Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Agathe STARK
Psychologue clinicienne
Coordinatrice des psychologues
Mars 2015
Psychologues à la DFPE
A. Les psychologues à la DFPE de 1954 à 2014 : 60 ans d’existence clinique dans
l’institution parisienne
. Réunions d’équipe
Mars 2015
C. Un encadrement par un pair: psychologue coordinateur
Mars 2015
1. Autour de l’approche interculturelle
Annexes
Mars 2015
LES PSYCHOLOGUES A LA DFPE DE 1954 A 2014
60 ANS D'EXISTENCE CLINIQUE DANS
L'INSTITUTION PARISIENNE
L'histoire des psychologues à la DFPE est une construction humaine, étayée par les
différents courants théoriques, par les mouvements institutionnels et politiques et par les
transformations sociétales.
Le déroulé chronologique présenté est un zoom grand angle.
Les images passées et actuelles ont été saisies à partir de sources différentes. Elles visent à
peindre le modèle principal de mon sujet: «Les psychologues dans l'institution parisienne.»
Après la seconde guerre mondiale : la situation dans les orphelinats parisiens alerte
Jenny Aubry, médecin formée à la psychanalyse.
«...La plupart des enfants étaient dans leur lit, les uns pleuraient, d'autres
paraissaient mornes et tristes, d'autres se balançaient toute la journée, d'autres suçaient
pendant des heures le bord de leur berceau, certains ne réagissaient à rien (...) Ceux qui
étaient levés, réunis à 20 ou 30 dans la même pièce, étaient constamment destructeurs. Le
personnel, découragé, essayait de maintenir un minimum de propreté, ne s'intéressait guère à
leur tâche et changeait souvent...» (J. Aubry, 1983)
1953
Le constat est quasi similaire pour les crèches, c'est alors que le médecin chef, le Dr Broyelle
de la PMI de Paris et sa banlieue, demande à deux psychologues chercheurs, Odette Brunet et
Irène Lézine, d'intervenir dans les crèches.
1954
Ces deux psychologues sont bénévoles. La demande qui leur est faite est traduite en ces
termes «...dire ce qui est bon ou néfaste pour le jeune enfant...» (B. Lézine, 1954)
1955
Quatre autres psychologues rejoignent Odette Brunet et Irène Lézine, à l'initiative du
médecin-chef de PMI, le Dr Davidson
1956
Création officielle d'un service de psychologues dans les crèches et les consultations de PMI.
Mars 2015
1958
Un rapport sur les besoins psychologiques de l'enfant en institution est publié et recevra
l'appui du ministère de la Santé (B. Lézine, Spionnec, 1958)
1961-1962
Une enquête sur le développement psychomoteur des enfants en crèche.
Un retard de langage concernant particulièrement les enfants en crèche est constaté. (O.
Brunet,1962)
1962
Décision des psychologues de se répartir sur de plus vastes secteurs géographiques au lieu de
concentrer leur travail sur quelques établissements.
Extension de leur mission auprès de la formation des personnels de crèche et animation de
réunions inter-crèches.
Mais rapidement, les psychologues se retrouvèrent trop peu nombreuses pour répondre aux
besoins qu'elles avaient suscité et aux demandes propres à chaque crèche.
1964
A cette période D.Rappoport écrivait «...Si nous faisons le bilan de tous les aspects actuels du
travail de la psychologue en crèches, nous voyons combien limitée au départ , cette action
évolue de façon profonde intégrale et complète...» et «...Le travail de la psychologue permet
de faire progresser la conception des crèches et d'en mieux définir la fonction...» (D.
Rappoport, 1964).
Mars 2015
Avec leur connaissance du développement psychologique de l'enfant, les psychologues
participent à un cheminement de pensée, de pratiques autour de l'accueil de l'enfant: la crèche
jusque- là considérée comme lieu de garde devient un lieu de vie, l'individualisation de
l'enfant est au centre des pratiques, la nécessité d’une période d'adaptation est travaillée;
l'éveil du tout petit est développé, des ateliers apparaissent en Centre de PMI.
Mais de nombreuses années seront nécessaires pour que l'ensemble des établissements
bénéficient des travaux de Myriam David, de Loczy dans la réflexion sur leur pratique auprès
du tout petit enfant, créant ainsi une grande disparité sur le territoire parisien. Ainsi dans
certains arrondissements, l'implication des structures de soin, des CMP et des CMPP dans les
crèches et les PMI, permettent une approche des besoins de l'enfant, dans des cadres
théoriques soutenus, alors que pour d'autres arrondissements les avancées sur l'accueil de
l'enfant de moins de 3ans seront plus lentes.
1980
Le constat plus général est que les crèches sont encore considérées comme un moyen de garde
avec peu d'implication pédagogique, où peu de jeux et de jouets sont proposés aux enfants.
1981
Psychologues en Service Social de PMI.
Peu à peu presque tous les établissements bénéficient de la possibilité de faire appel à un
psychologue clinicien.
Pour les psychologues, le temps de travail attribué reste cependant insuffisant.
Une réunion de service, le premier lundi matin de chaque mois est proposée aux
psychologues.
Les psychologues sont non seulement dans un travail de clinique individuelle mais aussi dans
un travail de clinique institutionnelle. Ce sont eux qui instaurent les réunions d'équipe et les
réunions de parents
1982
Un psychologue propose des cycles de formation organisés pour les assistantes maternelles
Jusqu'en 1984
Les psychologues en crèches et en Centre PMI, font partie de la Direction des Affaires
Sanitaires et Sociales.
Mars 2015
1985
Création de la DASES (Direction de l'Action Sociale, de l'Enfance et de la Santé) les
psychologues y sont rattachées.
1994
Les missions des psychologues sont développées au cours de réunions «coachées» par un
intervenant psychologue clinicien extérieur, M. Wullschleger. Une nouvelle répartition des
psychologues sur tout le territoire parisien est en route.
1995
Construction d'un corps de métier, inscription dans l'institution «Les psychologues en PMI»
M. Félix Sibaud, psychologue coordinateur
1 psychologue titulaire, 55 psychologues vacataires pour 186 vacations par mois
Service de PMI :
- Service Social de PMI : 42 vacations pour 42 secteurs
- Centres de consultations :24 vacations pour 37 centres
CF : 25 vacations pour 36 crèches familiales ou antennes
EAPE : 95 vacations pour 208 établissements.
1996
La sous-direction de la petite enfance à la DASES est créée, les psychologues font alors partie
de ce service avec une enveloppe de vacations de18 216h pour l'année
soit 380 vacations mensuelles
Suite à un audit, il est demandé que tous les établissements d'accueil puissent travailler avec
un psychologue, les jardins d'enfants, les jardins maternels et les haltes garderies sont alors
ajoutés mais les moyens demeurent insuffisants.
