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CABINET D’ EXPERTISE INDUSTRIELLE HALFAOUI

HALFAOUI LOTFI
Expert agréé en risques industriels
Expert agréé en environnement
Consultant CNA

65 rue Dr. Damerdji (ex. rue de Paris) –TLEMCEN

Tel : 043 26 12 03 & 0 43 27 37 65


Port: 050 63 97 36
Fax: 043 20 16 93
Email : lotfihalfaoui@gmail.com
LE PLAN

„ Introduction mettant en exergue les objectifs assignés à


cette journée.

„ Evolution du droit et règlements en matière de risques


industriels et technologique .

„ Présentation du décret 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427


correspondant au 31 mai 2006 définissant la réglementation
applicable aux établissements classés pour la protection de
l’environnement :

„ Les responsabilités :

„ Les conclusions :

„ Débat avec la salle


L’évolution du droit et
règlements en matière de risques
industriels et technologiques
1810
Décret royal (impérial) du 15 octobre 1810 réglemente les odeurs émises par les
manufactures et impose une distance minimale entre les établissements émetteurs
d’odeurs et les habitations
1873
Décret du 19 mai 1873 réglemente les entrepôts d’hydrocarbures en prenant en
compte les risques d’explosion et d’incendie mais aussi d’insalubrité
1906
Le 10 mars 1906 l’accident de la Compagnie de Courriere faisant 1099 morts
Création du ministère du travail et de la prévoyance
Système de recherche et de prévention : Règles de l’art
1917
Loi du 19 décembre 1917 relative aux établissements dangereux insalubres et
incommodes
Intègre la notion de pollution et d’obligation de ne pas nuire à la salubrité
L’état est chargé de la surveillance et du contrôle de ses établissements
1961
Loi du 2 août 1961 relative à la lutte contre les pollutions atmosphériques
Pour la première fois apparaît la notion de lutte contre le phénomène et l’usage du
pluriel (les polluants) apparaît comme un progrès et toute les sources, fixes ou
mobiles sont prises en compte
1976
9 juillet 1976 : Catastrophe de Seveso
19 juillet 1976 Loi sur les Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement : ICPE . Cette loi abroge la loi de 1917
1982
Directive européenne du 24 juin 1982 dite Seveso I – Directive82/501/CEE
1987
Loi du 22 juillet 1982 relative à l’organisation de la sécurité et la prévention des
risques majeurs
1996
Directive européenne du 9 décembre 1996 dite Seveso II –Directive 96/82/CE
2003
Loi du 31 juillet 2003 sur le Plan de Prévention des Risques Technologiques PPRT
• Les lois
• Loi n° 86-03 du 5 février 1983 relative à la protection de
l’environnement.
• Loi n° 01-10 du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001
.
portant loi minière

• Loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet


2003 relative à la protection dans le cadre du développement durable.
• Loi n°04-20 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 25
décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la
gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable

• Loi n° 05-07 du 19 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 28 avril


2005 relative aux hydrocarbures.
Les décrets :
• Décret n° 76-34 du 20 février 1976 relatif aux établissements
dangereux, insalubres et incommodes.

• Décret n°85-59 du 23 mars 1985 portant statut type des travailleurs


des institutions et administrations publiques.

• Décret n° 85-231 du 25 août 1985 fixant les modalités et les


conditions d’organisation et de mise en œuvre des interventions et
secours en cas de catastrophes.

• Décret n° 85-232 du 25 août 1985 relatif à la prévention des risques


de catastrophes.

• Décret 88-149 du 26 juillet 1988 définissant la réglementation


applicable aux installations classées et fixant leur nomenclature.
• Décret exécutif n° 90-78 du 27 février 1990 relatif aux études
d’impact sur l’environnement

• Décret exécutif n°98-339 du 13 Rajab 1419 correspondant au 3


novembre 1998 définissant la réglementation applicable aux
installations classées et fixant leur nomenclature.

„ Décret exécutif n°99-253 du 28 Rajab 1420 correspondant au 07


novembre 1999 portant composition organisation et fonctionnement de la
commission de surveillance et de contrôle des installations classées

• Décret exécutif 06-198 du 4 Joumada El Oula correspondant au


31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l’environnement
Exemple des lubrifiants: instabilité juridique
Décret n°04-89 du 22 mars 2004 portant réglementation de l’activité
de fabrication des lubrifiants

Art. 22
Le fabricant de lubrifiants est tenu de justifier, préalablement à la
mise en service de ses installations, puis périodiquement, d’un
certificat de conformité aux règles de sécurité et de protection de
l’environnement délivré par les services des mines

Art. 25
Le non respect des dispositions du présent décret ainsi que les
normes prévues par la réglementation relative aux installations
classées entraînent le retrait de l’autorisation d’exercice sans
préjudice des poursuites judiciaires
ANALYSE DU DECRET
DECRET EXECUTIF N 06-198
DU 4 JOUMADA EL OULA 1427
CORRESPONDANT AU 31 MAI 2006
DEFINISSANT LA REGLEMENTATION
APPLICABLE AUX ETABLISSEMNT
CLASSEES POUR LA PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT
„ Ce décret relatif aux établissements classés vient à point
nommer et était attendu par tous les intervenants en
matière d’installations classées.

Il y a une vraie avancée dans la maîtrise et la gestion


de ce type d’installation et des axes d’approfondissement
de la réglementation et procédure en matière de remise
en état des sites, des établissements classés.

Ce décret vient d’IDENTIFIER les responsabilités de


chaque intervenant dans lesquelles une pluralité d’acteurs
privés et publics interviennent .
REMARQUES DE FORME
„ Entre l’ancien décret 98-339 et le nouveau 06-198, il s’est passé 8
ans.

„ Le décret 06-198 n’est pas suivi par la nomenclature des installations


classées.

„ Il a un classement plus étoffé : Dispositions préliminaires, chaque


chapitre a plusieurs sections…

„ Il a des attendus qui renvoient essentiellement à des lois, donc une


portée plus solennelle.

„ Il ne renvoie pas au statut type des travailleurs des institutions et


administrations publiques.

„ L’article 1er du décret 06-198 est placé comme « préambule ».


