Vous êtes sur la page 1sur 8

Plan

Introduction
1-définition du diabète
2-classification du diabète
3- Diagnostic et surveillance biologique du diabète
A- Affirmer le diagnostic
B- Marqueurs du suivi chez le diabétique
C- Paramètres biologiques de l’insulinosécrétion
1-Définition
le diabète est une affection métabolique d'étiologie multiple, caractérisée par une hyperglycémie
chronique avec perturbation du métabolisme des hydrates de carbone, des lipides et des protéines,
et résultant des défauts de la sécrétion d'insuline, de l'action de l'insuline, ou de leur association.."
(OMS.1998
► La définition du diabète est fondée sur le seuil glycémique a risque
de micro-angiopathie en particulier de rétinopathie.
► Le diabète se définit par une hyperglycémie chronique, soit une
glycémie a jeun supérieure a 1,26 g/l (7 mmol/l) a deux reprises.
► Cette définition repose en fait sur plusieurs études épidémiologiques prospectives qui ont montre
de façon convergente que lorsque
► la glycémie a la deuxième heure de l’hyperglycemie provoquee par
voie orale (HGPO) ≥2 g/l, il existe un risque de survenue, dans les
10 a 15 ans suivants, d’une rétinopathie diabétique.
► Dans la mesure ou une glycémie a jeun ≥ 1,26 g/l correspond
a une glycémie a la 2eme heure de l’HGPO supérieure ou égale a 2 g/l,
on n’a plus besoin de recourir a ≪ l’etalon or ≫ de l’HGPO

2-classification du diabete
Les données cliniques sont essentielles pour poser le diagnostic étiologique du diabète : âge, poids,
antécédents familiaux avec le diabète,présence de maladie auto-immune (surtout thyroïdienne),
existence d’une cetonurie,
existence d’un diabète gestationnel, prise de médicaments diabétogène, HTA.
On peut schématiser les différents types de diabète en :
a) Diabète de type 1
► Il est remarquable par son debut brutal : syndrome cardinal associant polyuropolydipsie,
polyphagie, amaigrissement et asthenie chez un sujet jeune, mince, avec cetonurie associee a la
glycosurie.
► On ne retrouve d’antecedent familial que dans 1 cas sur 10.
► Il survient essentiellement avant 20 ans, mais connait 2 pics d’incidence vers 12 et 40 ans.
► Il peut etre associe a d’autres maladies auto-immunes
(vitiligo, maladie de Basedow, thyroidites, maladie de Biermer).
b)Diabete de type 2
► A l’oppose, il se caractérise typiquement par la découverte fortuite d’une hyperglycémie chez un
sujet de plus de 40 ans avec un surpoids ou ayant ete obese, avec surcharge pondérale de
prédominance abdominale
► Le plus souvent, on retrouve une hérédité familiale de diabète type 2 (non insulinodépendant).
► Le diabète de type 2 est souvent associe a une HTA essentielle
et/ou a une hypertriglyceridemie.
► Le diagnostic se fait le plus souvent lors d’un examen systématique: En effet, le diabète de type 2
est asymptomatique. Le retard au diagnostic est d’environ 5 ans.
c) Diabète gestationnel : est défini par une intolérance au glucose observée et diagnostiquée pour la
première fois au cours d’une grossesse.
d) MODY = Maturity Onset Diabetes of Young : défaut de fonctionnement de la cellule β
d’origine génétique (diabète monogénique)
Ce diabète présente les caractéristiques suivantes :
- Le diabète est de survenue précoce avant 25 ans.
- Le diabète est familial avec une transmission autosomale dominante et une pénétrance élevée de
90%.
- Le diabète est non insulinodépendant les premières années ; ensuite il le devient.
- L’existence d’une anomalie primaire dans l’insulinosécrétion.
Il en existe 06 sous types de diabète MODY

e) Diabète du à une endocrinopathie : acromégalie, syndrome de cushing, phéochromocytome ,


hyperthyroïdie, hyperaldosteronisme.
f) Diabète du à une atteinte du pancréas exocrine : pancréatite, mucoviscidose,
hémochromatose.
g) Diabète du à une infection, diabète iatrogène.

3-Diagnostic biologique du diabète sucré


► Pour porter le diagnostic de diabète, il n’est pas utile de doser l’insulinémie ou le peptide C ou les
ACs anti-ilots, ni même de demander une échographie ou un scanner du pancréas. Ces examens sont
parfois utiles pour l’enquête étiologique.
► Le plus souvent, l’hyperglycémie modérée est asymptomatique.
► On peut constater parfois une discrète perte de poids (1 a 3 kg) et une asthénie, mais le malade
peut se sentir parfaitement bien.
► Le syndrome cardinal diabétique, qui comporte polyuropolydipsie, amaigrissement, hyperphagie,
n’existe que pour des glycémies a 3 g/l.
Il existe alors une glycosurie importante, responsable de polyurie osmotique,
Entrainant a son tour une polydipsie

Donc : le diabète ne peut être diagnostiqué que par le dosage de la glycémie.


