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CHAPITRE C.
ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES
1 Source : Guide INERIS pour la conception et l’exploitation de silos de stockage de produits agro-alimentaires vis à vis des risques
d’explosion et d’incendie. Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Mai 2000.
2 Source : CNPP – Journée d’information sur les « Silos et leur équipements » - 13 mars 1997
contact direct d’une flamme vive révèle quant à lui que l’inflammation est très difficile. En revanche
elle est obtenue rapidement si les graines sont brassées. Enfin, après brassage et constitution d’une
masse de graines en combustion versée sur un tas frais, une lente propagation de la combustion est
constatée, de l’ordre de quelques centimètres par heure.
Concernant l’ordre de grandeur des vitesses de combustion pouvant être avancé en situation
d’exploitation, des valeurs comprises entre 10 et 30 g/kg.s peuvent être envisagées en première
approche.
b. Risque d’auto-échauffement
Les céréales, protéagineux et oléagineux font l’objet d’un mécanisme naturel dit « de respiration » qui
s’effectue au sein de la masse de grains. Il s’accompagne d’une absorption d’oxygène et de
dégagements de dioxyde de carbone, d’eau et de chaleur. Cette respiration est d’autant plus
importante que l’humidité et la température au sein des produits stockés augmentent.
Les conséquences directes de ce mécanisme sont un échauffement naturel de la masse de grains et
une perte de la valeur nutritive du grain. Cet échauffement limité et contrôlable, n’est toutefois pas
reconnu comme pouvant être à l’origine d’un phénomène de combustion spontanée pour un stockage
de céréales.
Des phénomènes d’auto-échauffement et d’auto-inflammation ont toutefois été signalés pour des
stockages de protéagineux ou d’oléagineux, mais ces phénomènes ont généralement été observés
sur les unités de collecte qui réceptionnent les produits en provenance directe de leurs sites de
production. Ce risque sera extrêmement limité sur le site d’Aizenay, puisque les produits
agroalimentaires stockés seront exclusivement des céréales.
Concernant la cinétique des mécanismes de fermentation, il est considéré qu’ils peuvent se
manifester au bout de 3 à 4 jours dès lors que les produits stockés sont susceptibles d’être sujets à
de tels mécanismes et l’auto-échauffement sous des délais de l’ordre de 4 à 5 jours.
Des précautions sont prises pour éviter ces phénomènes telles que l’enrobage des grains par un
agent anti-mottant lors de la production de l'engrais, et stockage en vrac dans des conditions
adaptées (par exemple bâchage des tas d'engrais).
Les caractéristiques du produit en cas d’incendie sont indiquées par l’UNIFA (Source : Eléments pour la
réalisation d’une étude de dangers) :
« Les engrais minéraux à base de nitrates ne sont ni explosifs, ni inflammables. Dans des
conditions normales de stockage et de manipulation, ce sont des produits inertes qui n'engendrent
pas, spontanément, de risques particuliers. De même, la poussière d'engrais au nitrate
d'ammonium, par nature incombustible, ne présente pas de risques d'explosion de poussières tels
que ceux communément associés aux poussières de grains et matières organiques.
Cependant, dans certaines conditions, en particulier lorsqu'ils font l'objet d'un apport de chaleur
d'origine externe, certains engrais peuvent être le siège d'un ensemble de réactions chimiques
aboutissant à une décomposition du produit. » De tels phénomènes nécessitent toutefois des
conditions particulières comme la présence de catalyseur, des effets de confinement, des hautes
températures.
Cette décomposition est liée à la présence de l'ion nitrate. Dans le cas le plus fréquent où le nitrate
est du nitrate d'ammonium, la décomposition qui peut commencer à partir de 130°C pour certains
engrais et jusqu'aux alentours de 200°C, met en jeu les réactions chimiques suivantes :
NH4N03 ←→ NH3 + HNO3 (+ 154,7 kJ/mole)
et
NH4N03 ←→ N20 + 2 H2O (- 44,7 kJ/mole)
Ces deux réactions, qui se superposent avec des cinétiques différentes, sont globalement
endothermiques dans cette plage de température ; c'est-à-dire que pour qu'elles puissent se
développer, le milieu réactionnel doit recevoir une quantité suffisante d'énergie thermique d'origine
externe. »
Au-dessus de 210 °C, le nitrate d'ammonium subit une décomposition exothermique, en produisant
de l'hémioxyde d'azote (N2O) et de l'eau (H2O). Il faut noter que l'hémioxyde d'azote (N2O) dégagé n'a
pas de caractère toxique. Cette réaction n'atteint une vitesse appréciable que vers 240 °C. La vitesse
double alors pour chaque élévation de 10 °C.
Ces deux réactions (dissociation endothermique et décomposition exothermique) sont combinées. En
dessous de 240 °C, la dissociation l'emporte sur la décomposition.
La chaleur dégagée vers 240 - 250 °C est insuffisante pour compenser les pertes et auto-entretenir la
décomposition, ce qui explique que les explosions n'ont jamais été constatées à la suite d'incendies
courants de locaux contenant du nitrate.
Une déflagration (sans détonation) peut se produire à température plus élevée (vers 700 °C).
En résumé :
- aucune décomposition d'un ammonitrate ne peut s'amorcer ou durer en dessous de 180°C,
- une déflagration (sans détonation) peut se produire à température plus élevée (vers 700°C).
Les palettes en bois, utilisées pour le conditionnement des engrais solides et leur stockage, sont des
produits combustibles. Cependant, il est nécessaire d’avoir une source de chaleur pour provoquer
leur inflammation. Leur pouvoir calorifique est de 17 à 20 MJ/kg.
La combustion du bois conduit principalement à l’émission de dioxyde de carbone (CO2) et à du
monoxyde de carbone (CO) en cas de combustion incomplète.
Les matières synthétiques plastiques correspondant aux big-bag ou aux films plastiques en
polypropylène, sont des produits combustibles pouvant générer des émissions de dioxyde de carbone
(CO2), de monoxyde de carbone (CO) et des hydrocarbures aliphatiques et aromatiques en cas de
combustion incomplète.
