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ALLAL
1. Introduction :
La PAA est une inflammation aiguë d’origine pulpaire initiée dans un périapex sain.
A. Evaluation de la symptomatologie :
4ème année 2017-2018 Parodontites apicales Dr.N.ALLAL
On s’attachera à caractériser la douleur ressentie par le patient, en posant des questions nettes
et précises visant à évaluer la dent causale, le caractère irréversible du processus, et l’origine
strictement pulpaire ou pulpo-parodontale.
Au cours de cette évaluation, le praticien doit pour chaque dent suspecte, rechercher et
analyser les signes directs et indirects qui traduisent l’existence d’une voie de communication
bactérienne de l’endodonte vers le parodonte. La présence de ce premier critère clé étant
indispensable pour envisager le diagnostic de PA.
Les tests sont des épreuves thérapeutiques qui visent à reproduire les symptômes décrits par le
patient en évitant de déclencher une douleur prévisible, par exemple en percutant une dent
déjà identifiée par le patient comme douloureuse au simple contact.
Le test du cône de gutta-percha : La présence d’un orifice fistuleux signe l’existence d’un
foyer infectieux profond dont on ignore la localisation et l’origine. L’introduction d’un
cô ne de gutta-percha (cô ne accessoire fin) dans l’ostium permet de suivre le trajet
fistuleux jusqu’à sa source.
Le test de cavité : Dans le cas de dents couronnées, un test de sensibilité au fraisage, dit
test de cavité peut s’avérer nécessaire s’il persiste un doute quant à la vitalité de la
pulpe.
Le sondage parodontal : Le sondage sulculaire d’une dent sur les faces proximales,
vestibulaire et linguale à l’aide d’une sonde parodontale graduée est utile quand on
cherche à différencier une atteinte d’origine parodontale ou endodontique.
La transillumination : La recherche d’une fêlure pouvant expliquer la présence d’une
lésion apicale sur une dent apparemment intacte peut être faite avec le test de
transillumination.
L’examen radiographique :
0 Périapex normal
1 Augmentation de l’espace desmodontal mais lamina dura
2 continue
3 Augmentation de l’espace desmodontal mais lamina dura diffuse
? Image périapicale radioclaire
Difficulté de lire la radiographie
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En utilisant cette classification ces deux auteurs obtiennent des résultats montrant
une grande disparité inter et intra-individuelle, et donc une très faible
reproductibilité. Ils ont également constaté que la plus grande différence se situait au
niveau de l’augmentation de l’espace desmodontal. En 1987, ils proposent une autre
classification basée sur la probabilité de la présence ou de l’absence de destruction
osseuse : le PRI (Probability index)
Enfin plus récemment, Ostravik et col, ont proposé une classification des états périapicaux
incorporant un support visuel : l’index périapical ou PAI.
A ce jour l’index PAI d’Ostravik semble être la seule classification disponible permettant une
bonne lecture et une bonne distinction des différents états pathologiques du périapex.
1: Structure péri-apicale normale
2: Petite modification de la structure osseuse
3: Modification structurale et perte minérale
4: Parodontite apicale avec image radio claire bien définie
5: Parodontite apicale sévère avec exacerbation.
CBCTPAI :
Apres le développement du cône Beam ; c’est le premier indice développé par Estrela et all en
2008 basé sur le cône beam computed tomographie ; cette technique détecte les PA âpres sept
jours de sa développement et elle est mesurée dans les trois plans (bucco-palatine, mesio-
distale et diagonal)
CBCTPAI est composé de 5catégories :
Le diagnostic différentiel des lésions LIPOE peut être posé avec les lésions suivantes :
*L’ostéomyélite
Le critère diagnostique qui permet de différencier les maladies de la pulpe des maladies
pulpo-parodontales est l’absence de réponse aux tests de sensibilité pulpaire.
