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Dr Alliot Licht cours du 9/01 Arthur Gignoux

1/ La Pulpe Dentaire

1) Définition

La pulpe dentaire est un tissu conjonctif spécialisé situé dans la cavité pulpaire
(l'espace situé au centre de la dent).

Il est dit « spécialisé » car il contient des cellules spécifiques, les odontoblastes qui
secrètent la dentine.

Suivant la localisation, il faut distinguer :

-la pulpe camérale située


dans la chambre pulpaire
(cavité au niveau de la
couronne). La chambre
pulpaire est délimitée par le
plafond, les parois et le
plancher pulpaire. Au niveau
du plafond en regard des
cuspides se trouvent les
cornes pulpaires.
Cliniquement, lorsque l’on
retire la pulpe camérale (car elle est atteinte par une maladie pulpaire), on réalise
une pulpotomie.

-la pulpe radiculaire située dans les canaux radiculaires. Cliniquement, lorsqu’on
retire la pulpe radiculaire, on dit que l’on fait une pulpectomie. A l'extrémité des
racines, la pulpe est en communication avec le reste de l'organisme par le foramen
apical. L’innervation et la vascularisation de la pulpe dentaire passent par ce
foramen et il y a aussi passage possible de bactéries de la cavité pulpaire vers le
péri-apex et le reste de l’organisme.
2) Structure de la pulpe dentaire
a) Les cellules

1- Les odontoblastes

→ Description histologique:

Les odontoblastes sont des cellules


sécrétrices. Ils sécrètent la
prédentine et des éléments
permettant la minéralisation de cette
prédentine.Ils sont constitués d'un
corps et d'un prolongement
odontoblastique ramifié.Les corps
sont situés à la périphérie de la
pulpe tandis que les prolongements
sont logés dans les tubulis de la
dentine.

Le corps odontoblastique a une forme oblongue (forme allongée) : il a une


longueur de 40 μm pour une largeur d'une dizaine de μm

Les odontoblastes sont des cellules a un seul noyau, polarisées. Le noyau se situe
au pôle basal de la cellule (en direction de la pulpe). Ce noyau a une chromatine
condensée et il présente un nucléole. C'est une cellule ciliée. Elle possède un cil
au pôle basal dont le rôle est encore mal connu mais on pense que le cil
interviendrait dans la transmission nerveuse (douleur ?).

Le corps odontoblastique présente des organites de synthèse très développés pour


assurer les fonctions de sécrétion de la prédentine. Il présente également beaucoup
de vésicules de sécrétion qui se dirigent vers le prolongement odontoblastique
(pôle de sécrétion).
Les odontoblastes sont unis entre
eux par des systèmes de
jonction constitués de
desmosomes, tight junction
(jonction étanche) et GAP jonction
(jonction
perméable/communicante) en
relation avec un terminal web situé à la
jonction entre le corps (zone de
synthèse) et le prolongement (zone de
sécrétion).

Les odontoblastes forment tout autour de


la pulpe dentaire une palissade étanche
qui ne laisse passer que certains ions.

Voici la palissade des corps


odontoblastiques observée en microscopie électronique à balayage (MEB)

La périphérie de la pulpe dentaire est donc recouverte d’une palissade de corps


odontoblastiques.
Le prolongement odontoblastique

-Son diamètre est de 2 μm


et sa longueur n’est pas
définie et il est ramifié.

-Dans ces prolongements


odontoblastiques, il n'y a
aucun organite de
synthèse mais on retrouve
un cytosquelette très
développé et énormément
de vésicules avec un
double flux (certaines vésicules vont du corps vers le prolongement et d’autres, du
prolongement vers le corps de l’odontoblaste).

Les vésicules qui vont du corps vers le prolongement sont des vésicules de
sécrétion permettant la formation de la dentine. Certaines de ces protéines
(collagène de type I et GAG (décorine et biglycane)) sont sécrétées par exocytose
juste sous le terminal web. Elles sont responsables de la formation de la prédentine.
Les protéines qui sont secrétées au front de minéralisation induisent et contrôlent la
minéralisation de cette prédentine .

Les vésicules qui vont du prolongement vers du corps sont des vésicules qui
contiennent les éléments des PG qui ont été métabolisés dans l’épaisseur de la
prédentine pour permettre la maturation du collagène. Revoir cours UE6
dentinogenèse.

Le prolongement est logé dans un tubuli dentinaire (sorte de petit tuyau qui traverse
la dentine de part en part) et baigne dans un fluide transdentinaire.
Le prolongement est entouré de
prédentine dans sa portion proche du
corps odontoblastique avant le front de
minéralisation et de dentine
minéralisée dans sa portion située
après le front de minéralisation. Grâce
à leurs ramifications, 2 odontoblastes
voisins communiquent entre eux. Les
ramifications des prolongements sont
logées dans des canalicules
secondaires ce qui forme un
véritable réseau.

Prolongement en MEB

→ Fonction des odontoblastes:

Les odontoblastes ont plusieurs fonctions.

Ils sont responsables de la synthèse de la prédentine (collagène de type I et


GAG) et de la minéralisation de la portion de la prédentine située au niveau du
front de minéralisation.

Cette dentinogenèse se fait au rythme de 4 μm par jour lors de la formation de


la dentine I et au rythme de 0,4μm/jour pendant toute la vie tant que la pulpe
est vivante (dentine II)

Rappel: la dentine primaire se forme jusqu'à la fin de formation de la racine.

Pourquoi un dentiste doit absolument préserver les odontoblastes ?

Tout au long de leur vie, les odontoblastes forment de la dentine.


L’épaisseur de dentine va donc augmenter au détriment la cavité
pulpaire. Plus on a de dentine et plus la dent sera solide, c’est
important d’avoir une dentine épaisse.
Les odontoblastes participent également à la
transmission sensitive de la dentine

(Nous traiterons cette fonction dans le cours sur la dentine)

Les odontoblastes participent à la réponse immunitaire innée (inflammation) et


adaptative. La pulpe dentaire, tout comme la peau, possède une interface avec
l’extérieur composée de l’émail, de la dentine et des odontoblastes. La carie dentaire
est une maladie bactérienne. Lors d’une carie de la dentine, après avoir pénétré
l’émail (comme nous l’avons vu dans la lésion initiale de l’émail), les bactéries
pénètrent dans les tubuli dentinaires dans lesquels se trouvent les prolongements
odontoblastiques qui baignent dans le fluide transdentinaire.

Comment les odontoblastes sentent-ils les bactéries ?

Les odontoblastes possèdent à leur surface


des Toll-like receptors (TLR) qui
reconnaissent les PAMPs
(Pathogen-Associated Molecular Patterns) des
bactéries.

- Des TLR2 qui reconnaissent les acides


lipotéichoïque (LTA) des bactéries Gram positif -
Des TLR4 qui reconnaissent des
lipopolysaccharides (LPS) des bactéries Gram
négatif.
Ces deux types de bactéries
(Gram + et -) font partie de
celles présentent dans une
carie. Les récepteurs TLR2 et
TLR4 des odontoblastes
pourront donc reconnaître la
présence des produits
bactériens que sont les PAMPS
et entraîner une réponse
inflammatoire. Pour cela, les
odotoblastes sécrètent des
cytokines et interleukines
pro- inflammatoires qui vont permettre d’attirer les cellules immunitaires (M1
et DCs) pour venir défendre la pulpe contre cette agression (réponse
inflammatoire). Si des bactéries pénètrent dans la pulpe, elles vont être
phagocytées par les macrophages et les cellules dendritiques. Ces dernières vont
ensuite maturer et migrer vers les ganglions lymphatiques où elles vont présenter
l’antigène aux lymphocytes T (réponse immunitaire adaptative).

