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1-DEFINITION
L’ankylose temporo-mandibulaire constitue une constriction permanente des mâchoires par
soudure articulaire, fibreuse ou osseuse, uni ou bilatérale.
Cette constriction s’exprime par la diminution voir l’impossibilité absolue et définitive des
mouvements de l’ATM.
L’ankylose temporo-mandibulaire est caractérisée par la formation d’un bloc osseux
réunissant la base du crâne à la branche montante de la mandibule.
2-ETIOPATHGENIE
2-1 ÉTIOLOGIE :
Les causes traumatiques : traumatisme direct ou indirect
-fracture du condyle mandibulaire souvent méconnue
-Traumatisme crânien sévère (fracture méconnue)
-Fracture éclatement associée à une fracture de la racine transverse du zygoma et
del’apophyse coronoide.
2-2 PATHOGENIE :
* L’ankylose partielle : Une partie de l’articulation parait respectée.
Par exemple un pont osseux peut unir le condyle ou son col à l’os tympanal.
* L’ankylose totale : c’est la forme la plus habituelle, toutes les surfaces osseuses
mandibulaires et temporales disparaissent, et l’articulation est remplacée par un bloc
osseux dont l’épaisseur est considérable.
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3-CONSEQUENCES sur LA CROISSANCE MANDIBULAIRE:
Le cartilage condylien participe à la croissance verticale de la mandibule. L’absence de la
mobilité de la mandibule va se traduire par:
-Une diminution de la croissance adaptative qui se traduit par unediminution de la hauteur de
la branche montante
- Une diminution de l’apposition périostique postérieure qui se traduit par unecroissance
condylienne faible verticalement.
Il s’ensuit que la croissance condylienne va agir très faiblement dans une direction seulement
verticale, il y aura un retentissement esthétique et fonctionnel.
4-CLINIQUE
4-1-Chez l’adulte :
La croissance étant achevée, il s’agit essentiellement de troubles fonctionnels qui se
répercutent sur l’état général du patient.
Forme unilatérale :
-Motif de consultation:
gène fonctionnelle due à la limitation de l’ouverture buccale
- L’interrogatoire : il faut rechercher
Une notion de traumatisme condylien ou d’infection
la date et le mode d’installation
- L’examen clinique
La palpation objective :
Du coté ankylosé : Une masse osseuse indolore, les mouvements sont absents.
Du coté sain : une ébauche de glissement, l’ouverture buccale est limitée
Les muscles sont atrophiés
-L’examen endobuccal :La muqueuse buccale et la denture sont altérées
- L’état général est altéré.
Forme bilatérale:
- Présence de cals osseux ( masses osseuses) dans les régions prétragiennes.
- L’ouverture buccale est inférieure à 5 mm.
- La denture et la muqueuse buccale sont altérées
Forme bilatérale :
Atrophie de la mandibule marquée
Profil de musaraigne ou d’oiseau.
Absence de latéro déviation statique et dynamique
Une hypogenèsie s’installe faisant ressortir une occlusion de classe II
Absence de propulsion et de diduction
La denture est particulièrement altérée, peut être à l’origine de complications
infectieuses locales et générales.
État général atteint, l’enfant se développe mal, il est chétif et exposé à une infection
intercurrente.
5- IMAGERIE :
- Le panoramique : objective l’existence de cals osseux, et renseigne sur l’état
dentaire.
-Téléradiographie : montre les déformations squelettiques et faciales
-Tomodensitométrie : renseigne sur l’étendue du bloc osseux, sa densité,
l’état des parties molles
-IRM : permet le diagnostic de l’ankylosefibreuse, et objective l’état de l’interligne
articulaire.