La glycémie
Elle correspond au taux de glucose circulant.
 Prélèvement : sur sang veineux avec un anticoagulant ( héparine ) et
un antiglycolytique.
Le sujet doit être a jeun depuis 10 heures.
Le prélèvement peut aussi être artériolo-capillaire ( au bout du doigt ) dans le cas d’un auto-contrôle.
Les valeurs seront alors plus élevées.
 Valeurs usuelles : 4,2-6,1 mmol/l ( 0,76-1,10 g/l ).technique GOD/POD
(0.70-1.05) technique HK/G6PDH
 Variations physiologiques : chez la femme enceinte, l’enfant et le nouveaux né les valeurs
sont plus faibles.
 Cycle glycémique : après un repas la glycémie s’élève pendant une période de 2 à 3 heures
maximum. Chez un adulte de moins de 50 ans la glycémie 2 heures après le repas est de 7,8
mmol/l ( 1,40 g/l ).
 Affirmer le diagnostic
Il existe en principe deux modalités pour le diagnostic du diabète sucré :
 Dosage de la glycémie à n’importe quel moment de la journée > ou égale 2 g/lux examens
sur un prélèvement à jeun.
 Dosage de la glycémie après un jeun de > à 8 h et la glycémie > ou égale 1.26 g/l
La glycosurie
Physiologiquement aucune glycosurie ne doit être mise en évidence chez un sujet à jeun.
En effet, le glucose est une substance à seuil rénal qui n’est pas éliminée par voie urinaire si
la valeur de la glycémie est inférieure à 10 mmol/l.
Exploration dynamique : l’épreuve de glycémie provoquée par voie orale HGPO
Elle est nécessaire pour diagnostiquer une intolérance au glucose, elle va mettre en évidence
des troubles du métabolisme glucidique que les méthodes statiques
( glycémie, glycosurie ) ne permettent pas de déceler.
C’est une hyperglycémie provoqué par voie orale (75g de glucose), chez un sujet à jeun
depuis au moins 10h, en moins de 5mn
Vérification glycémie avant et ensuite toutes les 30 min pendant 3 h et glycosurie 1 à 2 h
après le début.
Elle sert également pour vérifier sécrétion résiduelle d’insuline ou degré d’insulinorésistance
Variations :
Ø N : pic d’insuline décalé / pic de glycémie
Ø DT1 : taux bas et non augmenté
Ø DT2 : taux N d’insuline mais - augmenté que la glycémie le laissait prévoir
HGP IV : par voie IV si problème d’assimilation au glucose
Place de l’HGPO
► L’HGPO doit devenir exceptionnelle.
► Elle est inutile chaque fois que la glycemie a jeun est ≥ 1,26 g/l puisqu’il s’agit
d’unauthentique diabete.
► Elle est inutile chez les personnes de plus de 70 ans car l’attitude therapeutique ne
dependra pas des resultats.
► Elle ne presente pas d’interet devant une hyperglycemie a jeun non diabetique comprise
entre 1,10 et 1,26 g/l associee a l’un des elements du syndrome d’insulino- resistance
metabolique (obesite, repartition androide des graisses, heredite diabetique,HTA,
hyperlipidemie).
► Le traitement hygieno-dietetique (activite physique, equilibre alimentaire) doit etre
prescrit d’emblee compte tenu des facteurs de risque vasculaire
► L’HGPO garde finalement une place tres limitee dans les situations difficiles a interpreter :
elevation de la glycemie au dessus de la normale tout en restant inferieure a 1,26 g/l en
l’absence de contexte d’insulino-resistance metabolique
•glycemie a jeun normale mais glycemie post prandiale, c’est-a-dire 90 minutes a 2 heures
apres le debut du repas, elevee comprise entre 1,40 et 2 g/l
l’HGPO permet alors de poser le diagnostic de diabete :
glycemie a la 2eme heure superieure ou egale a 2 g/l

