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JFO-2438; No. of Pages 21 ARTICLE IN PRESS


Journal français d’ophtalmologie (2019) xxx, xxx—xxx

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www.sciencedirect.com

REVUE GÉNÉRALE

Traitement des uvéites intermédiaires,


postérieures et panuvéites non infectieuses
Treatment of noninfectious intermediate uveitis, posterior uveitis, or
panuveitis
C. Couret a,∗,1, J.-B. Ducloyer a,∗,1, S. Touhami b,
K. Angioi-Duprez c, M.-B. Rougier d, P. Labalette e,
C. Titah f, I. Cochereau f,g, L. Kodjikian h, F. Mura i,
C. Chiquet j, M. Weber a, B. Bodaghi a

a
Service d’ophtalmologie, hôtel Dieu, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093
Nantes, France
b
Service d’ophtalmologie, hôpital Pitié-Salpetrière, Université Paris 6, AP—HP, 47-83,
boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris, France
c
Service d’ophtalmologie, hôpitaux de Brabois, CHU de Nancy, rue du Morvan, 54511
Vandoeuvre les Nancy cedex, France
d
Service d’ophtalmologie, Groupe Hospitalier Pellegrin, CHU de Bordeaux, place
Amélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux, France
e
Service d’ophtalmologie, CHU de Lille, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France
f
Fondation opthalmologique Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris
g
Service d’ophtalmologie, hôpital Bichat Claude-Bernard, Université Paris 7, APHP, 46, rue
Henri-Ruchard, 75018 Paris, France
h
Service d’ophtalmologie, hôpital de la Croix Rousse, Hospices civils de Lyon, Université
Claude-Bernard Lyon 1, 103, Grande rue de la Croix Rousse, 69317 Lyon, France
i
Service d’ophtalmologie, Hopital Gui-de-Chauliac, CHU de Montpellier, 191, avenue du
Doyen Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France
j
Service d’ophtalmologie, CHU de Grenoble, Université Grenoble-Alpes, 38000 Grenoble,
France

Reçu le 7 janvier 2019 ; accepté le 28 mars 2019

MOTS CLÉS Résumé Contrôler l’inflammation à long terme au cours des uvéites intermédiaires, posté-
Uvéites ; rieures ou totales, non infectieuses en limitant la iatrogénie est un véritable défi. Il n’existe
Uvéites non pas de bilan standardisé qui assure une certitude diagnostique, mais quelques tests simples
infectieuses ; permettent de ne pas omettre les principales étiologies. L’ophtalmologiste qualifie le type

∗ Auteurs correspondants. Clinique ophtalmologique—CHU Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 01, France.
Adresse e-mail : chloe.couret@chu-nantes.fr (C. Couret).
1 Chloé Couret et Jean-Baptiste Ducloyer ont contribué de manière égale à la rédaction de l’article et sont co-premier auteurs.
https://doi.org/10.1016/j.jfo.2019.03.033
0181-5512/© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
J Fr Ophtalmol (2019), https://doi.org/10.1016/j.jfo.2019.03.033
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2 C. Couret et al.

Uvéites d’atteinte puis le médecin interniste complète les investigations en fonction des constata-
intermédiaires ; tions de l’ophtalmologiste. Photographies du fond d’œil, tomographies en cohérence optique,
Uvéites postérieures ; angiographies à la fluorescéine et au vert d’indocyanine doivent être envisagées au cours du
Panuvéites ; diagnostic et du suivi. Les complications oculaires de l’inflammation sont nombreuses. Elles
Corticothérapie ; nécessitent une surveillance étroite et une prise en charge spécifique, médicale et parfois chi-
Biothérapie ; rurgicale. Le nombre croissant de molécules disponibles permet d’optimiser la prise en charge
Immunosuppresseur ; de ces pathologies aux étiologies et présentations variées. Actuellement, la corticothérapie
Traitement systémique reste le traitement de référence et les autres thérapeutiques sont envisagées en
cas de mauvaise tolérance, corticorésistance ou corticodépendance. Le choix d’un traitement
systémique, régional périoculaire ou intravitréen dépend de plusieurs facteurs : chronicité ou
récurrence de l’uvéite, ancienneté, bilatéralité, association à une maladie inflammatoire systé-
mique, présence de contre-indications à certains traitements et contraintes socio-économiques.
Il est très important de trouver le meilleur compromis permettant un contrôle strict de
l’inflammation oculaire à l’aide d’un traitement systémique et/ou local adapté tout en évitant
les principales complications.
© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS Summary Controlling long-term inflammation during non-infectious intermediate, posterior


Uveitis; or panuveitis while limiting side effects remains challenging. There is no standardized pre-
Non-infectious therapeutic evaluation providing diagnostic certainty, but some simple tests allow us to identifiy
uveitis; the main etiologies. The ophthalmologist identifies the type of uveitis, and the internist com-
Intermediate uveitis; pletes the investigations according to the ophthalmologist’s findings. Fundus photographs,
Posterior uveitis; optical coherence tomography, and fluorescein and indocyanine green angiography should be
Panuveitis; considered during diagnosis and follow-up. Ocular complications of uveitis are numerous. They
Steroid treatment; require close monitoring and specific medical and sometimes surgical management. The growing
Biologic treatment; number of available drugs makes it possible to optimize the management of these condi-
Immunosuppressant; tions with varied etiologies and presentations. Currently, systemic corticosteroids remain the
Treatment mainstay of therapy, and other alternatives are considered in the case of poor tolerance, ste-
roid resistance or dependence. The choice of a systemic, periocular or intravitreal treatment
depends on several factors: chronicity or recurrence of uveitis, duration, bilaterality, asso-
ciation with a systemic inflammatory disease, the presence of contraindications to certain
treatments, and also socioeconomic constraints. It is of the utmost importance to find the best
compromise allowing tight control of ocular inflammation by means of adapted systemic and/or
local treatment while avoiding the main complications.
© 2019 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Abréviations Introduction
La prise en charge d’un patient porteur d’une uvéite repré-
sente un véritable défi en raison de la multiplicité des
étiologies et des modes évolutifs de la maladie. Les avan-
cées de l’imagerie, de la biologie et des traitements ont
bouleversé la prise en charge des uvéites non infectieuses
AF autofluorescence (UNI) intermédiaires, postérieures et totales.
AJI arthrite juvenile idiopathique
AMM autorisation de mise sur le marché
DSR décollement séreux rétinien
ICG vert d’indocyanine Bilan initial
IL interleukine
OCT SD Optic Coherence Tomography Spectral Domain Il n’existe pas de bilan standardisé qui assure une certitude
OM œdème maculaire diagnostique, mais quelques tests simples permettent de
UNI uvéites non infectieuses ne pas omettre les principales étiologies. Dans un premier
VKH maladie de Vogt-Koyanagi-Harada temps, l’ophtalmologiste qualifie le type d’atteinte. Puis le

