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Le biofilm dentaire
Historique
La plupart des espèces bactériennes ne vivent pas individuellement en
suspension, mais en communautés complexes adhérant à des surfaces.
Roberto Kolter
1683
Antonie Van Leeuwenhoeck observe la présence de microorganismes
(animalcules) issus d’un échantillon de grattage de sa propre surface dentaire.
Il peut être considéré comme le découvreur des biofilms…
Le terme de plaque dentaire a été utilisé également dans le contexte de la
dentisterie en 1898 par G.V Black, pour décrire la masse microbienne d’aspect
feutré recouvrant les lésions carieuses
+fréquente
au maxillaire / la mandibule
Dents postérieurs/dents antérieurs
Faces proximales/ faces vestibulaires
3. Composition du biofilm dentaire
Microcolonies bactériennes Matrice
PAE
Surface dentaire
Gingivite chronique
60% bactéries Gram (+) anaerobie facultatives ou strictes
(Treponema sp, Veillonella sp, Actinomyce sp, Streptococcus sp)
Faible pourcentage: bacille Gram (-) anaérobies stricts
(Fusobacterium nucleatum, Prevotella intermedia)
bactéries micro-aerophiles (Eikenella corrodens et Capnocytophaga)
Parodontite chronique très hétérogène
Microorganismes anaérobies et capnophilles Gram(-) Dominent
(Porphromonas gingivalis, Prevotella intermedia, Tannerella forsythia,… )
Lipides
Proviennent des bactéries mortes
Destruction des membranes qui se présentent sous forme de
fragments ou vésicules riches en lipides.
Glucides
Proviennent de l’activité bactérienne sur le saccharose alimentaire
Ce sont des polysaccharides extracellulaires
Servent de réserve énergétique et nutritive aux bactéries.
Contenu inorganique
Substances minérales de la salive qui vont se retrouver dans la matrice
Les ions phosphates (Po4-)
Les ions calcium (Ca+)
Les ions fluor (F-)
Le magnésium, le fer
Le potassium
La matrice
Plus nocive, plus active que les microorganismes eux-mêmes
3 étapes:
1: formation de la pellicule acquise
2: colonisation bactérienne
3: Développement et maturation
4. Formation du biofilm dentaire
1ière étape:
Formation de la pellicule acquise
Adsorption sélective de glycoprotéines (GPS) (98%)
salivaires.
Immunoglobulines et enzymes (2%)
Pellicule bactérienne, acellulaire, transparente, invisible
à l’œil nu.
4. Formation du biofilm dentaire
2ième étape:
La colonisation bactérienne
L’adhérence se réalise grâce aux interactions bactériennes
spécifiques: (2 heures)
Ponts calcium entre les bactéries et l’émail
Les capsules de certaines bactéries
Les organites supplémentaires
La formation de micro colonies suite à la multiplication
bactérienne (4 à 5 heures)
La taille des colonies augmentent pour former un amas
bactérien continu.
4. Formation du biofilm dentaire
3ième étape`:
Le développement et maturation
Développement: apposition de couches de micro
colonies et le rajout de cellules de défense de
l’hôte.(neutrophiles, macrophages, leucocytes)
Maturation: vieillissement qui correspond à la
diversification et recrutement de nouvelles espèces
bactériennes
-Darveau et Al 1997;
Descouts et Aronsson 1999;
Costerton et Al 1999-
4. Formation du biofilm dentaire
schématisation spatio-
temporelle de la
colonisation bactérienne
primaire a partir de la
pellicule exogène acquise
puis congrégation
bactérienne secondaire
avec ou sans l’aide de
Fusobacterium
nucleatum
(Kolenbrander, 2000)
5. Détection clinique du biofilm dentaire
Dépôt mou, adhérent, tenace, terne, de couleur blanc-
jaunâtre, à la surface des dents et des matériaux de
restauration dentaire
Peu épais invisible à l’œil nu mis en évidence en
raclant la surface dentaire à l’aide d’une sonde
L’accumulation la plus importante dans les zones
inaccessibles aux mesures d’hygiène bucco-dentaire
Hygiène buccale satisfaisante: quantité du biofilm5-20mg
Hygiène buccale insuffisante: quantité du biofilm50-200mg
Absentau niveau des surfaces concernées par la friction
1 Taches isolées
Cariogène Parodontopathogène
PH PH
Carie dentaire maladie infectieuse maladies parodontales se
déminéralisation acide d'origine présentent comme des états
bactérienne, multifactorielle inflammatoires d'origine
02facteurs étiologiques agresseurs exclusivement infectieuse
bactéries acidogènes et sucres localisés au parodonte
fermentescibles (gingivites, parodontites)
7. Mécanismes de pathogénicitée
Une bactérie peut coloniser un site sans entrainer l’apparition
de signes cliniques
Pour qu’une bactérie exprime sa pathogénicitée pouvoir
pathogène (avoir le Nbr suffisant pour dépasser les limites de
résistance de l’hôte)
Les mécanismes de pathogénicitée peuvent être réparti en 3
catégories
c) Interaction spécifique
(adhésines (lectine) ou
récepteurs)
3ième force: Liens de structures
a) Fixation par les fimbriae.
Se sont des filaments de
protéines des Gr+ et Gr-
qui permettent le contact.
b) Fixation par la glycocalyx:
capsule d’une certaine
épaisseur chez certaine
bactérie
7. Mécanisme de pathogénicitée
7.2 Destruction tissulaire
Facteurs bactériens:
Enzymes: destruction du parodonte
Toxines: résorption osseuse
Médiateurs de l’inflammation immune ou non
immune: lyse tissulaire
Prothèse
Appareillage orthodontique
( brackets)
8. Facteurs favorisants
l’accumulation du biofilm dentaire
8.2 Facteurs naturels
Encombrement dentaire
Auto nettoyage, hygiène contrarié
Limite amélo cémentaire, amélome, perles
adamantines radiculaires: Zones rugueuses
Respiration buccale
Déshydrations plaque + ferme, + adhérente
Insertion musculaire anormale
Anomalie de structure: Dysplasie et mélolyses
Tartre sus et sous gingivale
Tartre
Calcification du biofilm dentaire
Se dépose sur les dents et autres
structures solides de la cavité buccale
-Antibiotiques
- Antiseptiques
Conclusion
Le biofilm dentaire représente le facteur initial de déclenchement
des maladies parodontales