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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE MEDECINE

Par

Prof Dr JM KABONGO MPOLESHA

Symbole de la qualité

Monzango@yahoo.fr

Année académique 2010-2011


2

Dans ces lignes nous allons étudier les différents


organes constituant les différents systèmes de l’organisme
humain.
3

CHAPITRE 1: LE SYSTEME CARDIOVASCULAIRE.

INTRODUCTION.

Le système circulatoire permet le mouvement continuel


de tous les fluides du corps.
Il comporte deux constituants fonctionnels, à savoir le système
vasculaire sanguin et le système lymphatique.
Le système vasculaire sanguin est constitué d’un circuit
de vaisseaux dans lequel le courant sanguin est entretenu par le
mouvement continu de la pompe cardiaque.
Le système artériel donne naissance a un réseau de capillaires
qui constituent les principaux sites d’échange de gaz, des
métabolites entre les tissus et le sang. Le système veineux assure
le retour du sang au cœur.
À l’opposé, le système lymphatique est essentiellement
un système de drainage passif permettant le retour d’un fluide
extravasculaire en excès, la lymphe, vers le système vasculaire
sanguin. Le système lymphatique n’a pas de système de
pompage propre.

Figure 1 : Schéma d’une artère (A) et d’une veine (B)


4
Tout le système circulatoire a une structure de base commune :
- Une bordure interne faite d’une couche unique de
cellules extrêmement aplatie : c’est l’endothélium qui
repose sur une membrane basale et un tissu conjonctif
fin. L’ensemble constitue l’Intima.
- Une couche intermédiaire de cellules musculaires : la
Média.
- Une couche externe de tissu conjonctif de soutien
appelée Adventice
Les tissus de vaisseaux de gros calibres ne peuvent être nourris
par simple diffusion à partir de la lumière. Ils ont donc une
vascularisation propre assurée par de petites artères : Les Vasa
vasorum qui veut dire vaisseaux des vaisseaux. Ces vasa
vasorum proviennent soit du gros vaisseau lui-même, soit des
artères adjacentes. Ils se divisent dans l’adventice en un réseau
de capillaires qui peut s’étendre jusque dans la média.

I.- LE SYSTEME ARTERIEL.

À chaque contraction cardiaque (systole), le sang est


poussé dans le système artériel, provoquant une dilatation des
parois artérielles. De ce fait c’est le phénomène inverse qui se
produit lors de la diastole. Ainsi cette dilatation et ce
relâchement sont facilités par la présence des tissus élastiques et
musculaires dans les parois du système artériel.
À la différence d’une veine, une artère a une petite lumière et
une paroi épaisse faite de :
1. L’intima : la couche interne composée de l’endothélium,
du tissu fibreux subendothélial et de la lame élastique
interne.
2. La média : Couche composée essentiellement de fibre
musculaire lisse circulaire mêlée à quelques fibres
élastiques.
3. L’adventice : cette couche est faite de tissu fibroadipeux
dans lequel cheminent les nerfs et vaisseaux sanguins.
Ces derniers sont appelés vasa vasorum ou vaisseaux
sanguins des vaisseaux sanguins.
Bien que la structure de base des parois soit conforme à
la structure de base du système circulatoire, les parois du
5
système artériel se caractérisent par la présence de quantités
variables de fibres élastiques et d’une couche musculaire lisse
dont l’épaisseur varie selon le diamètre de la lumière.

Lumière Adventice

Intima Média

Figure 2 : Schéma d’une


Figure 3 : Artère et capillaires
artère

On distingue 3 types de vaisseaux dans le système artériel :

Figure 4 : Artère musculaire

Artères élastiques. Elles comprennent les gros vaisseaux


(l’Aorte, le tronc innominé, la carotide commune et ses
artères sous-clavière) et la plupart des artères
pulmonaires. Une artère élastique est caractérisée par une
épaisse média faite d’abondantes fibres élastiques
6
ondulantes mêlées à quelques fibres musculaires lisses
circulaires.
Artères musculaires. Ce sont les ramifications du tronc
artériel. Elles sont composées dans la média, de plus de
fibres musculaires lisses par rapport aux fibres élastiques.
Ex. Les artères radiales, fémorales, coronaires et
cérébrales.

Figure 5: une artère (A) et une veine (V)

Artérioles. Ce sont les branches terminales du tronc


artériel qui donnent le lit capillaire. Une artériole se
reconnaît par sa petite taille et une paroi ayant une mince
lame élastique interne ainsi qu’une couche unique de
fibres musculaires lisses

Figure 6: Artériole
Figure 7: Capillaires dans
du tissu adipeux
7

Lorsqu’une artère musculaire acquiert 25 ou plus de


couches de fibres musculaires lisses, elle est dite artère de
moyen calibre. Ses fibres élastiques deviennent moins
abondantes proportionnellement à la taille des vaisseaux alors
que la composante musculaire lisse est de plus en plus
importante.
Une grande artère telle que l’aorte est faite d’une paroi
composée d’un adventice mince, tandis que la média épaisse est
très riche en fibres élastiques concentriques parmi les fibres
musculaires lisses circulaires. La transition intima-média n’est
pas définie par une lame élastique mais elle est graduelle.
Les constituants de l’intima d’une veine et celle d’une
artère sont les mêmes sauf qu’Il n’y a pas de fibres élastiques
internes dans l’intima des veines et que le tissu fibreux
subendothélial manque souvent.

II.- LE SYSTEME VEINEUX.

La structure du système veineux est conforme à la


structure générale de tout le système circulatoire.
Pour le même calibre une veine présente une lumière
plus grande et une paroi plus mince que celle d’une artère. On
note toute fois la présence de valvules qui résolvent le
problème du retour veineux. Cependant une grande différence
entre les veines et les artères est que les constituants élastiques
et musculaires sont beaucoup moins abondants au niveau des
veines.
1. L’intima : Faite seulement d’une couche de cellules
endothéliales, parfois soutenu par un tissu fibreux
subendothéliale et une fine couche de tissu conjonctif faite
de fibres collagènes.
2. La média : Faite d’une couche mince de myofibres lisses
plus mince que celle d’une artère de même calibre
8
3. L’adventice : cette couche est faite de tissu fibreux
abondant

Figure 8: Une veine

Les veines de grand calibre (tel que la veine porte) sont


caractérisées par le fait que leur adventice est large et contient
des myofibres lisses ordonnées en faisceaux parallèles à l’axe
des veines et non
Figure de façon
7: Une veinecirculaire autour de l’intima.
La média est plus mince que l’adventice, qui elle, est épaisse et
contient des vasa vasorum. On note en plus une lame élastique
interne au niveau de l’intima, lame supportée par le tissu
fibreux.

III.- LE SYSTEME LYMPHATIQUE.

Formation de la lymphe : À l’extrémité artérielle des


capillaires sanguins, la pression hydrostatique du sang excède
la pression osmotique colloïdale des protéines du plasma. Par
suite, l’eau et les électrolytes sortent des capillaires pour aller
dans les espaces extra vasculaires. Il y a aussi fuite de protéines
plasmatiques à travers la paroi endothéliale. À l’extrémité
veineuse, c’est le phénomène inverse qui se produit, à savoir
que les rapports de pressions s’inversent et les fluides tendent à
réintégrer le système vasculaire sanguin. Cependant, la vitesse
de formation du fluide tissulaire au niveau de l’extrémité
artérielle des capillaires est supérieure à la vitesse de
réintégration de fluide à l’extrémité veineuse. Le fluide en
9
excès, la lymphe, est drainé par un système de capillaires
lymphatiques qui convergent pour former des vaisseaux
lymphatiques de plus grand diamètre. La progression de la
lymphe dans le système lymphatique est identique à celle du
sang dans le système veineux, mais les valvules sont plus
nombreuses dans les vaisseaux lymphatiques.
Il existe, sur toute la longueur des gros vaisseaux
lymphatiques, des îlots de tissu lymphoïdes appelés, ganglions
lymphatiques, ou la lymphe est analysée à la recherche de
matériel étranger (antigène) et où les cellules activées du
système immunitaire et les anticorps rejoignent la circulation
générale. On retrouve les vaisseaux lymphatiques dans tous les
organes sauf dans le système nerveux central, le cartilage, l’os,
la moelle osseuse, le thymus, le placenta, la cornée et les
dents.
Un vaisseau lymphatique se reconnaît par son contenu,
la lymphe, l’absence d’érythrocytes et la présence de quelques
leucocytes, les lymphocytes en particulier, par le fait que sa
paroi est mince, faite d’une couche de cellules endothéliales
supportée par une membrane basale et par la présence de
valves dans sa lumière. Le cytoplasme des cellules
endothéliales des lymphatiques est extrêmement mince, la
membrane basale est rudimentaire ou quasi absente. Des fins
filaments de collagène, appelé filament d’ancrage, relient
l’endothélium au tissu de soutien environnant, empêchant
ainsi la lumière du lymphatique se collaber.
10

Figure 9: Vaisseau lymphatique

IV.- LE CŒUR

Sa paroi est faite de :


- Au niveau de l’oreillette :
D’un épais endocarde composé de l’endothélium
(prolongement de l’endothélium capillaire) supporté
par un épais tissu fibreux subendothélial et en dessous
du myocarde, fait des fibres musculaires striées
arrangées de façon lâche entouré de l’épicarde et du
tissu fibreux subépicardique fin ou mince et du tissu
adipeux d’importance variable.

Figure 10: A, myocarde ventriculaire et auriculaire et


B, Myofibres de Purkinje
- Au niveau du ventricule :
L’endocarde est mince (différence avec l’oreillette) et le
myocarde devient de plus en plus épais et compact
11
qu’au niveau de l’oreillette parce que ces myofibres
sont arrangées de façon compacte sans beaucoup de
tissu fibreux entre elles. Ceci assure une meilleure
contraction.
Entre le ventricule et l’oreillette, existe un anneau fibreux
(annulus fibrous) fait d’un tissu fibreux dense et d’une valve
faite d’une double membrane d’endocarde soutenu par un axe
fibreux dense. Cet anneau se prolonge vers la lumière et
constitue l’axe des valvules auriculo-ventriculaires.

Figure 11: Orifice auriculo-ventriculaire droit

Le prolongement de cet anneau est recouvert par l’endocarde,


et constitue les valvules mitrale et tricuspide
À la face interne du myocarde, on note le sommet des muscles
papillaires. Les vaisseaux coronaires cheminent dans le tissu
fibreux subépicardique. On y note aussi les fibres de Purkinje
dans le tissu fibreux subendocardique. Ces fibres se
différencient des fibres musculaires cardiaques par leur grande
taille, leur coloration dense et leur faible teneur en myofibrilles
situées en périphérie de la fibre laissant une zone
sarcoplasmique périnucléaire claire.