Le principal risque présenté par les produits de conditionnement est donc l’incendie. Par contre, les
fumées émises lors de leur combustion ne présentent pas de toxicités particulières.
Le séchoir pourra présenter un risque potentiel d’incendie. Toutefois, il sera séparé des capacités de
stockage par une distance de plus de 10 m.
De plus, le séchoir sera doté d’équipements de sécurité spécifiques. La détection incendie sera
assurée par des sondes de prise de température réparties dans les couloirs d’air usé supérieurs et
inférieurs. Chaque sonde sera reliée à un module de scrutation qui contrôle en permanence la
mesure de chaque sonde au seuil respectivement sélectionné.
Le principe général de mise en sécurité sera basé sur les indications de température.
En cas de dépassement de seuil, deux niveaux d’alarme sont à retenir :
- Niveau 1 - Dépassement du seuil sélectionné :
o brûleurs ramenés à débit minimum (30 % du débit max) ;
o déclenchement alarme sonore intermittente ;
o maintien de la ventilation.
- Niveau 2 – Dépassement de plus de 5°C du seuil sélectionné :
o déclenchement sirène ;
o arrêt de l’installation (coupure gaz) ;
o fermeture des volets de ventilateur ;
o visualisation de la sonde concernée.
MANUTENTION
TB1 Alimentation C9 à C16 HZ -
TC 2 bis Alimentation C1 à C8 + alim TB2 (C9àC16) Z21 -
TC 10 Alimentation benne à déchets Z21 -
TB2 Alimentation C9 à C16 HZ -
E2 Reprise fosse 2 Z21 -
E4 Reprise fosse 2 Z21 -
E3 Reprise fosse 3 Z21 -
E5 Reprise fosse 3 Z21 -
E6 Reprise table densimètrique sur pendulaire HZ -
NS1 Nettoyeur Séparateur vertical Z21 -
NS2 Nettoyeur Séparateur rotatif Z21 -
NS3 Calibreur Z21 -
Brosse Brosse HZ -
Tdens Table densimètrique HZ -
VD1 Vis à déchets HZ Vis avec présence de matière importante, risque ATEX faible
VD2 Vis à déchets HZ Vis avec présence de matière importante, risque ATEX faible
F1 Filtre à manches (aspi centralisé) Z20 Raccordé PEN (Zone 20 côté air sale/ zone 22 côté air propre)
F2 Filtre à manches (aspi TD/calibreur/brosse) Z21 Raccordé sur NS3
Filtre NS1 Filtre monté sur NS1 Z20 Raccordé PEN (Zone 20 côté air sale/ zone 22 côté air propre)
VC2 Ventilateur cellules C9 à C16 HZ -
VC3 Ventilateur cellules C1 à C8 HZ -
VC4 Ventilateur GH et Dry HZ -
STOCKAGE
C1 à C6 Cellule de stockage 683 tonnes Z22 -
C7 et C8 Cellule de stockage 1365 tonnes Z22 -
C9 à C16 Cellule de stockage 3375 tonnes Z22 -
GH à GH4 Cellule de stockage 502 tonnes HZ Cellule humide pas de risque ATEX
DR1 à DR4 Cellule de stockage 502 tonnes HZ 21 500 t au total soit 5 375 tonnes par cellule soit 10 rotations
BV1 à BV4 Boisseaux 98 tonnes unitaire Z21 68 500 t au total soit 17 125 t par boisseau soit 174 rotations
BT1 à BT2 Boisseaux 22 tonnes HZ -
BT3 et BT4 Boisseaux 22 tonnes orgettes Z21 3 900 t au total soit 1 950t par boisseau 88 rotations
FV2 & FV3 Fosses de 30 tonnes HZ -
ESPACES
Local Benne à déchets Z22 -
Espace sous cellules C9 à C16 HZ -
Espace sous cellules C1 à C8 HZ -
Espace sous cellules Dry et GH HZ -
Espace sur cellules C9 à C16 HZ -
Espace sur cellules C1 à C8 HZ -
Espace sur cellules Dry et GH HZ -
Espace tête d'élévateurs HZ -
Espace fosse de pieds d'élévateurs HZ -
Espace fosse de réception HZ -
ESPACES
Espace NS HZ -
Espace calibreur + brosse +TD HZ -
Espace sur cellules HZ -
Figure 101 : Répartition des accidents et des phénomènes accidentels par secteur d’activité
Les causes premières (perturbations) des accidents dans les installations classées en 2015 sont
connues dans 66% des cas. Cette connaissance des causes diffère selon les secteurs et selon le
type de phénomène.
Le rejet de matières dangereuses ou polluantes est provoqué dans 75% des cas par une défaillance
matérielle ou par une intervention humaine inadaptée. Dans le cas des explosions et des incendies,
ces deux perturbations ne représentent que 50% des perturbations. La perte de contrôle des
procédés, la présence de situations à risque et la malveillance jouent un rôle plus important.
Les conséquences environnementales les plus fréquentes sont la pollution du milieu (un tiers des
accidents). Cependant, les effets de ces pollutions sont difficiles à qualifier.
Les conséquences économiques sont constatées dans presque 70% des accidents. Leur ampleur est
très variable, s’étendant de l’endommagement de l’équipement impliqué à la destruction de
l’établissement.
Les conséquences externes restent peu nombreuses et limitées.
I.3.2.1. Synthèse générale du BARPI sur l’accidentologie des silos de matières végétales
La consultation de la base de données a notamment permis d’obtenir une synthèse générale sur
l’accidentologie relative aux silos de matières végétales, référencée DPPR/SEI/BARPI. Sa version
finale du 29 septembre 2006, modifiée le 5 mars 2008 est annexée au présent dossier de demande
d’autorisation d’exploiter.
