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parodontales
Module: Ecosystème oral et pathogénie parodontale
Semestre 5- 2020
Pr L. Abdallaoui
Comprendre le rôle des bactéries du
biofilm dentaire et de la réponse de
l’hôte dans l’étiologie des maladies
parodontales
Expliquer la notion de risque et de
Objectifs susceptibilité aux maladies
parodontales
Décrire l’implication des facteurs de
risque dans le développement des
maladies parodontales
1. Historique: évolution des concepts
Plan 2. Etiologie microbienne
3. Réponse de l’hôte
4. Implication des facteurs de risque
Conclusion
1. HISTORIQUE:
EVOLUTION DES CONCEPTS
Début du XIX: Age d’or de la microbiologie en Médecine
Années 1920-1960
HOTE
Déséquilibre
BACTERIES
Plaque
Plaque
Composition compacte
Biofilm
*Structure aérée traversée par des systèmes
canaliculaires
*propriétés comparables à celles des
communautés microbiennes organisées en
milieux aqueux ou biofilm
Biofilms= mode principal de croissance des bactéries dans les milieux
aquatiques naturels* (Surfaces entourées de liquide)
1: microcolonies
2: matrice intercellulaire
3: canaux aqueux
4: pellicule exogène
acquise
5:surface dentaire.
Le biofilm dentaire a une structure en champignon avec une
épaisseur pouvant dépasser 1mm
Il est constitué microcolonies entourées d’une matrice
d’exopolymères (25-30% de la masse du biofilm)
Les micro-colonies sont pourvues de micro-environnements qui
différent dans leur PH et leur concentration en O2
La matrice est constituée d’éléments organiques et inorganiques
provenant de la salive, du fluide gingival et différents produits
bactériens
Elle est traversée par des canaux aqueux vecteurs de nutriments,
d’O2 et de métabolites
2.1.3. Propriétés générales du biofilm
Les bactéries protégées dans le biofilm sont jusqu’à 1 500 fois plus
résistantes aux antibiotiques que leurs homologues planctoniques (Coghlan,
1996).
Analyse de la plaque sous-gingivale de patients atteints de
parodontite chronique (Socransky et coll. 1998)
• Le complexe violet :
le lien
Biofilm pathogène
Points communs: gram -, anaérobies stricts ou facultatifs, assacharolytiques et
protéolytiques
Santé parodontale = équilibre écologique
Les relations écologiques entre les bactéries et leur hôte sont
équilibrées, compatibles avec la santé parodontale
≠
Maladie parodontale = dysbiose : perturbation de cet équilibre
par:
Croissance de micro-organismes spécifiques ou non spécifiques
Diminution des micro-organismes protecteurs ou bénéfiques
Modification dans la réponse locale de l’hôte
3. REPONSE DE L’HOTE
interaction
Dominance de Cercle
vicieux*
Inflammation
pathogènes
parodontaux parodontale
*Inflammation
et dysbiose se
renforcent
mutuellement
Microbiome
sous-gingival
dysbiotique
Cercle vicieux de la catastrophe écologique entrainée par une réponse
de l’hôte aberrante dans la parodontite
Facteurs de risque absents Facteurs de risque comportementaux présents
Echec de inflammati-on
Résolution de chronique non
Résolution aigue Résolution l’inflammati- résolue
Biomasse de Biomasse chronique de Biomasse on
faible l’inflammation importante l’inflammation importante
Plaque
4.2. Classifications
4. Solidité de l’association:
Persistance de l’association après ajustement sur les variables de
confusion
Tous les auteurs s’accordent sur la nécessité d’études
longitudinales pour identifier un facteur de risque
Facteur de Le terme indicateur sera donc employé par défaut,
lorsque les conditions d’association ne seront pas
risque ou complètement remplies.
