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INERIS
GUIDE DU
MANAGEMENT
INTEGRE QSE
Conseils pour la mise en œuvre
15/09/2008
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
La révision de l’ISO 14001 en 2004 a notamment introduit l’obligation de documenter le domaine d’application du système
de management de l’environnement (SME) au paragraphe 4.1. Ceci peut par exemple être fait dans le manuel.
Le domaine d’application peut se décomposer en :
périmètre : il délimite géographiquement la portée du SM (sites et entités organisationnelles) ;
champ : il précise les activités, produits et services couverts par le SM.
Concernant la SST, le champ d'application de l'évaluation des risques est très clair, il s'agit de l'ensemble des activités et
des installations comprises dans le périmètre de l'organisme. Le système couvre ainsi la totalité des activités de
l’organisme. Il concerne tous les employés de l’organisme mais aussi les personnes externes susceptibles de pénétrer
sur le site (y compris fournisseurs, sous traitants et visiteurs).
Dans le cas d’activités de services, il faut bien évidemment les inclure dans le domaine d'application du SM.
Les exigences du référentiel OHSAS 18001 sont davantage orientées vers la santé et la sécurité au travail que vers la
sécurité des produits ou des services qui peuvent pour leur part bénéficier de dispositifs spécifiques de certification :
marquage CE, certification de produits, de services... Ces dispositions sont normalement couvertes par l’ISO 9001.
Vis à vis de l’environnement, l'ISO 14001 précise que l'analyse porte sur les aspects environnementaux des activités,
produits et services que l'organisme a les moyens de maîtriser, et ceux sur lesquels il a les moyens d'avoir une
influence.
Par exemple :
− Pour des activités opérationnelles (fabrication industrielle, services techniques…), les aspects sont tous ceux induits
par l'activité propre de l’organisme (production, maintenance des équipements…) ; ils sont en général maîtrisables par
l’organisme.
Quelques cas particuliers peuvent néanmoins se faire jour : par exemple lorsque le client impose d'utiliser un produit
chimique particulier pour nettoyer les pièces qu’il a commandé, ou encore quand l’organisme externalise certaines
activités, bien que dans ce dernier cas celui-ci conserve au moins un pouvoir d’influence !
− Pour des services, le niveau de maîtrise et d'influence peut dépendre notamment des obligations imposées
contractuellement par le client,
− Lorsque la conception des produits entre dans le domaine d’application du SME, les entités de recherche et
développement ont plus ou moins d'influence sur les impacts induits par le produit tout au long de sa vie
(consommation de matières, déchets d'emballage, consommation d'énergie lors du fonctionnement, déchets en fin de
vie…), mais la maîtrise de certains de ces aspects dépend plus des clients et utilisateurs de ces produits que de
l’organisme. Ce dernier peut néanmoins au travers de modes d’emploi, de recommandations particulières,
d’avertissements, avoir une certaine influence sur le comportement du consommateur et contribuer ainsi à réduire
l’impact sur l’environnement de ses produits à différents stades de leur cycle de vie.
Il est donc important d’expliciter, et souvent de justifier le domaine d’application du système de management, surtout
dans les cas où cela peut prêter à confusion.
Ainsi, les raisons qui ont conduit l’organisme à exclure certaines activités, certains sites ou ateliers doivent être
précisées. C’est le cas par exemple, lorsque l’organisme ne met en place son système de management que sur une partie
des sites relevant de sa responsabilité. Les raisons des exclusions peuvent être par exemple l’intégration progressive des
sites de l’organisme dans le SM, l’arrêt programmé à court terme d’une activité…
Par ailleurs, il serait difficilement envisageable d’exclure du domaine d’application d’un système de management une activité
qui ne serait pas conforme à la réglementation, partant du principe que l’organisme se refuse à y apporter les améliorations
nécessaires.
Il convient également d’être attentif lorsque l’organisme a mutualisé certaines activités comme par exemple la gestion des
effluents aqueux sur un site industriel ou encore la gestion des espaces verts ou des déchets. Il est nécessaire dans de tels
cas de formaliser les responsabilités de chacun, par exemple, dans un contrat ou une convention entre les parties qu’il
conviendra de faire respecter au titre des autres exigences auxquelles l’organisme a souscrit.
En l’absence d’une définition claire du domaine d’application du système de management, il existe un risque réel,
notamment lors d’opérations de communication, de constater un décalage entre le message volontiers expansif de
l’organisme et la réelle portée du système de management. Une telle situation pourrait conduire à un retrait de la
certification...
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POLITIQUE
− Environnement
ISO 14001 4.2 : Politique environnementale
EMAS Annexe I.-A.2 : Politique environnementale
− SST
OHSAS 18001 4.2 : Politique de santé et sécurité au travail
Correspondance avec ILO OSH 2001 3.1 : Politique de sécurité et de santé au travail
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Définir la politique
SSE de l'organisme
Politique écrite
Evaluer et réviser la
politique
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5. Compléments
Exemple de présentation
Le schéma ci-après est un exemple de présentation, sur un seul document, de la ou des politique(s) SST et environnement ainsi que
des objectifs SST et environnement. Des objectifs qualité peuvent venir compléter cette politique lorsqu’un tel système est en place
au sein de l’organisme.
Objectifs SST Objectifs Environnement
POLITIQUE(S)
SST
ET
ENVIRONNEMENT
Il est, de plus, intéressant de noter que beaucoup d’objectifs peuvent être communs ou complémentaires à ces deux types de
systèmes de management par exemple : la volonté de diminuer le nombre de produits dangereux, le bruit, etc.
A éviter
"Nous mettons en place un système de management environnemental ou SST selon la norme ISO 14001 ou le référentiel OHSAS
18001 afin d’obtenir la certification" :
Ecrit dans la politique, d'une part ce type de phrase la rend caduque une fois la certification obtenue. D'autre part, il est judicieux
d'éviter d’afficher un objectif unique de résultat qui, lorsqu’il est atteint, semble mettre en défaut le principe d’amélioration continu.
Une façon de contourner la difficulté d’avoir une politique "d’actualité" avant et après la certification est par exemple :
"nous sommes engagés dans la mise en place et le maintien d’un système de management environnemental conforme aux
exigences de la norme ISO 14001"
ou bien encore
"La certification OHSAS 18001 concrétisant nos efforts en matière de maîtrise des risques SST...".
Par ailleurs, il vaut mieux éviter les phrases du type "Nous engagerons tous les moyens nécessaires…" et préférer un engagement
à réaliser le programme de management défini.
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ANALYSE DES
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX / RISQUES POUR LA SST
− SST
OHSAS 18001 4.3.1 : Planification de l’identification des dangers, de
l’évaluation et de la maîtrise du risque
AES
Risques SST
cf. Fiche n°4 cf. Fiche n°6 cf. Fiche n°7 cf. Fiche n°10 cf. Fiche n°13
A la mise en place du projet, la phase d’analyse des AES / risques SST est mobilisatrice de temps et d’énergie, généralement
simultanément à l'analyse réglementaire (identification des exigences réglementaires et vérification de la conformité [Renvoi Fiches n°3
et 14]). Il est usuel qu’elle dure de 2 à 4 mois. Toute cette période initiale d’analyse ne génère pas ou peu de résultats ou d’actions
affichables immédiatement, ce qui peut parfois dérouter la direction et le personnel en attente d’avancées concrètes. C’est pourquoi il
est important de communiquer à ce sujet.
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Les champs d'action de l'environnement et de la SST se recoupent pour partie et il est parfois difficile d'articuler clairement les deux
systèmes. Il est possible de schématiser de la sorte :
Dans la pratique et à ce jour, il est encore difficile d’avoir une approche intégrée pour la réalisation de l’analyse des risques SST et
des aspects environnementaux. C’est pourquoi ces études sont menées en parallèle mais séparément. Il semble cependant évident
qu’une harmonisation doit être recherchée au niveau : des pratiques, des outils, du vocabulaire, des acteurs en charge de leur
réalisation, de la conduite et de la révision des analyses au même moment… et naturellement, de la prise de décision unique, au
regard de l’ensemble des risques de l’organisme.
Ainsi, le choix a été fait de présenter dans cette fiche les éléments communs ou similaires (méthodologie, procédure…), en
explicitant les spécificités environnement et SST. Les définitions et les méthodes spécifiques à l'environnement ou la SST
figurent au sein des annexes suivantes :
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES RISQUES POUR LA SST
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
Concernant l'étape d'identification des AES/risques SST, les référentiels ont des exigences en terme de résultats :
• la détermination des aspects qui ont ou qui peuvent avoir un impact significatif sur l'environnement,
• l'identification des risques qui doivent être éliminés ou maîtrisés (réduits).
Il n’existe pas de prescriptions en terme de méthodologie, si ce n’est que celle-ci doit se décomposer en 2 étapes majeures :
1. l’identification de tous les aspects/impacts environnementaux / de tous les dangers/situations dangereuses SST
2. l’évaluation des impacts environnementaux / risques SST (on parle en général de hiérarchisation, dès qu'ils sont
classés, du plus important au moins important).
Il est présenté, au sein de cette fiche, des méthodes parmi d’autres.
A noter que l'expression "analyse environnementale", citée par l’annexe de l’ISO 14001 et par l’EMAS, est couramment utilisée pour
désigner l'étape d'identification des aspects/impacts environnementaux et éventuellement leur évaluation.
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Il est conseillé de mener en parallèle mais indépendamment l'analyse réglementaire imposée par les référentiels et
l'identification des AES/risques SST.
Si les AES/risques SST font l'objet d'objectifs d'amélioration à travers le programme de management, les non-conformités
réglementaires donnent lieu à des actions correctives (par le biais d'un programme de mise en conformité ou de fiches de non-
conformité [Renvoi Fiche n°14]). Il est donc conseillé de les traiter séparément.
Cependant, il est important de traiter simultanément les prises de décision liées à la planification des objectifs d'amélioration et des
mises en conformité. En ayant une vue d'ensemble des actions à mener, la direction pourra définir au mieux ses priorités et allouer les
ressources en conséquence.
L'évaluation des risques SST telle que définie dans le référentiel OHSAS correspond à l'application réglementaire du décret du 5
novembre 2001 portant création d'un document unique relatif à l'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs.
Cette fiche proposera une démarche permettant de répondre à l'exigence réglementaire en s'appuyant le plus souvent sur les
recommandations des organismes institutionnels.
L'évaluation des risques professionnels englobe les diverses évaluations de risques spécifiques définies dans le Code du Travail
(cf 5.Compléments).
Le Code du Travail prévoit également la réalisation par les institutions représentatives du personnel d'une analyse des risques
professionnels (art. L236-2). Il est ici préconisé d'associer ces instances à toutes les étapes de l'évaluation des risques de façon à
favoriser le dialogue social.
Par ailleurs, les études d'impacts et de dangers, réalisées au travers des procédures d'autorisation dans le cadre de la
réglementation des Installations Classées, sont des documents à exploiter dans le cadre des SM :
• En SST, les risques industriels qui pourraient avoir un dommage sur le personnel sont à prendre en compte pour l'évaluation des
risques professionnels,
• En environnement, le contenu des études d'impacts et de dangers est proche d'une identification des aspects environnementaux
telle que décrite par les référentiels. Cependant ces études sont réalisées ponctuellement pour la procédure, alors que dans le
cadre des SM les informations doivent être tenues à jour.
Les éléments fournis par les études réglementaires sont donc des données d’entrée essentielles pour l'identification des AES/risques
SST.
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
! : Procédure exigée
Liste des activités, procédés, équipements, produits
Plans de l’établissement
Cartographie des processus
! !
Documents réglementaires
utiles à l’identification et à la Identifier par secteur les activités Identifier par secteur les activités et les
caractérisation des AE/IE et situations dangereuses/dommages SST
et les AE/IE associés
dangers/risques SST associées
Collecter les informations sur la Liste des activités / AE / IE par secteur Liste des activités / situations dangereuses /
sensibilité de l’environnement dommages SST par secteur
! !
Informations sur la sensibilité
Evaluer les AE/IE Evaluer les risques SST
de l’environnement
!
Définir le seuil de significativité
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➨ Préciser les activités entrant dans le champ de l’analyse des AE / risques SST
Pour réaliser le découpage en secteur, il est nécessaire que le domaine d’application du SM ait été défini au préalable [Renvoi
Introduction-Domaine d’application] afin de connaître précisément les activités, installations, personnes entrant dans le champ de l’analyse
des AE / risques SST à réaliser.
En SST, il n’y a pas d’ambiguïté puisque sont concernés l’ensemble des personnes, installations et activités entrant dans le périmètre
retenu, y compris d’éventuelles activités de services.
En environnement, selon le domaine d’application défini, l’analyse pourra porter sur des activités opérationnelles, des services, des
activités de conception de produits.
La conception des produits est à ce jour peu prise en compte dans le cadre des SM mis en place par les organismes. Cette
problématique n'est pas développée dans ce guide, en particulier la méthodologie d'identification des aspects environnementaux proposée
ne s'applique pas aux activités de conception.
On peut cependant en dire deux mots. Dans le cas où la conception de produit entre dans le champ du SM, l’identification des aspects
environnementaux associés devrait concerner les aspects susceptibles de survenir à chaque étape du cycle de vie du produit : de
l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit, en passant notamment par sa fabrication, son utilisation ainsi que les
différentes phases logistiques associées. On pourra naturellement se reporter aux méthodologies appelées « analyses de cycle de vie du
produit » et aux différentes normes de la série ISO 14000 traitant de la conception de produit. Cependant, il est bien évident que dans le
cadre d’un SME, il ne peut pas être demandé de conduire une analyse de cycle de vie sur chacun des produits de l’organisme. Cette
démarche, qui se révèlerait coûteuse, n’aurait pas nécessairement de plus value. Par contre, une analyse de cycle de vie peut très bien
s’avérer une action intéressante à mener dans un 2nd temps, pour un produit particulier, en fonction de l’identification des aspects
environnementaux et des AES réalisée préalablement de manière assez simple et ayant fait émerger notamment l’absence de
connaissances ou des impacts évidents… On peut notamment signaler que certains secteurs industriels ont développé des outils
spécifiques en la matière.
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
➨ Définir qui fait quoi par secteur
Qui ?
Les responsables de secteur
La collecte des informations nécessaires va impliquer de la part de ceux qui en sont chargés à la fois une connaissance générale du
sujet (qu’est-ce qu’un aspect environnemental, un impact, un danger, un risque pour la SST, quel est l’ensemble des thématiques à
aborder…) mais également une bonne connaissance de l’organisme et des activités (que fait-on à tel endroit, quels sont les équipements
présents…).
C’est pourquoi, les personnes en charge de l’analyse de risques SST ou des AE/IE s’appuient le plus souvent sur des relais
opérationnels ou coordinateurs au sein des secteurs, choisis en fonction de leur bonne connaissance du secteur. Il est bien entendu
bénéfique que ces personnes soient volontaires.
Ces personnes n'ont pas forcément de responsabilité hiérarchique, il peut s’agir par exemple de membres du CHSCT, de personnes déjà
impliquées dans des démarches 5S… Le responsable hiérarchique du secteur se fera rendre compte de l’avancement et validera les
résultats obtenus.
Il est opportun que la même personne soit désignée pour l'environnement et la SST, dans le cas où les deux thématiques sont
développées.
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➋ IDENTIFIER PAR SECTEUR : • LES ACTIVITES • LES AE/IE • LES SITUATIONS DANGEREUSES/ DOMMAGES SST
Dans le cadre d’une certification / vérification du SM, l’un des écarts les plus fréquemment rencontrés est le manque d’exhaustivité de
cette étape. C’est pourquoi la méthodologie doit être suffisamment rigoureuse pour assurer qu’aucune thématique ou activité ne soit
oubliée.
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➨ Réaliser la collecte des informations sur le terrain en environnement et SST
Des méthodologies pour l'identification des aspects environnementaux et des risques SST sont proposées dans les documents suivants :
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
✄ METHODOLOGIE D'IDENTIFICATION DES RISQUES SST
La collecte des informations se fait alors sur le terrain, par divers vecteurs :
- Entretiens entre le responsable de secteur et les personnes concernées,
- Groupes de travail : ils sont mis en œuvre en particulier pour l'évaluation des risques accidentels, en environnement ou en SST.