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
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médecin interniste complète les investigations en fonction • quand il n’existe pas de spécificité ophtalmologique, il est
des constatations de l’ophtalmologiste. recommandé de proposer un premier bilan simple avec
En 2005, un groupe d’experts internationaux a publié les examens les plus rentables sur le plan de la recherche
une classification des uvéites selon des critères anatomiques étiologique : NFS, CRP, enzymes hépatiques, dosage de
évolutifs d’intensité et de complications [1]. Définir la mala- l’enzyme de conversion de l’angiotensine, sérologies de
die selon cette classification permet une uniformisation des syphilis et de la maladie de Lyme (en zone d’endémie),
pratiques et un meilleur échange entre les différents acteurs intradermoréaction à la tuberculine ou Quantiféron® et
de la prise en charge diagnostique et thérapeutique du un scanner thoracique [7—9].
patient.
L’uvéite est classée selon la localisation uni- ou bila-
térale, antérieure (en avant du cristallin), intermédiaire Apport de l’imagerie
(vitré antérieur, rétine périphérique et pars plana), et pos-
térieure (rétine en arrière de l’équateur, choroïde, avec Une imagerie multimodale (rétinographie, autofluores-
ou sans vascularite). Les panuvéites correspondent à une cence, OCT, angiographie à la fluorescéine et/ou au vert
atteinte concomitante des segments antérieur et postérieur. d’indocyanine) doit être envisagées au cours du diagnostic
Toute uvéite peut s’accompagner d’œdème maculaire réac- et du suivi de toutes les uvéites postérieures.
tionnel, d’œdème papillaire et d’inflammations vasculaires
périphériques. Rétinophotographies couleur et
L’uvéite est aiguë si elle dure depuis moins de 3 mois, autofluorescence
chronique si elle dure plus de 3 mois sans interruption et
récidivante s’il existe des épisodes répétés d’inflammation Quand les milieux sont suffisamment clairs, la photogra-
active avec des intervalles libres sans traitement pendant phie du fond d’œil est très utile. Elle permet un meilleur
de plus de 3 mois. suivi de la pathologie, et aide au diagnostic, en particulier
L’intensité de l’inflammation est quantifiée et l’existence pour les pathologies diffuses comme la rétinochoroïdo-
de complications notée, en particulier la présence d’un pathie de Birdshot ou plus largement les syndromes des
œdème maculaire, d’un œdème papillaire ou de vascula- taches blanches du fond d’œil. L’imagerie grand champ
rites occlusives. (120 à 200◦ ) est une aide précieuse en cas de lésions
Les caractéristiques générales du patient sont colligées : périphériques inaccessibles sur les rétinographes classiques
âge, origine géographique, contexte socio-économique, (Fig. 1).
antécédents, symptômes articulaires, digestifs, cutanéo- Les clichés en autofluorescence (AF) sont également
muqueux, neurologiques, ORL, pulmonaires ou autres [2]. utiles dans le suivi des uvéites postérieures et les syndromes
Les étiologies infectieuses doivent être éliminées avant des taches blanches du fond d’œil [10]. Ils permettent
tout traitement anti-inflammatoire par voie loco-régionale de mettre en évidence les plages inflammatoires ou cica-
ou systémique. L’infection la plus fréquente à l’origine tricielles au niveau de l’épithélium pigmentaire. Dans la
d’une uvéite postérieure est la toxoplasmose, de présen- choroïdite serpigineuse, le diagnostic des récidives est rendu
tation souvent typique, suivie des virus du groupe herpès, possible sans utiliser l’angiographie : les zones actives
de la syphilis, de présentation polymorphe, puis de la apparaissent hyperautofluorescentes (Fig. 2). Combinée aux
tuberculose et la maladie de Lyme, en particulier dans images grand champ, l’AF peut constituer un outil de sur-
les zones d’endémie. Les autres causes infectieuses sont veillance utile [11].
plus rares [3—6]. Une uvéite postérieure sera d’autant
plus suspecte d’une infection qu’elle est unilatérale, Angiographie à la fluorescéine
associée à un ou plusieurs foyers choriorétinien(s) ou réti-
nien(s), un foyer de nécrose ou des hémorragies rétiniennes L’angiographie à la fluorescéine permet d’analyser la vas-
nombreuses. cularisation rétinochoroïdienne, la rétine et l’épithélium
Les autres causes de pseudo-uvéites sont à rechercher pigmentaire. Elle est réalisée devant toute inflammation
en particulier en cas de corticodépendance ou résistance, en du segment postérieur de l’œil, lors du bilan initial et au
priorité cancéreuses comme le lymphome intra-oculaire pri- cours du suivi pour évaluer l’efficacité du traitement ou la
mitif (réaliser si besoin une ponction de chambre antérieure survenue d’une complication.
avec dosage d’IL10 voire une vitrectomie à la recherche Les zones d’hyperfluorescence traduisent une fuite
de cellules lymphomateuses et dosage d’IL10), le réti- du colorant à travers les vaisseaux inflammatoires, sou-
noblastome, certains mélanomes et métastases. Il faudra vent non visibles au fond d’œil : vascularite des gros
également savoir évoquer un corps étranger intra oculaire, troncs ou des capillaires rétiniens, œdème maculaire,
une hémorragie intra-vitréenne et une uvéite médicamen- œdème papillaire (Fig. 3). En cas de foyers infectieux,
teuse [3—6]. on observe une hypofluorescence précoce (effet masque
À l’issue de ce bilan, on identifie trois grands cadres : du foyer), qui s’imprègne progressivement sur les temps
• le diagnostic est cliniquement évident : il peut s’agir tardifs. Certaines uvéites se compliquent plus souvent
d’une maladie purement ophtalmologique, telle que la que d’autres d’occlusions veineuses ou d’ischémie réti-
rétinochoroïdopathie de Birdshot, la cyclite hétérochro- nienne à l’origine d’une néovascularisation rétinienne.
mique de Fuchs ou la toxoplasmose ; Les foyers choroïdiens peuvent être le siège de néovais-
• le diagnostic est suspecté : le bilan de l’interniste est seaux, aussi bien à la phase inflammatoire que cicatricielle.
orienté et les éléments ophtalmologiques serviront par- L’angiographie grand champ permet de visualiser des lésions
fois à confirmer une atteinte systémique présumée ; non accessibles à l’angiographie classique. Les réactions

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4 C. Couret et al.

Figure 1. Image en grand champ (Optomap, Optos® ). En haut,


taches jaunâtres essentiellement en périphérie nasale associées à la
rétinochoroïdopathie de Birdshot. En bas, extension de vascularites
occlusives jusqu’en extrême périphérie associées à la maladie de
Behçet.
Figure 2. Récidive de choroïdite serpigineuse. Sur l’image cou-
leur (Topcon® ) la récidive (flèche noire) est difficile à distinguer de
allergiques possibles avec la fluorescéine nécessitent un la cicatrice de poussée antérieure. Sur l’autofluorescence (Spectra-
interrogatoire strict du patient sur ses antécédents aller- lis, Heidelberg Engineering® ), la récidive est parfaitement visible
giques. avec une hyperautofluorescence (flèche jaune) au contact de la
cicatrice atrophique (hypoautofluorescente).

Angiographie ICG
L’angiographie au vert d’indocyanine (ICG) permet SD-OCT (‘‘Spectral Domain Optical Coherence
d’analyser la participation choroïdienne à l’inflammation. Tomography’’)
Il s’agit le plus souvent de spots hypofluorescents appa-
raissant aux phases moyennes et tardives de l’ICG, comme Œdème maculaire et rétine
dans la sarcoïdose, les syndromes des taches blanches La présence d’un œdème maculaire (OM) conditionne en
et la rétinochoroïdopathie de Birdshot (Fig. 4), ou d’une partie le pronostic visuel d’une uvéite. L’OCT permet de
diffusion massive aux temps tardifs dans la maladie de Vogt- reconnaître et de quantifier l’œdème (épaisseur centrale,
Koyanagi-Harada (VKH). Elle joue un rôle déterminant à la mapping) et ainsi de surveiller l’évolution de la maladie.
phase initiale du diagnostic, mais moins pour la surveillance On distingue l’épaississement périfovéaire, l’œdème macu-
d’un traitement ou la survenue d’une complication. En laire diffus, l’œdème maculaire cystoïde et le décollement
revanche, elle est utile pour le diagnostic des récidives de séreux rétinien (DSR). Le DSR est généralement associé à
la choroïdite serpigineuse, si le fond d’œil et l’AF ne sont l’un des deux autres (Fig. 5). Dans le VKH, l’aspect de la
pas concluants. rétine en OCT est caractéristique associant plusieurs DSR

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Figure 4. Angiographie ICG (Spectralis, Heidelberg Engineering® )


d’un patient porteur d’une Rétinochoroïdopathie de Birdshot. Aux
temps moyens de l’examen, des spots hypocyanescents (taches
noires) sont parfaitement individualisables.

aiguë et très amincie au stade cicatriciel, comme dans la


rétinochoroïdopathie de Birdshot [14,15].