Annexe 8 : Accidentologie silos de matières végétales, BARPI
Il ressort de cette analyse le constat suivant sur les phénomènes dangereux liés aux silos que
différents types d’événement peuvent se produire :
Nombre % du total
Type d’évènement
d’accidents (267 cas)
Incendie 222 83
Explosion 34 13
Rejet dangereux 24 9
Effondrements et ruptures « primaires » de cellules hors explosion 13 5
Chute et/ou ensevelissement de personnes dans des cellules 4 1,5
Autres 2 0,7
Quant aux conséquences, celles-ci peuvent impliquer des vies humaines ou se limiter à des dégâts
matériels internes. Elles sont recensées dans le tableau ci-dessous :
Type d’évènement Nombre d’accidents % du total (265 cas*)
Morts 12 4,5 %
Blessés graves 6 2,3 %
Blessés 30 11 %
Evacuation 13 5%
Dégâts matériels internes 241 91 %
Perte de production 73 28 %
Dégâts matériels externes 3 <1%
Risques d’aggravation 86 32 %
Pollution atmosphérique et des eaux 7 2,5 %
* Dans 2 des 267 accidents ou incidents recensés, aucune conséquence n’est connue.
Tableau 92 : Conséquence des événements
En ce qui concerne les causes de ces événements, elles sont connues ou du moins suspectées dans
45 % des cas répertoriés. Les principales causes sont listées ci-dessous :
- Explosion
La cause initiale des explosions est l’empoussièrement, dû par exemple à des systèmes de
dépoussiérage insuffisants ou à un manque de nettoyage. Les sources d’ignition peuvent être
d’origines multiples. On recense les sources suivantes :
o les phases de travaux, à l’origine de situations pouvant entraîner la mise en
suspension de poussières et leur allumage,
o les défaillances d’organisation, les défauts de permis de feu par exemple,
o les défaillances de matériels pouvant être à l’origine d’étincelle (frottements par
exemple),
o insuffisances de la maîtrise des incidents (auto-échauffement mal géré).
- Incendie
Les causes des incendies sont principalement les mêmes que les causes des explosions, on
recense également :
o l’auto-échauffement dans les cellules,
o les incendies dans les séchoirs.
Enfin, les mesures de prévention mises en place dans la plupart des cas ont été les suivantes :
- procédure de nettoyage : la formation de poussières étant inévitable, celle-ci doit être
encadrée,
- formation du personnel,
- permis de feu : le suivi des travaux doit être encadré, notamment sur les points chauds,
- consignes spécifiques de surveillance des équipements.
Le point chaud à l’origine de l’accident est dû à une contrainte mécanique exercée par l’usure du palier de l’axe
d’entraînement de l’élévateur à godet (au niveau de la tête de l’élévateur). Ce point chaud est attisé par l’aspiration des
poussières située à proximité. Des particules incandescentes sont entraînées dans le système de dépoussiérage et
notamment le filtre à manche, provoquant l’inflammation de l’ensemble de son contenu. La contrainte mécanique due à
l’usure du palier n’a pas été suffisante pour produire une déviation de la bande de l’élévateur. Ainsi les contrôleurs de déport
de bande n’ont pas détecté le défaut sur l’axe d’entraînement. L’examen visuel réalisé avant la collecte s’est avéré
inefficace puisqu’il n’a pas permis de détecter le défaut sur l’axe de l’élévateur noyé dans la graisse. A la suite de cet
accident et compte tenu des nombreuses manutentions du silo, l’exploitant prévoit de réaliser des entretiens préventifs de
ces roulements 3 fois par an.
du sinistre aux autres installations du site mais ne parviennent pas à éteindre l’incendie avant l’effondrement du séchoir vers
1 h. L’intervention des secours publics s’achève dans l’après midi après extinction de la masse de grains répandue dans les
ruines du séchoir et des travaux de déblaiement. Aucun blessé n’est à déplorer. L’installation de séchage avait été rénovée
durant l’été 2013. L’inspection des installations classées s’est rendue sur les lieux.
I.3.2.3. Constatations
Les développements des accidents recensés ci-dessus dans le BARPI se sont majoritairement
traduits par des incendies bien que des explosions aient également pu se produire. Il convient de
préciser que l’extinction des incendies a pu nécessiter l’utilisation d’importants moyens d’intervention.
Tableau 93 : Retour d’expérience sur les départs de feu et les incendies sur des sites similaires
Aucun événement n’est à recenser concernant les stockages d’engrais.
l’hygrométrie en entrée qui devra être au maximum de 15 %, au-delà le grain sera orienté vers le
séchoir, voire refusé s’il dépasse 35 %. Le contrôle de la température sera ensuite suivi par
silothermométrie de manière continue. Ces conditions de stockage limiteront le phénomène naturel
de la fermentation des matières végétales, réduisant de fait tout risque d’auto-échauffement.
De plus, un système de ventilation des fosses de réception, des élévateurs et des transporteurs
permettra de limiter les zones de formation de zones à risques d’explosion due à la présence de
poussières combustibles en atmosphère confinée.
Le séchoir sera doté de vannes de coupure automatique asservies à détection.
En ce qui concerne les engrais, leur stockage sera réalisé en zone largement ventilée, à l’abri de
l’humidité et de la lumière extérieure.
Le brouillard : ce phénomène météorologique n’est pas directement une cause de risque. Cependant,
la perte de visibilité peut occasionner des accidents de véhicules. Pour pallier ces risques, le site
disposera d’un plan de circulation et la vitesse sur le site sera limitée (obligation de rouler au pas).
Les conditions météorologiques ne sont en conséquence pas retenues dans la suite de l’étude comme
événement initiateur.
Figure 105 : Détail de la modélisation du risque inondation par remontée de nappe du socle
Ainsi, les précipitations et les inondations qu’elles peuvent induire ne sont en conséquence pas retenues
dans la suite de l’étude comme événement initiateur.
I.5.1.3. La foudre
Un impact de foudre, s’il n’est pas maîtrisé, peut être à l’origine de déflagrations importantes dans les
bâtiments ou d’un incendie. Il est donc nécessaire, de prendre des mesures pour limiter ces risques
de déclenchement d’incendie dû à la foudre. La protection des bâtiments doit prendre en compte les
risques directs d’un foudroiement, et les risques indirects en cas de foudroiement d’une ligne
électrique ou d’une ligne téléphonique.
Une analyse du risque de foudroiement est ainsi imposée par l’arrêté du 15 janvier 2008 relatif à la
protection contre la foudre de certaines installations classées intégré dans l’arrêté du 4 octobre 2010.