Intolérance aux hydrates de carbone et hyperglycémie à jeun non diabétique


► On parle d’hyperglycemie a jeun non diabetique lorsque la glycémie
est comprise entre 1,10 et 1,26 g/l.
► On parle d’intolerance aux hydrates de carbone lorsque la glycémie
a jeun étant inferieure a 1,26 g/l, la glycémie a la 2eme heure de
l’HGPO et comprise entre 1,40 et 2 g/l.
► Sous les termes d’hyperglycemie a jeun non diabétique et d’intolerance aux hydrates de carbone,
on regroupe 3 types de patients :
ceux qui évolueront vers le diabete : 25 % a 50 % dans les 10 ans
ceux qui resteront hyperglycémiques non diabétiques ou intolérants aux hydrates de
carbone : 25 a 50 % des patients
ceux qui retrouveront une tolérance glucidique normale :environ 25 %
On distingue donc désormais, dans un ≪dégrade≫ métabolique :
► les sujets normaux
► les sujets hyper glycémiques non diabétiques (glycémie entre
1,10 et 1,25 g/l a jeun)
► les diabétiques (glycémie supérieure ou égale a 1,26 g/l a jeun,
ou glycémie supérieure a 2 g/l a la 2eme heure de l’HGPO)
► les intolérants au glucose (glycémie comprise entre 1,40 et 2 g/l a la 2eme heure de
l’HGPO)
Autosurveillance du sujet diabétique
Glycémie
Technique : Utilisation d’1 autopiqueur avec microlancettes pour piquer et lecteur de bandelettes sur
lesquelles on dépose goutte de sang→ coloration fonction de la glycémie
But : adapter les doses d’insuline dans la journée en fonction repas, activités prévues. Pour un
diabète type 2 les mesures devront être faite 2 à 3 fois / semaines
Glycosurie et cétonurie
Techniques : bandelettes à Glucose oxydase et réaction de Légal

B-Surveillance biologique du traitement


Hb glyquées OU Hb A1c
Intérêt : - Évaluation de l’équilibre glycémique
-Adaptation thérapeutique
- Estimation du risque de complications .
Ø Aspect cumulatif → reflet des glycémies des 6 à 8 dernières semaines
Ø Valeurs usuelles de l’hémoglobine glyquée. = 4 à 6% de l’Hb totale
Causes d’erreur : durée de vie courte des GR → hémolyse, hémoglobinopathies

 Il existe une corrélation entre le taux d’ Hb A1c et l’apparition de complications

Une ¯ 1% de l’hémoglobine A1c (HBA1C)


ß
¯30à35%Complications microvasculaires
&
¯ 14% Complications macro vasculaires
Protéines sériques glyquées ou fructosamine
 Intérêt : cas ou Hb A1c non utilisable
Leur dosage va servir dans le cadre d’un changement de thérapie, ,diabète gravidique et surtout si
Hb anormales.
Reflet de la glycémie de 2-3 dernières semaines
 Problème : si anomalies protéiques → cirrhose, syndrome néphrotique, dysglobulinémie
 Interprétation :
chez non diabétique les valeurs usuelles sont de : [ 200 à 265μmol/L]
Chez diabétique régulé < 350 μmol/L
Fréquence : Tous les 3 mois

C-Suivi des complications


Evaluation de la microalbuminurie
Deux types d’indications selon le diabète :
Ø DT1 : diagnostic de la néphropathie du diabétique avant que la clairance de la
créatinine et la tension artérielle ne soient modifiée.
Ø DT2 : la microalbuminurie est un témoins de risque de mortalité cardiovasculaire
par insuffisance cardiaque ou atteinte coronarienne.
Physiologie :
Normalement seule une très faible quantité d’albumine n’est pas retenue par le rein et 95% de cette
infime quantité est réabsorbée au niveau du tubule proximal.
Ø L’albuminurie chez un sujet normal est inférieure a 14 mg/24h.
2-Une excrétion supérieur à 30mg/24H signe un résultat positif ,
cette positivité n’est corrélée au diabète que si:
Elle est retrouvée plusieurs fois
Aucune pathologie urinaire n’est observée
La microalbuminurie est définie comme l’augmentation du taux d’excrétion urinaire de l’albumine.
Résultats : on a un taux pathologique si > 20μg / min ou > 30mg/24h
Fréquence : faire le test 1 fois / an.
8.2 Bilan lipidique
Le DT2 n’est pas seulement une maladie du métabolisme glucidique mais aussi et surtout des
relations entre les métabolismes glucidiques et lipidiques. L’insulino-résistance expliquant
l’hyperinsulinisme et la modification de la répartition des graisses.
Les objectifs chez les sujet DT2 vont être :
Ø Triglycérides < 1,50 g/l
Ø LDL Chol < 1,30 g/l
Ø HDL Chol > 0,35 g/l
C-Paramètres biologiques de l’insulinosécrétion
L’Insuline
L’insuline plasmatique est dosée par des techniques immunologiques (Ac polyclonaux par RIA /
monoclonaux par techniques immunométriques).
La détermination de l’insuline n’est pas une indication dans le Dc du diabète.
Son dosage est essentiel lors du diagnostic étiologique des hypoglycémies.

Le peptide C
Il provient du clivage de la pro-insuline dans les cellules β des ilôts de langerhans qui va libérer une
molécules d’insuline et un peptide de connexion : le peptide C qui sont déversés dans le sang en
quantités équimolaires.
Son dosage reflète la sécrétion endogène d’insuline et permet donc d’apprécier la capacité
résiduelle fonctionnelle de la sécrétion d’insuline.
considéré comme le facteur le plus fiable pour évaluer l’efficacité des thérapies visant à préserver la
fonction des cellules B chez les diabétiques de type 1.
Dosé par techniques immunométriques.

Vous aimerez peut-être aussi