„ Article 1er : en application des dispositions des
article 19, 23et 24 de la loi n 03-10
correspondant au 19 Joumada El Oula
correspondant au 19 juillet 2003 , susvisée, le
présent décret à pour objet de définir la
réglementation applicable aux établissements
classés pour la protection de l’environnement et,
notamment , les régimes d’autorisation et de
déclaration d’exploitation des établissements
classés, leurs modalités de délivrance, de
suspension et de retrait, ainsi que les conditions et
modalités de leur contrôle.
„ Le nouveau décret a pour objet de DEFINIR.
„ L’ancien décret avait pour objet de déterminer LES DISPOSITIONS
REGLEMENTAIRES.
„ Le nouveau décret a pour objet de définir LA REGLEMENTATION
„ Le nouveau décret a élargi son champ d’action par l’ajout de « pour
la protection de l’environnement ».
CHAPITRE 1
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES

Art.2. au sens du présent décret il est entendu par :

„ Installation classée : toute unité technique fixe dans laquelle interviennent


une ou plusieurs activités figurant dans la nomenclature des installations
classées telle que fixée par la réglementation en vigueur.

„ Etablissement classé : l’ensemble de la zone d’implantation comportant


une ou plusieurs installations classées et qui relève de la responsabilité d’une
personne physique ou morale, publique ou privée qui détient, exploite ou
fait exploiter l’établissement et les installations classées qui en relèvent.

„ Danger : une propriété intrinsèque d’une substance , d’un agent, d’une


source d’énergie ou d’une situation qui peut provoquer des dommages pour
les personnes , les biens et l’environnement .

„ Risque : Elément caractérisant la survenue du dommage potentiel lié à une


situation de danger , il est habituellement défini par deux éléments : la
probabilité de survenance du dommage et la gravité des conséquences.
„ Art.3. les établissements classés sont subdivisés en quatre catégories :

„ Etablissement classé de première catégorie : comportant au moins


une installation soumise a autorisation ministérielle.

„ Etablissement classé de deuxième catégorie : comportant au moins


une installation soumise à autorisation du wali territorialement compétent.

„ Etablissement classé de troisième catégorie : comportant au moins


une installation soumise à l’autorisation du président de l’assemblée
populaire communale territorialement compétent.

„ Etablissement classé de quatrième catégorie : comportant au moins


une installation soumise au régime de la déclaration auprès du président
de l’assemblée populaire communale territorialement compétent.
TABLEAU COMPARATIF SEVESSO &
DECRET 06-198

Classement SEVESSO Régime Classement Régime


MATE

Nuisance ou risque déclaration Établissement Déclaration


assez important classé de 4eme
P.APC
catégorie

Nuisance ou risque autorisation Établissement Autorisation


important classé de 3eme
P.APC
catégorie

Risque important Autorisation Établissement autorisation


seuil bas classé de 2eme Wali
catégorie

Autorisation avec Établissement autorisation


Risque majeur servitude d’utilité classé de 1ère Ministre
publique catégorie
CHAPITRE 2

DU REGIME DE L’AUTORISATION
D’EXPLOITATION DE L’ETABLISSEMNT
CLASSE
Section 1 Disposition générales

„ Art.4. ayant pour objectif d’identifier et de prendre en charge les


conséquences des activités économiques sur l’environnement ,
l’autorisation d’exploitation d’un établissement classé est l’acte
administratif attestant que l’établissement classé concerné est
conforme aux prescriptions et conditions relatives à la protection
la salubrité et la sécurité de l’environnement prévues par la
législation et la réglementation en vigueur, et notamment les
dispositions du présent décret. A ce titre elle ne limite ni se
substitut à aucune des autorisations sectorielles prévues par la
législation et la réglementation en vigueur.
ARTICLE 4 : Régime de l’autorisation
d’exploitation de l’établissement classé
Section 1 : Dispositions générales

„ L’autorisation d’exploitation d’un établissement classé :


„ Est l’ACTE ADMINISTRATIF attestant que l’établissement concerné
est conforme aux :
„ Prescriptions et conditions relatives à la protection, la salubrité et la
sécurité de l’environnement.
„ A pour objectif d’identifier et de prendre en charge les conséquences
des activités économiques sur l’environnement.
„ Ce texte rejoint la législation française et européenne dans le fait
que la responsabilité de l’ETAT dans l’octroi de cette autorisation
est entière.

„ Nous voyons que cet article comporte deux volets. Le premier volet
est relatif à la CONFORMITE et le deuxième volet à celui de la
PREVENTION-PROTECTION

„ Donc, cet acte administratif est d’une TECHNICITE ABSOLUE. Ce


n’est pas un banal acte de formalisme ou statistique, mais une
revue minutieuse de la conformité par rapport à des référentiels
admis universellement.
Création phase préliminaire Création phase finale
• Etude environnementale
Visite de la
• EDD
commission (Art 19)
• Enquête publique

Examen préliminaire
Projet d’arrêté
Commission d’exploitation

Accord préalable
Autorisation
Prescription ( Art 17) d’exploitation
Section 2
De la demande d’autorisation d’exploitation
d’établissement classé
Art.6. l’autorisation d’exploitation d’un établissement classé est octroyé à l’issue d’une
procédure comportant les phrases citées ci-après :
„ Phase initiale de dépôt de la demande :

„ Dépôt de la demande accompagnée des documents requis par la législation et


la réglementation en vigueur selon les modalités fixées par les dispositions de
l’article 8 ci –dessus ;

„ examen préliminaire du dossier e demande d’autorisation d’exploitation par la


commission ;

„ dans le cas de nouveaux investissements, les éléments d’appréciation du projet


doivent faire l’objet d’une concertation entre les administrations de
l’environnement de l’industrie et de celles des participations et de la
promotion des investissements ;

„ octroi d’une décision d’accord préalable de création d’établissement classé,


émis sur la base d’un examen du dossier de demande dans un délai
n’excédant pas le trois ( 3) mois , à compter de la date du dépôt du dossier de
demande de l’autorisation d’exploitation.
„ Phase finale de délivrance de l’autorisation :

„ Visite de la commission sur site à l’issue de la réalisation de l’établissement


classé, afin de vérifier sa conformité aux documents du dossier de demande ;

