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HICKMAN Ellio – UE APE L1 -Psychologie - Année 2022-2023 - PS 12 - Aurelie Leborgne

PSYCHOLOGUE CLINICIEN
Comment les psychologues cliniciens font face aux difficultés posées par la
variété des patients qu'ils rencontrent ?
Table des matières
Introduction..................................................................................................................................................... 1
Synthèse des représentations ..................................................................................................................... 1
Question de recherche .................................................................................................................................... 1
Matériel et méthode de recherche ................................................................................................................. 2

Résultats .......................................................................................................................................................... 2
Conclusion ....................................................................................................................................................... 5
Introduction

Le métier que j’ai choisi d’explorer est celui de psychologue clinicien. En tant qu'étudiant de
première année de licence en psychologie, je suis à la fois excité et intrigué par le métier de
psychologue clinicien. J'ai toujours été passionné par la compréhension du fonctionnement de l'esprit
humain et le désir d'aider les autres. Lorsque j'ai choisi cette voie d'études, j'avais une idée assez vague
de ce qu'était le métier de psychologue clinicien, mais depuis le début de l'année, j'ai appris tellement
de choses et je me rends compte que c'est encore plus passionnant que ce que j'imaginais.
La pratique de la psychologie clinique me semble être un métier noble et profondément
humain. Aider les personnes en souffrance, les écouter et les guider vers une meilleure compréhension
d'elles-mêmes, de leurs problèmes et de leurs ressources est une mission qui me touche
profondément.

Synthèse des représentations

La représentation que je me fais du métier de psychologue clinicien, est celui d’une personne
qui reçoit des patients en souffrance psychologique, les écoute attentivement et les guide vers une
meilleure compréhension de leurs problèmes. Je pense qu’il doit être empathique, bienveillant et
posséder de solides compétences en communication pour instaurer une relation de confiance avec ses
patients.
Je me représente également le métier de psychologue clinicien comme étant très diversifié,
avec une multitude d'approches thérapeutiques et de domaines d'application, comme la psychanalyse
ou encore les thérapies cognitivo--comportementales. J'imagine qu'un psychologue clinicien doit être
en mesure de s'adapter à chaque patient, en fonction de sa personnalité, de ses besoins et de sa
problématique spécifique.
Je n'ai pas encore une idée précise des difficultés et des défis auxquels un psychologue clinicien
peut être confronté au quotidien. Toutefois, je m'attends à ce que la gestion des émotions et la
préservation de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle soient des enjeux importants. Il
me semble qu'il est essentiel de ne pas emporter les problèmes de ses patients chez soi et de savoir
prendre soin de soi pour être en mesure d'aider les autres.

Question de recherche

J’ai rencontré plusieurs personnes ces dernières années m’ayant dit consulter des
psychologues, principalement à la demande de leurs proches, qui ne croyaient pas réellement en leur
efficacité, ou encore m’ayant avoué leur mentir. Cela m’a amené à me demander comment les
psychologues faisaient pour gérer ce genre de cas. Comment les psychologues font face à des patients
non motivé, sceptique, violents, voire qui ont commis des crimes. C’est ce qui m’a poussé à vouloir en
apprendre plus sur leurs méthodes de travail, et la façon dont ils gèrent cette charge émotionnelle afin
que cela ne les affecte pas dans leur vie personnelle et quotidienne. C’est ainsi que je suis arrivé à la
question de recherche suivante (en essayant de ne pas avoir une question trop similaire à celle de mes
camarades) : « Comment les psychologues cliniciens font face aux difficultés posées par la variété des
patients qu'ils rencontrent ? »

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Afin de pouvoir intégrer les aspects spécifiques des recherches de chacun au sein de notre équipe,
nous avons choisi la question de recherches suivante pour structurer la présentation orale :
« Comment le métier de psychologue clinicien permet-il de gérer ses émotions au quotidien ? »

Matériel et méthode de recherche

Pour réaliser ma recherche documentaire je me suis directement pencher vers des sites
comme PsycINFO, Google Scholar, ou encore ResearchGate, ainsi qu’un autre site contenant des pdfs
de livre. Cependant, ma recherche initiale ne donna pas énormément de résultat étant donné que je
ne savais pas réellement ce que je souhaitais chercher. C’est seulement après avoir eu les réponses à
mes questions que j’ai pu correctement entamer ma recherche documentaire sur les notions abordées
dans les réponses. Ces sites m’ont ainsi permis de trouver assez rapidement et facilement des
publications, et extraits de livres sur les sujets qui m’intéressaient.
Ensuite, pour ma recherche de terrain, après une dizaine d’appel passés auprès de
psychologues clinicien, et autant de messages laissés sans aucune réponse, un seul professionnel m’a
répondu, pour me dire qu’elle ne pouvait pas prendre de rendez-vous avec moi par manque de temps.
Découragé, je me suis alors tourné vers le célèbre site de question/réponse, Quora. Sur ce site, des
dizaines de personnes avaient déjà posé les mêmes questions que celle que je voulais poser, et des
psychologues cliniciens y avaient répondu. Je me suis donc entièrement servi de témoignages écrit
provenant de ce site internet que vous pourrez retrouver en annexe.

Résultats

Afin de répondre à la question de recherche, nous aborderons d’abord les stratégies et


techniques pour s'adapter à la diversité des patients et aux cas particuliers, à la gestion des difficultés
émotionnelles et relationnelles des psychologues cliniciens, et enfin à la compréhension des émotions
et des comportements des patients.

