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ETIOPATHOGENIE, CLASSIFICATION
ET FORMES CLINIQUES.
INTRODUCTION :
Cercle
vicieux Pression intra tissulaire
Pression du sang veineux
D'une façon générale, la flore des pulpites n'est pas spécifique de l'atteinte :
elle est polymorphe et varie selon l'étiologie de l'inoculation septique; ainsi
les anaérobies sont d'autant plus fréquente que la pulpite est fermée, sans
communication directe avec le milieu buccal.
ETIOPATHOGENIE
Etiologie
Causes infectieuses : la plus répandue
Causes générales :
- pulpite hématogéne (exceptionnelle) (grippe, la fiévre thyphoîde, la
tuberculose (Garrington et CRUMP ) .
- Enfin, il est possible d'admettre une invasion microbienne par voie
lymphatique.
Causes locales :
-La pénétration microbienne se fait par les tubuli dentinaires ou par une effraction de
la paroi camérale .
pulpite
aigue chronique
nécrose pulapire
CLASSIFICATION
Conceptions classiques :
Classification de redier (1900) : elle est particulièrement simplifiée,
mais incomplète.
- On distingue 3 classes :
• Classe I : Pulpe mise à nu ayant conservé son intégrité anatomique et
physiologique .
• Classe II : Pulpe dégénérée , infectée , enflammée .
• Classe III : Pulpe gangrénée .
Classification de PALAZZI (1926) :
• Etats de prépulpites :
A- Altération de la couche odontoblastique par suite d'excitations pathologiques .
B- Pulpe découverte, mais non enflammée .
C- Hyperhémie pulpaire .
• Etats de pulpites :
A- Pulpites aigues : - superficielles . B- Pulpites chroniques : - gangréneuse .
- Simple (partielle, totale ) - ulcéreuse .
- Purulente . - hyperplasique .
- granulomateuse
hyperplasique interne
• Etats De Pulposes :
→ atrophie .
→ dégénérescence .
→ Hémorragie .
→ nécrose et métaplasie de la pulpe .
→ C'est une classification anatomopathologique .
Classification De Kivine (1939) : c'est une classification anatomo-pathologique .
c. Hyperhémie pulpaire .
• PULPITES :
a. Avec altération purement vasculaire, pulpe vivante : Pulpite aigue simple ou séreuse.
b. Avec altération vasculaire et parenchymateuse, pulpe partiellement mortifiée :
- Pulpite aigue : purulente ou nécrosante .
- Pulpite chronique : nécrosante , hypertrophique ou dystrohique
CONCEPTIONS MODERNES :
CLASSIFICATION DE J.C. HESS
Classification de BAUME (1972) :
- Baume à considéré 4 catégories , Marmasse y adjoindra quelques modifications
qu'il a jugées nécessaires .
- Baume en fonction des critéres cliniques propose une classification
symptomatologie et thérapeutiques .
CATEGORIES MODIFICATIONS APPORTEES
PAR MARMASSE
Catégorie III pulpes vivantes dont la biopulpectomie ..... et Marmasse remplace les points
l'obturation canalaire immédiate sont indiquées par : ou la pulpectomie totale .
pour des raisons symptomatologiques (immédiate ou par nécrose
prothétiques ou iatrogénes arsenicale) .
Catégories IV
Pulpes nécrosées avec infection de la dentine Marmasse
radiculaire, avec ou sans complication péri-apicale ajoute "et
exigeant un traitement antiseptique . l'obturation des
canaux "
o Catégorie A : s'adresse aux dents dont o Catégorie B : s'adresse aux dent dans
on tentera de conserver toute ou une les quelles on enlèvera toute la pulpe ,
partie de la pulpe .
ou celles dont on désinfectera la
1/ Pulpe saine non enflammée
racine avant l'obturation .