„ Elaboration du projet d’arrêté d’autorisation d’exploitation d’un établissement


classé par la commission et transmission à l’autorité investie du pouvoir de
signature ;

„ Délivrance de l’autorisation d’exploitation de l’établissement classé selon les


conditions fixées par le présent décret, dans un délai n’excédant pas les trois
(3) mois à compter de la date de la demande du promoteur, à la fin des
travaux.
„ Art.8. outre les documents prévus par les dispositions de l’article 5 ci-
dessus, le dossier de demande d’autorisation d’exploitation
d’établissement classé comporte :

„ Les nom prénom et adresse du promoteur, s’il s’agit d’une personne


physique , sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique ,
l’adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la requête
s’il s’agit d’une personne morale ;

„ La nature et le volume des activités que le promoteur se propose d’exercer


ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature des installations classées
dans lesquelles l’établissement doit être classé ;

„ Les procédés de fabrication que le prometteur mettra en œuvre, les matière


qu’il utilisera, les produits q’il fabriquera.
„ Le cas échéant le promoteur pourra adresser, en exemplaire unique et sous
pli séparé, les informations dont la diffusion lui apparaîtraient de nature à
entraîner la divulgation de secret de fabrication ;

„ L’emplacement de l’établissement classé projeté sera indiqué sur une carte à


l’échelle comprise entre1/25.000ème et 1/50.000ème ;

„ Un plan de situation à l’échelle de 1/2.500ème au minimum du voisinage de


l’établissement jusqu’à une distance qui sera au moins égale au dixième du
rayon d’affichage fixé dans la nomenclature des installations classées sans
pouvoir être inférieur à cent (100) mètres. Sur ce plan , seront indiqués tous
les bâtiments avec leur affectation, les voies de chemin de fer, les voies
publiques, les points d’eau, canaux et cours d’eau ;

„ Un plan d’ensemble à l’échelle de 1/200ème au minimum, indiquant les


dispositions projetées de l’établissement classé jusqu’à trente cinq ( 35)
mètres au moins de celui –ci, l’affectation des constructions et terrains
avoisinants ainsi que le tracé des voiries réseaux divers (VRD) existants.
„ A la Direction de l’environnement revient la tache d’orienter les exploitants, dans
la classification de leurs installations, d’étudier et de valider les dépôts de
dossiers, de lancer l’ouverture d’enquête, d’étudier et de valider les études
d’impact environnemental, de transmettre au MATE pour validation les études
de danger, de convoquer et établir les ordres du jour de la commission de
contrôle, d’établir les comptes rendu de ces commissions, d’établir pour le
compte de la commission les arrêtés d’exploitation pour signature au wali,
d’établir les projets d’arrêtés d’exploitation pour signature par le ministre de
l’environnement, et/ou par le président d’APC (article 6 avant dernier
paragraphe).

„ Les demandes déclaratives (de 4ème catégories) sont à déposer au niveau de


l’APC et c’est l’APC qui est chargée d’en apprécier l’autorisation d’exploitation ou
pas.

„ Dans le cas d’un refus, le président d’APC doit soumettre ses motivations à la
commission de contrôle de wilaya qui validera ou rejettera les motivations de
l’APC, puisque la commission a l’OBLIGATION DE CONTROLE sur toutes les
installations classées de tous les établissements classés sur le territoire de la
wilaya quelque soit la catégorie
„ On sait « qui fait quoi, qui est responsable de
quoi et qui paie pour ses manquements ?»
„ Pour ce qui est de la validation de la conformité
et l’appréciation des mesures de prévention-
protection, le législateur a défini les contours
des ETUDES et audits de danger et
environnementaux selon des critères
universellement admis
„ Art.45. l’audit environnemental identifie
les différentes sources de pollution et de
nuisances générées par l’établissement
classé, et propose toutes mesures,
procédures ou dispositifs en vue de
prévenir, réduire et /ou supprimer ces
pollutions et nuisances
„ Art.46. l’audit environnemental est
adressée au wali territorialement
compétent, il est examiné par la
commission qui exprime son avis et ses
recommandations, il est approuvé par le
ministre chargé de l’environnement pour
les établissements de première catégorie
et par le wali territorialement compétent
pour les établissements de deuxième et
troisième catégories.
Section 5

De la délivrance de l’accord préalable de création


d’un établissement classé

„ Art.16. à l’issue de l’examen du dossier de


demande d’autorisation d’exploitation de
l’établissement classé, la commission octroie une
décision d’accord préalable de création de
l’établissement classé.
„ Art.18. les travaux de construction d’un
établissement classé ne peuvent être
engagés par le promoteur avant
l’obtention de la décision de l’accord
préalable prévu par les dispositions de
l’article 6 ci –dessus.
Section 6
„ De la délivrance, de la suspension et du
retrait de l’autorisation d’exploitation de
l’établissement classé

„ Art.19. l’autorisation d’exploitation de


l’établissement classé n’est délivré qu’après
visite sur site de la commission à l’issue de la
réalisation de l’établissement classé, afin de
vérifier sa conformité aux documents du dossier
de demande et aux termes de l’accord
préalable.
„ Art.47. les établissements classés
existants pour lesquels a nomenclature
prévoit une étude de danger sont tenus,
dans un délai n’excédant pas deux ( 2)
ans à partir de la date de promulgation
du présent décret, de réaliser une étude
de danger.
„ Art.15. les modalités d’examen et
d’approbation des études de danger sont
fixées par arrêté conjoint des ministres
chargés de l’intérieur et de
l’environnement.
Article 17 :

« la décision d’accord préalable doit mentionner


l’ensemble des prescriptions résultant de l’examen du
dossier de demande d’autorisation d’exploitation de
l’établissement classé, pour permettre leur prise en
charge lors de la réalisation de l’établissement classé
projeté.