Dans le cadre de la présente demande d’autorisation d’exploiter, une Analyse du Risque Foudre
(ARF) a été réalisée sur le site de la CAVAC à Aizenay, prenant en compte les installations existantes
et futures. Cette analyse est disponible en annexe du présent dossier.
Annexe 9 : Analyse du Risque Foudre, APAVE
Les conclusions de l’ARF portent sur la nécessité de la réalisation d’une étude technique concernant
les cellules de stockage actuelles ainsi que les nouvelles installations envisagées sur le site.
Cette étude technique a été réalisée en 2016 et modifiée en janvier 2017, par le Cabinet APAVE. Elle
est annexée au présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter.
Annexe 10 : Etude Technique foudre, APAVE
Les équipements de protection contre la foudre, requis sur le site CAVAC d’Aizenay, seront installés
avant la mise en service des installations. La foudre n’est donc pas retenue en tant qu’événement
initiateur dans la présente étude de dangers.
Figure 106 : Détail du risque de mouvements de terrain par réhydratation des argiles
Cependant, l’aléa auquel le site de la CAVAC peut être soumis est faible de par la lithologie des sols
aux environs. A ce jour, aucun mouvement de terrain n’a été constaté sur ces terrains et à proximité.
Le risque de mouvement de terrain n’est donc pas retenu comme événement initiateur d’un scénario
d’accident dans la suite de la présente étude de dangers.
II.1.2. RECEPTION ET MANUTENTION DES MATIERES ORGANIQUES VERS LES CAPACITES DE STOCKAGE
Phénomène Cotation initiale
Evènements initiateurs
N° Activité/Opération Potentiel de danger Mesures de maîtrise des risques dangereux Commentaires
(dérive potentielle) Probabilité
associé Intensité Cinétique
initiale
Fosse de réception
Grille à barreaux Faible quantité de produit
Permis de feu Propagation possible de
2 Effets thermiques 1 Probable Rapide
Source d’ignition (travail par Interdiction de fumer l’incendie vers la tour de
Réception des point chaud, défaut électrique, Vidange et nettoyage de la fosse manutention
Présence de produits impact de la foudre, décharge
produits avant travaux
combustibles électrostatique)
agroalimentaires vrac Eclairage extérieur de la fosse Pollution du milieu
Corps étrangers Bâtiment protégé (foudre) (eaux et sols) par Bassin de confinement des
3 1 Probable Rapide
les eaux eaux avec vanne de fermeture
Contrôle du chargement
(échantillon, hygrométrie) d’extinction
Permis de feu
Relais thermique moteur
Présence de produits Source d’ignition + Faible quantité de produit
Détecteur de bourrage Effets de
30 pulvérulents Mise en suspension de 1 Probable Rapide Faible empoussièrement
Contrôleur de rotation surpression
combustibles poussières Galerie enterrée
Maintenance
Vitesse de convoyage limitée
Manutention de reprise des matières premières – Silo existant
Source d’ignition (travail par
point chaud, défaut électrique, Permis de feu
20 impact de la foudre, décharge Effets thermiques 1 Probable Rapide Faible quantité de produit
Relais thermique moteur
électrostatique)
Présence de produits Détecteur de bourrage
Corps étranger
combustibles Contrôleur de rotation
Propagation de la source Pollution du milieu
chaude depuis équipement Maintenance (eaux et sols) par Bassin de confinement des
31 1 Probable Rapide
Transporteur à chaine amont Vitesse de convoyage limitée les eaux eaux avec vanne de fermeture
– galerie enterrée Echauffement sangle d’extinction
Permis de feu
Relais thermique moteur
Présence de produits Source d’ignition + Faible quantité de produit
Détecteur de bourrage Effets de
32 pulvérulents Mise en suspension de 1 Probable Rapide Faible empoussièrement
Contrôleur de rotation surpression
combustibles poussières Galerie enterrée
Maintenance
Vitesse de convoyage limitée
Permis de feu
Source d’ignition + Interdiction de fumer
Présence de Effets de
53 Mise en suspension des Liaisons équipotentielles 1 Probable Rapide Faible volume
poussières surpression
poussières Contrôle annuel électrique
Surfaces fragiles
II.1.6. UTILITES
II.1.6.1. Eau
L’eau potable provient et proviendra du réseau de distribution de la commune et sera essentiellement
utilisée à des fins sanitaires et pour le lavage ponctuel des équipements.
Par ailleurs, l’eau potable provenant du réseau communal ne sera pas utilisée pour l’extinction
incendie, deux réserves d’eau représentant un volume global de 420 m3 seront en effet présentes sur
le site, le rendant indépendant en terme de besoins en eau.
Tout défaut d’alimentation en eau potable n’aura donc aucune conséquence en termes de sécurité
sur le fonctionnement du site.
II.1.6.2. Electricité
Le site actuellement exploité par la CAVAC est raccordé au réseau public de distribution d’électricité.
L’alimentation électrique du site assure et assurera le fonctionnement de l’éclairage, du parc
informatique, du pont bascule, des équipements de manutention, du séchoir, etc.
Un arrêt de l’alimentation électrique n’aura donc pas de conséquence immédiate en termes de
sécurité sur le site.
II.1.6.3. Gaz
Le site sera raccordé au réseau public existant de distribution de gaz naturel.
Ce gaz servira uniquement à l’alimentation en énergie combustible du séchoir (2 brûleurs).
