Vous êtes sur la page 1sur 52

Psychologues à la Direction

des Familles et de la Petite


Enfance (DFPE)

Agathe STARK
Psychologue clinicienne
Coordinatrice des psychologues

Mars 2015
Psychologues à la DFPE
A. Les psychologues à la DFPE de 1954 à 2014 : 60 ans d’existence clinique dans
l’institution parisienne

B. Des pôles d’activité diversifiés

1. Des psychologues dans les EAPE

1.1 Travail clinique

1.2 Travail institutionnel et transversal

1.3 Quelques repères sur le travail des psychologues en EAPE

. Organisation des temps de présence en établissement

. Réunions d’équipe

. Les journées pédagogiques

. Les réunions de parents

. Les entretiens de parents

. Les rendez-vous avec un membre du personnel

. Les semaines de regroupement

1.4 Les espaces de réflexion et d’élaboration

2. Des Psychologues en Centre de PMI.

2.1 Rôle du psychologue.


2.2 Les modalités d’intervention.

3. Des Psychologues en service social de PMI.

3.1 Les modalités d’intervention.


3.2 Rôle du psychologue

4. Des psychologues auprès des équipes de territoire.


4.1. Le rôle du psychologue de territoire
4.2 La fonction de psychologue de territoire et le partage pluridisciplinaire
des situations complexes

Mars 2015
C. Un encadrement par un pair: psychologue coordinateur

1. Une fonction technique

2. Une fonction hiérarchique

3. Que gère le psychologue coordinateur ?

3.1 Les emplois du temps


3.2 Les congés
3.3 Les recueils de données
3.4 Notation et évaluation
3.5 Coaching collectif
3.6 L’accueil des étudiants en psychologie
3.7 Les réunions du lundi
3.8 Les réunions du mardi
3.9 Les activités cliniques
3.10 La gestion de situations de crise ou d’évènements graves.

4. Quelle évolution pour la fonction ?

D. Des points à renforcer

1. Renforcement du travail de prévention en EAPE et en centre de PMI pour une


« prévention en rhizome ».

1.1 Accompagnement de la vie quotidienne des familles 


1.2 Soutien des aléas de la vie ordinaire 
1.3 Aide psychologique face aux accidents de la vie 
1.4 Le soutien à la parentalité

2. Renforcement du travail des psychologues en centre de PMI.

2.1 La nécessité de renforcer le rôle du psychologue de PMI en anténatal

2.2 La nécessité de valoriser le rôle de soutien en consultation


psychothérapeutique des pères et des mères en questionnement sur leurs
compétences parentales ou en situation de souffrance psychique

2.3 La nécessité de donner une place active au psychologue dans la


réflexion en protection de l’enfance

E. Des points à améliorer

Mars 2015
1. Autour de l’approche interculturelle

2. Optimiser l’accueil dans les Jardin d’Enfants PARIS HABITAT

Annexes

1. Les effectifs actuels

2. Fiche de poste : Psychologue clinicien

3. Fiche de poste : Psychologue coordinateur au Département de Paris

4. Recueil de données relatif à l'activité du psychologue à la DFPE

Mars 2015
LES PSYCHOLOGUES A LA DFPE DE 1954 A 2014
60 ANS D'EXISTENCE CLINIQUE DANS
L'INSTITUTION PARISIENNE

L'histoire des psychologues à la DFPE est une construction humaine, étayée par les
différents courants théoriques, par les mouvements institutionnels et politiques et par les
transformations sociétales.
Le déroulé chronologique présenté est un zoom grand angle.
Les images passées et actuelles ont été saisies à partir de sources différentes. Elles visent à
peindre le modèle principal de mon sujet: «Les psychologues dans l'institution parisienne.»

Et comme l'écrit René Clément :


«...A ne pas tenir compte de l'histoire et des différentes étapes du passé, on risque de sombrer
dans l'anachronisme...» (R. Clément, 1989).

Après la seconde guerre mondiale : la situation dans les orphelinats parisiens alerte
Jenny Aubry, médecin formée à la psychanalyse.
«...La plupart des enfants étaient dans leur lit, les uns pleuraient, d'autres
paraissaient mornes et tristes, d'autres se balançaient toute la journée, d'autres suçaient
pendant des heures le bord de leur berceau, certains ne réagissaient à rien (...) Ceux qui
étaient levés, réunis à 20 ou 30 dans la même pièce, étaient constamment destructeurs. Le
personnel, découragé, essayait de maintenir un minimum de propreté, ne s'intéressait guère à
leur tâche et changeait souvent...» (J. Aubry, 1983)

1953
Le constat est quasi similaire pour les crèches, c'est alors que le médecin chef, le Dr Broyelle
de la PMI de Paris et sa banlieue, demande à deux psychologues chercheurs, Odette Brunet et
Irène Lézine, d'intervenir dans les crèches.

1954
Ces deux psychologues sont bénévoles. La demande qui leur est faite est traduite en ces
termes «...dire ce qui est bon ou néfaste pour le jeune enfant...» (B. Lézine, 1954)

1955
Quatre autres psychologues rejoignent Odette Brunet et Irène Lézine, à l'initiative du
médecin-chef de PMI, le Dr Davidson

1956
Création officielle d'un service de psychologues dans les crèches et les consultations de PMI.

Mars 2015
1958
Un rapport sur les besoins psychologiques de l'enfant en institution est publié et recevra
l'appui du ministère de la Santé (B. Lézine, Spionnec, 1958)

1961-1962
Une enquête sur le développement psychomoteur des enfants en crèche.
Un retard de langage concernant particulièrement les enfants en crèche est constaté. (O.
Brunet,1962)

1962
Décision des psychologues de se répartir sur de plus vastes secteurs géographiques au lieu de
concentrer leur travail sur quelques établissements.
Extension de leur mission auprès de la formation des personnels de crèche et animation de
réunions inter-crèches.
Mais rapidement, les psychologues se retrouvèrent trop peu nombreuses pour répondre aux
besoins qu'elles avaient suscité et aux demandes propres à chaque crèche.

1964
A cette période D.Rappoport écrivait «...Si nous faisons le bilan de tous les aspects actuels du
travail de la psychologue en crèches, nous voyons combien limitée au départ , cette action
évolue de façon profonde intégrale et complète...» et «...Le travail de la psychologue permet
de faire progresser la conception des crèches et d'en mieux définir la fonction...» (D.
Rappoport, 1964).

Dans les années 1970


Formation des départements de la couronne parisienne, Paris acquiert un statut à la fois Ville
et Département : les psychologues se réorganisent et se re déploient autour d'une soixantaine
de crèches.
Les psychologues sont alors vacataires avec deux heures de psychologue hebdomadaire par
établissement.

Organisation collégiale des psychologues, l'engagement de leurs responsabilités relèvent


directement du médecin chef de PMI.
Le recrutement de nouvelles psychologues est une décision collégiale de l'équipe de
psychologues qui se fait sur diplômes, expérience de la petite enfance et après un stage
effectué auprès de deux psychologues de l'équipe. La décision finale est prise par le médecin-
chef.
Il y a alors 30 psychologues dont D. Rappoport.
Elle écrit alors «...La psychologue se veut dans la crèche, élément extérieur, engagée dans
une relation non hiérarchisée avec la directrice, le personnel, le médecin. Mais elle est
salariée par l'Etat et son appartenance à l'Administration crèche se trouve ici institué de fait,
limitant l'expression possible des actions et de ses convictions politiques personnelles...» (D.
Rapoport, 1978)
«Les psychologues sont de véritables passeurs d'idées et de connaissance»

Mars 2015
Avec leur connaissance du développement psychologique de l'enfant, les psychologues
participent à un cheminement de pensée, de pratiques autour de l'accueil de l'enfant: la crèche
jusque- là considérée comme lieu de garde devient un lieu de vie, l'individualisation de
l'enfant est au centre des pratiques, la nécessité d’une période d'adaptation est travaillée;
l'éveil du tout petit est développé, des ateliers apparaissent en Centre de PMI.

Mais de nombreuses années seront nécessaires pour que l'ensemble des établissements
bénéficient des travaux de Myriam David, de Loczy dans la réflexion sur leur pratique auprès
du tout petit enfant, créant ainsi une grande disparité sur le territoire parisien. Ainsi dans
certains arrondissements, l'implication des structures de soin, des CMP et des CMPP dans les
crèches et les PMI, permettent une approche des besoins de l'enfant, dans des cadres
théoriques soutenus, alors que pour d'autres arrondissements les avancées sur l'accueil de
l'enfant de moins de 3ans seront plus lentes.

1980
Le constat plus général est que les crèches sont encore considérées comme un moyen de garde
avec peu d'implication pédagogique, où peu de jeux et de jouets sont proposés aux enfants.

Création des crèches familiales.


Nomination de psychologues mais aussi d'un nombre plus important d'EJE (deuxième EJE
nommée de façon systématique) afin d'encourager et soutenir le changement de lieu de garde
en lieu d'accueil.
Une adjointe à la directrice est également nommée à partir de 72 enfants accueillis.

1981
Psychologues en Service Social de PMI.
Peu à peu presque tous les établissements bénéficient de la possibilité de faire appel à un
psychologue clinicien.
Pour les psychologues, le temps de travail attribué reste cependant insuffisant.
Une réunion de service, le premier lundi matin de chaque mois est proposée aux
psychologues.

Les psychologues sont non seulement dans un travail de clinique individuelle mais aussi dans
un travail de clinique institutionnelle. Ce sont eux qui instaurent les réunions d'équipe et les
réunions de parents

1982
Un psychologue propose des cycles de formation organisés pour les assistantes maternelles

Jusqu'en 1984
Les psychologues en crèches et en Centre PMI, font partie de la Direction des Affaires
Sanitaires et Sociales.

Mars 2015
1985
Création de la DASES (Direction de l'Action Sociale, de l'Enfance et de la Santé) les
psychologues y sont rattachées.

1994
Les missions des psychologues sont développées au cours de réunions «coachées» par un
intervenant psychologue clinicien extérieur, M. Wullschleger. Une nouvelle répartition des
psychologues sur tout le territoire parisien est en route.

1995
Construction d'un corps de métier, inscription dans l'institution «Les psychologues en PMI»
M. Félix Sibaud, psychologue coordinateur
1 psychologue titulaire, 55 psychologues vacataires pour 186 vacations par mois
Service de PMI :
- Service Social de PMI : 42 vacations pour 42 secteurs
- Centres de consultations :24 vacations pour 37 centres
CF : 25 vacations pour 36 crèches familiales ou antennes
EAPE : 95 vacations pour 208 établissements.

