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DEFINITION

Le diabète sucré se définit par la présence d’une hyperglycémie


chronique de degré variable due à une anomalie de l’insulinosécrétion
et/ou de l’action de l’insuline (appelée insulinorésistance), responsable
à terme de complications micro- ou macrovasculaires.
DEFINITION BIOLOGIQUE
Recommandations de l’OMS:
• Glycémie à jeun normale < 1,10 g/l
• Hyperglycémie modérée à jeun si glycémie > 1,10 g/l et ≤ 1,26 g/l = seuil
d’augmentation du risque vasculaire
• Diabète sucré si:
- glycémie à jeun ≥ 1.26 g/l (à 2 reprises) = seuil d’apparition de la microangiopathie
diabétique (rétinopathie)
- ou glycémie aléatoire ≥ 2 g/l et signes cliniques d’hyperglycémie
• Glycémie > 1.26 g/l (7 mmol/l) après un jeûne de 8 heures et vérifiée à 2 reprises
• Glycémie ≥ 2 g/l (11.1 mmol/l) 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose
• Glycémie ≥ 2g/l (11.1 mmol/l) avec symptômes (polyurie, polydipsie, amaigrissement)
DIABETE TYPE 1
• Le diabète de type1 (ou«diabète insulinodépendant») est lié à une
destruction auto-immune progressive des cellules b des îlots de
Langerhans, survenant chez des sujets génétiquement prédisposés, et
qui conduit en quelques années à un état d’insulinopénie absolue.
DIAGNOSTIC
• Enfant ou adulte jeune (< 35ans).
• Asthénie.
• Polyurie, polydipsie.
• Amaigrissement spontané malgré une polyphagie
Traitement :
• Insulinothérapie à vie adaptée à chaque patient.
• Régime équilibré (50 à 55 % de glucides, 30 % de lipides, 15% de
protides).
• Exercice physique.
• Autosurveillance (glycémie et cétonurie).
• Dosage trimestriel de l’hémoglobine glyquée.
• Éducation diabétique +++.
• Surveillance médicale régulière.
• Bilan annuel des complications.
DIABÈTE DE TYPE 2
• Le diabète de type 2 (ou « diabète non insulino-dépendant »)
représente 80 à 85 % de l’ensemble des diabètes (10 fois plus
fréquent que le diabète de type 1).
• Il s’agit d’une pathologie hétérogène, caractérisée par une
hyperglycémie chronique due à une insuffisance de la capacité du
pancréas endocrine à faire face à un état d’insulinorésistance, le plus
souvent en rapport avec un surpoids.
• Tableau clinique pauvre.
Traitement
– Régime hypocalorique en cas de surpoids, équilibré, pauvre en sucres
rapides, riche en fibres (55 % G, 30 % L, 15 % P).
– Exercice physique régulier indispensable.
Diabètes de type MODY
• Les diabètes de type MODY (Maturity Onset Diabetes of the Young)
représentent près de 5 % des diabètes non insulinodépendants.
• Il s’agit de diabètes à début précoce (avant l’âge de 25 ans), avec
transmission autosomique dominante à forte pénétrance; ils sont
caractérisés par des anomalies de l’insulinosécrétion.
Le diabète gestationnel (DG)
• Se défini comme un trouble de la tolérance glucidique diagnostiqué
pour la première fois aucours de la grossesse, quelle que soit son
évolution dans le post-partum.
Diététique au cours de DG
• Le régime est la base du traitement du diabète gestationnel. Fractionnement
glucidique.
• Prescription d’un régime équilibré sans sucres purs, enrichi en calcium et en fer.
• Apports glucidiques = 50 — 55 %.
• Apports énergétiques variables selon le poids préconceptionnel, la prise de
poids depuis le début de la grossesse et l’estimation des apports énergétiques
antérieurs.
• Ne jamais descendre au-dessous de 1600 Kcal par jour.
• Autosurveillance à la recherche de corps cétoniques sur les urines du matin:
leur présence indique une diète trop restrictive, et ils pourraient être
embryotoxiques.
Tableau I : CARACTERISTIQUES
RESPECTIVES DES DIABETES DE TYPE
1 ET 2 Type 1 Type 2
• Antécédents familiaux souvent 0 souvent +
• Age de survenue avant 35 ans après 40 ans
• Début rapide ou explosif lent et insidieux
• Facteur déclenchant souvent + souvent +
• Symptomatologie bruyante pauvre ou absente
• Poids normal ou maigre obésité ou surcharge
adipeuse abdominale
• Hyperglycémie au diagnostic majeure > 3 g/l souvent < 2 g/l
• Cétose souvent ++ à ++++ le plus souvent 0
• Complication dégénérative absente présente dans
50 % des cas au

moment du diagnostic
• Cause principale de mortalité insuffisance rénale maladie cardiovasculaire
signes d’hypoglycémie
• sueurs, faim,
• picotements des extrémités,
• tremblements,
• pâleur,
• anxiété,
• palpitations,
• confusion,
• troubles du comportement,
• perte de connaissance
stylo injecteur
• Localisation : varier systématiquement au niveau des cuisses, du ventre, des
fesses et des bras. Suivre les indications du stylo injecteur pour fixer l’aiguille
• Injecter perpendiculairement à la peau ou en pinçant cette dernière entre le
pouce et l’index
• Noter sur le carnet de surveillance l’heure et la dose de l’injection
• En cas de signe d’hypoglycémie après vérification, si possible, de la glycémie
au bout d’un doigt : sucer et avaler 3 morceaux de sucre, soit 15 gr (pour
cela, garder en permanence 3 sucres dans la poche, puis manger 2 tranches
de pain.
• Se méfier de la prise d’alcool
Stylo injecteur avec insuline
• conserver à température ambiante. Mettre au réfrigérateur si la température
dépasse 27°C et utiliser des sacs isothermes en cas de voyage dans un pays chaud
• Aiguilles adaptées au stylo (1 par jour)
• Lancettes adaptées à l’autopiqueur (3 par jour)
• Bandelettes pour lecteur glycémique (3 par jour)
• Bandelettes urinaires (1 par jour)
• Coton hydrophile : 1 paquet
• Alcool à 70°C : 1 flacon de 250 ml
• Glucagon kit (à conserver dans le réfrigérateur)
REVENIR CONSULTER DANS 15 JOURS OU PLUS TôT EN CAS DE DIFFICULTE
Remarque
• En cas de perte de connaissance, faire pratiquer en urgence, par toute
personne de l’entourage capable de le faire, une injection sur le
devant de la cuisse de glucagon kit (après avoir mélangé le liquide de
l’aiguille avec la poudre, puis dès les reprises de conscience, faire
sucer et avaler 5 sucres Noter sur le carnet de surveillance les signes
d’hypoglycémies, les heures de survenue et ce qu’il a été nécessaire
de faire pour résoudre le problème Surveiller la glycémie capillaire le
matin à jeun et 1 ou 2 fois dans la journée Noter sur le carnet de
surveillance l’heure des analyses et les résultats Surveiller les urines
par une bandelette urinaire une fois par jour, surtout si la glycémie est
supérieure à 2g/l
L’éducation thérapeutique
• Vérifier auprès du patient la connaissance qu’il a du diabète et de ses
conséquences : l’intérêt du traitement, son suivi et ses effets
secondaire ; le respect des règles hygiéno-diététiques (tabac +++,
exercice physique +++) ; présenter son carnet de surveillance en le
commentant ; décrire sa dernière journée avec ses repas, ses activités
physiques, son travail, ses éventuels malaises
• Impliquer la famille si possible
• Encourager l’automesure glycémique et voir régulièrement le livret de
suivi

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