Cet article s’adresse aux Directions de l’environnement


qui ont en charge de rédiger le projet de décision et
dresse ainsi le canevas de rédaction d’une telle décision.
Section 6
„ De la délivrance, de la suspension et du
retrait de l’autorisation d’exploitation de
l’établissement classé

„ Art.19. l’autorisation d’exploitation de


l’établissement classé n’est délivré qu’après
visite sur site de la commission à l’issue de la
réalisation de l’établissement classé, afin de
vérifier sa conformité aux documents du dossier
de demande et aux termes de l’accord
préalable.
„ Art.20. l’autorisation d’exploitation est délivrée selon le cas :

„ Par arrêté conjoint du ministre chargé de l’environnement et du


ministre concerné, pour les établissements classés de première
catégorie ;

„ Par arrêté du wali territorialement compétent pour les


établissements classé de deuxième catégorie.

„ Par arrêté du président de l’assemblée populaire communale


territorialement compétent, pour les établissements classés de
troisième catégorie.
„ Art.21.L’arrêté d’autorisation d’exploitation
de l’établissement classé fixe les
prescriptions techniques spécifiques de
nature à prévenir , réduire et/ou supprimer
les pollutions, les nuisances et les danger
générés par l’établissement classé sur
l’environnement.
„ Art.22. pour un établissement classé
regroupant plusieurs installation classées
exploitées d’une manière intégrée par le
même exploitant et sur le même site , une
seule autorisation d’exploitation
d’établissement classé est délivrée pour
l’ensemble des installations classées.
„ Art.23. A l’occasion de tout controle, en cas de constat de situation
non conforme :

„ A la réglementation applicable aux établissements classés en


matière de protection de l’environnement,

„ Aux prescriptions techniques spécifiques prévues dans l’autorisation


d’exploitation accordée,

Il est établi un procès verbal faisant ressortir les faits incriminés,


selon la nature et l’importance de ces faits déterminants un délai
pour la régularisation de la situation de l’établissement concerné.
„ A l’issue de ce délai, si la situation de non-conformité n’est
pas prise en charge, l’autorisation d’exploitation de
l’établissement classé est suspendu.

Si dans un délai de six( 6) mois, après notification de la


suspension , l’exploitant n’a pas mis son établissement en
conformité, l’autorisation d’exploitation de l’établissement
classé est retirée.

En cas de retrait de l’autorisation d’exploitation de


l’établissement classé, toute nouvelle remise en exploitation
de l’établissement est soumise à une nouvelle procédure
d’octroi d’autorisation d’exploitation.
„ Article19
Section 6
De la délivrance, de la suspension et du retrait de
l’autorisation d’exploitation de l’établissement
classé

„ « L’autorisation d’exploitation de l’établissement classé


n’est délivrée qu’après visite sur site de la commission à
l’issue de la réalisation de l’établissement classé, afin de
vérifier sa conformité aux documents du dossier de
demande et aux termes de l’accord préalable ».
Article 23 :

« A l’occasion de tout contrôle (inopiné, programmé, par


mission, par la commission,..) En cas de constat de situation non
conforme :

„ à la réglementation applicable aux établissements classés en


matière de protection de l’environnement,

„ aux prescriptions techniques spécifiques prévues dans l’autorisation


d’exploitation accordée,

Il est établi un procès verbal faisant ressortir les faits incriminés,


selon la nature et l’importance de ces faits déterminant un délai
pour la régularisation de la situation de l’établissement
concerné »…
Il y a deux niveaux de contrôle :

„ Le premier a trait à la réglementation en matière de


protection de l’environnement (pris dans le sens large).

„ Le deuxième a trait aux prescriptions techniques


spécifiques prévues dans l’autorisation d’exploitation
accordée. Ces prescriptions peuvent être des seuils plus
critiques que les normes en vigueur auquel l’exploitant
doit se soumettre. Ces prescriptions ont valeur au
dessus que la réglementation. Elles sont prises dans des
contextes particuliers et dictées par LE PRINCIPE DE
PRECAUTION.
„ En bref, nous notons que le nouveau décret fait l’impasse
sur l’enquête publique, son contenu, son déroulement et la
répartition des taches au sein des structures étatiques. En
effet ce sont plus de 10 articles qui étaient consacrés à
l’enquête publique. Ce qui n’est plus le cas dans le
nouveau décret. Ceci dit, l’enquête publique et son
déroulement est suffisamment structuré et codé.

Dans le décret 06-198 seules au niveau de l’article 5 il est


énoncé « d’une enquête publique effectuée conformément
aux modalités fixées par la réglementation en vigueur ».
„ Art.26. la déclaration d’exploitation d’un
établissement classé de quatrième
catégorie peut être refusée. Le refus de la
déclaration doit être motivé, validé par la
commission et notifié au déclarant.
„ dans le décret 06-198, le rapport demandé doit faire
l’impasse sur l’appréciation des dangers. Il ne doit faire
l’objet que de l’appréciation des inconvénients et surtout a
une nature descriptive.

Il y a lieu de compenser par deux façons :

‰ La première c’est d’établir un arrêté ministériel qui viendrait


expliciter la prise en compte effective de l’évaluation des dangers
et des inconvénients dans le cas de cette catégorie,.

‰ La deuxième c’est de sensibiliser les membres de la commission de


contrôle pour se pencher avec beaucoup d’attention sur
l’évaluation des dangers pour ce genre d’établissement et ne point
minimiser les impacts de leur activité.
CHAPITRE 4
DE L’INSTITUTION, DES CONDITIONS ET DES
MODALITES DE CONTROLE DES ETABLISSEMENTS
CLASSES

Section 1
De la commission de contrôle des établissements classés
de wilaya

„ Art.28. il est institué, au niveau de chaque wilaya, une


commission de contrôle des établissements classés de
wilaya, dénommé dans le présent décret «la
commission ».
Comission de contrôle de wilaya
Le WALI

18 directions APC 3 experts


„ Art.29. la commission présidée par le wali territorialement compétent ou
son représentant est composée :

„ du directeur de l’environnement de wilaya ou son représentant ;

„ du commandant du groupement de la gendarmerie nationale de wilaya ou


de son représentant ;

„ du directeur de la sûreté de wilaya ou de son représentant ;

„ du directeur de la protection civile de wilaya ou de son représentant ;

„ du directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya


ou de son représentant ;

„ du directeur des mines et de l’industrie de wilaya ou de son


représentant ;
„ du directeur de l’hydraulique de wilaya ou de son représentant ;