Figure 12: Fibres de Purkinje (flèche)


12

CHAPITRE 2 : LA PEAU.

INTRODUCTION.

La peau forme le revêtement continu externe du corps,


ou tégument. C’est l’organe le plus volumineux de l’organisme,
atteignant presque le 1/6 du poids corporel total. La peau a 4
fonctions essentielles :
Protection contre toute agression externe tel que les
rayons ultra-violets (UV), la déshydratation ; elle barrière
physique qui s’oppose à l’invasion des micro-organismes.
Sensibilité: la peau renferme des récepteurs sensoriels
pour les 5 sens.
Thermorégulation.
Fonction métabolique: le tissu adipeux sous-cutané est
une réserve importante d’énergie. La vitamine D est
synthétisée dans l’épiderme et complète celle d’origine
alimentaire.
Dans les différentes régions du corps, la peau varie par
son épaisseur, sa couleur et la présence de poils, des glandes et
des ongles. En dépit de ces différences qui traduisent des
besoins fonctionnels variés, tous les types de peau présentent la
même structure de base.
- La surface externe de la peau est constituée par un
épithélium malpighien kératinisé, l’épiderme, dont
l’épaisseur varie selon les contraintes et les conditions de
déshydratation auxquelles il est soumis. La peau épaisse
se trouve principalement sur les paumes, la face palmaire
des doigts et la face plantaire.
- L’épiderme repose sur une couche épaisse et dense de
tissu fibro-élastique nourricier, le derme, qui est très
vascularisé et contient de nombreux récepteurs sensoriels.
- Le derme est relié aux tissus sous-jacents par une couche
de tissu conjonctif lâche, l’hypoderme ou couche sous-
cutanée, qui contient du tissu adipeux en quantité
variable.
13
Anatomiquement, l’hypoderme correspond au fascia
superficiel.. Les poils, les glandes sudoripares, les glandes
sébacées et les ongles sont des structures épithéliales appelées
annexes épidermiques, car ils apparaissent pendant le
développement embryonnaire, à partir de l’invagination
épidermique dans le derme et l’hypoderme.

I.- L’EPIDERME.

C’est un épithélium malpighien fait de:

A.- Les Keratinocytes

Ces cellules sont disposées en 5 couches à savoir :


- la couche basale ou stratum germinativum reposant sur
la membrane basale et faite des cellules cubiques ou
cylindriques ;
- le corps muqueux de Malpighi ou stratum spinosum fait
de plusieurs assises de cellules polyédriques unies par les
desmosomes ;
- la couche granulaire ou stratum granulosum faite de
quelques assises de cellules polyédriques et allongées
renfermant des granules bleus de kératohyaline,
précurseurs de la kératine.
- une couche inconstante, la couche claire ou stratum
lucidum faite des cellules claires et
- la couche cornée ou stratum cornea fait des cellules
anucléées, les lames de kératine.

A B

Figure 13: A et B, épiderme (flèches)


14
B.- Cellules épidermiques non Kératinisantes.

1.- Mélanocytes

Ils dérivent du neuro-ectoderme et ont pour fonction


principale la production de mélanine, pigment responsable de
la couleur de la peau et atténuant les lésions tissulaires
potentielles liées aux radiations ultraviolettes. Les mélanocytes
sont en contact avec la membrane basale, dans la couche basale
des kératinocytes. Ils sont pâles, dotés d’un cytoplasme
renfermant des granules ovoïdes, les prémélanosomes et les
mélanosomes produisant la mélanine par transformation de
tyrosine en DOPA (dihydroxy-phénylalanine), sous l’action de
la tyrosinase, la Dopa se transforme en un pigment qui se
polymérise en mélanine. La mélanine se lie aux protéines pour
constituer un complexe actif mélano-protéique.

Epiderme

Glandes
sébacées

Derme
Follicules
pileux

Glandes
sudoripar
es

Bulbe pileux
Hypoderme
Papille
dermique

Figure 14 : La peau et ses annexes


15
2.- Cellules de Langerhans.

Ce sont les macrophages de la peau renfermant les


granules de Birbeck.

3.- Cellules de Merkel.

Elles sont situées dans la couche basale et ressemblent


aux mélanocytes. Elles font synapses au niveau de leur base
avec les terminaisons nerveuses et présentent des desmosomes
les reliant aux kératinocytes contigus. Ces cellules sont
dispersées entre les kératinocytes ou regroupées en amas
vraisemblablement des récepteurs tactiles appelés corpuscules
tactile ou organe de Merkel.
La membrane basale séparant l’épiderme du derme
n’est pas rectiligne mais plutôt une ligne ondulante délimitant
les crêtes épidermiques entre lesquelles s’élèvent les papilles
dermiques.

II.- LE DERME

Il est fait de tissu conjonctif et comprend 2 couches à


savoir :
- le derme superficiel ou papillaire consistant en du tissu
fibreux lâche situé sous l’épiderme constituant les papilles
dermiques;

Figure 15: Derme (flèches)


16
- le derme profond ou derme réticulaire fait de tissu fibreux
dense irrégulier.
Dans le derme se trouvent les vaisseaux sanguins et
lymphatiques, les nerfs ainsi que les annexes de la peau qui
sont les follicules pilosébacés et les glandes sudoripares ainsi
que le muscle arrecteur du poil.

III.- LES ANNEXES DE LA PEAU

A.- LES GLANDES SUDORIPARES.

1.- Glandes exocrines.

Elles sont constituées d’une portion sécrétoire localisée


à la jonction dermo-hypodermique dans l’hypoderme
superficiel ou dans le derme. Cette portion est faite d’une
rangée interne des cellules sécrétoires et d’une rangée externe
des cellules myoépithéliales.
Cette portion est drainée par un canal contourné près de la
glande, droit lorsqu’il remonte vers la jonction dermo-
hypodermique et contourné dans l’épiderme où il n’a plus de
paroi propre. Ce canal est constitué de deux rangées de cellules
cubiques sombres.

2.- Glandes apocrines

Peu nombreuses chez l’homme elles se localisent


surtout dans la région périnéale, autour de l’anus et des
organes génitaux, au niveau des aisselles ainsi qu’au niveau
des paupières où on trouve les glandes de Moll, dans la région
aréolaire, autour du mamelon et dans le conduit auditif externe,
les glandes cérumineuses, productrices de cérumen.
Elles sont constituées d’une unité sécrétoire située dans le
derme profond ou à la jonction hypo-épidermique et d’un canal
plus ou moins rectiligne s’ouvrant dans un follicule pilo-sébacé
près de la surface cutanée. L’unité sécrétoire est faite d’une
couche interne de cellules épithéliales cubiques et d’une couche
externe discontinue de cellules aplaties. Son canal est identique
à celui de la glande exocrine. Ces glandes produisent une
17
sécrétion visqueuse discrètement lactescente à divers stimulus
comme la peur, l’excitation sexuelle…

B.- FOLLICULE PILO-SEBACE.

a.- Follicule pileux

Chaque follicule correspond à une structure tubulaire


épithéliale formée par invagination de l’épiderme et s’ouvrant à
la surface de l’épiderme. Chaque Follicule pileux comprend :
- Le bulbe pileux à son extrémité profonde. Il s’agit d’une
expansion renflée et creuse. Le bulbe contient une région
spécialisée du derme, la papille dermique qui reçoit de
nombreuses terminaisons nerveuses myélinisées et
amyéliniques ainsi que de nombreux vaisseaux sanguins. Au
sein du bulbe, de nombreuses cellules germinatives à
Gaine épithéliale externe

Gaine épithéliale interne

Cuticule de la tige du
poil

Canal excréteur de la
glande sudoripare

Portion sécrétoire
de la glande
sudoripare

Bulbe pileux

Papille dermique

Figure 16: Follicule pileux


18
cytoplasme basophile sombre proliférant activement pour
produire la tige du poil et la gaine épithéliale interne. Les
cellules du bulbe se mêlent à quelques mélanocytes.
- La gaine épithéliale interne contient trois couches :
La couche de Henlé, une simple couche monocellulaire ;
Une couche plus épaisse contenant de nombreuses
granules trichohyalins ;
La cuticule faite de plaques de kératines se chevauchant.

La cuticule se continu avec celle de la tige du poil dans


la partie profonde du follicule. La gaine épithéliale interne subit
une kératinisation pour former la tige du poil. Elle s’étend vers
le haut jusqu’à l’insertion de la glande sébacée où elle disparaît
ne laissant persister autour de la tige qu’un espace virtuel dans
lequel le sébum se déverse.
La gaine épithéliale externe ressemble à l’épiderme et
contient les trois couches (basale, à épine et granuleuse) près
de l’abouchement cutané du follicule pileux. Sous l’insertion de
la glande sébacée, elle est constituée seulement de la basale et
des cellules à épines très modifiées volumineuses, claires et
riches en glycogène. En dehors de la gaine épithéliale externe se
trouve une épaisse membrane basale très éosinophile : la
membrane vitrée.

b.- Tige du poil.

Elle comprend deux ou trois couches de kératine


organisée :
- La moelle (interne),
- le cortex (externe),
- la cuticule (superficiel).
- La moelle inconstante n’existe pas dans les poils fins et
ceux du fœtus (le lanugo). Elle est constituée de cellules
polyédriques tassées les unes contre les autres.
- Le cortex constitué de kératine dense, produite sans
incorporation de kératohyaline. C’est une kératine dure de
composition différente de la kératine molle de l’épiderme.
- La cuticule est une simple couche de cellules kératinisées
aplaties se chevauchant de façon très organisée. Les tiges
19
du poil contiennent des quantités variables de mélanocytes
dépendant de l’activité des mélanocytes du bulbe pileux.

c.- Glandes sébacés

Elles se forment par évagination de la gaine épithéliale


externe. Inactive jusqu’à la puberté elles augmentent de taille et
deviennent sécrétoires. Elles sont constituées de cellules
volumineuses polyédriques, claires contenant de nombreuses
gouttelettes de lipide et de petits noyaux sombres en position
centrale. Entre la membrane basale de chaque alvéole et la
masse centrale des cellules, existe une simple couche de
cellules basales. Les glandes s’abouchent au niveau du tiers ou
de la moitié du follicule par un cours canal bordé d’un
épithélium malpighien ayant les mêmes couches que
l’épiderme.

Canal excréteur de
la glande sébacée

Tige
Lumière du du poil
canal

Cellules
sécrétoires

Alvéole de la glande
sébacée

Cellules
sécrétoires

Derme

Figure 17: Glande sébacée


20

La sécrétion des glandes est riche en lipide et surtout en


triglycérides. Ce sont des glandes holocrines. Ses glandes sont
particulièrement nombreuses au niveau de la face, du scalpe,
des oreilles, des narines, de la vulve et de l’anus et absentes des
paumes et des plantes.
d.- Muscle arrecteur du poil.