1996
La sous-direction de la petite enfance à la DASES est créée, les psychologues font alors partie
de ce service avec une enveloppe de vacations de18 216h pour l'année
soit 380 vacations mensuelles
Suite à un audit, il est demandé que tous les établissements d'accueil puissent travailler avec
un psychologue, les jardins d'enfants, les jardins maternels et les haltes garderies sont alors
ajoutés mais les moyens demeurent insuffisants.
Ce ne sont plus les directrices qui décident ou pas d'interpeller un psychologue.
Les psychologues ont des établissements d'affectation.
Dans de nombreux établissements, des pratiques maltraitantes sont alors constatées.

Jusque-là une vacation est attribuée pour 72 berceaux. Au -delà de 72, deux vacations.
Cet audit a mis en évidence que l'attribution des vacations manquait alors d'équité et de
transparence.

Mais le nombre d'établissements augmente : pour exemple une psychologue qui avait cinq
vacations, travaillait avec cinq crèches et pouvait s'y rendre une fois par semaine. Avec ce
nouveau déploiement elle a 13 établissements, 900 enfants et le même nombre de vacations.
Or, beaucoup de psychologues n'avaient qu'une ou deux vacations.

A l'embauche (faîte par le médecin-chef de PMI), il était bien précisé que pour une vacation
de 3h: 2h étaient comptées en temps travaillé, et 1h pour le travail d'écriture, de réflexion.

Mars 2015
Lors d’une journée de réflexion, le 1er février 1996 autour des activités psycho-sociales en
Centre PMI à Paris, les points de vue de psychologues :
«….Penser aux activités psycho-sociales proposées actuellement dans certaines
consultations et maison de l’enfance, c'est interroger leur origine et comprendre pourquoi les
professionnels les proposent aux familles. A partir de la clinique du psychologue, une
problématique du lien enfant parent peut être, ou non, une indication d'accueil collectif ….»

1999
Premier concours de titularisation pour un poste d'encadrant technique des psychologues,
obtenu par Martine Sgambatto.
Elle soutient, avec des collègues psychologues, la demande de titularisation malgré la
résistance institutionnelle.

2000
Actes de journée du 6 novembre 2000 : «Les psychologues cliniciens parlent de leur travail en
petite enfance...» à Paris
62 psychologues vacataires (pour les Centres de PMI, les EAPE et le Service Social de PMI)

2003
Un nouveau concours pour un poste d'encadrant technique et hiérarchique des psychologues
est obtenu par Agathe Stark.
1 titulaire et 55 psychologues vacataires
La réunion de service le 1er lundi matin de chaque mois est rendue obligatoire.

2004
Création de la DFPE : Direction des Familles et de la Petite Enfance.
Début des titularisations sous certaines conditions (nombre de vacations, date d'entrée dans le
service) etc.
48 psychologues vacataires pour 221 vacations

2005
Organisation d'un concours dans le cadre de la résorption de l'emploi précaire : 25
titularisations. 10 psychologues n'ont pas eu la reconduction de leur contrat de vacataire.
M. Dagnard, DRH, expliquait à ce propos dans Mission Capitale, que les vacataires effectuent
des tâches occasionnelles et discontinues. Le recours aux vacations doit être limité pour des
missions ponctuelles. Si la mission est permanente, le support d'emploi doit l'être aussi.
3 avril 2005 1er appel à la grève

Le groupe d' «Analyse des situations professionnelles» est proposé aux psychologues, animé
par d'abord par I. Ganteil et S. Brissard Rouillot puis par P. Hamelin et M. Abdo pour
travailler leur pratique dans un espace non hiérarchisé.

Mars 2015
2006
Mise en place du recueil de données afin de quantifier et nommer ce qui n'est pas apparent
dans notre travail.
Organisation d'un concours en vue d'une titularisation.
32 psychologues sont vacataires

2007
7 juin: première fiche de poste des psychologues présentée en CTP.
Conformément aux dispositions approuvées par le CTP pour le corps des psychologues, une
période de changements dans l'organisation de leur travail, dans la définition de leurs
fonctions et de leurs affectations est engagée.

22 octobre: une délégation de psychologues est reçue par la directrice de cabinet Mme Olga
Trostiansky. L'engagement d'une réflexion collective sur la situation des psychologues à la
DFPE a alors été pris.

2008
Organisation d'un nouveau concours pour 8 postes. 15 psychologues vacataires du service se
présentent.
20 psychologues titulaires sont affectés pour 30h mensuelles auprès du Service Social de
PMI.

Le problème des effectifs des psychologues sur le terrain demeure, sans garantir pour autant
une charge de travail acceptable et un niveau d'intervention suffisant par établissement
capables de répondre aux besoins des équipes.

La fonction de psychologue de territoire est créée.


Le corps des psychologues commence à se constituer et à s'organiser:
- par la mise en place de groupes de travail des psychologues autour de leur clinique et de
leurs pratiques dans l'institution. Les thèmes sont annuels et donnent lieu à une restitution en
réunion de service.
- par l'accueil des nouveaux professionnels autour d'une période dite d'immersion et par un
accompagnement annuel dans un groupe de coaching animé par la psychologue encadrante.
- par l'accueil de stagiaires (une vingtaine)

2009
Formation pour tous les psychologues de la DFPE: «L'observation dans la pratique des
psychologues»

2009 -2010
Embauche de 8 psychologues titulaires par voie de détachement.

2010
Premier séminaire des psychologues «Les nouvelles parentalités, la prévention, la colère»

Mars 2015
2011
60 psychologues: 45 Titulaires, 12 CDD, 3 vacataires

Formation de l'ensemble des psychologues de la DFPE: «Initiation à l'approche systémique»

Deuxième séminaire des psychologues «Autour du langage»

2012
11 postes sont à pourvoir par voie de concours.
La DFPE présente 14 candidats: 4 ont réussi, 7 sur liste d'attente, 3 ajournés.
Participation d'un psychologue, au moins, aux groupes de travail proposés dans le cadre du
schéma directeur de la PMI.

Troisième séminaire des psychologues «Quand les histoires pour les enfants deviennent des
histoires pour les psychologues»

2013
Les fiche de poste du psychologue clinicien et de psychologue coordinateur sont présentées
en CTP.

Quatrième séminaire des psychologues «Voir, entendre, vivre. Quelles articulations entre les
différents groupes de l'institution.»

2014
60 psychologues titulaires, 1 vacataire
10 établissements pour un temps plein
Redécoupage des territoires parisiens en 7 territoires.
La fonction de psychologue référent technique est créée pour chaque territoire.
Formation de tous les psychologues de la DFPE : «La psychopathologie de l'enfant»

A la suite de la réunion de service chaque premier lundi matin de chaque mois, sont mis en
place les après-midis cliniques des psychologues de la DFPE, animés par semestre par les
psychologues d’un territoire.

*Cet historique est extrait des actes du cinquième séminaire des psychologues : «Les
psychologues à la DFPE» en automne 2014

Mars 2015
A.Des pôles d’activité diversifiés

1. DES PSYCHOLOGUES DANS LES EAPE

L’article R.2324-38 du code de la santé publique dispose que « les établissements et


services (d’accueil des enfants de moins de six ans) veillent à s’assurer, compte tenu du
nombre, de l’âge et des besoins des enfants qu’ils accueillent et de leur projet éducatif et
social, le concours d’une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels qualifiés,
notamment dans les domaines psychologique, social, sanitaire, éducatif et culturel ».

Dans les établissements d’accueil, la fonction du psychologue clinicien est préventive et


consiste à aider à la prise en compte des éléments de la psychologie du bébé, de l’enfant, et de
sa famille. En s’appuyant sur les potentialités de chaque enfant, sur les compétences
professionnelles partagées, et en tenant compte de la spécificité de ces lieux de vie, il
contribue à faire de la crèche un environnement de qualité contribuant au bien être psychique
et à l’épanouissement des enfants et de leurs familles.

1.1 TRAVAIL CLINIQUE

1 – Suivi des enfants

Dans un rôle de dépistage précoce des troubles du développement psychologique, des troubles
de la personnalité, et des troubles du comportement et de la relation, le psychologue procède à
une évaluation des enfants qui évoluent au sein de leur section. Cette évaluation repose sur
des outils variés qui peuvent être ceux de l’observation directe ou de l’analyse des
observations pluridisciplinaires en réunion.

Lorsque l’enfant accueilli révèle donc, à l’admission ou pendant son séjour, un problème de
pathologie chronique ou un handicap qui nécessite une prise en charge particulière, le
psychologue contribue à faciliter son accueil en collectivité, à sensibiliser et à soutenir la
famille, et à éventuellement proposer une orientation vers une structure sanitaire ou médico-
sociale .

Lors des réunions, il effectue un travail d’accompagnement de l’équipe permettant aux


professionnels d’avoir une meilleure compréhension de la complexité de ce que peut vivre
psychologiquement chaque jeune enfant. Ces réflexions optimisent la qualité d’accueil d’un
enfant en permettant l’ajustement des regards et des pratiques individualisés dans les
échanges interpersonnels et groupaux.

Mars 2015
2 – Réunions pluridisciplinaires

Les psychologues participent aux réunions trimestrielles dans les EAPE relatives à l’examen
des enfants en situation de handicap ou présentant des risques de vulnérabilité. Ces réunions
dites « pluri » regroupent les responsables de l’établissement, la coordinatrice, le psychologue
de l’établissement, la psychomotricienne, et plus exceptionnellement le médecin territoire. Le
psychologue assure un rôle d’expertise, et participe à la définition des actions éventuelles à
mettre et à envisager tant au sein de l’équipe pluridisciplinaire qu’auprès de la famille.

3 - Rencontre des parents

En entretien individuel ou lors de réunions dans une optique de soutien à la parentalité.

1.2 TRAVAIL INSTITUTIONNEL ET TRANSVERSAL

Outre ce travail clinique, le psychologue exerce également une fonction institutionnelle,


interne et externe à chaque établissement.

Il favorise la réflexion sur le fonctionnement et la dynamique générale de l’institution afin de


permettre de développer des pratiques bien traitantes et un projet d’établissement adapté aux
besoins de l’enfant. Il apporte les éléments d’analyse nécessaires à la compréhension et à la
prise en compte psycho dynamique du jeune enfant par les professionnels de la petite enfance.

Sa formation à l’analyse des conflits intra-individuels et interpersonnels dans le groupe, et son


expérience des mécanismes en jeu dans le groupe, lui permettent d’apporter un éclairage
clinique précis concernant les effets plus ou moins identifiés des situations complexes traitées
en EAPE et de leurs impacts au sein de l’équipe.

Le psychologue travaille également en collaboration avec les partenaires institutionnels pour


mener une action préventive ou thérapeutique (psychiatrie de l’enfant et adulte, CMPP,
centres d’action médico-sociaux etc.). En tant que psychologue clinicien, sa formation
l’amène à évaluer et à proposer des orientations dans le domaine de la santé mentale.
Il contribue à l’élaboration de projets de soins individualisés et à la mise en place d’actions
collectives engagées par le service avec d’autres partenaires.

