
Il y a trois degrés de dégagement de base, par ordre décroissant de
probabilité de présence d'une atmosphère explosive : degré continu,
premier degré, deuxième degré.
Définitions (suite)

4 Etendue de zone
Distance en tout sens de la source de dégagement au point où le mélange
air/gaz a été dilué par l'air à une valeur inférieure à la valeur au-dessous
de la LIE
5 Taux de dégagement
Quantité de gaz ou vapeur inflammable émise par unité de temps par la
source de dégagement

Les éléments de base pour identifier le type des


zones : Source et Degré de Dégagement.
Etendue de zone
L'étendue de la zone
1 Taux de dégagement de gaz ou vapeur
Est une fonction croissante du taux de dégagement qui, lui-même, dépend
d'autres paramètres:
Géométrie de la source de dégagement
Vitesse de dégagement
Concentration
Volatilité d'un liquide inflammable
Température du liquide.
2 Limite inférieure d'explosivité (LIE)
Pour un volume donné de dégagement, plus la LIE est basse, plus
l'étendue de la zone est grande
Etendue de zone (Suite)

3 Ventilation
L'étendue de la zone s’accroît lorsque la ventilation est réduite.
4 Densité relative du gaz ou de la vapeur au moment de son dégagement
Si le G/V est sensiblement plus léger que l'air, il tendra à s'élever.
S'il est sensiblement plus lourd, il tendra à s'accumuler au niveau du
sol.
L'étendue horizontale de la zone au niveau du sol s’accroît lorsque la
densité relative s’accroît et l'étendue verticale au dessus de la source
s’accroît lorsque la densité relative décroît.
Autre paramètre à considérer
Conditions climatiques
Le taux de la dispersion G/V dans l'atmosphère augmente selon la
vitesse du vent mais il existe une vitesse minimale de 2 m/s–3 m/s
nécessaires pour amorcer une diffusion turbulente.
Au-dessous, la constitution de couches de G/V se produit et la distance
pour une dispersion sans risque est augmentée de façon significative.
Exemples de sources de dégagement

Exemples de sources de dégagement


Sources donnant un dégagement de degré continu
Surface d'un liquide inflammable dans un réservoir à toit fixe muni d'évents.
Surface d'un liquide inflammable ouvert à l'atmosphère de façon permanente ou pour
de longues périodes (e.g. un séparateur huile-eau).
Sources donnant un dégagement de 1er degré
Garnitures de pompes, compresseurs ou soupapes, si dégagement de matière
inflammable en fonctionnement normal;

Points de vidange d'eau placés sur des cuves contenant des liquides inflammables
susceptibles de dégagements de matière inflammable dans l'atmosphère tandis que
s'effectue la vidange de l'eau pendant le fonctionnement normal;

302
Exemples de sources de dégagement (Suite)
Sources donnant un dégagement de 1er degré
Points de prise d'échantillons où il peut y avoir dégagement de matière inflammable
dans l'atmosphère pendant le fonctionnement normal;
Soupapes de décharge, évents et autres ouvertures où il peut y avoir dégagement de
matière inflammable dans l'atmosphère pendant le fonctionnement normal.

303
Exemples de sources de dégagement

Sources donnant un dégagement de 2 ème degré


- Garnitures de pompes, compresseurs et soupapes, où l'on ne prévoit pas
de dégagement de matière inflammable pendant le fonctionnement normal
de l’équipement;
- Brides, garnitures d’étanchéité et raccords de tuyauteries où l'on ne
prévoit pas de dégagement de matière inflammable pendant le
fonctionnement normal;
- Points de prise d'échantillons où l'on ne prévoit pas de dégagement de
matière inflammable pendant le fonctionnement normal
- Soupapes de décharge, évents et autres ouvertures où l'on ne prévoit pas
de dégagement de matière inflammable dans l'atmosphère pendant le
fonctionnement normal.
304
LES PRINCIPES DE BASE

- Réaliser une classification avant le design et l’installation d’équipements


ou pour toute modification (revue à la complétion de l’étude car les
positions exactes des évents et drains pas connues précisément).