C’est un petit muscle lisse qui s’insère sur l’enveloppe


fibreuse entourant le follicule et se dirige obliquement sur le
derme superficiel. Sa contraction est responsable de la chaire de
poule.

C.- L’ongle.

Un ongle est une structure kératinisée faite d’une lame


unguéale recouvrant la face dorsale de l’extrémité de la
phalange distale d’un doigt ou d’un orteil. Cette lame cornée
s’enfonce dans le derme pour former la racine de l’ongle.
L’épiderme de la phalange forme un pli continu appelé
éponichium ou cuticule et le lit unguéal sous le lit unguéal et
l’hyponychium sous le bord libre de l’ongle. L’épithélium qui
entoure la racine est responsable de la croissance continue de
l’ongle. Le derme se situe entre le lit de l’ongle et l’os adhère
fermement au périoste. Le lit de l’ongle est fait de la couche
basale, du corps muqueux de Malpighi. Les cellules du lit sous
la racine constituent la matrice de l’ongle dont les cellules
migrent vers la racine, se différencient et produisent la kératine
de l’ongle. C’est la kératine dure comme celle d’un poil. Vu
d’en haut, on note une zone semi-lunaire, la lanula qui
correspond au reflet des cellules partiellement kératinisées de
cette région.
III.- HYPODERME
Il fait de tissu fibreux et adipeux et peut renfermer les
annexes de la peau.
21
CHAPITRE 3 : LE TUBE DIGESTIF.

INTRODUCTION

Le système digestif est constitué du tube digestif et des


glandes qui lui sont associées. Le tube digestif comporte les
segments suivants: la cavité buccale, l‘œsophage, l‘estomac,
l’intestin grêle, le gros intestin, le rectum et l ‘ anus.
Les glandes digestives se classent en glandes salivaires,
foie et pancréas.
La fonction du système digestif est de transformer la
nourriture ingérée en molécules nécessaires aux besoins
énergétiques de l ‘ organisme. Les grosses molécules c’est à
dire les protéines, les glucides, les lipides, l’eau, les vitamines
sont scindées en molécules de plus petite taille qui seront
facilement absorbées par la muqueuse du tube digestif.
La première étape de la digestion s’effectue dans la cavité
buccale où les aliments sont malaxés grâce aux dents et ramollis
par la salive; la digestion se poursuit dans l’estomac et l’
intestin où les aliments transformés sont absorbés.
L’absorption de l’eau s’effectue dans le gros intestin permettant
à son contenu qui doit être excrété de présenter une consistance
semi solide.

SCTRUCTURE GENERALE DU TUBE DIGESTIF

Le tube digestif comporte une lumière de calibre


variable et une paroi constituée de quatre tuniques: la
muqueuse, la sous muqueuse, la musculeuse et la séreuse.
- La muqueuse comporte un épithélium de revêtement
bordant la lumière; sous cet épithélium se trouve un
chorion ou lamina propria constitué de tissu fibreux lâche
au sein duquel se trouvent des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des glandes, des cellules musculaires lisses
et du tissu lymphoïde.
A la partie la plus profonde de la muqueuse se
localise la musculaire muqueuse ou muscularis mucosae
formé de tissu musculaire lisse disposé le plus souvent en deux
22
couches, l’une interne circulaire et l’autre externe
longitudinale ; la musculaire muqueuse sépare la muqueuse de
la sous muqueuse.
- La sous muqueuse est constitué de tissu conjonctif dense
comportant des vaisseaux sanguins et lymphatiques et un
plexus nerveux sous muqueux dénommé plexus de
Meissner.
- La musculeuse est formé de tissu musculaire lisse et se
subdivise en deux couches : l’une interne circulaire et
l’autre externe longitudinale ; elle comporte également un
plexus nerveux: plexus myentérique d’Auerbach,
s’étendant entre les deux couches. Dans le tissu conjonctif
situé entre les deux couches se trouvent des vaisseaux
sanguins et lymphatiques.
- La séreuse est une fine couche de tissu fibreux lâche
comportant les vaisseaux sanguins, lymphatiques et du
tissu adipeux revêtu d’un épithélium pavimenteux simple
(mésothélium).

Figure 18: Schéma du


tube digestif
23
L’épithélium de revêtement joue un rôle de barrière dont la
perméabilité est sélective entre le contenu du tube digestif et les
tissus de l’organisme. Les follicules lymphoïdes du chorion
assurent la protection de l’organisme vis à vis de toute invasion
bactérienne. La musculaire muqueuse a pour rôle de mobiliser la
muqueuse afin qu’elle puise exercer un contact plus étroit avec le
bol alimentaire. Les contractions de la musculeuse provoquées et
coordonnées par les plexus nerveux propulsent et malaxent le bol
alimentaire dans le tube digestif. Les plexus nerveux sont formés
essentiellement des neurones qui se regroupent en amas pour
former des ganglions végétatifs.

I.- CAVITE BUCCALE

Elle est revêtue d’un épithélium malpighien non


kératinisé; au niveau des lèvres il existe parfois une zone de
transition entre l’épithélium malpighien non kératinisé et
l’épithélium malpighien kératinisé du revêtement cutané.
La cavité buccale est limitée au dessus par le palais
osseux et le palais membraneux ou palais mou, latéralement
par les joues et en dessous par la langue et le plancher de la
bouche.

Figure 19: Schéma de la cavité buccale et


oesophage
24
A.- LANGUE

C’est un massif de muscle strié squelettique recouvert d’une


muqueuse. La face supérieure est couverte par une multitude
de petites formations spécialisées de l’épithélium appelées
papilles linguales. Elles sont de quatre types: filiformes,
fongiformes, caliciformes et foliées. La face inférieure de la
langue apparaît lisse.

Myofibres Papilles
Lamina filiformes Myofibres
striées
propria
striées
Papilles
filiformes

Papilles
fungiformes

Muqueuse
Nerf
Artérioles
Veinule

Canal Canal excréteur Canal


excréteur intralobaire excréteur
interlobaire

Figure 20: Langue


25
- Les papilles filiformes sont des projections coniques,
minces de l’épithélium, leurs extrémités pointent vers la
région supérieure de la langue. Ce sont les plus
nombreuses des papilles linguales couvrant la plus grande
partie de la face supérieure de la langue. Leur épithélium
est souvent partiellement kératinisé et ne comporte pas de
bourgeons de goût.
- Les papilles fongiformes: elles ressemblent grossièrement
aux champignons, possèdent une tige étroite et une surface
lisse très dilatée, elles se repartissent irrégulièrement entre
les papilles filiformes et contiennent de rare bourgeons de
goût.
- Les papilles caliciformes sont au nombre d’une douzaine et
sont disposées en forme de V à la partie postérieure de la
langue, elles sont plus volumineuses que les papilles
fongiformes. Les canaux excréteurs de nombreuses glandes
séreuses (glandes de Von Ebner) débouchent dans les
sillons qui entourent chaque papille, leurs sécrétions
renouvellent les molécules en contact avec les
bourgeons de goût.
- Les papilles foliées sont bien développés chez de
nombreux mammifères mais sont rudimentaires chez
l’homme, elles se localisent au niveau des parois dorso-
latérales de la langue.

Figure 21: Papilles caliciformes. Les glandes


séreuses de Von Ebner ( flèches)
26

-Bourgeons du goût : ce sont de petits corpuscules neuro-


sensoriels situés dans l’épithélium des papilles fongiformes et
caliciformes, chez l’homme il y en a environ 3000.

Figure 22: Papilles foliées de la langue

B.- DENTS ET STRUCTURES ASSOCIEES

L’homme adulte a 32 dents permanentes parmi


lesquelles 16 s’alignent dans l’arc alvéolaire du maxillaire et 16
autres dans l’arc alvéolaire de la mandibule. Elles sont
précédées par un ensemble de 20 dents déciduales ou dents de
lait qui sont éliminées entre la 6ème et la 16ème année; elles sont
progressivement remplacées par 4 incisives, 2 canines, 4
prémolaires et 6 molaires qui constituent la denture adulte.
Chacun de ces types de dents présente une forme distincte
adaptée à sa fonction spécifique. Ainsi, les incisives
ressemblant aux ciseaux sont spécialisées dans la coupe et le
cisaillement, les canines pointues servent à percer ou à tenir et
les molaires à écraser et broyer.
Chaque dent comporte une zone faisant saillie au niveau de la
gencive, la couronne et une zone dénommée racine qui se fixe
dans une cavité osseuse creusée au sein du maxillaire, l’alvéole.
La couronne est recouverte par l’émail qui est extrêmement
dure et la racine par le cément.
27
La dent est creusée d’une cavité remplie de tissu fibbro-
vasculaire, la cavité pulpaire qui est revêtue par un tissu
calcifié, la dentine ou ivoire. Cette cavité pulpaire s’étend
jusqu’au sommet de la racine (canalradiculaire); à ce niveau un
orifice, le foramen apical permet aux vaisseaux sanguins et
aux nerfs d’aborder la cavité pulpaire. Le ligament
périodontique est une structure fibreuse qui permet d’amarrer
solidement la dent à la paroi de l’alvéole.

1.- Dentine ou ivoire

C’est un tissu minéralisé avasculaire plus dur que l’os


mais de composition semblable, 80% de sa masse est faite des
cristaux d’hydroxyapatite de calcium et 20 % de matière
organique, composée de collagène de type I et de
glycosaminoglycanes. La matrice organique de la dentine est
synthétisée par les odontoblastes, revêtant la face interne des
dents. La matrice produite initialement par les odontoblastes
est non minéralisée et constitue la prédentine ou dentine
primaire. Comme l’os, la dentine persiste longtemps après la
destruction des odontoblastes, il est ainsi possible de conserver
une dent dont la pulpe et les odontoblastes ont étés détruits par
un processus infectieux.

2.- Email

C’est le tissu le plus riche en calcium et le plus dur du


corps humain, 90 % de sa masse est constitué des gros cristaux
d’ hydroxyapatite, 0,5 % des matières organiques et de l ‘eau. Il
est synthétisé par les cellules d’origine ectoblastiques alors que
les autres structures de la dent dérivent soit du mésoblaste soit
de crêtes neurales. La matrice organique de l’émail n’est pas
constituée de collagène mais de deux classes des protéines: les
amélogenines et les énamelanines. La matrice de l’émail est
élaborée par les améloblastes.