Dans un souci de cohérence et de coordination, il est régulièrement en lien avec le


psychologue coordinateur, le médecin de territoire et les coordinatrices.

Mars 2015
1.3 QUELQUES REPERES SUR LE TRAVAIL DES PSYCHOLOGUES EN
EAPE

Organisation des temps de présence en établissement

 À titre indicatif, pour une activité à temps plein, un psychologue est affecté sur dix
établissements.

 Il est présent en moyenne deux fois par mois dans un établissement, les jours et les ½
journées de présence dans EAPE étant variables. Les temps de présence peuvent se
planifier avec deux à trois mois d’avance, généralement autour de réunions. Ces temps
peuvent être affichés en salle du personnel afin que l’équipe puisse anticiper et
préparer sa venue.

 Selon la nécessité et sa disponibilité, l’équipe sait que le psychologue peut aussi venir
plus souvent sur l’établissement et de façon inopinée.

 En section, il peut venir observer les enfants à différents moments de la journée dans
les structures : accueil, repas, coucher, sieste, réveil, goûter, fermeture, activités etc.

 Lors de chaque venue, il offre sa disponibilité à la fois aux responsables et aux


professionnels en allant à leur rencontre en entretien, en réunion et en section.

 Il peut se rendre sur l’établissement même lorsque la responsable est absente.

Réunions d’équipe avec le psychologue

 Le psychologue travaille en équipe. Il travaille les aspects pédagogiques et fait part de


ses observations de façon collective. Ces réunions d’équipe s’appuient sur des outils
de transmission qui permettent une communication de ce qui y est abordé aux absents,
et une historisation du travail effectué.

 Les réunions avec le psychologue se font toujours en présence d’un responsable


d’établissement (directrice ou adjointe). Elles sont annulées si aucun responsable n’est
présent.

 Les réunions planifiées peuvent être maintenues, même en cas de déficit de personnel.
Un responsable et un membre de l’équipe suffisent pour que la réunion ait lieu. Lors
de difficultés institutionnelles, cela permet de maintenir un cadre de réflexion centré
sur l’intérêt des enfants.

Mars 2015
 Le psychologue prévoit plusieurs types de réunions. Leur appellation et leur fréquence
peuvent varier d’un établissement à l’autre.
- des réunions pour parler des enfants
- des réunions spécifiques à un enfant en particulier
- des réunions institutionnelles
- des réunions à thème
- des réunions exceptionnelles liées à un évènement grave

 En crèche familiale, les réunions avec les assistantes maternelles se font également en
présence d’une responsable. Le psychologue pose le cadre sur le contenu
professionnel des échanges, recentre sur les enfants, l’accueil, les pratiques, régule la
parole, et interroge la responsable sur les aspects institutionnels. Un des objectifs est
de favoriser les échanges entre assistantes maternelles (conseils mutuels) et de
contribuer à la professionnalisation de ces agents.

 Des réunions pluridisciplinaires ont lieu deux à trois fois par an, en présence des
responsables, du psychologue, du psychomotricien, du médecin d’établissement, et
parfois de la coordinatrice.

 Des réunions de secteur/ de territoire / d’arrondissement réunissent médecins,


psychologues, médecin de territoire, puéricultrice de secteur, psychomotricien et
coordinatrice. 

Les Journées pédagogiques

 Le thème est choisi par les responsables, chargés également de l’organisation de la


journée. Le psychologue peut faire des propositions et accompagner la mise en œuvre.

 Il est présent ½ journée maximum, sur un temps dont le contenu le concerne.

 Sur ce temps, il n’occupe pas une place de formateur ou d’animateur, même s’il a
préparé un contenu qu’il souhaite transmettre et partager. Il est plutôt dans une posture
de régulation de la parole. Soutenant la réflexion, il invite les professionnels à établir
des liens et rebondit sur ce qui est dit pour conforter le sens théorique et pédagogique
d’une pratique à destination des enfants.

Les réunions de parents

 La présence du psychologue y est réfléchie et discuté en amont, en fonction des


objectifs de la réunion, de son contenu, de son organisation, et de sa fréquence.

Mars 2015
 Il peut être intéressant pour le psychologue de se présenter en début d’année aux
nouveaux parents. Cette opportunité lui permet de communiquer sur ses missions
préventives et de protection de l’enfance, d’expliciter son rôle à la crèche, et
d’informer les parents d’un possible soutien à la parentalité si nécessaire. Cette
présence en réunion de parents complète les rencontres informelles ayant lieu lorsque
le psychologue est en section.

Les entretiens de parents

 Selon la problématique (soutien à la parentalité et/ou difficultés psychologiques de


l’enfant), le cadre peut varier, car ces entretiens peuvent s’adresser à un parent seul, au
couple parental, ou à la famille en présence de l’enfant.

 Ils se déroulent si possible dans un bureau polyvalent (plutôt que dans celui de la
direction).

Les rendez-vous avec un membre du personnel

 Le psychologue peut accepter, ponctuellement, une demande émanant du personnel,


pour soutenir et orienter une professionnelle en situation de fragilité psychologique.
Selon que la problématique est liée à des questions professionnelles ou personnelles,
le psychologue va proposer des orientations vers l’équipe encadrante, vers les
psychologues chargés de la souffrance au travail à la DFPE, la CUP, ou vers des
structures d’aide psychologique.

Les semaines de regroupement

 Un planning de disponibilité pour organiser des temps de réunions est proposé aux
coordinatrices par l’équipe de psychologues de chaque territoire.

 Les psychologues du même territoire anticipent ces temps de regroupement dans des
travaux et des réunions préparatoires ; ils échanger sur les situations complexes
d’actualité afin d’assurer une continuité du service.

Mars 2015
1.4 LES ESPACES DE REFLEXION ET D’ELABORATION

Parallèlement à leur activité de terrain, les psychologues participent à des groupes de travail
entre pairs ou en pluridisciplinarité, afin d’échanger, de partager, de mutualiser leurs
connaissances et d’améliorer la cohérence de leurs prestations. Le choix des thèmes de travail
se fait à partir d’éléments cliniques de terrain qui, à un moment donné, nécessitent une
réflexion collective plus approfondie afin de nourrir les pratiques, et permettre à chacun
d’affiner ou de réajuster ses interventions. Ces rencontres se font dans le cadre de leur temps
FIR (Formation Information Recherche).

Quelques thèmes ayant été travaillés :

«  Psychopathologie du tout petit ». L’axe de travail du groupe était d’affiner les observations
cliniques au niveau des signes observés en s’appuyant sur des éléments de sémiologie. A
partir de différentes vignettes cliniques, un approfondissement théorique de chaque cas a été
réalisé dans le but d’affiner les connaissances des troubles de développement de la première et
de la petite enfance.

«  Le Moi idéal et l’idéal du Moi autour de l’agressivité ». Les réflexions ont porté sur les
différents mécanismes psychiques en jeu lors de manifestations agressives en collectivité tant
du côté des enfants que des adultes. Comment la transformation du « moi idéal » de l’équipe
en « idéal du moi » permet à l’enfant de se construire ?

«  Clinique de l’interculturel en PMI ». Groupes de travail pluridisciplinaires (médecins,


puéricultrices, psychologues, sages-femmes) animé par un psychologue. Le groupe effectue
des recherches sur les aspects culturels des situations présentées. Le travail permet
d’approfondir la dialectique entre clinique et culture.

Ces différents groupes aident aussi à élaborer des pratiques professionnelles au regard de leur
spécificité métier. Ils peuvent être aussi un espace de réflexion institutionnelle et de
proposition de projet d’action au sein de l’institution.

Par ailleurs, chaque automne depuis 5 ans, les psychologues se réunissent entre pairs durant
deux journées afin de travailler autour d’un thème défini en début d’année. Les actes de ce
séminaire sont ensuite rédigés et publiés sur le site intranet de la DFPE. Ces actes peuvent
être un support de travail pour les équipes de terrain, lors de journées pédagogiques par
exemple.

Mars 2015
RESTITUTI
FREQUEN DURE PARTICIPAN TYPE DE ON
INTITULE OBJET ANIMATION
CE E TS GROUPE

Espace d’élaboration collectif ouvert où 2 Mensuel 1 an 8 Ouvert Bilan annuel


chacun à la possibilité de venir réfléchir psychologues oral à la
avec ses collègues autour des situations réunion
complexes rencontrées nécessitant une mensuelle.
analyse de la dynamique familiale,
institutionnelle afin de bénéficier de
l’éclairage du groupe sur les
Analyse des positionnements professionnels les
situations mieux adaptés.
professionnelles
Ce travail à distance et différé est
réinjecté dans les équipes
pluridisciplinaires pour aider à la
réflexion et contribuer à l’évolution de
la situation.

Accompagnement pour permettre à Psychologue Mensuel 1 an Les nouveaux Ouvert


Coaching chacun d’acquérir une meilleure coordinateur professionnels
collectif connaissance de l’institution et de bien et quelques
s’approprier ses spécificités. anciens.
Espace de réflexion autour de Psychologues Mensuel 3 mois 6 à 20 Fermé Bilan oral et
thématiques institutionnelles et / ou 6 mois écrit à la
Groupe de travail
sociétales permettant aux psychologues ou1 an réunion.
thématique
d’actualiser leur pratiques mensuelle.
professionnelles.
Approfondir et partager avec l’ensemble Semestriel Mensuel 1 -Tous les Semi- Compte
Après-midi des psychologues différents thèmes et par psy d’un après psychologues fermé. rendu écrit.
clinique du problématiques rencontrés sur le terrain territoire midi du service
premier lundi de en lien direct avec leur pratique. -Intervenants
chaque mois extérieurs
Réfléchir et partager autour d’une Tous les 1 fois par 2 Tous les Fermé Publication
thématique afin d’enrichir et de psychologues an en jours psychologues d’acte sur
Séminaire
mutualiser les pratiques. du service automne conséc du service. l’intranet.
utifs

Mars 2015
2. DES PSYCHOLOGUES EN CENTRE DE PMI

Au titre des missions départementales, le psychologue participe à l’élaboration et à la mise en


œuvre des missions réglementaires de la Protection Maternelle et Infantile.

Son intervention s’effectue dans le cadre de la prévention précoce et du soutien à la


parentalité pour promouvoir le bien-être psychique des enfants et des familles.

Placé sous l’autorité hiérarchique du psychologue coordinateur, il est affecté au centre de PMI
pour un temps de présence hebdomadaire (une à trois demi- journées) fixé en fonction du
niveau d’activité du centre et de sa file active. Chaque centre bénéficie de la présence d’un
psychologue.