Interface vitréo-rétinienne
L’inflammation vitréenne est souvent source de modification
de l’interface vitréo-rétinienne. L’OCT permet d’évaluer
la part de traction vitréo-rétinenne au cours d’un œdème
maculaire chronique. L’examen systématique de la macula
Figure 3. Image couleur et angiographie à la fluorescéine en OCT permet d’individualiser deux fois plus de membranes
(Topcon® ) d’un patient présentant des vascularites veineuses dif-
épi-rétiniennes qu’à l’examen du fond d’œil.
fuses. L’image couleur ne retrouve qu’une dilatation veineuse.
L’angiographie révèle une fuite du colorant à partir des gros troncs
veineux. OCT en Face et OCT Angiographie en Face
Ces deux modes d’imagerie sont particulièrement utiles
avec des kystes intra-rétiniens parfois volumineux et un dans les « syndromes des taches blanches », et permettent
aspect ondulé de l’épithelium pigmenté (Fig. 6). dans certains cas de se passer de l’ICG. Avec l’OCT en
L’OCT permet aussi l’analyse de la rétine externe dont Face, sur une coupe au niveau de la ligne ellipsoïde, on
l’intégrité conditionne la récupération visuelle. En cas de peut retrouver les spots hypocyanescents de l’ICG. Mais
vision basse en l’absence d’OM, on cherche une interruption c’est avec l’OCT Angiographie en Face qu’on obtient les
de la couche des photorécepteurs ou une zone d’atrophie plus belles images. Elle a en outre permis de confirmer
maculaire. Dans les syndromes des taches blanches, on l’implication de la choriocapillaire dans l’épithéliopathie
retrouve une hyperréflectivité au niveau de la couche en plaque, la choroïdite serpigineuse et la maladie de
nucléaire externe. Vogt-Koyanagi-Harada. En effet, dans ces pathologies, les
lésions blanches correspondent à des zones d’hypoperfusion
choroïdiennes visibles sous la forme de spots sombres, super-
Choroïde posables aux lésions visibles en ICG (Fig. 7). En revanche, on
Grâce au mode EDI (« Enhanced Depth Imaging ») de l’OCT, ne retrouve pas de telles lésions dans le syndrome des taches
ou plus récemment au Swept Source OCT, la choroïde est de blanches évanescentes, ni dans la choriorétinite de Birshot.
mieux en mieux analysée [12]. Dans la maladie de Behçet,
il a été montré que l’épaisseur choroïdienne sous-maculaire
est plus importante dans la phase active de la maladie par Les corticoïdes systemiques
rapport à la phase quiescente, et ces résultats sont corré-
lés à la présence d’une diffusion vasculaire à l’angiographie L’algorithme thérapeutique ci-dessous (Fig. 8) présente les
[13]. Dans le VKH la choroïde est très épaissie à la phase indications des corticoïdes systémiques dans la prise en

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Figure 5. Coupe OCT (Cirrus, Zeiss® ) d’un œdème maculaire cystoïde associé à un DSR (étoile) et à des kystes intra-rétiniens (flèches)
au cours d’une uvéite idiopathique.

Figure 6. Coupe OCT (Spectralis, Heidelberg Engineering® ) horizontale maculaire au cours d’une poussée de VKH. Volumineux DSR macu-
laire (flèche) contenant un liquide hétérogène avec des hyperréflectivités d’origine inflammatoire. Aspect ondulé de l’épithélium pigmenté
(étoile). La choroïde est extrêmement épaissie mais impossible à mesurer car sortant de la coupe.

charge des UNI intermédiaires, postérieures ou totales, plutôt que de commencer par des doses moyennes et de
ainsi que les modalités de décroissance et de recours aux prolonger la durée du traitement [21].
traitements complémentaires. Les médicaments immuno- Si l’uvéite est aigüe et sévère, il est préférable de débu-
suppresseurs sont prescrits en cas de corticorésistance, de ter par des bolus de méthyl prednisolone (Solumédrol® )
corticodépendance à dose élevée (7 à 10 mg/j) [16] ou 500 mg à 1 g/j pendant 3 jours à 5 jours [22], puis de réaliser
d’emblée associés à la corticothérapie en cas de maladie de un relais per os. La corticothérapie à forte dose est souvent
Behçet (recommandations de l’EULAR [17]), de rétinocho- bien tolérée au début mais les doses doivent être diminuées
roïdopathie de Birdshot [18], de VKH [19], ou d’ophtalmie chez le sujet âgé ou en cas d’insuffisance cardiaque, rénale
sympathique. ou hépatique. Lorsque l’inflammation est modérée ou chro-
nique, le traitement repose d’emblée sur la prednisone orale
Règles de prescription des corticoïdes de 0,5 à 1 mg/kg/j pendant 3 à 5 semaines. À la fin de cette
période, l’effet anti-inflammatoire est à son maximum. Il
systémiques est alors possible de procéder à une décroissance progres-
sive si l’inflammation est contrôlée. L’absence de contrôle
La prednisone (Cortancyl® ) est à privilégier à la prednisolone
de l’inflammation à ce stade définit la corticorésistance. Si
(Solupred® ) du fait de sa meilleure absorption digestive et
le diagnostic étiologique n’est pas certain, il faut procéder
de sa meilleure biodisponibilité. La prise matinale à horaire
à une diminution rapide des corticoïdes (fenêtre thérapeu-
régulier permet de respecter le cycle nycthéméral physio-
tique) et refaire le bilan étiologique.
logique de l’axe hypothalamo-hypophysaire et surrénalien
[20].
Schéma thérapeutique de décroissance des
Prescription initiale corticoïdes
Avant toute prescription de corticoïdes, il est indispensable La décroissance de la corticothérapie répond à deux impé-
d’écarter une cause infectieuse et d’éliminer les pseudo- ratifs : contrôler le processus inflammatoire et limiter
uvéites. Il est conseillé de commencer par une forte dose la survenue d’effets indésirables (Fig. 8). Le contrôle de
initiale puis de diminuer progressivement la posologie, l’inflammation oculaire doit être vérifié régulièrement au

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Figure 7. Patiente de 20 ans présentant une choroïdite serpigineuse. La photo couleur de l’œil droit (a) montre des taches jaunatres sous-
rétiniennes prédominant au pole postérieur, et apparaissant plus nombreuses sur l’angiographie fluo + ICG (b). L’OCT angiographie en Face
sur une coupe de 12mmx12 mm au niveau de la choriocapillaire (c) montre des taches noires qui se superposent aux taches hypofluorescentes
de l’ICG. Elles correspondent à des zones d’absence de flux dans la choriocapillaire. Sur l’OCT en Face (d) ces taches sont présentes mais
moins visibles. Sur la coupe B scan correspondante (e), on remarque les altérations de la rétine externe ainsi que la présence de 2 zones
hyper réflectives au niveau de la couche nucléaire externe.

cours de la décroissance. La décroissance est progressive, la dose journalière de prednisone par de l’hydrocortisone
régulière et ralentie aux paliers de 20 mg et 10 mg. Le seuil 20 mg par jour en une ou deux prises. Après 2 à 4 semaines
de corticodépendance est défini par la dose journalière à d’hydrocortisone, un test au Synacthène® (dosage de la cor-
laquelle le patient présente une rechute inflammatoire. En tisolémie à 8 h et 1 h après l’administration intramusculaire
cas de corticodépendance à des doses journalières supé- de 500 ␮g de Synacthène immédiat® ) autorise l’arrêt si la
rieures à 7 à 10 mg, un traitement d’épargne cortisonique cortisolémie est supérieure à 20 ␮g/100 ml [23]).
immunosuppresseur est introduit [21]. Lorsque la dose de
5 mg par jour de prednisone est atteinte, équivalente de
la sécrétion physiologique, toute tentative d’abaissement Précautions à prendre en fonction du terrain
expose le patient au risque d’insuffisance surrénalienne. Si l’ophtalmologiste est là pour juger de l’efficacité du trai-
Si l’arrêt des corticoïdes est envisagé, il faut remplacer tement, le médecin traitant, l’interniste et/ou le pédiatre

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8 C. Couret et al.