Ce terme implique que l’inflammation apicale démarre par une phase aiguë, ou qu’un accident
aigu se superpose sur une lésion chronique préexistante. Les principaux signes des PAA sont la
douleur d’origine périapicale (de l’inconfort à la douleur intolérable), une réponse négative aux
tests de vitalité pulpaire (sauf pour les réactions initiales du périapex), des modifications
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l’inflammation s’installe dans le périapex ,la pulpe est nécrosée et les tests de sensibilité pulpaire
sont négatifs. La douleur est spontanée et exacerbée par la percussion ou la pression. La
palpation, en regard de l’apex est positive. Les changements dans le périapex deviennent visibles
radiographiquement sous la forme d’une zone radioclaire.
Encore dénommée abcès apical aigu, elle correspond à une suppuration localisée du
périapex. La pulpe est nécrosée et la réponse aux tests de vitalité est négative. La douleur
est spontanée et permanente. C’est le stade le plus douloureux, le contact de la dent est
intolérable et la percussion doit être évitée. Des signes parodontaux sont généralement
présents. La palpation en regard de l’apex est douloureuse, faisant suspecter la présence
d’une collection purulente. Une tuméfaction sous-périostée ou sous-muqueuse est
possible. Un abcès périapical aigu primaire n’est pas nécessairement radio-visible.
Elle correspond à l’abcès périapical récurrent dit aussi abcès phoenix. C’est une
exacerbation d’une lésion chronique (granulomateuse). Les symptômes sont sensiblement
voisins de ceux de l’abcès primaire. Les critères diagnostiques sont identiques à ceux du
stade précédent avec une caractéristique : une image radio-claire est toujours décelable du
fait de la destruction osseuse préexistante.
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La lignée des PAC correspond à des pathologies pulpo-parodontales sans douleurs (ou avec des
douleurs minimes). Il s’agit d’une réponse inflammatoire de défense des tissus périapicaux, dans
laquelle la composante proliférative (tissu de granulation) l’emporte sur la composante
exsudative (abcès). L’absence de douleur s’explique par l’absence de surpression, les lésions sont
en général découvertes à la suite d’un changement de teinte de la couronne ou lors d’un bilan
radiographique à la recherche de foyers infectieux. Les tests de vitalité pulpaire sont négatifs,
ainsi que les réponses à la percussion et à la palpation, sauf dans les cas d’exacerbation aiguë
secondaire.
L’ostéite condensante :
Ou ostéosclérose périapicale. Cette réaction traduit une hyperactivité du tissu osseux irrité.
Diagnosticable radiographiquement (image périapicale radio-opaque), elle disparaît
lentement après une thérapeutique endocanalaire adéquate.
Le diagnostic positif des granulomes et kystes périapicaux est avant tout radiographique,
et doit être corrélé à l’absence de réponse aux tests de sensibilité pulpaire. Lorsque les
lésions augmentent de taille, des rapports de contigüité s’établissent avec les apex des
racines des dents voisines rendant parfois difficile la détermination de l’apex de la dent
causale, ce qui implique de tester la sensibilité de toutes les dents de la région considérée.
La croissance des lésions peut entraîner des versions/migrations dentaires, voire des
mobilités repérables cliniquement. Lorsque la lésion est volumineuse, une voussure dure
au palper digital peut siéger dans le vestibule. Seul le prélèvement biopsique permet de
faire le diagnostic différentiel entre kyste et granulome. Cependant celui-ci n’est pas
nécessaire dans la mesure où le traitement endodontique est indiqué en première intention
dans les deux cas.
Une fistule correspond à une voie de drainage extériorisée des fluides inflammatoires
apicaux. Le trajet et l’émergence de la fistule sont aléatoires ; c’est la raison pour laquelle
l’origine de la lésion doit être localisée à l’aide d’une radiographie prise après introduction
d’un cône de gutta-percha dans la fistule.
Compte-tenu des interactions entre la pulpe et le parodonte apical, les lésions pulpo-
parodontales peuvent être :
Des lésions d’origine strictement pulpaire, pouvant mimer une lésion combinée mais dont la
guérison peut être obtenue par le seul traitement canalaire.
Des lésions d’origine strictement parodontale, pouvant mimer une lésion parodontale et dont
la guérison est obtenue seulement par le traitement parodontal,
G. Les complications :
En absence de traitement des PA , les nécroses pulpaires et les parodontites constituent des
foyers infectieux actifs en relation directe avec les voies sanguines et lymphatiques et sont