2.1 ROLE DU PSYCHOLOGUE.

Son action s’inscrit dans le cadre du travail pluridisciplinaire proposé aux familles dans le
centre de PMI :
- elle permet une évaluation clinique des situations et une prise en compte du sujet,
parent ou enfant, dans son histoire et sa singularité.

- elle contribue à la cohérence et à la qualité du travail de l’équipe

2.2 LES MODALITES D’INTERVENTION.

Clinique individuelle
Le psychologue peut être sollicité directement par l’un ou les parents, ou sur
proposition d’un membre de l’équipe pour des questions liées aux liens précoces mère-enfant,
au développement psychologique de l’enfant, à la fonction parentale. Les familles peuvent
aussi être adressées au psychologue de la PMI par des professionnels extérieurs.

Etant à l’écoute des questionnements, des inquiétudes et des difficultés de l’enfant et de sa


famille, le psychologue évalue la situation et propose des entretiens cliniques, de la guidance,
du soutien, de l’ accompagnement et / ou une orientation, si besoin est, vers des structures de
soin ou d’aide de l’inter-secteur de pédopsychiatrie (CMP, CAPP,…) ou du partenariat local.

Clinique institutionnelle
Le psychologue apporte sa contribution à l’élaboration des questions plus institutionnelles
tant sur les pratiques professionnelles que sur la mise en œuvre des actions de prévention et de
promotion de la santé proposées par le Centre de PMI.
Par son approche, il apporte aux équipes une aide dans le repérage des troubles du nourrisson
et du jeune enfant. Qu’ils s’agissent de troubles du développement, du comportement, de

Mars 2015
manifestations affectives exprimant la souffrance de l’enfant ou de troubles à expression
somatique (sommeil, alimentation…) dont l’étiologie peut être plurifactorielle. Il contribue
également au repérage des difficultés de construction de la parentalité.

Il participe, dans son domaine de compétence, à l’élaboration et à la mise en œuvre des


actions de prévention collectives (ex : prévention de l’obésité infantile).

Le psychologue peut être présent lors des activités psycho-sociales du centre de PMI  et
contribuer à la réflexion de l’équipe autour de ces activités.

Il participe au travail de l’équipe dans la prévention des mauvais traitements et la protection


des mineurs.

Il est présent aux réunions d’équipe, aux réunions sur les situations complexes organisées par
le médecin référent de la consultation, de même qu’à des réunions de synthèse avec les
partenaires du réseau.

Il soutient, par une collaboration active, toute dynamique transdisciplinaire et trans -


institutionnelle permettant une meilleure cohérence des interventions auprès des enfants et de
leur famille.

Mars 2015
3. DES PSYCHOLOGUES AU SERVICE SOCIAL DE PMI

3.1 LES MODALITES D’INTERVENTION.

Le psychologue, placé sous l’autorité hiérarchique du psychologue coordonnateur exerce son


activité sur une unité du Service Social de PMI, sous la responsabilité d’un conseiller socio-
éducatif. Chaque psychologue consacre jusqu’à six demi-journées mensuelles à ce pôle
d’activité.

Le psychologue participe dans son domaine de compétence à la procédure d’évaluation


pluridisciplinaire des assistant(e)s familiaux pour l’agrément. Il participe également dans son
domaine de compétence à la procédure d’évaluation complémentaire pluridisciplinaire des
assistant(e)s maternel(e)s, ainsi qu’au suivi de leurs pratiques professionnelles.

Pour les assistant(e)s maternel(le)s, il est sollicité de façon argumentée et par écrit, par le
conseiller socio-éducatif, en concertation avec le psychologue, pour une évaluation
complémentaire à celle de l’assistante sociale. Sollicitation faite au minimum un mois avant le
rendu du rapport écrit à la CSE.

Pour les assistants familiaux, il contribue systématiquement à l’évaluation de chaque candidat.

3.2 ROLE DU PSYCHOLOGUE

En application du décret n°2012-364, le psychologue intervient au cours d’entretiens menés


avec le/la candidat(e) dans le service ou au domicile de celui-ci pour évaluer :

- les capacités de communication et de dialogue

- les capacités et les qualités personnelles pour accueillir de jeunes enfants dans des
conditions propres à assurer leur développement physique et intellectuel, et les
aptitudes éducatives

- la disponibilité et la capacité à s’organiser et à s’adapter à des situations variées.

- la capacité à mesurer les responsabilités qui sont les siennes vis-à-vis de l’enfant,
de ses parents ainsi que des services départementaux de Protection Maternelle &
Infantile.

Le psychologue communique par écrit au CSE son avis argumenté sur l’opportunité de
l’agrément, du renouvellement ou la modification de l’agrément du candidat, à partir des
éléments de son évaluation.

Mars 2015
Le psychologue participe aux réunions pluridisciplinaires organisées par le CSE pour
l’analyse des situations d’assistant(e)s) maternel(le)s et familial (e)s.

Il peut être sollicité par l’assistant(e) maternel(le) ou par le service, dans des situations
particulières pour accompagner l’assistant(e) maternel(le) dans son travail auprès des enfants
ou dans ses relations avec les familles.

Ce service est organisé en trois pôles, cinq psychologues sont affectés dans chaque pôle.

Mars 2015
4. DES PSYCHOLOGUES AUPRES DES EQUIPES DE TERRITOIRE

Le Service de PMI, dans chaque territoire, met en œuvre dans le cadre de ses activités de
secteur, des actions de suivi pluridisciplinaire coordonnées par le médecin responsable de
territoire, les actions de promotion de la santé, de prévention, de protection de l’enfance.

Chaque territoire bénéficie pour ces activités de secteur de l’intervention d’un psychologue à
raison d’une à trois demi- journées mensuelles en fonction de la taille géographique du
territoire.

Le psychologue de territoire est placé sous l’autorité hiérarchique du psychologue


coordonnateur. Avec le médecin responsable de territoire, il précise l’organisation de ses
interventions auprès des équipes de secteur et de territoire.

4.1. LE ROLE DU PSYCHOLOGUE DE TERRITOIRE

1/ Autour des situations individuelles suivies par l’équipe de secteur 

Le psychologue de territoire intervient, par un travail collectif et réflexif dans l’analyse des
situations particulières, complexes voire préoccupantes, coordonnées par le médecin de
secteur.

Ce travail a pour objectif :

- d’approfondir l’analyse clinique et la compréhension des problématiques individuelles


et familiales.
- de permettre à chaque professionnel de clarifier sa place et son positionnement auprès
des familles et des partenaires,
- d’aider à la compréhension des mouvements émotionnels suscités par les rencontres
avec les différents protagonistes, afin de trouver la juste distance pour une intervention
adaptée,
- de soutenir les professionnels dans l’élaboration de leur pratique.

Par sa contribution technique et son engagement, le psychologue participe :

- à l’élaboration d’un espace de travail permettant des échanges ouverts, confiants et


sécures,
- à la mise en place d’interventions cohérentes et de qualité auprès des familles.

Mars 2015
2/ Au niveau de l’équipe du territoire, en lien avec le médecin responsable de territoire

-Il collabore avec l’équipe de territoire à la dynamique des actions engagées.


-Il contribue à construire la réflexion collective de l’équipe sur les organisations, les
pratiques, le partenariat dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du service.

4.2 LA FONCTION DE PSYCHOLOGUE DE TERRITOIRE ET LE


PARTAGE PLURIDISCIPLINAIRE DES SITUATIONS COMPLEXES

Les souffrances ou les difficultés dans les relations précoces sont souvent envahies de
pathologies du lien – ruptures, rejets, abandons, clivages, dénis, collusions, alliances,
emprises – qui ont une forte tendance à la répétition.
Confrontés, seuls ou en équipe, au suivi de telles situations, les professionnels sont exposés à
ces pathologies : ils peuvent être happés par ces dysfonctionnements. Il n’est pas rare que des
équipes entrent en conflit, renvoyant à la famille le clivage qui caractérise leur
fonctionnement. Il est nécessaire d’entendre les points de vue de chaque professionnel,
produits par des contextes relationnels différents, en les assemblant comme les pièces d’un
puzzle qui dessine la situation avec ses vulnérabilités mais aussi ses ressources.

L’échange pluridisciplinaire sur les situations complexes nous permet d’exprimer des
ressentis différents : le partage des émotions est constructif.
Lors de tels partages en groupe, ce que chaque professionnel expose a des effets sur le groupe,
pour chaque participant et sur ses liens avec les autres. Les divergences de chacun expriment
parfois une réactualisation de la situation initiale qui peut permettre de mieux la comprendre.
Des points de vue différents doivent pouvoir entrer en discussion. Pour contenir des divisions,
il faut les faire entendre, en mettant l’accent sur la discussion, et développer jusqu’au bout son
point de vue sur la situation, tandis que d’autres écoutent et participent en donnant leur avis.
La différence des regards et des observations a une fonction contenante. Le groupe est
empreint de l’hétérogénéité des pratiques de chacun. La pluridisciplinarité permet de
reconnaître que nous sommes les uns et les autres à égalité d’incomplétude réciproque en
présence de situations complexes.

C’est la contextualisation des évaluations qui les rend pertinentes. Les situations
complexes peuvent entraver les capacités d’ajustement et d’évolution des professionnels. On
s’expose alors, pour ces derniers, à les conduire dans des processus d’usure et
d’affaiblissement de leur vigilance et pour les familles, à mettre en échec les mesures de
protection de l’enfance.
L’articulation nécessaire entre prévention et protection de l’enfance va avec un relatif lâcher
prise : relatif, car toujours sensible et attentif, n’abandonnant jamais la possibilité
décisionnelle. Cependant il la met un temps à distance, non pour s’en abstraire, mais réfléchir
aux raisons de ses choix.

Mars 2015
Le partage du vécu de situations difficiles avec des collègues, impliqués ou non, ne vise pas
tant à la distance émotionnelle qu’à la distance décisionnelle (qui peut produire
secondairement une certaine distance émotionnelle). Cette distance décisionnelle n’est pas
l’inaction, mais l’élargissement de la prise de responsabilité, à un certain moment.
Une telle élaboration - une multiplicité d’avis sur une situation – crée un espace qui n’est ni
en dehors de l’institution, ni engagé immédiatement vers l’action décisionnelle. Mais il est à
la fois engagé et à distance, engagé avec d’autres, et à distance par la possibilité de travailler
différentes hypothèses. Ces hypothèses sont autant de préludes à un travail de fond sur ses
choix, ses positions, ses décisions.

Mars 2015
B.Un encadrement par un pair : psychologue
coordinateur à la DFPE

1 .UNE FONCTION TECHNIQUE

De par sa compétence technique, son expérience clinique, et sa connaissance de l’institution,


le psychologue coordinateur permet de définir le cadre d’exercice des psychologues,
d’harmoniser leurs pratiques et de faire évoluer leurs compétences professionnelles afin
qu’elles soient le mieux adaptées aux missions de service.