Ce ne sont plus les directrices qui décident ou pas d'interpeller un psychologue.
Les psychologues ont des établissements d'affectation.
Dans de nombreux établissements, des pratiques maltraitantes sont alors constatées.
Jusque-là une vacation est attribuée pour 72 berceaux. Au -delà de 72, deux vacations.
Cet audit a mis en évidence que l'attribution des vacations manquait alors d'équité et de
transparence.
Mais le nombre d'établissements augmente : pour exemple une psychologue qui avait cinq
vacations, travaillait avec cinq crèches et pouvait s'y rendre une fois par semaine. Avec ce
nouveau déploiement elle a 13 établissements, 900 enfants et le même nombre de vacations.
Or, beaucoup de psychologues n'avaient qu'une ou deux vacations.
A l'embauche (faîte par le médecin-chef de PMI), il était bien précisé que pour une vacation
de 3h: 2h étaient comptées en temps travaillé, et 1h pour le travail d'écriture, de réflexion.
Mars 2015
Lors d’une journée de réflexion, le 1er février 1996 autour des activités psycho-sociales en
Centre PMI à Paris, les points de vue de psychologues :
«….Penser aux activités psycho-sociales proposées actuellement dans certaines
consultations et maison de l’enfance, c'est interroger leur origine et comprendre pourquoi les
professionnels les proposent aux familles. A partir de la clinique du psychologue, une
problématique du lien enfant parent peut être, ou non, une indication d'accueil collectif ….»
1999
Premier concours de titularisation pour un poste d'encadrant technique des psychologues,
obtenu par Martine Sgambatto.
Elle soutient, avec des collègues psychologues, la demande de titularisation malgré la
résistance institutionnelle.
2000
Actes de journée du 6 novembre 2000 : «Les psychologues cliniciens parlent de leur travail en
petite enfance...» à Paris
62 psychologues vacataires (pour les Centres de PMI, les EAPE et le Service Social de PMI)
2003
Un nouveau concours pour un poste d'encadrant technique et hiérarchique des psychologues
est obtenu par Agathe Stark.
1 titulaire et 55 psychologues vacataires
La réunion de service le 1er lundi matin de chaque mois est rendue obligatoire.
2004
Création de la DFPE : Direction des Familles et de la Petite Enfance.
Début des titularisations sous certaines conditions (nombre de vacations, date d'entrée dans le
service) etc.
48 psychologues vacataires pour 221 vacations
2005
Organisation d'un concours dans le cadre de la résorption de l'emploi précaire : 25
titularisations. 10 psychologues n'ont pas eu la reconduction de leur contrat de vacataire.
M. Dagnard, DRH, expliquait à ce propos dans Mission Capitale, que les vacataires effectuent
des tâches occasionnelles et discontinues. Le recours aux vacations doit être limité pour des
missions ponctuelles. Si la mission est permanente, le support d'emploi doit l'être aussi.
3 avril 2005 1er appel à la grève
Le groupe d' «Analyse des situations professionnelles» est proposé aux psychologues, animé
par d'abord par I. Ganteil et S. Brissard Rouillot puis par P. Hamelin et M. Abdo pour
travailler leur pratique dans un espace non hiérarchisé.
Mars 2015
2006
Mise en place du recueil de données afin de quantifier et nommer ce qui n'est pas apparent
dans notre travail.
Organisation d'un concours en vue d'une titularisation.
32 psychologues sont vacataires
2007
7 juin: première fiche de poste des psychologues présentée en CTP.
Conformément aux dispositions approuvées par le CTP pour le corps des psychologues, une
période de changements dans l'organisation de leur travail, dans la définition de leurs
fonctions et de leurs affectations est engagée.
22 octobre: une délégation de psychologues est reçue par la directrice de cabinet Mme Olga
Trostiansky. L'engagement d'une réflexion collective sur la situation des psychologues à la
DFPE a alors été pris.
2008
Organisation d'un nouveau concours pour 8 postes. 15 psychologues vacataires du service se
présentent.
20 psychologues titulaires sont affectés pour 30h mensuelles auprès du Service Social de
PMI.
Le problème des effectifs des psychologues sur le terrain demeure, sans garantir pour autant
une charge de travail acceptable et un niveau d'intervention suffisant par établissement
capables de répondre aux besoins des équipes.
2009
Formation pour tous les psychologues de la DFPE: «L'observation dans la pratique des
psychologues»
2009 -2010
Embauche de 8 psychologues titulaires par voie de détachement.
2010
Premier séminaire des psychologues «Les nouvelles parentalités, la prévention, la colère»
Mars 2015
2011
60 psychologues: 45 Titulaires, 12 CDD, 3 vacataires
2012
11 postes sont à pourvoir par voie de concours.
La DFPE présente 14 candidats: 4 ont réussi, 7 sur liste d'attente, 3 ajournés.
Participation d'un psychologue, au moins, aux groupes de travail proposés dans le cadre du
schéma directeur de la PMI.
Troisième séminaire des psychologues «Quand les histoires pour les enfants deviennent des
histoires pour les psychologues»
2013
Les fiche de poste du psychologue clinicien et de psychologue coordinateur sont présentées
en CTP.
Quatrième séminaire des psychologues «Voir, entendre, vivre. Quelles articulations entre les
différents groupes de l'institution.»
2014
60 psychologues titulaires, 1 vacataire
10 établissements pour un temps plein
Redécoupage des territoires parisiens en 7 territoires.
La fonction de psychologue référent technique est créée pour chaque territoire.
Formation de tous les psychologues de la DFPE : «La psychopathologie de l'enfant»
A la suite de la réunion de service chaque premier lundi matin de chaque mois, sont mis en
place les après-midis cliniques des psychologues de la DFPE, animés par semestre par les
psychologues d’un territoire.
*Cet historique est extrait des actes du cinquième séminaire des psychologues : «Les
psychologues à la DFPE» en automne 2014
Mars 2015
A.Des pôles d’activité diversifiés
Dans un rôle de dépistage précoce des troubles du développement psychologique, des troubles
de la personnalité, et des troubles du comportement et de la relation, le psychologue procède à
une évaluation des enfants qui évoluent au sein de leur section. Cette évaluation repose sur
des outils variés qui peuvent être ceux de l’observation directe ou de l’analyse des
observations pluridisciplinaires en réunion.
Lorsque l’enfant accueilli révèle donc, à l’admission ou pendant son séjour, un problème de
pathologie chronique ou un handicap qui nécessite une prise en charge particulière, le
psychologue contribue à faciliter son accueil en collectivité, à sensibiliser et à soutenir la
famille, et à éventuellement proposer une orientation vers une structure sanitaire ou médico-
sociale .