- Installations de stockage, pompage, chargement et déchargement de


plusieurs substances: tenir compte du plus volatile des produits étudiés.

305
APPROCHES DE CLASSIFICATION

- L’approche «exemples directes» limitée aux installations communes telle que la


classification serait faite à partir d’exemples,
- L’approche «source de rejet» où les sources de rejets dépendent des conditions
opératoires,
- L’approche basée sur le risque..

306
APPROCHES DE CLASSIFICATION (Suite)

- Certaines installations peuvent être directement classées à partir


d’exemples typiques: équipements de forage, stockage, chargement et
déchargement, remplissage, etc.

- Les équipements auxiliaires (pompes, évents, échantillonnage, etc.) qui ne


sont pas représentés dans ces exemples, doivent suivre l’approche
«sources de rejets».

L’approche «sources de rejets» peut être utilisée dans toutes les situations.

- La dernière approche est utilisée lorsque le degré de rejet est inconnu.

307
APPROCHES DE CLASSIFICATION

308
Procédure pour la classification des zones dangereuses (adaptée d’IP 15)

309
Procédure pour la classification des zones dangereuses (adaptée d’IP 15)

310
Classes des produits pétroliers (IP)

311
Catégories des fluides (IP)

312
Représentation graphique des différentes zones

313
Réservoir à toit fixe, classe I, classe II (2) et classe III (2) (IP)

314
Réservoir de stockage à toit fixe à l’extérieur et ne
comportant pas de toit flottant intérieur (ISO 60079)

a = 3 m à partir des évents;


b = 3 m au-dessus du toit
c = 3 m à l’horizontale

315
La Certification

Certification IECEX

Est un système de certification volontaire international qui procure un


moyen pour les fabricants de matériels "ATEX" d’obtenir un certificat de
conformité prévu pour être accepté dans les pays participants.

En raison de certaines réglementations nationales, le certificat IECEx


n’est pas encore reconnu dans tous les pays et un matériel certifié IECEx
nécessite une certification ou une évaluation nationale.

Le cas des pays appartenant à l’UE pour lesquels une évaluation par
rapport à la directive 94/9/CE doit être réalisée, ces derniers devant être
certifiés CE.

L’évaluation d’un produit certifié IECEx provenant d’un pays hors UE est
grandement simplifié puisqu’un organisme notifié européen et
appartenant au schéma IECEx pourra utiliser les essais réalisés par son
homologue hors UE.
Ce certificat de conformité global est délivré par un organisme de
certification reconnu par l’IECEx : un ExCB (Ex Certification Body).
La délivrance par l'ExCB de ce certificat de conformité est effectuée sur
la base :
De résultats d’essais et d'évaluation des échantillons attestant de leur
conformité avec les normes CEI qui s’appliquent à ce matériel.

Ces examens et tests doivent être effectués par un laboratoire reconnu


par l’IECEx : un ExTL (Ex Testing Laboratory).
De résultats de l'évaluation et de l’audit du système d’assurance qualité
des fabricants effectué par un ExCB.
Cet audit atteste que le fabricant fabrique son produit sous un système
d’assurance qualité et que les exigences du schéma de certification IECEx, sous la
surveillance de l’ExCB, sont satisfaites.
Du suivi de la surveillance du système d’assurance qualité des fabricants effectué
par un ExCB.

L’INERIS a été reconnu par l’IEC Ex en tant que :


ExCB pour délivrer les certificats de conformité IECEx et pour effectuer les audits
des systèmes d'assurance qualité et, ExTL afin de réaliser des essais et examens
sur les matériels et délivrer des rapports d'essais (ExTR - Ex Test Report).
Système relatif à la marque de conformité IECEx 04
Ce système de licence de marque international fournit une preuve
immédiate que des produits portant cette marque de conformité, sont
couverts par un certificat de conformité IECEx.