„ du directeur du commerce de wilaya ou de son représentant ;

„ du directeur de la planification et de l’aménagement du territoire


de wilaya ou de son représentant

„ du directeur des services agricoles de wilaya ou de son


représentant ;

„ du directeur de la santé et de la population de wilaya ou de son


représentant ;

„ du directeur de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat


de wilaya ou de son représentant ;

„ du directeur du travail de wilaya ou de son représentant ;


„ du directeur de la pêche de wilaya ou de son
représentant ;

„ des directeurs de la culture et du tourisme de la wilaya ou


de leurs représentants lorsque les dossiers examinés par
la commission concernent l’une et /ou l’autre de ces
directions ;

„ du conservateur des forets ou de son représentant ;

„ du représentant de l’agence nationale de développement


de l’investissement ;

„ de trois (3) experts dans le domaine concerné par les


travaux de la commission ;

„ du président de l’assemblée populaire communale


concernée ou de son représentant.
Le législateur a consacré entre autres les articles 35 et 36 à des
missions complémentaires à la charge de cette commission de
contrôle :

„ « Sans préjudice des autres contrôles prévus par la législation en


vigueur, la commission est chargée de TOUS LES CONTROLES
DE CONFORMITE des établissements classés à la réglementation
qui leur est applicable… ».
„ Art.30. La commission est chargée notamment :

„ de veiller au respect de la réglementation régissant les


établissements classés ;

„ d’examiner les demande de création des établissements


classés ;

„ de veiller à la conformité des nouveaux établissements, au


terme de la décision d’accord préalable de création
d’établissement classé.
„ Art.32. le secrétariat de la commission
est assuré par les services de
l’environnement de la wilaya.
„ Art.33. la commission peut faire appel à toute
personne qui, en raison de sa compétence ,
peut donner des avis techniques sur des
questions déterminées.

Elle peut également inviter le promoteur ou


les bureaux d’études ayant contribué à
l’élaboration des études de projet concerné,
pour toute informations complémentaires ou
explications requises par la commission.
„ Art.34. la commission se réunie sur convocation
de son président autant de fois que la situation
l’exige. elle prend ses décisions à la majorité
simple des voix de ses membres. En cas de
partage des voix, celle du président est
prépondérante.

Le procès verbal des travaux de la


commission fait ressortir l’avis de chaque
membre de la commission
Section 2 Du contrôle des établissements
classés

„ Art.35. sans préjudice des autres contrôles


prévus par la législation en vigueur, la
commission est chargée de tous les contrôles de
conformité des établissements classés, à la
réglementation qui leur est applicable. Elle
élabore, à ce titre, un programme de contrôle
des établissement classés implantés dans la
wilaya concernée.
„ Art.36. lorsque les circonstances l’exigent
, la commission peut charger un ou
plusieurs de ses membre de mission de
contrôle particulières. La commission
peut aussi effectuer les inspections de
contrôle des établissements classés, à la
demande de son président.
„ Art.37. lorsque l’établissement classé ou l’installation classée a
été endommagé à la suite d’un incendie , d’une explosion ou tout
autre accident résultant de l’exploitation , l’exploitant est tenu de
transmettre un rapport au président de la commission,

Ce rapport précise :

„ Les circonstances et les causes de l’incident ou de l’accident ;

„ Les effets sur les personnes, les biens et l’environnement ;

„ Les mesures prises ou envisagées pour éviter un incident ou un


accident similaire et pour en pallier les effets à moyen ou à long
terme
L’article 37 est aussi une nouvelle prérogative à cette commission.
En effet :

„ « Lorsque l’établissement classé ou l’installation classée a été


endommagée à la suite d’un incendie…l’exploitant est tenu de
transmettre un rapport au président de commission ».

„ Cette initiative va permettre la création, puis l’enrichissement d’une


banque de données sur de tels accidents et incidents, comme cela se
fait dans les pays développés (BARPI pour la France). C’est la prise
en charge, enfin, DU RETOUR D’EXPERIENCE.
Rapport d’accident
Art 37

Les effets sur les


Circonstances personnes, Mesures prises
causes
de l’accident biens ou envisagés pour
et environnement

•Éviter un accident
similaire

•Palier les effets à moyen


et à long terme
„ Art.38. toute modification dans
l’établissement classé visant d la
conversion de l’activité, le changement
dans le procédé, la transformation dans
les équipements ou l’extension des
activités, nécessite une nouvelle
demande d’autorisation d’exploitation
d’établissement classé ou une nouvelle
déclaration.
„ Art.39. tout transfert d’un établissement
classé ou d’une installation classée sur un
autre emplacement nécessite une
nouvelle demande d’autorisation
d’exploitation d’établissement classé ou
une nouvelle déclaration.
Section 3
De l’arrêt d’exploitation de l’établissement classé

Article 41

« Si l’établissement classé est mis à l’arrêt définitif, son exploitant est


tenu de remettre son site dans un état tel qu’il ne manifeste aucun
danger ou inconvénient pour l’environnement. ».

Cet article introduit l’obligation pour un exploitant (itinérant,


temporaire ou fixe) de mesures de dépollution.
„ la dépollution est émminnement technique et procédurale
où des prescriptions sévères doivent être dictées par voie
d’arrêté ou au sein même de l’autorisation d’exploitation
pour donner plus de force aux prérogatives de la
commission de contrôle.

Il revient à la commission d’analyser le plan de


dépollution soumis, d’en évaluer la portée et d’exiger le
cas échéant des prescriptions, des méthodes, des
analyses, des bonnes pratiques et surtout comme le
précise l’article 43 « en contrôle l’exécution et s’assure de
la remise en état »
Art.42. A ce titre dans les trois (3) mois précèdent la date de
cet arrêt, l’exploitant est tenu d’informer selon le cas :

„ le wali territorialement compétent pour les établissements classés


soumis au régime de l’autorisation ;

„ le président de l’assemblée populaire communale territorialement


compétent pour les établissements classés soumis au régime de la
déclaration.

„ Et de leur transmettre un dossier comprenant un plan de


dépollution du site , précisant :

„ l’évacuation ou l’élimination des produits dangereux ainsi que les


déchets présents sur le site ;

„ la dépollution des sols et des eaux souterraines éventuellement


polluées ;

„ les modalités de surveillance du site, en cas de besoin.