Mars 2015
2 – Réunions pluridisciplinaires
Les psychologues participent aux réunions trimestrielles dans les EAPE relatives à l’examen
des enfants en situation de handicap ou présentant des risques de vulnérabilité. Ces réunions
dites « pluri » regroupent les responsables de l’établissement, la coordinatrice, le psychologue
de l’établissement, la psychomotricienne, et plus exceptionnellement le médecin territoire. Le
psychologue assure un rôle d’expertise, et participe à la définition des actions éventuelles à
mettre et à envisager tant au sein de l’équipe pluridisciplinaire qu’auprès de la famille.
Mars 2015
1.3 QUELQUES REPERES SUR LE TRAVAIL DES PSYCHOLOGUES EN
EAPE
À titre indicatif, pour une activité à temps plein, un psychologue est affecté sur dix
établissements.
Il est présent en moyenne deux fois par mois dans un établissement, les jours et les ½
journées de présence dans EAPE étant variables. Les temps de présence peuvent se
planifier avec deux à trois mois d’avance, généralement autour de réunions. Ces temps
peuvent être affichés en salle du personnel afin que l’équipe puisse anticiper et
préparer sa venue.
Selon la nécessité et sa disponibilité, l’équipe sait que le psychologue peut aussi venir
plus souvent sur l’établissement et de façon inopinée.
En section, il peut venir observer les enfants à différents moments de la journée dans
les structures : accueil, repas, coucher, sieste, réveil, goûter, fermeture, activités etc.
Les réunions planifiées peuvent être maintenues, même en cas de déficit de personnel.
Un responsable et un membre de l’équipe suffisent pour que la réunion ait lieu. Lors
de difficultés institutionnelles, cela permet de maintenir un cadre de réflexion centré
sur l’intérêt des enfants.
Mars 2015
Le psychologue prévoit plusieurs types de réunions. Leur appellation et leur fréquence
peuvent varier d’un établissement à l’autre.
- des réunions pour parler des enfants
- des réunions spécifiques à un enfant en particulier
- des réunions institutionnelles
- des réunions à thème
- des réunions exceptionnelles liées à un évènement grave
En crèche familiale, les réunions avec les assistantes maternelles se font également en
présence d’une responsable. Le psychologue pose le cadre sur le contenu
professionnel des échanges, recentre sur les enfants, l’accueil, les pratiques, régule la
parole, et interroge la responsable sur les aspects institutionnels. Un des objectifs est
de favoriser les échanges entre assistantes maternelles (conseils mutuels) et de
contribuer à la professionnalisation de ces agents.
Des réunions pluridisciplinaires ont lieu deux à trois fois par an, en présence des
responsables, du psychologue, du psychomotricien, du médecin d’établissement, et
parfois de la coordinatrice.
Sur ce temps, il n’occupe pas une place de formateur ou d’animateur, même s’il a
préparé un contenu qu’il souhaite transmettre et partager. Il est plutôt dans une posture
de régulation de la parole. Soutenant la réflexion, il invite les professionnels à établir
des liens et rebondit sur ce qui est dit pour conforter le sens théorique et pédagogique
d’une pratique à destination des enfants.
Mars 2015
Il peut être intéressant pour le psychologue de se présenter en début d’année aux
nouveaux parents. Cette opportunité lui permet de communiquer sur ses missions
préventives et de protection de l’enfance, d’expliciter son rôle à la crèche, et
d’informer les parents d’un possible soutien à la parentalité si nécessaire. Cette
présence en réunion de parents complète les rencontres informelles ayant lieu lorsque
le psychologue est en section.
Ils se déroulent si possible dans un bureau polyvalent (plutôt que dans celui de la
direction).
Un planning de disponibilité pour organiser des temps de réunions est proposé aux
coordinatrices par l’équipe de psychologues de chaque territoire.
Les psychologues du même territoire anticipent ces temps de regroupement dans des
travaux et des réunions préparatoires ; ils échanger sur les situations complexes
d’actualité afin d’assurer une continuité du service.
Mars 2015
1.4 LES ESPACES DE REFLEXION ET D’ELABORATION
Parallèlement à leur activité de terrain, les psychologues participent à des groupes de travail
entre pairs ou en pluridisciplinarité, afin d’échanger, de partager, de mutualiser leurs
connaissances et d’améliorer la cohérence de leurs prestations. Le choix des thèmes de travail
se fait à partir d’éléments cliniques de terrain qui, à un moment donné, nécessitent une
réflexion collective plus approfondie afin de nourrir les pratiques, et permettre à chacun
d’affiner ou de réajuster ses interventions. Ces rencontres se font dans le cadre de leur temps
FIR (Formation Information Recherche).
« Psychopathologie du tout petit ». L’axe de travail du groupe était d’affiner les observations
cliniques au niveau des signes observés en s’appuyant sur des éléments de sémiologie. A
partir de différentes vignettes cliniques, un approfondissement théorique de chaque cas a été
réalisé dans le but d’affiner les connaissances des troubles de développement de la première et
de la petite enfance.
« Le Moi idéal et l’idéal du Moi autour de l’agressivité ». Les réflexions ont porté sur les
différents mécanismes psychiques en jeu lors de manifestations agressives en collectivité tant
du côté des enfants que des adultes. Comment la transformation du « moi idéal » de l’équipe
en « idéal du moi » permet à l’enfant de se construire ?
Ces différents groupes aident aussi à élaborer des pratiques professionnelles au regard de leur
spécificité métier. Ils peuvent être aussi un espace de réflexion institutionnelle et de
proposition de projet d’action au sein de l’institution.
Par ailleurs, chaque automne depuis 5 ans, les psychologues se réunissent entre pairs durant
deux journées afin de travailler autour d’un thème défini en début d’année. Les actes de ce
séminaire sont ensuite rédigés et publiés sur le site intranet de la DFPE. Ces actes peuvent
être un support de travail pour les équipes de terrain, lors de journées pédagogiques par
exemple.
Mars 2015
RESTITUTI
FREQUEN DURE PARTICIPAN TYPE DE ON
INTITULE OBJET ANIMATION
CE E TS GROUPE
Mars 2015
2. DES PSYCHOLOGUES EN CENTRE DE PMI
Placé sous l’autorité hiérarchique du psychologue coordinateur, il est affecté au centre de PMI
pour un temps de présence hebdomadaire (une à trois demi- journées) fixé en fonction du
niveau d’activité du centre et de sa file active. Chaque centre bénéficie de la présence d’un
psychologue.