I. Les stratégies et techniques pour s'adapter à la diversité des patients et aux cas particuliers

Les psychologues cliniciens peuvent être confrontés à des patients agressifs ou violents. Dans
ces situations, il est essentiel de mettre en place des stratégies pour assurer la sécurité de tous et
désamorcer l'agressivité. Par exemple, le psychologue peut adopter une posture calme et non
menaçante, établir des limites claires et utiliser des techniques de communication assertive pour
aborder les problèmes sous-jacents à l'agressivité.

Les patients qui mentent présentent des défis spécifiques pour les psychologues cliniciens.
Plutôt que de confronter directement le mensonge, il est souvent préférable de travailler sur les
raisons qui poussent le patient à mentir et d'aider celui-ci à développer des compétences pour faire
face à ces situations sans recourir au mensonge. Il est également crucial d'établir un climat de
confiance pour encourager l'authenticité et la sincérité.

2
Certains patients peuvent se montrer peu motivés à participer activement au processus
thérapeutique. Pour les psychologues cliniciens, il est important de comprendre les raisons de cette
faible motivation et d'adapter leur approche en conséquence. Par exemple, ils peuvent utiliser la
technique de l'entretien motivationnel pour renforcer la motivation du patient à changer et surmonter
les obstacles qui l'empêchent de s'engager pleinement dans la thérapie.

Il arrive parfois que des patients développent un attachement excessif envers leur
psychologue. Dans ces cas, il est crucial de mettre en place des limites claires et de discuter avec le
patient des attentes et des objectifs de la thérapie. Le psychologue doit veiller à maintenir une relation
thérapeutique saine et professionnelle, tout en aidant le patient à développer ses propres
compétences pour gérer ses émotions et ses relations interpersonnelles.

II. La gestion des difficultés émotionnelles et relationnelles des psychologues cliniciens

« Les psychologues cliniciens, comme tout individu, peuvent rencontrer des difficultés
émotionnelles et relationnelles dans leur vie personnelle » (DeBerry). Ces difficultés peuvent affecter
leur travail avec les patients. La supervision et la thérapie personnelle sont des moyens couramment
utilisés pour gérer ces problèmes personnels et éviter qu'ils n'affectent la qualité de la prise en charge
des patients. (Bernard & Goodyear, 2014).

Le transfert et le contretransfert sont des phénomènes courants en thérapie, où les patients


et les thérapeutes projettent leurs propres émotions et expériences sur l'autre (Freud, 1912). Les
psychologues clin iciens doivent être conscients de ces processus et les gérer de manière appropriée
pour éviter qu'ils n'entravent la relation thérapeutique et le processus de changement (Gabbard,
2014). La supervision régulière et la réflexion personnelle sont des outils importants pour identifier et
gérer le transfert et le contretransfert (Bernard & Goodyear, 2014).

« Les psychologues cliniciens doivent également veiller à préserver leurs relations personnelles
et à maintenir un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée » (DeBerry). Par exemple, il
est essentiel de délimiter des temps et des espaces pour la vie personnelle, afin d'éviter que le travail
n'empiète trop sur la vie de famille ou les loisirs. La gestion du stress et la mise en place de stratégies
de self-care sont essentielles pour éviter l'épuisement professionnel et maintenir une qualité de vie
satisfaisante (Figley, 2002).

III. La compréhension des émotions et des comportements des patients

« L'empathie et le non-jugement sont des compétences essentielles pour les psychologues


cliniciens » (VanRillaer). En effet, lorsqu'un patient exprime des sentiments de honte ou de culpabilité,
le psychologue clinicien doit être capable de les écouter sans les juger, ce qui permet d'établir un climat
de confiance. Cela facilite la communication et favorise l'expression des émotions et des pensées,
essentielles au processus thérapeutique.

« Les psychologues cliniciens s'appuient sur leurs connaissances en psychologie pour


comprendre les mécanismes qui sous-tendent les difficultés de leurs patients » (DeBerry). Ils peuvent
utiliser différentes théories pour éclairer les problèmes relationnels, les pensées négatives ou les
croyances irrationnelles, comme la théorie de l'attachement ou la théorie cognitive. Cela leur permet
d'adapter leur approche thérapeutique et de proposer des interventions ciblées et efficaces.

Les patients peuvent exprimer des émotions intenses et parfois déstabilisantes lors des
séances de thérapie. Les psychologues cliniciens doivent être capables de gérer ces émotions et d'aider

3
les patients à les réguler. Pour ce faire, ils peuvent utiliser des techniques de validation émotionnelle,
d'expression des émotions ou de restructuration cognitive. La gestion des émotions est essentielle
pour favoriser le bien-être et la résilience des patients.

Conclusion

Les psychologues cliniciens sont confrontés à diverses situations et à des patients aux profils
variés. Pour relever ces défis, ils doivent adapter leurs approches et leurs techniques en fonction des
besoins spécifiques de chaque patient. La gestion des patients agressifs, menteurs, non motivés ou
excessivement attachés nécessite une compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents à ces
comportements et la mise en œuvre de stratégies adaptées pour favoriser le changement et le bien-
être des patients.

En développant ces compétences, les psychologues cliniciens peuvent fournir des soins de
qualité à leurs patients, tout en préservant leur propre bien-être et leur épanouissement
professionnel. Il est essentiel pour les psychologues cliniciens de maintenir une formation continue,
une supervision régulière et un soutien professionnel afin de rester à jour dans les avancées théoriques
et pratiques du domaine et de mieux servir leurs patients.

En conclusion, la réussite des psychologues cliniciens dépend de leur capacité à s'adapter et à


répondre aux défis et aux divers besoins de leurs patients. En développant l'empathie, la
compréhension des mécanismes psychologiques, la gestion des émotions et des difficultés
personnelles, et en mettant en place des stratégies et techniques adaptées aux situations spécifiques,
les psychologues cliniciens pourront offrir une prise en charge efficace et bienveillante à leurs patients.