Rapport de dépollution du site

Evacuation ou élimination
de produits Dépollution de sol, Modalités de surveillance
dangereux et déchets eaux souterraines pollués du site
„ Art.43. La commission saisie du plan de
dépollution en contrôle l’exécution et
s’assure de la remise en état dans les
conditions fixées à l’article 41 ci-dessus.
„ le législateur, n’a pas prévu la cessation partielle de l’activité d’un
« site », c’est à dire la cessation de l’une des activités ou installation
composant l’établissement classé.

„ Dés lors l’exploitant n’est pas tenu de déclarer la cessation de


l’installation, n’est pas tenu de rédiger de rapport de dépollution et
……serait susceptible d’abuser de cette situation pour laisser
perdurer l’activité d’une seule installation classée dans
l’établissement classé et échapper ainsi à l’obligation de remise en
état du site.
„ Il y a aussi absence « du droit de suite » de l’administration suite au
dépôt « du plan de dépollution ».

„ l’administration EXCLUT ce droit de poursuivre le pollueur, se refuse


une de ses prérogatives naturelles, décide de renoncer à ce pouvoir
discrétionnaire qui est le sein.

„ Nous suggérons à ce que l’administration reprenne SA prérogative de


veille sans aliénation et de façon pérenne sur toute pollution avérée
de telle sorte que « la créance environnementale de l’état »
deviendrait imprescriptible
CHAPITRE 5
DISPOSITIONS TRANSITOIRES

„ Art.44. les établissements classés existants n’ayant pas


fait l’objet d’autorisation d’exploitation ou dont
l’autorisation d’exploitation ne correspond pas aux
catégories fixées par l’article 3 ci-dessus, ainsi qu’aux
rubriques de la nomenclature des installations classées
fixée par la réglementation en vigueur, sont tenus, dans
un délai n’excédent pas deux (2) ans à partir de la date
de promulgation du présent décret, de réaliser un audit
environnemental.
„ Art.48. dans le cas prévus par les dispositions
des articles 44 et 47 ci-dessus, le wali peut ,
par arrêté, mettre en demeure l’exploitant , de
l’établissement classé de déposer la déclaration
ou la demande d’autorisation ou l’audit
environnemental ou l’étude de danger.
Si dans les délais fixés aux articles 44 et 47 ci
–dessus, l’exploitant ne régularise pas sa
situation, le wali peut ordonner la fermeture de
l’établissement classé.
Etudes de danger
„ Section 4 Des études de danger

„ Art.12. l’étude de danger a pour objet de préciser les


risques directs ou indirects par lesquels l’activité de
l’établissement classé met en danger les personnes, les
biens et l’environnement, que la cause soit interne ou
externe.

L’étude de danger doit permettre de définir les mesures


d’ordre technique propres à réduire la probabilité et les
effets des accidents ainsi que les mesures d’organisation
pour la prévention et la gestion de ces accidents.
„ Art.13. les études de danger sont
réalisées, à la charge du promoteur, par
des bureaux d’études, des bureaux
d’expertise ou des bureaux de
consultation compétents en la matière et
agréés par le ministre chargé de
l’environnement, après avis des ministres
concernés, le cas échéant.
„ Art.14. l’étude de danger doit comporter les éléments suivants :

1. Une présentation générale du projet ;

2. La description de l’environnement immédiat du projet et du voisinage


potentiellement affecté en cas d’accidents comprenant :

a. Les données physique : géologie, hydrologie, météorologie, et les


conditions naturelles( topographie, sismicité, …) ;

b. Les données socio-économiques et culturelles : population, habitat,


point d’eau, captage , occupation des sols, activités économiques,
voies de communication ou de transport et aires protégées ;

3. la description du projet et ses différentes installations ( implantation,


taille et capacité, accès choix du procédé retenu, fonctionnement,
produit et matière mis en œuvre, …) en se servant au besoin de cartes
( plan d’ensemble, plan de situation, plan de masse, plan de
mouvement…) ;
Risques naturels et technologiques
Descriptif du site GLNK
„ l’identification de tous les facteurs de risques générés par
l’exploitation de chaque installation considérée. Cette évaluation doit
tenir compte non seulement des facteurs intrinsèques mais
également des facteurs extrinsèques auxquels la zone est
exposée ;

„ l’analyse des risques et des conséquences au niveau de


l’établissement classé afin d’identifier de façon exhaustive les
événements accidentels pouvant survenir, leur attribuer une
cotation en terme de gravité et de probabilité permettant de les
hiérarchiser, ainsi que la méthode d’évaluation des risques utilisée
pour l’élaboration de l’étude de danger ;

„ l’analyse des impacts potentiels en cas d’accidents sur les


populations ( y compris les travailleurs au sein de l’établissement),
l’environnement ainsi que les impacts économiques et financiers
prévisible ;

„ les modalités d’organisation de la sécurité du site , les modalités de


prévention des accidents majeurs et du systeme de gestion de la
sécurité et des moyens de secours.
méthodologie
Barrières
C
o
n
D s
a é
n q
u
g e
e n
Explosion du 19/01/2004 c
r e
s
Intégrité des installations
Procédures d’exploitation & de maintenance des installations
organisation, bonnes pratiques, ressources & outils de maîtrise du risque
„ Art.15. les modalités d’examen et
d’approbation des études de danger sont
fixées par arrêté conjoint des ministres
chargés de l’intérieur et de
l’environnement.
RESPONSABILITES
Qu’est-ce qu’un risque industriel ?

„ Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant


sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves
pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou
l’environnement

„ Le risque est un indicateur permettant d’estimer la probabilité


d’apparition ou la gravité des effets d’un événement :

„ L’estimation de la probabilité traduit le fait d’être exposé à un danger


probable

„ L’estimation de la gravité des effets, traduit le fait d’avoir à subir un


sinistre
„ La sûreté de fonctionnement permet d’estimer les probabilités en
utilisant des études dites « PROBABILISTE » c’est à dire des études
de risques, des outils comme :

„ L’ Analyse Préliminaire des Risques : APR

„ L’ Analyse des Modes de Défaillances et leurs Effets et leur


Criticité : AMDEC

„ L’arbre de défaillance et d’événement

„ L’utilisation du terme « études de dangers » au lieu et place


d’études de risques implique que la réalisation de celles ci doit
suivre une démarche DETERMINISTE.
La spécificité du risque environnemental :

Qu’il s’agisse d’une responsabilité pour faute prouvée ou


présumée ou d’une responsabilité pour risque ou « objective » sans
faute, la mise en œuvre d’un mécanisme de responsabilité civile
suppose plusieurs conditions pas toujours facilement vérifiées en
matière d’environnement :

¾ existence d’un dommage déterminé,


¾ d’une victime,
¾ d’un auteur et d’un lien de causalité entre l’action de l’auteur et le
dommage
Qu’est ce qu’un risque acceptable ?
Réponse :

„ Au niveau de la réglementation, il n’existe pas de


définition du risque acceptable contrairement à des
normes de métiers ;

„ Les normes définissent des règles de conception et de


gestion de certains contrats, fournissent des grilles de
criticité, permettent d’orienter des choix de conception
en fonction de l’acceptabilité du risque engendré, par les
défaillances des solutions technologiques
„ sur la dialectique de la faute et du risque et les
débats avaient porté sur la réalité d’une FAUTE
pour défaut de précaution. En d’autres termes,
dés que le principe de précaution définit UNE
NOUVELLE OBLIGATION, celle d’action en
situation d’incertitude scientifique, il conviendra,
peut être, de prévoir la sanction sur le fondement
de la faute et non du risque.
„ C’est le débat qui est d’actualité en France et qui
se résume par « LE POLUEUR PAYEUR ». Cette
expression est issue de ce débat et des exemples
existent comme les terrains des anciennes usines
de Renault à Boulogne Billancourt où des
acheteurs successifs de ces terrains ont
« rejeté » la responsabilité d’une pollution
ancienne du terrain.
En bref, le risque est un indicateur
d’aide à la décision qui repose sur
des normes et des textes
réglementaires
L’ ENTREPRISE FACE A SES RESPONSABILITES
RESPONSABILITES

CIVILES PENALES ADMINISTRATIVES

-Avec faute -Du chef d’entreprise - Consignation

-Sans faute - De la personne morale - Interdiction d’exercer


- Due à la délégation
de pouvoir
La responsabilité sans faute : (1/4)

Les dommages causés par le fait des choses que l’on a sous
sa garde ou cas de troubles anormaux de voisinages.

Ce principe de canalisation de la responsabilité objective sur


une personne désignée à l’avance épargne au plaignant le
devoir de prouver la faute de l’exploitant. L’objectif ultime à
rechercher devant être de prévenir plutôt que de guérir.

Néanmoins la responsabilité sans faute comporte des


insuffisances :
La responsabilité sans faute : (2/4)

Lorsque l’activité à l’époque du contrat


d’assurance considérée comme DENUEE
de dangers, la jurisprudence admet en
général d’exonérer la responsabilité du
fait de dangers découverts
ultérieurement, le risque étant inconnu à
l’origine donc INTARIFIABLE
La responsabilité sans faute : (3/4)

Lorsque du fait d’une modification d’une


réglementation, une activité polluante qui
ne transgressait pas la la réglementation
dans le passé vient à la transgresser,
l’auteur de la pollution est exonéré de sa
responsabilité : Droit d’antériorité
conférant à l’auteur de pollution un
véritable « droit à polluer » !!!!!
La responsabilité sans faute : (4/4)

„ Lorsque la pollution n’atteint pas de seuil


d’anormalité : pollution diffuse

„ Lorsque le dommage concerne un bien


inapproprié tel que l’air (dommage
écologique)

„ Lorsqu’il n’y a pas d’exploitant


responsable connu ou solvable : pollution
historique de sites orphelins
La responsabilité pour faute :

La responsabilité pour faute


intentionnelle ou dolosive, ou engagée
lorsque l’auteur de la pollution a violé la
réglementation administrative applicable,
cette responsabilité n’est pas couverte par
l’assurance
LES DELITS LES PLUS PRONONCES A
L’ ENCONTRE DU DIRIGEANT D’ ENTREPRISE
Délits d’atteinte involontaire à la personne

Faute d’imprudence
Faute d’inattention
Faute de négligence
Manquement à des obligations de sécurité
Manquement à des obligations de prudence

• Délits d’homicide involontaire


• Délits de blessures involontaires
• Délits d’atteinte aux biens
• Délits de mise en danger d’autrui
Conditions essentielles d’assurances
de responsabilité civile

„ Meilleures prévisions de l’avenir :


renforcement de la prévention grâce à des
diagnostics de sites par des experts
compétents et responsabilisés : Eco-audit

„ Clarification de l’historique des sites pour


permettre un transfert contractuel de
responsabilités
„ Une sécurité juridique mieux
assurée,

„ La sécurité juridique et la stabilité


des règles qu’elle implique est en
effet une condition primordiale pour
rendre l’assurance pollution
durablement TARIFIABLE
Exemple d’Assurpol

Le relatif échec d’Assurpol ( 300 contrats sur 550 000


installations soumises à autorisation en 1994) s’explique par :

„ Les rejets de demandes pour non observation de la loi

„ Les rejets de demandes pour mauvais entretien des


installations

„ Un coût jugé assez élevé par les exploitants

„ L’effet dissuasif d’une franchise obligatoire

Certains exploitants, grands industriels notamment,


disposant de la surface financière requise, préfèrent des
mécanismes de « financement alternatif » tels que l’auto
assurance
L’obligation d’assurance
responsabilité civile (pollution) ?