Son action s’inscrit dans le cadre du travail pluridisciplinaire proposé aux familles dans le
centre de PMI :
- elle permet une évaluation clinique des situations et une prise en compte du sujet,
parent ou enfant, dans son histoire et sa singularité.
Clinique individuelle
Le psychologue peut être sollicité directement par l’un ou les parents, ou sur
proposition d’un membre de l’équipe pour des questions liées aux liens précoces mère-enfant,
au développement psychologique de l’enfant, à la fonction parentale. Les familles peuvent
aussi être adressées au psychologue de la PMI par des professionnels extérieurs.
Clinique institutionnelle
Le psychologue apporte sa contribution à l’élaboration des questions plus institutionnelles
tant sur les pratiques professionnelles que sur la mise en œuvre des actions de prévention et de
promotion de la santé proposées par le Centre de PMI.
Par son approche, il apporte aux équipes une aide dans le repérage des troubles du nourrisson
et du jeune enfant. Qu’ils s’agissent de troubles du développement, du comportement, de
Mars 2015
manifestations affectives exprimant la souffrance de l’enfant ou de troubles à expression
somatique (sommeil, alimentation…) dont l’étiologie peut être plurifactorielle. Il contribue
également au repérage des difficultés de construction de la parentalité.
Le psychologue peut être présent lors des activités psycho-sociales du centre de PMI et
contribuer à la réflexion de l’équipe autour de ces activités.
Il est présent aux réunions d’équipe, aux réunions sur les situations complexes organisées par
le médecin référent de la consultation, de même qu’à des réunions de synthèse avec les
partenaires du réseau.
Mars 2015
3. DES PSYCHOLOGUES AU SERVICE SOCIAL DE PMI
Pour les assistant(e)s maternel(le)s, il est sollicité de façon argumentée et par écrit, par le
conseiller socio-éducatif, en concertation avec le psychologue, pour une évaluation
complémentaire à celle de l’assistante sociale. Sollicitation faite au minimum un mois avant le
rendu du rapport écrit à la CSE.
- les capacités et les qualités personnelles pour accueillir de jeunes enfants dans des
conditions propres à assurer leur développement physique et intellectuel, et les
aptitudes éducatives
- la capacité à mesurer les responsabilités qui sont les siennes vis-à-vis de l’enfant,
de ses parents ainsi que des services départementaux de Protection Maternelle &
Infantile.
Le psychologue communique par écrit au CSE son avis argumenté sur l’opportunité de
l’agrément, du renouvellement ou la modification de l’agrément du candidat, à partir des
éléments de son évaluation.
Mars 2015
Le psychologue participe aux réunions pluridisciplinaires organisées par le CSE pour
l’analyse des situations d’assistant(e)s) maternel(le)s et familial (e)s.
Il peut être sollicité par l’assistant(e) maternel(le) ou par le service, dans des situations
particulières pour accompagner l’assistant(e) maternel(le) dans son travail auprès des enfants
ou dans ses relations avec les familles.
Ce service est organisé en trois pôles, cinq psychologues sont affectés dans chaque pôle.
Mars 2015
4. DES PSYCHOLOGUES AUPRES DES EQUIPES DE TERRITOIRE
Le Service de PMI, dans chaque territoire, met en œuvre dans le cadre de ses activités de
secteur, des actions de suivi pluridisciplinaire coordonnées par le médecin responsable de
territoire, les actions de promotion de la santé, de prévention, de protection de l’enfance.
Chaque territoire bénéficie pour ces activités de secteur de l’intervention d’un psychologue à
raison d’une à trois demi- journées mensuelles en fonction de la taille géographique du
territoire.
Le psychologue de territoire intervient, par un travail collectif et réflexif dans l’analyse des
situations particulières, complexes voire préoccupantes, coordonnées par le médecin de
secteur.
Mars 2015
2/ Au niveau de l’équipe du territoire, en lien avec le médecin responsable de territoire
Les souffrances ou les difficultés dans les relations précoces sont souvent envahies de
pathologies du lien – ruptures, rejets, abandons, clivages, dénis, collusions, alliances,
emprises – qui ont une forte tendance à la répétition.
Confrontés, seuls ou en équipe, au suivi de telles situations, les professionnels sont exposés à
ces pathologies : ils peuvent être happés par ces dysfonctionnements. Il n’est pas rare que des
équipes entrent en conflit, renvoyant à la famille le clivage qui caractérise leur
fonctionnement. Il est nécessaire d’entendre les points de vue de chaque professionnel,
produits par des contextes relationnels différents, en les assemblant comme les pièces d’un
puzzle qui dessine la situation avec ses vulnérabilités mais aussi ses ressources.
L’échange pluridisciplinaire sur les situations complexes nous permet d’exprimer des
ressentis différents : le partage des émotions est constructif.
Lors de tels partages en groupe, ce que chaque professionnel expose a des effets sur le groupe,
pour chaque participant et sur ses liens avec les autres. Les divergences de chacun expriment
parfois une réactualisation de la situation initiale qui peut permettre de mieux la comprendre.
Des points de vue différents doivent pouvoir entrer en discussion. Pour contenir des divisions,
il faut les faire entendre, en mettant l’accent sur la discussion, et développer jusqu’au bout son
point de vue sur la situation, tandis que d’autres écoutent et participent en donnant leur avis.
La différence des regards et des observations a une fonction contenante. Le groupe est
empreint de l’hétérogénéité des pratiques de chacun. La pluridisciplinarité permet de
reconnaître que nous sommes les uns et les autres à égalité d’incomplétude réciproque en
présence de situations complexes.
C’est la contextualisation des évaluations qui les rend pertinentes. Les situations
complexes peuvent entraver les capacités d’ajustement et d’évolution des professionnels. On
s’expose alors, pour ces derniers, à les conduire dans des processus d’usure et
d’affaiblissement de leur vigilance et pour les familles, à mettre en échec les mesures de
protection de l’enfance.
L’articulation nécessaire entre prévention et protection de l’enfance va avec un relatif lâcher
prise : relatif, car toujours sensible et attentif, n’abandonnant jamais la possibilité
décisionnelle. Cependant il la met un temps à distance, non pour s’en abstraire, mais réfléchir
aux raisons de ses choix.
Mars 2015
Le partage du vécu de situations difficiles avec des collègues, impliqués ou non, ne vise pas
tant à la distance émotionnelle qu’à la distance décisionnelle (qui peut produire
secondairement une certaine distance émotionnelle). Cette distance décisionnelle n’est pas
l’inaction, mais l’élargissement de la prise de responsabilité, à un certain moment.