3.- Pulpe
28
Elle est constituée d’un tissu fibreux lâche .On y trouve
des odontoblastes, des fibroblastes, des fibrilles de collagène et
une substance fondamentale contenant des
glycosaminoglycanes. La pulpe est très richement innervée et
vascularisée. Les vaisseaux sanguins et les fibres nerveuses
myélinisées pénètrent par le foramen apical, se ramifient en de
nombreuses branches.

4.- Une Dent Mature

La dentine entoure la pulpe et le canal radiculaire


contenant (tous les 2) un délicat tissu conjonctif fait des
fibroblastes, des histiocytes. On y trouve des odontoblastes,
les vaisseaux sanguins et les nerfs. La dentine ou ivoire
comprend des tubules ondulants et parallèles. La dentine
primaire (la plus vieille) se trouve à la périphérie tandis que la
secondaire se trouve autour de la chambre pulpaire (cavité) où
elle est produite par les odontoblastes au cours de la vie.
Dans la couronne d’une dent dure, à la périphérie de a
dentine et près de sa jonction avec l’émail, se trouvent des
espaces ou trous inter-globulaires, remplis d’air et de la
dentine incomplètement calcifiée ou la dentine inter-globulaire.
Des cavités similaires mais plus rapprochées les unes des autres
s’observent au niveau de la racine de la dent près de la jonction
dentine-cement où elles forment la couche granulaire de Tomes.

Figure 23: Schéma d’une dent


mature
29
La dentine de la couronne est couverte d’une couche
épaisse d’émail fait de prisme d’émail unis par une petite
quantité de substance cimentaire inter-prismatique . Avec une
bonne lumière on peut voir les lignes de Retzius séparant les
bandes de Schreger. A la jonction dentine-émail on peut voir
les fuseaux de dentine et les touffes d’émail.

Pulpe Email
dentaire

Améloblastes

Odontoblaste
Pulpe

Pédentine
et fibres de
Tomes

Prismes
Dentine

Figure 24: Une dent mature


30

Bourgeon de la dent
permanente Tissu fibreux
alvéolaire
Epithélium
dentaire

Réticulum étoilé
Pulpe
dentaire
Améloblastes

Dentine

Os alvéolaire

Figure 25: Dent immature

Le cément recouvre la dentine de la racine. Dans le


cément on note des lacunes ainsi que des canalicules
Composition de :
- Dentine
Elle est composée de :
- Sels inorganiques: hydroxyapatite de calcium cristalline
(70-80 %) et
- de la matière organique sous forme de projection
cytolasmique des odontoblastes et des fibres de collagène
type I ainsi que des glycosaminoglycanes.
-Email
C’est le tissu le plus dur de l’organisme est presque
entièrement composé d’hydroxyapatite de calcium
( Ca( PO4)6(OH) 2
- Cément
31
Il est semblable à l’os, il est calcifié et renferme du
collagène
4.- Structures associées

Les structures responsables du maintien des dents dans


le maxillaires supérieurs et inférieurs sont :le cément, le
ligament périodontique, l’os alvéolaire et la gencive.
- Le cément recouvre la dentine de la racine, il possède une
architecture semblable à celle de l’os mais est dénué des
systèmes de Havers et de vaisseaux sanguins. Lorsque le
ligament périodontique est détruit, le cément subit un
processus de nécrose et doit être éliminé. Une production
continue de cément permet de compenser cette perte et de
maintenir un étroit contact entre la racine et la paroi de
l’alvéole.
- Le ligament périodontique est formé de tissu conjonctif
dense dont les fibres pénètrent dans le cément jusqu’à la
paroi osseuse de l’alvéole permettant ainsi des
mouvements limités de la dent. Il sert de périoste à l’os
alvéolaire.
L’os alvéolaire est immédiatement au contact du ligament
périodontique. Les vaisseaux et les nerfs cheminent dans l’os
alvéolaire afin d’atteindre le foramen apical de la racine pour
pénétrer dans la pulpe
-La gencive est une muqueuse solidement reliée au périoste des
maxillaires supérieur et inférieur. Elle comporte un épithélium
de revêtement pavimenteux stratifié. Le tissu conjonctif sous
jacent présente de nombreuses papilles.

II.- PHARYNX

C’est une région de transition entre le système digestif


et respiratoire, il est revêtu d’un épithélium malpighien stratifié
sauf dans sa région respiratoire où l’épithélium est cylindrique
pseudo-stratifié cilié avec cellules caliciformes. Dans le
pharynx se trouvent les amygdales qui font partie du tissu
lymphoïde associé aux muqueuses (MALT).
32
III.- OESOPHAGE

C’est un tube à paroi musclée, dont la fonction est de


transpoter le bol alimentaire de la cavité buccale à l’estomac. Il
est revêtu d’un épithélium malpighien non kératinisé. Le plus
souvent, il comporte les quatre principales tuniques que l’on
trouve dans la structure générale du tube digestif.
- La sous muqueuse contient de nombreux vaisseaux
sanguins, des fibres collagènes entrelacées et de fibres
élastiques.
- La musculeuse comprend des couches longitudinales
externes et circulaires internes de myofibres lisses. Dans le
tiers supérieur de l’œsophage, la musculeuse est formée par
du muscle strié; dans le tiers moyen, c’est un mélange des
myofibres striées et lisses et dans le tiers inférieur c’est le
muscle lisse. La paroi oesophagienne comprend deux
catégories des glandes : les glandes oesophagiennes
muqueuses (glandes oesophagiennes cardiales) qui sont
limités au chorion, les glandes oesophagiennes sous
muqueuses qui s’étendent dans la sous muqueuse. Les
deux types sont des glandes tubuleuses ramifiées ne
contenant que des cellules muqueuses. La fonction
principale de ces glandes est de fournir une couche de
mucus lubrifiante pour faciliter le transport des aliments
vers l’estomac.

IV.- ESTOMAC

Il est considéré comme un organe mixte exocrine et


endocrine, il permet d’une part la digestion et secrète d’autre
part des hormones. Il s’agit d’une région dilatée du tube
digestif ayant pour fonction de poursuivre la dégradation des
glucides qui a commencé dans la cavité buccale, d’adjoindre
une sécrétion acide au bol alimentaire et le transformer grâce
à son activité musculaire en une masse (le chyme), enfin de
commencer la digestion des protéines grâce à une enzyme la
pepsine. L’estomac produit également une lipase qui associée
à la lipase linguale dégrade les triglycérides.
33
Anatomiquement, l’estomac est divisé en quatre régions: le
cardia, le fundus, le corps et le pylore. Du fait de la structure
identique en microscopie optique du fundus et du corps, les
histologistes distinguent trois régions:

A.- MUQUEUSE GASTRIQUE

Elle comporte un épithélium de surface qui s’invagine


dans le chorion pour former des cryptes. Au fond de ces
cryptes débouchent des glandes tubuleuses (cardiales,
gastriques et pyloriques) caractéristiques de chaque région de
l’estomac. Le chorion est constitué d’un tissu fibreux lâche au
sein duquel se trouvent dispersés des cellules musculaires lisses
et des éléments lymphoïdes. Une couche de tissu musculaire
lisse, la muscularis mucosae sépare la muqueuse de la sous
muqueuse. L’épithélium revêtant la surface et les cryptes est
un épithélium cylindrique simple constitué uniquement des
cellules muqueuses.

1.- Le cardia

C’est une bande circulaire qui constitue une zone de


transition entre l’œsophage et l’estomac, son chorion comporte
des glandes tubuleuses simples parfois ramifiées: les glandes
cardiales qui ont une structure identique à celle des glandes
cardio-oesophagiennes de la portion terminale de l’œsophage.

2.- Fundus et corps

Son chorion (lamina propria) comporte des glandes


tubuleuses ramifiées, les glandes gastriques ou fundiques qui
contribuent à la formation du suc gastrique.
Leur épithélium contient cinq types des cellules: les cellules
souches, les cellules muqueuses du collet, les cellules
bordantes, les cellules principales et les cellules
entérochromaffines.
34
a.- Les cellules souches sont de petites cellules basophiles
limitées au col de la glande, leur prolifération est
responsable du renouvellement continu de la muqueuse
gastrique.

Epithélium
de surface

Glandes
gastriques

Muscularis
mucosae

Sous-muqueuse

Figure 26: Muqueuse gastrique


35

Cellules
pariétales

Cellules
principales

Musculaire
muqueuse

Figure 27: Glandes gastriques

b.- Les nombreuses cellules muqueuses du collet se localisent


entre les cellules pariétales du col des glandes, elles ont une
forme irrégulière et leur noyau se localise en position
basale.

c.- Les cellules bordantes ou pariétales: ce sont de grandes


cellules arrondies qui se localisent essentiellement dans la
partie supérieure des glandes gastriques, elles ont un
noyau central et un cytoplasme intensément éosinophile.
Les cellules pariétales secrètent l’HCl, KCl et le facteur
gastrique intrinsèque de Castle, une glycoprotéine nécessaire
à l’absorption de la vitamine B12, et à la production
d’érythrocytes dans la moelle osseuse.
36

Epithélium de surface

Lamina propria

Crypte

Glandes pyloriques

Nodule lymphoïde

Musculaire muqueuse

Sous-muqueuse

Figure 28: Paroi gastrique, pylore


37

d.- Les cellules principales ou zymogéniques représentent le


type cellulaire prédominant du tiers inférieur des
glandes fundiques, elles ont un cytoplasme fortement
basophile et des granulations sécrétoires nettes. Ces
granulations contiennent du pepsinogène, le précurseur
de l’enzyme protéolytique la pepsine. Ces cellules
secrètent aussi une petite quantité des lipases qui
dégradent les lipides en acides gras.

Epithélium Epithélium

Lymphocyte
Cryptes

Capillaire

Figure 29: Muqueuse gastrique

e.- Les cellules entérochromaffines se localisent au fond des


glandes gastriques et secrètent différentes hormones telles
le glucagon, la sérotonine, la gastrine et la somatostatine.

3.-Pylore
Il présente de profondes cryptes au fond desquelles
débouchent des glandes tubuleuses ramifiées: les glandes
38
pyloriques qui secrètent le mucus et le lysozyme; les cellules
entérochromaffines y sont fréquentes. Son chorion un tissu
fibreux lâche contenant les fibroblastes, des éosinophiles, des
macrophages, des plasmocytes et des mastocytes; de plus, on y
trouve des cordons grêles des cellules musculaires lisses qui
montent de la musculaire muqueuse au chorion.

B.- LA SOUS MUQUEUSE

Elle comporte du tissu fibreux dense ainsi que des


vaisseaux sanguins et lymphatiques; elle est infiltrée d’éléments
lymphoïdes, des macrophages et des mastocytes.