Références utilisées dans les résultats :

Bernard, J. M., & Goodyear, R. K. (2014). Fundamentals of clinical supervision (5th ed.). Pearson.

Figley, C. R. (2002). Compassion fatigue: Psychotherapists' chronic lack of self care. Journal of Clinical
Psychology, 58(11), 1433-1441.

Gabbard, G. O. (2014). Psychodynamic psychiatry in clinical practice (5th ed.). American Psychiatric
Publishing.

Freud, S. (1986). La dynamique du transfert. In A. Berman (Ed. & Trans.), Œuvres complètes de Freud /
Psychanalyse (Vol. 9, pp. 1-32). Presses Universitaires de France.

Van Rillaer, J. (n.d.). Réponses de Jacques Van Rillaer. Quora. Retrieved from https://fr.quora.com/Un-
psychologue-psychiatre-ou-psychoth%C3%A9rapeute-Peut-il-%C3%A9chouer-%C3%A0-soigner-un-
patient-et-au-contraire-aggraver-s%C3%A9rieusement-son-cas

DeBerry, S. (n.d.). Does a psychologist tend to have a better relationship given the fact they understand
better emotions of others? [Response to question]. Quora. Retrieved from
https://www.quora.com/Does-a-psychologist-tend-to-have-a-better-relationship-given-the-fact-they-
understand-better-emotions-of-others

4
Conclusion
La représentation que je me fais désormais du métier de psychologue clinicien a évolué suite
à ma recherche documentaire, et aux témoignages que j’ai pu lire. Je suis notamment plus conscient
des défis auxquels un psychologue clinicien peut être confronté au quotidien. La gestion de l'impact
émotionnel lié au travail avec des personnes en souffrance est un enjeu majeur. Les psychologues
cliniciens doivent donc développer des stratégies de gestion du stress et de préservation de leur bien-
être émotionnel, comme la supervision, la formation continue, le soutien entre pairs et l'attention
portée à leur propre vie personnelle.
De plus, je réalise que le métier de psychologue clinicien comporte des responsabilités
éthiques et déontologiques importantes, comme le respect de la confidentialité, le consentement
éclairé et la prévention des conflits d'intérêts. J’ai également pu voir que le travail en réseau avec
d'autres professionnels de la santé, comme les médecins, les psychiatres et les travailleurs sociaux, est
souvent nécessaire pour offrir une prise en charge globale et adaptée aux besoins des patients.
Enfin, j’ai pu comprendre que le métier de psychologue clinicien évolue constamment, avec de
nouvelles recherches, théories et méthodes qui émergent régulièrement. Pour rester compétent et
efficace, il est essentiel de se tenir informé des avancées dans le domaine et de participer à des
formations continues.
En somme, ma représentation actuelle du métier de psychologue clinicien est celle d'un
professionnel compétent, empathique et engagé, qui doit sans cesse s'adapter et se remettre en
question pour offrir les meilleurs soins possibles à ses patients, tout en veillant à préserver son propre
équilibre émotionnel et professionnel.

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Annexe

Références bibliographique :

Bernard, J. M., & Goodyear, R. K. (2014). Fundamentals of clinical supervision (5th ed.). Pearson.

Figley, C. R. (2002). Compassion fatigue: Psychotherapists' chronic lack of self care. Journal of Clinical
Psychology, 58(11), 1433-1441.

Gabbard, G. O. (2014). Psychodynamic psychiatry in clinical practice (5th ed.). American Psychiatric
Publishing.

Freud, S. (1986). La dynamique du transfert. In A. Berman (Ed. & Trans.), Œuvres complètes de Freud /
Psychanalyse (Vol. 9, pp. 1-32). Presses Universitaires de France.

Pourquoi certaines personnes refusent-elles totalement l'idée de consulter un


psychologue, alors qu'elles en auraient probablement besoin ?

Nous avons tous notre "vision" du monde ainsi que notre système de perception.
Dans la vision du monde de certaines personnes, ce ne sont pas elles qui ont un problème mais vous
ou les autres ou la société. Ces personnes-là ne "voient" pas ou ne ressentent pas de problème dans
leur système de fonctionnement, dans leur écologie interne. D'ailleurs, peut-être même qu'elles n'ont
pas de problème, mais que certaines choses vous paraissent problématique dans votre "vision" du
monde à vous.
On ne consulte que lorsque l'on ressent un besoin lié à une gêne, des questionnements, une souffrance
ou une envie de changer quelque chose qui nous déplaît. C'est une démarche résolument endogène.
On ne peut forcer qui que ce soit à pousser la porte d'un psy.
Par ailleurs, on consulte quand on a déjà essayé, voire tout essayé, par nous-mêmes. N'oublions pas
que nous sommes des êtres plein de ressources et que la très grande majorité des problèmes se règlent
sans faire appel à une aide professionnelle ou une aide tout court. Il faut vraiment se sentir acculé pour
entamer cette démarche. Peut-être que ces personnes n'ont pas encore tout essayé par elles-mêmes
?
Et puis, il y a des personnes pour qui consulter est clairement un aveu de faiblesse. Elles n'ont
justement pas réussi à régler leur problème seules et se sentent en échec personnel. Aller voir un psy
équivaut à montrer que l'on n'est pas "fort" comme le demande la société.
Pour d'autres, soulever le couvercle est juste impensable, tant cela pourrait créer du désordre voire
un certain chaos dans leur monde intérieur, désordre qu'elles ne sont pas prêtes à vivre et encore
moins à assumer. Consulter demande une capacité à se remettre en question et à aller mettre de la
lumière là où il y a de l'ombre. C'est parfois regarder en face ce que l'on ne veut pas voir. Tout le monde
n'est pas capable de détricoter et d'aller mettre le nez là où ça peut faire mal.
Enfin, il y a ceux qui détestent les psy par nature. Soit ils en ont une image éculée et poussiéreuse soit
ils considèrent que la logique et la raison prévalent sur tout. Scientistes, ils ne croient pas en la
psychologie ni à l'inconscient. Les psy, c'est pour les fous. Les psy, ça ne sert à rien.
Je rajouterais que c'est très français aussi.