Figure 8. Algorithme thérapeutique des UNI intermédiaires, postérieures et panuvéites.

veillent à la bonne tolérance et au bon déroulement du patient est sous anti-vitamine K, il faut adapter la dose
traitement. La corticothérapie peut déséquilibrer un dia- aux INR répétées, voire supplémenter en vitamine K ou
bète préexistant ou en être un mode de révélation [24]. Le remplacer temporairement le traitement par une hépari-
déséquilibre ou l’apparition d’une hypertension artérielle nothérapie [28]. Lorsque l’indication s’impose, la prise de
sont estimés à 20 %. Ce risque est diminué en respectant le corticoïdes durant la grossesse n’expose pas au risque téra-
régime désodé et en adaptant le traitement [25]. togène ou de fœto-toxicité. Le passage de corticoïdes dans
En cas d’ulcère gastro-duodénal, un contrôle fibrosco- le lait maternel est faible et estimé à 1 à 2 % avec le risque
pique est recommandé avant de commencer la corticothé- de retard de croissance de nourrisson rapporté [22]. Chez
rapie. En cas d’association à des anti-inflammatoires non l’enfant, la corticothérapie au long cours doit être réflé-
stéroïdiens, il est conseillé de prescrire des inhibiteurs de chie et encadrée par un pédiatre qui surveille la croissance
la pompe à protons, voire de remplacer l’AINS par un autre staturo-pondérale.
type inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase 2, en tenant Dans tous les cas, on propose un régime désodé, normo-
compte du terrain cardiovasculaire [26]. Si le patient est calorique riche en protéines et pauvres en sucres rapides.
d’origine africaine ou antillaise et si une éosinophilie san- Une supplémentation potassique est indispensable chez
guine est retrouvée, il faut se prémunir de l’anguillulose l’adulte. Afin de prévenir l’ostéoporose cortico-induite, une
par un traitement vermifuge anti-strongyloides : Thiabenda- dose régulière de 1500 mg par jour de calcium et 800 UI
zole (25 mg/kg/j) pendant deux jours ou Ivermectine (150 à de vitamine D et une surveillance de la densitométrie
200 ␮g/kg) en une prise. Le traitement par hormone de osseuse sont recommandés. La prescription de bisphos-
croissance est discuté en cas de retard de croissance [27]. phonates n’est pas systématique, mais habituelle pour les
Chez le patient psychotique, il faut demander au préalable femmes ménopausées aux antécédents de fractures ou si
l’autorisation de son médecin et avertir le patient du risque le T-score est inférieur à − 1,5 à la densitométrie osseuse
de décompensation et de troubles de l’humeur. Lorsque le [29].

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Effets secondaires oculaires de la


corticothérapie générale
Les principaux effets indésirables oculaires sont les sui-
vants : cataracte sous-capsulaire postérieure dans 15 % à
30 % des cas à partir de 10 à 15 mg par jour de predni-
sone [29], hypertonie lorsque la dose de prednisone est
supérieure à 7,5 mg par jour [22], augmentation du risque
infectieux et de réactivation de foyers herpétiques et toxo-
plasmiques, retard de cicatrisation de plaie opératoire [30],
choriorétinopathie séreuse centrale.

Les corticoïdes peri-oculaires


La corticothérapie systémique reste le traitement de réfé- Figure 9. Cristaux d’acétonide de triamcinolone sous conjoncti-
rence des UNI intermédiaires, postérieures et totales [31]. vaux inférieurs à 4 mm du limbe.
D’autres voies d’administration sont disponibles et efficaces
et doivent trouver leur place dans l’arsenal thérapeutique.
L’administration péri-oculaire permet de limiter les effets
secondaires généraux et d’éviter les complications liées vitré [39]. En plaçant le dépôt de corticoïdes contre le bulbe
aux injections intra-oculaires. De plus, elle permet de oculaire à quelques millimètres du limbe inférieur (Fig. 9),
s’affranchir des problèmes d’observance. ce dernier est à la fois masqué par la paupière et facilement
Les molécules utilisées sont de puissances variées et surveillé. Ainsi, le volume de corticoïde résiduel est visible
sont classées par rapport à l’activité anti-inflammatoire et le temps d’efficacité restant peut être estimé. L’injection
de référence du cortisol (25 pour la bétaméthasone et la inférieure n’hypothèque pas la réalisation ultérieure d’une
dexaméthasone et 4 pour la triamcinolone et la méthyl- chirurgie filtrante, et il est également facile de retirer
prednisolone). Les présentations disponibles se répartissent la plaque de corticoïde, notamment en cas d’hypertonie
entre corticostéroïdes d’action courte, comprenant la dexa- réfractaire au traitement médical [40,41]. Correctement
méthasone (Dexaméthasone Merck® 4 mg dans 1 ml), la effectuées, les injections périoculaires de corticoïdes retard
béthaméthasone (Célestène® et Betnesol® 4 mg dans 1 ml) et ne comportent pas de risque d’endophtalmie, de trau-
la méthylprednisolone (Solumédrol® 20 mg lyophilisés pour matisme cristallinien ou de décollement de rétine. Elles
1 ml) dont l’action ne dure que quelques heures à quelques sont également réalisables chez l’aphake ou le pseudo-
jours ; et corticostéroïdes d’action prolongée, regroupant phake et autorisent le port de lentille de contact au
la béthaméthasone retard (Célestène Chronodose® 5,7 mg besoin.
dans 1 ml) dont l’action dure environ une semaine, la
méthylprednisolone (Dépo-Médrol® 40 mg dans 1 ml) et la
triamcinolone (Kénacort® 40 mg dans 1 ml) dont l’action Complications
peut durer de trois à plus de six mois [32]. En pratique,
la triamcinolone, molécule de puissance anti-inflammatoire L’hypertonie oculaire et la survenue ou l’aggravation d’une
intermédiaire et d’effet prolongé, est la plus souvent utili- cataracte sont liées à la corticothérapie elle-même, quel
sée [33]. Le traitement induit une amélioration progressive qu’en soit le mode d’administration [42,43]. Le risque
des phénomènes inflammatoires dès les premières semaines d’hypertonie est plus important en cas d’antécédent per-
suivant l’injection tandis que sa durée d’action est fonc- sonnel ou familial de glaucome primitif à angle ouvert,
tion de la quantité de cristaux de principe actif déposée de myopie, de diabète de type I et chez les patients plus
[32—35]. âgés [42]. L’hypertonie peut survenir entre une semaine et
quasiment un an après l’injection en fonction de la sen-
Les voies d’administration sibilité du patient et de la longévité du dépôt [44]. Une
surveillance régulière est donc indispensable tant que le
L’injection sous-ténonienne est classiquement la plus utili- dépôt n’est pas résorbé. Un traitement médical hypotoni-
sée dans les pays anglosaxons [36,37], réalisée en temporal sant est instauré en cas d’hypertonie. En cas d’hypertonie
supérieur, l’œil regardant vers les bas, pour déposer le réfractaire à ce traitement hypotenseur, l’ablation d’une
corticoïde au plus proche de la projection sclérale de la plaque de corticoïde sous conjonctivale peut être envi-
macula. sagée ou à défaut peut nécessiter une chirurgie filtrante
L’injection péribulbaire temporale inférieure dépose le [37].
corticoïde en situation latérobulbaire, au-dessus du plan- L’hémorragie sous-conjonctivale est fréquente, la
cher orbitaire. Cette modalité permet d’injecter un volume nécrose de la conjonctive est exceptionnelle et fait suite
plus important puisque celui-ci se disperse alors dans à une raréfaction vasculaire locale progressive [45]. Une
l’orbite [38]. fibrose sous-conjonctivale est possible en cas d’injections
L’injection sous-conjonctivale induit une meilleure péné- itératives, limitant alors le recours à une nouvelle injection
tration intraoculaire du corticoïde et permet d’obtenir des dans le même secteur. Les complications infectieuses
concentrations plus élevées dans l’humeur aqueuse et le locales sont exceptionnelles [46,47].