C.- LA MUSCULEUSE

Elle est formée de faisceaux musculaires lisses


longitudinaux pour la couche externe, circulaires pour la
couche moyenne et oblique pour la couche interne. Au niveau
du pylore la couche moyenne s’épaissit considérablement et
constitue le sphincter pylorique.

D.- LA SEREUSE

Elle apparaît très mince et est revêtue par un


mésothélium

V.- INTESTIN GRELE.

C’est la région où la digestion se termine; c’est de plus


un lieu d’absorption et de sécrétion hormonale.
L’intestin grêle a une longueur d’environ 5 mètres et
comporte trois segments: le duodénum, le jéjunum et l’iléon.

A.- MUQUEUSE

Macroscopiquement la paroi de l’intestin grêle présente


des replis permanents semi-lunaires: les valvules conniventes
ou valvules de Kerckring, elles sont constitués d’une saillie de
la muqueuse et de la sous muqueuse, elles sont
39
particulièrement développés dans le jéjunum et constitue un
critère anatomique caractéristique de cette région.
1.- Les villosités intestinales constituent des saillies de la
muqueuse se projetant dans la lumière de l’intestin grêle, elles
comportent un axe formé par le chorion revêtu d’un épithélium
cylindrique simple, elles apparaissent foliées dans le duodénum

Figure 30: Aspect macroscopique Figure 31: Aspect


de la muqueuse de l’intestin grêle microscopique de la même
muqueuse

et prennent un aspect digitiforme dans l’iléon. Entre les


villosités se localisent les orifices des glandes tubuleuses
simples: les glandes intestinales ou glandes de Lieberkhün.
-L’épithélium recouvrant les villosités se continue avec celui
des glandes. Les glandes intestinales comportent des cellules
souches, des cellules absorbantes, des cellules caliciformes,
des cellules de Paneth et des cellules endocrines.
40

Figure 32: aspect microscopique de la muqueuse de


l’instestin grêle

a.- cellules absorbantes ou entérocytes: ce sont des cellules


cylindriques à noyau ovalaire localisé au tiers basal et ayant à la
région apicale, une bordure en brosse formée de nombreuses
microvillosités tassées les unes contre les autres. Ces
microvillosités jouent un rôle physiologique important car elles
augmentent considérablement la zone de contact entre la
surface de la muqueuse et le bol alimentaire.
- La fonction la plus importante de ces cellules est d’absorber
les constituants résultant du processus de la digestion.
b.- Cellules caliciformes: elles se disposent de manière
dispersée entre les cellules absorbantes. Elles sont peu
nombreuses dans le duodénum et leur proportion augmente
au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’iléon; elles
synthétisent les glycoprotéines acides qui en s’hydratant
constituent le mucus; ce mucus a pour fonction principale de
protéger et de lubrifier la surface de l’intestin.
c.- Cellules de Paneth: elles se localisent au fond des glandes
intestinales; il s’agit des cellules exocrines possédant des
grains de sécrétion volumineux et éosinophiles dans la partie
apicale de leur cytoplasme, ces grains contiennent le
41
lysozyme qui exerce une activité antibactérienne et joue un
rôle dans le maintien de la flore intestinale.
d.- Cellules endocrines ou entérochromaffines: ce sont de
petites cellules situées à la base de l’épithélium, elles
contiennent des granulations argyrophiles denses. Les
différents types des cellules entéro-endocrines secrètent
différentes hormones peptidiques qui modulent les diverses
activités du tube digestif.
- Cellules G sécrétant la gastrine sont nombreuses dans le
duodénun, rares dans le jéjunum et absentes dans l’iléon.
- Cellules S sécrétant la sécrétine
- Cellules I sécrétant la cholécystokinine
- Cellules D secrétant la somatostatine
- Cellules ECI sécrétant la motiline
- Cellules L sécrétant l’enteroglucagon

2.- Le chorion de l’intestin grêle est constitué d’un tissu


fibreux lâche comportant des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des fibres nerveuses et des cellules musculaires
lisses.
Le chorion et tous ses constituants forment l’axe des
villosités intestinales; les cellules musculaires lisses permettent
un mouvement rythmique des villosités, processus jouant un
rôle important dans l’absorption.
3.- La musculaire muqueuse ne présente aucune
particularité.

B.- LA SOUS MUQUEUSE

Elle comporte dans la portion initiale du duodénum


des groupes des glandes ramifiées et pelotonnées, qui
s’abouchent aux glandes intestinales: les glandes duodénales
ou glandes de Brunner, elles comportent des cellules
muqueuses dont le produit de sécrétion protège le duodénum
de l’acidité du suc gastrique.
Le chorion de la sous muqueuse de l’intestin grêle
contient des amas des follicules lymphoïdes, les plaques de
Peyer; chaque plaque de Peyer comporte 10 à 200 follicules et il
42
en existe environ 30 localisés essentiellement au niveau de
l’iléon.

C.- LA MUSCULEUSE

Elle comprend les couches longitudinale externe et


circulaire interne de muscle lisse, elle est responsable du
péristaltisme.

D.- LA SEREUSE

Elle est constituée d’une couche continue d’épithélium


pavimenteux appelée mésothélium; elle est séparée de la
musculeuse sous jacente par une mince couche de tissu fibreux.
L’intestin grêle est suspendu à la paroi dorsale de l’abdomen
par le mésentère composé de deux couches de mésothélium
situés de part et d’autre d’une mince couche de tissu fibreux à
travers lequel les vaisseaux sanguins atteignent l’intestin.

E.- VAISSEAUX ET NERFS

Les vaisseaux sanguins pénètrent dans la musculeuse et


forment un volumineux plexus dans la sous muqueuse. De ce
plexus, émanent des branches qui traversent la musculaire
muqueuse et se rendent dans le chorion des villosités.
L’axe des villosités comporte de volumineux capillaires
lymphatiques, les chylifères qui cheminent dans le chorion et
constitue un plexus à proximité de la musculaire muqueuse, de
là, il se dirige vers la sous muqueuse où il entoure les follicules
lymphoïdes.
L’innervation comporte un composant intrinsèque et
un composant extrinsèque. Le composant intrinsèque est
composé de groupements des neurones formant le plexus
nerveux myentérique (plexus d’ Auerbach) entre les couches
longitudinales internes et externes de la musculeuse, et le
plexus sous muqueux, plexus de Meissner localisé dans la sous
muqueuse. Cette innervation intrinsèque est responsable de la
motilité intestinale qui s’effectue en l’absence de l innervation
extrinsèque.
43
L’innervation extrinsèque est formée des fibres
nerveuses parasympathiques cholinergiques qui stimulent
l’activité musculaire intestinale et des fibres nerveuses
sympathiques adrénergiques qui au contraire la dépriment.

VI.- GROS INTESTIN

Il a environ 1,5 m de longueur et un diamètre plus


grand que l’intestin grêle. Il comprend le caecum, le colon
ascendant, le colon transverse, le colon descendant, le rectum
et l’anus.

A.- MUQUEUSE

Elle est dépourvue des replis sauf dans la région rectale


de plus, il n’existe pas des villosités. La muqueuse contient des
glandes en forme des tubes.
-L’épithélium comprend des enterocytes cylindriques, de
nombreuses cellules caliciformes et des cellules
enterochromaffines très dispersées; les enterocytes sont
abondantes à la surface de la muqueuse et dans le tiers
supérieur des glandes. Les fonctions du gros intestin sont
l’absorption de l’eau et la formation des matières fécales et du
mucus.
- Le chorion comporte de nombreuses cellules lymphoïdes
ainsi que des follicules lymphoïdes qui s’étendent dans la
sous muqueuse; cette importance du tissu lymphoïde est en
rapport avec l’abondante population bactérienne qui siège
dans le gros intestin.
- Dans la partie distale du rectum la muqueuse et le chorion
forment plusieurs plis longitudinaux permanents
appelés colonnes de Morgagni.
- Au niveau de l’anus, on observe une transition brusque de
l’épithélium cylindrique vers un épithélium malpighien
kératinisé où on observe des glandes sébacées et des
grosses glandes apocrines.

B.- MUSCULEUSE
44
Elle est constituée de deux couches de fibres
musculaires lisses longitudinale et circulaire. Les fibres de la
couche longitudinale externe se rassemblent pour constituer
trois bandes longitudinales épaisses dénommes bandelettes du
colon ou teniae Coli.
-Au niveau de l’anus, la couche circulaire interne est épaissie
forment le sphincter anal interne ; un anneau circulaire de
muscle strié forme plus loin le sphincter anal externe.
-Dans la portion intra-péritonéale du colon, la séreuse comporte
de petites saillies pédiculées constituées de tissu adipeux : les
appendices épiloiques.

VII.- APPENDICE

C’est une évagination du caecum, un organe


rudimentaire tubulaire sans fonction connue. Sa paroi contient
toutes les couches du tractus intestinal ; elle est épaissie par de
nombreux follicules lymphoïdes qui forment une couche
presque continue dans le chorion et s’étendent dans la sous
muqueuse.
-L’ épithélium est constitué principalement d’enterocytes et des
cellules M surplombant les follicules lymphoïdes; on trouve
peu des cellules caliciformes et de rares cellules entero-
endocrines.
-Le chorion situé entre les follicules lymphoïdes est rempli des
lymphocytes, des plasmocytes et des macrophages.
-La musculeuse et la séreuse sont sans particularités.

VIII.- GLANDES ASSOCIEES AU TUBE DIGESTIF

Elles comportent les glandes salivaires, le pancréas, le


foie, et la vésicule biliaire.
- Le pancréas a pour fonction de fabriquer des enzymes
digestives dont l’action s’exerce sur l’intestin grêle et de
synthétiser des hormones telles que l’insuline et le
glucagon.
- Le foie fabrique de la bile qui joue un rôle important dans la
digestion des graisses. Le foie joue également un rôle
majeur dans le métabolisme lipidique, glucidique et
45
protéique et de plus inactive et métabolise de nombreuses
substances toxiques ainsi que des médicaments. Le foie
participe aussi au métabolisme du fer et à la synthèse des
protéines sanguines et des facteurs de la coagulation. La
vésicule biliaire déshydrate la bile et la stocke sous forme
concentrée.