Une telle élaboration - une multiplicité d’avis sur une situation – crée un espace qui n’est ni
en dehors de l’institution, ni engagé immédiatement vers l’action décisionnelle. Mais il est à
la fois engagé et à distance, engagé avec d’autres, et à distance par la possibilité de travailler
différentes hypothèses. Ces hypothèses sont autant de préludes à un travail de fond sur ses
choix, ses positions, ses décisions.
Mars 2015
B.Un encadrement par un pair : psychologue
coordinateur à la DFPE
Cette spécificité légitime le rôle du psychologue coordinateur dans l’évaluation des modalités
de travail des psychologues et dans l’éventuelle proposition de réajustement en cas de besoin.
Il peut aussi offrir à l’encadrement fonctionnel de terrain un éclairage sur les actions
entreprises par les psychologues sur le territoire.
Mars 2015
3. QUE GERE LE PSYCHOLOGUE COORDINATEUR ?
Chaque mois, au plus tard le 5, les psychologues adressent leurs emplois du temps
prévisionnels au psychologue coordinateur. Ils sont ensuite classés dans un fichier commun
accessible à tous au secrétariat.
Les congés sont validés par le psychologue coordinateur. Les congés pris pendant les
vacances scolaires font d’abord l’objet d’un calendrier de présence par territoire. La règle de
50 % de l’effectif présent est respectée, hormis pendant l’été et les vacances de Noël. En effet
durant ces deux périodes dites de «regroupement » en EAPE, la fermeture de nombreux
établissements permet de substituer la règle suivante : un psychologue présent par
arrondissement. Après validation, ce calendrier est adressé aux coordinatrices, aux médecins
responsables de territoire et au secrétariat du service. Ils sont classés dans les fichiers partagés
et accessibles à tous.
Depuis 2007, les psychologues adressent chaque trimestre au service un recueil de données
chiffré de leur activité. Les recueils sont ensuite exploités par le bureau de la PMI en ce qui
concerne l’activité des PMI pour le bilan d’activité du service. Pour ce qui est des EAPE, les
données existent mais ne font pas l’objet d’une diffusion.
Deux semaines avant leur date d’entretien annuel, chaque psychologue adresse au
psychologue coordinateur un bilan d’activité écrit concernant chaque EAPE, centre de PMI,
ou autre secteur d’activité où il intervient. Ce document sert de support à l’entretien et n’est
utilisé qu’à cette fin. Pour l’instant, les évaluations sont faites sur support papier et il n’est pas
encore envisagé de les enregistrer sur FMCR.
Mars 2015
3.5 LE COACHING COLLECTIF
L’accueil d’un nouveau professionnel a nécessité depuis plusieurs années de mettre en place
une organisation lui permettant de s’intégrer au mieux dans le service et de répondre de façon
adaptée aux missions confiées.
Durant un mois, chaque agent nouvellement accueilli est en immersion sur un territoire
différent de son lieu d’affectation. Il accompagne deux ou trois de ses pairs dans l’exercice de
leurs missions. À la fin de cette période, il fait le point avec le psychologue coordinateur à la
fois sur le vécu de cette période d’immersion, sur les interrogations qui ont émergé, et sur
l’organisation de ses interventions prochaines sur le terrain.
Pendant une année, le nouveau professionnel participe ensuite à un coaching collectif à raison
d’une fois par mois. Sont présents, évidemment, les nouveaux agents, des professionnels
réintégrant leurs fonctions après une longue absence du service (congé parental, maladie,
maternité etc .), mais aussi quelques professionnels plus anciens qui transmettent leur
connaissance de l’institution et sa culture spécifique. L’objectif est de travailler sur différentes
questions institutionnelles.
Quelle organisation ?
2) En mai (troisième semaine), les candidats sont invités à participer à une réunion au
cours de laquelle leur est présentée l’institution DFPE, le travail des psychologues et
les attentes du service à l’égard d’un étudiant stagiaire. A la fin de la réunion, les
participants maintiendront ou non leur candidature.
4) En octobre, une réunion est organisée avec les futurs stagiaires et leurs maîtres de
stage afin de fixer, collectivement, les modalités administratives et les parcours du
stage.
Mars 2015
5) En janvier, une réunion est organisée par le psychologue coordonnateur avec les
stagiaires afin de faire le point sur le déroulement de leur stage. C’est aussi l’occasion
de procéder à quelques réajustements tant du côté des stagiaires que du côté des
maîtres de stages.
Tous les premiers lundis du mois, les psychologues participent à des réunions de service
animées par le psychologue coordonnateur. Des professionnels de la DFPE ou des partenaires
extérieurs peuvent y participer à leur demande ou sur proposition d’un membre du groupe de
psychologues et du psychologue coordonnateur. Un ordre du jour est adressé à tous les
participants.
Tous les premiers mardis après-midi du mois, les psychologues référents techniques et les
psychologues de territoire participent à une réunion animée par le psychologue coordinateur,
dont l’objectif est de partager leurs réflexions sur les réalités de chaque territoire,
d’harmoniser les pratiques de chacun, et d’envisager des propositions d’action visant à
atteindre les objectifs fixés par le schéma directeur de la PMI.
Il intervient aussi ponctuellement dans les EAPE lors de situations particulières à la demande
des coordinatrices ou de l’équipe de direction.
Il coache, accompagne, et conseille les psychologues sur les situations complexes rencontrées
sur le terrain.
Lors d’un évènement grave affectant plus ou moins directement un établissement de la DFPE
(EAPE ou PMI), les psychologues du service de PMI ont l’habitude depuis plusieurs années
Mars 2015
de participer à la coordination des actions nécessaires à mener auprès des équipes et des
familles.
Concernant les personnes, la situation de choc émotionnel générée par un évènement grave
n’implique pas cliniquement l’impératif d’une urgence de soin psychologique, en particulier
si nous sommes en dehors de manifestations psychiatriques repérées. C’est en cela que pour le
psychologue clinicien, il n’y a pas d’urgences psychologiques en tant que telles, mais son
expertise peut permettre une évaluation des signes précurseurs d’un trauma ou d’une
décompensation psychologique ou psychiatrique ultérieure.
Du côté de l’institution et des équipes, notre expérience dans le service a démontré que si
l’intervention du psychologue survient assez tôt, elle peut offrir un soutien considérable aux
professionnels. Le psychologue s’appuie en effet sur un cadre clairement défini qui offre à
l’institution les ressources nécessaires au soutien des équipes et des familles.
Lorsqu’un psychologue du service est informé d’un évènement grave survenant sur ou en
dehors d’un établissement de la DFPE, il suit la voie hiérarchique règlementaire et se met en
lien avec son encadrant, le psychologue coordinateur.