L’analyse des risques en groupe de travail s’apparente à un travail de remue-méninges ("brainstorming"). Il s’agit d’identifier une dérive
ou défaillance de départ, d’en identifier l’ensemble des causes et enfin, d’en caractériser l’ensemble des conséquences potentielles (à
savoir les effets sur les cibles). Les compétences et connaissances variées des acteurs qui composent le groupe assurent, dans
certains cas, une bonne exhaustivité de l'identification des différents cas de figure à envisager.
- Observations des situations de travail et installations.
Les situations analysées sont les situations réelles de travail (des écarts pouvant exister avec celles décrites dans les procédures),
prenant en compte les éventuels dysfonctionnements, urgences et aléas liés à l'organisation ou à la technique.
Il faut caractériser les aspects environnementaux et les situations dangereuses : quantités, fréquence d'apparition, mesures, procédures
existantes, maintenance, les conséquences potentielles sur les personnes, les installations industrielles et l’environnement et les mesures
de prévention, protection et intervention disponibles sur le site (moyens humains, matériels, procédures…).
Une des difficultés réside ici dans la caractérisation : il est souvent difficile d'obtenir des données chiffrées au niveau des secteurs, soit
parce que ces informations n'existent pas du tout (pas de mesures de bruit, pas de mesure d'ambiance de concentrations en produits
chimiques…) ou bien parce que certaines informations chiffrées ne sont disponibles qu'au niveau du site et non du secteur
(consommations, quantités de déchets produits, quantités de produits manipulés, rejets dans l'eau par le biais d'un réseau collectant
l'ensemble du site…). A ce niveau, les données vont donc parfois rester qualitatives.
Cette caractérisation quantitative ou qualitative est un élément important pour l'évaluation des impacts et des risques qui sera faite
ultérieurement. Il est nécessaire de tracer ces informations pour éviter de les rechercher à nouveau lors des révisions ou du changement
de responsable secteur.
LISTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
LISTE DES SITUATIONS DANGEREUSES
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
Quelle méthode ?
Là encore, il n'existe pas de méthodologie prescrite, chaque organisme doit bâtir une méthode qui lui soit adaptée sachant qu'aucune n'est
complètement exhaustive. A noter que lors des audits de certification, les auditeurs ne peuvent remettre en cause la méthode, sauf si les
résultats sont aberrants.
Il est possible, dans les cas simples (peu d’activités ou peu d’impacts identifiés), d'adopter une méthode qualitative (système comparatif),
basée sur l'appréciation d'un groupe constitué en général de la direction et/ou des personnes détenant, de part leurs connaissances ou
leur expérience, des compétences spécifiques en la matière.
La pratique la plus usuelle est de mettre en place une méthode de hiérarchisation par attribution de notes ou par matrice de décision.
Cette façon de procéder se veut plus objective mais l'attribution de notes, de niveaux de priorité ou l'élaboration de grilles de cotation
reposent au final sur l'appréciation humaine.
Il est à noter que dans la réglementation, qu'elle soit environnement ou SST, existent de nombreux éléments faisant office de seuils en
deçà desquels l'impact ou le risque est "jugé" admissible (ou tout au moins conforme). Il peut être judicieux d'utiliser ces données pour
l'élaboration des méthodes d’évaluation :
⋅ seuils de déclaration ou d'autorisation au titre des IC,
⋅ valeurs limites de rejets en flux et/ou concentrations,
⋅ valeurs limites d'exposition…
Quels critères prendre en compte pour évaluer?
Occurrence/fréquence
La fréquence introduit la notion de temps "d’exposition" de l’homme ou de l’environnement. En fonctionnement normal, il s'agit de la
fréquence d'exposition à la situation dangereuse ou à l’aspect environnemental; en cas d'accident, on parle de la probabilité
d’occurrence du phénomène dangereux.
Gravité
En environnement, la gravité prend en compte à la fois la dangerosité intrinsèque de l’aspect (ex : les déchets dangereux présentent
une gravité plus élevée que les déchets non dangereux) et la quantité / le volume de l’aspect (plus la quantité ou le volume consommé
ou rejeté est grand, plus la gravité sera élevée). Elle peut également prendre en compte la sensibilité du milieu qui est impacté, ce critère
pouvant être traité séparément.
En SST, la gravité se mesure en fonction de l'ampleur du dommage envisagé, en se plaçant toujours dans le cas réaliste le plus
pénalisant.
Sensibilité du milieu
Ce critère vise à définir les caractéristiques du milieu environnant susceptible d’être affecté par l’aspect (ex : ressource en eau pouvant
être polluée par un rejet liquide, riverain susceptible d’être gêné par le bruit émis par certaines installations, …). Plus ce milieu est "fragile"
(sensible) vis-à-vis d’un aspect, plus l’impact sera important.
En SST, il est difficile de prendre en compte la sensibilité des personnes (état de santé, age…) au moment de l'évaluation des risques. En
règle générale, ces considérations interviennent lorsque l'on envisage les mesures de prévention et de suivi.
Maîtrise
Enfin, la maîtrise est définie par les dispositifs :
⋅ de prévention : visant à limiter la probabilité d'apparition de l'impact ou du dommage,
⋅ de protection/intervention : visant à limiter la gravité de l'impact ou du dommage.
Il peut s'agir :
- de dispositions techniques : équipements de dépollution, de surveillance et détection, équipements de protection collective et/ou
individuelle, équipement d'intervention en cas d'urgence…
- de dispositions organisationnelles : opérations visant à garantir la disponibilité et la bonne utilisation de l'ensemble des
équipements, pratiques visant à limiter les risques et impacts au travers de modes opératoires et consignes, gestion des compétences,
maintenance préventive sur les équipements, test des consignes et des équipements, enregistrements…
Il faut noter que la cotation de la gravité et de l'occurrence prend en compte implicitement les dispositifs déjà en place et performants
permettant de limiter l'impact ou le risque. Par exemple, la gravité d'un rejet atmosphérique est évaluée en sortie des équipements de
traitement des fumées, la fréquence des brûlures est d'autant plus faible que les équipements de protection collective sont opérationnels.
Ainsi, l’utilisation de la maîtrise comme critère de cotation est un exercice délicat. Elle prend tout son sens lorsque l’on cherche à évaluer
la disponibilité et la bonne utilisation des équipements ou dispositions en place (et non le fait qu’ils existent ou pas). On est donc plutôt
sur l’évaluation des dispositions organisationnelles.
Si le critère de maîtrise n’est pas pris en compte pour l’évaluation, les éléments de maîtrise existants seront de toute façon
nécessairement étudiés lors de la recherche des solutions d’amélioration (réduction du risque).
D'autres critères sont possibles : existence d'une réglementation, existence de demandes des parties intéressées internes et/ou
externes…
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Evaluation par cotation
L'évaluation par attribution de notes est certainement la méthode la plus répandue. Elle est en général dérivée des AMDEC (Analyse des
Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leurs Criticités) utilisées en qualité afin de réduire le risque d'échecs pour le développement
des produits et des procédés.
EXEMPLE D'EVALUATION PAR COTATION
Evaluation par matrice de criticité
Une autre possibilité d'évaluation est l'attribution de niveaux de priorité en fonction de critères prédéfinis.
Cette méthode présente l'intérêt d'être relativement simple et lisible. Cependant, il est difficile de faire apparaître plus de deux critères. La
maîtrise n'est en général pas prise en compte de façon explicite.
EXEMPLE D'EVALUATION PAR MATRICE DE CRITICITE SST
EXEMPLE D'EVALUATION PAR MATRICE DE CRITICITE ENVIRONNEMENT
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➎ DEFINIR LE SEUIL DE SIGNIFICATIVITE
En SST, les dangers devant être supprimés ou les risques maîtrisés, l’évaluation des risques sert à définir des priorités d'actions, il n'est
pas demandé de fixer de seuil de "risques significatifs". Cependant, l'évaluation des risques va permettre d'identifier les situations
dangereuses maîtrisées et celles qui ne le sont pas, ou pas suffisamment, et sur lesquelles des mesures devront être prises. Par exemple,
ces priorités d‘actions peuvent permettre de définir le délai maximal admissible par l’organisme pour améliorer la situation.
En environnement, ce sont les aspects environnementaux retenus comme réellement ou potentiellement (par exemple en cas du dérive du
niveau de maîtrise) significatifs qui feront prioritairement l'objet d'objectifs d'amélioration, d'actions de maîtrise au travers de l'organisation,
de la compétence des personnes, la sensibilisation, la maîtrise opérationnelle et la surveillance. Cette notion de "significatif" implique donc
d'effectuer un choix entre ceux qui sont significatifs et ceux qui ne le sont pas.
Il s'agit d'un seuil que l'organisme se fixe de façon arbitraire et qui ne peut être mis en cause. Il est clair qu'un même impact pourra être
significatif pour l'entreprise Dupont et "non significatif" pour Durand, la notion est en effet relative à l'organisme concerné.
LISTE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX SIGNIFICATIFS
Comment?
Dans le cas de la matrice de criticité, la définition des impacts significatifs est inhérente à la méthode qui définit X niveaux de priorité,
parmi lesquels seront retenus ceux associés aux impacts "significatifs".
Dans le cas d'une méthode par cotation, un nombre sera défini comme "seuil des impacts significatifs". Les impacts ayant une note
supérieure au seuil seront significatifs.
Pour le cas où l’évaluation a été faite au niveau de l'activité en conservant les triplets (activité/aspect/impact), les aspects significatifs sont
identifiés en même temps que les impacts. Si l’évaluation a porté sur les impacts globaux au niveau du site, il est nécessaire de revenir
aux activités et aux principaux aspects significatifs associés (éventuellement secteurs par secteurs).
Par qui et quel enregistrement ?
La direction valide et consigne en général le seuil de significativité en revue de direction. Les impacts retenus étant ceux sur lesquels
l’entreprise va faire porter ses efforts, il est clair que le choix du seuil aura un « impact » sur les moyens que la Direction peut / veut
investir pour améliorer leur maîtrise.
COMPTE-RENDU DE REVUE DE DIRECTION
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
5. Compléments
Au delà de l’évaluation des risques au poste de travail et du document unique, le Code du Travail demande dans plusieurs articles
d’évaluer des risques spécifiques (évaluations qui doivent naturellement faire partie du document unique) :
Documents utiles :
- Règlement (CE) n° 761/2001 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2001 permettant la participation volontaire des
organisations à un système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS) – Annexe VI : Aspects
environnementaux / Annexe VII : Analyse environnementale
- Recommandation de la Commission n° 2001/680/CE du 07/09/01 relative à des orientations pour la mise en œuvre du règlement (CE) n°
761/2001 du Parlement européen et du Conseil permettant la participation volontaire des organisations à un système communautaire de
management environnemental et d'audit (EMAS) – Annexe III : Orientations pour l’identification des aspects environnementaux et
l’évaluation de leur importance
- "Évaluation des risques professionnels. Questions réponses sur le document unique" - .Edition INRS - ED 887, 2004, ANDEOL B. ;
GUILLEMY N. ; LE ROY A.
- "Évaluation des risques professionnels. Principes et pratiques recommandées par la CNAMTS, les CRAM, les CGSS et l'INRS"-.Edition
INRS -ED 886, 2002,
- "Evaluation des risques professionnels. Aide au repérage des risques dans les PME-PMI""-.Edition INRS -. ED 840 , 2004,
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Fiche conseil n°2 – Analyse et évaluation des [Aspects Environnementaux /Risques SST]
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− SST
OHSAS 18001 4.3.2 : Exigences légales et autres exigences
Notion d’exigence
La notion d'exigence n'est pas définie par les référentiels. L'INERIS considère qu'une exigence est une obligation édictée par un
texte réglementaire ou auquel l'organisme a souscrit. En SST, les recommandations de la CNAM peuvent acquérir une valeur
réglementaire en l'absence ou en complément d'exigences réglementaires. L'exigence peut être de nature administrative
(communiquer une information à l'autorité compétente), technique (disposer d'un mur coupe-feu), organisationnelle (avoir un
personnel compétent pour la réalisation d'une tâche spécifique) ou financière (s'acquitter d'une taxe).
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: Procédure exigée
Accéder aux
textes
Activités
Produits Etablir la liste des
textes applicables
Services
Identifier les
exigences
Recueil d'exigences
Communiquer les
informations
pertinentes
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➨ Identifier le cadre légal de l'hygiène, la sécurité et des conditions de travail au sein de l'organisme
Selon l'activité de l'organisme, l'hygiène, la sécurité et les conditions de travail sont régies par la législation correspondante :
- mines et carrières : Règlement Général des Industries Extractives,
- transport : par exemple Règlement pour le transport et la manutention des marchandises dangereuses dans les ports maritimes,
- autres activités : Code du Travail.
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La diffusion des informations associées aux exigences réglementaires aux personnes concernées n'est pas exigée par la norme ISO
14001. Elle est cependant nécessaire afin de permettre au personnel concerné de vérifier ces exigences, de les respecter et / ou les faire
respecter. Cette diffusion doit donc être réalisée de la même façon qu'en SST où elle est exigée par le référentiel.
Les personnes concernées peuvent être :
- en interne :
⋅ des personnes responsables de la conformité aux exigences identifiées,
RECUEIL D'EXIGENCES
⋅ des personnes qui seront amenées à vérifier la conformité,
RECUEIL D'EXIGENCES
⋅ des personnes qui doivent respecter les exigences en vue de garantir leur propre SST,
MODES OPERATOIRES
✄ SENSIBILISATION [RENVOI FICHE N°7], COMMUNICATION [RENVOI FICHE N°8]
- en externe :
⋅ des autorités compétentes ou des autres parties intéressées (riverains, médecin du travail…)
⋅ en externe, des prestataires [Renvoi fiche n°11].
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4. Compléments
Les réglementations de l'environnement et de l'hygiène, sécurité et conditions de travail sont régies par des principes fondamentaux.
La Loi nº 2002-276 du 27 février 2002 a introduit, dans le Code de l'Environnement, les quatre principes de la réglementation
environnementale :
⋅ Le principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du
moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable ;
⋅ Le principe d'action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement, en utilisant les meilleures
techniques disponibles à un coût économiquement acceptable ;
⋅ Le principe pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre
celle-ci doivent être supportés par le pollueur ;
⋅ Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à l'environnement, y compris celles relatives aux
substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d'élaboration des projets ayant une incidence importante sur
l'environnement ou l'aménagement du territoire.
En SST, la loi n°91-1414 du 31/12/91 définit les principes généraux de prévention issus de la transposition en droit français de la
directive européenne cadre de 1989:
⋅ Éviter les risques ;
⋅ Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
⋅ Combattre les risques à la source ;
⋅ Adapter le travail à l’homme (conception des équipements de travail, choix des équipements de travail, des méthodes de production et
de travail, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux ci sur la santé) ;
⋅ Tenir compte de l ’état d ’évolution de la technologie ;
⋅ Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n ’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
⋅ Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l ’organisation du travail, les relations sociales et
l ’influence des facteurs ambiants ;
⋅ Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelles ;
⋅ Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
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− SST
OHSAS 18001 4.3.3 : Objectifs
Correspondance avec ILO OSH 2001 3.9 Objectifs de sécurité et de santé au travail
1Amélioration continue – définition de l’ISO 14001 2004 § 3.2 : Processus d’enrichissement récurrent du SME afin d’obtenir des
améliorations de la performance environnementale globale en cohérence avec la politique environnementale de l’organisme.
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AES ou risques SST Exigences légales et autres : Points de vue des Politique Revue de direction : nouvelles
anticipation de la parties intéressées opportunités d’amélioration de la
réglementation performance E/SST et/ou de la
performance du SM
Options technologiques
Exigences financières
Exigences opérationnelles
Exigences commerciales
Objectifs définis
Indicateurs de performance associés définis
Communiquer sur le
programme et les objectifs
Personnes informées
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➊ ETABLIR DES OBJECTIFS TECHNIQUES ET ORGANISATIONNELS ET DEFINIR LES INDICATEURS DE PERFORMANCE ASSOCIES
➨ Etablir des objectifs
Cette étape est en général pilotée par le responsable du Système de Management (SM) qui, en s’appuyant sur les différentes
fonctions de l’organisme concernées, élabore des propositions d’objectifs, sur la base des données d’entrée précisées par les
référentiels, qu’il convient de « prendre en considération » :
⋅ les exigences légales et autres,
⋅ les AES ou risques SST,
⋅ les options ou choix technologiques,
⋅ les exigences financières, opérationnelles et commerciales,
⋅ les points de vue des parties intéressées,
⋅ la politique.