TH 1 33 Incendie du séchoir
SUR 2 39 Effets de surpression Explosion primaire d’une cellule de stockage du nouveau silo
Ce bassin a été dimensionné pour retenir les eaux pluviales de ruissellement et les eaux d’extinction
d’un incendie survenant sur le site :
- volume d’eaux de ruissellement générées par une pluie décennale – l’estimation de ce volume
est rappelée dans le tableau ci-dessous, présenté dans l’étude d’impact du présent dossier de
demande d’autorisation d’exploiter :
Paramètres Résultats Commentaires
Dont :
- Voirie enrobé (existant + projet) = 9 125 m²
- Empierrement (existant + projet) = 4 177 m²
Surfaces du projet S = 65 553 m² - Toitures (existant + projet) = 6 130 m²
- Plateforme en enrobé (projet) = 675 m²
- Espaces verts à l’intérieur de la voirie = 2 906 m²
- Espaces verts restants = 42 540 m²
C (voiries) = 0,90
C (empierrement) = 0,70 Coefficient appliqué pour les toitures, voiries, allées et
Coefficient de ruissellement
C (toitures) = 0,95 parkings
C (espaces verts) = 0,15
Sa = 24 384,3 m²
Surface active du bassin versant Sa =
Sa = 2,44 ha
Débit de fuite admissible à l’aval Q = 3 l/s/ha Prescription du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021
Hauteur équivalente q = 2,90 mm/h q = 360 * Q / Sa
Région I
Hauteur spécifique de stockage 25,6 mm/ha de Sa
Pluie de retour de 10 ans
Volume utile 624,64 m3 V = 10 * Ha * Sa
Volume d’eau à retenir 630 m3 -
- volume d’eau à retenir en cas d’incendie, selon la circulaire D9A – l’estimation du volume
d’eau à retenir est rappelée ci-dessous, le détail étant explicité dans le Chapitre E de la
présente étude de dangers :
Besoins pour la lutte Résultat document D9 (Besoins x 2 h
240 m3
extérieure minimum)
+ +
Soit un volume total de 1 171 m3 d’eaux à retenir, dans le cas majorant où un incendie et une pluie
décennale se produiraient de façon simultanée. Ce bassin sera étanche et équipé en sortie d’une
vanne de fermeture, qui pourra être activée manuellement.
Les effluents pourront être retenus dans ce bassin, sans risque de pollution des milieux naturels.
Ils seront ensuite analysés et évacués pour un traitement externe le cas échéant.
Les phénomènes de pollution du milieu (eaux / sols) induit par les eaux d’extinction d’un incendie sur le
site ne sont donc pas pris en compte dans la présente Analyse Préliminaire des Risques au regard des
moyens de maitrise mis en place.
Dans le cas des scénarii étudiés, les produits concernés par les effets thermiques sont des produits
agro-alimentaires. Les fumées d’incendie seront donc essentiellement composées d’oxydes de
carbone, CO et CO2.
Le monoxyde de carbone est un gaz toxique et inodore, il diffuse à travers la paroi alvéolaire des
poumons (lieu de contact des échanges respiratoires entre air et sang), se dissout dans le sang, puis
se fixe sur l’hémoglobine, bloquant l’apport d’oxygène à l’organisme. Entre 80 et 90 % de l’oxyde de
carbone absorbé se fixent sur l’hémoglobine, son affinité pour le CO est environ 200 fois plus
supérieure à celle de l’oxygène.
Quant au dioxyde de carbone, ce gaz est le produit normal de toute combustion et de toute oxydation
des composés carbonés (y compris la respiration des animaux et des végétaux). Sa formation est
favorisée par un excès d'air et un abaissement de la température du foyer. Le CO 2 est un composé
présent de façon naturelle dans l’atmosphère.
Au vu des éléments de toxicologie présentés, les émissions de fumées d’incendie associées aux
incendies des stockages de céréales, ne sont pas retenues dans l’analyse qui suit.
L’implantation prévue pour le séchoir sur le site d’Aizenay se situe, au plus proche, à 10 m de la limite
de propriété Sud du site, et à 10 m des cellules les plus proches.
En cas d’incendie du séchoir, l’ensemble des seuils d’effets thermiques serait ainsi contenu dans les
limites de l’établissement. Par ailleurs, les flux de 8 kW/m², correspondant aux effets dominos sur les
structures, ne seraient pas atteints.
a. Nouveau silo
En ce qui concerne le nouveau silo, chacune des plus grandes des cellules de stockage occupera
une surface unitaire de 182,5 m² au sol (13,55 x 13,47 m) pour une hauteur maximale de stockage de
27,50 m.
Evènement redouté Calculs des flux thermiques
b. Silo existant
Dans le cas du silo existant, le diamètre des plus grandes cellules de stockage est de 21,26 m, soit
une surface unitaire au sol de 355 m², pour une hauteur de cylindre de 9,60 m.
Evènement redouté Calculs des flux thermiques
Figure 108 : Représentation cartographique des effets thermiques – Scénarii TH 2.a et TH2.b
La combustibilité des céréales reste relativement faible. Les stockages de céréales sont plus souvent
sujets à des phénomènes de feu couvant. Les conséquences d’un tel événement sont principalement
liées à des dégagements de fumées, sans craindre de rayonnement des effets thermiques vers les
installations voisines.
Les gaz toxiques seront dilués au sein du bâtiment de stockage avant d’être dispersés dans
l’environnement via les portes par ventilation naturelle, ou via les exutoires situés en toiture. La
modélisation présente les deux modalités d’émission.
L’ammoniac (NH3)
L'ammoniac est un gaz incolore à odeur piquante, plus léger que l'air, stable à température ambiante
(décomposition thermique à 450-550 °C). Il des irritations sévères voire des brûlures au niveau des
muqueuses en raison de sa forte solubilité dans l'eau.
Les seuils toxicologiques de référence sont disponibles sur la fiche INERIS (DRC-08-94398-11812A).
Ils correspondent aux seuils établis en 2004.
Pour tenir compte des effets d’additivité entre les polluants émis, compte tenu de l’insuffisance des
connaissances scientifiques sur la toxicité des mélanges, une règle d’additivité est appliquée par
défaut lorsque les composés en mélange présentent les mêmes types d’effets toxiques (par exemple
effets irritants sur les voies aériennes supérieures)1.
La méthode utilisée est issue du document ISO/DIS 13344 intitulé « Estimation of the lethal toxic
potency of fire effluents » :
n
100 Xi
Seuil eq i 1 Seuil i
où Xi est le pourcentage massique de la substance considérée dans le panache de polluants et Seuil
i est le seuil toxicologique pour cette même substance considérée comme pure.