Le psychologue coordinateur assure quant à lui la mise en place d’un dispositif d’encadrement
et d’accompagnement en faisant l’articulation entre les acteurs de terrain (coordinatrices,
responsables d’établissement, psychologues, médecin de territoire), et le central (médecin
chef de PMI, sous directions et direction). Il s’assure également du bon déroulement des
étapes suivantes et soutient le psychologue de l’établissement à chacun des moments
importants de cet accompagnement.
Mars 2015
4. QUELLE EVOLUTION POUR LA FONCTION ?
Cette fonction a du sens dans l’organisation actuelle de la DFPE tant pour les psychologues
que pour les cadres décisionnels.
Il serait nécessaire que cette fonction passe de l’ombre à la lumière au niveau de la direction
de la DFPE. Cette fonction doit avoir une vraie légitimité. Elle doit être reconnue
statutairement, et avoir une appellation qui renvoie explicitement à la fonction.
Pionnière, la Ville de Paris a été en France la première collectivité à avoir en son sein un
psychologue encadrant ses pairs et ayant une fonction à la fois technique et hiérarchique
auprès d’eux. Depuis une douzaine d’années, cette initiative suscite de plus en plus d’intérêt
dans la profession, et permet de sérieuses avancées pour ce corps professionnel très sollicité
mais mal reconnu. De nombreuses instances représentatives de la profession, et différentes
instances ministérielles de la fonction publique, reconnaissent actuellement la nécessité
d’inscrire ce niveau hiérarchique N+1 dans un cadre réglementaire statutaire.
Ce que l’on pourrait attendre aujourd’hui de nos politiques, c’est d’œuvrer à l’évolution de la
grille statutaire des psychologues en permettant une évolution de carrière, celle d’ajouter un
grade supplémentaire celui de psychologue chef. La Ville de Paris peut le faire, car elle est la
seule collectivité en France à avoir en son sein autant de psychologues titulaires dans ses
services.
Mars 2015
C. DES POINTS À RENFORCER
Une prévention efficace et prévenante pour la santé des enfants, des parents et des
professionnels de la petite enfance, nécessite pour la pratique du psychologue, la régularité de
sa présence dans les établissements et la continuité de son travail dans le temps.
Mars 2015
perturbations du développement et de la personnalité sont autant d’opportunités de
remaniements et de maturation.
4/ LE SOUTIEN A LA PARENTALITE
Il implique la possibilité de proposer aux parents des entretiens cliniques mais aussi de
pouvoir aller au-devant d’eux sans qu’une demande soit explicitement formulée.
En prévention, il s’agit en effet plus souvent d’une offre que d’une demande, celle-ci pouvant
surgir dans un deuxième temps.
Il est essentiel de soutenir et d’accompagner chaque enfant dans ses caractéristiques et son
itinéraire propre. L’enfant est singulier, dans un contexte familial et social à la dynamique
originale.
Le psychologue procède à des observations cliniques des enfants dans leur groupe d’accueil
permettant un suivi régulier de leur développement affectif, relationnel et cognitif, et de
repérer la manifestation de difficultés particulières.
Ces observations nourrissent les échanges et le partage avec le personnel accueillant, et
favorisent ainsi une attention plus soutenue aux modalités d’accueil, ainsi qu’un
accompagnement particulier de certains enfants si nécessaire.
Le rôle du psychologue est d'être au service d'une meilleure prise en compte dans le
collectif, de la dimension psychique et individuelle pour favoriser la socialisation, l’éveil
et l’épanouissement des enfants.
Il est attentif au respect des besoins et des rythmes de l’enfant, aux conditions d’accueil et de
vie quotidienne en l’absence de ses parents.
Son expérience des tout-petits lui démontre que la gravité d'un problème, évoquée par les
équipes n'est pas toujours en rapport avec la gravité d'un symptôme et inversement.
Ainsi, le psychologue est vigilant aux modes d’expression de l’enfant et à d’éventuels signes
de mal-être, voire de souffrance.
Mars 2015
Il tend à améliorer la capacité des professionnels à reconnaître et valoriser les
compétences parentales.
Les débuts de la vie sont parsemés de passages délicats, parfois de crises, de difficultés
relationnelles ou d’accidents, qui peuvent nécessiter un soutien et/ou un accompagnement
psychologique.
Le psychologue peut aussi, en salle d’accueil ou lors de groupe de parents, avoir une écoute
des conflits, des symptômes, des appels silencieux et des questions avant que les troubles ne
se figent. Dans certains cas, cela permet de dénouer les conflits naissants et ainsi éviter qu’ils
ne s’enkystent.
Pour bien faire tout cela de façon équitable et pour être en phase avec la charte des
usagers mise en place par la Ville de Paris, il faut davantage de temps de présence
hebdomadaire dans chaque structure.
Mars 2015
Dans la charte, les établissements municipaux de la petite enfance s'engagent sur la qualité
de leur accueil, autour de cinq points principaux :
- "Des modes d'accueil diversifiés vous sont proposés"
- "Un service organisé autour du bien-être physique et affectif de tous les enfants"
- "Un projet éducatif dans le respect de l'enfant"
- "Un échange personnalisé et attentif avec les parents"
- "L'enrichissement par la diversité"
Cependant, la multiplicité des lieux, des équipes, des horaires, des demandes... génère une
fluctuation de leur cadre d'intervention. La discontinuité inhérente aux conditions de travail
est un frein aux interventions.
L’action de prévention prévenante et personnalisée exige des rencontres avec l’enfant, la
famille, les équipes et les partenaires extérieurs. Pour ce faire, connaître les partenaires et
disposer de temps d’échanges afin qu’un véritable travail en réseau puisse exister est le
meilleur garant d’un travail de prévention efficace.
Pour cela, un travail clinique individuel et institutionnel de qualité réclame une présence
continue, régulière et fréquente, dans chaque établissement.
.
Ces préconisations sont difficilement compatibles avec le nombre d'établissements qui
est attribué à chaque psychologue.
Mars 2015
La notion de qualité, mise en exergue dans la charte d’accueil de la Ville de Paris, réclamerait
une présence hebdomadaire dans les établissements.
Mars 2015
2. RENFORCEMENT DU TRAVAIL DU PSYCHOLOGUE EN CENTRE
DE PMI
- une action préventive prévenante qui permet de repérer dans les évaluations : la fragilité
psychique, la sensibilité psychique et la vulnérabilité psychique maternelle,
- une anticipation de l’arrivée du bébé et des dispositifs d’étayage possibles pour les parents et
l’enfant en postnatal.
Par son soutien psychologique, le psychologue ne s’arrête pas au seul constat d’une absence
de pathologie, mais il contribue à la mission de santé publique de la PMI en favorisant le
bien-être psychique de la personne dans toute son étendue.