Il convient également de prendre en considération les conclusions des revues de direction et des revues de processus,
sources essentielles pour l’établissement d’objectifs portant sur l’amélioration du système de management (cf § 2-Points
particuliers).
Autres données d’entrée : le retour d’expérience, les évolutions planifiées des procédés, des activités, de l’organisation [Renvoi
Fiche n°10- § Gestion des modifications]. Il convient notamment de se rappeler que les AES des projets nouveaux ou planifiés
ont dus être identifiés [Renvoi Fiche n°2].
Comment prendre en compte les exigences légales et autres ?
La veille réglementaire [Renvoi Fiche n°3] permet d'identifier les nouvelles exigences qui vont s'appliquer à l'organisme à plus ou
moins long terme. Il s'agit donc ici en premier lieu d'anticiper, de planifier les investissements nécessaires (mise en place
éventuellement de provisions) pour garantir qu'à leur entrée en vigueur, les exigences seront respectées. Plus les exigences sont
identifiées tôt, plus l’organisme a du temps pour analyser les conséquences sur ses activités et son organisation et évaluer les
différentes solutions qui s’offrent à lui.
Il est fréquent, notamment lors de la mise en place du SM, qu’un ou des objectifs visant à éliminer les non-conformités
réglementaires soient définis. En effet, ces non-conformités, mobilisent, en général, une part importante des moyens disponibles
consacrés à l’environnement et la SST. Le programme permet à la fois de mettre en évidence ce constat mais également de
piloter efficacement le suivi de la mise en conformité (les objectifs faisant l’objet d’un suivi régulier spécifique).
Par la suite, l'INERIS préconise plutôt de traiter les non-conformités réglementaires (qui auront pu être identifiées lors des
vérifications périodiques de la conformité réglementaire par exemple) via la procédure de traitement des non-conformités
[Renvoi Fiche n°14] dans un plan d'action spécifique ou par le biais de fiches de non-conformité, et non au travers des objectifs et
du programme.
Comment prendre en compte les AES ou risques SST ?
L’identification des AES et l’évaluation des risques SST doit guider la définition des objectifs puisqu’elles permettent d’identifier
globalement les risques les plus importants sur lesquels il convient de faire porter les efforts en priorité.
Cependant, « Prendre en considération » ne signifie pas « identifier absolument un objectif pour chaque AES ou risque SST ».
Cela signifie, par contre, rechercher les améliorations possibles et les évaluer (bilan coûts/avantages notamment en matière de
performance SST ou environnement).
Dans tout les cas, il convient de justifier les raisons qui conduisent à écarter un AES ou un risque SST lors de l’établissement des
objectifs (décision qui peut être consignée dans le compte rendu de revue de direction où le programme est validé par exemple).
A l’inverse, choisir de travailler sur un aspect non significatif ou un risque SST "mineur" et ce, aux dépens (et non en plus !)
d’AES ou de risques SST évalués comme plus importants et écartés pour des raisons insuffisamment justifiées, constitue un
risque d’écart lors d’un audit.
AES / Risque SST Objectif
Emissions diffuses et canalisées de Composés Réduction des émissions en Composés Organiques Volatiles
Organiques Volatils (COV)
Production de Déchets Industriels Banals (DIB) Valoriser les Déchets Industriels Banals
Risques liés à la manutention manuelle Réduire le nombre d’accidents associés à la manutention manuelle
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En audit, l’auditeur s’attachera à s’assurer, lorsqu’il identifie un objectif ou une cible non quantifié, qu’il était effectivement non
quantifiable. Dans le cas contraire, cela constitue, en règle générale, un écart.
Naturellement, la quantification des objectifs et cibles se fait au regard des actions envisagées et des bénéfices attendus
(performance des nouveaux procédés prévus…). Elle se fait donc en parallèle de l’établissement du plan d’actions associé.
Il convient de bien distinguer les indicateurs de performance qui permettent de mesurer l’atteinte ou non d’un résultat et les
indicateurs d'avancement (voir ci-après) des actions qui définissent simplement si ce qui était prévu a été on non réalisé.
L'ensemble des actions peut avoir été mené sans que l'objectif ou la cible n’ait été atteint (par exemple, parce que les
performances réelles d’un nouvel équipement sont inférieures à celles annoncées.)
Nota : la norme ISO 14031, Management environnemental – Evaluation de la performance environnementale – Lignes directrices,
fournit des éléments pour la conception et l'utilisation des indicateurs de performance.
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PROGRAMME DE MANAGEMENT
FICHE OBJECTIF
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Dans le cas d'un fonctionnement spécifique de type collectivité, le programme pourra être validé une première fois en revue de
direction avec le direction générale, puis validé de façon définitive avec l'instance la plus haute (Comité Syndical pour un Syndicat
Mixte, Conseil Municipal pour les services techniques d'une ville…).
Il est souvent pertinent de valider en même temps les objectifs environnement et SST. La prise de décision est alors plus
pertinente que lorsque leur validation intervient de manière séparée et décalée dans le temps. Ainsi, une entreprise pourra faire le
choix de consacrer l’essentiel de ses budgets aux objectifs SST compte tenu d’une performance très dégradée plutôt que de
s’efforcer de définir des objectifs en environnement où la performance apparaît comme satisfaisante. Cela suppose que les
budgets puissent être gérés de manière commune. Cela suppose également une concertation en amont des acteurs de
l’environnement et de la SST dans l’entreprise (lorsque les fonctions ne sont pas portées par les mêmes personnes).
Dans le cadre du système SST, il est logique que le programme réponde également aux exigences du Code du Travail (art. L236-
4) concernant le programme annuel de prévention de risques professionnels et d'amélioration des conditions de travail (cf
notamment § 2-Points particuliers). Dans le cas où un seul programme est établi pour répondre à ces 2 exigences, il est soumis à
l'avis du CHSCT qui peut proposer un ordre de priorité et l'adoption de mesures complémentaires, notamment au vu de sa propre
analyse des risques SST (art.L236-2) qui est éventuellement indépendante de celle menée par l'employeur.
Dans le cadre du SM, il est conseillé d'associer les instances représentatives du personnel aussi bien au processus d'évaluation
des risques qu'à l'élaboration du programme de management.
Sont transmis pour information au Comité d'entreprise ou d'établissement, le programme de prévention des risques
professionnels ainsi que l'avis du CHSCT. Ce dernier est également communiqué pour information à l'inspection du travail.
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5 Compléments
Exigences réglementaires en matière de programme annuel de prévention des risques professionnels et
d'amélioration des conditions de travail
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STRUCTURE ET RESPONSABILITE
− SST
OHSAS 18001 4.4.1: Structure et responsabilité
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Les deux référentiels demandent à ce que soit désigné un représentant chargé de s’assurer du bon fonctionnement du SM et d’en
rendre compte à la direction. L’OHSAS 18001 demande que ce représentant soit un membre de la direction (souvent dans le cadre
d’une PME, le directeur général lui-même, de par sa fonction d’employeur au sens du code du travail). Bien que non exigé par l’ISO
14001 (qui prévoit par ailleurs de pouvoir désigner plusieurs représentants), il est pertinent également de nommer un membre de la
direction qui sera positionné à un niveau décisionnel suffisant pour garantir le bon déroulement du projet (et plus tard du
fonctionnement du SM).
Logiquement, ce représentant de la direction s’adjoindra(s’il ne remplit pas lui-même cette fonction) l’aide de celui ou de ceux qu’on
appelle classiquement responsable du SM, responsable sécurité et/ou environnement… et qui sera chargé de la mise en œuvre du
SM, notamment de la boucle d’amélioration continue.
Il est important qu’un lien direct apparaisse dans l’organigramme, au moins fonctionnel, entre ces deux fonctions, l’absence d’un tel
lien pouvant se révéler handicapant à l’exercice de la fonction de responsable SM.
Tous les référentiels insistent de la même façon sur la nécessité que tous les employés assument les responsabilités qui leur ont été
communiquées et qu’ils ont accepté dans le cadre du fonctionnement des systèmes de management.
Ressources disponibles
Définir la structure à mettre
Ressources à allouer en place pour gérer le
Engagement de la Système de Management
direction à allouer les (SM)
ressources
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Lereprésentant de la direction
Comme indiqué au paragraphe 2,le représentant de la direction sera nommé parmi ces membres et sera notamment chargé de :
- s’assurer du bon fonctionnement du SM ;
- de prendre les décisions nécessaires dans ce cadre ;
- de rendre compte à la direction, notamment pour ce qui concerne les décisions à prendre qui relève de celle-ci.
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➨ Nommer des représentants du personnel pour les questions de SST et en informer le personnel [Renvoi Fiche n°5]
L’OHSAS 18001 met là en avant des exigences qui lui sont spécifiques, et qui sont avant tout des exigences réglementaires. En effet, le
Code du Travail impose trois types de représentation des employés :
- Le Livre IV – Titre II du Code du Travail impose à tout organisme de plus de 11 personnes, l’élection de délégués du personnel. Leurs
missions sont notamment de représenter le personnel auprès de l’employeur et de lui faire part de toutes réclamations concernant la
protection sociale, l'hygiène et la sécurité, ainsi que des conventions et accords collectifs de travail applicables dans l'entreprise, ainsi
que d’être les interlocuteurs de l’inspecteur du travail.
- Le Livre IV – Titre III du Code du Travail demande la création d'un Comité d'Entreprise élu par le personnel, dès lors que l'organisme
dénombre plus de 50 employés. Il a pour mission d'assurer une expression collective des salariés, permettant la prise en compte
permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l'évolution économique et financière de l'entreprise, à
l'organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production.
- Enfin, le Livre II – Titre III – Chapitre 6 du Code du Travail impose, pour les entreprises de plus de 50 personnes, la création d'un
CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail). Au sein de ce comité, siége une délégation du personnel dont les
membres sont désignés par un collège constitué par les membres élus du comité d'entreprise ou d'établissement et les délégués du
personnel. Le CHSCT a pour mission de contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des salariés de
l'établissement ainsi qu'à l'amélioration des conditions de travail. Il a également pour mission de veiller à l'observation des prescriptions
législatives et réglementaires prises en ces matières.
A défaut de CE et/ou CHSCT, les délégués du personnel prennent en charge les missions correspondantes.
Le Code du Travail précise également les modalités d'information des travailleurs concernant les élections de ces représentants.
L’entreprise peut au titre de l’OHSAS mettre en place un groupe de consultation du personnel totalement différent de ces instances s’il
s’avère que les relations entre celles-ci et la direction peuvent se révéler parfois conflictuelles. Dans ce cas, l’entreprise doit malgré tout
respecter le droit du travail dans ce domaine et donc faire fonctionner correctement ces instances légales.
➋ DEFINIR ET DOCUMENTER LES ROLES, RESPONSABILITES ET AUTORITES AINSI QUE LES LIENS HIERARCHIQUES ET FONCTIONNELS
Comment définir les rôles, responsabilités et autorités ?
Il s’agit de décrire précisément ce que recouvrent les rôles, responsabilités et autorités pour les différents acteurs ayant un rôle
prépondérant dans le fonctionnement du SM (responsable SM, service environnement et/ou SST comité de pilotage, représentants du
personnel…) mais aussi pour tous les autres acteurs du SM (voir §5.Compléments : exemples de fonctions et services ayant des rôles,
responsabilités et autorités dans le SM).
Il sera utile, si nécessaire, de définir les autorités de certaines personnes, en terme par exemple, de signature de plan de prévention,
protocole de sécurité ou permis de travail, d'engagement de dépenses, etc.
Il existe une responsabilité particulière : celle du représentant de la direction. Il doit être défini comme le garant du SM et doit donc avoir
toute la compétence, les moyens et l’autorité nécessaires pour assurer ce rôle. Il a également pour mission de rendre compte à la direction
de l’organisme de la performance du système [Renvoi Fiche n° 17].
Bien évidemment l'attribution de ces rôles, responsabilités et autorités doit se faire en concertation avec les personnes pressenties afin de
prendre en compte au-delà de leurs compétences, les moyens dont elles disposeront pour assumer ces fonctions (temps, argent) et de
vérifier leur adéquation aux besoins.
Comment documenter ?
La définition des rôles, responsabilités et autorités doit nécessairement être consignée par écrit.
Ceci peut notamment être fait au sein des procédures définissant les rôles et responsabilités associés à chaque activité :
PROCEDURES
Certains documents permettent de préciser les rôles, responsabilités et autorités spécifiques dans le cadre du SM, pour les fonctions qui le
nécessitent (responsable du SM, animateurs sécurité…). Quoiqu’il en soit, il faut veiller à rassembler toutes les responsabilités d’une
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5 Compléments
Le CHSCT
Le CHSCT est une structure obligatoire pour les entreprises comptant plus de 50 salariés. Il est composé du chef d’établissement,
d’une délégation du personnel et du médecin du travail.
Ses missions légales sont les suivantes :
- analyser les conditions de travail et les risques professionnels auxquels sont exposés les salariés [Renvoi Fiche n°2],
- procéder à des inspections et des enquêtes [Renvoi Fiche n°13 et 16],
- développer la prévention par des actions d’information et de sensibilisation [Renvoi Fiche n°7 et 8],
- analyser les circonstances et les causes des accidents du travail ou des maladies professionnelles [Renvoi Fiche n°12],
- être consulté avant toute décision d’aménagement important susceptible d’incidence sur la SST [Renvoi Fiche n°11].
Au-delà de ses missions légales, il est pertinent que le CHSCT (et/ou éventuellement les autres structures représentatives du
personnel) soit associé et impliqué dans la mise en œuvre du SM SST.
Dans tous les établissements, le médecin du travail et, le cas échéant, le personnel spécialisé en santé et sécurité (infirmiers,
secrétaires…), ont pour missions légales de conseiller les salariés et l'employeur au travers de la surveillance de la santé des
salariés et de l'analyse du milieu du travail.
Il est recommandé de les associer à la mise en œuvre du SM SST, en particulier pour ce qui concerne l’analyse des risques au
poste de travail, la surveillance médicale des salariés et la veille réglementaire dans leur domaine de compétence.
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Les principales fonctions et services ayant des rôles, responsabilités et autorités dans le SM : exemples
FONCTIONS OU SERVICES EXEMPLES DE ROLES, RESPONSABILITES OU AUTORITES EN MATIERE DE D’ENVIRONNEMENT ET DE SST
Le PDG / directeur de Intégrer l'environnement et/ou la SST dans la stratégie de l'organisme,
l’organisme Etablir et maintenir la politique et les objectifs d'amélioration,
Allouer les ressources humaines et financières permettant de respecter les engagements de la politique,
S'assurer périodiquement que le SM est toujours approprié, suffisant et efficace.
Le représentant de la Faire respecter la politique,
direciton Participer à l’établissement du programme de management,
Allouer les ressources à son niveau,
S’assurer du bon fonctionnement du SME et rendre compte à la direction,
Préparer et animer les revues de direction.
Le responsable SM Piloter l'élaboration et le maintien de l’analyse environnementale et l’évaluation des risques au poste de travail,
Assurer le bon fonctionnement de la boucle d’amélioration continue,
S’assurer que la conformité réglementaire est évaluée et garantie,
Planifier et suivre la réalisation des audits, réaliser les synthèses périodiques,
S’assurer que les exigences relatives au système sont établies, mises en œuvre et maintenues.
Le service SST et/ ou E Mettre en œuvre le SM,
Réaliser la veille réglementaire.
Le service Q Assurer la gestion de la documentation
Le Comité de pilotage SST et Recueillir les suggestions ou doléances du personnel,
/ ou E Participer à la sensibilisation du personnel,
Suivre l'avancement du programme de management, le bilan et les rapports d'audits, les non-conformités…
Etre associé à l'examen de la politique et du programme,
Etre consulté sur les procédures et en particulier la méthodologie d'évaluation des risques et d'identification des AES,
Valider les mises à jour de l'identification des AES et de l'évaluation des risques.
Le service juridique / le Réaliser la veille réglementaire,
responsable de la veille Communiquer les exigences applicables aux acteurs concernés.
Le service des achats S’assurer que les achats prennent en compte l’environnement et la SST,
Vérifier les agréments des prestataires,
Sensibiliser les fournisseurs et les sous-traitants.