La psychologie recouvrant des courants théoriques différents, déontologiquement chacun est


libre d’utiliser les outils qui lui semblent être les plus pertinents afin de répondre au besoin et
à la demande dans une situation donnée.

Cette spécificité légitime le rôle du psychologue coordinateur dans l’évaluation des modalités
de travail des psychologues et dans l’éventuelle proposition de réajustement en cas de besoin.

2. UNE FONCTION HIERARCHIQUE

La fonction hiérarchique du psychologue coordinateur lui confère une légitimité


institutionnelle. Il a une vision d’ensemble de la politique du service ce qui lui permet de
maintenir une certaine cohérence dans les réponses apportées par les psychologues et d’être
en position d’arbitrage lors de situations de désaccord.

La position extraterritoriale du psychologue coordinateur le situe en dehors des enjeux de


rivalité ou de pouvoir institutionnel, ce qui permet aux psychologues de déployer les actions
qui leurs semblent les plus adaptées aux besoins des familles en lien avec les équipes
pluridisciplinaires.

Il peut aussi offrir à l’encadrement fonctionnel de terrain un éclairage sur les actions
entreprises par les psychologues sur le territoire.

De par sa connaissance du métier de psychologue clinicien à la DFPE, il participe au


recrutement, à l’évaluation, et aux formations nécessaires aux professionnels qu’il encadre. Il
a un avis argumenté sur la réalité des postes nécessaires à budgéter.

Mars 2015
3. QUE GERE LE PSYCHOLOGUE COORDINATEUR ?

3.1 LES EMPLOIS DU TEMPS.

Chaque mois, au plus tard le 5, les psychologues adressent leurs emplois du temps
prévisionnels au psychologue coordinateur. Ils sont ensuite classés dans un fichier commun
accessible à tous au secrétariat.

3.2 LES CONGES

Les congés sont validés par le psychologue coordinateur. Les congés pris pendant les
vacances scolaires font d’abord l’objet d’un calendrier de présence par territoire. La règle de
50 % de l’effectif présent est respectée, hormis pendant l’été et les vacances de Noël. En effet
durant ces deux périodes dites de «regroupement » en EAPE, la fermeture de nombreux
établissements permet de substituer la règle suivante : un psychologue présent par
arrondissement. Après validation, ce calendrier est adressé aux coordinatrices, aux médecins
responsables de territoire et au secrétariat du service. Ils sont classés dans les fichiers partagés
et accessibles à tous.

3.3 LES RECUEILS DE DONNEES.

Depuis 2007, les psychologues adressent chaque trimestre au service un recueil de données
chiffré de leur activité. Les recueils sont ensuite exploités par le bureau de la PMI en ce qui
concerne l’activité des PMI pour le bilan d’activité du service. Pour ce qui est des EAPE, les
données existent mais ne font pas l’objet d’une diffusion.

3.4 LES NOTATION ET LES EVALUATIONS.

Deux semaines avant leur date d’entretien annuel, chaque psychologue adresse au
psychologue coordinateur un bilan d’activité écrit concernant chaque EAPE, centre de PMI,
ou autre secteur d’activité où il intervient. Ce document sert de support à l’entretien et n’est
utilisé qu’à cette fin. Pour l’instant, les évaluations sont faites sur support papier et il n’est pas
encore envisagé de les enregistrer sur FMCR.

Mars 2015
3.5 LE COACHING COLLECTIF

L’accueil d’un nouveau professionnel a nécessité depuis plusieurs années de mettre en place
une organisation lui permettant de s’intégrer au mieux dans le service et de répondre de façon
adaptée aux missions confiées.

Le dispositif est le suivant :

Durant un mois, chaque agent nouvellement accueilli est en immersion sur un territoire
différent de son lieu d’affectation. Il accompagne deux ou trois de ses pairs dans l’exercice de
leurs missions. À la fin de cette période, il fait le point avec le psychologue coordinateur à la
fois sur le vécu de cette période d’immersion, sur les interrogations qui ont émergé, et sur
l’organisation de ses interventions prochaines sur le terrain.

Pendant une année, le nouveau professionnel participe ensuite à un coaching collectif à raison
d’une fois par mois. Sont présents, évidemment, les nouveaux agents, des professionnels
réintégrant leurs fonctions après une longue absence du service (congé parental, maladie,
maternité etc .), mais aussi quelques professionnels plus anciens qui transmettent leur
connaissance de l’institution et sa culture spécifique. L’objectif est de travailler sur différentes
questions institutionnelles.

3.6 L’ACCUEIL DES ETUDIANTS EN PSYCHOLOGIE

Chaque année, le service accueille entre dix et vingt étudiants en psychologie.

Quelle organisation ?

1) Les demandes sont reçues d’octobre à mi-mai de l’année suivante.

2) En mai (troisième semaine), les candidats sont invités à participer à une réunion au
cours de laquelle leur est présentée l’institution DFPE, le travail des psychologues et
les attentes du service à l’égard d’un étudiant stagiaire. A la fin de la réunion, les
participants maintiendront ou non leur candidature.

3) A la réunion mensuelle des psychologues du mois de juin, les candidatures sont


proposées aux psychologues qui font leur choix de stagiaire. Ces derniers prennent
contact avec le futur stagiaire et une réponse négative est adressée à ceux dont la
candidature n’a pas été retenue.

4) En octobre, une réunion est organisée avec les futurs stagiaires et leurs maîtres de
stage afin de fixer, collectivement, les modalités administratives et les parcours du
stage.

Mars 2015
5) En janvier, une réunion est organisée par le psychologue coordonnateur avec les
stagiaires afin de faire le point sur le déroulement de leur stage. C’est aussi l’occasion
de procéder à quelques réajustements tant du côté des stagiaires que du côté des
maîtres de stages.

3.7 LES REUNIONS DU LUNDI.

Tous les premiers lundis du mois, les psychologues participent à des réunions de service
animées par le psychologue coordonnateur. Des professionnels de la DFPE ou des partenaires
extérieurs peuvent y participer à leur demande ou sur proposition d’un membre du groupe de
psychologues et du psychologue coordonnateur. Un ordre du jour est adressé à tous les
participants.

3.8 LES REUNIONS DU MARDI.

Tous les premiers mardis après-midi du mois, les psychologues référents techniques et les
psychologues de territoire participent à une réunion animée par le psychologue coordinateur,
dont l’objectif est de partager leurs réflexions sur les réalités de chaque territoire,
d’harmoniser les pratiques de chacun, et d’envisager des propositions d’action visant à
atteindre les objectifs fixés par le schéma directeur de la PMI.

3.9 LES ACTIVITES CLINIQUES.

Le psychologue coordonnateur a une activité clinique régulière en centre de PMI à raison de


quatre à cinq demi-journées mensuelles.

Il intervient aussi ponctuellement dans les EAPE lors de situations particulières à la demande
des coordinatrices ou de l’équipe de direction.

Il coache, accompagne, et conseille les psychologues sur les situations complexes rencontrées
sur le terrain.

3.10 LA GESTION DE SITUATIONS DE CRISES OU D’EVENEMENTS


GRAVES.

Quelles modalités d’interventions ?

Lors d’un évènement grave affectant plus ou moins directement un établissement de la DFPE
(EAPE ou PMI), les psychologues du service de PMI ont l’habitude depuis plusieurs années

Mars 2015
de participer à la coordination des actions nécessaires à mener auprès des équipes et des
familles.

Les situations rencontrées sont généralement les suivantes : agression/violence, accident


grave, décès d’un professionnel, d’un enfant, ou d’un parent.

Concernant les personnes, la situation de choc émotionnel générée par un évènement grave
n’implique pas cliniquement l’impératif d’une urgence de soin psychologique, en particulier
si nous sommes en dehors de manifestations psychiatriques repérées. C’est en cela que pour le
psychologue clinicien, il n’y a pas d’urgences psychologiques en tant que telles, mais son
expertise peut permettre une évaluation des signes précurseurs d’un trauma ou d’une
décompensation psychologique ou psychiatrique ultérieure.

Du côté de l’institution et des équipes, notre expérience dans le service a démontré que si
l’intervention du psychologue survient assez tôt, elle peut offrir un soutien considérable aux
professionnels. Le psychologue s’appuie en effet sur un cadre clairement défini qui offre à
l’institution les ressources nécessaires au soutien des équipes et des familles.

1/ Phase d’alerte et de transmission, entre l’encadrement central et l’encadrement sur site.

Lorsqu’un psychologue du service est informé d’un évènement grave survenant sur ou en
dehors d’un établissement de la DFPE, il suit la voie hiérarchique règlementaire et se met en
lien avec son encadrant, le psychologue coordinateur.

Le psychologue coordinateur assure quant à lui la mise en place d’un dispositif d’encadrement
et d’accompagnement en faisant l’articulation entre les acteurs de terrain (coordinatrices,
responsables d’établissement, psychologues, médecin de territoire), et le central (médecin
chef de PMI, sous directions et direction). Il s’assure également du bon déroulement des
étapes suivantes et soutient le psychologue de l’établissement à chacun des moments
importants de cet accompagnement.

2/ Intervention sur site et phase d’identification de la problématique avec l’encadrement sur


site

Selon l’appréciation du psychologue coordonnateur, un psychologue intervient sur


l’établissement.

Le psychologue va à la rencontre de l’équipe de responsables de l’établissement, de la


coordinatrice et du médecin de l’établissement s’il est présent. Cette réunion formalisée en
urgence permet d’établir un recueil d’information aussi précis que possible sur la chronologie
des évènements et leur nature.

Cette phase va permettre de compléter les informations transmises à l’encadrement supérieur


et de définir une stratégie d’accompagnement psychologique des familles et des
professionnels concernés.

Mars 2015
4. QUELLE EVOLUTION POUR LA FONCTION ?

Cette fonction a du sens dans l’organisation actuelle de la DFPE tant pour les psychologues
que pour les cadres décisionnels.

Il serait nécessaire que cette fonction passe de l’ombre à la lumière au niveau de la direction
de la DFPE. Cette fonction doit avoir une vraie légitimité. Elle doit être reconnue
statutairement, et avoir une appellation qui renvoie explicitement à la fonction.

Pionnière, la Ville de Paris a été en France la première collectivité à avoir en son sein un
psychologue encadrant ses pairs et ayant une fonction à la fois technique et hiérarchique
auprès d’eux. Depuis une douzaine d’années, cette initiative suscite de plus en plus d’intérêt
dans la profession, et permet de sérieuses avancées pour ce corps professionnel très sollicité
mais mal reconnu. De nombreuses instances représentatives de la profession, et différentes
instances ministérielles de la fonction publique, reconnaissent actuellement la nécessité
d’inscrire ce niveau hiérarchique N+1 dans un cadre réglementaire statutaire.

