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LES PATHOLOGIES KYSTIQUES

DES
MAXILLAIRES-2-

PR. O. MEDAGHRI ALAOUI


Cours 4èmeAnnée 2020/2021 - Service d’odontologie chirurgicale S7
MODULE PBD14 : Anomalies et Pathologies Dento-maxillaires
Matière 1 : Pathologies Dento-maxillaires
KYSTES ÉPITHÉLIAUX ODONTOGÉNIQUES
Kystes de
Développement (35%)
Kyste gingival de l’enfant
Kératokyste odontogénique
Kyste dentigère =folliculaire
Kyste d’éruption
Kyste périodontal latéral
Kyste gingival de l’adulte
KYSTE ODONTOGÈNE CALCIFIANT
Kyste odontogène calcifiant
Entité très rare

Plus fréquent chez les jeunes femmes

Au début, il n’est pas calcifié et se présente sur le plan


radiologique par une image claire;

La maturation de ce kyste fait paraitre des calcifications

Uniloculaire, il donne l’impression d’être une tumeur solide

Le traitement permet une guérison sans récidives.


Une lésion radio claire ,
Un contenu radio opaque
Test de vitalité
pulpaire positif

La ponction au sein
de la tuméfaction
est négative:
Il n’y a pas de
contenu liquidien
Image de lyse
osseuse palatine
avec un contenu
radio opaque
LE KYSTE
ODONTOGÈNE
CALCIFIANT
EXAMEN HISTO-PATHOLOGIQUE
L’aspect histologique du kyste odontogène
calcifiant est spécifique:

 L’épithélium kystique est caractérisé par la présence


d’une couche externe de cellules cylindriques et d’une
couche interne formée par des cellules améloblastiques et
une capsule fibreuse.

 La présence de calcifications et de cellules dites


fantômes éparpillées dans l’épithélium est spécifique à
cette lésion. Ces cellules peuvent se calcifier d’où l’origine
de formation des calcifications trouvées au sein de la
lésion.
KYSTES ÉPITHÉLIAUX ODONTOGÉNIQUES

Kystes inflammatoires

- Kyste radiculaire
- Kyste résiduel
-Kyste para dentaire
LES KYSTES INFLAMMATOIRES

Ce sont les kystes les plus fréquents des


maxillaires.
Radiculaires :
- Apicaux (à proximité de l’apex de la dent causale)
- Latéraux (à proximité d’un canal pulpaire accessoire)
- Résiduels : un kyste radiculaire peut persister après
l’extraction de la dent causale et se développer pour son
propre compte.
Collatéraux : se développent au sein d’une lésion
parodontale.
PATHOGENIE
LE KYSTE RADICULAIRE APICAL
(=K. radiculo-dentaire)

L’infection bactérienne du canal pulpaire


radiculaire

Synergie des bactéries & libération des


endotoxines

Processus inflammatoire & réactions immunitaires à


médiations cellulaire et humorale
Deux types de réactions :
Le granulome apical :
Equilibre entre les irritations bactériennes
et les défenses tissulaires de l’hôte.
Le kyste radiculaire :
Prolifération des vestiges épithéliaux.
La pathogénie de ces
kystes est subdivisée en
trois phases :
La phase d’initiation :

Les cellules épithéliales


prolifèrent et isolent le
foyer infectieux par
rapport aux tissus
adjacents.
La phase de cavitation:
1-Prolifération accentuée de cordons épithéliaux
au sein du tissu conjonctif

2-Etant éloignées de la périphérie, les cellules


situées au centre du kyste sont privées de
nutrition; ce qui entraine leur dégénérescence
et une liquéfaction

3-Formation d’une cavité remplie de liquide


La phase d’expansion :
se déroule selon deux hypothèses:
1- Soit par action physique: fait intervenir les pressions
osmotique et hydrostatique.
2-Soit par action physiologique: fait intervenir les
prostaglandines.A
Siège : le plus souvent maxillaire antérieur ou molaire .

Fréquence : 55 à 63 % des Kystes des maxillaires.

Age : Pic entre 30 et 50 ans.