Rappel : le rôle d’une cellule sentinelle (comme un odontoblaste) est d’être vigilant et
de reconnaitre la présence d’agresseur.
2- Les cellules de Höhl

Rappel: Les odontoblastes sont des


cellules post mitotiques (sont sorties
du cycle mitotique) donc ne peuvent
pas se diviser : ne donne pas de
cellules filles. Si elles meurent, les
odontoblastes voisins ne pourront pas
se diviser pour les remplacer. C’est le
rôle des cellules de Höhl qui sont
capables de se diviser. Les
cellules de Höhl sont des petites cellules rondes avec un noyau volumineux et
très peu de cytoplasme.

Ces cellules vont avec les


fibroblastes former la ≪ zone
riche en cellule ≫.

Cette zone riche en cellules


est située dans la pulpe
dentaire à proximité de la
palissade des corps
odontoblastiques. Cette zone peut être séparée de la palissade des odontoblastes
par une zone claire de Weil (zone qui ne contient pas de cellule). La zone claire de
Weil est inconstante (des fois elle sera là et des fois non).

Le rôle des cellules de Höhl est de remplacer les odontoblastes manquants


(morts suite à une agression par exemple).

Quand un dentiste soigne une dent, il va forcément détruire des prolongements


odontoblastiques qui sont dans la dentine. Si cette agression est trop forte,
l’odontoblaste va disparaître. Le dentiste va donc mettre en place des produits qui
permettront aux cellules de Höhl de se différencier en odontoblastes : très très
important !!
3- Les fibroblastes

Localisation : présents dans


toute la pulpe (bien sûr dans la
zone riche en cellules) mais
pas dans la palissade des
corps odontoblastiques ni dans
la zone claire de Weil.

Leur rôle est de synthétiser et


maintenir la MEC

On se demande s’ils ne peuvent pas aussi se différencier et remplacer des


odontoblastes en cas d’agression de forte intensité ?

3- Les cellules souches / progénitrices

Les cellules souches sont très importantes, elles pourraient permettre par exemple
de réparer un cœur. Les cellules souches mésenchymateuses (≠ cellules souches
hématopoïétiques) ont des marqueurs spécifiques comme par exemple CD90,
CD146, STRO-1.

On va se demander si on retrouve des


cellules présentant ces marqueurs dans la
pulpe dentaire ?

Cette étude montre qu’il y a des cellules


souches dans la pulpe dentaire identiques
à celles présentes dans la moelle osseuse.
Les doubles marquages STRO-1 et
CD146 montrent que les cellules souches sont présentes dans les deux tissus
au niveau des capillaires sanguins.
Ces chercheurs ont pris la
totalité des cellules présentes
dans une pulpe entière (après
les avoir dissociées) et les ont
implantées en sous cutané sur
une souris : Ces cellules
pulpaires sont capables de se
réarranger afin de reformer une
pulpe avec la dentine (D).

Lorsque parmi toutes les cellules


pulpaires, ils n’implantent en
sous cutané que les cellules qui expriment les marqueurs CD146 +STRO-1, ils
obtiennent le même résultat : Donc parmi la totalité des cellules pulpaires se sont les
cellules souches qui sont capables de reformer une pulpe avec des odontoblastes
qui sécrètent de la dentine.

Conclusion : les cellules souches (CD146 et STRO-1) sont présentes dans la


pulpe dentaire. Elles sont localisées autour des vaisseaux (localisation
périvasculaire = péricytes) et peuvent se différencier en odontoblastes.

Les caractéristiques d’une cellule souche sont :

- Un auto-renouvèlement: (cad former des colonies CFU = colony forming unit )

- Une plasticité: Les cellules sont multipotentes, c’est à dire qu’elles peuvent se
différencier en plusieurs types cellulaires : chondroblastes, ostéoblastes, cellules
neuronales, adipocytes, fibroblastes, odontoblastes, ...La différenciation en tel ou tel
types de cellules dépend des facteurs d’induction que l’on ajoute dans le milieu de
culture et/ou des conditions de culture.

Physiologiquement, les cellules souches pulpaires sont donc des cellules de


remplacement des odontoblastes. En cas de lésion de forte intensité provoquant
la destruction d’odontoblastes et des cellules de Hôhl voisines, ces cellules
souchepulpaires vont recevoir des signaux d’induction. Elles vont alors quitter les
vaisseaux sanguins pour migrer vers la zone où les odontoblastes ont été détruits et
se différencier pour les remplacer.

Mais le dentiste peut provoquer leur différenciation en réalisant un coiffage


pulpaire direct.
Mise en place d’un matériaux de coiffage pulpaire directe : lors d’un soin de carie,
lorsque le dentiste écorne, c’est-à-dire qu’il ouvre la chambre pulpaire au niveau
d’une corne pulpaire (cela provoque un saignement et bien sûr la destruction d’une
grande quantité d’odontoblastes et de cellules de Höhl), il peut mettre un matériaux
sur la plaie pulpaire (il réalise alors ce qu’on appelle un coiffage pulpaire). Le but de
ce coiffage est de provoquer la migration et la différenciation des cellules souches de
la pulpe dentaire affin qu’elles produisent un pont dentinaire (= dentine de
réparation), sorte de cicatrice minéralisée qui referme la brèche et qui permet de
garder la pulpe vivante. Le matériaux de coiffage pulpaire crée les conditions de
différenciation des cellules souche pulpaires en odontoblastes de seconde
génération appelés aussi odontoblates-like.

Le matériaux de coiffage pulpaire


crée les conditions de
différenciation des cellules
souche pulpaires en
odontoblates-like qui vont former
la dentine de réparation. On les
appelle odontoblastes-like (ou
odontoblastes de seconde
génération) car la dentine
nouvellement formée du pont
dentinaire est différente de la
dentine II. Nous verrons cela dans
le cours sur la dentine

Utilisation expérimentale des cellules souches :

L’ingénierie pulpaire =
régénérer une pulpe
entière: Lorsque la pulpe
est entièrement détruite, on
réalise une pulpectomie.
Nakashima et ses
collaborateurs ont fait une
étude clinique pilote dans
laquelle ils ont isolé des
cellules souches de la pulpe
dentaire (MDPSCs) à partir
d’une dent de sagesse
(inutile), et ils les ont
placées dans
l’espacepulpaire et il espère
voir se reformer une pulpe complète.
Utilisation expérimentale des cellules souches :

L’ingénierie dentaire : prendre des cellules souches


épithéliales et mésenchymateuses, on les induit en
différenciation, on les rassemble et on reforme une dent
complète.

Des cellules souches épithéliales et


mésenchymateuses (soit à partir des germes dentaires
soit d’une autre source) peuvent former une dent grâce.

En France, c’est interdit de faire du stockage de cellules souches pour soi sans qu’il
y’ait usage de celles-ci juste après contrairement aux USA, Espagne, Belgique.....