Ce que l’on pourrait attendre aujourd’hui de nos politiques, c’est d’œuvrer à l’évolution de la
grille statutaire des psychologues en permettant une évolution de carrière, celle d’ajouter un
grade supplémentaire celui de psychologue chef. La Ville de Paris peut le faire, car elle est la
seule collectivité en France à avoir en son sein autant de psychologues titulaires dans ses
services.

Mars 2015
C. DES POINTS À RENFORCER

1. RENFORCEMENT DU TRAVAIL DE PREVENTION DANS LES


EAPE ET CENTRES DE PMI POUR« UNE PREVENTION EN
RHIZOME »

Une prévention efficace et prévenante pour la santé des enfants, des parents et des
professionnels de la petite enfance, nécessite pour la pratique du psychologue, la régularité de
sa présence dans les établissements et la continuité de son travail dans le temps.

Ces conditions, incontournables pour le travail de prévention, permettent des actions de


« prévention ciblée » s’appuyant sur une « prévention globale » effectuée en amont. Le
psychologue est attentif à une prévention particularisée et par conséquent non normative.

Cette prévention précoce requiert :

 La confiance à installer quotidiennement


 De se centrer sur l'enfant dans l'aide au grandir
 Un accompagnement des familles et comment créer une alliance
 Un soutien aux équipes, une connaissance et une reconnaissance de la place de
chacun (fonction tierce)
 L’acquisition d’une culture commune pour se connaître et communiquer
 Que cette connaissance nécessite des temps institutionnels pour identifier les
missions de chacun et leurs limites, des temps de rencontres réguliers pour parler des
situations, et des temps de liaisons individuels.

Sylviane Giampino propose le concept de « prévention en rhizome », qui trouve sa pertinence


dans le fait que les actions sont « diffuses et distillées largement ».

Cette prévention agit sur quatre registres :

1/ « ACCOMPAGNEMENT DE LA VIE QUOTIDIENNE DES FAMILLES » (forme


primaire de la prévention psychologique).
Il contribue à mettre les enfants dans des conditions favorables pour grandir suffisamment
bien : accompagnement pendant la grossesse, aide à la mise en place de l’allaitement ou au
contraire accompagnement au renoncement, amélioration de la qualité des modes d’accueil,
aménagement de l’entrée à l’école…

2/ « SOUTIEN DES ALEAS DE LA VIE ORDINAIRE ».


Soutenir l’enfant, la famille et les professionnels impliqués lors des aléas de la vie : naissance
difficile, sevrage, acquisition de la marche, déménagement, nouvelle naissance… Avec une
vigilance particulière qui n’omet néanmoins pas de prendre en compte que ces occasions de

Mars 2015
perturbations du développement et de la personnalité sont autant d’opportunités de
remaniements et de maturation.

3/ « AIDE PSYCHOLOGIQUE FACE AUX ACCIDENTS DE LA VIE ».


Il s’agit ou bien d’une aide proposée ou bien en réponse à une demande, face à des situations
graves, comme par exemple de prévenir une pathologie. Il s’agit aussi dans ces situations,
d’une prévention permettant l’accès à une symbolisation du vécu et de la douleur.

La notion de prévention appréhende l’enfant comme un sujet en devenir entouré d’adultes


bienveillants, pouvant avoir besoin parfois d’être accompagnés et soutenus.
Les lieux d’accueil de la petite enfance et les centres de PMI contribuent à cette prévention.

4/ LE SOUTIEN A LA PARENTALITE
Il implique la possibilité de proposer aux parents des entretiens cliniques mais aussi de
pouvoir aller au-devant d’eux sans qu’une demande soit explicitement formulée.
En prévention, il s’agit en effet plus souvent d’une offre que d’une demande, celle-ci pouvant
surgir dans un deuxième temps.

Il est essentiel de soutenir et d’accompagner chaque enfant dans ses caractéristiques et son
itinéraire propre. L’enfant est singulier, dans un contexte familial et social à la dynamique
originale.
Le psychologue procède à des observations cliniques des enfants dans leur groupe d’accueil
permettant un suivi régulier de leur développement affectif, relationnel et cognitif, et de
repérer la manifestation de difficultés particulières.
Ces observations nourrissent les échanges et le partage avec le personnel accueillant, et
favorisent ainsi une attention plus soutenue aux modalités d’accueil, ainsi qu’un
accompagnement particulier de certains enfants si nécessaire.

Le rôle du psychologue est d'être au service d'une meilleure prise en compte dans le
collectif, de la dimension psychique et individuelle pour favoriser la socialisation, l’éveil
et l’épanouissement des enfants.

Il est attentif au respect des besoins et des rythmes de l’enfant, aux conditions d’accueil et de
vie quotidienne en l’absence de ses parents.
Son expérience des tout-petits lui démontre que la gravité d'un problème, évoquée par les
équipes n'est pas toujours en rapport avec la gravité d'un symptôme et inversement.
Ainsi, le psychologue est vigilant aux modes d’expression de l’enfant et à d’éventuels signes
de mal-être, voire de souffrance.

Dans sa clinique institutionnelle, le psychologue soutient la réflexion lors de réunions


pédagogiques, de réunions thématiques et de réunions de service, pendant lesquelles sont
exposés les problèmes d’organisation, l’ajustement des pratiques aux besoins des
enfants, et l’attention accordée à chaque enfant afin de favoriser la bientraitance.

Mars 2015
Il tend à améliorer la capacité des professionnels à reconnaître et valoriser les
compétences parentales.

Le psychologue participe à la sensibilisation de l’équipe concernant l’accueil des enfants qui


relèvent du dispositif de protection de l’enfance, et aide à la prise en charge de ces situations
complexes et particulièrement difficiles.

Le psychologue favorise la réflexion sur le fonctionnement et la dynamique générale des


établissements. Il aide au repérage des phénomènes de groupe et de leur impact au sein de
l’équipe.
Pour ce faire, l’équipe doit se maintenir autour du projet d’établissement, qui est
régulièrement réinterrogé, dans une pluridisciplinarité où la dimension psychique a toute sa
place.

Avec l’équipe encadrante, le psychologue contribue à la prévention des risques


psychosociaux en étant à l’écoute des professionnels dans l’exercice de leur métier.
Le psychologue contribue au travail et à la réflexion pluridisciplinaire, avec les différents
partenaires intervenant auprès de l’enfant et de sa famille. Ce sont des temps d’échanges
indispensables au travail de prévention.

En centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), le psychologue est amené à


intervenir dans le champ de la périnatalité. Il convient d’accompagner ce temps de
bouleversement, de vulnérabilité, que représentent la grossesse et la naissance.
Le psychologue œuvre pour la prise en compte de la dimension psychique au sein de l’équipe
lors des interventions auprès des familles et des enfants.
Il participe aux réunions d’équipe et permet une réflexion sur l’accueil et les activités
psychosociales du centre. Il propose une aide à la compréhension des situations rencontrées et
à l’analyse clinique des problèmes institutionnels.

Les débuts de la vie sont parsemés de passages délicats, parfois de crises, de difficultés
relationnelles ou d’accidents, qui peuvent nécessiter un soutien et/ou un accompagnement
psychologique.
Le psychologue peut aussi, en salle d’accueil ou lors de groupe de parents, avoir une écoute
des conflits, des symptômes, des appels silencieux et des questions avant que les troubles ne
se figent. Dans certains cas, cela permet de dénouer les conflits naissants et ainsi éviter qu’ils
ne s’enkystent.

Pour bien faire tout cela de façon équitable et pour être en phase avec la charte des
usagers mise en place par la Ville de Paris, il faut davantage de temps de présence
hebdomadaire dans chaque structure.

Mars 2015
Dans la charte, les établissements municipaux de la petite enfance s'engagent sur la qualité
de leur accueil, autour de cinq points principaux :
- "Des modes d'accueil diversifiés vous sont proposés"
- "Un service organisé autour du bien-être physique et affectif de tous les enfants"
- "Un projet éducatif dans le respect de l'enfant"
- "Un échange personnalisé et attentif avec les parents"
- "L'enrichissement par la diversité"

Les psychologues partagent les points évoqués dans la charte.


Pour que les lieux d’accueil contribuent à une prévention prévenante, il faut que les structures
soient de qualité. Cela demande :
- un soutien des équipes (prévention risques psychosociaux)
- une analyse des pratiques (bientraitance)
- une prise de distance par rapport aux situations
- une participation à l’intégration des enfants porteurs de handicaps
Dans chaque secteur d’activité du psychologue, les missions identifiées dans la fiche de
poste sont complémentaires, indissociables et indispensables pour un travail
d’accompagnement et de prévention de qualité auprès des enfants, des familles et des
équipes.

Cependant, la multiplicité des lieux, des équipes, des horaires, des demandes... génère une
fluctuation de leur cadre d'intervention. La discontinuité inhérente aux conditions de travail
est un frein aux interventions.
L’action de prévention prévenante et personnalisée exige des rencontres avec l’enfant, la
famille, les équipes et les partenaires extérieurs. Pour ce faire, connaître les partenaires et
disposer de temps d’échanges afin qu’un véritable travail en réseau puisse exister est le
meilleur garant d’un travail de prévention efficace.

L’évaluation psychologique d’un enfant, d’une situation, d’un fonctionnement familial, ne


s’effectue pas sur un temps T, mais sur une période plus ou moins longue, ce qui nécessite des
observations, des échanges avec les professionnels et des entretiens renouvelés. Nous savons
en effet que les processus développementaux ne sont pas statiques mais toujours en mutation
avec une restructuration permanente associée à une complexité multifactorielle (plasticité
neuronale, environnement, etc.).
Une prévention prévenante a pour but de prendre soin des enfants, de leurs familles et
des professionnels, de mobiliser et de mettre en valeur les forces de chacun.

Pour cela, un travail clinique individuel et institutionnel de qualité réclame une présence
continue, régulière et fréquente, dans chaque établissement.
.
Ces préconisations sont difficilement compatibles avec le nombre d'établissements qui
est attribué à chaque psychologue.

Mars 2015
La notion de qualité, mise en exergue dans la charte d’accueil de la Ville de Paris, réclamerait
une présence hebdomadaire dans les établissements.

Mars 2015
2. RENFORCEMENT DU TRAVAIL DU PSYCHOLOGUE EN CENTRE
DE PMI

Du fait de la spécificité des populations accueillies en centre de PMI et des difficultés


actuelles dans l'offre de soin en secteur de psychiatrie, les psychologues cliniciens de PMI
sont inéluctablement en première ligne pour constituer des acteurs majeurs de prévention en
termes de santé mentale. Ce sont des professionnels ressource pour les familles et les
professionnels du fait de leurs connaissances sur la psychologie du développement de
l’enfant, sur la psychopathologie de l’enfant et de l’adulte et de leur savoir-faire clinique.