Mars 2015
2.2 LA NECESSITE DE VALORISER LE RÔLE DE SOUTIEN EN
CONSULTATION PSYCHOTHERAPEUTIQUE DES PERES ET DES
MERES EN QUESTIONNEMENT SUR LEURS COMPETENCES
PARENTALES OU EN SITUATION DE SOUFFRANCE PSYCHIQUE.
En effet, actuellement les structures de santé mentale adulte ont une offre de soin insuffisante
pour accueillir un parent ayant besoin d’un soin psychothérapeutique. L’orientation vers le
secteur libéral est quant à lui freiné par les contraintes suivantes :
- le non remboursement des actes de psychologie en secteur libéral par l’assurance maladie,
- du fait de leurs formations respectives distinctes, il existe une différence entre l’offre de soin
proposée par un médecin psychiatre et celle proposée par un psychologue clinicien,
- quand bien même nous faisions abstraction de cet argument clinique fondamental, le nombre
de psychiatres de ville de secteur est réduit ; les dépassements d’honoraires des psychiatres de
secteur 2 et des psychanalystes sont prohibitifs.
Le psychologue doit également accomplir cette même mission institutionnelle, telle qu’elle
existe dans les EAPE, afin de soutenir les pratiques et la réflexion des équipes qui sont
Mars 2015
majoritairement mandatées dans du « faire » auprès des familles mais qui ne permet pas
toujours la distance nécessaire pour ajuster les décisions et les pratiques.
Mars 2015
D.DES POINTS A AMELIORER
« Accueillir les étrangers, ne relève pas de la bonté, ni d’une humanité, ni d’une morale
vertueuse ou d’un commandement transcendant, mais comme on reçoit un signe, un
message..., c’est une expérience radicale et essentielle de l’altérité ».
Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Qu’est-ce qui t’amène jusqu’à moi ? Quel est ton groupe, ta
nation, ton nom ?… Aide-moi à expliciter tes intentions,…comment on fait chez toi ? C’est à
ce prix, au détour de ces questions, que l’on peut pratiquer une hospitalité réelle, après avoir
reconnu la singularité de l’étranger et la richesse de ses attachements. Pour recevoir les
étrangers dans leurs différences – non pas comme des semblables habitant ailleurs, mais
comme des autres- il nous faut garder à l’esprit ces quelques lois d’hospitalité. Cela découle
du constat de la reconnaissance de la différence.
Proposition 1 : une recherche d’action en prénatal et en postnatal auprès des familles
migrantes et des réfugiés.
- Une recherche d’action ciblée sur trois centres de PMI de territoires différents et où
vit une forte population migrante.
Mars 2015
- L’objectif est de mobiliser et d’initier les compétences parentales et les
ressources adaptatives des enfants en prenant en compte la culture familiale.
Les professionnels de la PMI en reconnaissant, en acceptant l’autre dans sa singularité,
sa culture, et en se focalisant sur l’accueil et la bientraitance des familles et plus
spécifiquement des « familles venant d’ailleurs » encouragent la mise en place de
comportements parentaux favorables au développement de l’enfant. Ce cadre familial
bien traitant et bien traité contribuera à permettre à la famille d’accéder à une
meilleure installation dans le pays d’accueil. L’affiliation contribue à la filiation.
Initier un changement de posture des professionnels : leur intervention sera centrée sur
la famille et non uniquement sur l’enfant. C’est en tenant compte des familles dans leur
dimension individuelle, que nous pourrons collaborer au mieux avec elles et ainsi contribuer à
la prévention des risques de dangers tant au niveau des parents (violences intra familiales) que
des enfants (risque de carences, maltraitance…).
Mais qu’est-ce que la famille dans d’autres contrées ? Nécessité de formation pour construire
de vrais échanges.
Créer un dispositif qui réunit dans le même espace tous les professionnels concernés par la
protection de l’enfance, le médecin de PMI référent de la famille, la puéricultrice de secteur,
le psychologue, le médiateur ethno clinicien dont la fonction sera de faire exister le
monde culturel de la famille afin de permettre à celle-ci de déposer son histoire, de repérer
et de rendre compréhensible les discours des uns et des autres et les implicites qu’ils
soutiennent. Confronter les représentations culturelles entre parents et professionnels.
Quels objectifs ?
Pour que la diversité culturelle et linguistique ne devienne pas source de difficultés dans
l’accueil d’enfants et de familles venant d’ailleurs,
Pour une politique de protection de l’enfance et un travail de prévention réelle auprès des
familles, de même qu’un accompagnement adapté dans le soutien à la parentalité.
Comment ?
Pendant une année, permettre à des professionnels du 18ème ,19ème et 20ème arrondissements de
participer à cinq demi-journées d’échange avec des spécialistes (sociologues, ethnologues,
anthropologues, psychologues) ou des doctorants en fin de thèse. Les thèmes abordés seront :
Mars 2015
le maternage, la parenté, l’éducation… Ces spécialistes apporteront leurs réflexions
théoriques qu’ils croiseront avec la clinique de terrain des professionnels.
Mars 2015
3. OPTIMISER L’ACCUEIL DANS LES J E PARIS HABITAT
Les enfants orientés en Jardin d’Enfant pour des raisons liées à des problématiques familiales
devraient faire l’objet d’un accueil qui se construirait autour d’une pédagogie tenant compte
des compétences de chaque enfant, et dont l’objectif serait de lui permettre à ses six ans
d’avoir les prérequis nécessaires pour rentrer en C.P. La particularité du Jardin d’Enfant est
qu’il est constitué d’une équipe pluridisciplinaire, ayant une connaissance spécifique du jeune
enfant, et pas uniquement des connaissances sur l’enseignement et la pédagogie comme c’est
le cas dans le cadre de l’Education Nationale.
Pour cela, l’équipe doit avoir une meilleure connaissance du développement cognitif des
enfants de cette tranche d’âge et être en capacité d’identifier leurs compétences. Outre le
soutien de l’équipe pluridisciplinaire, l’apport de spécialistes en pédagogie des JE Paris
Habitat offrirait une prestation de qualité, afin que le passage en JE soit pour l’enfant et sa
famille une plus- value et non le contraire.
En parallèle à cette formation spécifique, des rencontres régulières avec chaque parent
devraient être instituées. Elles auraient un triple objectif : aider les parents à soutenir les
compétences de leur enfant, les aider dans leur futur statut de parents d’élèves, et les
accompagner à enrichir les connaissances de leur enfant (langues, alphabétisation,
culture…).Ainsi c’est un accompagnement plus individualisé qui serait offert aux familles.
Les enfants en situation de handicap doivent aussi faire l’objet d’un accueil spécifique avec
un projet d’accueil individualisé qui ferait l’objet d’évaluation à différents moments.