Si dans le futur, il est prouvé qu’il y a une vraie utilité des cellules souches pulpaires
en ingénierie dentaire, ce sera au dentiste de prélever les CS, les stocker puis les
remettre en place chez un patient.

Les cellules souches ont peut être un avenir thérapeutique pour reformer, une pulpe,
une dent mais aussi pour Alzheimer, la régénération cardiaque, .... .
3- Les cellules de défense

La pulpe saine possède un grand nombre de


cellules immunitaires. Bien qu’elle soit bien
protégée des agressions à l’intérieur de la dent, la
pulpe est donc équipée pour se défendre.

On retrouve : des leucocytes (CD45+),


granulocytes (PMN), des lymphocytes T (CD4+
et CD8+), des monocytes/macrophages, des
cellules dendritiques, des natural killers, des
lymphocytes B.

Cependant, lors d’une agression, du fait qu’elle soit


enfermée dans une cavité dont les parois sont
inextensibles, les mécanismes de défense de la pulpe (inflammation et réponse
immunitaire adaptative) peuvent provoquer la destruction de la pulpe.
Heureusement, la pulpe contient aussi des lymphocytes T régulateurs dont le rôle
est de contrôler l’intensité de la réponse immunitaire face aux agressions afin
de limiter les effets délétères de la réponse immunitaire déclenchée par une
agression. Travaux de thèse du Dr Gaudin et du Dr Renard.

Localisation : dans toute la pulpe et les cellules dendritiques surtout présentes en


périphérie, dans la palissade des corps odontoblastiques.

Rôle : activation et contrôle de la réponse innée et adaptative face aux agressions


b) La MEC (matrice extracellulaire)

Les matrices extracellulaires sont adaptées à la fonction des tissus. On ne va


pas avoir la même MEC aux différents endroits de l’organisme : elle s’adapte aux
zones et à la fonction.

Elle contient :

1- Eléments NON collagéniques

● Glycoprotéines
○ Fibronectine +++
○ Tenascine
○ Thrombospondine
● GAG
○ Chondroïtine 4 et 6 sulfate (60%) eau
○ Dermatane sulfate (34%) fibrinogenèse du collagène
○ Kératane sulfate (2%)
○ Acide hyaluronique (2%) eau
● Lipides (29% acide gras insaturés)
● Metalloprotéinases matricielles (MMPs)
○ MMP1 ( et MMP13) Collagène I et III
○ MMP2 (et MMP9) Collagène IV, V, VII, élastine et fibronectine TIMPs
● Elastane

Remarques :

- Elastane (elastine mature ou non : elaunine et oxytalane), ces formes immatures


montrent que la pulpe est un tissu au fort potentiel de régénération.

- Les métalloprotéinases matricielles (MMPs) dégradent la matrice et les TIMPs


(Tissue Inhibitors of MetalloProteinases) contrôlent les MMPs en les inhibant.

2- Collagènes (34%)

​ a) Collagène de type I (56%)


​ b) Collagène de type III (41%)
​ c) Collagène de type V (3%)
​ d) Collagène de type VI (traces)
​ e) Collagène de type IV (Mb Basale vaisseaux)
Les pourcentages sont ceux trouvés dans une pulpe jeune. La quantité de
collagène va augmenter fortement avec l’âge : fibrose du tissu. Plus le tissu est
fibrosé, moins il y aura de circulation cellulaire et moins il y aura de réparation
possible. Mais, chez les personnes âgées, les cornes pulpaires sont aussi moins
effilées puisque la pulpe se rétracte à cause de la formation de dentine II tout au
long de la vie, ainsi il est plus rare d’écorner !!

⇒ Connaître par cœur ce qu’il y a dans une pulpe

c) La vascularisation

Dans chacune des racines, par


chacun des foramen apicaux,
une collatérale de l’artère
dentaire appelée artériole
pulpaire pénètre dans la pulpe
dentaire.

Cette artériole pulpaire va


cheminer au centre de la pulpe
radiculaire vers la pulpe
camérale.

Dans la chambre pulpaire (la


pulpe camérale), l’artériole pulpaire se ramifie en fin capillaires que l’on trouve au
centre de la pulpe camérale (comme sur
l’image histologique en bas, où on voit
un capillaire avec les cellules
endothéliale dont le noyau bombe dans
la lumière du capillaire).

Ces collatérales vont se ramifier sous


forme de capillaires fenestrés de 5 à 10
microns dans la couche sous
odontoblastique (zone riche en cellules
et zone claire de Weil).

Ces ramifications vont former des


anses capillaires dans la palissade
des odontoblastes.
Cela permet d’apporter des
nutriments, du calcium et de
l’oxygène aux odontoblastes qui sont
des cellules sécrétrices et d’éliminer le
gaz carbonique depuis les cellules.

Lors d’un soin de carie, lorsque le


dentiste écorne, c’est-à-dire qu’il ouvre
la chambre pulpaire au niveau d’une
corne pulpaire, si il n’y a pas de
saignement, cela signifie que la pulpe a
été détruite.

Les capillaires vont donc se collecter dans les


veinules pulpaires. C’est le retour veineux qui va
repartir par le foramen apical de chaque racine dans
la circulation générale. Dans les racines, artérioles et
veinules pulpaires forment un paquet vasculaire au
centre de la pulpe radiculaire.

Il existerait aussi une microcirculation lymphatique


qui suit le retour veineux (dans chaque racine). J’ai
mis un point d’interrogation car la présence de ces
vaisseaux lymphatiques dans la pulpe dentaire est très controversée car ils sont
extrêmement difficiles à voir en microscopie photonique. Une étude très récente de
2021 semble montrer la présence de ces vaisseaux lymphatiques. Pour rappel le
rôle de ces vaisseaux est d’éliminer les déchets cellulaires et bactériens ainsi
que l’exsudat inflammatoire vers les ganglions lymphatiques. En cas
d’infection, après avoir phagocyté les bactéries, les cellules dendritiques vont
aussi migrer vers les ganglions lymphatiques tout en maturant pour présenter
l’antigène aux cellules T afin de déclencher la réponse immunitaire spécifique
d’antigène. En cas d’infection pulpaire
sévère, cela peut déclencher une
adénopathie (détectable en en palpant
les ganglions).

Dans chaque racine, artérioles,


veinules et vaisseaux lymphatiques
pulpaires forment un paquet
vasculaire au centre de la pulpe
radiculaire.
Remarques:

Lorsque l’on réalise une pulpotomie, on retire la pulpe


camérale et on place un matériau biocompatible qui
permettra la cicatrisation à l’entrée de chaque canal
pulpaire. La pulpe radiculaire pourra rester vitale car
elle est vascularisée.

Quand il y a une zone pulpaire nécrosée,


des anastomoses artério-veineuses se
mettent en place afin de shunter la zone
pulpaire pathologique, le reste de la pulpe
peut alors rester saine.

La vascularisation est aussi une porte


d’entrée des bactéries pour des patients
qui ont des pathologies cardiaques. On
est obligé de leur extraire toutes les dents qui n’ont plus une pulpe saine, ou qui ont
été obturées par des matériaux, parce que c’est possible
que ces matériaux ne soit plus hermétiques et que les
bactéries utilisent cette voie de passage pour venir se loger
sur une valve cardiaque et la détruire.