Pour pouvoir placer la marque de conformité IECEx sur les produits, sur
l'emballage et le matériel promotionnel le fabricant doit signer une
licence d’utilisation et avoir un certificat de conformité IECEx valide
délivré selon les règles du Système IECEx.
La certification

Une entreprise peut exiger des entreprises extérieures intervenant sur son
site que son personnel soit certifié.
Une telle certification s'obtient en suivant un stage auprès d'un organisme
agréé.

En UE existe 2 types de certification ATEX :


Certification ISM-ATEX

Installation, Service et Maintenance d'installations électriques en ATEX permet à un site


industriel où des Atmosphères Explosibles peuvent se présenter, d'avoir des garanties sur la
compétence des différents intervenants auxquels sont sous-traités ces tâches de conception,
de réalisation et/ou de maintenance d'installations électriques en Atmosphères Explosibles.

Elle permet de garantir :


- que le personnel intervenant a reçu une formation lui permettant d’opérer en toute sécurité,
- que les installations sont conçues, réalisées et entretenues en tenant compte de la sécurité
et des normes applicables.

L'obtention de la certification Ism-ATEX implique pour une entreprise :

- La formation et évaluation des personnes responsables ATEX (chargés d’affaire, chefs de


chantier, ...).
- La formation / Sensibilisation des intervenants (monteurs, câbleurs, techniciens de
maintenance, …).
- Audit de l'entreprise et audit de chantier.
Certification ISM-ATEX

La démarche s'articule ainsi autour de 3 certificats de conformité différents pour les


entreprises :
la conception d'installations électriques en ATEX,
la réalisation d'installations électriques en ATEX,
la maintenance d'installations électriques en ATEX.

Ainsi que de 2 niveaux de compétence pour le personnel :


Niveau 1 - Agent d'Exécution = monteur, câbleur, etc. ;
Niveau 2 - Personne Autorisée = chef chantier, chargé d'affaire, etc. ;

Ces formations et évaluations, débouchant sur un certificat de compétence, peuvent être


réalisées par un formateur interne à l'entreprise, certifié par l'INERIS ou un formateur externe
certifié et mandaté par l'INERIS.
Certification SAQR-ATEX

Système Assurance Qualité Réparateur ATEX

Cette certification Saqr-ATEX permet donc, à un site industriel où des Atmosphères


Explosibles peuvent se présenter, d'avoir des garanties sur la compétence des
réparateurs auxquels sont sous-traitées ces tâches.

Au travers le référentiel Saqr-ATEX,


l’INERIS propose, aux réparateurs de matériels ATEX,
une démarche qualité permettant de garantir le niveau de sécurité originel du
matériel, la traçabilité des interventions et une assistance technique permanente.

Les conditions d’obtention du Certificat "Saqr-ATEX" sont les suivantes :

Formation des personnes devant intervenir sur les matériels ATEX à réparer.
Audit de l’entreprise par l’INERIS quant à ses capacités de réparation et de
traçabilité.
Evaluation théorique et pratique des personnes intervenant sur les matériels ATEX,
leur permettant d'obtenir un "Certificat de compétences" si le niveau est atteint.
Comme pour l'habilitation électrique on distingue différents niveaux

- Niveau 0 (Personnel Intervenant) : Autorise l'accès à une zone ATEX, mais


ne donne pas le droit de toucher au matériel ATEX.
Exemple : Peintre, agent d'entretien, …
- Niveau 1 (Agent d’Exécution) : Personne intervenant sous la responsabilité d’une
Personne Autorisée.
Exemple : Monteur, câbleur, …
- Niveau 2 (Personne autorisée) : Personne responsable « techniquement »
d’une installation.
Exemple : Chef de chantier, chef de travaux.

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