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
J Fr Ophtalmol (2019), https://doi.org/10.1016/j.jfo.2019.03.033
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10 C. Couret et al.

Figure 10. Place des anti-inflammatoires stéroïdiens locaux dans la prise en charge des UNI intermédiaires, postérieures et panuvéites.
AIS: anti-inflammatoire stéroïdien ; bioth : biothérapie ; IS : immunosuppresseur ; tt : traitement.

Les corticoïdes intravitreens de Kénacort® ont été abandonnées depuis que l’Ozurdex® a
obtenu l’AMM et le remboursement dans cette indication.
Intérêt de la voie intravitréenne et corticoïdes
intravitréens disponibles Implants intra vitréens d’acétonide de
fluorocinolone : Rétisert® et Iluvien®
La corticothérapie intravitréenne d’action prolongée
n’entraîne quasiment pas de passage systémique et permet Le Retisert® (Baush & Lomb® 0,59 mg) est un dispositif intra-
d’obtenir des concentrations de corticoïdes plus élevées vitréen de 5 mm, libérant de l’acétonide de fluorocinolone
que les voies périoculaires [48] et a fortiori que les voies pendant une durée théorique de 30 mois. Il est mis en place
orales. En revanche, les risques de survenue d’hypertonie, chirurgicalement via une incision au niveau de la pars plana
de cataracte, de décollement de rétine, d’endophtalmie puis suturé à la sclère. Il s’est avéré efficace pour les uvéites
ou de réactivation herpétique ou toxoplasmique, sont plus postérieures et totales chroniques aux États-Unis [58—60].
importants. Les injections intravitréennes requièrent des La fréquence élevée d’hypertonie sévère et de cataracte
moyens matériels, humains et financiers plus importants [58,61,62], le risque de détachement de l’implant avec
que les injections sous conjonctivales puisqu’elles doivent séquelle visuelle [63] et de décollement de rétine limitent
être réalisées au bloc opératoire ou dans une salle dédiée son utilisation et explique l’absence d’AMM en Europe.
avec des conditions d’asepsie stricte [49]. L’Iluvien® est un dispositif intravitréen non biodégradable
libérant de l’acétonide de fluorocinolone pendant une durée
théorique de 3 ans. Il a actuellement l’AMM en Europe
pour la baisse d’acuité visuelle secondaire à un œdème
Efficacité et complications des corticoïdes maculaire diabétique chronique insufisamment répondeur
intravitréens aux thérapeutiques disponibles [64]. Son utilité a été récem-
ment démontrée dans le traitement des UNI et la prévention
Injection intravitréenne d’acétate de des récidives [65] et une demande européenne d’extension
triamcinolone (Kénacort® ) d’AMM est en cours.

Les injections intravitréennes de 0,05 à 0,1 ml (2 à 4 mg) de


Kénacort® réduisent efficacement l’œdème maculaire uvéi- L’implant de dexaméthasone : Ozurdex®
tique, la hyalite et améliorent la fonction visuelle [50—53]. L’Ozurdex® (Allergan® 0,7 mg) est un dispositif intravi-
Elles provoquent malheureusement des hypertonies cortiso- tréen biodégradable libérant de la dexaméthasone pendant
nées parfois sévères [54] et des cataractes sous-capsulaires une durée théorique de 6 mois. L’Ozurdex® est effi-
postérieures chez des patients souvent jeunes. Une absence cace dès la première semaine post-injection pour réduire
de récupération visuelle après des injections intravitréennes l’œdème maculaire uvéitique, la hyalite et améliorer la
répétées a été observée par certains auteurs, vraisembla- fonction visuelle avec peu d’hypertonie et de cataracte
blement en raison des effets rétinotoxiques du conservateur mais il est souvent nécessaire de répéter les injec-
l’alcool benzylique [55—57]. Les injections intravitréennes tions [61,62,66—69]. L’Ozurdex® a également été injecté

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
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Traitement des uvéites intermédiaires et postérieures non infectieuses 11