C’est une vascularisation terminale et enfermée donc


explique le développement des pathologies pulpaires (ce
sera revu plus tard en DO3)
d) L’innervation sensitive

Le nerf maxillaire ou le
nerf mandibulaire (tous les
deux issu du trijumeau V),
va donner un nerf
alvéolaire qui donnera à
son tour, une branche
pulpaire qui pénètre avec le
paquet vasculaire dans la
pulpe dentaire via le
foramen apical. C’est donc
un paquet
vasculo-nerveux qui
pénètre dans la pulpe par le foramen apical de chaque racine. Puis les fibres
nerveuses (myélinisées ou non) cheminent au centre des canaux (autour des
vaisseaux).

Dans la chambre pulpaire, au niveau de la pulpe camérale, on aura une


ramification extrêmement dense +++

Jusqu'à former le plexus de Rashkow en périphérie, à proximité de la palissade des


corps odontoblastiques (zone riche en cellules et zone claire de Weil).

Plexus de Rashkow = axones


et terminaisons nerveuses
myélinisés ou non myélinisés
(entourés de cellules de
Schwann non-myélinisantes).

Rappel : Quand elles sont


myélinisées, les cellules de
Schwann vont former la
myéline. Quand c’est non
myélinisé, les cellules de
Schwann restent en
périphérie et ne forment pas
de myéline.
—> Les terminaisons nerveuses issues de ce plexus sont TOUJOURS et
UNIQUEMENTperlées

Il existe trois localisations possibles pour


les terminaisons perlées :

1. Terminaisons nerveuses au niveau du


corps des odontoblastes, prés du cil
(attention il n’y pas de synapse entre la
terminaison nerveuse et le corps de
l’odontoblaste)

2. Les fibres nerveuses pénètrent avec le


prolongement odonblastique dans le tubuli
et se terminent à proximité du
prolongement odontoblastique au niveau
de la prédentine (toujours pas de synapse).

3. Les fibres nerveuses pénètrent avec le


prolongement odonblastique dans le tubuli et se
terminent dans le tubuli au niveau de la
dentine minéralisée (toujours pas de
synapse). On retrouve ces terminaisons
nerveuses perlées uniquement au niveau des
couronnes et jamais au-delà de 200 microns
de la surface de prédentine.

Ils existent 3 types de fibres avec 3 types de réactions suite au stimuli :

(bien apprendre les trois diapos en plus des


explications)

Les fibres C

Fibres chimiosensibles (=sensibles à


l’acide) et thermosensibles (= activées
par la chaleur ou le froid).

Douleurs provoquées: on mange très


froid ou très chaud, on va ressentir une
sensation sourde quelques secondes
après mais on ne peut pas dire d’où vient
cette sensation, elle s’estompe
lentement. C’est une douleur sourde et diffuse.

Le dentiste fait des tests de vitalité de la dent avec du chaud et froid : je sens / j’ai mal / je
ne sens pas. Si juste une sensation de chaud et froid = la dent est vivante et est en bonne
santé. Si le patient a très mal = inflammation. Si le patient ne sent rien du tout la pulpe est
nécrosée.

Lors d’une lésion carieuse on a vu que les bactéries cariogènes peuvent produire des
acides à partir des hydrates de carbone (sucres). Lorsque la carie atteint la dentine, cette
production d’acide va entrainer une acidification du fluide transdentinaire qui sera
ressentie sous forme d’une douleur sourde et diffuse grâce aux terminaisons nerveuses
des fibres C situées dans les tubuli dentinaires. Si lorsque vous mangez un caramel par
exemple vous ressentez une douleur c’est que vous avez une carie.

Douleurs spontanées : une inflammation provoque une augmentation locale de chaleur


donc une lésion pulpaire d’origine carieuse provoque des douleurs sourdes et lancinantes
via les fibres C. Ces douleurs sont souvent plus importantes la nuit car la chaleur au niveau
de la pulpe des dents augmente lorsque l’on a la tête posée sur l’oreiller.

Heureusement, les fibres C sont sensibles à l’anesthésie.

De plus, ces fibres C libèrent des neuromédiateurs qui augmentent l’inflammation et


attirent des cellules dendritiques. Rappel: la réponse inflammatoire est utile pour éliminer
les bactéries mais si elle est excessive, elle va entrainer une destruction de la pulpe.

Ce sont les fibres nerveuses majoritaires de la pulpe dentaire.

Les fibres A-béta véhiculent la


sensation de différences de
températures (thermosensible) et
de pression (transmission des
sensibilités tactiles, vibrations).

Effet de surprise lors du soin sans


anesthésie (sensation immédiate, le
patient fait un bond sur le fauteuil).
Perception non douloureuse : il l’a
juste senti ce qui l’a surpris.

Douleurs aigues et épicritiques


(fines et localisatrices). C’est grâce à ces fibres Adelta que le patient peut localiser
la douleur qui est d’ailleurs insupportable. Le patient sait exactement où il a mal et il
a très mal!
En fonction du type de douleur
exprimée par le patient on sait quel
type de pathologie il a, c’est très
important de poser des questions très
précises pour connaitre la nature de
la pathologie.

RECAP:

Douleur chronique : Fibres de type C à conduction lente ⇒ Douleur floue, sourde,


mal à définir, peu localisatrice, a début et fin progressif

Douleur aiguë : Fibres A δ ⇒ a conduction rapide, , epicritique (fine et localisatrice),


Discriminative, a début et fin brusque

Sensation non douloureuse : Fibres A-b à conduction très rapide, discriminative,


tactile et fine

e) Fibres nerveuses du système autonome

Fibres amyéliniques sympathiques (vasoconstriction) - Agit sur le diamètre


vasculaire et sur le débit sanguin

Quand on fait des anesthésies, on veut aussi diminuer le flux sanguin au niveau
pulpaire pour que ça saigne le moins possible et que l’anesthésiant reste au niveau
du site anesthésié et diffuse moins.
f) Calcifications pulpaires

Dans la pulpe il peut y avoir des


calcifications de plusieurs types:

1°) Les calcifications pulpaires


diffuses qui se forment sur les
fibres de collagène pulpaires
quand il y a un manque de
contrôle de la minéralisation.
Elles sont visibles sur une
radiographie.

2°) Les calcifications concentrées, non


diffuses, on appelle ces calcifications des
pulpolithes (ou denticules),

Les pulpolithes qui peuvent être soit :

→ Libres : lorsqu’on retire la pulpe on retire la


calcification avec.

→ Pédiculées : calcification collée à la dentine,


le pb est qu’on va être gêné par ces
calcifications si on veut faire une pulpectomie.
Qu’ils soient libres ou pédiculés, il y a deux types de pulpolithes : Les faux et les
vrais.

- Les faux pulpolithes


sont concentriques
(cercles concentriques). Ils
peuvent être aussi
radiaires, c’est-à-dire que
l’on voit apparaitre des
rayons visibles en
microscopie photonique
lorsque l’on utilise une
lumière polarisée ou
réfléchie.

