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ISBN : 978-2-501-16299-9
À tous mes patients…
Introduction
Le diabète de type 1
Il s’agit d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le système
immunitaire du patient a causé une destruction, au moins partielle, des
cellules ß des îlots du pancréas qui sécrètent l’insuline. C’est cette attaque
auto-immune qui est à l’origine de l’élévation de la glycémie. Il existe alors
un déficit important de sécrétion d’insuline, et le traitement nécessite
plusieurs injections d’insuline tous les jours (généralement une insuline
lente le soir et une insuline rapide avant chaque repas, soit quatre injections
par jour), ou une pompe à insuline.
Le diagnostic de diabète est porté lors de la découverte de l’hyperglycémie,
et c’est la présence détectée dans le sang de certains anticorps spécifiques
(anti-GAD, anti-IA2, anti-ZnT8) qui confirmera celui de diabète de type 1.
Les complications qui peuvent survenir à long terme pour les patients du
diabète de type 1 sont les mêmes que pour les patients atteints d’un diabète
de type 2 : rétinopathie, néphropathie diabétique, neuropathie diabétique. Il
existe néanmoins une complication sévère (qui demeure exceptionnelle
dans le diabète de type 2) : l’acidocétose. Celle-ci peut entraîner des
douleurs abdominales, des nausées, un coma, voire le décès en l’absence de
traitement intensif par insuline. Elle est liée à une situation de carence
sévère en insuline pour l’organisme et est favorisée par une infection, un
stress.
Le diabète de type 2
Il s’agit d’un diabète lié à une résistance à l’insuline, c’est-à-dire que
l’insuline est toujours sécrétée par le pancréas chez ces patients mais elle
est moins efficace. Cette résistance à l’insuline est favorisée par l’obésité, le
surpoids, la sédentarité et certains facteurs génétiques. La résistance à
l’insuline conduit à une hyperinsulinémie au moment des repas, qui peut en
elle-même avoir une action néfaste pour le pancréas endocrine et augmenter
au fil du temps des altérations de la sécrétion d’insuline. Cela explique
pourquoi le diabète peut s’aggraver et nécessiter quelquefois le recours à
une insulinothérapie associée au traitement par comprimés : on parle alors
de diabète insulinorequérant, mais il ne s’agit pas d’un diabète de type 1
(avec une insulinodépendance totale).
À
À quel âge peut survenir le diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 survient plus fréquemment après 60 ans car le
vieillissement favorise son apparition. Néanmoins il existe une
augmentation du nombre de patients diabétiques de type 2 : nous observons
en pratique clinique des patients de plus en plus jeunes, y compris des
adolescents, atteints d’un diabète de type 2, alors qu’autrefois un diabète
découvert à moins de 20 ans signifiait presque à chaque fois un diabète de
type 1. On peut noter, la plupart du temps, chez ces adolescents avec un
diabète de type 2 un mode de vie très sédentaire, une obésité et une
alimentation très déséquilibrée. Un diabète de type 2, même chez un sujet
jeune, peut être traité oralement avec des comprimés et ne nécessite pas
forcément d’emblée un traitement injectable par insuline. À l’inverse, un
diabète de type 1 peut se développer après 40 ou 50 ans et n’est pas un
diabète réservé aux sujets jeunes. Un diabète de type 1 peut, lui, apparaître
très jeune, y compris chez un nourrisson à partir de 6 mois. La majorité des
cas de diabète de type 1 survient entre 11 ans et 25 ans, mais il n’existe pas
de limite formelle d’âge pour développer un diabète de type 1.
Le diabétologue pourra préciser quel est le type de diabète en fonction du
tableau clinique, du résultat de certains examens biologiques (le dosage des
anticorps spécifiques du diabète de type 1) et du contexte familial.
Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est irréversible, car la destruction des cellules ß qui
sécrètent l’insuline paraît définitive, et ces cellules ne se régénèrent
pratiquement pas. Néanmoins, une diminution (parfois importante) des
besoins en insuline et donc des doses d’insuline administrée peut
s’observer, notamment au cours de la première année suivant la découverte
(on parle alors de lune de miel). Mais on considère, dans ce cas, qu’il ne
faut pas arrêter complètement les injections d’insuline afin de préserver la
capacité des cellules ß qui restent encore fonctionnelles.
è
Diabète de type 2
En ce qui concerne le diabète de type 2, on peut observer une nette
amélioration des glycémies et un allégement important du traitement après
une perte de poids importante (-5 à -10 kg). Une perte de poids plus
importante (-10 à -20 kg) peut permettre, dans un certain nombre de cas,
d’arrêter les traitements, y compris l’insuline, mais cela dépend de la durée
du diabète, de l’âge et de l’état des cellules du pancréas qui sécrètent
l’insuline. Après un amaigrissement important obtenu par la chirurgie de
l’obésité, il a été noté une rémission du diabète, c’est-à-dire l’absence
d’hyperglycémie après l’arrêt complet des traitements, dans près de 20 %
des cas. Néanmoins la rémission du diabète n’est pas forcément pérenne, et
une élévation des glycémies peut être observée après plusieurs années,
surtout s’il y a une reprise de poids, une moins bonne hygiène de vie et une
alimentation trop calorique. En résumé, il est rare que le diabète de type 2
puisse disparaître ou guérir sauf en cas de perte de poids importante, s’il
s’agit d’un diabète peu ancien (moins de dix ans), chez un sujet encore
jeune (moins de 50 ans). De plus, on ne peut jamais exclure qu’avec le
temps, le diabète puisse apparaître de nouveau. Une vigilance vis-à-vis de
l’hygiène de vie, du poids et une surveillance sont donc toujours
nécessaires.
( )
Qu’est-ce que l’hémoglobine glyquée (HbA1c) ?