6- ÉVOLUTION - COMPLICATIONS :
-Complications locales :
* Hypogénésie de la mandibule ( hypo développement de la mandibule)
* Denture particulièrement atteinte
* Infections locales
* Bouche et pharynx impossibles à explorer
-Complications générales :
* Alimentation gênée
* Enfant: chétif, maigre,exposé aux infections
* Troubles digestifs
* Phonation perturbée
* La fonction ventilatoire peut être altérée
* Troubles psychologiques
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7- DIAGNOSTIC :
-Diagnostic différentiel : se fait avec
- Le trismus : l’absence de douleur et le temps d’évolution long, ainsi
que la radio objective la soudure osseuse.
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- La constriction permanente (cutanée, muqueuse), l’existence d’une
cicatrice fibreuse jugale peut bloquer l’ouverture buccale.
-La constriction osseuse extra articulaire :peut être trompeuse, mais la
radio révèle une articulation saine et la présence d’une soudure osseuse
extra articulaire.
- La luxation temporo mandibulaire postérieure.
8-TRAITEMENT :
Traitement prophylactique :
- Ne jamais immobiliser l’articulation en cas de fracture condylienne ( préconiser un
traitement fonctionnel)
- Traitement des foyers infectieux
9-REEDUCATION FONCTIONNELLE
La rééducation fonctionnelle est indispensable pour la réussite du traitement.
La rééducation débute immédiatement après l’intervention chirurgicale, elle comporte une
kinésithérapie, elle a pour objectifs :
- d’améliorer la trophicité locale
- d’assouplir les éléments periarticulaires
- de rétablir l’amplitude articulaire des mouvements d’ouverture ou fermeture
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- d’augmenter les mouvements de latéralité et de propulsion
- de rétablir l’équilibre des forces musculaires
CONCLUSION
Les ankyloses sont encore fréquentes, notamment celles qui sont d’origine traumatiques.
Leur évolution est imprévisible et leur traitement mal aisé.
BIBLIOGRAPHIE :
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Les luxations temporo-mandibulaires
1- DEFINITION :
C’est la perte permanente des rapports normaux des surfaces articulaires :
Entre l’éminence temporale et le condyle mandibulaire »
2- ETIOLOGIE :
- Ouverture buccale forcée lors d’un traitement bucco-dentaire;
- Choc sur le menton ou l’angle mandibulaire ;
- Les hyperlaxités ligamentaires dans certaines pathologies.
- les dysmorphies osseuses ou anomalies des surfaces articulaires.
3- CLASSIFICATION :
Luxation antérieure : c’est la plus fréquente
Luxation postérieure : plus rare
Luxation latérale : beaucoup plus rare, due à un choc violent latéral.
Luxation supérieure :exceptionnelle, associée à une fracture de la base du crane.
La luxation antérieure :
1- Définition :
« C’est l’exagération du mouvement du condyle mandibulaire vers l’avant, la tête
condylienne passe en avant de l’éminence temporale et ne peut revenir dans la cavité
glénoïde empêchée par la saillie de l’éminence temporale et la contracture des muscles
élévateurs ».
Elle s’exprime par l’impossibilité brutale et non résolutive de fermer la bouche qui
reste ouverte.
Selon Duformental : le condyle mandibulaire franchit le condyle temporal et passe
sous son versant antérieur.
2- Etiologie :
Causes déclanchantes
- Ouverture buccale forcée
- Choc porté sur le menton
Causes favorisantes
- Asynchronisme ménisco-condylien
- Hyperlaxité ligamentaire
- Anomalies des extrémités osseuses
- Édentation non compensée
- Certaines maladies générales (maladie de Marfon, épilepsie, …)
3- Clinique :
3-1 Forme bilatérale :
Bouche ouverte bloquée 3 à 4 cm.
Salivation abondante (impossibilité de déglutir),
Gorge sèche
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Faux prognathisme : menton abaissé, projeté en avant,
Joues creuses ou aplaties.
4- Imagerie :
Un panoramique dentaire confirme la position du condyle mandibulaire en avant
de l’éminence temporale.