- Les vrais pulpolithes sont plus


rares. Ce sont des calcifications
qui ne sont ni concentriques ni
radiaires mais à la périphérie
desquels on retrouve des
odontoblastes et ils
contiennent des tubuli. (sur la
photo ce qui permet de les
reconnaître c’est surtout les
tubulis)

Il existe des syndromes qui


contiennent énormément de
pulpolithes: par exemple le
syndrome de Marfan. Cela permet de détecter la présence de ce syndrome.
2/ La dentine

1) Définition

La dentine est un tissu conjonctif minéralisé. Elle est d’origine


ectomésenchymateuse (l’origine des odontoblastes qui forment la dentine : cellules
des crêtes neurales céphaliques).

Remarque: dans le temps, on l’appelait l’ivoire des dents (terme obsolète).

La dentine constitue la masse de la dent


(c’est le tissu le plus abondant de la
dent). Elle est recouverte d’émail au
niveau de la couronne des dents et de
cément au niveau des racines. Elle
ménage en son sein un espace qui
constitue la cavité pulpaire (pour rappel,
elle-même divisée en une chambre
pulpaire et des canaux radiculaires). Elle
est entièrement recouverte du côté de la
cavité pulpaire par la palissade des corps des odontoblastes. Ainsi, la dentine se
situe entre la palissade des corps odontoblastiques et le cément (au niveau
radiculaire) ou l’émail (au niveau coronaire).

La dentine est un tissu innervé car on retrouve dans certains tubuli, des
terminaisons nerveuses issues du plexus de Rashkow. La dentine est un tissu
avasculaire, elle ne contient aucun vaisseau. La dentine est un tissu qui ne saigne
pas.

2) Terminologies

Il existe plusieurs terminologies, c’est-à-dire


plusieurs façons de désigner précisément la
dentine.Nous décrirons d’abord les termes
utilisés en fonction de la localisation. On
parlera de la dentine coronaire (au niveau de la
couronne) ou de la dentine radiculaire (au
niveau des racines). Il existe peu de différences
histologiques entre les deux.

Selon cette terminologie, nous distinguerons le


manteau dentinaire et l’orthodentine et dans
cette orthodentine, on peut distinguer la
dentine circumpulpaire et la prédentine.
1- Le manteau dentinaire

Le manteau (aussi appelé la « mantle» dentine par les anglo-saxons) est la portion
de la dentine la plus périphérique, il va donc être en contact avec l’émail au niveau
de la jonction émail/dentine et au contact du cément au niveau de la jonction
dentine/cément.

1.1- Coronaire

Le manteau dentinaire
coronaire est situé au niveau de
la couronne. Dans la littérature,
son épaisseur varie de 20 à
150 μm. Cette forte variation est
due au fait que l’on n’a pas
réussi à se mettre d’accord sur
où placer la frontière entre le
manteau dentinaire et le reste de
la dentine. Par contre la limite
entre le manteau dentinaire
coronaire et l’émail (jonction émail/dentine) est nette et festonnée. La
concavité des festons est dirigée vers l’émail.

Le manteau dentinaire est hypominéralisé (moins minéralisé que le reste de la


dentine). Lorsque l’on verra le cours sur la carie de la dentine, on verra que cela va
expliquer la forme des caries.

Enfin, le manteau dentinaire coronaire contient de très nombreux canalicules


secondaires.

1.2- Radiculaire

Les limites du manteau dentinaire


radiculaire sont encore plus floues que
celles du manteau dentinaire coronaire.
Comme pour le manteau dentinaire
coronaire, sa limite avec le reste de la
dentine est mal définie, mais, elle est aussi
mal définie du côté du cément. La jonction
dentine/cément est donc difficile à localiser
précisément.
De plus, le manteau dentinaire radiculaire est composé de deux portions:

La portion externe du
manteau dentinaire
radiculaire (celle au contact
du cément) est une zone qui
ne contient pas de tubuli
dentinaire (car lors de la
différenciation des
odontoblastes radiculaires, les
prolongements
odontoblastiques se
recourbent et ne pénètrent pas
dans la lamina fibro-réticularis de la membrane basale qui les sépare de la couche
contro-pulpaire du diaphragme épithéliale (revoir cours rhizagenèse). Cette zone est
homogène et hyperminéralisée.

Dans les deux tiers cervicaux


des racines, la couche externe
du manteau dentinaire contient la
zone hyaline de Hopewell
Smith. On retrouve alors dans
cette zone des protéines «
proches de l’émail ».

Cette portion externe du


manteau dentinaire radiculaire
est en contact avec le cément
primaire composé de CAFE.
Même en MEB, il est très difficile
de savoir où situer la jonction
dentine/cément.

Dans le 1/3 apical des racines


(portion allant jusqu’au foramen
apical), il n’y a pas la zone de
Hopewell Smith et la couche
externe du manteau dentinaire
radiculaire est en contact avec
le cément secondaire
constitué de cément mixte
stratifié (CMS). Là aussi, même
en MEB, il est très difficile de savoir où situer la jonction dentine/cément.
La portion interne du manteau dentinaire
radiculaire (celle au contact du reste de la
dentine) contient la zone granuleuse de
Tomes. On l’appelle zone granuleuse de
Tomes car on y retrouve de très nombreux
petits grains (points) noirs sur une coupe
histologique non décalcifiée.

Cette zone granuleuse de Tomes est


présente sur toute la longueur de la
racine et n’est jamais présente au niveau
de la couronne.

La cause de cette zone granuleuse de


Tomes est mal connue. Il y a plusieurs
hypothèses pour expliquer la présence de
ces grains noirs.

● Ces grains noirs pourraient être des micro-espaces inter globulaires. En


effet, la minéralisation de cette zone se fait grâce à l’apparition de globules et
au niveau de la portion interne du manteau dentinaire radiculaire, ces
globules ne grossissent pas (contrairement à ce qu’on a décrit au niveau du
front de minéralisation de la dentine). Ils ne vont donc pas fusionner avec les
globules voisins et cela crée des micro espaces entre eux.
● Ils pourraient être dus à la composition spécifique de cette portion du
manteau dentinaire radiculaire. En effet, au niveau du manteau dentinaire
radiculaire, il n’y a pas de
fibres de Von Korff et les
fibres de collagène de
type I sont parallèles à la
jonction dentine/cément.
● Enfin, ils pourraient aussi
être dus à la présence de
tubuli dentinaires
recourbés et coupés
transversalement lors de
la préparation de
l’échantillon.
2- L’orthodentine

Voyons maintenant l’orthodentine, (le préfix « ortho » veut dire « Qui est droit,
juste, régulier » (le manteau dentinaire ne fait pas partie de l’orthodentine).

L'orthodontine comprend :

● La prédentine (déjà décrite dans le cours pulpe)


● Le front de minéralisation (déjà décrit dans le cours pulpe)
● La dentine circumpulpaire (dentine située entre la prédentine et le manteau
dentinaire).

Pour rappel sur la prédentine :


est la couche la plus interne de
l’orthodentine. Son épaisseur fait
20μm. Elle se situe entre la zone
des terminal web de la palissade
des corps odontoblastiques et le
front de minéralisation. Elle n’est
pas minéralisée. Pour sa
composition et plus de détails : voir
cours pulpe

Rappels pour le front de minéralisation.

Pour rappel, le front de


minéralisation est
globulaire. On voit très
bien ces globules en
MEB. Ces globules font
50μm de diamètre au
niveau coronaire et
10μm au niveau
radiculaire.