2/Etat intermédiaire
6/Pulpite chronique, partielle avec
3/Pulpe atrophique
nécrose
4/Pulpite chronique, partielle sans nécrose
7/Pulpite chronique totale
5/ pulpite aigue
8/ Nécrose totale.
CLASSIFICATION DE MARSHALL REPRISE PAR F.S.WEINE (1976) à but
thérapeutique
• Classification clinique des maladies inflammatoires de la pulpe dentaire :
a. Hyperhémie (pulpite réversible )
b. Pulpite symptomatique (douloureuse)
c. Pulpite asymptomatique (non douloureuse ).
• Autres altérations pulpaires (asymptomatiques ) .
a. nécrose pulpaire .
b. modifications involutives .
1. Atrophie et fibrose .
2. Calcification .
c. Résorption interne.
FORMES CLINIQUES
• Diagnostic différentiel
* Avec les dentinites : douleur provoquée s’arrêtent juste après arrêt du stimulus
- Si, à travers l'orifice de carie, la pulpe vient à communiquer avec le milieu buccal, l'oedéme
et le pus peuvent être drainés et la pulpite passe à la chronicité .
• Physiopathologie
- La conséquence la plus immédiate : l’arrêt de la dentinogenèse.
- Le milieu pulpaire est modifié; il devient acide : Ph entre 5.5 et 7.2; c’est l’acidose
bien connue de l’inflammation.
Signes fonctionnels
Caractère
- Pendant la crise elle est continue lancinante, pulsatile avec des exacerbations
Intensité
- Les crises sont plus ou moins fréquentes, souvent nocturnes, et peuvent survenir parfois
à des heures fixes (cyclalgie)
- L’évolution se fait soit vers la chronicité ou au contraire des douleurs desmodontiques
succèdent
Localisation
- Le malade peut être capable de localiser la douleur et de designer exactement la dent en cause.
- Mais, il arrive que très souvent, la douleur soit irradiée aux dents adjacentes, aux antagonistes
ou aux régions voisines, Defromentel a donné le nom de synalgie à ce genre d’irradiations.
- Les irradiations sont homolatérales, on décrit classiquement un ensemble de correspondances
topographiques entre la synalgie et la dent jugée causale :
* Temporales (molaires supérieures)
* Prétragiennes (molaires inferieures)
* Sous orbitaires (canines et incisive supérieure)
* Mentonnières (canines et incisive inferérieure)
- Rousseau-Decelle a distingué les synalgies suivantes: *Dento-dentaire *Dento-cutanée
*Dento-muqueuse
Les douleurs provoquées:
- Le chaud, le froid, le contact, les sucres, les acides et la position de décubitus dorsal
douloureuse
• Diagnostic
- Basé sur l’interrogatoire et les signes cliniques
- La description des signes subjectifs est représentée essentiellement par la douleur spontanée.
- La douleur provoquée par les variations thermiques peut persister malgré l’arrêt de l’excitation.
- Le patient peut réagir légèrement à la percussion (un état inflammatoire avancé de la pulpe et en
présence d’une complication desmodontale) mais habituellement, il ne réagit pas.
- La radiographie peut révéler:
o La profondeur et l’étendue de la carie et des restaurations,
o la zone péri- apicale est généralement d’aspect physiologique.
o En cas d’inflammation sévère, un élargissement de l’espace desmodontal peut être observé
• Diagnostic différentiel
Maladies intra-orales
Les lésions de septum :
o Le col interpapillaire est lésé
o Papille enflammée, congestionnée
o L’examen à la sonde révèle un saignement et une rétention alimentaire
Les réactions périapicales aigues :
o Douleurs continues, rebelles aux antalgiques,la sensibilité au froid n'existe pas.
Les accidents d’évolution des dents de sagesse.
Maladies extra-orales : oculaire, inflammation des glandes salivaires, otalgies, névralgie
du trijumeau.
• Évolution
- Sans traitement, l’évolution des pulpites est la nécrose pulpaire.