Le services des études et des Prendre en compte l’environnement et la SST lors des études, travaux neufs et lors des modifications.
travaux neufs
Le service du personnel Participer à la sensibilisation du personnel,
Identifier et assurer le niveau de compétence requis,
Identifier et prendre en compte les besoins en formation et en habilitation.
Le service recherche et Prendre en compte l’environnement (éco-conception) et la SST
développement
Le service marketing Identifier les attentes de clients en matière d'environnement et SST.
Le chargé de communication Assurer la communication interne et externe en matière d'environnement et SST,
Participer à la définition de la politique de communication en matière d’environnement et de SST
Le service de la maintenance Réaliser la maintenance préventive et curative : équipements de travail, de mesure…
Le(s) responsable(s) de Faire respecter les procédures, modes opératoires, consignes pour limiter les risques SST et les atteintes à
production l’environnement.
Le CHSCT Participer à l'analyse des risques SST,
Procéder à des inspections et des enquêtes,
Développer la prévention par des actions d’information et de sensibilisation,
Analyser les circonstances et les causes des accidents du travail ou des maladies professionnelles,
Emettre un avis avant toute décision d’aménagement important susceptible d’incidence sur la SST.
Le service médical Participer à l’analyse des risques SST,
d’entreprise Exercer la surveillance médicale et établir les dossiers médicaux des salariés,
Le médecin du travail Etablir chaque année si nécessaire un plan d'activité en milieu de travail qui porte sur les risques, les postes et les
conditions de travail. Ce plan prévoit notamment les études à entreprendre ainsi que le nombre et la fréquence
minimaux des visites des lieux de travail
Etablir et mettre à jour une fiche d'établissement
Participer à la formation SST à l'embauche et à celle des secouristes
Effectuer ou faire effectuer les analyses qu'il juge nécessaire
Réaliser la veille réglementaire dans son domaine de compétence.
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FORMATION, COMPETENCE
− SST
OHSAS 18001 4.4. 2 : Formation, sensibilisation et compétence
Personnel concerné
Le personnel dont il est question dans ce chapitre est celui qui effectue des tâches qui pourraient avoir une incidence sur la SST ou
un IES. Le personnel concerné, outre le personnel de l’organisme, comprend également les personnes travaillant "pour son
compte" [Renvoi Fiche n°11].
C’est le cas des intérimaires, stagiaires. Dans le cas des intérimaires et des salariés employés en CDD, le code du travail prévoit
d’ailleurs la réalisation d’une formation renforcée à la sécurité, d’un accueil au poste et d’une information adaptés pour ceux qui sont
affectés à des postes de travail présentant des risques particuliers pour leur santé ou leur sécurité.
Sont également concernés, les sous-traitants assurant des fonctions que l'organisme a externalisées sur son site (station
d'épuration, gestion des déchets). A noter que le code du travail (article L231-3-1) oblige les établissements soumis à servitude
d’utilité publique au sens de la nomenclature IC (SEVESO seuil haut) à délivrer aux sous-traitants intervenants sur le site une
formation pratique et appropriée aux risques particuliers que leur intervention peut présenter en raison de sa nature ou de la
proximité de l'installation.
Concernant l'ensemble des sous-traitants, il est parfois nécessaire d'exiger certaines compétences réglementairement nécessaires à
la réalisation de la prestation (ex : habilitations obligatoires). Ceci est traité dans le cadre des la gestion des achats [Renvoi Fiche
n°11].
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Exigences réglementaires
Responsabilités exigées par les
Identifier la compétence
référentiels requise
Programme de formation
Personnes formées
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➨ Définir les compétences requises pour effectuer les opérations associées aux IES ou susceptibles d’avoir une incidence
sur la SST.
Quelle formalisation ?
Il est recommandé que cette identification soit formalisée dans un document qui précise au regard de chaque tâche les compétences nécessaires.
C’est l’objet notamment des fiches de fonction. C’est par ailleurs un outil de dialogue qui permet également au personnel de mettre en évidence
des besoins complémentaires en compétences au regard des fonctions dont il a en charge.
FICHES DE FONCTION (ACTIVITES X COMPETENCE
Comment ?
Ces compétences peuvent se décliner en terme de niveau de formation initiale, expérience professionnelle, formations complémentaires,
mais aussi en terme de qualité personnelle (ex : autonomie, rigueur, sens de la communication). L’exercice régulier ou répété de la fonction peut
être une exigence de compétence supplémentaire (pour les auditeurs par exemple, exigence de réalisation d’un nombre d’audits minimal par an).
Il est impératif d’identifier également les compétences exigées par la réglementation dont certaines sont obtenues après une formation
sanctionnée par l’obtention d’un diplôme, pré-requis à l’exercice de l’activité. On parle alors de qualification ou d’habilitation. La réglementation
SST est beaucoup plus exigeante en la matière que la réglementation environnementale. A titre d’exemple, on peut citer les types de formation :
⋅ conduite des installations de traitement,
⋅ qualification pour la maintenance des équipements de réfrigération ou de climatisation,
⋅ manipulation des extincteurs,
⋅ connaissance des risques liés aux produits chimiques,
⋅ connaissance des risques liés à l'utilisation d'agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction;
⋅ conduite d’engins (chariots automoteurs, engins de chantier…) avec délivrance de certificat d’aptitude à la conduite en sécurité
(CACES),
⋅ habilitation pour l’utilisation ou la manipulation d’installations électriques, etc.
De manière générale, le code du travail précise que la formation à la sécurité doit traiter de la circulation des personnes, de l’exécution du
travail et de la conduite à tenir en cas d’accident.
☛ EXEMPLE DE TABLEAU D'IDENTIFICATION DES COMPETENCES REQUISES :
AES / Risque Taches Fonctions Compétences requises vis à vis de l'environnement et/ou de la SST
significatif associées
Démarrage des
Chef de quart connaissance des seuils réglementaires
Emissions de gaz de installations
combustion Entretien des Prestataire X chauffagiste
brûleurs
Vidanges des Technicien de
connaissance des règles de gestion des déchets liquides
équipements maintenance
Production de DIS
Gestion des Responsable maîtrise des règles de gestion des DIS
« Huiles usées »
enlèvements déchets maîtrise de la réglementation déchets (notamment nomenclature déchets et BSDI) et
transport matières dangereuses
Réception des
Risques liés à la
matières Magasinier maîtrise des gestes et postures à adopter)
manutention manuelle
premières
Manipulation Technicien de
Risques liés à en laboratoires Connaissance des règles de gestion des produits chimiques au laboratoire
laboratoire
l’utilisation des produits
chimiques Réception
Magasinier Connaissance des risques chimiques et des précautions associées
stockage
* Bien évidemment, la connaissance et l’expérience « métier » (ex : chef de quart) sont des pré-requis qui n’apparaissent pas dans ce tableau
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➌ EVALUER LA COMPETENCE REELLE DES PERSONNES PAR RAPPORT A CELLE REQUISE POUR IDENTIFIER LES BESOINS EN FORMATION
Une fois la compétence requise définie, il convient d'évaluer la compétence réelle des personnes affectées aux différentes fonctions considérées.
Les éventuels écarts identifiés se traduiront :
- soit par la réalisation de sensibilisations des personnels concernés [Renvoi Fiche n°7],
- soit par la mise en place de procédures ou consignes [Renvoi Fiche n°10],
- soit par des besoins en formation auxquels ils s'agira de répondre lors de l'étape suivante.
Quand identifier les carences en compétence ?
Cette identification se fait systématiquement :
⋅ à l’identification d’un nouveau risque ou d’un nouvel IES,
⋅ à l'embauche d'une personne travaillant au nom de l’entreprise,
PROCEDURE D'ACCUEIL DES NOUVEAUX EMPLOYES
⋅ lors de l’implantation ou de la modification d’une activité ou d’une installation (changement de procédé, de produit et matière
utilisés, modification d'un poste de travail),
PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS [RENVOI FICHE N° 10]
PROCEDURE ACHAT D'EQUIPEMENT, DE PRODUIT CHIMIQUE OU DE PRESTATION [RENVOI FICHE N° 11]
⋅ en cas de changement de poste ou d’absence prolongée d’un employé,
⋅ suite à un accident, un incident ou une situation d'urgence [Renvoi Fiche n°12] (le médecin du travail peut demander la réalisation
de formations pour les salariés reprenant leur activité après un arrêt de travail d'une durée d'au moins 21 jours),
⋅ périodiquement (annuellement en général) pour s’assurer notamment du maintien des compétences.
Comment ?
Cette évaluation périodique est souvent réalisée par le responsable hiérarchique lors notamment des entretiens individuels annuels. Dans ce
cas, il convient de bien sensibiliser ces responsables à l’importance accordée aux compétences en matière d’environnement et de SST.
Néanmoins, pour ce qui concerne certaines fonctions telles que les auditeurs du SM, le responsable hiérarchique n’est pas nécessairement le plus
à même de procéder à cette évaluation.
✄ ENTRETIENS INDIVIDUELS ANNUELS
DOSSIER INDIVIDUEL DE FORMATION (FICHE D'EVALUATION DES COMPETENCES)
Cette évaluation peut également être réalisée de manière périodique par la réalisation d’audit spécifique au poste de travail. Pour ce faire, des
grilles d’évaluation sont éventuellement utilisées.
✄ AUDITS DE POSTE
Il est possible d’établir des matrices (ou tableaux) de compétences (appelées aussi grilles de polyvalence), documents qui font le lien entre les
compétences requises et celles de la personne en charge de la fonction. Ce type de document permet également de mieux gérer les
remplacements (lors des congés ou des arrêts maladies par exemple) et de s’assurer de la transmission du capital « savoir et savoir-faire » dans
de bonnes conditions (départs en retraite, démission).
MATRICES DE COMPETENCES (NOMS X COMPETENCE)
DEFINITION DE POSTE (NOMS X ACTIVITES)
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5. Compléments
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SENSIBILISATION
− SST
OHSAS 18001 4.4. 2 : Formation, sensibilisation et compétence
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Planifier la sensibilisation
: Procédure exigée
Contenu de la sensibilisation identifié
Public ciblé
Moyens définis
Réaliser la sensibilisation
Personnes sensibilisées
Indicateurs de performance
de la sensibilisation
Opportunités d'amélioration
de la sensibilisation
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➊ PLANIFIER LA SENSIBILISATION
➨ Identifier le contenu de la sensibilisation
La norme est très précise. Le personnel doit être sensibilisé :
- "à l'importance de la conformité à la politique" : il s'agit de connaître l'engagement et la volonté de la direction, comprendre le triple
engagement (conformité réglementaire, amélioration continue, pour l'environnement : prévention de la pollution),
- "à l'importance de la conformité aux procédures et aux exigences du SM" : les personnes doivent connaître les procédures les
concernant, ainsi qu'éventuellement et selon le public visé, les liens avec la démarche qualité et le principe du PDCA (Plan, Do, Check
et Act),
- "aux IES et/ou aux conséquences sur la SST, réels ou potentiels, de leurs activités et aux effets bénéfiques de l'amélioration de leur
performance individuelle" : il est souvent intéressant de présenter l'ensemble des IES et/ou risques SST puis de cibler ceux
concernant les personnes présentes. Sensibiliser aux effets bénéfiques implique de sensibiliser aux conséquences négatives des
activités de chacun,
- "à leur rôle et responsabilité pour réaliser la conformité à la politique, aux procédures et aux exigence du SM, y compris la prévention
des situations d'urgence et la capacité à réagir " : les responsabilités associées à leur fonction dans le SM doivent être connues, de
même que les responsabilités pour la réalisation des objectifs et cibles, le respect des consignes et modes opératoires…
- "aux conséquences potentielles des écarts par rapport aux procédures de fonctionnement spécifiées" : il s'agit par exemple, d'un tri
des déchets insuffisant entraînant le refus d'une benne par un éliminateur, ceci impliquant des conséquences notamment financières.
Plus généralement, en cas de dysfonctionnement, le personnel doit savoir quelles sont les actions à éviter et celles dont les
conséquences seront les moins pénalisantes. En d’autres termes, il s’agit d’expliquer le « pourquoi » des décisions et des actions
retenues.
En résumé, l’ensemble des personnes doit connaître :
- l’existence de la politique et les grands engagements pris par l’organisme,
- les IES ou risques SST les concernant,
- les objectifs auxquels elles contribuent,
- les actions concrètes qu’elles doivent effectuer pour concourir à leur atteinte et les procédures correspondantes à respecter,
- les moyens de communication dont elles disposent dans le cadre du SM (interlocuteurs, formulaires, boites à idée…),
- les réactions à avoir face à une situation d’urgence.
En environnement, la présentation des grands impacts tels que l'effet de serre, les pluies acides, etc, lors d'une sensibilisation peut
permettre de faire le lien entre ces phénomènes connus et les propres impacts de l’organisme si tel est le cas.
Informations réglementaires
Le Code du Travail impose que le personnel reçoive une information sur les risques pour la SST et leur maîtrise, notamment, les
résultats de l'évaluation des risques SST, doivent être tenus à disposition des salariés qui y sont exposés, ou de leur instance
représentative (art R 230-1). A noter que l'article R 231-3-2 précise qu'un décret en Conseil d'Etat, non paru à ce jour, fixe les conditions
dans lesquelles le chef d'établissement est tenu d'organiser et de dispenser une information des salariés sur les risques pour la santé
et la sécurité et les mesures prises pour y remédier.
Selon les cas, en particulier selon l’importance des risques auxquels est exposé le personnel, cette information pourra faire l’objet d’une
simple communication, par exemple pour le personnel administratif [Renvoi Fiche n°8], d’une sensibilisation, par exemple pour les
services commerciaux, ou bien d’une formation, par exemple pour les manutentionnaires [Renvoi Fiche n°6].
L'information des travailleurs concernant certains risques spécifiques est requise notamment pour les agents cancérogènes, mutagènes
ou toxiques pour la reproduction, les risques biologiques, la manutention des charges, le bruit.
L'information pourra porter, suivant les cas, sur :
- les risques pour la SST,
- les précautions à prendre pour éviter l'exposition,
- les risques encourus par les travailleurs si les activités ne sont pas exécutées d'une manière techniquement correcte,
- le port et l'utilisation des équipements de protection individuelle,
- les mesures pour prévenir ou pallier les incidents,
- les accidents ou incidents ayant eu lieu, ainsi que leurs causes…
Une liste plus complète des obligations d'informations issues du Code du Travail est donnée au chapitre 5.Compléments.
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Personnel de l’organisme
Contrairement à la formation où seul le personnel exerçant des tâches pouvant avoir des IES et/ou exposés à des risques pour la SST est
concerné, la sensibilisation vise le personnel à tous les niveaux et fonctions concernés.
Il est donc nécessaire de sensibiliser l'ensemble du personnel, quel que soit leur contrat et la durée de celui-ci (CDI, CDD…). Tous ne
recevront pas cependant la même sensibilisation ; celle-ci sera en partie fonction de leur implication dans le système ainsi que de leur
contribution aux IES et/ou de leur exposition aux risques SST. Il est néanmoins possible de définir un tronc commun susceptible de
concerner l’ensemble du personnel.
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➋ REALISER LA SENSIBILISATION
Quand ?
Pour faire suite à l'étape initiale et afin de maintenir dans le temps (ou d’obtenir) un bon niveau de sensibilisation de toutes les personnes
concernées, il convient de les sensibiliser:
- en continu, par exemple lors des réunions d'équipe,
- périodiquement, lors de la mise à jour des IES et/ou risques SST, des objectifs et cibles, des procédures, lors des visites médicales,
des réunions du CHSCT…
- ponctuellement, suite à modification de la politique, à l'arrivée de nouveaux employés, lors d’un changement de poste pour un
employé, au retour d'une personne après une longue période d'absence, à l'installation d'un nouvel équipement, lors de modifications
d’aménagement, suite à un accident…
Qui réalise ?
La sensibilisation peut être réalisée par un responsable désigné (notamment pour la sensibilisation à l'embauche), par le service
sécurité/environnement, par un groupe restreint de personnes, par les responsables hiérarchiques (eux-mêmes sensibilisés au
préalable) ou enfin par des prestataires extérieurs mais dans ce cas en étroite collaboration avec l’organisme. Le choix dépend
grandement des modes de communication les plus efficaces au sein de l'organisme, selon sa culture, son organisation, sa taille… Dans
certains cas, les membres du CHSCT ou les délégués du personnel peuvent également être impliqués.