Il s’agit d’un dosage biologique effectué au laboratoire d’analyses
médicales qui permet d’évaluer l’équilibre glycémique au cours des deux à
trois derniers mois. C’est un peu comme « une boîte noire » qui reflète le
taux de sucre moyen sur l’ensemble de toutes les journées au cours des trois
derniers mois. L’hémoglobine est contenue dans les globules rouges qui
circulent dans le sang pour transporter l’oxygène. Les globules rouges se
renouvellent avec une durée de vie d’environ cent vingt jours dans le sang
avant d’être détruits dans la rate. Au cours de ces cent vingt jours de vie, les
molécules de sucre vont se fixer à la surface des globules rouges : plus il y a
de sucre dans le sang, plus le globule rouge est sucré. En mesurant le taux
d’hémoglobine glyquée (ou HbA1c), c’est-à-dire le taux de l’hémoglobine
sucrée, on évalue ainsi le degré de l’exposition à l’hyperglycémie au cours
des trois derniers mois avant la date de la prise de sang. Une personne non
diabétique aura une hémoglobine glyquée entre 4 et 6 %. Une hémoglobine
glyquée (HbA1c) à 6 % correspond à une glycémie moyenne de 1,2 g/l et
une HbA1c à 7 % correspond à une glycémie moyenne à 1,5 g/l.
Un repas copieux la veille ou l’avant-veille de la prise de sang pour mesurer
l’HbA1c n’aura pas d’impact notable sur le résultat, car l’hémoglobine
glyquée est le reflet de toutes les glycémies des trois derniers mois.
L’objectif que le médecin conseille concernant le taux d’HbA1c peut varier
d’un patient à l’autre. Il tient compte de l’âge, de la présence de pathologies
associées (insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, cancer…) et de
l’espérance de vie du patient. Le plus souvent, on vise une hémoglobine
glyquée inférieure à 7 %. Des études épidémiologiques ont montré en effet
que maintenir régulièrement une HbA1c inférieure à 7 % réduisait
significativement le risque de survenue, plusieurs années après, des
complications du diabète : rétinopathie, néphropathie ou atteinte rénale,
neuropathie, maladies cardio-vasculaires.
Diagnostic de diabète gestationnel par HGPO retenu si À jeun : < 0,92 g/l
au moins une valeur est trop élevée
La metformine
Ce médicament améliore la sensibilité à l’insuline (diminue la résistance
à l’insuline). Il est en général bien toléré mais peut néanmoins entraîner des
troubles digestifs (diarrhées, douleurs abdominales) surtout au début du
traitement. C’est pourquoi votre médecin vous proposera le plus souvent de
le commencer à dose faible et progressivement croissante : un comprimé en
fin de repas de préférence le soir pendant sept jours puis un comprimé
matin et soir, toujours en fin de repas si la tolérance digestive est
satisfaisante. Chez près de 10 à 12 % des patients diabétiques, la
metformine n’est pas bien tolérée et doit être arrêtée.
Il faut souligner que ce médicament ne provoque pas d’ulcère gastro-
duodénal et qu’un traitement antiacide n’a pas d’intérêt en association. La
metformine doit être stoppée en cas d’insuffisance rénale sévère ou de
situation d’insuffisance respiratoire ou cardiaque sévère, et lors d’une
intervention chirurgicale.
Après la metformine, d’autres médicaments antidiabétiques peuvent être
proposés, toujours en association.
L’insuline
Elle est indispensable pour les patients avec un diabète de type 1 (ou
insulinodépendants), mais peut être proposée pour des patients avec un
DT2. En particulier après plus de quinze ans de diabète lorsque les mesures
hygiéno-diététiques et les traitements ne suffisent plus à contrôler les
glycémies.
Une insulinothérapie peut aussi être prescrite de manière intermittente ou
transitoire à l’occasion d’un épisode infectieux, d’une intervention
chirurgicale, d’un traitement par corticoïdes, d’une chimiothérapie, etc.
Le plus souvent, on propose au patient de débuter par une insuline
d’action longue une seule fois par jour, mais on peut aussi rajouter une
injection d’insuline rapide, juste avant les repas. L’insuline s’injecte en
sous-cutané (sous la peau) à l’aide d’un stylo injecteur jetable ou avec des
cartouches à recharger et non plus avec une seringue comme autrefois.
Les aiguilles sont très fines (quelques millimètres) et très peu
douloureuses.
Une pompe à insuline peut être proposée dans certains cas comme
évoqué plus loin.
’
Les mélanges d’insuline ou premix
Novomix 30®, Novomix 50®, Novomix 70®, Humalog Mix 25®, Humalog
mix 50®.
Il s’agit d’un mélange d’une insuline d’action rapide et d’une insuline
d’action intermédiaire dans le même stylo, ce qui permet une action
biphasique (sa durée d’action est plus longue qu’une simple insuline
d’action rapide). Il est utilisé le plus souvent deux voire trois fois par jour
avec une injection qui doit se faire avant un repas pour éviter une
hypoglycémie ultérieure. Comme il s’agit d’un mélange de deux insulines,
il convient de secouer le stylo pour bien remettre en suspension l’insuline.
Depuis plusieurs années, il est de moins en moins utilisé en raison du
manque de souplesse de son schéma.
Citron 20 Banane 52
Fraises, 25 Papaye 56
framboises,
mûres, myrtilles
Cerise 22 Abricot 57
Pamplemousse 25 Melon 65
Abricot 30 Ananas 66
Prunes 35
Pomme 36
+/- 2
Poire 36
+/- 2
Orange 43
+/- 4
Pêche 42
Raisin 43
Lentilles 29 Semoule 65
Pâtes 32 Pommes de 62
Spaghettis, 41
48
Petits pois
+/- 5
Boulghour 48
Maïs 50
PAINS Pain au levain 30 Pain pita 57 Pain complet 77
½ pamplemousse 250 g
2 ou 3 clémentines 150 g
6 mirabelles 150 g
15 à 20 % 1 banane 100 g
Boire de l’eau
Vin avec modération : un verre par jour maximum.