1Cette règle est préconisée dans le « guide technique relatif aux valeurs de référence de seuils d’effets des phénomènes accidentels
des installations classées » édité par le ministère de l’écologie et du développement durable (version d’octobre 2004).
Les données thermodynamiques nécessaires au calcul sont données dans le tableau suivant :
Cp Chaleur spécifique de l’ammonitrate 1,55 kJ/kg.°C
Chaleur latente de fusion de l’ammonitrate 76,5 kJ/kg
Engrais type IV-III : 21 kJ/kg
Lf Energie nécessaire aux passages des différents points de transition
Engrais type III-II : 16,3 kJ/kg
cristalline
Engrais type II-I : 53,6 kJ/kg
Edécomposition Energie nécessaire pour maintenir le produit à 300°C 561 kJ/kg
Les seuils équivalents du mélange NO2/NH3 ont été calculés selon la méthode « Estimation of the
lethal toxic potency of fire effluents », à savoir :
- SEIeq = 52,3 ppm (pour une durée d’exposition de 60 minutes),
- SpELeq = 94,6 ppm (pour une durée d’exposition de 60 minutes),
- SELseq = 98,7 ppm (pour une durée d’exposition de 60 minutes).
La modélisation de la dispersion du panache a été réalisée par le logiciel PHAST v7.11 selon les
hypothèses décrites ci-avant.
Les figures suivantes présentent une vue en coupe du panache avec les contours correspondant aux
concentrations équivalentes aux différents seuils de référence (SEIeq, SpELeq, SELseq) pour une
exposition de 60 minutes pour les conditions météorologiques F3 et D5 dans le cas d’une émission
au niveau d’une porte ou d’un exutoire de fumées.
Avec :
- V : volume de l’enceinte,
- Pex – Patmosphérique : pression relative de l’explosion en Pa,
- Pex : pression absolue de l’explosion.
Pour chacun des scénarios de surpression étudiés, les hypothèses propres à l’équipement considéré
seront reprises.
(1) La note de dimensionnement de la surface éventable à créer est annexée au présent dossier.
Tableau 110 : Hypothèses pour l’évaluation du scénario SUR2.a
Les résultats des calculs des distances d’effets de surpression issues de l’explosion des cellules de
stockage du silo en projet sont présentés ci-dessous :
a. Résultats de la modélisation – SUR2.a
Surpressions 20 mbar 50 mbar 140 mbar 200 mbar 300 mbar
Cellules CH1 à CH8 – silo en projet (670 m3) – Distances au niveau de la partie soufflable
Distances 95 m 47 m 22 m 14 m 12 m
Cellules CH1 à CH8 – silo en projet (670 m 3) – Distances au niveau du sol
Distances 92 m 41 m Non atteint Non atteint Non atteint
L’enveloppe des effets de surpression générés au sol par les scenarii décrits précédemment est
représentée sur la figure ci-dessous :
Les angles de frottement généralement retenus sont de l’ordre de 25° pour les céréales.
Dans le cas des cellules de stockage en projet, le risque d’ensevelissement peut concerner
l’ensemble des capacités. Le calcul est appliqué ci-après aux cellules présentant le plus grand
volume et à celles situées le plus proche de la limite de propriété Sud :
Cellule considérée Données d’entrée Distance d’ensevelissement
H = 27,50 m
Cellules C9 à C16 – 4 500 m3 DE = 40 m
D = 13,55 m
H = 23,10 m
Cellules CH1 à CH8 – 670 m3 DE = 24,8 m
D = 6,20 m
Tableau 122 : Distances d’ensevelissement en cas de rupture des cellules du silo en projet – ENS1
Effets
TH 1 Incendie du séchoir 2 - Probable Rapide
thermiques
Effets
ENS 1 Rupture d’une cellule du nouveau silo 3 - Probable Rapide
mécaniques
Effets
ENS 2 Rupture d’une cellule du silo existant 3 Modéré Probable Rapide
mécaniques
Tableau 124 : Synthèse des phénomènes dangereux retenus au niveau de l'APR et de leur
caractérisation en termes de probabilité initiale et de gravité
A partir de ces éléments de caractérisation, ces phénomènes dangereux peuvent être positionnés
dans la grille de criticité initiale.
Probabilité Extrêmement
Très improbable Improbable Probable Courant
Gravité peu probable
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux
TH3
TOX1
Modéré
SUR1/SUR2/SUR3
ENS 2
Evènement nécessitant d’être retenu dans l’étude détaillée de réduction des risques (analyse
semi-quantitative de la probabilité d’occurrence avec prise en compte des mesures de
maitrise des risques).
Evènement non retenu pour l’étude détaillée de réduction des risques, pouvant être estimé
comme acceptable.
CHAPITRE D.
ETUDE DETAILLEE DE REDUCTION DES
RISQUES
Pour rappel, l’Etude Détaillée de Réduction des Risques (EDRR) est destinée à étudier de façon plus
précise les scénarios menant aux phénomènes dangereux identifiés à l’issue de l’APR et à permettre
d’en évaluer la probabilité en relation avec les mesures de maitrise des risques existantes et au final
la criticité.
Le cas échéant, des mesures de réduction des risques supplémentaires seront recherchées.
Flamme nue
Emissions atmosphériques issues de la Travail par point chaud Maintenance périodique de l’équipement
TOX 1 décomposition d’engrais suite à Etincelle électrique Contrôle régulier
l’incendie d’un chariot dans le bâtiment Défaillance mécanique Présence de personnel
de l’engin
Explosion au niveau de la tour de Interdiction de fumer
manutention du silo en projet de Permis de feu
SUR 1
produits agro-alimentaires suite à une Matériel de silothermométrie (ATEX)
accumulation de poussières Grille (absence de corps étranger)
Accumulation de
Explosion du stockage en cellules du poussières Cahier des charges
silo en projet de produits agro- Flamme nue Résistance des parois
SUR 2
alimentaires suite à une accumulation Travail par point chaud Toiture soufflable / Events
de poussières Défaut électrique Parois de découplage
Fermentation Interdiction de fumer
Explosion du stockage en cellules du
silo existant de produits agro- Permis de feu
SUR 3
alimentaires suite à une accumulation Matériel de silothermométrie (ATEX)
de poussières Grille (absence de corps étranger)
Cahier des charges
Rupture d’une cellule de stockage de Résistance des parois
Explosion primaire des
ENS 2 produits agroalimentaires suite à une
cellules de stockage Toiture soufflable
explosion
Absence de communication entre les cellules
Tableau 126 : Synthèse de l'identification des événements initiateurs et des mesures de maîtrise des
risques
Ces événements initiateurs et les mesures de maîtrise des risques sont repris dans les logigrammes
permettant de déterminer la probabilité d’occurrence des phénomènes dangereux potentiels.