Le service sécurité/environnement, les services de secours et le médecin du travail jouent en général un rôle essentiel dans ce
domaine.
Comme précisé dans l'ISO 14004, la participation de la direction est essentielle. C'est en communiquant sur son engagement et en
montrant l’exemple que la direction (ainsi que l'ensemble de l'encadrement) peut transmettre à l'ensemble du personnel les valeurs qu'elle
souhaite voir se développer au sein de son organisme. Il s'agit là, en général, d'une condition sine qua non pour que la sensibilisation
porte ses fruits, le personnel n'adhérant à la démarche que s'il ressent une réelle motivation de la part de sa direction.
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Les éléments à décrire étant parfois relativement réduits, il est possible de gérer ce document comme un enregistrement, d'avoir une
procédure spécifique ou bien commune à celle de la formation. Il est également envisageable de ne rien consigner par écrit dans les cas
simples (ex : TPE de quelques personnes).
PROCEDURE DE SENSIBILISATION
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5. Compléments
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COMMUNICATION
− SST
OHSAS 18001 4.4.3 : Consultation et communication
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Plan de communication
Réunions
CHSCT, correspondants SSE Déclaration Registre des
Affichage
Registres environnement (EMAS) demandes externes
Journaux internes
Boites à idées Rapport annuel Forum Internet
Intranet
Fiches d'écart, d'amélioration Site Internet Réunions de
Notes
Sondages, enquêtes Salons, journée portes concertation
… ouvertes...
… Sondages
Articles, plaquettes …
Politique à disposition
Décision/AES
....
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Informations obligatoires
Le Code du Travail impose que le personnel reçoive une information sur les risques pour la SST et leur maîtrise. Ces éléments sont
traités dans le cadre de la Fiche n°7 Sensibilisation.
Pour faciliter l’identification des interlocuteurs en matière de SST, les coordonnées de l’inspecteur du travail doivent être affichées ainsi
que, par exemple, la liste des secouristes, les coordonnées du médecin du travail (CdT – Art. R. 241-13), les membres du CHSCT (CdT
– Art. R. 236-7). A noter que certaines consignes de sécurité doivent être obligatoirement affichées (incendie : Art. R. 232-12-20).
Pour les installations classées soumises à autorisation, l’arrêté préfectoral d’autorisation d'exploiter doit en général être affiché.
Par ailleurs, un certain nombre de documents tels que le document unique d'identification des risques ou bien le rapport du bilan annuel
HSCT doivent être tenu à disposition ou transmis aux représentants du personnel. Une liste plus complète des obligations d'informations
issues du Code du Travail est donnée au chapitre 5.Compléments.
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Au delà des outils de remontée d'informations, l'OHSAS 18001 demande que les employés, en direct ou à travers leurs représentants,
soient :
- consultés (= émettent un avis) lors de la mise en place de tout changement affectant la SST : par exemple, la méthodologie et les
résultats concernant l'évaluation des risques sont présentés au CHSCT, il émet un avis qui sera ou non intégré dans la prise de
décision finale,
- impliqués (= prennent part) dans le développement et la revue des politiques et des procédures de gestion des risques : par exemple,
des représentants du personnel prennent part au choix de la méthode pour l’analyse des risques au poste de travail et participent à
l'évaluation des risques en allant interroger les employés à leur poste de travail.
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Dans la mesure où une stratégie de communication a été définie, il est pertinent d'évaluer si les objectifs fixés dans ce cadre ont été
atteints (à condition que ces derniers aient été fixés et qu’ils soient mesurables) .
Différents types d'indicateurs peuvent être mis en place :
- d'une part pour voir si la communication a effectivement touché les cibles visées (nombre de questionnaires remplis, nombre de
visites sur un site internet, nombre de suggestions…),
- d'autre part pour évaluer l'atteinte des objectifs (meilleure compréhension de la politique, réduction des conflits…). Cette évaluation
repose bien souvent sur des critères qualitatifs mais quantifiables au travers de sondages, enquêtes, entretiens individuels... (par
exemple le nombre de personnes satisfaites du contenu de la communication interne, de sa fréquence, des supports utilisés, de la
lisibilité de l’information...).
Les résultats obtenus sont examinés, notamment à l'occasion de la revue de direction, et ce afin de statuer sur la performance de ce
processus et définir d'éventuels axes d'amélioration.
5. Compléments
Documents utiles
Parties intéressées
La définition dans le cadre des référentiels est la suivante : « individu ou groupe concerné ou affecté par la performance
environnementale ou les performances en matière de santé et de sécurité au travail d’un organisme ».
Il va donc s’agir :
- en environnement : riverains, communes, associations, autorités compétentes (Préfet, Inspection des Installations Classées),
clients, personnel, actionnaires, assureurs…
- en SST : CHSCT, personnel, entreprises extérieures intervenant sur le site, personnes entrant sur le site (visiteur, prestataire…),
autorités compétentes (Inspection du Travail), médecin du travail, actionnaires, assureurs…
Par ailleurs, un certain nombre d’organismes d’état peuvent être des interlocuteurs de l’entreprise dans la mesure où ils apportent du
conseil, voire des subventions :
- en environnement : Agence de l’Eau, DIREN (Direction Régionale de l’Environnement), ADEME (Agence de l’Environnement et de
la Maîtrise de l’Energie)…
- en SST : CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie), ANACT (Agence Nationale de l'Amélioration des Conditions de Travail),
ARACT (Agence Régionale de l'Amélioration des Conditions de Travail)…
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Source Quel document Par qui Transmis Tenu à A qui / Pour qui
disposition
réglementaire
CdT R. 241-33 Rapport annuel du médecin du Médecin du Travail X CE
travail
Chef d'établissement X Inspection du travail
CdT R 230-1 Document unique des résultats de Chef d'établissement X CHSCT, Délégués du personnel
l'évaluation des risques A défaut personnes soumises aux
risques,
Médecin du travail, Inspection du
travail, CRAM
CdT L 231-3-1 La liste des postes de travail Chef d'établissement X Inspection du travail
présentant des risques particuliers
affectés à des salariés sous contrat
de travail à durée déterminée ou
temporaire
CdT R 231-53 Fiches de données de sécurité Chef d'établissement X Médecin du travail
CdT R 232-1-11 Dossier de maintenance des lieux Chef d'établissement X Inspection du travail
de travail
CdT R 232-12-21 Registre incendie Chef d'établissement X Inspection du travail
CdT R 233-73 Déclaration de conformité CE pour Chef d'établissement X Inspection du travail
les équipements
CdT L236-4 Rapport du bilan HSCT Chef d'établissement X CHSCT
CdT L236-4 Programme annuel de prévention Chef d'établissement X Inspection du travail,
des risques professionnels et CHSCT
d'amélioration de CT
CdT L236-4 Avis du CHSCT concernant le Chef d'établissement X Inspection du travail, CE
Rapport du bilan HSCT et le
programme
CdT L236-4 PV de la réunion de discussion du Chef d'établissement X joint à toute demande pour obtenir des
rapport marchés publics, des participations
publiques, des subventions, des primes
ou des avantages sociaux ou fiscaux
CdT L236-5 Ordre du jour des réunions du Chef d'établissement X Inspection du travail
CHSCT
PV des réunions du CHSCT
CdT L236-9 Registre des avis du CHSCT sur les Chef d'établissement X CHSCT
dangers graves et imminents
CdT R.237-9 Plan de prévention (intervention Chef d'établissement X Inspection du travail, CRAM
d'entreprises extérieures)
CdT R.237-9 Courrier signalant l'ouverture des Chef d'établissement X Inspection du travail
travaux pour les intervention
soumises à un plan de prévention
CdT R.238-20 Plan général de coordination en Maître d’œuvre X Entreprises sous-traitantes
matière de sécurité et de protection
de la santé.
CdT R.238-28 Plan particulier de sécurité et de Coordonnateur SST X Entrepreneurs génie civil
protection de la santé
CdT R 238-29 Plan particulier de sécurité et de Entrepreneur X Sous-traitants
protection de la santé : opérations
de bâtiment ou de génie civil
CdT R 241-41-3 Fiche d'entreprise Médecin du Travail X Chef d'établissement
CHSCT
X Inspection du travail
Médecin inspecteur régional du
travail et de la main-d'œuvre.
CdT R 241-56 Dossier médical par salarié Médecin du Travail X Médecin inspecteur régional du
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SYSTEME DOCUMENTAIRE
Il a été choisi de traiter dans cette partie appelée « système documentaire » les exigences des référentiels portant sur la
documentation en général et celles concernant en particulier les documents, données et enregistrements.
− SST
OHSAS 18001 4.4.4 : Documentation
4.4.5 : Maîtrise des documents et des données
4.5.3 : Enregistrements et gestion des enregistrements
Correspondance avec ILO OSH 2001 3.5. Documentation du système de gestion de la sécurité
et de la santé au travail
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Définitions
Document (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : support d'information et l'information qu'il contient.
Exemples : Enregistrement, spécification , document de procédure , plan, rapport, norme.
NOTE 1 : Le support peut être papier, disque informatique magnétique, électronique ou optique, photographie ou échantillon étalon,
ou une combinaison de ceux-ci.
NOTE 2 : Un ensemble de documents, par exemple spécifications et enregistrements, est couramment appelé «documentation».
NOTE 3 : Certaines exigences (par exemple l'exigence de lisibilité) se rapportent à tous les types de documents, il peut toutefois y
avoir des exigences différentes pour les spécifications (par exemple l'exigence de maîtrise des révisions) et les enregistrements (par
exemple l'exigence de récupération).
Procédure (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : manière spécifiée d'effectuer une activité ou un processus.
NOTE 1 : Les procédures peuvent ou non faire l'objet de documents.
NOTE 2 : Lorsqu'une procédure fait l'objet de documents, les termes «procédure écrite» ou «procédure documentée» sont
fréquemment utilisés. Le document contenant une procédure peut être appelé un «document de procédure».
Enregistrement (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : document faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve
de la réalisation d'une activité.
NOTE 1 : Les enregistrements peuvent, par exemple, documenter la traçabilité et apporter la preuve que vérification, actions
préventives et actions correctives ont été réalisées.
NOTE 2 : En général, les enregistrements ne nécessitent pas de maîtrise des révisions.
Documents existants
Manuel
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5. Compléments
ISO 14004:2004 :
- les informations sur la conformité aux exigences légales - l'information sur la participation aux formations,
applicables et aux autres exigences applicables
auxquelles l'organisme a souscrit, - les permis, licences et autres formes d'autorisations
légales,
- les détails relatifs aux non-conformités et aux actions
correctives et préventives, - les résultats de l'inspection et des activités d'étalonnage,
et
- les résultats des audits du système de management
environnemental et des revues de direction, - les résultats de la maîtrise opérationnelle (maintenance,
conception, fabrication).
- l'information sur la composante environnementale des
produits (par exemple composition chimique et
propriétés),
- les preuves du respect des objectifs/cibles,
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Les exigences des référentiels en matière de maîtrise opérationnelle sont, au sein de ce guide, traitées d’une part en ce qui
concerne les opérations associées aux AES/risques SST dans la présente fiche et d’autre part pour les achats de biens et services
dans la fiche n°11.
− SST
OHSAS 18001 4.4.6 : Maîtrise opérationnelle
La maîtrise opérationnelle doit en particulier être mise en œuvre dans le cadre de la gestion des modifications, travaux neufs,
nouveaux projets… Ces aspects font l'objet de la fiche n°18.
Les interventions des prestataires doivent également être prises en compte en matière de maîtrise opérationnelle. Ces
interventions sont couvertes par la fiche n°11.
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Politique, objectifs
Exigences légales et autres exigences Eléments de maîtrise opérationnelle existants
Bonnes pratiques associés aux activités visées
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Pour chaque opération précédemment identifiée, il convient de faire un état des éléments existants permettant d'assurer que la tâche est
réalisée correctement, c’est-à-dire, au sens SSE, que les activités sont réalisées de manière à prévenir ou limiter les conséquences réelles
ou potentielles sur l’Homme et l’environnement. En effet, cet « inventaire » des éléments en question permettra de mieux évaluer la
nécessité d’établir de nouvelles dispositions organisationnelles, les procédures n’étant ici qu’un moyen parmi d’autres pour assurer la
maîtrise des activités. Ces éléments sont :
- La définition des responsabilités : quelles sont la ou les fonctions/équipes/personnels en charge de cette tâche ? [Renvoi Fiche n°5],
- Le niveau de compétences exigé et effectif pour les personnes en charge des opérations [Renvoi Fiche n°6],
- Les procédures, consignes… écrites ou orales préalablement existantes,
- La surveillance exercée concernant l’activité ainsi que les différentes mesures réalisées [Renvoi Fiche n°13],
- Les dispositions matérielles existantes pour prévenir les dommages et impacts (protection collective, dispositif de traitement…),
- Les outils de planification des tâches permettant de définir qui fait quoi, à quelle date, notamment en ce qui concerne les opérations
périodiques telles que la maintenance préventive : tableaux de bord, plannings, GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par
Ordinateur).
Il est également important de préciser si certaines des activités identifiées sont sous-traitées, la maîtrise des activités étant alors à aborder
de manière différente.
Qui procéde à cette identification?
Il y a naturellement plusieurs possibilités, de l’identification par le responsable SSE seul à des démarches plus participatives ou chaque
service ou équipe est impliqué ou prend en charge cette étape. Il est bien certain que si les personnels sont impliqués en amont pour
l’identification des activités associées aux AES et risques SST puis dans l’identification et l’établissement des compléments nécessaires
en matière de maîtrise opérationnelle (voir point 3), alors d’une part, cela participe à leur sensibilisation, et d’autre part, il y a de fortes
chances que les dispositions définies soient plus facilement respectées !
Comment formaliser cette identification?
Il est possible d'établir un tableau résumant l'ensemble des éléments de maîtrise opérationnelle pour chaque activité identifiée à l’étape 1.
Ce type de tableau présente l’avantage de constituer un très bon outil de travail pour la mise en place des dispositions nécessaires, car il
donne une vision immédiate de l’ensemble des dispositions existantes.
TABLEAU DE MAITRISE OPERATIONNELLE
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* Bien évidemment, la connaissance et l'expérience "métier" (ex: chef de quart) sont des pré-requis qui n'apparaissent pas dans ce tableau.
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Les exigences des référentiels en matière de maîtrise opérationnelle sont, au sein de ce guide, traitées d’une part en ce qui
concerne les opérations associées aux AES/risques SST dans la fiche n°10 et d’autre part pour les achats de biens et services dans
la présente fiche.
− SST
OHSAS 18001 4.4.6 : Maîtrise opérationnelle
Il s’agit ici de bien comprendre tout l’intérêt pour l’organisme de mettre en œuvre une démarche SSE volontariste dans le cadre des
relations client – fournisseur. Certains organismes peuvent aller jusqu'à mettre en œuvre une politique "d'achats verts" qui consiste à
développer spécifiquement des approvisionnements plus respectueux de l’environnement.
Ce type de démarche sera profitable à la fois pour les prestataires et pour l’organisme (compréhension mutuelle des risques,
exigences pouvant amener à des évolutions technologiques, échanges d’expérience, amélioration des TF, TG…). Sa mise en œuvre
prendra du temps car elle amène des évolutions importantes au niveau des comportements voire de la culture d’entreprise pour les
prestataires et l’organisme.
En ce qui concerne l'achat de services, la réglementation Hygiène, Sécurité et conditions de travail encadrent de façon très
précise l'intervention d'entreprises extérieures ainsi que les opérations de bâtiment et de génie civil.
Les évolutions dans le cadre des interventions sur les sites SEVESO seuil haut en terme d’habilitation des sous-traitants viennent
renforcer ces dispositions pour une meilleure maîtrise des risques.
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La version 2004 de la norme ISO 14001 renforce la notion de "travaille pour le compte de l'organisme".
Cette notion inclut plus particulièrement les intérimaires, les entreprises assurant les fonctions que l'organisme a externalisées sur
son site (logistique interne, gestion des déchets, station d'épuration, gestion des utilités…).
C'est également le cas lorsque l'organisme contractualise en tant que fournisseur la réalisation d'une prestation, qu'il sous-traite lui-
même. L'entreprise à qui est confiée la mise en œuvre, travaille "pour le compte de" l'organisme en question.