Trois axes d'intervention découlent de ce constat.

2.1 LA NECESSITE DE RENFORCER LE RÔLE DU PSYCHOLOGUE


DE PMI EN ANTENATAL

Au regard des connaissances contemporaines de la clinique périnatale, l’intervention précoce


du psychologue en centre de PMI dans un dispositif d'étayage des familles en situation de
vulnérabilité psychique, permet de mettre en œuvre des actions qui réduisent
considérablement les risques de décompensations post-natales ou de développement de
troubles relationnels. Cela concerne les situations de fragilité telles que les dépressions
maternelles, les femmes enceintes en situation de précarité, les contextes de violences
intrafamiliales (maltraitance sur enfant et violences conjugales), les problématiques médico-
psycho-sociales, les situations dans lesquelles au moins un des parents souffre d’une
pathologie psychiatrique, les difficultés dues aux remaniements identitaires dans le fait de
devenir père et mère.

La rencontre prénatale avec le psychologue permet :

- une action préventive prévenante qui permet de repérer dans les évaluations : la fragilité
psychique, la sensibilité psychique et la vulnérabilité psychique maternelle,

- un soutien étayant du devenir mère et père,

- une anticipation de l’arrivée du bébé et des dispositifs d’étayage possibles pour les parents et
l’enfant en postnatal.

Par son soutien psychologique, le psychologue ne s’arrête pas au seul constat d’une absence
de pathologie, mais il contribue à la mission de santé publique de la PMI en favorisant le
bien-être psychique de la personne dans toute son étendue.

Mars 2015
2.2 LA NECESSITE DE VALORISER LE RÔLE DE SOUTIEN EN
CONSULTATION PSYCHOTHERAPEUTIQUE DES PERES ET DES
MERES EN QUESTIONNEMENT SUR LEURS COMPETENCES
PARENTALES OU EN SITUATION DE SOUFFRANCE PSYCHIQUE.

Du fait de la spécificité des populations accueillies en centre de PMI, certaines familles en


situation de souffrance psychique ne relèvent pas ou n'adhèrent pas à une proposition de soin
en structure psychiatrique de secteur. D’autres se heurtent à un problème d'accès aux soins
psychologiques et psychiatriques. Pour ces familles, ces consultations psychologiques en
centre de PMI sont déterminantes.

En effet, actuellement les structures de santé mentale adulte ont une offre de soin insuffisante
pour accueillir un parent ayant besoin d’un soin psychothérapeutique. L’orientation vers le
secteur libéral est quant à lui freiné par les contraintes suivantes :

- le non remboursement des actes de psychologie en secteur libéral par l’assurance maladie,

- du fait de leurs formations respectives distinctes, il existe une différence entre l’offre de soin
proposée par un médecin psychiatre et celle proposée par un psychologue clinicien,

- quand bien même nous faisions abstraction de cet argument clinique fondamental, le nombre
de psychiatres de ville de secteur est réduit ; les dépassements d’honoraires des psychiatres de
secteur 2 et des psychanalystes sont prohibitifs.

2.3 LA NECESSITE DE DONNER UNE PLACE ACTIVE AU


PSYCHOLOGUE DANS LA REFLEXION EN PROTECTION DE
L’ENFANCE

Le psychologue a pour mission de soutenir la réflexion des professionnels et de collaborer aux


missions de la PMI. Ainsi, par ses compétences en matière de clinique institutionnelle, et par
sa mission qui est de garantir la prise en compte de la dimension psychique des usagers, le
psychologue de PMI doit être positionné davantage encore comme un professionnel ressource
pour le traitement des situations de protection de l’enfance, afin de favoriser une meilleure
compréhension de ce qui se joue pour l’enfant et pour sa famille. Dans toutes les institutions,
l’expérience de ces dix dernières années en matière de protection de l’enfance rappelle
combien ses fonctions tierces et cliniques dans les dispositifs d’accompagnement des familles
peuvent permettre de tempérer les enjeux émotionnels agis dans la famille et par l’enfant,
mais aussi prévenir tout passage à l’acte de professionnels pris dans la dynamique de la
famille.

Le psychologue doit également accomplir cette même mission institutionnelle, telle qu’elle
existe dans les EAPE, afin de soutenir les pratiques et la réflexion des équipes qui sont

Mars 2015
majoritairement mandatées dans du « faire » auprès des familles mais qui ne permet pas
toujours la distance nécessaire pour ajuster les décisions et les pratiques.

Mars 2015
D.DES POINTS A AMELIORER

1. AUTOUR DE L’APPROCHE INTERCULTURELLE

«  Accueillir les étrangers, ne relève pas de la bonté, ni d’une humanité, ni d’une morale
vertueuse ou d’un commandement transcendant, mais comme on reçoit un signe, un
message..., c’est une expérience radicale et essentielle de l’altérité ».

Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Qu’est-ce qui t’amène jusqu’à moi ? Quel est ton groupe, ta
nation, ton nom ?… Aide-moi à expliciter tes intentions,…comment on fait chez toi ? C’est à
ce prix, au détour de ces questions, que l’on peut pratiquer une hospitalité réelle, après avoir
reconnu la singularité de l’étranger et la richesse de ses attachements. Pour recevoir les
étrangers dans leurs différences – non pas comme des semblables habitant ailleurs, mais
comme des autres- il nous faut garder à l’esprit ces quelques lois d’hospitalité. Cela découle
du constat de la reconnaissance de la différence. 

Comment penser l’accompagnement aux soins, la promotion de la santé, le travail de soutien


à la parentalité dans le cadre de la PMI lorsque celui-ci se heurte le plus souvent au non
engagement des familles dans les suivis, aux impossibles évaluations, à l’incompréhension
mutuelle entre parents et professionnels ?

Proposition 1 : une recherche d’action en prénatal et en postnatal auprès des familles
migrantes et des réfugiés.

- Une recherche d’action ciblée sur trois centres de PMI de territoires différents et où
vit une forte population migrante.

- Réfléchir sur des modalités d’intervention précoce :


o autour de l’entretien du 4ème mois ; celui-ci ne doit pas être confondu avec
l’entretien de la première consultation qui est celui de la création de dossier
médical et du recueil d’informations. Il peut être pensé comme une rencontre
multiculturelle avec deux professionnels : puéricultrice et psychologue (et un
médiateur interculturel pour utiliser la langue de la famille) pour favoriser les
échanges.
o Autour des primipares

- Durée de l’accompagnement des familles : de 0 aux 3 ou 4 ans de l’enfant. Il faut des


rencontres périodiques définies par avance à des moments spécifiques du
développement de l’enfant et du questionnement des parents sur leur rôle, attentes,
difficultés…

Mars 2015
- L’objectif est de mobiliser et d’initier les compétences parentales et les
ressources adaptatives des enfants en prenant en compte la culture familiale.
Les professionnels de la PMI en reconnaissant, en acceptant l’autre dans sa singularité,
sa culture, et en se focalisant sur l’accueil et la bientraitance des familles et plus
spécifiquement des « familles venant d’ailleurs » encouragent la mise en place de
comportements parentaux favorables au développement de l’enfant. Ce cadre familial
bien traitant et bien traité contribuera à permettre à la famille d’accéder à une
meilleure installation dans le pays d’accueil. L’affiliation contribue à la filiation.

Initier un changement de posture des professionnels : leur intervention sera centrée sur
la famille et non uniquement sur l’enfant. C’est en tenant compte des familles dans leur
dimension individuelle, que nous pourrons collaborer au mieux avec elles et ainsi contribuer à
la prévention des risques de dangers tant au niveau des parents (violences intra familiales) que
des enfants (risque de carences, maltraitance…).
Mais qu’est-ce que la famille dans d’autres contrées ? Nécessité de formation pour construire
de vrais échanges.

Proposition 2 : Un espace de concertation autour de la fonction parentale

Créer un dispositif qui réunit dans le même espace tous les professionnels concernés par la
protection de l’enfance, le médecin de PMI référent de la famille, la puéricultrice de secteur,
le psychologue, le médiateur ethno clinicien dont la fonction sera de faire exister le
monde culturel de la famille afin de permettre à celle-ci de déposer son histoire, de repérer
et de rendre compréhensible les discours des uns et des autres et les implicites qu’ils
soutiennent. Confronter les représentations culturelles entre parents et professionnels.

Proposition 3 : Un espace de partage et de formation

Créer un espace de partage et de compréhension des enjeux de la relation interculturelle


pour les professionnels de la PMI et des EAPE qui le souhaitent avec des spécialistes.

Quels objectifs ?
Pour que la diversité culturelle et linguistique ne devienne pas source de difficultés dans
l’accueil d’enfants et de familles venant d’ailleurs,

Pour une politique de protection de l’enfance et un travail de prévention réelle auprès des
familles, de même qu’un accompagnement adapté dans le soutien à la parentalité.

Comment  ?
Pendant une année, permettre à des professionnels du 18ème ,19ème et 20ème arrondissements de
participer à cinq demi-journées d’échange avec des spécialistes (sociologues, ethnologues,
anthropologues, psychologues) ou des doctorants en fin de thèse. Les thèmes abordés seront :

Mars 2015
le maternage, la parenté, l’éducation… Ces spécialistes apporteront leurs réflexions
théoriques qu’ils croiseront avec la clinique de terrain des professionnels.

Mars 2015
3. OPTIMISER L’ACCUEIL DANS LES J E PARIS HABITAT

Les enfants orientés en Jardin d’Enfant pour des raisons liées à des problématiques familiales
devraient faire l’objet d’un accueil qui se construirait autour d’une pédagogie tenant compte
des compétences de chaque enfant, et dont l’objectif serait de lui permettre à ses six ans
d’avoir les prérequis nécessaires pour rentrer en C.P. La particularité du Jardin d’Enfant est
qu’il est constitué d’une équipe pluridisciplinaire, ayant une connaissance spécifique du jeune
enfant, et pas uniquement des connaissances sur l’enseignement et la pédagogie comme c’est
le cas dans le cadre de l’Education Nationale.

Pour cela, l’équipe doit avoir une meilleure connaissance du développement cognitif des
enfants de cette tranche d’âge et être en capacité d’identifier leurs compétences. Outre le
soutien de l’équipe pluridisciplinaire, l’apport de spécialistes en pédagogie des JE Paris
Habitat offrirait une prestation de qualité, afin que le passage en JE soit pour l’enfant et sa
famille une plus- value et non le contraire.