„ L’absence d’homogénéité des risques empêche une


TARIFICATION équitable, et, est la cause majeure
de cette absence d’obligation

„ Certains prônent l’assurance de certains risques,


certaines activités progressivement compte tenu
qu’un régime obligatoire d’assurance des
entreprises serait difficile à mettre en ouvre
RESPONSABILITES ADDITIVES

1) FAUTE INEXCUSABLE:

Faute déterminante de la victime( l’employé)


n’est pas de nature à exonérer l’employeur de
sa responsabilité ( indemnités +++)
- Cause déterminante
- Cause nécessaire
RESPONSABILITES ADDITIVES

2) OBLIGATION DE SECURITE DE RESULTAT:

l’employeur avait ou aurait du avoir conscience du danger…

…Il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver
RESPONSABILITES ADDITIVES

3) LE PREJUDICE SUBJECTIF DE CARACTERE


PERSONNEL:

Jurisprudence du 19 Avril 2005

« Un préjudice subjectif de caractère personnel distant de


celui résultant de son incapacité »
RESPONSABILITES ADDITIVES
4) LES RISQUES EMERGENTS & DUTY OF CARE.

sont liés aux incertitudes scientifiques


La faute présumée
LE PRINCIPE DE PRECAUTION
LE PRINCIPE DE PRECAUTION

DEVOIR DE PRUDENCE

OBLIGATION

EXIGENCE LEGALE
RISQUE CHIMIQUE

„ REACH
Enregistrement de l Evaluation et l Autorisation des
Substances Chimiques ainsi que les Restrictions
Applicable à ces Substances

29 Octobre 2003 Proposition directive modifiant la directive


67/548/CEE et règlement CEE n° 793/93 :

« LA SECURITE DES PRODUITS CHIMIQUES


COMMERCIALISES EST ASSUREE PAR
L’INDUSTRIE »
Conséquences

„ Responsabilités de la puissance publique


„ Responsabilités de l’entreprise
En definitif:

RISQUE INDUSTRIEL = RISQUE FINANCIER

Plus de sécurité = Moins d’accident


=
Plus d’argent pour l’entreprise
CONCLUSIONS
Les régimes de responsabilités actuels sont
insuffisants pour palier les problèmes mis en
évidence par la publication de ce nouveau
décret. Le débat peut être enrichi par l’étude de
la responsabilité objective SANS faute et AVEC
faute de l’exploitant d’un établissement classé,
à notre époque de technicité croissante ainsi
que la primauté de la fonction préventive du
droit de la responsabilité au-delà de sa fonction
curative.
AU NIVEAU DE L’ENTREPRISE
„ Politique d’entreprise globale qui englobe le volet
sécuritaire.

„ Instauration d’une veille juridique qui débouchera sur une


veille stratégique et d’intelligence économique
„ Veille nationale
„ Veille internationale
„ Veille assurances

„ Action de pré-diagnostic, de diagnostic et d’audit de


conformité réglementaire et de la fonction sécurité dans
toutes les unités
„ Constitution d’un référentiel réglementaire
„ Déblayer les « lois fourre tout »
„ Identifier « qui fait quoi ?» et « qui est responsable de
quoi ? »
„ Anticiper l’application de nouvelles exigences légales

„ Prise en compte de l’impact environnement.


„ Développement de la formation et de l’information
„ Des exigences managériales
AU NIVEAU DE L’ADMINISTRATION
„ Il est indispensable de :

„ Donner les moyens aux structures opérationnelles pour réussir cette


tache,

„ Former, former et encore former tous les intervenants,

„ Définir les missions de contrôle selon un référentiel pour que chaque


contrôle ne soit pas « une sortie de colons »,

„ Etablir des arrêtés d’autorisation d’exploitation selon les bonnes


pratiques et que toutes les prescriptions soient clairement
explicitées,

„ Etoffer les Directions de l’environnement de chaque wilaya pour


répondre à autant de technicité induite par ce décret,

„ Constituer « une équipe volante » spécialisée dans les


établissements classés et les installations classés pour assister les
directions de wilaya,
„ Valoriser la cellule de « validation des études de danger »,

„ Développer « la tierce expertise » pour des installations


complexes,

„ Publier la nomenclature des installations classées et les


modalités d’examen et d’approbation des études de danger,

„ Faire des campagnes de sensibilisation de ce décret.

„ Harmoniser les codes et lois à partir de la teneur de ce


décret pour éliminer l’indépendance des lois sectorielles :
urbanisme, établissements classés, commerce, assurances,

AU NIVEAU DU SECTEUR DES
ASSURANCES
™ Mettre en œuvre le Décret 06-198 du 31
mai 2006 dans le secteur des assurances,

™ Partager ce sentiment de RUPTURE avec


l’ancienne réglementation,

™ Consolider l’apport de ce décret par


l’exploitation des nouvelles exigences,

™ Exploiter tous les documents exigés pour


l’exploitation d’un établissement classé :
)L’autorisation d’exploitation avec les
prescriptions,

)L’étude de dangers,

)L’audit environnemental,

)La cartographie à différente échelle,

)Les certificats de conformité des fournisseurs,


de l’autorité compétente
Etc…
™ Revoir les contrats d’assurance en regard de ces nouvelles obligations.
™ Organiser la réflexion au sein du secteur pour :

) Apporter une réponse innovante aux préoccupations des


industriels,

) Accompagner, sécuriser, sensibiliser cette clientèle par des


initiatives pour véhiculer ce sentiment de RUPTURE avec
d’anciennes pratiques et promouvoir « les bonnes pratiques »,

) Exclure des attitudes de « suivistes » ou « attentistes » du secteur


des assurances et développer une veille réglementaire,

) Former le personnel du secteur pour qu’il puisse exploiter ces


nouveaux documents induits par le décret 06-198,
) Proposer des alternatives, une nouvelle tarification, de nouveaux
produits qui correspondent à l’attente de la clientèle en matière
d’établissements classés,

) Se forger une VISIBILITE,

) Développer les outils de méthodologies, de référentiels propres


au secteur,

) Anticiper la législation par des propositions en matière de


prescriptions techniques par type d’installation qui répondent aux
vœux des assureurs
) Créer une force de proposition de textes législatifs en rapport
avec le secteur conforme à une « vision globale de la sécurité »,
et bannir une vision sectorielle

) Développer la prévention, chez la clientèle en permanence et


non plus au moment de conclure un contrat. C’est une niche de
productivité intéressante

) Etayer, cerner la prise en charge de l’impact environnemental

) Enrichir la visite de risque par de nouveaux outils

) Exploiter le retour d’expérience sur la base des rapports


d’expertise d’accidents pour développer une banque de
données
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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