La dentine circumpulpaire est donc la portion de dentine située entre le


manteau dentinaire et la prédentine.

Cette dentine est minéralisée. Son épaisseur augmente avec l’âge. Cette
augmentation de l’épaisseur de la dentine circumpulpaire se fait au détriment du
volume pulpaire.
Voyons maintenant la terminologie fondée sur la période de formation de la
dentine. Elle permet de distinguer 3 différentes dentines : la dentine primaire, la
dentine secondaire et la dentine tertiaire.

Sur une dent qui a fini de former sa racine


(c’est à dire que son l’apexogénèse (formation de
l’extrémité des racines) est finie), on peut
observer la dentine primaire et la dentine
secondaire.

La dentine primaire est la portion de dentine qui


s’est formée depuis le début de la dentinogenèse,
jusqu’à la fin de l’apexogenèse. Elle contient
le manteau dentinaire. Sur une dent qui a fini
son apexogenèse, son épaisseur est constante.

La dentine secondaire :

Elle se forme après la fin de l’apexogenèse. Elle contient la prédentine et son


épaisseur augmente avec l’âge car elle se forme pendant toute la vie.

À la fin de l’apexogénèse, les odontoblastes vont changer d’orientation (pour une


raison inconnue) et vont arrêter de former la dentine primaire et se mettre à former la
dentine secondaire. On voit alors apparaitre une démarcation (entre dentine
primaire et dentine secondaire) qui est due au changement d’orientation des
odontoblastes. Cette démarcation peut être utilisée en médecine légale pour
déterminer l’âge d’un individu (plus trop
maintenant).

La vitesse de formation de la dentine


primaire est de 4μm par jour. Celle de
la dentine secondaire est de 0,4μm par
jour. A votre âge, vous formez sur
toutes vos dents de la dentine
secondaire sauf sur vos dents de
sagesse qui finissent leur apexogenèse
et donc où les odontoblastes forment la
dentine primaire.

La dentine tertiaire est la dentine qui se forme en réponse à une agression


comme une usure, un choc ou une carie. On distingue deux types de dentine
tertiaire : la dentine tertiaire réactionnelle et la dentine de réparation.

La dentine réactionnelle se forme en cas d’agression de faible intensité. En


réaction à cette agression, les odontoblastes vont se mettent à sécréter de la
dentine réactionnelle au rythme de 8μm par jour.
La dentine de réparation se forme en cas d’agression de forte intensité
provoquant la destruction des odontoblastes et des cellules de Höhl. La
dentine de réparation se forme suite à la différenciation des cellules souches (ou
peut-être des fibroblastes pulpaires) en odontoblastes de seconde génération
(odontoblastes-like) qui vont former une couche de dentine de réparation (appelée
pont dentinaire) (voir cours pulpe). Cette dentine tertiaire est située en regard de la
pulpe lésée.

Dans tous les cas, la dentine III se forme au détriment du volume pulpaire.

3) Particularités de la dentine

Couleur : jaunâtre comme on peut le voir sur cette photo clinique. Cela conditionne
la couleur de la dent car la dentine se voit par transparence de l’émail qui est
translucide (revoir cours émail).

Dureté : sur l’échelle de Mohs, autour de 7-8 (comme le tissu osseux) et donc
moins dur que l’émail. On peut l’éliminer avec une fraise en carbure de tungstène
sur contre-angle (pas besoin d’une grande vitesse de rotation).

Élasticité : la dentine a une certaine élasticité c’est-à-dire qu’elle peut se


déformer sans casser en cas de choc. Cependant, comme le tissu osseux,
l’élasticité de la dentine est assez limitée. En cas de choc, la capacité de
déformation de la dentine peut être insuffisante et la dentine peut casser.

Perméabilité : la dentine est un tissu extrêmement perméable car transpercée


par les tubuli dentinaires (de la jonction avec l’émail jusqu’à la pulpe au niveau de la
couronne, de la zone granuleuse de Tomes jusqu’à la pulpe au niveau de la racine).
Cela présente des avantages (cette perméabilité permet au traitement, une fois
déposée sur la dentine, d’atteindre la pulpe) comme des désavantages (lors d’une
carie de la dentine, les bactéries pénètrent dans les tubuli, ce qui va leur permettre
in fine d’atteindre la pulpe dentaire). Cette perméabilité diminue au fur et à
mesure du vieillissement rendant la dentine moins favorable au développement
des caries.

4) Composition de la dentine Circumpulpaire

La dentine circumpulpaire est un tissu conjonctif minéralisé composé d’une


phase organique, d’une phase minérale et d’eau. La phase organique
représente 20% du poids de la dent (on sèche la dent). C’est principalement du
collagène de type I (92%) et 1% de collagène I trimère (trois chaines alpha 1).

On retrouve aussi des protéines non collagéniques qui sont secrétées au niveau
du front de minéralisation et que vous apprendrez l’an prochain.
La composition de la phase minérale de la dentine circumpulpaire est
semblable à celle de l’émail, on retrouve pour sa maille élémentaire
l’hydroxyapatite polysubstituée (par du carbonate ou du fluor par ex). En général
peu riche en fluor (les dentifrices (fluor topique) ne l’atteignent pas).

56% de la phase minérale se trouve dans le collagène de type I (au niveau des
trous de collagène), le reste des cristaux sont dans les espaces
intercollagéniques.

Notions sur la métadentine. La métadentine est la très fine couche d’épaisseur 0,5
à 2,5μm située aux front de minéralisation. Au niveau de la métadentine, les fibres
de collagène ne sont pas totalement minéralisées. Cette couche contient tous les
éléments relargués au niveau du front de minéralisation et les ions calcium et
phosphate pour initier la nucléation des cristaux. Cette notion ne fait pas l'unanimité.

Bien que les cristaux de la dentine et de l’émail


aient la même composition (hydroxyapatite), les
cristaux de la dentine sont plus petits que ceux
de l’émail (les cristaux de l’émail sont les plus gros
de l’organisme).

Ici, vous voyez une image en microscopie


électronique à transmission où les cristaux
apparaissent comme des paillettes grises plus ou
moins foncées.

La matrice dentinaire
minéralisée située entre les
tubuli, s’appelle la dentine inter-
tubulaire (entre les tubuli).

Remarque: Notions sur les


espaces interlobulaires. Ce sont des zones où les globules n’ont pas fusionné
entre eux.

La minéralisation de la dentine est globulaire. Normalement, les globules vont


fusionner les uns avec les autres pour permettre une minéralisation homogène de la
matrice organique de la dentine, mais il y des endroits où les globules restent trop
petits et ne peuvent pas fusionner avec les globules voisins et ça crée un espace
inter globulaire.
Dans ces espaces, on trouve du
collagène mature et tous les
éléments sécrétés au front de
minéralisation. C’est-à-dire la phase
organique dentinaire mais il n’y a pas
la phase minérale (dans ces espaces
le collagène et les espaces
intercollagéniques n’ont pas
minéralisés).

Ces espaces sont surtout


retrouvés dans la portion externe
de la dentine circumpulpaire coronaire.

On retrouve aussi de l’eau qui représente 10% du poids sec de la dentine. Lorsque
l’on mesure la quantité d’eau du poids sec, on a préalablement séché la dent.