L'organisme mettant en place le SM doit, concernant les personnes ou entités travaillant pour son compte, appliquer ou faire
appliquer des dispositions quasi identiques à celles de son propre personnel. Il doit notamment :
− communiquer sa politique,
− s'assurer de la compétence des personnes exécutant une tâche, qui a (ont) potentiellement un (des) impact(s)
environnemental(aux) significatif(s),
− permettre que les personnes soient sensibilisées.
En matière de fournisseur, le cas particulièrement sensible en environnement et SST est le fournisseur de produits chimiques. La
bonne connaissance de la nature et des quantités de produits chimiques présents sur le site est fondamentale en terme de :
− Classement au titre des Installations Classées, et en particulier de classement SEVESO,
− Connaissance des risques d'exposition des personnes au poste de travail (le Code du Travail - art. L 230-2 impose la
réalisation d'une évaluation des risques potentiels préalablement à l’introduction du produit sur le site) et de pollution de
l'environnement en cas de rejets chroniques ou accidentels, gazeux ou liquides, d'évacuation des déchets, d'incendie…
Les informations nécessaires en terme de connaissance des dangers (phrases de risques) associés aux produits sont données au
sein des Fiches de Données de Sécurité (FDS), dont la fourniture est réglementairement imposée lors de toute distribution de
produit (Code du Travail Art. R231-53 et R231-53-1).
Il est donc impératif :
− Initialement, d'établir un recensement des produits chimiques présents sur le site, ainsi que des FDS associées. Celui-ci
est en général mené dans le cadre de l'identification des aspects environnementaux/évaluation des risques SST [Renvoi
Fiche n°2].
− Par la suite, de définir des règles d'introduction de tout produit nouveau, ainsi que des règles de maîtrise des quantités de
produits présents et de leur localisation.
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Biens achetés
Prestations achetées
Plan de prévention,
Contrat/Commande PGCSPS, PPSPS
Protocole de sécurité
Plaquette de consignes simplifiées
Demandes d'amélioration
Changement de prestataire/fournisseur
Registre des autorisations administratives
Audits fournisseurs/prestataires
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PROTOCOLE DE SECURITE
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5. Compléments
Néant
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Fiche n°12
SITUATIONS D'URGENCE
− SST
OHSAS 18001 4.4.7 : Etat d’alerte et réponse à une situation d’urgence
Dans le cadre du § 4.3.1 des référentiels environnementaux [Renvoi Fiche n°2], l'identification des aspects environnementaux peut,
au choix de l'organisme, intégrer ou non l'identification et l'évaluation des aspects environnementaux en situation accidentelle.
Dans tous les cas, cette identification est à mener dans le cadre du § 4.4.7. La hiérarchisation des aspects environnementaux et la
recherche d'aspects significatifs n'est donc pas imposée. Il s'agit ici d'analyser les accidents et les situations d'urgence potentiels qui
peuvent avoir des conséquences sur l'environnement ou la SST et de définir les mesures permettant de les maîtriser.
La cotation des aspects environnementaux associés est cependant un moyen de mettre en exergue les situations les plus
préoccupantes et donc de prioriser les actions à mettre en œuvre. Cette approche peut notamment être retenue pour les organisme
dont les activités présentent peu de risques.
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Par ailleurs, la « circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316 du 7 octobre 2005 relative aux IC - Diffusion de l'arrêté ministériel relatif à
l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des IC soumises à autorisation » définit le vocabulaire utilisé en
matière de risques technologiques.
Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316 du 7/10/2005 :
Accident : Evénement non désiré, tel qu'une émission de substance toxique, un incendie ou une explosion résultant de
développements incontrôlés survenus au cours de l'exploitation d'un établissement qui entraîne des conséquences/ dommages vis à
vis des personnes, des biens ou de l'environnement et de l'entreprise en général. C'est la réalisation d'un phénomène dangereux,
combinée à la présence de cibles vulnérables exposées aux effets de ce phénomène.
Phénomène dangereux : libération d'énergie ou de substance produisant des effets, au sens de l'arrêté du 29/09/2005,
susceptibles d'infliger un dommage à des cibles (ou éléments vulnérables) vivantes ou matérielles, sans préjuger l'existence de ces
dernières. C'est une « Source potentielle de dommages ».
Larousse :
Urgence : caractère de ce qui est urgent, c’est à dire qui ne peut être différé, qui doit être fait, décidé, etc, sans délai
Le Code du Travail exige en premier lieu l'évaluation des risques SST (d'une manière générale et spécifiquement sur certains
points : risque chimique, ATEX…), ce qui inclut bien évidemment l'identification des accidents potentiels. Tout ceci est formalisé
dans le document unique.
Par ailleurs, de très nombreuses mesures de prévention et de protection sont imposées par ce même code, que ce soit en terme
d'équipements (certification de conformité des équipements, équipements de protection collective, individuelle, moyens
d'intervention…) ou d'organisation (formation, procédures et consignes, équipes d'intervention…).
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: Procédure exigée
3. Vue synthétique des actions à réaliser
Etudes réglementaires éventuelles :
Etudes des dangers
Sources d’informations
Evaluation des risques ATEX
Outils d’analyses de risques
Document unique…
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Préparation des bains de Caractère corrosif des produits Manipulation de produits renversement d'un fût Brûlures par A
traitement de surface chimiques chimiques corrosifs d'acide chromique contact cutané
C : Chronique, A : accidentel
DOCUMENT UNIQUE
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Les accidents potentiels à prendre en considération peuvent être présentés de manière générique :
⋅ déversement / dispersion produits liquides ou gazeux ,
⋅ incendie,
⋅ explosion.
Parmi les évènements susceptibles de conduire à la réalisation d’accidents, il convient de prendre en compte les évènements externes :
⋅ Risques naturels : séisme, inondation, glissement de terrain, tempête, foudre…
⋅ Agressions extérieures : Vandalisme, Accidents extérieurs.
Il est important de ne pas considérer ici des incidents qui trouvent plutôt leur place dans l’analyse des aspects environnementaux
[Renvoi fiche n°2]. A titre d’exemple, on peut citer le renversement accidentel de petits conditionnements de produits chimiques. A
l’exception des produits très dangereux, ces situations sont plutôt à traiter comme un mode dégradé pour lequel on évitera donc
d’envisager comme il est demandé plus loin dans la fiche des tests de consignes sans réelle valeur ajoutée et où la sensibilisation du
personnel sera souvent suffisante pour ce qui concerne la conduite à tenir.
✄ METHODE D’IDENTIFICATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
Départ d'incendie/ensemble du site Surtension électrique Impact thermique sur les Interdiction de fumer Detection fumée/alarme
point chaud … personnes (internes, Permis de feu Sprinklage, RIA, extincteurs
externes) et sur les biens Contrôles électriques périodiques … Murs et portes coupe-feu
Pollution air/eaux Consignes incendie
Equipe intervention
Si les accidents potentiels sont jugés insuffisamment prévenus ou maîtrisables, les mesures complémentaires envisageables seront alors
étudiées. De là, les actions d'amélioration sont traitées, au choix et éventuellement en fonction du budget associé, par le biais des objectifs
d'amélioration [Renvoi Fiche n°4] ou de la gestion des actions correctives/préventives [Renvoi Fiche n°15].
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5. Compléments
Sources d'informations
base de données sur l’inventaire des accidents technologiques et industriels : http://aria.environnement.gouv.fr
outils pour la réalisation des analyses de risques : http://www.ineris.fr / rapports à télécharger :
56-Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs : outils d'analyse des risques générés par une installation
industrielle (2003)
autres rapports sur des thématiques spécifiques
BADORIS : portail d’accès regroupant des synthèses sur les dispositifs de sécurité par types d’équipements, de process et de fonction de
sécurité à assurer – LIENHYPERTEXTE- ineris.fr/badoris/
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Limitation des
Activité : Magasin de conséquences
stockage de produits
combustibles
Défaillance : défaut électrique
sur chariot élévateur
Cause : surtension,
échauffement, malveillance
Conséquence : départ de feu
dans le magasin avec risque Incendie
de propagation dans les Pollution rivière par
locaux attenants eaux d'extinction
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Tableau détaillé
Type de mesure Contenu Référence
article
Prévention Exemple du risque chimique
Méthodes de L'employeur définit et applique les mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire au minimum le risque R. 231-54-3
travail d'exposition à des agents chimiques dangereux
- En concevant et en organisant des méthodes de travail adaptées
- En concevant des dispositions assurant la sécurité lors de la manutention, du stockage et du transport sur le
lieu de travail des agents à risque et des déchets contenant de tels agents
- En réduisant au minimum nécessaire la quantité d'agents à risques présents sur le lieu de travail pour le type
de travail concerné
Le risque est réduit au minimum par la substitution d'un agent chimique dangereux par un autre agent chimique ou par un R. 231-54-6
procédé non dangereux ou moins dangereux
Matériel Prévoir un matériel adéquat pour les opérations à risque R. 231-54-3
Assurer un entretien régulier du matériel qui protège la SST
Contrôle Mesurer de façon régulière les concentrations des agents chimiques pouvant présenter un risque R. 231-54-11
Mesures d'hygiène Pour toutes les activités comportant un risque d'exposition à des agents chimiques dangereux, prévoir des mesures R. 231-54-10
d'hygiène appropriées afin que les travailleurs ne mangent pas, ne boivent pas et ne fument pas dans les zones de travail
concernées
Procédures Etablir des procédures de travail adéquates R. 231-54-3
Etablir des procédures d'entretien du matériel
Information L'employeur veille à ce que les travailleurs ainsi que le CHSCT reçoivent des informations sous des formes appropriées R. 231-54-4
et périodiquement actualisées sur :
- les risques auxquels ils sont exposés,
- les précautions à prendre afin d'assurer leur protection,
- les consignes relatives aux mesures d'hygiène à respecter et à l'utilisation des équipements de protection
individuelle.
Signalisation Mettre en place une signalisation appropriée rappelant notamment l'interdiction de pénétrer dans les locaux à risques, R. 231-54-12
sans motif de service et l'existence d'un risque d'émissions dangereuses pour la santé, y compris accidentelles.
Veiller à ce que les récipients annexes qui contiennent de tels agents à risque soient étiquetés de manière claire et lisible. R. 231-56-9
Le danger est signalé par tout moyen approprié
Equipements / Conception des procédés de travail et des contrôles techniques appropriés R. 231-54-6
matériels Utilisation des équipements et des matériels adéquats de manière à éviter ou à réduire le plus possible la libération
d'agents chimiques dangereux susceptibles de présenter des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs sur le
lieu de travail.
Le chef d'établissement doit mettre à la disposition des travailleurs les équipements de travail nécessaires, appropriés au R. 233-1
travail à réaliser ou convenablement adaptés à cet effet, en vue de préserver la santé et la sécurité des travailleurs
Procédures de certification de conformité Chapitre 3 :
Sécurité /
Section VI
Protection / Intervention
Formation Assurer la formation de l'ensemble du personnel : préciser les issues et dégagements de secours à utiliser pour le cas de R. 231-35
sinistre et donner, si la nature des activités exercées le justifie, des instructions d'évacuation pour les cas notamment
d'explosion, de dégagement accidentel de gaz ou liquides inflammables ou toxiques
Spécifier les comportements et les gestes les plus sûrs en ayant recours, si possible, à des démonstrations, expliquer les R. 231-36
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Mesures de Le chef d'établissement doit mettre, en tant que de besoin, les équipements de protection individuelle appropriés R. 233-1
protection
individuelle
Mesures d'organisation et conditions d'utilisation des équipements de protection individuelle CHAPITRE III
: Sécurité /
Section IV
Procédures de certification de conformité Section VI
Entretien / Les installations et les appareils de protection collective doivent être régulièrement vérifiés et maintenus en parfait état de R. 231-54-8
surveillance fonctionnement. Les résultats des vérifications sont consignés.
En outre, une notice, établie par l'employeur fixe les conditions de l'entretien des installations et des appareils de
protection collective et les procédures à mettre en œuvre pour assurer leur surveillance, notamment pour détecter
d'éventuelles défaillances et les éliminer
L'employeur est tenu d'assurer l'entretien des équipements de protection individuelle et des vêtements de travail. R. 231-54-9
Alarme Des systèmes d'alarme et autres systèmes de communication doivent être installés afin de permettre, en cas d'accident, R. 231-54-13
d'incident ou d'urgence une réaction appropriée, la mise en œuvre immédiate, en tant que de besoin, des mesures qui
s'imposent et le déclenchement des opérations de secours, d'évacuation et de sauvetage.
Les établissements où peuvent se trouver occupées ou réunies habituellement plus de cinquante personnes, ainsi que R. 232-12-18
ceux, quelle que soit leur importance, où sont manipulées et mises en œuvre des matières inflammables doivent être
équipés d'un système d'alarme sonore.
Les établissements sont équipés, si cela est jugé nécessaire, d'installations de détection automatique d'incendie. R. 232-12-17
Signalisation Une signalisation conforme à en cas d'incendie doit indiquer le chemin vers la sortie la plus rapprochée. R. 232-12-7
Les moyens d'intervention doivent faire l'objet d'une signalisation durable
Moyens Les établissements sont équipés d'extincteurs, et si cela est jugé nécessaire, de robinets d'incendie armés, de colonnes R. 232-12-17
d'intervention sèches, de colonnes humides, d'installations fixes d'extinction automatique d'incendie.
Une quantité de sable ou de terre meuble proportionnée à l'importance de l'établissement, à la disposition des locaux et à
la nature des travaux exécutés est conservée à proximité des emplacements de travail, avec un moyen de projection
Consignes Une consigne indique le matériel d'extinction et de secours qui se trouve dans le local ou à ses abords. Elle désigne le R. 232-12-20
personnel chargé de mettre ce matériel en action.
Elle désigne de même, pour chaque local, les personnes chargées de diriger l'évacuation du personnel et,
éventuellement, du public, et, le cas échéant, précise les mesures spécifiques liées à la présence de handicapés.
Elle indique les moyens d'alerte et désigne les personnes chargées d'aviser les sapeurs-pompiers dès le début d'un
incendie. L'adresse et le numéro d'appel téléphonique du service de secours de premier appel y sont portés en
caractères apparents.
Elle indique que toute personne apercevant un début d'incendie doit donner l'alarme et mettre en œuvre les moyens de
premier secours, sans attendre l'arrivée du personnel spécialement désigné.
Mesures Lorsque l'une des situations survient, l'employeur prend immédiatement des mesures pour en atténuer les effets et en R. 231-54-13
d'atténuation des informer les travailleurs.
effets
Tests La consigne doit prévoir des essais et visites périodiques du matériel et des exercices au cours desquels le personnel R. 232-12-21
apprend à reconnaître les caractéristiques du signal sonore d'alarme générale, à se servir des moyens de premier
secours et à exécuter les diverses manœuvres nécessaires.
Ces exercices et essais périodiques doivent avoir lieu au moins tous les six mois. Leur date et les observations
auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur un registre tenu à la disposition de l'inspecteur du travail.
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SURVEILLANCE ET MESURE
− SST
OHSAS 18001 4.5.1 : Surveillance et mesure des performances
C’est notamment pour cela que les référentiels, au-delà des résultats concernant les objectifs, s’attachent aux aspects
environnementaux significatifs pour l’environnement, ainsi qu'à la détérioration de la santé et aux incidents en SST.
Un lien direct est naturellement établi entre l’analyse de risques SSE et la surveillance qui doit donc s’intéresser en premier lieu aux
dérives potentielles par rapport aux risques les plus importants.
Ainsi, la surveillance a comme finalité de fournir de l’information concernant la performance, afin notamment d’éclairer la prise de
décision. D’une manière générale, elle doit permettre :
• le suivi des objectifs : la réalisation et l'efficacité des actions planifiées, l'atteinte des résultats escomptés,
• l’amélioration et/ou le maintien d’un niveau déterminé de performance opérationnelle au travers du suivi par exemple de la
consommation d’eau, d’énergie, de la quantité de déchets produits, des taux de fréquence et de gravité des accidents du travail…
• l’amélioration et/ou le maintien d’un niveau déterminé de performance du système de management au travers du suivi par
exemple du nombre d’heures de formation SSE, de la réalisation des audits planifiés, du traitement des non-conformités, de la
bonne réalisation de la maintenance préventive.......
L’objectif, à la mise en place du SM, est d’identifier les informations nécessaires et de définir comment les obtenir.