avec de bons résultats en terme d’efficacité et de tolé- Méthotrexate


rance dans des yeux vitrectomisés [70—72] ou avec un
œdème maculaire uvéitique réfractaire [73] et chez l’enfant Le méthotrexate (Novatrex® ) est l’immunosuppresseur de
[74—76]. référence des uvéites associées à la sarcoïdose et à l’arthrite
juvénile idiopathique (AJI). Le méthotrexate est une option
Injections péri- et intra-oculaires de pour le traitement des uvéites de la maladie de Behçet, de la
corticoïdes : en pratique maladie de VKH, des UNI et des sclérites. L’effet d’épargne
cortisonique à 6 mois au cours des uvéites antérieures, inter-
médiaires, postérieures ou panuvéites et des sclérites est
L’Ozurdex® est actuellement en France le seul traite- respectivement estimé à 46,1 %, 41,3 %, 20,7 % et 37,3 %
ment ayant l’AMM pour traiter les UNI intermédiaires, [85]. Cet effet est modeste et peut-être retardé à plus d’un
postérieures et totales. Le risque d’hypertonie oculaire an.
reste modéré en vraie vie sur une grande cohorte de
plus de 1000 injections et surtout facilement contrô-
lable par un traitement topique seul dans 97 % des cas Azathioprine
d’hypertonie[77]. L’étude « POINT » [50] a récemment remis
en lumière l’injection intra-vitréenne de triamcinolone : Plusieurs études rétrospectives suggèrent l’efficacité de
celle-ci était aussi efficace que l’Ozurdex® pour traiter l’azathioprine (Imurel® ) pour le traitement des sclérites,
l’œdème maculaire uvéitique, avec un pourcentage équi- en particulier associées à la polychondrite atrophiante, la
valent d’hypertonie oculaire et pour un coût beaucoup moins pemphigoïde oculaire cicatricielle, les pars planites et les
élevé. L’injection péri-bulbaire ou sous ténonienne de triam- iridocyclites associées à l’AJI [16,86]. L’azathioprine est
cinolone était efficace mais à un niveau moindre, provoquait efficace pour le traitement des uvéites intermédiaires idio-
moins d’hypertonie modérée mais autant d’hypertonie ocu- pathiques ou des pars planites (90 % de rémission à 1 an).
laire ≥ à 30 mm Hg (5 à 8 %). Une autre étude récente Cette molécule a un délai d’action long, avec une médiane
a montré une efficacité similaire de l’injection sous téno- estimée à plus de 6 mois [87]. L’azathioprine à la dose de
nienne de triamcinolone par rapport à l’Ozurdex® , avec 2,5 mg/kg/j prévient l’apparition de l’atteinte ophtalmolo-
un contrôle initial de l’inflammation légèrement moindre, gique et réduit les récurrences des uvéites au cours de la
autant d’hypertonie modérée (10 %) et moins d’hypertonie maladie de Behçet [17,88]. L’azathioprine apparaît cepen-
≥ à 35 mm Hg (0 % versus 4 %) [78]. Ces études n’ont mal- dant peu efficace dans les uvéites sévères ou associées à une
heureusement pas testé l’injection sous conjonctivale de vascularite rétinienne [89].
triamcinolone. L’évolution globale des patients traités par
anti-inflammatoires systémiques ou locaux ne semble pas Mycophénolate mofétil
différente [79,80].
À l’heure actuelle, le traitement de première intention Le Mycophénolate mofétil (MMF) (Cellcept® ) agit plus rapi-
des UNI intermédiaires, postérieures ou totales chroniques dement que le méthotrexate et l’azathioprine (4 mois vs
reste la corticothérapie orale fortement dosée initialement 4,8 mois et 6,5 mois) et est associé à une moindre propor-
puis diminuée de façon progressive [31,81,82] (Fig. 10). En tion d’effets secondaires [87]. Dans une série de 85 patients
cas de corticodependance inacceptable, elle est relayée présentant un échec du traitement par méthotrexate le MMF
par un immunosuppresseur ou un immunomodulateur. Les a été jugé efficace chez 55 % d’entre eux [90]. Le MMF a
indications des injections locales de corticoïdes sont : été utilisé avec succès en association avec les corticoïdes
l’inflammation unilatérale, l’absence d’atteinte systémique pour le contrôle de la maladie de VKH[91,92] et des uvéites
relevant d’un traitement général, les contre-indications aux intermédiaires récidivantes[93,94]. Le MMF est également
traitements systémiques [83,84], l’atteinte réfractaire et une alternative à la ciclosporine au cours de la rétinochoroï-
l’œdème maculaire. Les limites de cette voie sont : l’effet dopathie de Birdshot, pour laquelle la plupart des auteurs
limité dans le temps, l’absence d’effet sur l’œil controla- recommandent l’utilisation précoce d’un immunosuppres-
téral, le risque majoré de cataracte, de glaucome et de seur au long cours [95].
révéler ou d’aggraver une infection postérieure notamment
herpétique ou toxoplasmique [81—84]. Ciclosporine
La ciclosporine a obtenu l’autorisation de mise sur le marché
Les immunosuppresseurs conventionnels (AMM) pour les UNI intermédiaires ou postérieures sévères
menaçant la vision en cas d’échec de la corticothérapie. De
La corticorésistance est rare et devra faire chercher une façon générale, son efficacité est modeste, avec un contrôle
inobservance thérapeutique, une inflammation d’origine de l’inflammation à un an chez un peu plus de la moitié des
infectieuse ou une pseudo-uvéite. Les médicaments immu- patients (51,9 %) [96]. Des succès ont été rapportés, dans le
nosuppresseurs sont prescrits en cas de corticorésistance, cadre d’études non contrôlées, pour le traitement d’uvéites
de corticodépendance à dose élevée (7 à 10 mg/j) [16] ou associées à la sarcoïdose, l’ophtalmie sympathique, l’AJI et
d’emblée associés à la corticothérapie en cas de maladie de la maladie de VKH [86]. La ciclosporine est peu utilisée
Behçet (recommandations de l’EULAR [17]), de rétinocho- en raison des effets secondaires rénaux et neurologiques
roïdopathie de Birdshot [18], de VKH [19], ou d’ophtalmie et de l’émergence d’autres thérapeutiques, même si elle
sympathique. La Fig. 11 rappelle les principales molécules demeure le seul immunosuppresseur ayant l’AMM dans la
disponibles à ce jour. rétinochoroïdopathie de Birdshot [95].

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
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Figure 11. Principales molécules disponibles pour le traitement des UNI intermédiaires, postérieures et panuvéites.

Cyclophosphamide disponibles sont un récepteur soluble du TNF␣ (étaner-


cept, Embrel® ), et des anticorps monoclonaux (infiximab :
Le cyclophosphamide (Endoxan® ) est l’un des immuno- Rémicade® , adalimumab : Humira® , golimumab : Simponi®
suppresseurs les plus puissants disponibles. Il est utilisé et certolizumab pegol : Cimzia® ). L’étanercept semble
depuis plusieurs décennies pour traiter de nombreuses mala- moins efficace et n’est pas recommandé dans cette indi-
dies auto-immunes et inflammatoires. L’administration par cation. Le golimumab et le certolizumab pegol sont plus
voie orale est plus répandue en Amérique du Nord qu’en récents mais il existe encore trop peu de données sur ces
Europe. L’administration par bolus intraveineux, préférée deux molécules concernant la prise en charge des uvéites.
en Europe, permet de diminuer les doses d’environ 50 %. Seuls l’adalimumab et l’infliximab sont utilisés pour le trai-
Les complications infectieuses, la toxicité (leucémie, cancer tement des uvéites et seul l’adalilumab a une AMM dans le
de vessie et infertilité) et l’existence d’alternatives théra- traitement des UNI intermédiaires, postérieures ou totales
peutiques limitent aujourd’hui son utilisation au traitement chroniques de l’adulte ne répondant pas la corticothérapie
d’attaque des sclérites nécrosantes de la polyarthrite rhu- ou nécessitant une épargne cortisonée.
matoïde et de la granulomatose avec polyangéite [97] et des
atteintes sévères de la pemphigoïde cicatricielle. Dans une
Indications en ophtalmologie
étude récente, cet immunosuppresseur a permis d’obtenir
une réponse favorable dans 49 % des cas, et une épargne Les principales indications ophtalmologiques sont la maladie
cortisonique à 1 an (dose d’équivalent-prednisone de moins de Behçet [17,99,100], les uvéites réfractaires [101—103]
de 10 mg) chez 73 % des 26 patients souffrant de sclérite ou et l’AJI [104,105]. L’adalimumab, semble plus efficace
d’UNI [98]. que l’infliximab dans le contrôle de l’AJI [106,107] et
est globalement le plus utilisé. Plusieurs études rando-
misées ont récemment démontré son efficacité et sa
Biotherapies et anticorps monoclonaux bonne tolérance pour le contrôle des UNI postérieures
et intermédiaires, toutes causes confondues, en associa-
Les médicaments biologiques, ou biothérapies, englobent tion avec les corticoïdes [108—110]. Dans le cadre des
tous les produits d’origine biologique utilisés à visée thé- spondylarthropathies, les anti-TNF␣ réduisent la fréquence
rapeutique. Dans le cadre des uvéites, les anti-TNF␣ sont des récidives de l’uvéite. L’indication de ces biothéra-
les plus utilisés. pies reste la maladie rhumatismale, rarement l’atteinte
ophtalmologique.
Anti-TNF␣ Son effet anti-inflammatoire est rapide et puissant, mais
suspensif et nécessite donc un traitement prolongé. Il néces-
Le TNF␣ est une cytokine pro-inflammatoire jouant un site une évaluation pré-thérapeutique afin d’éliminer toute
rôle majeur dans la défense anti-infectieuse ainsi que infection active ou latente (tuberculose, VIH, hépatites B
dans de nombreuses maladies inflammatoires. Les molécules et C), des hypersignaux à l’IRM cérébrale dans le cadre des