Toute famille accueillie en JE Paris Habitat doit être informée très clairement du projet de la
structure et de l’intérêt que leur enfant y soit.
Ce mode d’accueil ne peut plus être un mode d’accueil « par défaut » mais ciblé : il s’agit
d’un choix pédagogique.
Mars 2015
ANNEXES
Mars 2015
DIRECTION DES FAMILLES ET DE LA
PETITE ENFANCE
Sous-Direction de la Planification, de la PMI et
des Familles
FICHE DE POSTE
Psychologue clinicien
Présentation du service :
Le service de PMI de Paris assure les missions que le code de la santé publique a confiées à la
PMI en tant qu’entité départementale.
Il est réparti en sept territoires qui couvrent l’ensemble de la collectivité parisienne, articulé
autour des 3 territoires de périnatalité et avec les territoires de la petite enfance, de l’aide
sociale à l’enfance et du service social polyvalent.
Contexte hiérarchique :
Vous êtes placé(e) sous l’autorité hiérarchique du (de la) coordinateur(trice) des
psychologues.
M i s s i o n s :
Vous accueillez, accompagnez les élèves, les stagiaires et les nouveaux arrivants.
Vous exercez vos missions dans le cadre des orientations du service de PMI.
Mars 2015
Vous intervenez dans les Etablissements d’Accueil de la Petite Enfance pour favoriser le
développement et l’épanouissement individuel des enfants dans un environnement collectif ou
en crèche familiale.
Vous contribuez au travail pluridisciplinaire dans la prise en charge des familles et dans
l’accompagnement des équipes.
1. Fonctions municipales
dans les établissements Activités
d’accueil de la petite
enfance.
repérage et diagnostic des troubles psychologiques des enfants,
orientation, en relation avec le médecin de l’établissement, et le
(la) responsable de l’établissement, vers des structures de suivi
Clinique individuelle ou de prise en charge adaptées ; accompagnement le cas
échéant,
en matière de soutien à la parentalité, écoute, conseil et
orientation aux parents ou aux familles.
2. Fonctions
départementales en Activités
consultation
Mars 2015
évaluation psychologique des situations,
conseil et soutien à la parentalité,
Clinique individuelle accompagnement psychologique des enfants et des familles,
si besoin, orientation des enfants et des familles vers les prises
en charge thérapeutiques nécessaires,
3. Fonctions
départementales en Activités
territoire.
4. Fonctions
Activités
départementales auprès
du service social de PMI
pour l’agrément des assistant-e(s) maternel-le(s) et des
assistant-e(s) familiaux-ales, si besoin est, il évalue les
Pour l’agrément
capacités du candidat ou de la candidate à exercer cette
activité.
participation, en cas de besoin, à l’évaluation et à
l’accompagnement des assistant-e(s) maternel-le(s) concernant
Pour le suivi
la manière d’exercer leur activité professionnelle.
Mars 2015
Répartition du temps de travail :
Le travail hebdomadaire comprend trois quart temps consacré à l’exercice des missions
précitées et un quart temps de travail personnel appelé temps FIR (formation, information,
recherche).
Le ¼ temps FIR est pris par ½ journées (ou journée entière) déterminées à l’avance. Chaque
psychologue en fixe les modalités en début d’année, en relation avec son supérieur
hiérarchique.
Mars 2015
Direction des Familles et de la Petite Enfance
Sous-direction de la Planification, de la PMI et des Familles
FICHE DE POSTE
Psychologue coordinateur au
Département de Paris
PRESENTATION DU SERVICE
Le service de PMI de Paris assure les missions que le code de la santé Publique a confiées à la
PMI en tant qu’entité départementale.
Il est réparti en sept territoires qui couvrent l’ensemble de la collectivité parisienne, articulé
autour des 3 territoires de périnatalité et avec les territoires de la petite enfance, de l’aide
sociale à l’enfance et du service social polyvalent.
Missions :
Mars 2015
Il assure l’expertise technique et coordonne toutes les activités liées à la prise en
charge psychologique des enfants et des familles, de même qu’aux problématiques
institutionnelles.
Activités :
Il exerce une activité clinique dans l’un des secteurs d’activités de la DFPE.
Qualités requises :
Mars 2015
Qualité d’écoute et de négociation
Conduite de projets pluridisciplinaires
Intérêt pour l’approche globale et communautaire de la santé
Sens du travail en réseau poly-institutionnel
Connaissance souhaitée des populations de culture différente
Autonome, esprit d’initiative
Management et communication.
Expériences requises :
Qualifications :
Mars 2015
RECUEIL DE DONNEES RELATIF A L'ACTIVITE : DU PSYCHOLOGUE A LA
DFPE
NOM DU PSYCHOLOGUE :
ARRONDISSEMENT : PERIODE : MOIS :
ACTIVITE EN ETABLISSEMENT D’ACCUEIL NOMBRE
Interventions dans les structures
Interventions au domicile de l'Assistant(e) Maternel(le) (CF)
Travail d'observation (d'un enfant ou d'un groupe d'enfants) (1)
Entretiens avec un membre de l'équipe (2)
Entretiens avec des parents
Réunions d'équipe (clinique et/ou institutionnelle) (3)
Réunions de parents
Réunions (synthèse,réseau) avec partenaires hors DFPE(4)
Demi journées pédagogiques(5)
ACTIVITE EN SECTEUR D'ASSISTANT(E)S MATERNEL(LE)S NOMBRE
Entretiens d'agrément
Entretiens de renouvellement d'agrément
Entretiens de recours
Entretiens de suivi
Entretiens pendant le suivi pour des situations particulières (6)
Interventions au domicile de l'assistant(e) maternel(le)
Commission d'agrément (*)
Autres réunions relatives au secteur d'ASSMAT (7)
Interventions dans le cadre de la formation initiale ASSMAT(*)
ACTIVITE EN PMI NOMBRE
Interventions dans la structure
Entretiens Parents/Enfants
Rencontre avec une famille en salle d'attente(8)
Participation aux activités psychosociales
Réunions d'équipe (avec partenaies DFPE uniquement)(9)
Réunions (synthèse,réseau)avec partenaires hors DFPE (10)
ACTIVITE DE TERRITOIRE NOMBRE
Réunions avec équipes pluridisciplinaires
Réunions de travail liées à l'activité
REUNIONS ET FORMATIONS (*) NOMBRE
Réunions mensuelles des psychologues DFPE
Réunions de travail thématiques DFPE (11)
Groupes de travail DFPE (12)
Réunions études de cas
Formation suivie ayant donnée lieu à une autorisation du service(13)
Réunions d'arrondissement (14)
(*) Nombre de 1/2 journée
Mars 2015