1
Dans tous les pays anglo-saxons, consulter et faire appel à des prestataires extérieurs est une
démarche très naturelle et installée dans les mœurs. Je me souviens, lorsque j'habitais à Londres, une
blague courrait sur les décorateurs d'intérieur. En résumé, elle disait que les américains étaient hyper
fiers de dire qu'ils avaient fait appel à un décorateur pour leur intérieur, les anglais utilisaient leurs
services sans vergogne tout en disant qu'ils avaient fait la décoration eux-mêmes. Et les français ne
faisaient appel à personne, faisant leur décoration eux-mêmes et clamaient : "Pourquoi payer
quelqu'un pour quelque chose que je peux faire tout seul ??"
La culture néanmoins est en évolution et l'image des psy comme leur recours ont beaucoup changé.
Ma clientèle/patientèle est constituée principalement de jeunes de 20 à 30 ans par exemple.
Nous sommes libres. Libres de vouloir régler nos problèmes seuls, libres de nous faire aider. Chacun
avance sur son propre chemin à sa façon et à son rythme. On ne peut pas aider les autres sans leur
consentement.

Lefebvre, M. (n.d.). Pourquoi certaines personnes refusent-elles totalement l'idée de consulter un


psychologue, alors qu'elles en auraient probablement besoin? Récupéré sur
https://fr.quora.com/Pourquoi-certaines-personnes-refusent-elles-totalement-lid%C3%A9e-de-
consulter-un-psychologue-alors-quelles-en-auraient-probablement-besoin

Comment les psychologues évitent-ils de se sentir ou de s'attacher à leur patient?

C'est en effet une attitude inhérente à la fonction de psychologue clinicien. Elle nous est enseignée
durant notre cursus universitaire lors du cours "méthodologie de l'entretien" particulièrement. On
apprend aux étudiants à savoir apprécier la juste distance entre le "trop engagé" auprès du patient &
le "pas assez". L'essentiel est de savoir garder une distance suffisante pour ne pas se trouver happé
par les problématiques de son patient. On nous apprend à savoir jouer avec les nuances de l'empathie
émotionnelle à travers la notion d'alliance thérapeutique entre le thérapeute & son patient. L'objectif
est de savoir accorder une pleine attention à la personne tout en sachant rester hors d'atteinte
d'émotions trop intenses qui pourraient trop impliquer le thérapeute auprès de son patient & lui faire
perdre toute objectivité sur la situation à traiter.
Cette mise en distance de sa personne n'est pas si naturelle. Elle exige au départ une grande attention
sur soi afin d'éviter de passer de l'alliance thérapeutique à une forme de rapprochement (trop) intime.
En psychologie clinique psychanalytique, ça ramène aux notions de transfert & de contre-transfert, le
thérapeute & le sujet projetant l'un sur l'autre des éléments de leur monde intérieur. En
psychoclinique cognitivo-comportementale, on parle plus simplement de collaboration & d'entente
clinique.
Il arrive que certains psychologues cliniciens outrepassent les limites déontologiques de la profession
& entament une amitié sinon un véritable lien amoureux avec un patient. Mais dans ce cas,
accompagner le patient dans son trouble ou sa maladie n'est plus possible : le jugement sur la situation
est dès lors altéré. L'objectivité psychoclinique n'est plus assurée. De nombreux biais cognitifs
émotionnels vont interférer, déformant la vision du terrain psychopathologique à traiter. C'est
pourquoi, un bon psychothérapeute reconnaîtra simplement qu'il n'est plus apte à mener une thérapie
avec son patient devenu trop intime & conduira ce dernier à consulter un confrère.
La neutralité, la distance intérieure si agaçante pour certains patients, est en fait un outil nécessaire
au psychologue clinicien pour accomplir de façon optimum son travail de soin & d'accompagnement.
Ca n'empêche nullement le praticien d'être empathique, chaleureux & attentionné auprès de sa
patientèle. C'est une subtile alchimie qui se construit & s'installe avec les années de pratique.

Keris, T. (n.d.). Comment les psychologues évitent-ils de se sentir ou de s'attacher à leur patient?
Récupéré sur https://fr.quora.com/Comment-les-psychologues-%C3%A9vitent-ils-de-se-sentir-ou-de-
sattacher-%C3%A0-leur-patient

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Comment font les psychologues pour se protéger de la tristesse de leurs patients ?

En faisant la différence entre empathie et compassion.


En étant dans l’« empathie », je peux suffisamment me mettre à la place de mon patient pour
comprendre sa souffrance et l’aider.
En revanche, si je suis dans la « compassion », je vais ressentir ce qu’il ressent et souffrir avec lui. Ce
qui m’empêche finalement de pouvoir bien l’accompagner.
Les psy voient plusieurs patients dans une même journée et se « protègent » par nécessité. Sinon, ils
ne pourraient exercer leur métier bien longtemps à ce rythme. Il leur est donc indispensable de
maintenir un bon niveau de contrôle émotionnel pour eux-mêmes mais aussi pour permettre un cadre
rassurant et structurant à leurs patients.
Autant on ne s’habitue pas à la peine ou à la souffrance de l’autre, quel que soit le contexte, autant,
en tant que thérapeute, on apprend à mettre à distance nos émotions le temps des séances. Ce qui ne
nous empêche pas d’être touchés, bien sûr, nous sommes souvent d’ailleurs des personnes très
sensibles.
Les premiers temps, souvent, c’est un peu étrange de gérer la souffrance des patients. Et avec
l’expérience, on apprend rapidement à se protéger. J’imagine que c’est la même chose pour les
médecins par exemple.