Type de MMR
Cotation du
Mesures de maîtrise Fonction de sécurité Adéquation du Commentaires sur le niveau de
N° Technique et/ou Indépendance Efficacité Testabilité Maintenabilité niveau de
des risques (MMR) assurée Pré-dérive / temps de réponse confiance retenu
fondée sur une Active/ confiance
Rattrapage de
intervention Passive
dérive
humaine
Oui
Matériel de Oui
Eviter une source Oui (Vérification et Installations standardisées et
1 silothermométrie Technique Passive Pré-dérive (so) (Immédiat dès (so) NC2
d’ignition (Matériel agréé) maintenance éprouvées
(ATEX) sollicitation)
régulière)
Fondée sur une
Eviter une source Oui
Mesure hygrométrie à intervention Mesure de pré-dérive réalisée par du
2 d’ignition via Active Pré-dérive (so) (Procédures d’échantillonnage, (so) (so) Oui NC1
réception humaine et personnel habilité à cette action
fermentation Rappel des consignes)
technique
Contrôle de l’état des Eviter une source Fondée sur une
Oui Mesure de pré-dérive réalisée par du
3 cellules et des d’ignition via infiltration intervention Active Pré-dérive (so) (so) (so) Oui NC1
(Procédures de contrôle) personnel habilité à cette action
équipements d’eau humaine
Oui Oui
Système d’aspiration Eviter la présence de Oui (Mise en (Contrôle visuel de
8 Technique Active Pré-dérive (so) (so) NC1 Equipement standardisé et éprouvé
des poussières poussières (Matériel éprouvé et standardisé) fonctionnement l’empoussièrement
régulière) des installations)
Fondée sur une
Nettoyage régulier des Eviter la présence de Oui Mesure de pré-dérive réalisée par du
9 intervention Active Pré-dérive (so) (so) (so) Oui NC1
installations poussières (Procédures de contrôle) personnel habilité à cette action
humaine
Oui
Oui
Eviter la ruine des (Dimensionnement adéquat des Installations standardisées et
10 Résistance des parois Technique Passive Pré-dérive (so) (so) (so) (Contrôle visuel des NC1
cellules cellules, Matériel éprouvé et éprouvées
structures)
standardisé)
La criticité des différents scénarii étudiés peut ainsi être déterminée en positionnant les phénomènes
dangereux dans la matrice ci-dessous :
Gravité sur les Probabilité (sens croissant de E vers A)
personnes exposées
au risque E D C B A
Désastreux
Catastrophique
Important
Sérieux
SUR1/SUR2/SUR3
Modéré TH3 TOX1
ENS1
Evènement pouvant occasionner un accident majeur
nécessitant de modifier certaines dispositions Des mesures compensatoires doivent être
d’exploitation proposées et une réévaluation de leur gravité
ou de leur probabilité réalisée pour pouvoir
Evènement nécessitant des mesures de maîtrise des tendre vers une criticité jugée acceptable
risques (MMR) complémentaires spécifiques
Il ressort de ce tableau et des paragraphes précédents qu’aucun des phénomènes dangereux potentiels
identifiés sur le site CAVAC dans sa configuration future, ne peut être qualifié « d’accident majeur ».
Cette conclusion est faite au regard des critères de criticité pris en application de l’arrêté du 29
septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la
cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les
études de dangers des installations classées soumises à autorisation.
Ces événements seront à la fois suffisamment rares (grâce aux moyens de prévention) et de faible
gravité.
CHAPITRE E.
MOYENS DE PREVENTION ET
D’INTERVENTION
I. MOYENS DE PREVENTION
Afin de prévenir les risques mentionnés dans l’analyse des risques, divers moyens de prévention
sont mis en œuvre. Ces moyens sont regroupés en quatre aspects principaux :
- la construction et l’implantation des bâtiments et notamment des cellules de stockage,
- les équipements et les moyens de sécurité mis en place,
- les règles et procédures d’exploitation,
- les moyens de détection.
I.2.2. EVACUATION
Les structures sont et seront conçues telles que des issues pour les personnes soient en nombre
suffisant. A titre d’exemple, les passerelles supérieures et les galeries inférieures des cellules de
stockage, comporteront toutes une issue de secours à leur extrémité.
En ce qui concerne la nouvelle tour de manutention, celle-ci comprendra un escalier.
Le plan d’évacuation du site sera affiché aux principaux accès des structures, et sera complété par
un éclairage de sécurité.
I.3.1.3. Elévateurs
Les têtes d’élévateurs seront fragilisées par des boulons calibrés afin de permettre l’évacuation de
la surpression.
I.3.3. SECHOIR
Le séchoir sera constitué de deux brûleurs à gaz de type veine d’air. Afin de limiter toute survenue
d’un sinistre au niveau de ces installations, il sera équipé des moyens de prévention et de protection
suivants :
- l’exploitation du séchoir s’effectuera sous la surveillance, directe ou indirecte, du chef de silo,
désigné par l’exploitant et ayant une connaissance de la conduite de l’installation et des
dangers des produits utilisés,
- des procédures et les consignes de sécurité seront établies et affichées,
- le séchoir présentera les caractéristiques de réaction et de résistance au feu minimales,
- les équipements métalliques (structures, habillages, canalisations, etc.) seront mis à la terre
au niveau des pieds de soutènement, conformément aux normes applicables,
- un dispositif de coupure manuelle, indépendant de tout équipement de régulation du débit,
sera placé à l’extérieur des installations pour permettre d’interrompre l’alimentation en gaz
du séchoir,
- les deux brûleurs seront équipés de dispositifs permettant, d’une part, de contrôler leur bon
fonctionnement et, d’autre part, en cas de défaut, de mettre en sécurité l’appareil concerné
et au besoin l’installation,
- l’intérieur des séchoirs sera maintenu propre et régulièrement nettoyé notamment de
manière à éviter les amas de poussières susceptibles de s’enflammer,
- l’exploitant veillera au bon entretien des dispositifs de réglage, de contrôle, de signalisation
et de sécurité. Ces vérifications et leurs résultats seront consignés par écrit,
- le séchoir sera équipé de système de vidange rapide.