Radiologie :
-Image radio claire mono géodique arrondie ou ovale,
homogène appendue à l’apex de la dent mortifiée +++.

- Sa taille est théoriquement >10mm


Un liseré de densité supérieur à celle de l’os
environnant entoure la radio clarté, il
s’estampe en présence d’inflammation
2 KYSTES INFLAMMATOIRES MAXILLAIRES
KYSTE INFLAMMATOIRE MAXILLAIRE
KYSTE INFLAMMATOIRE MAXILLAIRE
 Patiente âgée de 20 ans
 Large kyste mandibulaire avec
ruptures des corticales interne et
externe
 Le nerf alvéolaire inférieur est
pris dans le kyste
 Possibilité de sauver des dents
JEUNE FILLE 20
ANS
Examen anatomo-pathologique des kystes
inflammatoires d’origine dentaire
Examen anatomo-pathologique des kystes
inflammatoires d’origine dentaire
 Épithélium malpighien discontinu (ulcération)

 Multiples invaginations dans le tissu conjonctif adjacent

 Peu contenir des cellules muco-sécrétantes ou ciliées

 La cavité contient une sérosité éosinophile associée à des

cristaux de cholestérol

 La coque est fibreuse contient des capillaires, des cellules

inflammatoires polymorphes, des cellules spumeuses et même

des cellules géantes macrophagiques


La prise en charge de ces des kystes inflammatoires
comporte deux volets:

1- TRAITEMENT DES DENTS CAUSALES AU CAS /CAS:


Traitements conservateurs des dents causales
pouvant être restaurées
Extractions des dents causales irrécupérables
2- TRAITEMENT DU KYSTE INFLAMMATOIRE
D’ORIGINE DENTAIRE
LE KYSTE RÉSIDUEL
L’extraction d’une dent causale peut laisser sur
place un granulome ou un kyste inflammatoire qui
vont continuer à évoluer à bas bruit.
KYSTE PARA DENTAIRE
Siège : En particulier en distal ou en vestibulaire
d’une troisième molaire
mandibulaire.
Le kyste est exclusivement au contact d’une
projection d’émail, entre le collet et la furcation.

Radiologie : Image radio claire bien circonscrite


par un liseré de condensation périphérique.
KYSTES ÉPITHÉLIAUX NON ODONTOGÉNIQUES

Kyste nasopalatin
Kyste nasolabial
Kyste médian
Kyste globulo-maxillaire
LE KYSTE NASO-PALATIN
Origine :
Les vestiges épithéliaux du canal naso-palatin
(ou canal incisif)
Age : 50 à 60 ans.
Circonstances de découverte :
Le plus souvent fortuite / un examen
radiologique standard, ou encore lors de
déplacements dentaires.
Les dents à proximité sont vivantes
Radiologie :
Image ovoïde, en forme de cœur derrière les
incisives maxillaires
L’EXAMEN RADIOLOGIQUE:
Kyste naso-palatin

Une radio-clarté bien délimitée entre


les racines des incisives centrales
Un liseré d'ostéo-condensation
périphérique
Les racines peuvent diverger mais
demeurent vivantes.
Leur rhizalyse est exceptionnelle.
LE KYSTE NASO-PALATIN
LE KYSTE NASO-PALATIN
LE KYSTE DU SEUIL NARINAIRE

Siège: entre la base d’implantation de l’aile narinaire et le


vestibule buccal antéropostérieur.
Origine: Semble provenir d’un trouble de développement
du canal lacrymo-nasal.
Age : Stt entre 40 & 50 ans.
Clinique :
Tuméfaction indolore, de consistance molle, ≤ à 4 cm.
Les dents sont vivantes
Radiologie : classiquement nulle, car le développement du
kyste est externe.
KYSTE DU SEUIL NARINAIRE
KYSTE DU SEUIL NARINAIRE
KYSTE DU SEUIL NARINAIRE
LE KYSTE GLOBULO-MAXILLAIRE

Siège :Entre l’incisive latérale et la


canine maxillaire

Tests de vitalité pulpaire: dents


vivantes.