On n’a pas vraiment le choix au fond.


Sinon, c’est nous qui risquons de nous retrouver sur le divan.

Lefebvre, M. (n.d.). Comment font les psychologues pour se protéger de la tristesse de leurs patients?
Récupéré sur https://fr.quora.com/Comment-les-psychologues-%C3%A9vitent-ils-de-se-sentir-ou-de-
sattacher-%C3%A0-leur-patient

How do psychologists identify which patients are faking their mental illness?

I used to work in forensics - and faking mental illness is called “malingering.”


It is so easy to spot, it’s ridiculous.
Every mental illness follows rules…ways in which it typically operates.
There are a few variations that people can have, but in general, symptoms tend to follow certain rules
in how they present (with some variation) - and people violate these grossly all the time when they are
malingering.
An example?
I might ask someone who says they “see things” (and are trying to fake schizophrenia), if they still see
them when they close their eyes? They’re usually slow to answer, sometimes they don’t know…or they
stumble…or give the wrong answer. Um, you would know, you would know quickly, and there is a right
answer to that question.
I have a thousand questions like that about various illnesses.
People who are faking tend to memorize symptoms…but they don’t know what the illness *doesn’t*
do, and they can’t account for all of the possibilities of the questions they might get.

It’s as easy as pie if you know what you’re doing.


Saying that, it was because I was trained in adult psychopathology and forensics that this was easy. I
was mentored for a year doing this type of work with inmates, in psychiatric hospitals, evaluating for
the courts, etc. as part of that training after my schooling had finished.
Like every profession, psychology has specialties too. An average clinical psychologist would likely spot
malingering some of the time, but not be looking for it, and in clinical settings people have no reason
to fake outside of legal or court involvement of some kind, so the red flags tend more to be around
demands for addictive medication, etc.

3
Gurner, J. (n.d.). How do psychologists identify which patients are faking their mental illness? Récupéré
sur https://www.quora.com/How-do-psychologists-identify-which-patients-are-faking-their-mental-
illness/answer/Julie-Gurner

En tant que psychologue, pensez-vous pouvoir jouer un rôle majeur sur tous vos patients pour les
sortir de leurs troubles, ou y en a-t-il ou vous savez que vous êtes impuissant ? Avez-vous des
patients que vous pensez condamné ?

Ce serait très présomptueux de préjuger de l’humain et de sa capacité naturelle à la résilience.


Je travaille avec une certaine philosophie qui est que, c’est le “client” l’expert. C’est lui qui a déjà toutes
les clés en lui, même s’il ne le sait pas. Nous ne sommes là que pour un soutien, pour ouvrir des fenêtres
dans son esprit, pour l’accompagner et l’aider dans la transformation qu’il demande, avec tous nos
outils.
Il arrive que certaines personnes malheureusement se placent tellement en victime qu’elles ne
cherchent qu’à être écoutées et plaintes mais ne veulent surtout pas bouger. Nous n’y pourrons rien
malgré tous nos efforts. C’est bien dommage. Nous avons une obligation de moyens mais pas de
résultats.
L’humain est surprenant, vraiment.
Certains semblent accablés et, d’un revirement, se sortent d’affaire du jour au lendemain. Laissez-moi
vous raconter une histoire (vraie).

Une jeune femme, en dépression depuis plus de 10 ans, finit par faire une tentative de suicide. Elle
échoue et atterrit dans une institution psychiatrique qui la prend en charge. Rien ne fonctionne avec
elle. Jusqu’au jour où son psychiatre référent lui dit : “On ne peut plus rien pour vous”.
Outre-choquée, elle ramasse ses affaires et s’en va dans la foulée. Elle reprend sa vie en main en se
disant : “Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe !”. Résultat, elle redémarre sa vie avec entrain.
Sans imaginer un seul instant à quel point était stratégique la réplique de son psychiatre. Un pari aussi
(cf La thérapie provocatrice selon le Dr Franck Farrelly).
On ne peut jamais savoir à l’avance. Tout existe et tout est possible (j’en ai d’ailleurs fait ma devise).
L’accompagnement psy est et reste mystérieux quant à ses effets et résultats. Ce qui semble
incontournable est la notion “d’alliance” thérapeutique entre le client ou patient et son psy, relation
de confiance qui permet de co-construire. Et puis parfois, comme pour cette jeune femme, un
retournement de situation ou bien un évènement extérieur vient tout chambouler.
Alors pour répondre à votre triple question :
Jouer un rôle majeur, difficile à dire, un rôle certes.
On peut ressentir une impuissance oui quand les défenses sont trop fortes ou que la personne se
positionne en victime et s’y installe au long cours.
Avoir des patients ou clients que je pense condamnés, cela ne m’est jamais arrivé mais je ne travaille
pas en institution. Et lorsque j’ai pu sentir que je n’étais pas capable de subvenir à leurs besoins, il
m’est arrivé de passer le relais à des psychiatres, plus à même de les prendre en charge.

Lefebvre, M. (n.d.). En tant que psychologue, pensez-vous pouvoir jouer un rôle majeur sur tous vos
patients pour les sortir de leurs troubles, ou y en a-t-il ou vous savez que vous êtes impuissant? Avez-
vous des patients que vous pensez condamné? Récupéré sur https://fr.quora.com/En-tant-que-
psychologue-pensez-vous-pouvoir-jouer-un-r%C3%B4le-majeur-sur-tous-vos-patients-pour-les-sortir-
de-leurs-troubles-ou-y-en-a-t-il-ou-vous-savez-que-vous-%C3%AAtes-impuissant-Avez-vous-des-
patients-que-vous-pensez

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En tant que psychologue, quel a été l’aveu le plus effroyable que vous ayez entendu de la part d’un
patient ?