- Le pronostic est favorable pour dent, mais défavorable pour la pulpe de point de
vue de la vitalité pulpaire.
• Differents stades des pulpites aigues : on distingue 03 formes:
1. Pulpites subaiguë ou pulpite symptomatique partielle.
2. Pulpite aigue séreuse ou pulpite symptomatique totale séreuse.
3. Pulpite aigue purulente ou pulpite symptomatique totale purulente.
Pulpite aiguë partielle :
Définition : C’est une inflammation de la partie superficielle de la pulpe camérale,
Signes subjectifs :
-Les douleurs sont intermittentes, spontanées, légères, sans irradiation.
• Le patient localise la dent.
• Les douleurs provoquées par le froid (surtout)
• La spontanéité des douleurs survient le soir surtout.
Signes objectifs :
- La cavité de carie ne diffère pas de celle du 2ème degré avancé, mais avec une chambre pulpaire
- Tests
✓ Tests de vitalité : douloureux (+)
✓ Percussion : (-)
La radiographie :
- Elle montre la proximité de la cavité de carie par rapport au plafond pulpaire.
Evolution :
- Sans traitement : évolution vers les formes : - Séreuse
- Purulente.
Pulpite symptomatique totale
Pulpite aiguë séreuse
Définition : l’inflammation est généralisée à l’ensemble du tissu pulpaire.
Signes subjectifs
• Par rapport à la pulpite subaiguë, les douleurs deviennent plus fréquentes, plus
intenses et plus durables.
• Elles sont localisées au début et deviennent irradiées (synalgies).
• Le tableau type est la rage de dent faite de douleurs spontanées, intermittentes
augmentant au décubitus, puis irradiantes, sa durée peut aller de ¼ d’heure à 1 heure.
Signes objectifs
- La cavité de carie peut être ouverte ou fermée.
- Cavité de carie volumineuse.
- Tests:
✓ Douleurs vives à la percussion et au sondage (à éviter).
✓ Test au froid trop positif; cette douleur provoquée peut durer 5 min, ce test peut
déclencher la rage de dent.
✓ Test au chaud positif.
✓ La percussion est positive par ébranlement pulpaire.
La radio
- Montre la profondeur de l’étendue des caries et des restaurations, le périapex est
généralement normal, dans les pulpites avancées; le LAD épaissi légèrement.
Pulpite aigue purulente
Définition :caractérisée par la présence d’abcès intra pulpaire
Signes subjectifs
• Les douleurs spontanées sont extrêmement violentes et durables avec de faibles
rémissions d’où l’aspect abattu du patient.
• Elles sont pulsatiles et irradiées, exacerbées par le décubitus.
• Augmentées par la chaleur et calmées par le froid ((signe pathognomonique))
Signes objectifs
• La cavité pulpaire peut être ouverte mais elle est surtout fermée car la formation
d’abcès est proportionnelle au degré d’emprisonnement de la pulpe.
• Tests
Radio:
• Définition
• Etiologie
• Diagnostic
- Radio: montre une pulpe réduite avec parfois des pulpolithes (dégénérescence
calcique) et persistance de la lamina dura .
- Les pulpites chroniques sont asymptomatiques, indolores, toute fois par absence de
drainage une pulpite fermée peut se compliquer d’une poussée inflammatoire aiguë
• Evolution et pronostic :
- Sans traitement , l'évolution se fait vers la pulpite totale , puis la nécrose totale,
entrecoupée ou non d'accidents aigus "pulpite aigue secondaire : elle s'accompagne
souvent de phénomènes dégénératifs de plus en plus sévères
3.2. Pulpite chronique ouverte : 2 types
Pulpite ulcéreuse
• Définition
- C’est une inflammation chronique d’une pulpe exposée à la suite d’une carie.
Caractérisée par la formation d’un abcès, ulcération au niveau de la zone exposée qui
est entouré par du tissu granulomateux.