A.- GLANDES SALIVAIRES

Les glandes salivaires ont pour fonction d’humidifier


et de lubrifier la cavité buccale et son contenu; d’amorcer la
digestion des hydrates de carbone par la sécrétion de l’amylase,
et de secréter certaines substances telles que les
immunoglobulines Ig A, le lysozyme et la lactoférrine qui
jouent un rôle protecteur.
Les glandes exocrines de la cavité buccale fabriquent de
la salive qui exerce des fonctions digestive, lubrifiante et
immunologique. Outre les petites glandes reparties dans la
cavité buccale, il existe trois paires de volumineuses glandes
salivaires: la parotide, la sous maxillaire, et la sublinguale. Ces
glandes comportent en général deux types des cellules
sécrétrices, séreuses et muqueuses ainsi qu’un système
excréteur.
- Les cellules séreuses sont habituellement pyramidales, leur
base large repose sur la membrane basale, leur extrémité
étroite et pourvue de courtes microvillosités est en rapport
avec la lumière. Les cellules séreuses se regroupent pour
former des unités sécrétoires sphériques dont la lumière est
centrale, les acini.
- Les cellules muqueuses sont habituellement cubiques ou
cylindriques, leur noyau ovalaire apparaît plaqué à la base
de la cellule; elles présentent toutes les caractéristiques des
cellules sécrétrices de mucus. Elles se regroupent souvent
sous forme des tubes formés d’une rangée des cellules
sécrétrices cylindriques entourant la lumière.
46
1.- LA PAROTIDE

La parotide est une glande séreuse pure ayant une


capsule bien développée. De la capsule partent des bandes
fibreuses ou des septa subdivisant la glande en lobules. Chaque
lobule est fait d’une masse d’acini séreux supportés par un tissu
conjonctif. Chaque acinus est fait des cellules pyramidales
arrangées autour d’une petite lumière rarement visible. Les
cellules acinaires sont pourvues d’un petit noyau rond basal et
d’un cytoplasme légèrement basophile. Au fort grossissement
on note des filaments de matériel chromophobe à la base de la
cellule tandis que le pole apical contient des granules
sécrétoires éosinophiles, granules zymogènes et en nombre
variable selon l’état sécrétoire. Entre l’épithélium glandulaire et
la membrane basale se trouvent des cellules myoépithéiales
dont seul le noyau est visible.

Tissu adipeux

Artériole

Canaux
excréteurs
Septas interlobaires
interlobaires

Figure 33: Parotide


47
On y note aussi des vaisseaux sanguins, du tissu adipeux, des
canaux excréteurs secondaires et les canaux intercalés.
Les canaux intercalés sont bordés d’un épithélium
cubique, sont de petit diamètre et drainent les acini, tandis que
les canaux striés ont un diamètre plus grand et sont bordés
d’un épithélium cylindrique. On y note beaucoup de filaments
chromophiles (striations) et le noyau rond et central. Les canaux
striés drainent dans les canaux excréteurs interlobulaires situés
dans les septa fibreux subdivisant les lobules; ils sont bordés
d’un épithélium variant du simple au pseudostratifié dans les
plus grands. Dans le tissu conjonctif interlobulaiare on note
aussi des vaisseaux sanguins, des nerfs et parfois des ganglions
parasympathiques.

2.- LA GLANDE SOUS-MAXILLAIRE

Elle a la même structure sauf qu’elle est mixte, plus


séreuse que muqueuse.

Lobule

Canaux
excréteurs
intralobulaires
Canaux
excréteurs
interlobulaire Alvéoles
s muqueux

Acinus

Tissu
adipeux

Figure 34: GLANDE SOUS-MAXILLAIRE


48

3.- LA GLANDE SUBLINGUALE

Elle a aussi la même structure sauf qu’elle est mixte,


plus muqueuse que séreuse.

Figure 35: GLANDE SUBLINGUALE

B.- LE PANCREAS

A.- Histologie

Il est composé d’une masse d’acini séreux arrangés en plusieurs


petis lobules indistincts et groupe de lobules. Les acini sont
séparés par du tissu fibreux intralobulaire tandis que les lobules
sont séparés les uns des autres par du tissu fibreux inter-
lobulaire. Les acini comprennent des cellules zymogènes
sécrétoires périphériques ainsi que des cellules centro-acinaires
dans la lumière. Entre la membrane basale et la glande, on
observe parfois des cellules en raquettes (basket cell). Les acini
sont drainés par les canalicules intercalés, petits et bordés d’un
épithélium cubique, tandis que les lobules sont drainés par
canaux inter-lobulaires plus grands bordés d’un épithélium
cubique ou cylindrique. Les structures rondes faites des
49
cordons anastomosés des cellules, les îlots de langerhans se
trouvent entre les acini dans les lobules. Les vaisseaux
sanguins et les nerfs se trouvent dans le tissu conjonctf
interlobulaire. On y note aussi des structures à architecture
lamellaire, les corpuscules de Pacini

Acinus

Septa interlo-
baires

îlot de
Langerhans

Corpuscule de Paccini

Figure 36: Pancréas

Chaque îlot de langerhans comprend les cellules A ou


α (15-20%) et contenant des granules rouges (Chrome-
ématoxylline-Phloxine de GOMORI) sécrétant le glucagon et les
50
cellules B ou β (60-80%) à granules bleus ((Chrome-
ématoxylline-Phloxine de GOMORI) sécrétant l’insuline. On y
note en outre les cellules D ou de type III (5-10%) sécrétant la
somastatine et les cellules F ou cellules PP (1-2%) sécrétant le
polypeptide pancréatique. Ces différents types cellulaires ne
peuvent pas être distingués histologiquement sauf grâce ce aux
spéciales (immunohistochimie). Les cellules α tendent à être
périphériques tandis que les β sont en profondeur de l’îlot
comprenant en outre un riche réseau capillaire.
La glande est drainée par le canal de WIRSUNG qui se
ramifie en canaux excréteurs inter-lobulaires dans lesquels
débouchent les canaux intercalés (les intra-lobulaires étant
absents). Les intercalés sont terminés par les acini.

Granules zymogènes

Substance basiphile

Figure 37 : Acini pancréatiques


51

La glande est drainée par le canal de WIRSUNG qui se


ramifie en canaux excréteurs inter-lobulaires dans lesquels
débouchent les canaux intercalés (les intra-lobulaires étant
absents). Les intercales sont terminés par les acini.

Cellules α

Cellules ß

Capillaires

Tissu fibreux

Acinus pancréatique

Figure 38: îlot de Langerhans et acini pancréatiques

B.- HISTOPHYSIOLOGIE

Le pancréas exocrine, sécrète sous l’effet de 2 hormones, la


sécrétine et la pancréozymine actuellement appelée
cholecytokinine, secrétées par la par la muqueuse duodénale,
les enzymes et coenzymes nécessaires à la digestion à savoir:
trypsinogène, chymotrypsinogène, carboxy-peptidase,
ribonucléase, deoxyribonucléase, lipase et l’amylase.
le pancréas endocrine sécrète le glucagon par ses cellules ,
et l’insuline par ses cellules , hormones impliquées dans le
métabolisme des hydrates de carbone.
52
C.- LE FOIE

A.- Histologie

La structure histologique du foie est lobulaire. Il est


recouvert par la capsule de Glisson en dessous de laquelle se
trouve le parenchyme hépatique subdivisé en lobules
hépatiques. Chaque lobule hépatique est une masse
prismatique polygonale d’environ 0,7 X 2 mm. Chez les limites
entre l 2 lobules ne pas toujours évidentes; entre 2 lobules il
existe une fente ou fissure de Kiernan, tandis qu’entre 3
lobules se trouve un espace inter-lobulaire dit aussi espace-
porte ou espace de Kiernan.

Espace-porte

Veines
centrolobulaires

Lobule hépatique

Figure 39: Structure histologique du foie

A certains endroits la séparation entre lobules n’est pas


apparente ou évidente. Au centre de chaque lobule se trouve la
veine centrolobulaire ou intra-lobulaire. Du centre de chaque
lobule partent les travées d’hépatocytes avec les sinusoïdes
entre elles. Le sang des branches de l’artère hépatique et de la
53
veine porte passe à travers les sinusoïdes qui s’ouvrent ou le
drainent dans la veine centro-lobulaire.

Une autre référence est l’unité fonctionnelle du foie, le


lobule-porte ; il comprend le parenchyme hépatique compris
dans le triangle ayant pour sommets, 3 veines centro-lobulaires
voisines et pour centre, un espace-porte.

Travée de Remak

Hépatocyte

Sinusoïde

Hépatocyte

Figure 40: Structure d’un lobule hépatique

Une autre façon de voir est de considérer comme une


unité, le parenchyme hépatique irrigué par les branches
terminales des veines et artères inter-lobulaires. Cette unité est
appelée « acinus hépatique ». Elle a la forme d’un diamant et
comprend le parenchyme hépatique compris dans un losange
ayant une diagonale reliant compennt une veine centro-
lobulaire à chaque extrémité (sommet opposé) et 2 espaces-
porte reliés par une diagonale (espace-espace) comprend les
branches terminales de la veine porte et de l’artère hépatique
ainsi qu’un canal biliaire. Cette façon de voir indique que le foie
est composé de nombreux acini, en forme de diamant et que les
54
cellules les plus proches des vaisseaux sont les mieux irriguées.
En dehors de cette zone 1, vient la zone 2 et plus en périphérie
la zone 3. Cette répartition en zones explique la différence de la
sévérité des lésions observées au niveau des hépatocytes par
des agents toxiques variés. La veine centro-lobulaire est juste
bordée d’une couche endothéliale se continuant avec
l’endothélium des sinusoîdes tapissant la surface des
hépatocytes. Les hépatocytes sont des cellules polyédriques à
noyau rond central.

Figure 41: Schéma d’un lobule porte

Dans l’espace porte se trouvent plusieurs canaux


biliaires bordés d’un épithélium cubique couvert d’un fin tissu
conjonctif. On y trouve des branches de l’artère hépatique à
petite lumière ronde et une paroi épaisse, une branche de la
veine porte ayant une large lumière ainsi que des vaisseaux
lymphatiques. Le tissu conjonctif entoure les vaisseaux et les
lobules. Le long des sinusoïdes se trouvent les cellules du
système réticulo-endothélial à savoir les cellules de KUPFFER
formant une ligne discontinue dans le sinusoïde et présentant
55
des prolongements cytoplasmiques. Entre les hépatocytes de
chaque travée hépatocytaire se trouve des canalicules biliaires
se ramifiant latéralement entre ces hépatocytes. Le long des
sinusoïdes se trouvent des fibres de réticulum. Les hépatocytes
renferment de nombreuses mitochondries colorées en rouge et
les gouttelettes de lipides colorées en bleu après coloration
d’ALTMANN. (fixation avec le bicarbonate de potassium et
coloré avec la fuschisine et différencié avec l’acide picrique). Ils
contiennent aussi beaucoup de glycogène.

B.- HISTOPHYSIOLOGIE

1.- Stockage :
- des hydrates de ca en glycogène.
- les hépatocytes prennent les acides aminés du sang pour
construire et stocker les protéines.
- Ils stockent aussi les lipides et quelques vitamines A et B12.