J'ai eu à trois reprises des patients qui m'ont avoué avoir commis des viols sur des proches, deux pères
sur leur fille et un frère sur sa soeur. Les deux pères avaient par la suite tout fait ce qui était en leur
pouvoir pour demander pardon, et dans les deux cas, les filles avaient refusé. J'aimerais croire qu'une
demande de pardon sincère pour une faute commise permet de tourner la page, mais la preuve en est
que cela ne marche pas forcément ainsi.

Il est presque banal pour un psy d'entendre des souhaits de mort.


Des enfants sur leurs parents par exemple, mais le contexte peut varier beaucoup. et il s'agit bien
souvent de la situation où les parents sont âgés et malades, et qu'on préférerait garder d'eux un
souvenir intact. Dans d'autres cas, l'enfant attend de son parent un changement dont il a compris qu'il
n'adviendra jamais. Alors faute de voir son parent se transformer en parent idéal, il souhaite la
disparition de son parent réel.
Des parents sur leurs enfants, cela arrive aussi, mais moins souvent. J'ai tout de même vu une jeune
femme m'avouer, certes en larmes, que "quand son bébé hurlait, elle avait envie de lui éclater la tête
contre le mur". En l'occurence, ce n'était pas la haine du bébé qui expliquait cette pensée, mais qu'elle
se sentait incapable de subvenir aux besoins de l'enfant. Certaines mères ont d'ailleurs la conviction
que leur enfant les déteste, ce qui n'est que la projection qu'elles se croient en réalité incapables d'être
une bonne mère.
Après, il peut arriver que certains patients aient des fantasmes d'atrocités. Souvent quand c'est ainsi,
je préfère ne pas entrer dans les détails. Un jeune homme que je n'ai vu qu'une fois m'avait demandé
"quelles étaient les limites de ce que je pouvais entendre". Je lui ai répondu que s'il me racontait
vouloir couper des gens en morceaux et les mettre dans des sacs en plastique, ça allait peut être me
poser un problème. "Non, ce n'est pas ça", me répondit-il froidement. je ne l'ai jamais revu.

Ekman, O. (n.d.). En tant que psychologue, quel a été l’aveu le plus effroyable que vous ayez entendu
de la part d’un patient ? Réponses de Oscar Ekman. Quora. Récupéré sur
https://fr.quora.com/Comment-les-psychologues-%C3%A9vitent-ils-de-se-sentir-ou-de-sattacher-
%C3%A0-leur-patient

Un psychologue, psychiatre ou psychothérapeute… Peut-il échouer à soigner un patient et au


contraire aggraver sérieusement son cas ?

Comme des traitements médicaux peuvent faire plus de tort que de bien, des psychothérapies peuvent
détériorer l’état mental. Depuis les années 1960, des études systématiques sur les effets des
psychothérapie ont montré que celles-ci avaient réellement des effets : le plus souvent des
améliorations, mais aussi des détériorations de l’état mental. Des méta-analyses sur différentes
thérapies concluaient qu’environ 10% des patients allaient plus mal après le traitement qu’avant.
Les facteurs le plus souvent invoqués sont des comportements sexuels du thérapeute (interprétations
et conduites déplacées), les déceptions des patients suite à des attentes irréalistes, les explications
inadéquates lançant les patients sur une mauvaise piste (par exemple le ressouvenir de soi-disant
sévices dont le souvenir aurait été «refoulé» et effacé), des ruminations répétées seul et en compagnie
du thérapeute («corumination»), la froideur du thérapeute, le développement de la dépendance du
patient à l’égard du thérapeute, la détérioration des relations familiales après que les parents ou le
conjoint aient été jugés responsables des troubles.

Van Rillaer, J. (n.d.). Réponses de Jacques Van Rillaer. Quora. Retrieved from https://fr.quora.com/Un-
psychologue-psychiatre-ou-psychoth%C3%A9rapeute-Peut-il-%C3%A9chouer-%C3%A0-soigner-un-
patient-et-au-contraire-aggraver-s%C3%A9rieusement-son-cas