Indicateur? Ainsi, lorsque l’association entre un facteur et la
maladie sera mise en évidence uniquement par des
études transversales ou cas-témoin, dans l’attente
de confirmation, on classera ce facteur en tant
qu’indicateur de risque
Déterminant du risque: facteur/indicateur de risque
non modifiable inhérent au sujet
Autres
définitions Facteur de pronostic: Facteur associé à la
progression de la maladie
Ainsi,
La différence entre facteur de risque et indicateur de risque dépend de la
puissance de la preuve de l’association entre le facteur et la maladie
4. Implication des facteurs
de risque
4.1. Définitions
4.2. Classifications
4.2. Classifications
Favoriser la
Aggraver localement une
destruction des
affection parodontale
tissus parodontaux
4.3.3. Facteurs iatrogènes
4.3.1. Tartre
4.3.2. Facteurs anatomiques 4.3.4. Facteurs fonctionnels
FACTEURS LOCAUX
4.3.1. Tartre
Le tartre ne contribue pas directement à
l’inflammation mais constitue un :
Irritant mécanique direct vis-à-vis du
parodonte marginal adjacent
Support favorable à l’accumulation de la
plaque et sa rétention en contact étroit avec
la gencive
Entrave le contrôle de plaque
Environnement favorable aux bactéries
virulentes
4.3.2. Facteurs anatomiques
Leur influence sur les tissus parodontaux semble dépendre de leur situation
par rapport à la zone de furcation
Nodules d’émail localisés au niveau de la furcation entre les racines DV et P. Diagnostic radiographique
Réservoirs bactériens inaccessibles au patient
Ecosystèmes propices au développement de
certaines espèces bactériennes
Compromettent l’efficacité d’un débridement et le
pronostic
b. Sillons
gingivo- Corrélation entre la profondeur de ces sillons et
l’importance des lésions parodontales localisées
palatins
Sillon gingivo-palatin sur une incisive centrale max. Noter l’inflammation associée à la perte d’attache sous-jacente
Apparentées à des fractures radiculaires
zones localisées de détachement du cément de la
dentine sous-jacente
Monoradiculées +++
c. Déchirures
cémentaires
Etiologie inconnue: traumatismes, surcharges
occlusales et âge considérés comme facteurs plausibles
a. Hauteur du
tronc radiculaire
EX:
Insuffisance de gencive attachée
Freins haut situés
Bruxisme
Mâchonage d’objet (stylo), onychophagie
(ongles)
Habitudes professionnelles
Piercing oraux et péri-oraux
a. Caries
(proximales
ou cervicales)
Ex:
Fracture au niveau du 1/3 cervical de la
racine
Fracture verticale de la racine
b. Fractures
radiculaires poche étroite et isolée au niveau d’une dent
+ douleurs à la mastication et/ou abcès
parodontaux récurrents
Prothèse iatrogène associée à
une fracture radiculaire
PS = 10 mm
Abcès parodontal
Résorptions radiculaires
Perforations…
c. Autres
4.2. Classifications
Prise de médications
Présence de maladies générales
Affaiblissement du système immunitaire
Sénescence des tissus
peuvent prédisposer aux parodontites chez les personnes âgées
Aux USA et dans les pays industrialisés, les hommes,
quel que soit leur groupe d’âge, ont une plus grande
prévalence des maladies parodontales que les femmes ≠
pays non industrialisés
Mécanisme épigénétique
4.4.6.2. Diabète
Situation normale: L'insuline, sécrétée par les cellules bêta du pancréas, fonctionne
comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme et de
l’utiliser comme source d’énergie
Diabète de type I: destruction auto-immune des cellules bêta de langerhans déficit de
l’insulinosécretion
Diabète de type 2: résistance périphérique à l’action de l’insuline
Complications à long terme du diabète
Microvasculaires Macrovasculaires
Rétinopathies Maladies cardiovasculaires
Néphropathies Maladies cérébrovasculaires
Neuropathies
+ Retard de cicatrisation
+complications infectieuses
Objectifs du traitement médical du diabète
Destruction des
Collagène tissus parodontaux
Modifications de
synthèse et du turn-
over du collagène
collagénase Influence négative sur
la cicatrisation
Réduction de la
fonction des PMN
Épaississement Diminution de la
basal résistance de l’hôte
à l’infection
Oblitération
vasculaire
AGE: advanced glycation end products
Cas Mr B.M
Age 50 ans
Diabétique type 2 , non
équilibré
Relation bi-directionnelle
Diabète Parodontite
L’infection parodontale semble avoir une
influence négative sur l’équilibre glycémique
Ostéoporose Certaines études Absence d’un lien évident entre ces deux
pathologies,
Hypoplasie médullaire
4.2. Classifications
La relation est:
Constante et reproductible
Forte
Réversible
Avec une cohérence chronologique et physiopathologique
Mécanismes d’action du tabac sur le parodonte