En parallèle à cette formation spécifique, des rencontres régulières avec chaque parent
devraient être instituées. Elles auraient un triple objectif : aider les parents à soutenir les
compétences de leur enfant, les aider dans leur futur statut de parents d’élèves, et les
accompagner à enrichir les connaissances de leur enfant (langues, alphabétisation,
culture…).Ainsi c’est un accompagnement plus individualisé qui serait offert aux familles.

Les enfants en situation de handicap doivent aussi faire l’objet d’un accueil spécifique avec
un projet d’accueil individualisé qui ferait l’objet d’évaluation à différents moments.

Toute famille accueillie en JE Paris Habitat doit être informée très clairement du projet de la
structure et de l’intérêt que leur enfant y soit.

Ce mode d’accueil ne peut plus être un mode d’accueil « par défaut » mais ciblé : il s’agit
d’un choix pédagogique.

Mars 2015
ANNEXES

Mars 2015
DIRECTION DES FAMILLES ET DE LA
PETITE ENFANCE
Sous-Direction de la Planification, de la PMI et
des Familles

Service de la protection maternelle et Infantile

FICHE DE POSTE

Psychologue clinicien

Présentation du service :

Le service de PMI de Paris assure les missions que le code de la santé publique a confiées à la
PMI en tant qu’entité départementale.

Il est réparti en sept territoires qui couvrent l’ensemble de la collectivité parisienne, articulé
autour des 3 territoires de périnatalité et avec les territoires de la petite enfance, de l’aide
sociale à l’enfance et du service social polyvalent.

Contexte hiérarchique :

Vous êtes placé(e) sous l’autorité hiérarchique du (de la) coordinateur(trice) des
psychologues.

M i s s i o n s  :

Vous accueillez, accompagnez les élèves, les stagiaires et les nouveaux arrivants.

Vous exercez vos missions dans le cadre des orientations du service de PMI.

Au titre des missions municipales :

Mars 2015
Vous intervenez dans les Etablissements d’Accueil de la Petite Enfance pour favoriser le
développement et l’épanouissement individuel des enfants dans un environnement collectif ou
en crèche familiale.

Au titre des missions départementales :

Vous participez à l’élaboration et à la mise en œuvre des missions réglementaires de


Protection Maternelle et Infantile (PMI).

Vous contribuez au travail pluridisciplinaire dans la prise en charge des familles et dans
l’accompagnement des équipes.

Vous contribuez aux recueils des statistiques.

1. Fonctions municipales
dans les établissements Activités
d’accueil de la petite
enfance.
 repérage et diagnostic des troubles psychologiques des enfants,
 orientation, en relation avec le médecin de l’établissement, et le
(la) responsable de l’établissement, vers des structures de suivi
Clinique individuelle ou de prise en charge adaptées ; accompagnement le cas
échéant,
 en matière de soutien à la parentalité, écoute, conseil et
orientation aux parents ou aux familles.

 aide à la réflexion sur les pratiques professionnelles,


 soutien aux équipes pour l’accueil de chaque enfant,
 accompagnement soutenu des équipes pour l’accueil des enfants
Clinique institutionnelle qui le nécessitent,
 en matière de soutien à la parentalité, en partenariat avec
le (la) responsable de l’établissement, participation aux actions
collectives menées dans l’établissement.

2. Fonctions
départementales en Activités
consultation

Mars 2015
 évaluation psychologique des situations,
 conseil et soutien à la parentalité,
Clinique individuelle  accompagnement psychologique des enfants et des familles,
 si besoin, orientation des enfants et des familles vers les prises
en charge thérapeutiques nécessaires,

 soutien aux équipes de consultation, et/ou de secteur dans le


suivi des familles,
Clinique institutionnelle  en matière de soutien à la parentalité, participation à
l’élaboration et à la mise en œuvre des actions de prévention
collective.

3. Fonctions
départementales en Activités
territoire.

 soutien aux équipes de territoire par un travail collectif et


Activité de territoire réflexif sur des situations particulières, préoccupantes voire
complexes.

 donne un avis sur les projets d’action de santé publique


menés au sein du territoire
 apporte son expertise en psychologie, en psychopathologie de
Activité de référent
même qu’en clinique institutionnelle sur des problématiques
technique auprès du pilote
ou des dossiers qui relèvent du service de PMI en interne ou
avec les partenaires.

4. Fonctions
Activités
départementales auprès
du service social de PMI
 pour l’agrément des assistant-e(s) maternel-le(s) et des
assistant-e(s) familiaux-ales, si besoin est, il évalue les
Pour l’agrément
capacités du candidat ou de la candidate à exercer cette
activité.
 participation, en cas de besoin, à l’évaluation et à
l’accompagnement des assistant-e(s) maternel-le(s) concernant
Pour le suivi
la manière d’exercer leur activité professionnelle.

Mars 2015
Répartition du temps de travail :

Le travail hebdomadaire comprend trois quart temps consacré à l’exercice des missions
précitées et un quart temps de travail personnel appelé temps FIR (formation, information,
recherche).

Le ¼ temps FIR est pris par ½ journées (ou journée entière) déterminées à l’avance. Chaque
psychologue en fixe les modalités en début d’année, en relation avec son supérieur
hiérarchique.

Mars 2015
Direction des Familles et de la Petite Enfance
Sous-direction de la Planification, de la PMI et des Familles

Service de la Protection Maternelle et Infantile

FICHE DE POSTE

Psychologue coordinateur au
Département de Paris

PRESENTATION DU SERVICE

Le service de PMI de Paris assure les missions que le code de la santé Publique a confiées à la
PMI en tant qu’entité départementale.

Il est réparti en sept territoires qui couvrent l’ensemble de la collectivité parisienne, articulé
autour des 3 territoires de périnatalité et avec les territoires de la petite enfance, de l’aide
sociale à l’enfance et du service social polyvalent.

Grade : Psychologue clinicien hors classe

Localisation/DFPE : Direction des Familles et de la Petite Enfance


Service de Protection Maternelle et Infantile
94/96, Quai de la Râpée, 75570 PARIS CEDEX 12

Contexte hiérarchique : Sous l’autorité du Médecin Chef de PMI

Missions :

 Le psychologue coordinateur assure l’encadrement technique et hiérarchique des


psychologues de la DFPE.

 Il définit et participe à la mise en œuvre de la politique du service dans son domaine


de compétences.

Mars 2015
 Il assure l’expertise technique et coordonne toutes les activités liées à la prise en
charge psychologique des enfants et des familles, de même qu’aux problématiques
institutionnelles.

Activités :

 Il participe aux activités de l’équipe d’encadrement du Service de PMI dont la


réflexion, coordonnée par le Médecin Chef, permet la cohérence de la politique menée
par le Service pour ses usagers.

 Il contribue à l’harmonisation des pratiques des psychologues du service afin de


favoriser les conditions de prise en charge globale pluridisciplinaire et cohérente des
enfants et des familles dans les centres de PMI et les établissements.

 Il apporte son expertise technique auprès des responsables de la Sous-Direction de la


Planification, de la PMI et des Familles sur toute question susceptible de concerner
l’activité des psychologues.

 Il évalue les activités des psychologues et assure le rôle de référent technique.

 Il participe au recrutement des psychologues et procède à leur affectation sur les


territoires.

 Il organise l’accueil des stagiaires.

 Il élabore le plan de formation des psychologues du service.

 Il s’inscrit dans le travail de partenariat développé entre les différents acteurs de la


Direction et avec les partenaires de l’ensemble des services contribuant à la qualité de
l’accueil des jeunes enfants, à la promotion de la santé et à la protection de l’enfance.

 Il participe aux études et groupes de travail institutionnels.

 Il élabore le rapport annuel d’activités des psychologues.

 Il exerce une activité clinique dans l’un des secteurs d’activités de la DFPE.

Qualités requises :

 Capacité d’encadrement et d’animation


 Rigueur et capacité d’organisation

Mars 2015
 Qualité d’écoute et de négociation
 Conduite de projets pluridisciplinaires
 Intérêt pour l’approche globale et communautaire de la santé
 Sens du travail en réseau poly-institutionnel
 Connaissance souhaitée des populations de culture différente
 Autonome, esprit d’initiative
 Management et communication.

Expériences requises :

 Expérience professionnelle diversifiée :


 dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé
 dans un contexte institutionnel
 Travail en équipe pluridisciplinaire et en partenariat
 Bonne connaissance de l’institution.

Qualifications :

 Master 2 de psychologie clinique et psychopathologie


 Formation en psychologie des organisations et dynamique de groupe.

Mars 2015
RECUEIL DE DONNEES RELATIF A L'ACTIVITE : DU PSYCHOLOGUE A LA
DFPE
NOM DU PSYCHOLOGUE :
ARRONDISSEMENT : PERIODE : MOIS :
ACTIVITE EN ETABLISSEMENT D’ACCUEIL NOMBRE
Interventions dans les structures  
Interventions au domicile de l'Assistant(e) Maternel(le) (CF)  
Travail d'observation (d'un enfant ou d'un groupe d'enfants) (1)  
Entretiens avec un membre de l'équipe (2)  
Entretiens avec des parents  
Réunions d'équipe (clinique et/ou institutionnelle) (3)  
Réunions de parents  
Réunions (synthèse,réseau) avec partenaires hors DFPE(4)  
Demi journées pédagogiques(5)  
ACTIVITE EN SECTEUR D'ASSISTANT(E)S MATERNEL(LE)S NOMBRE
Entretiens d'agrément  
Entretiens de renouvellement d'agrément  
Entretiens de recours  
Entretiens de suivi  
Entretiens pendant le suivi pour des situations particulières (6)  
Interventions au domicile de l'assistant(e) maternel(le)  
Commission d'agrément (*)  
Autres réunions relatives au secteur d'ASSMAT (7)  
Interventions dans le cadre de la formation initiale ASSMAT(*)  
ACTIVITE EN PMI NOMBRE
Interventions dans la structure  
Entretiens Parents/Enfants  
Rencontre avec une famille en salle d'attente(8)  
Participation aux activités psychosociales  
Réunions d'équipe (avec partenaies DFPE uniquement)(9)  
Réunions (synthèse,réseau)avec partenaires hors DFPE (10)  
ACTIVITE DE TERRITOIRE NOMBRE
Réunions avec équipes pluridisciplinaires  
Réunions de travail liées à l'activité  
REUNIONS ET FORMATIONS (*) NOMBRE
Réunions mensuelles des psychologues DFPE  
Réunions de travail thématiques DFPE (11)  
Groupes de travail DFPE (12)  
Réunions études de cas  
Formation suivie ayant donnée lieu à une autorisation du service(13)  
Réunions d'arrondissement (14)  
(*) Nombre de 1/2 journée

Mars 2015

Vous aimerez peut-être aussi