L’IRM montre que le disque est situé en avant de l’éminence temporale.
5- Traitement :
5-1 Traitement de la luxation récente bloquée :
MANŒUVRE de NELATON
- Le patient est assis face au praticien, la tête reposant sur un plan dur est maintenue par
l’assistante
- Le praticien place ses pouces sur la face occlusale des molaires inférieurs et ses autres
doigts vont maintenir les branches horizontales de la mandibule.
- Le praticien effectue d’abord un mouvement d’abaissement par appui sur les molaires
afin de désenclaver (débloquer) les condyles mandibulaires.
- IL réalise ensuite un mouvement de rétropulsion de la mandibule pour réintégrer les
condyles dans la cavité glénoïde.
- Un bandage peri-crânien est mis en place afin de limiter le risque de récidive.
- Une alimentation semi liquide est préconisée
Cette manœuvre doit être expliquée au patient afin d’obtenir sa collaboration, en cas de stress,
une prémédication sera réalisée.
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antérieure de l’articulation. Cette butée peut être osseuse, métallique, ou en résine
acrylique. Quelques exemples sont donnés dans l’iconographie.
La luxation postérieure
1- Clinique:
- Rares, elles surviennent après un choc horizontal porté sur le menton.
- Le condyle en position postérieure, enfonce le tympanal.
- S’accompagne d’otorragie, quelques fois d’hypoacousie.
- Ouverture buccale limitée,
- Les incisives inférieures sont en retrait par rapport aux supérieures et présence d’une
béance molaire.
- A la palpation,les condyles mandibulairessont à l’intérieur du CAE.
2- Imagerie :
L’imagerie scanner confirme la fracture du tympanal et la luxation du condyle.
3- Diagnostic
Le diagnostic différentiel : se fait avec
- Le trismus
- La constriction permanente extra articulaire
- La constriction d’origine cutanée ou muqueuse.
Le diagnostic positif : est basé sur la clinique et l’imagerie.
4- Traitement:
- Réduction, suivie d’un traitement du C.A.E.
- Une brève immobilisation de la mandibule.
La luxation latérale
Exceptionnelle, on note
- une luxation interne du côté du choc et externe de l’autre coté
- Une ascension de la mandibule du coté luxé
- Une latéro-déviation avec malocclusion et trismus.
- Au niveau dentaire, on note un articulé croisé latéral.
La luxation supérieure
Exceptionnelle et très grave, elle survient suite à un choc vertical violent.
-Le condyle est enfoncé dans la fosse cérébrale moyenne.
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1-Clinique ;
- Bouche ouverte, condyle enfoncé dans la fosse cérébrale moyenne.
- raccourcissement de la branche montante du côté atteint
- impossibilité d’exécuter les mouvements de latéralité
- L’association d’un syndrome neurologique peut retarder le diagnostic.
(signes neurologiques et vasculaires sont donnés dans l’iconographie)
3-Traitement: après avoir levé le risque vital, la réduction est orthopédique, rarement
chirurgicale.
Bibliographie :
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14. Quessard*, P. Barrie`re, F. Levy, A. Steib, P. DupeyronLuxation de l’articulation
temporomandibulaire diagnostiquée au décours d’une anesthésie générale, Annales
Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 27 2008, p : 846–849
15. Rafael Toledo; Vianney Descroix, - Luxation condylienne, Urgences odontalgiques
Fiche 32, 2010,p :79-80
16. Rattan V. Superolateraldisclocation of the mandibular condyle: report of 2 cases and
review of the literature. J Oral MaxillofacSurg 2002;60:1366–9
17. Robert P. Barron• Vesa T. Kainulainen, Albert W. Gusenbauer , Traitement de la
luxation traumatique du condyle mandibulaire dans la fosse cérébrale moyenne ,
Journal de l’Association dentaire canadienne, Décembre 2002, Vol. 68, N° 11,p : 676-
680
Pr Debache-S
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