2.- Transformation et conjugaison

a.- Transformation
Lorsque l’alimentation est riche en protéines et pauvre
en glucides, les hépatocytes par la néoglucogenèse en
transforment une partie en glucides et ainsi la glycémie peut
être corrigée. Ils assurent la combinaison des lipides venant du
sang à la choline et au phosphore pour former les
phospholipides composants essentiels des membranes
cellulaires.

b.-Conjugaison

Les hépatocytes transforment et détoxiquent certains


produits indésirables absorbés par l’intestin ou formé s dans
l’organisme. Par exemple l’ammoniac dérivant du métabolisme
des acides aminés est toxiqué à une certaine concentration.
Pour éviter d’atteindre cette concentration toxique, les
hépatocytes utilisent l’ammoniac dans la synthèse de l’urée qui
n’est pas toxique et est éliminée par les reins.
56
3.- Synthèse

Les hépatocytes synthétisent la plupart des protéines


sanguines: albumine, fibrinogène, la plupart des globulines
ainsi que les protéines impliquées dans la coagulation du sang.

4.- Régulation de la concentration de certaines substances dans


le sang.

Les hépatocytes règlent la glycémie en captant et


stockant le glucose du sang après les repas sous forme de
glycogène. Ils transforment le glycogène en glucose qu’ils
libèrent dans le sang pour éviter l’hypoglycémie entre les repas.

5.- Synthèse et Sécrétion de la bile

D.- LA VESICULE BILIAIRE

Sa paroi comprend une muqueuse dont les replis


apparaissent dans une vésicule vide ou relâchée et
disparaissent dans celle distendue. Sa muqueuse est bordée
d’un épithélium cylindrique simple à noyau basal. Dans sa
lamina propria s’observent des diverticules ou cryptes donnant
une fausse impression des glandes lorsqu’ils sont
transversalement. Les lymphocytes infiltrent normalement la
lamina propria et l’épithélium. Sous la lamina se trouve une
couche de fibres musculaires lisses mêlées à des fibres
élastiques et du tissu fibreux irrégulier. Il n’y existe pas de
muscularis mucosae. La couche de muscle lisse est recouverte
d’un épais tissu fibreux irrégulier recouvert à son tour par la
séreuse péritonéale sauf là elle est attachée au foie.
57

Figure 42: Paroi de la vésicule biliaire


58
CHAPITRE 4 : PATHOLOGIE DU TISSU
LYMPHOÏDE

INTRODUCTION

Le tissu lymphoïde comprend :


1.- Les organes lymphoïdes centraux ou primaires, le thymus et la
moëlle osseuse, qui hébergent dès la naissance, les cellules
souches (les immunoblastes ) dont ils assurent la différenciation et
la multiplication indépendamment de tout contact antigénique.
2.- Les organes lymphoïdes périphériques ou secondaires, qui
reçoivent des précédents, les cellules différenciées, les
lymphocytes B ou T. Ils sont généralement le siège du contact
antigène-cellules impliquées dans la réponse immunitaire.

I. - GANGLION LYMPHATIQUE

A. - DEFINITION

Un ganglion lymphatique est une collection


organisée de tissu lymphoïde localisée le long des vaisseaux
lymphatiques.
Il est traversé par la lymphe sur son chemin vers le canal
thoracique. Il est réniforme. Sur son bord convexe arrivent les
vaisseaux lymphatiques afférents qui pénètrent sa capsule, se
collectent en un sinus marginal ou sous-capsulaire, tandis que
de son bord concave partent les vaisseaux lymphatiques
efférents; les vaisseaux sanguins entrent et sortent par ce même
bord.
B. - STRUCTURE ANATOMIQUE ET FONCTIONNELLE

Le parenchyme ganglionnaire est classiquement


subdivisé en 3 compartiments anatomiques majeurs : le cortex,
le paracortex et la médullaire.
59

Cordons de lymphocytes

Sinus sous-capsulaire

Paracortex

Veinules Capsule
post-
capillaires

Tissu
adipeux
Follicules lymphoïdes

le cortex (corticale externe), le paracortex (corticale interne) et la


médullaire.

Figure 43: Structure histologique d'un ganglion


lymphatique.

1.- LE CORTEX

Il comprend :
a.- follicules primaires ou non stimulés :
60
Ce sont des agglomérations rondes ou ovoïdes compactes
de petits lymphocytes ronds et matures mêlés aux cellules
réticulaires dendritiques.
Au point de vue immunohistochimique, les
lymphocytes du follicule primaire portent les
immunoglobulines de surface (SIg) M et D, avec la chaîne
légère Kappa prédominante, possèdent les antigènes liés à
l'histocompatibilité (HLA-DR) et portent les récepteurs pour la
3ème portion du complément (C3b-R).
Ils ne portent pas les immunoglobulines de surface G et les
immunoglobulines cytoplasmiques G (Clg G). Ils réagissent
avec un grand nombre d'anticorps (Ac) monoclonaux dirigés
contre les lymphocytes B matures par exemple BA1 et B1.
Leur phénotype est donc SigD + SigM + HLA-DR +
C3bR +BA1 + B1+. Ils sont SigG Ŕ et CigG-. On y trouve mêlés
les lymphocytes T aides/inducteurs (OKT4 Leu 3a+) et
suppresseurs/cytotoxiques (OKT4 Leu 2a+, CD8).

b. - Follicules Secondaires ou Stimulés

1). - La couronne lymphocytaire ayant la même composition


que les follicules primaires.
2). - Centre Germinatifs : Ils sont constitués de petits
centrocytes (petites cellules à noyau échancré ou incisé et à
cytoplasme peu abondant), de grands centrocytes (plus
grands mais ayant la même configuration que les petits
centrocytes), de petites et grandes cellules à noyau non
clivé ou non échancré et appelées centroblastes par
LENNERT, des cellules réticulaires dentritiques, des
macrophages, des plasmocytes et de petits lympocytes.
Immunohistochimiquement la majorité des
centrocytes et des centroblastes sont SigG+, SigG+, SigA+ mais
SigD-.
Les centrocytes sont en plus CIgM+, CigA+ mais la chaîne
légère Kappa est toujours prédominante. Une minorité est SIg-
et CIg-.
Ces lymphocytes sont pan B+ et HLA-DR+ et réagissent avec
les anticorps de différenciation des lymphocytes B : ils sont
donc B1+, BA2+ et OKTIO +
61
L'origine de toutes ces cellules est la moelle osseuse.
2. - PARACORTEX
Il se compose de petits lymphocytes ronds, des
veinules post capillaires, des cellules réticulaires interdigitantes.
Immunohistochiquement les lymphocytes
paracorticaux sont des T C3bR-, HLA-DR-, Ils sont en majorité
(60-80%) OKT4 Leu 3a+ et pour le reste OKT8 Leu 2a+ dont une
minorité Ac S100+.

3. - LA MEDULLAIRE

Elle est composée de cordons anastomosés de petits


lymphocytes B et T tassés les uns contre les autres et d'un
nombre variable de plasmocytes et des sinus intermédiaires
entourant ces cordons médullaires. Par ailleurs, les sinus
traversent et entourent partiellement le ganglion lymphatique.

II. LA RATE

La rate comprend la pulpe blanche et la pulpe.

A.- LA PULPE BLANCHE

C'est un ensemble d’amas lymphoïdes autour d'une


artériole centrale, l'artériole pénicillaire.
On distingue 2 zones :
Centre
germina
tif
Corpusc
ule de
Corpuscul Malpighi
e de Artère
Malpighi pénicilla
ire ou
artère
centrale
Trabécul
es

Veines
Cordon trabéculai
s de res
Billroth Trabécul
es

Figure 44: Rate, pulpe rouge et


blanche
62
a.- La Zone Périatériolaire
C'est un manchon cellulaire plus ou moins symétrique
autour de l'artériole pénicillaire, branche de l'artère
trabéculaire.
Cette zone correspondant à la zone T de la rate.

b.- Le Follicule Lymphoïde.


Il correspond à la partie de la pulpe blanche comprise
entre la zone périartériolaire et la pulpe rouge. Il a la même
composition que celui du ganglion lymphatique, correspond à
la zone B et inclut la zone marginale.

B.- LA PULPE ROUGE


C'est un réseau de cordons cellulaires, des sinus et des
fibres de réticuline. Les cordons cellulaires comprennent
beaucoup de macrophages, les phagocytes mononucléaires et
ont une épaisseur allant d'une à plusieurs cellules. On y note en
plus une quantité importante de globules rouges.

Trabécule fibreuse
Artère trabéculaire
Sinusoïde

Corpuscule de
Malpighi

Artère pénicillaire
ou artère
centrale

Figure 45: Rate, pulpe rouge et blanche


63
III.- THYMUS

C’est un organe lymphoïde primaire situé dans le


thorax en avant des gros vaisseaux qui émergent du cœur. Il est
assez volumineux au début de la vie et pèse environ 200 g à la
naissance, chez l’adulte il subit une régression ou une
involution et est remplacée par du tissu fibroadipeux.

Cortex

Lobule
Médullaire

Septas fibreux Corpuscules de


interlobulaires
Hassall

Médullaires

Figure 46: Thymus

Il comprend 2 lobes entourés par une mince capsule


d’où partent des cloisons fibreuses subdivisant l’organe en
petits lobules. Chaque lobule comprend une zone périphérique
le cortex et une zone centrale la médullaire. Les types cellulaires
principaux du thymus sont les lymphocytes et les cellules
réticulo-épithéliales ou cellules réticulaires. Immédiatement
sous la capsule se trouvent une couche presque continue de
cellules réticulaires. Plus profondément les lymphocytes
64
remplissent les interstices d’un réseau tridimensionnel de
cellules réticulaires étoilées. Ces cellules ont un cytoplasme
acidophile et un noyau pâle et présentent des prolongements
cytoplasmiques. Chez l’embryon le premier organe à être
peuplé par les lymphocytes. Il est d’abord ensemencé par des
lymphoblastes amenés par la voie sanguine en provenance de
la vésicule vitelline de l’embryon, par la suite il est colonisé par
les lymphoblastes et les prolymphocytes provenant du foie et
de la moelle osseuse.

Médullaires

Corpuscule de
Hassall

Cellules
réticulaires

Figure 47: Thymus, un lobule

Dans le thymus ces cellules prolifèrent de façon


intensive au niveau du cortex. Leur descendance se différencie
au fur et à mesure qu’elles se déplacent vers le centre de la
médullaire. Les lymphocytes du cortex sont les petits
lymphocytes matures. Nombreux d’entre ces cellules du cortex
et de la médullaire sont engagés dans un processus d’aptoptose
et seul un petit pourcentage des lymphocytes T thymiques
terminent la différenciation et quittent le thymus pour aller
coloniser les autres organes les lymphocytes sont moins
nombreux dans la médullaire que dans le cortex. On y trouve
des corpuscules de Hassal formés des cellules aplaties perdant
leur noyau au centre du corpuscule, tandis que leur
65
cytoplasme se remplit de granulations de kératohyaline et des
filaments de kératine.