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
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Traitement des uvéites intermédiaires et postérieures non infectieuses 13

uvéites intermédiaires. Le risque infectieux impose égale- en ophtalmologie : leur efficacité a été rapportée dans des
ment une surveillance stricte. Le risque de cancer cutané cas d’uvéites réfractaires idiopathiques, ou liées la maladie
impose une protection solaire, une surveillance cutanée et de Behcet ou l’AJI.
gynécologique annuelle. Par ailleurs le coût des anti-TNF␣
est très élevé. Le rapport coût-efficacité de l’adalimumab
(Humira® ) dans le traitement des uvéites non infectieuses a La vitrectomie a visée diagnostique et
été mesuré dans une étude récente et jugé défavorable. La
même étude retrouvait un rapport coût-efficacité favorable
thérapeutique
pour l’Ozurdex® [111]. L’administration de corticoïdes par Vitrectomie diagnostique
voie intra-vitréenne n’est cependant pas supérieure. Une
étude récente a même montré l’infériorité en gain d’acuité Si une origine infectieuse est suspectée, la ponction de
visuel à 7 ans des implants de fluocinolone par rapport à chambre antérieure permet en urgence de réaliser le diag-
des traitements systémiques [112]. nostic de toxoplasmose (PCR, cœfficient de Desmonts,
immunoblot), de toxocarose (western blot), d’infection
Interférons virale herpétique (PCR) [123], d’infection bactérienne
(culture, PCR panbactérienne ou spécifiques) [124] ou myco-
Les interférons (INF) sont des cytokines polypeptides pro- logique (culture, PCR) [125—130]. Si l’examen de l’humeur
duites par génie génétique. Pour le traitement de la maladie aqueuse s’avère négatif, l’investigation du vitré doit être
de Behçet, l’INF␣ a une efficacité partielle ou totale à court discutée. La vitrectomie diagnostique est désormais plus
terme sur l’atteinte oculaire dans 95 % des cas et permet souvent utilisée car les outils diagnostiques biologiques sont
une rémission après arrêt du traitement dans 20 à 40 % des de plus en plus performants [131]. En cas d’endophtalmie,
cas [113]. Pour le traitement des uvéites postérieures asso- l’examen du vitré est plus rentable que celui de l’humeur
ciées à la maladie de Behcet, l’EULAR (EUropean League aqueuse [132,133].
Against Rheumatism) recommande d’associer systématique- La vitrectomie diagnostique permet également l’examen
ment aux corticoïdes un traitement complémentaire par cytologique du vitré avec immunophénotypage, dosage de
azathioprine, ciclosporine, INF␣, infliximab ou adlimumab l’IL10, cytométrie de flux (quantification des lymphocytes
[17]. L’INF␣ a été par ailleurs évalué sur de petites séries B CD22), recherche d’une mutation MYD88 et recherche
d’uvéites sévères (idiopathiques, ophtalmie sympathique, d’un réarrangement des gènes des immunoglobulines par
uvéite intermédiaire, Birdshot et choroïdite serpigineuse), PCR en cas de suspicion d’atteinte lymphomateuse (le
avec un contrôle de l’inflammation dans 59 à 83 % des plus souvent lymphome malin non hodgkinien de type B)
cas. Son efficacité ne semble que suspensive avec des [128,129,134—137]. Le prélèvement de vitré pur et dilué,
rechutes après arrêt du traitement dans plus d’un cas sur obtenu avec une vitesse de coupe minimale du vitréotome
trois [114]. L’IFN␣ a également démontré une efficacité (100 cpm), sera acheminé dans les meilleurs délais aux labo-
dans le cadre d’œdème maculaire inflammatoire réfractaire ratoires concernés en raison de la fragilité des cellules
au traitement corticoïde avec ou sans immunosuppresseur lymphomateuses. La valeur prédictive positive de l’examen
[115,116]. Il n’expose pas au risque infectieux (notam- cytologique est de 100 %, la valeur prédictive négative est
ment tuberculeux) ou carcinologique, mais à d’autres effets de 61 %. Dans des circonstances plus rares, l’analyse du
secondaires qui limitent sa tolérance : syndrome dépressif vitré permet également le diagnostic d’amylose vitréenne.
grave, syndrome grippal, affections auto-immunes, effets La vitrectomie permet également un abord chirurgical pour
hématologiques, digestifs et cutanés [117]. réaliser une biopsie rétinienne ou chorio-rétinienne (toxo-
plasmose, tuberculose, lymphome) [138—140].
Immunoglobulines intraveineuses (IgIV)
Vitrectomie thérapeutique
Les IgIV sont des produits sanguins labiles obtenus à partir
de plasma de donneurs. Elles contiennent presque exclusi- La vitrectomie postérieure à visée thérapeutique est utili-
vement des IgG et permettent une immunomodulation sans sée :
exposer au risque infectieux. Elles ont été employées dans • à visée anti-inflammatoire ;
le traitement d’uvéites réfractaires d’étiologie variable • pour traiter des complications rétiniennes de l’uvéite
(Behçet, VKH, Birdshot). Une étude sur 37 patients atteints (œdème maculaire, membrane épirétinienne, trou macu-
de rétinochoroïdopathie de Birdshot a montré une efficacité laire, décollement de rétine) ;
des IgIV avec une amélioration fonctionnelle dans 53 % des • à visée optique.
cas et une diminution de l’inflammation dans 81 % des cas
[118]. Les principaux effets secondaires sont liés à la vitesse Dans les situations non urgentes, on recommande un
d’administration et nécessitent une évaluation rénale et contrôle de l’inflammation d’au moins 3 à 6 mois avant toute
cardio-vasculaire. intervention [141] et un renforcement péri-opératoire du
traitement anti-inflammatoire. Les données de la littérature
Autres biothérapies sont issues d’études le plus souvent rétrospectives incluant
des séries limitées.
Le rituximab (anticorps monoclonal anti-CD20)[119], Selon certains auteurs, la vitrectomie permettrait de
l’anakinra (antagoniste du récepteur de l’interleukine réduire l’importance et la fréquence des récurrences uvéi-
1) [120], le tolicizumab (anticorps monoclonal anti- tiques [142—146]. Des résultats positifs ont été notés
interleukine 6) [121,122] sont utilisés de façon anecdotique principalement en cas d’uvéite intermédiaire [147—149].

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
J Fr Ophtalmol (2019), https://doi.org/10.1016/j.jfo.2019.03.033
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14 C. Couret et al.