À limiter
Viandes et charcuteries : peu souvent.
Sucreries : peu souvent.
70 g de pâtes 20 g
70 g de riz 20 g
70 g de semoule 20 g
60 g de pain 30 g
90 g de pain 45 g
La berbérine
La berbérine est un alcaloïde extrait de différentes plantes dont l’épine-
vinette Berberis vulgaris. Des effets de diminution de la glycémie ont été
rapportés chez l’animal et chez l’homme, et il est proposé comme
complément alimentaire. Néanmoins, une revue récente de tous les essais
cliniques qui ont testé la berbérine chez les patients diabétiques de type 2
montre un effet qui semble très modeste puisque la baisse de la glycémie à
jeun induite par la berbérine n’a été en moyenne que de 0,09 g/l par rapport
au groupe de comparaison. Cela revient par exemple à une glycémie qui
passerait de 1,6 à 1,5 g/l, ce qui témoigne d’un effet infime sur le diabète.
Les études publiées ont toutes été réalisées chez des patients chinois, et l’on
ne sait pas vraiment si les patients européens ou français réagissent de la
même manière à la berbérine. De plus, la prise de berbérine après quatre-
vingt-dix jours n’apportait plus de réduction sur la glycémie, comme si
l’effet diminuait avec le temps. D’autres études cliniques sont donc
nécessaires pour mieux juger de l’effet métabolique de la berbérine. En
conclusion, il semble bien exister un très léger effet de la berbérine sur le
métabolisme du glucose, mais il ne justifie pas pour l’instant la prise de
compléments alimentaires réguliers en cas de diabète.
Le chrome
Le chrome est un oligoélément qui est impliqué dans le métabolisme des
glucides et des lipides. Il semble impliqué dans la captation cellulaire du
glucose, et un déficit en chrome a été associé à une insulinorésistance.
Certaines études avaient montré des concentrations en chrome plus basses
chez les patients diabétiques par comparaison avec des individus sans
diabète. Cependant les études qui ont testé l’effet d’une supplémentation en
chrome ont été plus décevantes. Certes, chez le rat une supplémentation en
chrome a pu montrer une amélioration de la sensibilité à l’insuline, mais
aucun effet n’a été détecté chez le chien. Chez des patients diabétiques de
type 2, l’administration de chrome (contenu dans la levure de bière) a
montré une diminution très modeste de la glycémie à jeun de 0,2 g/l par
rapport au groupe témoin et sans baisse de l’HbA1c. On ne peut donc pas
en conclure que le chrome soit un véritable agent antidiabétique. Son effet
sur la glycémie semble très marginal. Pour ceux qui souhaiteraient prendre
des compléments en chrome, il est conseillé de choisir la levure de bière,
car seule cette source a montré un (léger) effet sur la glycémie, ce qui
n’était pas le cas des autres compléments testés : le picolinate de chrome
qui est dérivé du chrome et de l’acide picolinique n’a pas montré de
bénéfices sur la glycémie chez l’homme et peut présenter des effets
indésirables graves sur le rein et les muscles à fortes doses.
Le magnésium
Le magnésium est un oligoélément qui joue un rôle important dans
l’organisme et qui est impliqué dans plus de 300 réactions enzymatiques.
Plusieurs études avaient montré que des apports faibles en magnésium et
une concentration basse de magnésium dans le sang sont associés à un
risque plus augmenté de diabète, d’hypertension, mais aussi de maladies
cardio-vasculaires. Un déficit en magnésium augmente la résistance à
l’insuline, mais le magnésium joue aussi un rôle dans la sécrétion d’insuline
par le pancréas. Une méta-analyse qui regroupe toutes les études
prospectives chez l’homme publiées dans le domaine a montré que le risque
de diabète de type 2 dans la population générale est significativement
diminué lorsque les apports alimentaires en magnésium augmentent avec un
effet dose-dépendant (plus les apports sont élevés, plus la protection contre
le diabète est importante). Par ailleurs, des études d’intervention qui ont
testé l’effet d’une supplémentation en magnésium (environ 300 mg de
magnésium par jour) chez des sujets non diabétiques et chez des patients
avec un diabète de type 2 ont montré des effets très favorables.
Chez des patients avec un diabète de type 2, la prise de magnésium réduit la
glycémie à jeun avec une tendance favorable pour une diminution de
l’HbA1c. Une étude a confirmé ce bénéfice chez des femmes avec un
diabète gestationnel.
Chez les individus à risque de diabète, la prise de magnésium diminue la
glycémie après ingestion de glucose mais pas la glycémie à jeun, en lien
avec un effet prédominant de réduction de l’insulinorésistance.
Une augmentation des apports en magnésium apparaît donc comme une
option simple et tout à fait pertinente pour améliorer la prévention du
diabète chez les sujets à risque, mais aussi pour améliorer l’équilibre
glycémique des patients diabétiques de type 2. Les aliments riches en
magnésium sont : les sardines, le chocolat, les noix du Brésil, les noix de
cajou, les amandes, les pignons de pin, le café, la chicorée, le gingembre, le
germe de blé, la levure.
En conclusion, les données scientifiques publiées suggèrent de choisir du
magnésium (à la dose de 300 mg par jour) comme complément alimentaire
afin d’améliorer la glycémie ou de prévenir le diabète.
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LA VIE QUOTIDIENNE
L’activité physique peut-elle prévenir la survenue du diabète
de type 2 ?