Radiologie :
Image en forme de poire inversée.
KYSTE GLOBULO-MAXILLAIRE
LE KYSTE GLOBULO-MAXILLAIRE :
Histo-pathologie

 Kyste à contours festonnés

 Épithélium de revêtement cylindrique

pseudo- stratifié avec ou non de cellules

mucineuses

 Parfois des secteurs d’épithélium

malpighien
LE KYSTE GLOBULO-MAXILLAIRE :
Histo-pathologie
LES LÉSIONS PSEUDO
KYSTIQUES
Le kyste anevrysmal :
Il s’agit d’une lésion caractérisée par des cavités
endo-osseuses uni ou pluriloculaires, au contenu
hématique et non bordées d’épithélium.
Il siège rarement au niveau des maxillaires.
Il survient avant 20 ans.
Siège : mandibulaire et angulaire +++
Clinique : Tuméfaction indolore, à l’origine d’une
asymétrie faciale et des déplacements dentaires.
Les dents à proximité sont vivantes, et ne présentent
pas de rhyzalyses.

Radiologie : Images d’ostéolyses multiloculaires


séparées par de fines cloisons.
La ballonisation habituelle de la corticale lui a
donné son nom.
BIOPSI
E

KYSTE
ANEVRYSMAL
Aspect typique: foyer
d’ostéolyse
multiloculaire
en « rayon de miel »
Géode ostéolytique
multilocuaire soufflant
la corticale
Le kyste solitaire (= Kyste osseux traumatique
= Kyste osseux hémorragique
Le kyste est délimité par un tissu conjonctif
sans épithélium.

Etiologie: très discutée


-Trauma ancien; - Baisse en calcium
-Anomalie de développement; - Infection….

Clinique : Le plus souvent asymptomatique


Rarement ; tuméfaction ou surinfection
Radiologie : Vaste ostéolyse bien
circonscrite par une très fine ligne bordante.

Histologie : Il est constitué par une cavité


vide ou remplie d’un liquide séro-hématique.
La paroi osseuse est recouverte d’un tissu
fibreux très fin

RQ : L’exploration chirurgicale trouve une


cavité vide, dont la simple ouverture amène la
guérison du kyste solitaire.
KYSTE SOLITAIRE
Après décollement, un dégagement osseux à l’aide d’une fraise boule montée sur
pièce a main et la réalisation d’un pertuis osseux associé a une irrigation spontanée
au sérum physiologique.

Introduction de toute la
curette dans le pertuis
Contrôle radiologique à 1an:
cicatrisation osseuse
LACUNE DE STAFNE
LA LACUNE DE STAFNE
Origine: Il s’agit d’un lobule invaginé de la
glande sous mandibulaire.
Clinique: Asymptomatique, bénigne, et de
découverte fortuite, n’évolue pas et ne demande
aucun traitement.
Siège: Angle de la mandibule, toujours en
dessous du canal mandibulaire.
Radiologie:
Image radioclaire sous le canal mandibulaire, bien
limitée, ronde, de +/- 1cm de diamètre.
TUMEUR REDOUTABLE
A EXPRESSION
KYSTIQUE
AMÉLOBLASTOME KYSTIQUE
AMÉLOBLASTOME KYSTIQUE
Fréquence++ kystes des maxillaires

Radio panoramique pour tous nos patients quel que soit


leur motif de consultation

Interprétation minutieuse = découvrir précocement les


pathologies des maxillaires à un stade infra clinique

L’examen histologique : Diagnostic de certitude-


PRONOSTIC ET EVOLUTION-.

Chaque pathologie kystique répondra à un choix


thérapeutique précis
CHOIX THERAPEUTIQUES

• ENUCLEATION : Traitement de choix pour


les lésions kystiques de petite taille
• TRAITEMENT ENDODONTIQUE DES
DENTS CAUSALES
• MARSUPIALISATION
• DÉCOMPRESSION
 Larges kystes avec Limites indéfinies
 Proximité d’éléments anatomiques nobles
à préserver
 Possibilité de sauver des dents
MERCI

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