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Échouer à “soigner” évidemment. De mon point de vue, “soigner” n’est d’ailleurs pas le travail du psy
(hormis peut-être celui du psychiatre, puisque médecin).
La plupart des “psy” n’ont pour seul objectif que d’apaiser la personne, de lui permettre de mieux vivre
et idéalement d’être heureuse. (Un grand nombre de confrères, notamment les cognitivistes ne vont
pas aimer cette réponse).
Evidemment, l’accompagnement / la thérapie se traduit parfois (souvent) par la disparition ou du
moins l’apaisement du ou des symptômes/problèmes qui ont amenés la personne à consulter.
Néanmoins, parfois il n’est pas question de soigner quoi que ce soit, il s’agit simplement pour la
personne de changer de point de vue. On parle par exemple de “croyances limitantes” pour désigner
des a priori qu’une personne peut avoir sur le monde ou sur elle-même. Typiquement : “Je ne vaux
rien ; Je ne mérite pas le bonheur / d’être aimé(e) ; On ne peut pas réaliser ses rêves ; …”
Dès lors, en comprenant les origines de ces croyances limitantes et en s’acceptant tel que la personne
est, grâce à la thérapie par exemple, elle ira mieux et se permettra (enfin) de vivre vraiment.
Pour ce qui est d’ “aggraver sérieusement” le cas, c’est encore autre chose. Tous les “cas” ne sont pas
potentiellement aggravable (néologisme). Si on reprend l’exemple précédent, la personne ne
développera pas de pensées encore plus négatives sur elle-même dans le cadre “normal” d’une
thérapie.
Attention en revanche à ne pas tomber sur un(e) “charlatan” n’ayant aucune qualification, qui pourrait
aggraver l’état de ses patients. Pire encore, attention à ne pas aller voir n’importe qui, certains
“charlatan” pourraient prendre plaisir à détruire psychiquement des personnes.
Pour les autres “cas”, le plus souvent, si la personne va plus mal après qu’avant, c’est parce qu’elle
n’est pas allée au bout de sa thérapie. Effectivement, la thérapie est souvent difficile pour la personne
qui la suit, c’est un travail commun entre le thérapeute et le patient qui doit s’y investir. On traverse,
ensemble, des choses douloureuses, des vérités difficiles et parfois des souvenirs traumatiques. Mais
si l’alliance thérapeutique est bonne et que la personne n’arrête pas le travail en plein milieu,
justement parce que des choses difficiles ont émergées, ces éléments seront assimilés et ne feront
plus souffrir de la sorte.
Au niveau des maladies psychiatrique, c’est un autre débat dans lequel je ne m’aventurerais pas. Ces
personnes-là ont besoin d’un étayage plus important et selon moi, un seul professionnel ne suffit pas
pour les aider. Toujours selon moi, on ne guérit pas la psychose (ce n’est d’ailleurs pas une maladie !),
on la stabilise pour permettre à la personne de pouvoir mener une vie “normale” en société, sans faire
des allers-retours en psychiatrie.

Méteyer, J. (n.d.). Réponses de Joffrey Méteyer. Quora. Retrieved from https://fr.quora.com/Un-


psychologue-psychiatre-ou-psychoth%C3%A9rapeute-Peut-il-%C3%A9chouer-%C3%A0-soigner-un-
patient-et-au-contraire-aggraver-s%C3%A9rieusement-son-cas

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Quels types de questions les psychologues posent-ils pour amener leurs patients à beaucoup parler
?

Les meilleures questions sont celles qui ouvrent le champ en grand.


Ce sont donc toutes les questions que l'on appelle "ouvertes". L'idée est, bien entendu, de recueillir le
maximum de "matière" afin de mieux saisir ce que le patient a en tête, pour l'aider finalement au plus
près de sa réalité.
Parmi ces questions, on trouve des questions de "clarification" du type :
Quand vous dites…. qu'est-ce que ça veut dire pour vous ?
Qu'entendez-vous par…. ?
Pouvez-vous me donner un exemple concret ?
Mais aussi des questions d'approfondissement de la compréhension :
En quoi…. ?
Qu'est-ce qui fait que… ?
Pour quelles raisons…. ?
Quoi d'autre ?
Et… ?
Ou des questions d'orientation de la discussion :
Et par rapport à cette situation, que voulez-vous ?
De quoi avez-vous besoin ?
Qu'est-ce qui vous en empêche ?
Et parfois, le silence est la meilleure option pour faire parler ou simplement "digérer" ce qui vient de
se dire.
Une consultation de psy n'est pas un "interrogatoire" mais un espace où la parole est libre et où le
rythme de chacun est respecté. Nous nous donnons juste les moyens avec nos outils de
questionnement d'être au plus près de la réalité de notre patient pour une meilleure compréhension.
Sa contribution est néanmoins essentielle pour avancer sur le chemin. Ce qu'il fait en général de bon
coeur, pour son propre bien.

Lefebvre, M. (n.d.). Réponses de Marine Lefebvre. Quora. Retrieved from https://fr.quora.com/Quels-


types-de-questions-les-psychologues-posent-ils-pour-amener-leurs-patients-%C3%A0-beaucoup-
parler

Does a psychologist tend to have a better relationship given the fact they understand better
emotions of others?

If only it were true. Psychologists , like the other MH professions have their own share of personal
problems. Then there are the problems of being in the profession.
“Virtually all mental health professionals agree that the profession is inherently hazardous. It takes
superhuman strength for most people just to listen to a neighbor moan about his lousy marriage for
15 minutes. Psychologists, of course, enter the profession by choice, but you can imagine the effects
of listening to clients talk about a never-ending litany of serious problems -- eight long hours a day, 50
weeks a year. "My parents hated me. Life isn't worth living. I'm a failure. I'm impotent. On the way
over here, I felt like driving my car into a telephone pole. I'll never be happy. No one understands me.
I don't know who I am. I hate my job. I hate my life. I hate you."
Patients aren't the only source of stress for psychotherapists. The world itself is pretty demanding.
After all, that's why there are patients.
“A number of surveys, conducted by Guy and others, reveal some worrisome statistics about
therapists' lives and well-being. At least three out of four therapists have experienced major distress
within the past three years, the principal cause being relationship problems. More than 60 percent
may have suffered a clinically significant depression at some point in their lives, and nearly half
admitted that in the weeks following a personal crisis they're unable to deliver quality care. As for

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psychiatrists, a 1997 study by Michael Klag, M.D., found that the divorce rate for psychiatrists who
graduated from Johns Hopkins University School of Medicine between 1948 and 1964 was 51
percent—higher than that of the general population of that era, and substantially higher than the rate
in any other branch of medicine.” Why Shrinks Have Problems
This matches my personal and professional experience. It’s much easier to apply psychological
techniques when one is not personally involved. When psychotherapists are personally involved they
can just as helpless and dysfunctional as anyone else.
“McCoy and Aamodt listed the occupation therapists, all other as having a divorce/separation rate of
24.20%, sociologists as 23.53%, social workers as 23.16%, counselors” as 22.49%, miscellaneous social
scientists and workers as 19.65%, and psychologists as 19.30%.
Each one of these categories had a divorce/separation rate well above the national average for all
occupations of 16.96%.”Do Marriage & Family Therapists Have Better Marriages? | Psych Central
Professional → https://psychcentral.com/pro/do-marriage-family-therapists-have-better-
marriages#1

DeBerry, S. (n.d.). Does a psychologist tend to have a better relationship given the fact they understand
better emotions of others? [Response to question]. Quora. Retrieved from
https://www.quora.com/Does-a-psychologist-tend-to-have-a-better-relationship-given-the-fact-they-
understand-better-emotions-of-others

When a psychologist experiences transference (and countertransference) towards a patient, or vice


versa, does this usually affect their private relationships?