La réponse est clairement oui. Des études cliniques ont montré que chez des
sujets prédiabétiques avec une intolérance au glucose la pratique d’une
activité physique d’au moins trente minutes par jour (ou au moins deux
heures et demie par semaine) associée à une alimentation moins calorique et
plus équilibrée permettait de réduire la survenue d’un diabète de type 2 au
bout de plusieurs années. Au moins quatre autres grandes études de
prévention du diabète de type 2 par des modifications du mode de vie ont
été publiées et ont montré des résultats similaires avec une réduction de 30
à 60 % de l’incidence du diabète de type 2 chez les sujets à risque
métabolique élevé. À chaque fois, l’augmentation de l’activité physique
était associée aux mesures diététiques. Un essai clinique chinois a testé dans
des groupes de patients différents les effets séparés de la diététique et de
l’activité physique. Cette étude a montré un effet significatif de l’activité
physique seule. D’autres études ont confirmé que marcher au moins deux
heures et demie par semaine diminue le risque de diabète de type 2
indépendamment de la diététique des patients et quel que soit leur indice de
masse corporelle. Toutes ces données soulignent bien le rôle bénéfique de
l’activité pour prévenir le développement du diabète de type 2.
Tétanos
Cette vaccination est importante, en particulier pour ceux qui présentent des
plaies des pieds ou des mains. L’immunité obtenue après vaccination est
solide et persiste entre dix et vingt ans. Les rappels de vaccination doivent
être poursuivis tout au long de l’existence, généralement associée avec la
diphtérie et la poliomyélite.
Grippe
La grippe a un pronostic plus sévère en cas de diabète, avec des
complications bactériennes et respiratoires plus fréquentes et parfois graves
pouvant entraîner le décès. C’est pourquoi, la vaccination antigrippale est
recommandée chez les personnes diabétiques. Le vaccin antigrippal
saisonnier est pris en charge à 100 % pour les patients avec un diabète. Il est
très bien toléré, avec une grande innocuité.
Pneumocoques
Les infections à pneumocoques sont plus fréquentes et sévères chez le
patient diabétique. Deux vaccins sont disponibles. Le schéma de
vaccination recommandé consiste en deux injections, à huit semaines
d’intervalle, l’une avec le vaccin pneumococcique conjugué à une protéine
porteuse qui comprend les antigènes de treize sérotypes (VPC13 : Prévenar
13®) et l’autre avec un vaccin polyosidique non conjugué qui comporte les
antigènes de vingt-trois sérotypes de pneumocoque (VPP23 : Pneumovax®
ou Pneumo 23®).
Coqueluche
L’immunité à l’égard de la coqueluche ne persiste pas toute la vie mais
seulement une dizaine d’années après une infection ou une vaccination. Il
existe des épidémies de coqueluche, en particulier dans des établissements
pour personnes âgées. La vaccination est couplée obligatoirement avec les
trois valences diphtérie-tétanos-poliomyélite, car elle n’existe plus sous
forme isolée (monovalente).
Zona
Le zona est dû à la réactivation du virus de la varicelle qui se réplique à
l’occasion d’une diminution de l’immunité cellulaire. La survenue d’un
zona est fréquente (une personne sur quatre est concernée au cours de sa vie
avec une moyenne d’âge autour de 62 ans). Le zona peut entraîner des
névralgies très douloureuses. Il existe un vaccin vivant atténué contre le
zona (Zostavax®) depuis 2015. Le profil de tolérance est excellent. Le
schéma vaccinal comprend une dose de vaccin. Il est recommandé chez les
adultes âgés de 65 à 74 ans, et il est remboursé dans cette indication par
l’Assurance maladie. Il n’existe pas de recommandations spécifiques pour
les patients diabétiques, mais la présence d’un diabète n’est pas une contre-
indication au vaccin.
Autres vaccins
Les autres vaccins recommandés sont les mêmes que ceux de la population
générale. La vaccination contre l’hépatite B est recommandée en cas
d’insuffisance rénale, les patients devant être vaccinés avant la dialyse en
raison de leur immunodépression.
COVID-19
Le vaccin contre la Covid-19 est conseillé pour les patients avec un diabète
car il protège efficacement contre cette infection virale qui peut être sévère
en cas de diabète (en particulier en cas d’âge > 70 ans ou d’atteinte rénale,
cardiaque ou respiratoire). Il n’existe pas de contre-indication liée à la
présence d’un diabète. Les premiers vaccins disponibles sont ceux basés sur
la technologie innovante des ARN messagers (ARNm). Il n’y a pas de
contact avec l’ADN du noyau des cellules et il ne peut pas modifier les
gènes ou être intégré à l’ADN. Ce type de vaccin présente l’avantage de ne
pas injecter de virus vivant atténué comme pour d’autres vaccins qui créent
alors une petite infection pour stimuler l’immunité (ce sont les vaccins
contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, et celui de la fièvre jaune).
Les vaccins contre la Covid-19 à ARNm ont une remarquable efficacité de
plus de 90 % en matière de prévention des formes graves de la maladie,
avec très peu d’effets secondaires (douleur locale transitoire après
l’injection au bras, une fièvre ou pic fébrile semble très rare).
En cas de neuropathie
Des altérations de la conduction nerveuse peuvent alors entraver l’érection.
De même, une éjaculation dite rétrograde, c’est-à-dire une expulsion du
sperme dans la vessie et non à l’extérieur, peut survenir en cas de
neuropathie végétative.
è é
En cas d’atteinte des artères (artériopathie)
En présence d’athérosclérose au sein des artères (dépôts de graisses qui
rétrécissent le calibre du vaisseau), la perfusion des corps caverneux qui
constituent le tissu érectile de la verge peut être diminuée et l’érection
devenir alors insuffisante ou partielle.
Soutien psychologique
Une proportion importante des troubles sexuels chez l’homme peut être
d’origine psychologique et ne pas être liée à des lésions organiques induites
par le diabète. Une peur tenace que le diabète ne cause inéluctablement un
trouble de l’érection peut finir par créer un réel blocage ou un
dysfonctionnement. La peur de la panne ou de l’échec, un sentiment de
dévalorisation peuvent être les causes principales du trouble de l’érection…
Le patient peut être tenté alors d’éviter les rapports sexuels, ce qui peut
favoriser un sentiment de frustration du partenaire. Les facteurs psychiques
jouent un rôle très important dans la sexualité, et il est conseillé d’évoquer
ces soucis avec un médecin ou un thérapeute afin de trouver des solutions et
stopper un engrenage délétère. L’aide du partenaire est également
importante, et la présence du couple lors de la consultation médicale peut
aider à mieux comprendre la situation, dédramatiser, déculpabiliser et aider
à résoudre le problème.