La vitrectomie postérieure est réalisée par voie trans- un blocage pupillaire, les synéchies irido-cornéennes
conjonctivale, après injection intravitréenne per-opératoire altèrent directement l’angle irido-cornéen, le dépôt de
de triamcinolone [150]. La réduction de l’inflammation post- matériel inflammatoire dans l’angle entravent la filtration
opératoire serait corrélée à la sévérité de l’uvéite et à la trabéculaire. Les collyres hypotonisants sont le plus sou-
présence d’un œdème maculaire cystoïde pré-opératoire vent efficaces, en évitant les analogues des prostaglandines
[151]. qui peuvent aggraver l’inflammation oculaire et induire ou
Pour le traitement de l’œdème maculaire, l’existence pérenniser un œdème maculaire préexistant [168].
d’un syndrome de traction vitréo-maculaire et/ou d’une En cas d’hypertonie réfractaire, une chirurgie filtrante
membrane épirétinienne, d’une corticorésistance [152,153] est possible mais doit être encadrée par une thérapeutique
pourront faire discuter une prise en charge chirurgicale. anti-inflammatoire adaptée. Les résultats de la chirur-
L’amélioration de l’acuité visuelle est notée chez 68 % des gie filtrante sont moins bons que sur des yeux exempts
patients après vitrectomie [146]. La chirurgie combinée pha- d’inflammation. Les taux de succès au cours de l’uvéite
coémulsification et vitrectomie est envisageable en cas de chutent de 80 % à 2 ans à 30 % à 5 ans en raison du jeune
cataracte associée à une pathologie du segment postérieur âge des patients et d’une fibrose précoce des bulles de
[154]. filtration [169,170]. L’utilisation du 5FU (fluorouracile) au
La vitrectomie est indispensable pour la prise en charge cours de la trabeculectomie chez des patients âgés de plus
des décollements de rétine (DR) rhegmatogènes et/ou trac- de 30 ans permettrait d’obtenir des résultats similaires à
tionnels secondaires à une uvéite. Bien que rares (3 %) [155], ceux escomptés après une chirurgie de glaucome chronique
les DR rhegmatogènes sont liés le plus souvent aux infec- à angle ouvert idiopathique et avec moins d’effets secon-
tions virales (CMV, HSV, VZV) ou parasitaires (toxoplasmose, daires que la mitomycine [171]. En cas d’échec effectif ou
toxocarose)[156], puis à la sarcoïdose. Une prolifération prévisible de la chirurgie sur des yeux très inflammatoires
vitréorétinienne est présente dans 30 % des cas [155]. chez des sujets jeunes, l’implantation de valves de drai-
Un tamponnement interne par silicone est souvent réalisé nage telles que la valve d’Ahmed trouve toute sa place[169].
[157]. Le succès anatomique est obtenu dans 88 % des cas Enfin la cyclophotocoagulation trans-sclérale ou la cryothé-
après une ou plusieurs chirurgies, et la récupération fonc- rapie sont des options valables pour la gestion des glaucomes
tionnelle est inférieure à 1/10 dans 71 % (dont 10 % sans réfractaires.
perception lumineuse) [156,157].
La vitrectomie postérieure est également réalisée en cas Cristallin
d’hémorragie du vitré associée aux vascularites occlusives
proliférantes et pars planites [158,159], de trous maculaires L’incidence de la cataracte à 5 ans est d’environ 35 %
(mais résultats fonctionnels modestes) [160], de membranes chez les patients atteints d’UNI intermédiaire, postérieure
épirétiniennes (70 % des patients obtiennent une amélio- ou totale [164]. En dehors des situations d’urgence, la
ration de l’acuité visuelle supérieure à 2 lignes Snellen) chirurgie est réalisée après 3 à 6 mois d’inactivité inflam-
[149,161], ou d’opacités vitréennes résiduelles [145,162]. matoire, en encadrant la chirurgie par une thérapeutique
adaptée. L’inflammation oculaire, la pression intra-oculaire
et l’apparition d’un œdème maculaire post-opératoire
Incidence et gestion des complications de doivent être surveillés [172]. Dans la plupart des cas chez
l’uvéite l’adulte, l’implantation est possible avec une préférence
consensuelle pour les implants acryliques hydrophobes qui
L’atteinte inflammatoire postérieure rétinienne et/ou cho- induiraient moins de complications [173].
roïdienne, l’ancienneté de l’uvéite et la persistance de
signes inflammatoires chroniques, parfois insidieux, sont les Corps ciliaires
principaux facteurs de risque de complications oculaires
[163,164]. Les principaux facteurs de mauvais pronos- Une sidération des corps ciliaires par le processus inflam-
tic associées à une mauvaise récupération visuelle sont matoire est possible et peut induire une hypotonie oculaire
l’atteinte postérieure rétinienne et/choroidienne, l’œdème qui reste modérée dans la plupart des cas mais peut au
maculaire, la membrane épimaculaire, la cicatrice macu- maximum induire un décollement choroïdien et une baisse
laire, l’ischémie maculaire et l’atrophie optique [165,166]. d’acuité visuelle.

Cornée Vitré et rétine

La kératite en bandelettes correspond à des dépôts cal- La prévalence des complications maculaires au cours des
ciques intracornéens et complique jusqu’à 42 % des AJI uvéites toutes causes confondues est d’environ 50 % dans
[167]. Lorsque la vision centrale est touchée, plusieurs une série chinoise [174]. L’œdème maculaire concernerait
options sont possibles : la chélation à l’EDTA (EthyleneDia- 20 à 25 % des cas d’uvéite [174,175]. Son traite-
mineTetracetic Acid), la photokératectomie thérapeutique ment se confond dans la plupart des cas avec celui
ou la kératectomie superficielle [168]. de l’uvéite elle-même [176]. Parfois, une néovascularisa-
tion choroïdienne peut aggraver les fuites liquidiennes et
Hypertonie l’œdème et peut bénéficier d’injections intravitréennes
d’anti-VEGF. Des tractions vitréorétiniennes induites par
Le glaucome secondaire touche jusqu’à 20 % des patients l’inflammation peuvent aggraver ou pérenniser l’œdème
atteints d’uvéite [164]. Les synéchies postérieures induisent maculaire. L’atrophie maculaire et l’altération de la ligne

Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
J Fr Ophtalmol (2019), https://doi.org/10.1016/j.jfo.2019.03.033
Modele +
JFO-2438; No. of Pages 21 ARTICLE IN PRESS
Traitement des uvéites intermédiaires et postérieures non infectieuses 15

des photorécepteurs est la complication maculaire la plus [6] Nguyen A-M, Sève P, Le Scanff J, Gambrelle J, Fleury J,
redoutée car elle est rarement réversible. Les vascularites Broussolle C, et al. Clinical and etiological aspects of uveitis:
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risée par l’âge jeune et le tabagisme [177].
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[9] Grumet P, Kodjikian L, de Parisot A, Errera M-H, Sedira
l’inflammation sont nombreuses. Elles nécessitent une sur-
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the etiological assessment of uveitis, data from the
et parfois chirurgicale. Le nombre croissant de molécules ULISSE study (Uveitis: Clinical and medicœconomic
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Actuellement, la corticothérapie systémique reste le http://dx.doi.org/10.1016/j.autrev.2017.10.018.
traitement de référence et les autres thérapeutiques sont [10] Malamos P, Masaoutis P, Georgalas I, Maselos S, Andria-
envisagées en cas de mauvaise tolérance, de corticorésis- nopoulos K, Koutsandrea C, et al. The role of fundus
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systémique, régional périoculaire ou intravitréen dépend terior uveitis disorders. BioMed Res Int 2015;2015:247469,
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[11] Piffer A-LL, Boissonnot M, Gobert F, Zenger A, Wolf S,
l’uvéite, son ancienneté, sa bilatéralité, l’association à
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mis permettant un contrôle strict de l’inflammation oculaire [12] Mrejen S, Spaide RF. Imaging the choroid in uvei-
à l’aide d’un traitement systémique minimal. tis. Int Ophthalmol Clin 2012;52:67—81, http://dx.doi.
Cependant, la corticothérapie systémique doit-elle res- org/10.1097/IIO.0b013e318265f676.
ter le traitement de première intention alors que certains [13] Kim M, Kim H, Kwon HJ, Kim SS, Koh HJ, Lee SC. Choroidal thi-
immunosuppresseurs et biothérapies ont montré leur effica- ckness in Behcet’s uveitis: an enhanced depth imaging-optical
coherence tomography and its association with angiogra-
cité dans certaines indications ? Peut-on envisager d’injecter
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de façon répétée et/ou bilatérale des corticoïdes en sous
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conjonctival ou intra-vitréen ? Des études comparatives [14] Choroidal Thickness in Birdshot Retinochoroidi-
complémentaires sont nécessaires afin de préciser la place tis Over a 2-Year Period. - PubMed - NCBI n.d.
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Pour citer cet article : Couret C, et al. Traitement des uvéites intermédiaires, postérieures et panuvéites non infectieuses.
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