On retrouve cette eau dans la trame organique minéralisée de la dentine.

Cette hydratation de la dentine est liée à la présence du fluide transdentinaire


dans lequel baignent les prolongements odontoblastiques dans les tubuli
dentinaires. Lorsqu’une dent perd sa pulpe, il y a une disparition des odontoblastes
et donc du fluide trans dentinaire. Cette dent dont la dentine est déshydratée devient
alors cassante. C’est pour cela qu’il faut couronner une dent dépulpée (pour éviter
qu'elle ne casse).

5) Structure de la dentine

La dentine contient des tubuli dentaires. Chaque tubuli (on devrait dire tubulus
car cela vient du latin un tubulus, des tubuli mais, on dit, dans le langage courant, un
tubuli..) est formé par un odontoblaste qui secrète autour de de sont prolongement
de la prédentine.

On trouve des tubuli dentinaires dans:

- le manteau dentinaire coronaire et la portion interne du manteau dentinaire


radiculaire (à ce niveau les tubuli sont extrêmement fins)

- la dentine circumpulpaire - la prédentine

Il y a moins de tubuli au niveau des racines que de la couronne, donc il y a moins de


perméabilité au niveau des racines. Il y a 2 fois plus de tubuli dans la portion
interne que dans la portion externe de la dentine (dentine primaire) (surtout vrai
au niveau de la couronne). Je vais avoir 2 fois plus de tubuli au mm/carrée donc la
densité est beaucoup plus importante vers la pulpe que vers l’extérieur.
L’épaisseur de la dentine circumpulpaire augmente au détriment du volume
pulpaire. De ce fait, la surface disponible pour les corps odontoblastiques se réduit
au fur et à mesure du vieillissement (c’est comme des danseuses bretonnes : au
départ elles sont écartées puis quand elles se rapprochent du centre, elles sont
serrées les unes contre les autres). Les odontoblastes sont donc très proches les
uns des autres. Ils forment donc des tubuli plus serrées les uns par rapport aux
autres (moins de dentine inter-tubulaire entre les tubuli).

Sur la photo, la ligne noire


représente la surface recouverte
par les odontoblastes quand la
dent était plus jeune.

Les tubuli ne sont pas rectilignes,


ils ont un trajet primaire en S à
concavité vers la racine dans sa
portion externe et à concavité vers
la couronne dans sa portion
interne (S du côté gauche).

Les odontoblastes communiquent entre


eux grâce aux canalicules
secondaires : cela forme un réseau qui
est très important.

CONTENU DU TUBULI

Dans la portion interne de la dentine (proche de la pulpe), si aucune agression n’a


détruit l’odontoblaste ou si l’odontoblaste n’est pas mort de vieillesse, il y a toujours
un prolongement odontoblastique dans le tubuli dentinaire. (Rappel: la prédentine se
forme autour du prolongement)Est-ce qu’il y a des prolongements
odontoblastiques dans la portion
externe des tubuli (au niveau de la
dentine primaire) sur une dent adulte?
→ On ne sait pas.

Selon la technique d’observation, on


en voit ou on n’en voit pas ....
Par exemple ici, on a une coloration au trichrome de Masson qui montre des petits
traits rouges à l’intérieur des tubuli dans la portion externe de la dentine. Ce seraient
les prolongements odontoblastiques que l’on voit donc jusqu’à la couche externe de
la dentine car ici on voit la jonction émail/dentine. Mais, certains dirons que ce qui
est coloré en rouge ce n’est pas le prolongement mais des traces de résidus
cellulaires laissés par le prolongement avant de disparaitre.

- En MEB, ici, au niveau du manteau dentinaire coronaire, on ne les voit pas.

Que se passe-t’il lorsqu’un odontoblaste disparait , soit pas mort naturelle,


soit suite à une agression ? Le tubuli dentinaire se vide, il n’y a plus de
prolongement.

Remarque : certains pensent que les odontoblastes sont des cellules immortelles et
d’autres pensent qu’ils ont une durée de vie limitée.

Si cet odontoblaste ne doit pas être


remplacé, les odontoblastes voisins
vont s’unir avec des systèmes de
jonction car la palissade doit rester
étanche. Si cet odontoblaste doit
être remplacé, une des cellules de
Höhl de la couche riche en cellules
(voir cours pulpe) va se
différencier, et s’unir avec des
systèmes de jonction aux
odontoblastes voisins de
l’odontoblaste disparu. Elle va faire
un nouveau prolongement qui
secrétera de la prédentine autour
de lui, mais, il ne va pas « réhabiter
» le tubuli dentinaire vidé dont la
portion externe. La portion externe du tubuli restera donc toujours vide.

Enfin, pour expliquer l’absence de prolongement dans les couches externes de la


dentine, il y a l’hypothèse de la rétraction du prolongement;

Le prolongement odontoblastique aurait une longueur maximum et lorsqu’il l’a


atteinte, il se rétracterait, ce qui expliquerait que la portion externe du tubuli
dentinaire ne contient pas de prolongement
odontoblastique.

Dans le tubuli dentinaire, il y a aussi du fluide


transdentinaire qui contient de l’eau mais
aussi de nombreux éléments.
Ce fluide est présent dans tous les tubulis sur toute leur longueur sauf si la pulpe
dentaire disparaît.

Dans un tubuli dentinaire, il peut y avoir aussi des fibres nerveuses amyéliniques
perlées qui proviennent du plexus de Rashkow (voir cours pulpe).

- Au niveau des cornes pulpaires, on trouve ces terminaisons nerveuses dans


27% des tubuli au niveau de la prédentine. On en retrouve que dans 6% des
tubuli au niveau du front de minéralisation et uniquement dans 2% des tubuli
contiennent des terminaisons nerveuses dans la dentine circumpulpaire. On
ne trouve jamais de terminaison nerveuse au-delà de 200 microns.

- Au niveau de la racine,
l’innervation est faible :
seulement 2% des tubuli

contiennent une terminaison


nerveuse dans la prédentine.
On n’en trouve jamais au
front de minéralisation, ni
dans la dentine
circumpulpaire.

Notions sur les sensibilités du complexe pulpo-dentinaire

L’émail n’est pas innervé, la dentine l’est très peu mais pourtant les dents peuvent
faire mal. Par exemple, on sent le chaud, le froid posé à la surface de la dent...

Quand on est dans les 2/3 externes de la dentine, il n’y a pas d’innervation.

Comment est-il possible que le chaud et le froid soit ressenti ? Il existe plusieurs
théories.

Il existe plusieurs théories pour expliquer comment les stimuli (qui peuvent être
thermiques (chaud, froid), mécaniques (vibrations), l’évaporation (quand on
sèche la dent) ou chimiques (acide), peuvent provoquer des douleurs. En effet, les
bactéries qui forment les caries produisent de l’acide (car elles transforment le sucre
en acide).

● A) Théorie neurale = Transmission directe : les différences de température,


l’acidification, l’évaporation ou les vibrations seraient directement ressenties
par la terminaison nerveuse situé dans le tubuli mais cette théorie est peu
crédible vue l’absence de terminaison nerveuse perlée dans les couches
externes de la dentine. Il y a forcément un intermédiaire.
● B) Théorie de la transduction par les odontoblastes: L’odontoblaste sert
de récepteur.