Traitement local
La prostaglandine E1 est vasodilatatrice (alprostadil) et est insérée
directement dans le pénis. Ce médicament qui dilate les vaisseaux sanguins
et augmente le débit sanguin se présente sous forme d’un gel que l’on
introduit dans l’urètre à l’aide d’un applicateur et qui va agir localement. Ce
traitement a une efficacité variable et peut induire des irritations locales. Il
existe également un traitement par injection directe dans la verge
d’alprostadil qui va provoquer l’érection ; on parle d’injection intra-
caverneuse (Caverject®, Edex®). Ces traitements sont généralement utilisés
en cas d’échec des traitements oraux. Le patient va apprendre à réaliser lui-
même les injections à l’aide d’une fine aiguille. La première injection sera
réalisée par le médecin au cabinet, ce qui permettra l’apprentissage de la
technique et aidera à déterminer la quantité de produit à injecter. Ces
traitements sont délivrés sur prescription médicale et sont remboursés.
En conclusion, les troubles sexuels peuvent être une source non négligeable
de détérioration de la qualité de vie des patients diabétiques. Il est donc
fondamental de pouvoir oser aborder le sujet tôt pour apporter les solutions
les plus appropriées, en tenant toujours compte du contexte psychologique
et de la relation conjugale.
Valeur d’HBA1C
Cette consultation est l’occasion de regarder le résultat du dosage de
l’HbA1c qu’il est conseillé de réaliser tous les trois mois. L’objectif à
atteindre aura été donné par le médecin pour chaque patient en fonction de
son état de santé et de la situation (généralement < 7 % pour la majorité des
personnes, mais parfois < 7,5 % ou même < 8 % selon le cas).
Une attention sera portée au relevé des glycémies capillaires pour les
patients qui ont un lecteur de glycémie ou à la lecture des courbes
glycémiques enregistrées à l’aide du FreeStyle Libre®. Cela permet de
dépister des pics hyperglycémiques après les repas et/ou des hypoglycémies
qui passent parfois inaperçues.
Poids
La surveillance du poids du patient est un paramètre important, car elle
dépend en partie des habitudes nutritionnelles, de l’observance des mesures
diététiques et permet de vérifier que les objectifs donnés par le médecin
sont bien atteints.
Pression artérielle
Le contrôle de la pression artérielle est un point très important chez les
patients diabétiques, car c’est un facteur de risque clé dans la survenue des
complications. L’hypertension artérielle est fréquente dans le diabète de
type 2 (près de 75 % des patients).
L’objectif de pression artérielle est < 140/90 mmHg, c’est-à-dire pour être
plus précis un premier chiffre qui correspond à la pression systolique autour
de 13 ou pour être plus précis entre 130 et 139 mmHg et en dessous de 9 ou
de 90 mmHg pour le deuxième chiffre, c’est-à-dire la pression diastolique.
En cas d’atteinte rénale ou dans certains cas, l’objectif tensionnel est plus
strict (< 130/80 mmHg).
Pour les patients âgés, la valeur de la pression systolique peut atteindre 150
mmHg s’il n’existe pas d’hypotension orthostatique associée.
Un bilan lipidique
Il est conseillé de vérifier le bilan lipidique une fois par an, c’est-à-dire les
concentrations du cholestérol et en particulier ses fractions appelées LDL-c,
qui correspond au « mauvais cholestérol », et le HDL-c, qui correspond au
« bon cholestérol ». La concentration des triglycérides sera également
mesurée une fois par an. L’objectif est de vérifier que les concentrations du
mauvais cholestérol sont bien basses (inférieure souvent à 1, voire 0,7 g/l)
afin de prévenir la survenue des maladies cardio-vasculaires (infarctus du
myocarde, AVC, artérite). Si ce n’est pas le cas, la prescription d’un
traitement médicamenteux peut être envisagée afin de favoriser l’épuration
du cholestérol de l’organisme et éviter son accumulation au sein des artères
(une statine le plus souvent).
Comment prévenir les lésions des pieds et quels sont les conseils
au quotidien ?
Le médecin va déterminer quel est le niveau de risque de plaie du pied, ce
qui correspond à un grade podologique. Il doit pour cela examiner les pieds
du patient dans le cadre du bilan régulier. Il va rechercher s’il existe une
neuropathie diabétique ou une atteinte des artères des membres inférieurs.
La présence d’une neuropathie augmente significativement le risque de
lésions. Il regardera également s’il existe des déformations du pied (orteils
en griffe ou en marteau, hallux valgus, pied plat…) qui peuvent exposer à
des blessures par frottements dans la chaussure. Si le patient a déjà eu des
antécédents d’amputation d’un orteil ou de plaie du pied ayant duré
plusieurs semaines, son risque de mal perforant plantaire est alors considéré
comme très important.
É
DÉFINITION DU RISQUE PODOLOGIQUE
Grade 0 (risque non augmenté)
Absence de neuropathie
Absence d’antécédent de plaie du pied ou d’amputation
Grade 1
Neuropathie sensitive isolée
Absence d’antécédent de plaie du pied ou d’amputation
Absence d’artériopathie
Grade 2
Neuropathie sensitive associée à une artériopathie des membres inférieurs et/ ou une
déformation du pied
Absence d’antécédent de plaie du pied ou d’amputation
Grade 3
Antécédent de plaie du pied (ayant duré plus de quatre semaines) ou d’amputation liée au
diabète (orteil, pied, jambe)
Pour un grade 0
En cas de risque podologique de grade 0, le risque d’avoir une plaie au pied
n’est pas plus élevé que pour un patient non diabétique. Les conseils se
limitent à une bonne hygiène (se laver les pieds chaque jour à l’eau et au
savon), sécher soigneusement l’espace entre les orteils pour éviter les
mycoses, changer de chaussettes tous les jours. Appliquer une crème
hydratante en cas de pieds secs.