II.1.1. EXTINCTEURS
Un rappel sur le choix des agents extincteurs en fonction du type de feu peut être effectué :
- Classe A : feux de matériaux solides.
- Classe B : feux de liquides ou de solides liquéfiables.
- Classe C : feux de gaz.
- Classe D : feux de métaux.
L'eau, l'agent le plus utilisé, a une action directe en étouffant le foyer et indirecte en refroidissant les
matériaux en combustion. On peut l'utiliser sous forme pulvérisée, mais également en "jet plein" ou
en "jet bâton" ; elle convient bien aux feux de classe A et à certains feux de classe B. On adjoint
souvent à l'eau des additifs afin d'accroître son pouvoir extincteur, ce qui la rend efficace contre les
feux de classe B.
Les poudres : elles agissent par étouffement et/ou par inhibition, ce qui les rend plus efficaces dans
les milieux clos. On distingue les poudres BC, efficaces sur les feux de classe B et C, les poudres
ABC, dites polyvalentes, efficaces sur les trois premières classes de feux. Certaines poudres
agissent sur les feux de classe D.
Les gaz inertes : le dioxyde de carbone, l'azote, l'argon, etc. favorisent l'extinction en diminuant la
teneur en oxygène de l'atmosphère. Ils agissent donc par étouffement, mais également par
refroidissement.
Le sable : très utile contre les feux de flaque, il agit par étouffement ; comme il est sec, on peut
également l'utiliser sur du métal en combustion.
Le site d’Aizenay sera doté d’extincteurs en nombre suffisant selon les règles d’usage.
1 Un risque 2 est attribué de manière déterministe au séchoir selon le Fascicule B (industries agro-alimentaires) du document
technique D9 « Guide pratique pour le dimensionnement des besoins en eau ».
CAVAC – Installation de stockage de céréales – Aizenay (85) 368
DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER
Partie 3 : Etude de dangers
Chapitre E : Moyens de prévention et d’intervention
Pour le site CAVAC à Aizenay, le volume d’eau à retenir se définit comme suit :
Besoins pour la lutte Résultat document D9 (Besoins x 2 h
240 m3
extérieure minimum)
+ +
Cette notice a pour objet de rappeler l’ensemble des mesures relatives à l’hygiène et la sécurité du
personnel. Elle présente l’ensemble des dispositions qui sont et seront prises conformément à la
législation et aux réglementations en vigueur.
Titre Contenu
D4624-50, D4625-15
CT R4541-1 à R4541-9, R4541-11, R4612-7 Manutention des charges
Protection de l'emploi des salariés victimes d'un
CT L1226-6 à L1226-22, R1226-9 accident du travail ou d’une maladie
professionnelle
CT L4131-1 à L4131-4, L4132-1 à L4132-5, L4154-3, L4526-1 Droit d'alerte et de retrait
Liste des maladies ayant un caractère
CSS Annexe à l ‘article D461-1
professionnel dont la déclaration est obligatoire
CSS R461.3 Tableau des maladies professionnelles
CT : Code du Travail - CSS : Code de la Sécurité Sociale
Tableau 134 : Exemples de textes codifiés applicables
Décret 88-1056 du 14/11/1988 Protections des travailleurs contre les courants électriques
II.5. ECLAIRAGE
Le personnel affecté aux opérations de manutention des céréales et des engrais évoluera
principalement en extérieur. Le local dédié à l’administration et à l’accueil des chauffeurs est et sera
éclairé par un éclairage de type naturel et artificiel.
En outre, pendant la présence du personnel dans les lieux définis à l’article R.4223-1 du Code du
Travail, les niveaux d’éclairement sont aux moins égaux aux valeurs réglementaires.
II.6. RESTAURANT
Une salle de pause dans laquelle le personnel peut prendre ses repas est présente sur le site. Elle
sera mise à disposition des opérateurs et des chauffeurs de poids-lourds.
Les véhicules légers du personnel et des visiteurs empruntent et emprunteront une entrée
commune de l’entrée poids lourds.
Tout particulièrement, les organes en mouvement et angles rentrants seront pourvus de carters de
protection ou de dispositifs de sécurité actifs et complétés par une signalisation explicite ainsi
qu’une formation du personnel.
La maintenance sera assurée par le personnel dédié, ou sous-traité à un prestataire spécialisé. Une
attention particulière sera apportée aux machines dangereuses ou présentant des risques graves
(entraînement, écrasement, projection, brûlures, etc.). La maintenance sera réalisée machine à
l’arrêt, consignée.
Conformément aux articles R.4226-16, R.4323-23 à R.4323-27 du Code du Travail, à l’arrêté du 5
mars 1993, à l’arrêté du 1er mars 2004 et à l’arrêté du 15 mars 2000, l’entreprise effectuera les
vérifications générales périodiques obligatoires. Les machines soumises à un contrôle périodique
seront recensées et la liste tenue à la disposition de l’inspection du travail avec le registre de
vérification périodique.
IV.3.3. CIRCULATION
Les flux de circulation seront identifiés et séparés autant que possible pour limiter le risque de heurt.
Des marquages au sol rappellent d’ores et déjà les différentes obligations. Les différents circuits de
circulation (piéton, engins, véhicules) sont remis et commentés à chaque salarié lors de l’accueil
sécurité au poste de travail.
Conformément aux articles R.4515-4 et suivants du Code du Travail, des protocoles de sécurité
sont et seront réalisés avec les transporteurs sur le site.