Si on chauffe ou si on met de l’acide, etc, l’odontoblaste va se modifier et ces


modifications seront ressenties par les terminaisons nerveuses qui sont à
proximité du corps odontoblastique. Donc, c’est l’odontoblaste qui va servir de
vecteur. Le cil primaire pourrait être impliqué dans cette sensibilité. Cette théorie du
cil n’a pas été confirmée.

Attention, il n’y a pas de synapse entre les odontoblastes et les terminaisons


nerveuses donc pas de neurotransmetteurs.

● C) Théorie hydrodynamique :

Prenons l’exemple de l’acide. Lors d’une carie, les bactéries produisent des acides
(car elles transforment le sucre en acides). Cela va acidifier le fluide trans dentinaire.
Ce changement au niveau du fluide transdentinaire va générer des potentiels
d’action qui vont envoyer un signal de douleur au cerveau. Sinon, comme tout
liquide, le fluide trans dentinaire va changer de volume, si on le chauffe ou si on le
refroidit. Enfin, si on provoque des vibrations dans la dent, cela fait vibrer le fluide.

Donc cela passe par le fluide transdentinaire : toutes ces modifications vont être
ressenties par les terminaisons nerveuses perlées qui sont situées dans les tubuli
dentinaires de la dentine circumpulpaire coronaire ou de la prédentine.

Les dentifrices pour dents sensibles :

Les gens qui ont des dents sensibles, n’ont pas d’émail et de cément au niveau du
collet de la dent et donc, quand ils mangent du chaud ou du froid cela refroidit
immédiatement le fluide transdentinaire et provoque des douleurs.

Le dentifrice pour dent sensible doit faire précipiter des cristaux à l’intérieur
des tubuli dentinaires exposés pour refermer les tubuli dentinaires.

Il ne permet pas de soigner les caries bien sûr.


Diamètre des tubuli

- 4 μm au front de minéralisation - 1 μm à la jonction émail/dentine

Pourquoi cette différence de diamètre des tubuli?

L’odontoblaste participe à la formation d’une dentine dont on n’a pas encore parlé: la
dentine péri-tubulaire ou intra-tubulaire.

C’est un dépôt passif de minéral à partir des éléments du fluide transdentinaire


Elle se forme sur les parois des tubuli. Sa présence va donc rétrécir le diamètre
du tubuli. Elle apparaît donc en premier au niveau de la dentine primaire, donc dans
la portion externe de la dentine (portion située vers l’émail ou le cément) et s’épaissit
au fur et à mesure du vieillissement. Cette dentine-péri tubulaire est
hyperminéralisée.

Ici on voit la différence entre


une photo en MEB d’un
fragment de dentine situé au
niveau de la couche interne de
la dentine (proche de la pulpe)
où les tubuli ne contiennent pas
de dentine péri-tubulaire et d’un
fragment de dentine situé dans
les couches externes de la dentine
(proche de l’émail ou du cément)
où les tubuli contiennent de la
dentine péri-tubulaire.

Fermeture des tubulis. Notion de dentine sclérotique: Les tubuli peuvent se


fermer par exacerbation
de la dentine
péri-tubulaire qui
devient de plus en plus
épaisse puis finit par
obstruer le tubuli, la
dentine n’est plus
perméable. Cela arrive
au fur et à mesure du
vieillissement. C’est pour
cela que les personnes
âgées ressentent moins
le chaud et le froid car
leur tubuli dentinaires se
ferment.
Mais ils peuvent aussi se fermer par précipitation de cristaux dans le tubuli. Elle
peut se faire sur des bactéries qui vont minéraliser à l’intérieur du tubuli dentinaire
mais aussi par précipitation cristalline tout simplement. Avec ou sans dentifrice
pour dent sensible.

On peut avoir les deux phénomènes dans un même tubuli. C’est ce qu’on voit sur la
photo en bas à droite (image en MET). On y voit beaucoup de dentine péri-tubulaire
(qui est plus minéralisée que la dentine inter-tubulaire) et des précipitations
minérales qui sont à l’intérieur du tubuli dentinaire.

Les lignes de croissance sont concentriques et parallèles entre elles sur une coupe
transversale d’une dent (comme sur un arbre). Sur une coupe longitudinale (comme
sur le schéma), elles ne sont pas parallèles entre elles et ne sont pas parallèles à la
surface.

Elles signent la rythmicité de la formation de la dentine (phase de synthèse et


phases de repos) et sont hypominéralisées (donc zones où les bactéries pourront
plus facilement se développer lors d’une carie).

On distingue 3 types de lignes :

- Les lignes de contour de Owen : les plus visibles mais qui ne sont pas
régulièrement espacées.

- Ligne de Von Ebner : séparées de 20 μm, mais on les voit à peine (impossible de
les voir sur coupe non décalcifiées)

-La ligne néonatale visible sur les dents dont la dentine a commencé à ce former
avant la naissance car signe le moment du passage de la vie aquatique (intra-utero)
à la vie aérienne. Donc sur toutes les dents temporaires et sur les premières
molaires permanentes.

Remarque : Dans la littérature anglo-saxonne, les lignes sont parfois inversées (ils
attribuent à Von Ebner des lignes très visibles et les lignes moins visibles à Owen).
D’une façon générale, ces lignes sont très difficiles à voir sur une coupe histologique
et ici, ce que l’on voit (lignes jaunes), ce ne sont pas les lignes de croissance mais
ce sont les traces d’un traitement antibiotique qui teinte la dentine formée pendant le
traitement (TTT à la tétracycline qui est interdit aux enfants de moins de 15 ans pour
ne pas colorer leur dentine car cela ce voit par transparence de l’émail). La
tétracycline a été donnée énormément il y a une 60aine d’année à tous les enfants
pour traiter les otites, bronchites... La tétracycline marque les tissus minéralisés, le
tissus osseux et la dentine, et en fonction de la lumière qui passe par translucidité de
l’émail, ces lignes vont devenir soit plus ou moins bleu ou jaune en fonction de
l’exposition ou pas à la lumière. Comme on peut le voir sur la photo clinique en bas,
il est possible d’améliorer les teintes des dents des patients ayant pris de la
tétracycline enfant avec des séances d’éclaircissement.

Sur la coupe histologique, on peut voir que le patient a eu un premier traitement


tetracycline après, il a arrêté puis il a repris puis a re arrêter puis a repris (c’est
pourquoi il y a 3 lignes jaunes)
Pour conclure, la dentine et la pulpe sont intimement liées (si on agit sur la
dentine, cela agit sur la pulpe, et inversement).

Michel Goldberg a décrit le complexe pulpodentinaire : ce sont 2 éléments


complètement interdépendants l’un de l’autre.

Il faut tout faire pour garder la pulpe vivante car elle permet de garder les
odontoblastes vivants, les signaux d’alarme, l’hydratation, de se protéger des
caries.

Si on dépulpe une dent, elle devient cassante et peut de nouveau se carier car les
bactéries passent dans les tubuli dentinaires vides. Si une nouvelle carie arrive le
patient n’aura pas mal et le patient ne viendra pas consulter donc les bactéries
peuvent envahir toute la cavité pulpaire et peuvent finir in fine par faire une infection
à l’apex de la dent.

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