Pour un grade 1
En cas de neuropathie, le patient peut ne pas ressentir la gêne ou la douleur
provoquée par un caillou dans la chaussure, une brûlure ou une coupure liée
à un débris de verre ou même un coquillage sur la plage. Il est donc
indispensable de bien inspecter l’état des pieds pour rechercher une plaie
qui serait passée inaperçue.
La neuropathie diabétique peut favoriser la formation de corne ou une
hyperkératose au niveau des zones d’appui le plus souvent (talon, avant du
pied). Il est conseillé de poncer cette corne régulièrement, mais sans induire
de blessure ou de coupure ! L’aide d’un pédicure peut être préférable pour
éviter toute blessure.
Il est conseillé également de couper régulièrement les ongles et de limer les
angles.
Appliquer régulièrement une crème hydratante de qualité pour éviter que le
pied ne soit trop sec.
Éviter les tongs, les sandales avec lesquelles l’avant du pied est découvert.
Vérifier l’intérieur de la chaussure à la main pour détecter une aspérité ou
un obstacle qui pourrait blesser le pied.
Éviter de marcher pieds nus à l’extérieur.
Consulter le podologue en cas de cors aux pieds et de durillons, ou si
l’hyperkératose est importante ou étendue.
Éviter les outils coupants comme les râpes, rasoirs, couteaux, ciseaux.
En cas de plaie au pied, montrer rapidement celle-ci au médecin. En
attendant, laver la plaie à l’eau et au savon, et recouvrir d’un pansement
propre. Éviter les désinfectants colorés (éosine, Bétadine, alcool iodé) qui
colorent la plaie et peuvent nuire à la prise en charge.
Pour un grade 2 et 3
Le patient diabétique devra suivre les conseils décrits ci-dessus pour le
grade 1. Il lui est également recommandé de consulter un pédicure-
podologue agréé dans le cadre du forfait de prévention pris en charge par la
Sécurité sociale (quatre ou six séances par an maximum).
Pour les patients qui ont un antécédent d’amputation ou des déformations
importantes, il est conseillé d’être suivi régulièrement par un centre
spécialisé dans la prise en charge du pied diabétique. Ces centres sont
présents dans la plupart des grands hôpitaux et regroupent des
professionnels médicaux et paramédicaux.
Bouche sèche
La sécheresse de la bouche (appelée xérostomie) qui est liée à un manque
de salive est plus fréquente chez les patients avec un diabète, et cela est
probablement lié à l’augmentation du sucre dans la salive. Avoir une
bouche sèche est désagréable mais peut aussi favoriser des complications
comme la carie dentaire ou la formation de mycoses buccales.
L’amélioration des glycémies permet de diminuer la quantité de sucre dans
la salive et contribue à lutter contre la bouche sèche.
Affections parodontales
Il s’agit de maladies des gencives (gingivite, parodontite) qui sont liées à
des infections bactériennes au niveau des gencives, qui sont très fréquentes
en présence d’un diabète et qui peuvent être potentiellement graves. En
effet, les maladies parodontales peuvent atteindre l’os qui soutient les dents,
ce qui peut entraîner le déchaussement de celles-ci. Le premier stade est
l’apparition de la plaque dentaire. Celle-ci peut être colonisée par des
bactéries qui peuvent provoquer la carie, c’est-à-dire la déminéralisation de
l’émail et de la dentine qui peut se compliquer d’une pulpite ou d’un abcès
dentaire. Mais les bactéries peuvent aussi s’attaquer à la gencive qui permet
d’ancrer la dent dans la mâchoire ; il s’agit alors d’une gingivite ou même
d’une parodontite si l’os est atteint. Dans ce cas, la dent n’est plus
convenablement maintenue dans l’alvéole dentaire, et il existe un risque de
déchaussement et donc de perte des dents. C’est pourquoi, un détartrage
annuel est conseillé car le tartre participe à la formation de la maladie
parodontale.
• Il est conseillé de se brosser les dents au moins deux fois par jour,
préférablement après chaque repas, avec une brosse souple qui ne
provoque pas de saignement où d’irritation gingivale.
• Le fil dentaire peut compléter le brossage en permettant d’éliminer les
particules alimentaires et la plaque qui peut se constituer entre les dents
et autour des gencives.
• Les prothèses dentaires doivent être nettoyées quotidiennement.
• Il est recommandé de boire suffisamment d’eau pour éviter un
assèchement de la bouche.
• Éviter tout grignotage sucré qui favorise le développement des caries
par l’action conjuguée du sucre et de l’acidité.
• Une visite régulière chez le dentiste au moins une fois par an est
conseillée.
• En cas d’apparition d’un saignement anormal des gencives lors du
brossage des dents, il est conseillé de consulter son dentiste afin de
détecter une maladie parodontale débutante.
• En cas de douleur ou de changement détecté dans la bouche, il est
également conseillé de consulter son dentiste ou son médecin
rapidement.
• En cas de chirurgie où d’extraction dentaire, il est important que le
diabète soit bien contrôlé, car le risque d’infection ou d’abcès peut être
augmenté par l’hyperglycémie.