Les indicateurs
Pour assurer la surveillance, il convient de bien identifier les indicateurs nécessaires pour pouvoir effectuer le suivi pertinent des
performances, analyser les situations et prendre les décisions adéquates en fonction des résultats.
La difficulté réside bien évidemment dans le choix des bons indicateurs ainsi que dans leur quantité qui doit être suffisante mais non
excessive ! Il est important pour cela de toujours avoir à l’esprit qu’un indicateur doit répondre à un besoin (suivre la réalisation
d’actions, vérifier l’atteinte d’un résultat, s’assurer de l’attribution de moyens …).
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Définitions
Performance environnementale (ISO 14001) : résultats mesurables du management des aspects environnementaux d'un organisme
Note : dans le contexte des systèmes de management environnemental, les résultats peuvent être mesurés par rapport à la politique
environnementale de l'organisme, aux objectifs environnementaux, aux cibles environnementales et aux autres exigences de
performance environnementale.
Performance (OHSAS 18001) : résultats mesurables du système de management de la santé et de la sécurité au travail, en relation
avec la maîtrise par l’organisme, sur la base de sa politique et de ses objectifs en matière de santé et de sécurité au travail, des
risques pour la santé et la sécurité au travail.
Note : La mesure des performances comprend la mesure des activités et des résultats du management de la SST.
Indicateur de performance environnementale (ISO 14031) : expression spécifique qui fournit des informations sur la performance
environnementale d’un organisme.
Indicateurs de performance de management (ISO 14031) : indicateur de performance environnementale qui fournit des
informations sur les efforts de la direction pour influencer la performance environnementale d’un organisme.
Indicateurs de performance opérationnelle (ISO 14031) : indicateur de performance environnementale qui fournit des informations
sur la performance environnementale relative aux opérations d’un organisme.
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Caractéristiques à surveiller :
Besoins en indicateurs
Surveillance et contrôles réglementaires
Contrôles opérationnels
Indicateurs :
Liste des équipements - de performance opérationnelle
de surveillance et mesure - de performance du SM
- liés aux objectifs
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- Indicateurs de risques :
⋅ Nb de jours d’audit / auditeur / an (informe sur la professionnalisation ou non des auditeurs ; un auditeur réalisant un audit
tous les 18 mois sera sans doute moins efficace que le même auditeur qui en fait 3 par an).
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Approvisionnement - Nombre d'accident de circulation en interne ; lors des - Consommation moyenne de carburant du parc de
/livraisons / transport trajets professionnels ou domicile - travail véhicule / Nombre moyen de km parcourus
- Nombre de livraisons quotidiennes pour chaque mode - Nombre de véhicules à technologie "propre"
de transport
Produit - Quantité de substances dangereuses contenues dans le - Nombre d'unités énergétiques consommées en
produit cours d'utilisation du produit
- % du produit pouvant être recyclé ou réutilisé
Non-conformités, actions - Durée moyenne de traitement des non-conformités - % d'efficacité des actions correctives et préventives
correctives, préventives - Nombre d'actions soldées dans les délais prévus
Audits - Nombre d'audits réalisés/prévus - % de pertinence des préconisations suite à audit de
l'avis des audités
Finances - Budget de mise en conformité réglementaire - Retour sur investissement des actions d'amélioration
Maintenance et travaux - Nombre d’EIPS (équipements importants pour la - Degré de conformité/exigences spécifiées dans les
neufs sécurité) avec gamme de maintenance spécifique cahier des charges et plans de prévention des
gérée via la GMAO … interventions d'entreprises extérieures
- Nombre annuel d'heures de maintenance préventive
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Contrôle, Mesure
Réglementaire
Equipement de
Responsable
Moyen :
et Essai
sous-traitant, mode Enregistrement des
ECME
Des seuils d’alerte, qui correspondent éventuellement aux seuils réglementaires à respecter ou aux objectifs recherchés, peuvent être
reportés sur les formulaires d’enregistrement. L’intérêt de ces seuils est de détecter rapidement une dérive afin de réagir rapidement et éviter
ainsi une dégradation de la performance, un accident ou l’apparition de non-conformité [Renvoi Fiche n°14].
Si le service maintenance dispose de son propre outil de planification, ce dernier doit être utilisé pour les actions qui le concernent. En
particulier, s’il dispose d’une GMAO (Gestion de la maintenance assistée par ordinateur), cette dernière peut être utilisée de manière efficace
pour déclencher les contrôles et autres opérations périodiques, qu’ils soient réalisés par l’entreprise ou par une entreprise extérieure.
PROGRAMME DE SURVEILLANCE, PROGRAMME DE MAINTENANCE PREVENTIVE, GMAO
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Etalon
6
Plage d'erreur tolérée Appareil
5
Valeurs mesurées
4
Etalonnage (NF X 07-001) :
3 Il s'agit de l'ensemble des opérations
établissant, dans des conditions spécifiées, la
2 relation entre les valeurs de la grandeur
indiquées par un appareil de mesure (…) et les
1 valeurs correspondantes de la grandeur
réalisées par des étalons.
0
0 1 2 3 4 5 6
Valeurs réelles
Cependant, cette conversion n'est pas toujours utilisable aisément, c'est pourquoi il est possible de réaliser, dans un second temps, une
vérification, qui va consister à s'assurer que les valeurs données par l'appareil sont bien comprises dans une plage d'erreur tolérée. Si c'est
effectivement le cas, on utilisera directement la valeur lue en précisant le pourcentage d'incertitude associé. Ceci peut donner lieu à
l'établissement de classes d'appareils, fonctions du degré d'incertitude de la mesure.
Lorsqu'il est nécessaire de s'assurer de la validité des résultats (exigence réglementaire, exigence des parties intéressées, dérive
probable de l'équipement…), il est préférable de procéder à l’étalonnage des appareils.
A noter que si l'OHSAS 18001 parle uniquement d'étalonnage, il faut entendre, comme dans la version 2004 de l'ISO 14001, étalonnage ou
vérification.
Quelle planification pour le contrôle métrologique ?
Il convient de définir pour chaque appareil :
- le type de contrôles métrologiques à réaliser : étalonnage seul ou suivi d'une vérification, en fonction du besoin en terme de précision de
mesure,
- la méthode à utiliser : dans le cas où la mesure est réglementaire, le texte cite la norme de mesure dans laquelle est très souvent décrite
la façon de procéder pour l'étalonnage ou à la vérification des appareils (par exemple l'arrêté du 02/02/98 indique que le pH doit être
mesuré selon la norme NF T 90 008, qui décrit l'étalonnage),
- la périodicité : elle est fonction du type d'appareil (par exemple à chaque utilisation pour le pHmètre), de la fréquence et des conditions
d'utilisation ; plus fréquente en début de vie de l'appareil, elle peut s'espacer lorsque la dérive des caractéristiques de l'équipement est
appréhendée. Pour une meilleure maîtrise, il est possible d'apposer sur l'appareil la date du prochain contrôle,
- les limites d'erreurs tolérées pour les vérifications : elles peuvent être normées (par exemple pour les balances et les appareils de
mesure électriques),
- les responsabilités : l'étalonnage et la vérification peuvent être faits en interne ou en externe ; les laboratoires accrédités COFRAC pour
l'étalonnage disposent d'une reconnaissance officielle, et peuvent être imposés dans le cas de mesures réglementaires
Quelle planification pour l'entretien ?
Au-delà de l'étalonnage et de la vérification, il est également nécessaire d'assurer l'entretien des ECME, c'est à dire de définir les
responsabilités, la périodicité, les modes opératoires de maintenance préventive. Il peut s'agir d'opérations de nettoyage, remplacement de
pièces usées, vérifications des conditions d'installation : aplomb, perpendicularité au flux…
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5. Compléments
Documents utiles
- NF EN ISO 14031 (V 2000) : Management environnemental – Evaluation de la performance environnementale – Lignes directrices
- Recommandation de la commission du 10 juillet 2003 relative à des orientations pour la mise en œuvre du règlement (CE) n°761/2001 du
Parlement européen et du Conseil permettant la participation volontaire des organisations à un système communautaire de management
environnemental et d'audit (EMAS) concernant la sélection et l'utilisation d'indicateurs de performance environnementale.
- "Principales vérifications périodiques" -.Edition INRS -. ED 828, 1999,
- ISO 10012 (V 2003) : Systèmes de management de la mesure - Exigences pour les processus et les équipements de mesure
- NF X 07-001 (V 1994) : Normes fondamentales - Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de métrologie
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CONFORMITE REGLEMENTAIRE
− SST
OHSAS 18001 4.5.1 : Mesure et surveillance des performances
Correspondance avec ILO OSH 2001 3.8 : Planification, élaboration et mise en œuvre du système, §1.a
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Non-conformités identifiées
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➊ VERIFIER LA CONFORMITE
Pour chaque exigence identifiée, la conformité de l’installation, des équipements ou des dispositions prises par l’organisme doit être
vérifiée.
Comment réaliser la vérification?
Il est pratique d’établir des supports permettant d'effectuer cette évaluation, notamment pour les textes contenant de nombreuses
exigences [Renvoi Fiche n°3].
Ces supports pourront faire apparaître, pour chaque exigence, des cases à cocher "conforme", "non conforme", "ne sait pas" (permettant
ainsi d'identifier les points pour lesquels un complément d'information est nécessaire).
RECUEIL D'EXIGENCES
Comment organiser la vérification ?
- Initialement l’ensemble des exigences doit avoir été vérifié avant le premier audit de certification.
- Périodiquement :
La périodicité de vérification devra tenir compte des non-conformités relevées lors des évaluations précédentes et pourra être adaptée en
fonction de la nature de l’exigence (certaines exigences constructives seront vérifiées moins régulièrement que les exigences
opérationnelles de type "rétentions adaptées", "port des Equipements de Protection Individuelle" par exemple). La définition d'un
programme de vérification peut aider à la bonne réalisation de cette tâche.
Afin de permettre un suivi général de la vérification de la conformité, il est judicieux de compléter la liste des textes applicables en statuant
pour chaque texte sur la conformité globale et en faisant apparaître la date de dernière vérification et, éventuellement, la date de
prochaine vérification.
LISTE DES TEXTES ENVIRONNEMENT ET SST
- Ponctuellement :
⋅ lors de l'évolution d'un texte,
⋅ lors de l’implantation, de la modification ou de l'arrêt d’une activité ou d’une installation (changement de procédé, modification de la
quantité d’une matière stockée, modification d'un poste de travail) impliquant une évolution des exigences applicables,
PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS [RENVOI FICHE N° 18]
PROCEDURE ACHAT D'EQUIPEMENT, DE PRODUIT CHIMIQUE OU DE PRESTATION [RENVOI FICHE N° 11]
⋅ lors d'un changement de prestataire ou sous-traitant nécessitant un agrément (exemple : transporteur ou éliminateur de déchets) ou
une habilitation (exemple : permis de feu, habilitation électrique);
PROCEDURE ACHAT D'EQUIPEMENT, DE PRODUIT CHIMIQUE OU DE PRESTATION
⋅ suite à un accident ou incident (vérification de l'intégrité des équipements de protection intrinsèque suite à un arrêt accidentel par
exemple)
Par qui ?
Selon les ressources dont l'organisme dispose, l’évaluation pourra être réalisée soit par les personnes chargées de l'environnement ou de
la SST, soit individuellement dans chaque unité ou atelier, par un responsable désigné auquel on aura dispensé une formation suffisante
[Renvoi Fiche n°6]. Il est important qu'une ou des personne(s) ayant la connaissances technique des activités, procédés ou équipements
audités participe à cette évaluation.
On constate fréquemment qu'une non conformité n'a pas été détectée par l'organisme parce que les personnes désignées, persuadées de
la conformité d'une installation, ne sont pas allé vérifier sur le terrain.
La vérification peut également être sous-traitée à un consultant externe spécialisé.
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5. Compléments
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Fiche n°15
− SST
OHSAS 18001 4.5.2 : Accidents, incidents, non-conformités, actions correctives et
actions préventives
Correspondance avec ILO OSH 2001 3.12 : Enquêtes en cas de lésions, dégradations de la santé,
maladies et incidents liés au travail, et leurs effets sur
l'efficacité des mesures de sécurité et de santé au travail
3.15 : Action préventive et corrective
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Définitions
non-conformité (ISO 9000:2000) : non-satisfaction d'une exigence.
exigence : besoin ou attente formulés, habituellement implicites, ou imposés.
action préventive (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : action visant à éliminer la cause d'une non-conformité potentielle
ou d'une autre situation potentielle indésirable.
NOTE 1 : Il peut y avoir plusieurs causes à une non-conformité potentielle.
NOTE 2 : Une action préventive est entreprise pour empêcher l'occurrence alors qu'une action corrective est entreprise pour
empêcher la réapparition.
action corrective (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : action visant à éliminer la cause d'une non-conformité ou d'une
autre situation indésirable détectée.
NOTE 1 : Il peut y avoir plusieurs causes à une non-conformité.
NOTE 2 : Une action corrective est entreprise pour empêcher la réapparition alors qu'une action préventive est entreprise pour
empêcher l'occurrence.
NOTE 3 : Il convient de distinguer action curative, ou correction et action corrective.
correction (ISO 9000:2000) (voir aussi ISO 14001:2004) : action visant à éliminer une non-conformité détectée.
NOTE 1 : Une correction peut être menée conjointement avec une action corrective.
NOTE 2 : Une correction peut être par exemple une reprise ou un reclassement.
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Indicateurs
Nouvelles opportunités d'amélioration détectées
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Par ailleurs, des outils de saisie informatique peuvent également être mis en œuvre. Ils présentent naturellement l’avantage de permettre
de procéder plus facilement à la synthèse (type d’écarts constatés, nb d’écarts par type, siège et nature des lésions pour les accidents…)
et au suivi des actions (information sur les retards par rapport aux planning...).
FICHIER/LOGICIEL DE SUIVI DES ECARTS
Quelles informations ?
Lors de la saisie de l'écart, il est important de faire figurer les éléments suivants :
⋅ Qui a détecté,
⋅ Qui saisit,
⋅ Le type ou origine de l'écart,
⋅ La date du constat,
⋅ Le lieu (important notamment dans le cas des accidents et incidents SSE)
⋅ La description du constat et la caractérisation de l’écart,
⋅ Les conséquences éventuelles de l'écart (personne blessée, pollution, dommages matériel),
⋅ Les actions éventuelles immédiates qui ont été mises en œuvre pour réduire ou limiter les impacts ou les dommages
(actions curatives ou corrections).
Un numéro de référence incrémenté peut être attribué pour faciliter le suivi du traitement des écarts.
Dans le cas des déclarations d’accidents du travail, les imprimés CERFA à renseigner précisent les informations à fournir.
➨ Informer l’administration
Dans le cas où un accident ou un incident survient, l’administration doit être informée. Dans le cas d’un accident ou d’un incident ayant ou
pouvant avoir des conséquences sur l’environnement (et plus globalement à l’extérieur du site), l’inspection des installations classées doit
être informée. Il est inutile de préciser que l’administration n’appréciera pas d’être la dernière informée en cas d’accident ayant des
conséquences importantes !
Dans le cas d’un accident du travail, les imprimés types doivent être renseignés, notamment la déclaration d’accident à faire parvenir à la
caisse primaire d’assurance maladie. Il est important de rappeler la nécessité de signaler immédiatement les accidents du travail pour
garantir leur prise en charge. Il est notamment important de rappeler que c’est la caisse primaire d’assurance maladie qui reconnaît ou non
le caractère professionnel de l’accident et qu’il est donc préférable, en cas de doute, de signaler l’accident.
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AUDIT
− SST
OHSAS 18001 4.5.4 : Audit
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Rapports d'audits
Fiches de non-conformité
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5. Compléments
Néant.
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REVUE DE DIRECTION
− SST
OHSAS 18001 4.6 : Revue de direction
Efficacité et efficience
Dans la partie 1 - « Ce qu’exigent les référentiels » - il est précisé qu’il est nécessaire de s’assurer que les systèmes de management
soient « efficaces ». Cette notion d’efficacité étant souvent mal comprise, il est intéressant d’en rappeler la définition. L’ISO 9000:2005
précise que le niveau d’efficacité consiste en une appréciation du « niveau de réalisation des activités planifiées et d’obtention
des résultats escomptés », c’est-à-dire de la proportion des objectifs et autres actions planifiés dans le cadre du système qui ont été
réalisés dans les délais et des résultats attendus qui ont bien été atteints.