It certainly can and indeed does.


This is at least part of the reason why there is alot of training and focus on these processes. And why
counselling/psychotherapy courses demand a high level of insight and reflectivensss on part of the
trainee. Deeply held beliefs will be questioned, unwelcome truths discovered, and the therapists “blind
spots” will be brought into conscious awareness.
The more open, honest, genuine and vigilant we become about our own attitudes, feelings and
impulses, our own wishes and fears. The quicker we can see what we're upto, and learn what the client
may be telling us about how they're feeling, and what's going on in their inner world, or what the
relationship was like that they shared with a significant care giver. Also it gives the counsellor a keen
awarenss of what's occurring between them and the client in the here and now. That's why
transference and countertransference is often considered one of the most profound sources of
empathy.
If a therapist was to be closed off about open and honest self-inquiry. Then this may leave them feeling
bewildered and confused when empathy and connection with the client occurs. The clear boundary
between therapist and client as two separate entities may become blurred and disorganised. You may
have a therapist that ends up becoming an extension of the client. So any feelings or emotions the
client may be experiencing during a session, the therapist takes on as their own. And then the therapist
expresses these emotions towards a spouse, that leaves their spouse feeling bewildered and confused
as to how or why such a situation occurred. Or a client so wanting of the therapists adoration and
attention, that the therapist (often unknowingly) makes the client dependent on them, instead of
fostering their own autonomy and power to self actualize.
Ultimately, it is the therapist that needs to be watching these processes closely so that the client, their
therapy, and the therapist themselves don't suffer.

Allum, M. (n.d.). When a psychologist experiences transference (and countertransference) towards a


patient, or vice versa, does this usually affect their private relationships? [Response to question]. Quora.
Retrieved from https://www.quora.com/When-a-psychologist-experiences-transference-and-
countertransference-towards-a-patient-or-vice-versa-does-this-usually-affect-their-private-
relationships-1

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Comment fait un psychologue pour ne pas juger son patient si celui-ci a une attitude déplaisante ou
immorale et est-ce une bonne chose ?

Une distinction capitale est celle du comportement et de l’identité de la personne. C’est essentiel pour
le psychologue, mais aussi pour chacun d’entre nous dans les relations de la vie quotidienne (avec le
conjoint, les parents, les enfants, les amis, etc.). On peut fortement désapprouver un comportement
et garder une relation globalement positive avec la personne. Un psychothérapeute qui a bien insisté
sur cette notion est Carl Rogers. Pour en savoir davantage :
https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/250417/carl-rogers-de-la-psychanalyse-l-
approche-centree-sur-la-personne

Van Rillaer, J. (n.d.). Comment fait un psychologue pour ne pas juger son patient si celui-ci a une
attitude déplaisante ou immorale et est-ce une bonne chose? [Response to question]. Quora. Retrieved
from https://fr.quora.com/Comment-fait-un-psychologue-pour-ne-pas-juger-son-patient-si-celui-ci-a-
une-attitude-d%C3%A9plaisante-ou-immorale-et-est-ce-une-bonne-chose

En tant que psychologue, avez-vous parfois l'impression d'être le "thérapeute" de tout le monde
dans votre vie ?

C'est une bonne question :)


Être le thérapeute de quelqu'un suppose d'être dans une démarche d'aide au changement, dans un
cadre précis, cela implique une dynamique, un engagement dans une période de temps et surtout une
demande préalable.
Donc non, je ne suis pas la thérapeute de tout le monde, ce serait infernal. Et je ne pourrai être dans
cette posture en permanence car cela prend tout de même de l'énergie. En revanche, je suis beaucoup,
toujours, dans l'écoute et dans le questionnement. J'avoue ne pas savoir si c'est devenu une
déformation professionnelle ou si c'est ma nature profonde. La poule et l'oeuf…
Pour ceux de mon entourage qui connaissent mon métier, il peut y avoir des demandes ponctuelles.
J'ai par exemple fait de la préparation mentale pour mon fils aîné et son bac. Je peux fournir si l'on me
sollicite des outils notamment de communication ou des avis à mes proches ou à des amis. C'est
toujours à la demande et je le fais avec plaisir.

Je crois écouter bien davantage que le contraire, globalement. Lorsque la porte m'est ouverte en
revanche, que l'on m'écoute, je peux m'y engouffrer alors avec joie et délices ;)
Mises à part mon écoute et mes questions, je laisse mon costume dans mon cabinet, là où il a sa place.
Il est un temps pour tout.

Lefebvre, M. (n.d.). En tant que psychologue, avez-vous parfois l'impression d'être le "thérapeute" de
tout le monde dans votre vie? [Response to question]. Quora. Retrieved from https://fr.quora.com/En-
tant-que-psychologue-avez-vous-parfois-limpression-d%C3%AAtre-le-th%C3%A9rapeute-de-tout-le-
monde-dans-votre-vie

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