La greffe d’îlots
Il s’agit de greffer dans le foie des îlots pancréatiques (qui sécrètent
l’insuline) qui sont extraits d’un pancréas prélevé chez un donneur en état
de mort cérébrale. C’est une autre possibilité que la boucle fermée pour des
patients présentant un diabète de type 1 compliqué d’hypoglycémies
fréquentes ou non ressenties, ou qui bénéficient déjà d’une greffe de rein. Il
s’agit d’une option thérapeutique qui est à présent remboursée par
l’Assurance maladie. L’injection est réalisée le plus souvent au cours d’une
intervention chirurgicale courte, sous anesthésie générale, avec une petite
incision similaire à celle d’une appendicectomie. Les îlots sont injectés dans
une veine et vont ensuite gagner le foie pour s’y fixer. Les patients doivent
prendre de manière chronique un traitement immunosuppresseur pour éviter
un rejet des îlots greffés. Ces traitements immunosuppresseurs comportent
un certain nombre de risques, par exemple des infections plus fréquentes et
certains cancers, notamment cutanés ou un lymphome. L’expérience des
centres français pratiquant la greffe d’îlots, comme celui de Lille, montre
que dix ans après la transplantation, les trois quarts des patients sécrètent de
l’insuline, ce qui permet de diminuer les hypoglycémies, et un quart des
patients n’ont plus besoin d’injections d’insuline. Cette avancée
thérapeutique représente une réelle innovation qui devrait se développer
dans les prochaines années pour concerner davantage de patients.
Conclusion
J’espère que ce livre vous aidera à mieux vivre avec votre diabète. Puissent
les informations qu’il contient vous permettre de comprendre plus
précisément certains aspects de la maladie et de la prévention, de connaître
davantage les nouvelles thérapeutiques et les innovations technologiques
qui vous seront sans doute bientôt proposées par votre médecin, de mieux
cerner les enjeux, les risques et les espoirs. Bref, que cet ouvrage puisse
vous accompagner dans la prise en charge de votre diabète.
Je souhaite conclure par deux conseils que je vous propose comme des
leitmotivs au quotidien :
Essayez de ne pas trop vous compliquer la vie à cause du diabète.
Certes, cette maladie possède son lot de contraintes et de désagréments que
nous ne pouvons nier. Mais vous avez et aurez probablement au cours de
l’existence d’autres tourments, d’autres raisons de vous angoisser ou d’être
préoccupé, et il est sage de ne pas rajouter des inquiétudes, des
préoccupations, voire des tensions (internes ou avec l’entourage) à cause du
diabète. Sans nier la pathologie, apprenez à vivre avec elle, à l’apprivoiser
pour mieux la dompter et surtout moins en souffrir.
N’oubliez pas de vivre pleinement – autant que la réalité vous le permet –
tous ces instants que la vie nous offre mais que nous ne savons pas toujours
percevoir et surtout apprécier. Le diabète ne doit pas être – autant que
possible – un obstacle à ces instants de vie et de joie…
Enfin, ne culpabilisez pas à cause du diabète ! Faites toujours au mieux
sans vous tourmenter ensuite de ne pas avoir assez bien fait. N’écoutez pas
tous ceux qui, autour de vous, vous diront que vous n’auriez pas dû manger
ceci, faire cela, choisir telle dose d’insuline… Sachez en sourire et faire
ainsi ce pas de côté qui vous préservera des remarques ou des critiques
venant des autres… mais souvent aussi de vous-même (cette voix intérieure
qui nous juge et nous fait culpabiliser). C’est indispensable pour que le
diabète ne parvienne pas à vous gâcher l’existence !
ANNEXES
Recettes de desserts diététiques
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 10 min
Temps de cuisson : 10 min
Temps de réfrigération : 4 h
• 4 feuilles de gélatine
• 20 cl de lait écrémé
• 200 g de fromage blanc à 0 % ou 20 % de MG
• 20 g d’édulcorant cristallisé Canderel Sugarly ou Stevia Pure Via cristallisée
• 1 goutte d’extrait d’amande amère
• 1 gros abricot ou 2 petits
• 1 kiwi
• 1 poignée de physalis ou 1 pêche
• 150 g de fraises ou autres fruits rouges
• Feuilles de menthe
Faites ramollir les 4 feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide. Versez le
lait, l’arôme amande amère et l’édulcorant dans une casserole et chauffez à
feu doux. Ajoutez la gélatine en remuant bien le mélange puis laissez
refroidir. Dans un saladier, versez le fromage blanc puis incorporez le lait.
Versez dans 4 ramequins individuels et laissez prendre en gelée au frais au
moins 4 heures. Lavez et coupez les 4 variétés de fruits et, une fois l’aspic
pris, surmontez chaque ramequin d’un assortiment de fruits acidulés et
d’une feuille de menthe. Replacez au frais avant de servir.
CLAFOUTIS À LA RHUBARBE
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 12 min
Temps de cuisson : 40 min
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 30 min
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 10 min
Temps de réfrigération : 4 h
Montez les blancs d’œufs en neige bien ferme avec une pincée de sel.
Lavez, essuyez le citron vert et prélevez le zeste en le râpant finement. Dans
un petit saladier, versez les yaourts, l’édulcorant vanille, et mélangez le
tout. Ajoutez délicatement les blancs battus. Versez dans 4 verrines et
placez-les au frais jusqu’au moment de servir.
SORBET AU MELON ET AU GINGEMBRE
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 15 min
Temps de réfrigération : 12 h
• 1 beau melon
• Le jus d’un citron vert
• 25 g de Stevia cristallisée Pure Via
• 1 morceau de gingembre de 2 cm
• 1 blanc d’œuf
• 1 pincée de sel
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 15 min
Temps de réfrigération : 12 h
Lavez les citrons. Coupez les chapeaux et égalisez également leur base pour
qu’ils tiennent debout dans un plat. Servez-vous des bases des citrons pour
prélever un peu de zeste que vous couperez finement. Évidez la pulpe à
l’aide d’un couteau à pamplemousse ou d’une petite cuillère dentée et
pressez-en le jus. Filtrez et réservez. Mélangez dans une petite casserole le
jus des citrons, le zeste et les trois quarts de l’édulcorant et portez à
ébullition. Laissez refroidir. Montez les blancs en neige avec une pincée de
sel. Ajoutez le quart restant de l’édulcorant délicatement et le yaourt,
cuillère par cuillère. Remuez délicatement le tout, puis ajoutez cuillère à
soupe par cuillère à soupe, le sirop de citron. Mélangez délicatement puis
garnissez l’intérieur des citrons. Placez les quatre citrons dans un récipient
au congélateur, puis 3 heures après, déposez les chapeaux des citrons sur les
agrumes. Laissez refroidir une nuit. Avant la dégustation, placez les citrons
au réfrigérateur une vingtaine de minutes pour qu’ils dégèlent légèrement.