- Elle évolue plutôt chez l’adulte âgé, elle correspond à un effort de la pulpe pour
limiter la zone inflammatoire, la partie coronaire de la pulpe est plus ou moins
profondément ulcérée, l’ulcération est bordée par une couche de tissu de granulation.
• Anatomie pathologique :
Soit par une couche de tissu de granulation sous laquelle on trouve des signes
d'une inflammation pulpaire plus ou moins intenses .
Soit par des calcifications pulpaires signes d'une réaction plus ou moins
désordonnée des odontoblastes .
• Histopathologie : On retrouve 4 zones
→ Zone III: zone de réparation et de guérison, caractérisée par la présence d’un tissu
de granulation qui constitue un tissu de défense par le biais des lymphocytes et
des plasmocytes.
- Les douleurs sont carrément absentes, si elles existent, elles sont sourdes et gênantes.
- Elles peuvent être provoquées par le tassement alimentaire dans la cavité, ces douleurs ne sont
pas sévères car les fibres nerveuses superficielles ont été dégénérées
• Diagnostic
- Interrogatoire
• Diagnostic différentiel
• Etiologie :elle se rencontre essentiellement chez les enfants dans le cas de dent
présentant des lésions carieuses à évolution rapide donc profonde, et qui mettent en
relation la pulpe et la cavité buccale " dent temporaire généralement " .
• Anatomie pathologique :
- Le plafond de la chambre pulpaire est partiellement ou totalement ouvert, la pulpe
apparaît au milieu de la cavité de carie sous forme d’un polype pulpaire dont :
- La dimension varie de celle de la tête d’épingle à celle d’un petit poids,
- Peut être mou, saignant facilement, rose foncé ou bien plus claire, ferme , lisse et
saignant peu .
- Ce tissu est pauvre en nerfs (sensibilité amoindrie)
- Il est infiltré par des cellules inflammatoires tels les lymphocytes, plasmocytes et quelques
leucocytes ainsi que des fibroblastes et des cellules endothéliales qui peuvent proliférer.
• Symptomatologie
❖ Signes subjectifs : absence des douleurs spontanées, mais si elles existent, elles sont
provoquées par la mastication.
- Signes objectifs : le contact de la région hypertrophiée est peu sensible mais provoque des
hémorragies.
• Diagnostic : Le diagnostic est évident :
✓ De visu: présence de polype pulpaire et de lésion carieuse étendue
✓ La douleur est absente sauf en cas de compression par bouchon alimentaire.
✓ Les tests de vitalité: elles peuvent répondre mais faiblement.
✓ La radio montre une cavité de carie volumineuse avec une large communication
avec la chambre pulpaire.
• Diagnostic différentiel :
- Il suffit de différencier le polype pulpaire du polype gingival et parodontal
- Le diagnostic se fait à l’aide :
✓ d’une sonde qu’on promène le long de l’insertion du polype pour déterminer son
origine aussi en testant sa sensibilité et
✓ La radio
Polype gingivale :
* une hémorragie en nappe.
* une sensibilité.
Polype parodontale ou périodontique (inter radiculaire développé à partir d’une
perforation du plancher) :
* la dent et mortifiée.
* la radio montre une perforation radiculaire.
Polype pulpaire :
* dent vivante (sensibilité)
* une hémorragie diffuse
* présence d’une carie proximale
4. Autres altérations pulpaires
4.1. Les pulposes :
Des modifications que l'on ne peut considérer comme inflammatoires peuvent
survenir dans le tissu pulpaire.
Étiologies des pulposes:
- Les attritions et les abrasions.
- Un traumatisme dentaire.
- Préparation des cavités.
- Caries profondes.
- Pulpite réversible.
- Pulpites chroniques.
- Les pulposes se manifestent soit sous forme:
=> D’atrophie;
=> De dégénérescence
Atrophie pulpaire :