Un autre critère d’évaluation apparaît souvent dans le jargon normatif : l’efficience. L’ISO 9000:2005 précise que l’efficience est le
« rapport entre le résultat obtenu et les ressources utilisées », autrement dit, dans quelle mesure un objectif qui a été atteint l’a-t-il
été avec le juste nécessaire (ou un optimum) en terme de ressources financières, humaines et/ou matérielles.
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Politique
Objectifs et programme de management (année N) / état de réalisation
Plan de formation (année N) / état de réalisation
Plan de communication (année N) / état de réalisation ou communication interne
et externe réalisée sur l'année N, point de vue des parties intéressées
Résultats des évaluations de la conformité aux exigences réglementaires et
autres exigences
Programme d'audit (année N) / état de réalisation
Résultats des audits
Incidents, accidents
Non-conformités, actions correctives préventives
Revues de processus (si management intégré)
Résultats de la surveillance / Indicateurs (suivi du tableau de bord)
Changements (environnement du site, réglementation, activités et processus)
Proposition pour l'amélioration
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5. Compléments
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Une fiche "Gestion des modifications" a été introduite, malgré l'absence de paragraphe spécifique au sein des référentiels, afin de
rassembler en une seule et même fiche les différentes exigences des référentiels touchant aux modifications.
− SST
OHSAS 18001 4.4.6 : Maîtrise opérationnelle
Toute modification dans l’entreprise est susceptible d’avoir un impact sur différents éléments du système de management,
notamment :
- aspects environnementaux / identification des dangers, de l’évaluation et de la maîtrise du risque,
- respect des exigences légales et autres exigences
- évolution des compétences, besoins en formation, sensibilisation,
- documentation et maîtrise de la documentation,
- maîtrise opérationnelle,
- accidents et situations d’urgence potentiels …
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L’éventuel impact d’une modification sur le premier élément susmentionné doit être systématiquement évalué afin de maintenir
l’analyse des risques à jour. A défaut, la maîtrise des risques au sein de l’entreprise, peut rapidement se dégrader puisqu’il se crée
une distorsion entre la vision de l’entreprise que l’on peut percevoir à travers le système et la réalité.
Il est à noter que l’OHSAS 18001 précise au § 4.3.3 (planification de l’identification des dangers, de l’évaluation et de la maîtrise du
risque) que :
- « l’organisme doit établir et tenir à jour des procédures permettant en permanence d’identifier les dangers, d’apprécier les
risques et de mettre en œuvre des mesures de maîtrise nécessaires »,
- « L’organisme doit assurer que les résultats de ces évaluations et les effets de cette maîtrise sont pris en compte lors de la
détermination des objectifs de santé et de sécurité au travail. L’organisme doit consigner par écrit et tenir ces informations à
jour. »
Ces exigences ne peuvent être satisfaites sans une bonne gestion des modifications.
Les exigences légales qui peuvent découler d’une modification doivent également être analysées avec attention. A titre d’exemple,
elles peuvent se traduire par une demande de permis de construire, par une déclaration au titre de la réglementation des
installations classées ou par une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter. Ces différentes démarches administratives amènent
alors à respecter des exigences réglementaires spécifiques dont certaines n’ont peut être pas été identifiées dans le cadre de la
veille réglementaire (cas des exigences applicables par exemple uniquement aux installations nouvelles !).
L’Article L. 512-15 du code de l'environnement stipule que :
« Il (l'exploitant) doit renouveler sa demande d'autorisation ou sa déclaration soit en cas de transfert, soit en cas d'extension ou
de transformation de ses installations, ou de changement dans ses procédés de fabrication, entraînant des dangers ou
inconvénients mentionnés à l'article L. 511-1. »
Le manquement à cette obligation est susceptible d’entraîner des sanctions administratives allant jusqu’à la fermeture des
installations ou à leur suppression (article L 514-2 du code de l'environnement) et des sanctions pénales allant jusqu’à un an
d’emprisonnement et 500 000 F d’amende (article L 514-9 du code de l'environnement).
Outre les non-conformités qui peuvent découler d’une mauvaise gestion des modifications, celle-ci peut être à l’origine d’incidents
voire même d’un accident majeur, notamment du fait de l’intervention d’entreprises extérieures. L’accidentologie le met largement en
évidence. Aussi, le législateur a intégré un chapitre « § 4 : gestion des modifications » dans le système de gestion de la sécurité
(SGS) imposé par l’arrêté du 10 mai 2000 aux établissements « SEVESO seuil haut ». L’annexe III de cet arrêté fixe comme objectif,
que « Des procédures sont mises en œuvre pour les modifications apportées aux installations et aux procédés et pour la conception
de nouvelles installations ou de nouveaux procédés. ».
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Concevoir la modification
Réaliser la modification
Modification réalisée
Réceptionner la modification
PV de réception
Documents à jour (plan, procédure…)
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Il doit être clair que plus les activités et l’organisation sont complexes et que plus les risques sont importants, plus cette procédure
revêt un caractère essentiel. A l’inverse, elle peut être extrêmement simple pour les petites entreprises à faibles risques.
Pour les établissements soumis à la mise en place d’un SGS par l’arrêté du 10 mai 2000 modifié (SEVESO seuil haut), cette procédure est
une exigence réglementaire.
Il est cependant possible d’envisager de se passer de procédure de gestion des modifications. Dans ce cas, il convient de préciser, dans
les différentes procédures du système, comment sont faites les mises à jour, lors des modifications des activités, procédés, etc : des
aspects environnementaux, des exigences légales, des compétences, des procédures… mais aussi : des plans, des gammes de
maintenance, des études, …
PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS
CHSCT
Le CHSCT est également un acteur incontournable puisque le Code du Travail impose qu'il soit consulté pour toute décision
d'aménagement important modifiant les conditions d'hygiène et de sécurité (Code du Travail, art. L 236-2).
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En premier lieu, il convient de définir précisément ce qui entre dans le champ des modifications qui devront faire l’objet d’une gestion via la
procédure ad hoc. A titre d’exemple, il peut s’agir :
⋅ de modification de l’installation ou de procédé,,
⋅ d’un changement d’équipement, d’une pièce,
⋅ de l’introduction d’un nouveau produit ou d’une nouvelle matière première,
⋅ d’un changement d’organisation du travail,
⋅ de la mise en service d’un nouveau logiciel…
L’OHSAS 18001 impose une procédure explicitant les modalités de limitation ou de réduction à la source des risques SST :
- pour la conception d'un poste de travail, d'un processus, des installations, des machines,
- pour le fonctionnement et l'organisation du travail, y compris leur adaptation aux capacités humaines.
Cette exigence rejoint les dispositions réglementaires selon lesquelles toutes décisions d'aménagement important, telles que listées ci-
dessous, font l'objet d'une évaluation des risques potentiels préalablement à la réalisation des travaux (Code du Travail, art. L 236-2 et R
230-2) : . la modification de l'outillage,
. un changement de produit,
. la modification de l'organisation du travail : cadences, normes de productivité (renvoi du Décret 2001-1016 à CdT, art. L
236-2).
Afin de ne pas alourdir le système, il convient de définir la modification en fonction de son importance. Par exemple, un remplacement à
l’identique d’un équipement, doit-il être géré de la même façon qu’une extension d’installation ? Cette question se pose plus
particulièrement pour ce qu’on appelle les éléments importants pour la sécurité (EIPS) pour les sites SEVESO notamment.
En dehors de ces sites, Il peut être envisagé de définir une modification en fonction par exemple du budget nécessaire (définition d’un
seuil déclenchant l’application de la procédure) afin d’éviter d’appliquer la procédure systématiquement sans réelle plus value, pour des
modifications mineures, en s’assurant cependant que ces modifications, mineures au plan financier, ne présentent pas de risques
importants au plan HSE.
Il convient également de définir le contexte lié à la modification. Par exemple, s’agit-il d’une modification temporaire ou permanente ?
Revêt-elle un caractère d’urgence ? Dans ce dernier cas, il convient de définir les règles spécifiques à respecter pour pouvoir réaliser ces
modifications en toute sécurité.
Il est fort pertinent de décrire, au sein de la procédure, les définitions des différents types de modifications et de leur contexte, ainsi que les
diverses modalités de gestion qui en découlent.
PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS
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La procédure de gestion des modifications doit donc pour être efficace être très précise à ce niveau. Elle doit dresser les obligations de
chacun et spécifier la conduite à tenir en cas de non conformité avérée (non réception, réception avec obligation de lever la non-
conformité dans un délai spécifié…). Dans le cas d’intervention d’entreprises extérieures, ces différentes spécifications seront donc à
définir au niveau des contrats pour qu’elles revêtent un caractère obligatoire. Il s’agit d’une part de la réception d’équipement,
d’installation et donc des garanties fournisseurs associées, d’autre part, de la réception de travaux, d’aménagements et donc des
garanties des différents prestataires qui sont intervenus.
La procédure pourra par ailleurs préciser comment et par qui est fait cette réception (en interne par le service SSE, en associant les
opérateurs concernés, par un expert externe…).
Il s’agit également ici de s’assurer que l’installation ou l’activité, modifiée ou nouvelle, va pouvoir être mise en service. Cela suppose que
toutes les actions qui ont été identifiées comme à réaliser avant la mise en service au cours de l’étape de conception sont terminées
(procédures, formations des opérateurs, plans…). Il s’agit également de s’assurer que tous les documents qui doivent être fournis par
les prestataires le sont effectivement.
5. Compléments
Exigences réglementaires du Code de l'Environnement concernant les modifications pour les Installations
Classées soumises à autorisation
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Cas des chantiers de bâtiment et génie civil, en dehors de l'établissement ou chantiers clos et indépendants
- Décret n°94-1159 du 26 décembre 1994 relatif à l'intégration de la sécurité et à l'organisation de la coordination en matière de
sécurité et de protection de la santé lors des opérations de bâtiment ou de génie civil et modifiant le code du travail (deuxième
partie : Décrets en Conseil d'Etat) : Code du Travail – Livre II-Titre III-Chap. VIII
Un organisme peut faire intervenir une ou plusieurs entreprises extérieures dans le cadre de la construction de bâtiments ou de
l'aménagement de parkings, voiries, etc.
Lorsque ce chantier ne présente aucun risque d'interférence avec les activités de l'organisme, c'est à dire lorsque la zone de
chantier est géographiquement isolée des zones d'activité de l'établissement (notamment en terme de voies de circulation), la
réglementation applicable est celle des chantiers de bâtiment et génie civil (Code du Travail, Livre II-Titre III-Chap. VIII).
Dans ce cadre, la réglementation HS définit un certain nombre de mesures d'identification et de prévention des risques ainsi que de
coordination entre les différents intervenants.
Il s'agit de :
− la désignation d'un coordonnateur SPS (sécurité et protection de la santé) : la fonction requiert des compétences spécifiques
et est le plus souvent sous-traitée à un cabinet spécialisée. L'organisme peut cependant disposer en interne d'une personne
qualifiée.
CONTRAT DE COORDONNATEUR SPS
LETTRE DE MISSION DU COORDONNATEUR SPS
− Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), établi, dans certains cas, par chaque entreprise
intervenante : il est destiné à identifier les risques inhérents à chaque intervention et les dispositions à prendre pour les prévenir
(contenu : Art. R. 238-31).
PPSPS
− Le Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS), établi, dans certains cas, par
le coordonnateur SPS pour le maître d'ouvrage : il définit l'ensemble des mesures propres à prévenir les risques découlant de
l'interférence des activités des différents intervenants (Contenu : Art R. 238-22).
PGCSPS
L'ensemble des opérations de chargement et déchargement des matériaux (dangereux ou non) doit faire l'objet d'un document écrit
appelé 'protocole de sécurité' (Code du Travail, Livre II-Titre III-Chap. VII et Arrêté du 26 avril 1996). Le protocole de sécurité
comprend toutes les indications et informations utiles à l'évaluation des risques de toute nature générés par l'opération et les
mesures de prévention et de sécurité qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation.
Il est élaboré conjointement par les employeurs concernés.
Le protocole de sécurité remplace alors le plan de prévention (voir ci-après).
Lorsque les opérations revêtent un caractère répétitif, un seul protocole de sécurité est établi, préalablement à la première opération
et est en général renouvelé annuellement.
PROTOCOLE DE SECURITE
Au delà de ces obligations, le transport des matières dangereuses est régi par des arrêtés spécifiques liés au mode de transport
(route - ADR, rail - RID, voies navigables - ADNR, voies maritimes - Codes IMDG et ISPS).
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- Décret n°92-158 du 20 février 1992 complétant le code du travail (deuxième partie: Décrets en Conseil d'Etat) et fixant les
prescriptions particulières d'hygiène et de sécurité applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise
extérieure : Code du Travail - Livre II-Titre III-Chap. VII
Dans les cas suivants :
− intervention de plus de 400 h (notamment chantiers au sein de l'établissement et non clos ou indépendant),
− travaux dangereux (liste fixée par arrêté du 19/03/1993), par exemple : travaux exposant à des rayonnements ionisants ou au
sein d'une Installation Classée soumise, par arrêté préfectoral, à un Plan d'Opération Interne (il s'agit notamment des
établissements classées SEVESO mais aussi des Installations Nucléaire de Base, de certains dépôts d'hydrocarbures, des
installations pyrotechniques, etc),
la réglementation HS (Code du Travail, Livre II-Titre III-Chap. VII) exige la mise en œuvre d'un plan de prévention écrit
préalablement au démarrage des travaux (contenu : art. R237-7).
L'entreprise utilisatrice et l'entreprise intervenante procèdent en commun à une analyse des risques pouvant résulter de
l'interférence entre les activités, les installations et matériels. Lorsque ces risques existent, les employeurs définissent, d'un commun
accord, au sein du plan de prévention, les mesures qui doivent être prises par chaque entreprise en vue de prévenir ces risques.
PLAN DE PRÉVENTION
CONSIGNES DE PRÉVENTION DES RISQUES
Par la suite, en application du Code du Travail, le chef de l'entreprise extérieure fait connaître à l'ensemble des salariés qu'il affecte
à ces travaux les dangers spécifiques auxquels ils sont exposés et les mesures prises pour les prévenir. Le chef de l'entreprise
utilisatrice doit s'assurer auprès des chefs des entreprises extérieures qu'ils ont bien donné aux salariés des instructions appropriées
aux risques liés à la présence dans son établissement de plusieurs entreprises.
Synthèse des différents types d’intervention d’entreprises extérieures et exemples d’exigences associées
Cas de figure Références des textes Critères d'application Exemples d’exigences
réglementaires
Chantiers de bâtiment et génie civil effectués en dehors de tout établissement
/ Art. L235-3 - ≥ 2 entreprises ou travailleurs Désignation d'un coordonnateur SPS
CdT – Livre II-Titre III-Chap. VIII indépendants (sécurité et protection de la santé)
(Décret n°94-1159)
- Effectif prévisible des travailleurs Déclaration préalable
> 20 et durée > 30 jours
- Ou : Volume prévu > 500
hommes/jour
- Travaux soumis à déclaration 1 PGCSPS
préalable (Plan Général de Coordination en matière
- Ou : Travaux à risques de Sécurité et de Protection de la Santé)
particuliers (liste fixée par arrêté)
- Durée > 1 an Pour chaque entrepreneur : 1 PPSPS
- Et : Effectif prévisible des (Plan Particulier de Sécurité et de
travailleurs > 50 salariés pendant Protection de la Santé)
plus de dix jours ouvrés
consécutifs.
- Volume prévu > 10 000 CISSCT
hommes/jour (Collège interentreprises de sécurité, de
- Et : > 10 entreprises pour santé et des conditions de travail)
opérations de bâtiment ou > 5 pour
opérations de génie civil
Travaux effectués au sein d'un établissement
Chantiers clos et Art. L235-3 - Pas de risque d'interférence Inspection préalable commune :
indépendants CdT – Livre II-Titre III-Chap. VIII avec les activités de l'entreprise communication d'informations et analyse
utilisatrice (ex : construction d'un des risques d'interférence
(Décret n°94-1159) nouveau bâtiment isolé) Application des exigences listées ci-dessus
FC18_V1 11 / 12
INERIS – DVM/MHSE/HPa/75119/06-0340
Documents utiles
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