CRÈME DÉLICE TOFU-BANANE
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 10 min
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 10 min
• 60 cl de lait écrémé
• 4 œufs
• 2 cuillères à soupe d’édulcorant Canderel Sugarly
• 1 gousse de vanille (ou quelques gouttes d’extrait non sucré)
• 1 pincée de sel
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 10 min
Temps de cuisson : 40 min
• 1 gousse de vanille
• 1 l de lait écrémé
• 4 œufs
• 4 cuillères à soupe de Maïzena (facultatif)
• Édulcorant liquide ou Canderel Vanille (selon votre goût)
• Eau de fleur d’oranger (facultatif)
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 5 min
Temps de cuisson : 4 min
• 4 œufs
• 800 ml de lait écrémé
• 4 cuillères à soupe de noix de coco râpée
• 4 cuillères à soupe d’édulcorant Canderel Sugarly
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 15 min
Temps de cuisson : 2 min
Faites décongeler les myrtilles. Allumez le gril du four. Battez les blancs en
neige avec la pincée de sel. Ajoutez l’édulcorant au moment où ils
deviennent mousseux. Continuez à battre quelques instants jusqu’à ce que
le mélange soit bien ferme. Répartissez les myrtilles dans 4 ramequins.
Recouvrez chaque ramequin de meringue en réalisant un dôme puis passez-
les sous le gril du four pendant 2 min. Servez aussitôt.
BAVAROIS AU MELON
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 3 min
Temps de réfrigération : 10 h
• 4 feuilles de gélatine
• 1 melon bien mûr
• 4 cuillères à soupe d’édulcorant cristallisé Pure Via Stevia
• 100 g de fromage blanc à 0 %
• 2 blancs d’œufs
• 1 zeste de citron haché
• 12 framboises pour la décoration
• 1 pincée de sel
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 15 min
• 500 g de fraises
• Le jus d’un citron
• 4 cuillères à soupe d’édulcorant Canderel Sugarly ou Stevia Pure Via
• 1 abricot
• 1 pêche
• Quelques feuilles de menthe
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 10 min
Temps de cuisson : 8 min
Pour 4 personnes
Temps de préparation : 5 min
Temps de cuisson : 8 min
Temps de réfrigération : 4 h
• 250 g de mûres
• 250 g de fruits rouges assortis
• 4 cuillères à soupe d’édulcorant Stevia Pure Via cristallisée
• 2 g d’agar-agar
• 30 cl d’eau
Faites bouillir l’eau dans une casserole. À ébullition, ajoutez les mûres
pendant 5 minutes puis l’agar-agar et l’édulcorant et continuez l’ébullition
pendant 1 minute. Répartissez les fruits rouges assortis dans 4 verrines et
versez le mélange pour la gelée de mûres dessus. Réservez au frais pour
faire prendre la gelée au moins 4 heures. Dans cette recette, vous pouvez
remplacer les mûres par un autre fruit rouge (framboises, myrtilles…).
Associations de patients
EN FRANCE
Fédération Française des Diabétiques (FFD) 88, rue de la Roquette 75011
Paris
https://www.federationdesdiabetiques.org
EN BELGIQUE
Association du diabète
9, avenue de Roodebeek
1030 Bruxelles
https://www.diabete.be
EN SUISSE
Diabète Suisse
Secrétariat général
Rütistrasse 3 A
5400 Baden
Tel. +41 56 200 17 90
AU CANADA
Diabète Quebec
3750, boulevard Crémazie Est,
bureau 500
Montréal QC H2A 1B6
https://www.diabete.qc.ca
Remerciements
J’exprime tous mes remerciements à Laura Zuili qui m’a guidé,
accompagné et conseillé tout au long de la rédaction de cet ouvrage et qui a
fourni les recettes de desserts. Ce fut une belle rencontre !
Merci à tous mes patients pour ce que vous m’apportez et la richesse de nos
échanges.
Sommaire
Couverture
Page de titre
Page de Copyright
Introduction
COMPRENDRE LE DIABÈTE
LES TRAITEMENTS
LA DIÉTÉTIQUE
Comment dé nir le sucre ?
Que signi e l’appellation « glucides » sur les aliments ?
Pourquoi des sucres cachés ou ajoutés ?
Que signi e l’allégation « sans sucres ajoutés » ?
Quel est le rôle des glucides dans la survenue d’un diabète ?
Quelle alimentation pour le patient diabétique ?
Qu’est-ce que l’index glycémique ?
Existe-t-il des aliments interdits ?
Faut-il manger un féculent à chaque repas ?
Faut-il supprimer les desserts ?
Faut-il privilégier le sorbet par rapport à la glace ?
Quelle est la teneur en glucides des fruits ?
Quelle proportion de glucides ?
Le régime méditerranéen est-il à conseiller en cas de diabète ?
Comment évaluer la quantité de glucides consommée ?
Quelles équivalences glucidiques pour les féculents ?
Quel est l’intérêt des bres pour le patient diabétique ?
Quel pain choisir ?
Les édulcorants sont-ils utiles ?
Le sirop d’agave est-il utile pour remplacer le sucre ?
Quels sucres ajoutés dans les vins et champagnes ?
En cas d’excès, quelle conduite tenir ?
Quelles sont les relations entre le microbiote et le diabète ?
Comment peut-on modi er le microbiote pour prévenir le diabète ?
Que penser du régime cétogène ?
Que penser des compléments alimentaires ?
ET DEMAIN…
Quelles seront les innovations technologiques ?
Conclusion
ANNEXES