Histophysiologie

Le thymus est impliqué dans la maturation des


lymphocyte T.
Quand il est peuplé des lymphoblastes et des prolymphocytes
provenant de la moelle osseuse, ces cellules sont incitées à
migrer à partir du sang vers le cortex du thymus par un peptide
chimotactique, la thymotaxine sécrétée par les cellules
réticulaires épithéliales sous corpusculaires, tôt au cours de
leur différenciation dans le cortex, les lymphocytes synthétisent
et insèrent dans leur membrane certaines molécules permettant
de caractériser les sous populations des lymphocytes T en
utilisant les anticorps marqués contre ces récepteurs de surface.
Deux de ces marqueurs: CD4 et CD8 ont été particulièrement
étudiés. Durant leur différenciation les lymphocytes acquièrent
également des molécules de surface du complexe majeur
d’histocompatibilité (CMH) qui permettent de distinguer le soi
(les cellules de son propre organisme) du non-roi (les cellules
étrangères), les lymphocytes CD8 portent des molécules de
surface du CMH de classe I qui soit présentes sur toutes les
cellules de l’organisme. Les lymphocytes CD 4, qui deviennent
des lymphocytes auxiliaires dans la réponse immunitaire
portent des molécules du CMH de classe II qui sont trouvées
principalement sur les cellules du système immunitaire. En
plus de l’acquisition de ces marqueurs de surface, les
lymphocytes T synthétisent et insèrent dans leur membrane des
récepteurs servant à reconnaître les antigènes ( Ag). Ces
récepteurs comprennent les chaînes et , subissent des
réarrangements aléatoires qui aboutissent à l’expansion d’une
grande variété de séquences des récepteurs antigéniques de la
population des lymphocytes T. On pense maintenant que les
cellules qui réagiraient contre le CMH du soi sont celles qui
dégénèrent et sont éliminées dans leur passage à travers le
cortex. Seuls les lymphocytes T capables de réagir aux protéines
étrangères associées au CMH de classe II terminent leur
différenciation et pénètrent dans les vaisseaux sanguins de la
66
médullaire du thymus. Ce processus de dégénérescence des
lymphocytes T autoréactifs appelé sélection négative élimine
environ 80 des lymphocytes qui apparaissent à partir des
précurseurs du cortex. L’un des peptides sécrétés par les
cellules réticulaires, la thymine pousse les lymphocytes T
immatures à synthétiser leurs marqueurs de surface. Un autre
facteur, le facteur hormonal thymique semble favoriser la
différentiation et l’expansion clonale des lymphocyte T CD8.
Un autre peptide, la thrombopoiétine semblerait favoriser la
différenciation T, cependant, il se fixe également aux
récepteurs de l’acetycholine et, quand il est produit en excès, il
semblerait être impliqué dans la pathogénie de la mysthénie
grave.
On pense qu’un certain nombre de maladies auto immunes
seraient dues à l’incapacité du thymus à éliminer tous les
lymphocytes autoréactifs.

IV.- TISSU LYMPHOÎDE ASSOCIE AUX MUQUEUSES


(MALT= MUCOSA ASSOCIATED LYMPHOID
TISSUE)

Il comprend le tissu lymphoïde situé le de toutes les


muqueuses. (digestive, respiratoire …)

A.- AMYGDALES

C’est une agglomération de tissu lymphoïde recouvert


d’un épithélium malpighien s’enfonçant dans l’épaisseur de
tissu lymphoïde pour former des cryptes simples ou ramifiées.
Dans la lamina propria sous-jacente et le long de cryptes se
trouvent du tissu lymphoïde organisé en follicules lymphoïdes
ayant ou non un centre germinatif développé selon l’état de
stimulation. Entre ces follicules on trouvent des septas
interfollicullaires se continuant par du tissu conjonctif et
contenant les vaisseaux sanguins. En profondeur se trouvent
des faisceaux musculaires striés squelettiques
67
B.- PLAQUES DE PEYER

Dans la paroi de l’iléon et parfois dans celle des autres


segments du petit intestin, le long de la muqueuse, dans la
lamina prorpia et entre les fonds des cryptes de Lieberkühn et
la muscularis mucosa , se trouvent des amas ou des follicules
lymphoïdes appelés plaques de Peyer. Ces plaques peuvent
traverser la muscularis mucosa et se retrouver dans la sous-
muqueuse.
68
CHAPITRE 5 : L’ARBRE RESPIRATOIRE

INTRODUCTION

L’arbre respiratoire comprend la cavité nasale, le


nasopharynx, le larynx, la trachée, les bronches et les poumons.
Ces derniers sont recouverts par la plèvre.

I.- CAVITE NASALE

Elle comporte deux régions :


- région externe : vestibule
- région interne : fosses nasales
-glandes sébacées
-glandes sudoripares
-Poils : vibrisses

II.- NASOPHARYNX

- Il forme la partie initiale du pharynx et se


poursuit par l’oro-pharynx,
- Il est revêtu par un épithélium respiratoire.

III.- LARYNX

C’est un conduit irrégulier reliant le pharynx à la


trachée.
Il comprend un ensemble de cartilages à savoir, l’épiglotte, le
cartilage thyroïde, cricoïde et aryténoïde. Sa muqueuse est
recouverte par un épithélium cylindrique pseudo-stratifié cilié
contenant des cellules caliciformes sauf au niveau de la corde
vocale où cet épithélium est malpighien, mais il redevient
cylindrique pseudo-stratifié en dessous de cette structure. La
lamina propria depuis l’épiglotte jusqu’au niveau de vraies
cordes vocales contient des glandes séreuses et muqueuse, des
follicules lymphoïdes et du tissu adipeux.
69
IV.- LA TRACHEE

Le tube trachéal long de 10 cm de long s’étendant


depuis la base du larynx jusqu’à sa bifurcation ; il est fait de
plusieurs anneaux cartilagineux incomplets en forme de U
ouverts en arrière où ils sont complétés par des bandes ou
faisceaux de muscle lisse s’insérant sur le périchondre de leurs
bouts libres pour former le muscle trachéal. Sa muqueuse
comprend un épithélium cylindrique pseudo-stratifié ayant des
cellules caliciformes. La lamina propria contient les glandes
séreuses et muqueuses ainsi que leurs canaux excréteurs. La
muqueuse recouvrant le muscle trachéal comprend des replis.
Les cartilages ainsi que le muscle trachéal sont extérieurement
recouverts par l’adventice contenant des cellules adipeuses, des
glandes muqueuses, des glandes séreuses à sa partie
postérieure ainsi que les vaisseaux sanguins et les nerfs.

V.- BRONCHES

La terminologie diffère avec les dis divisions de l’arbre


respiratoire. De l’extérieur vers les alvéoles, les divisions sont:
bronches souches ou primaires, bronches secondaires ou
lobaires, bronches segmentaires, bronchioles, bronchioles
terminales, bronchioles respiratoires, conduits alvéolaires,
sacs alvéolaires ou alvéoles.

A. BRONCHES SOUCHES OU PRIMAIRES

La structure des bronches primaires ou souches est au


début semblable à celle de la trachée. Lorsqu’elles pénètrent
dans les poumons, les anneaux en U ou C sont remplacés par
des plaques de cartilage séparées, encerclant la bronche et le
muscle trachéal s’étend pour former une lame circulaire
contour de la lumière.

B.- BRONCHES LOBAIRES

Une bronche lobaire lest identifiée par la proximité ou le


rapprochement de ces multiples plaques de cartilage.
70
L’épithélium de recouvrement est un épithélium cylindrique
pseudo-stratifié cilié ayant des cellules caliciformes. Il est
entouré par une mince lamina propria fait de tissu conjonctif
ayant beaucoup de fibres élastiques et rares cellules lymphoïdes
et traversée par les canaux des glandes de la sous- muqueuse
s’ouvrant dans la lumière. Une mince couche de muscle lisse
entoure la lamina propria.
Capillaire
Alvéoles

Glandes
Adventice séreuses

Plaque de Lumière de la
cartilage bronche

Sous- Epithélium
muqueuse

Lame de muscle
lisse

Artérioles
Muqueusee

Figure 48: Bronche souche

Dans la sous-muqueuse se trouvent des glandes tantôt


seulement séreuses, tantôt séreuses et muqueuses mêlées. Les
plaques de cartilage se rapprochent, deviennent de plus en
plus petites au fur et à mesure que les ramifications ou les
divisions continuent. Entre elles, le tissu conjonctif de la sous-
muqeuse se continue avec celui de adventice qui est une couche
bien développée. Les branches d’accompagnement de l’artère
pulmonaire sont dans l’adventice ou adjacentes à elle, les
71
vaisseaux bronchiques se trouvent dans le tissu conjonctif de la
bronche: artérioles, veinules et capillaires.

C.- BRONCHES SEGMENTAIRES

Ils gardent le même structure mais leur épithélium devient


cylindrique bas ou cubique, tandis que les autres éléments
diminuent en quantité.
L’arbre bronchique est tapissé par un épithélium
cylindrique pseudo-stratifié dans les plus grosses bronches et
simple dans les plus petites. Cet épithélium contient des
cellules ciliées, cellules basales, les cellules intermédiaires,
les cellules caliciformes et les cellules neuro-endocrines.

1.- Cellules ciliées

Elles sont cylindriques mais presque cubiques dans les


petites bronches. Chaque pôle apical contient plus ou moins 200
cils vibratiles et quelques microvillosités.

2.- Cellules basales

Elles sont petites et reposent sur la membrane basale.


Elles constituent la population des cellules souches à partir
desquelles se développent les autres types des cellules.

3.- Cellules intermédiaires

Il s’agit probablement des cellules souches en train de


se transformer.

4. Cellules caliciformes
72
Elles sont disséminées parmi les cellules ciliées ; elles
sont nombreuses au niveau des bronches souches et lobaires
mais raes au niveau de petites bronches.

5.- Cellules neuroendocrines

Elles sont petites et arrondies et pourvues d’un noyau


foncé ou dense et d’un cytoplasme clair. Elles sont identiques à
celles du tube digestif et reposent sur la membrane basale. Elles
peuvent se regrouper en amas, les corps neuro-épithéliaux
particulièrement chez le nouveau-né et le nourrisson.

D.- BRONCHIOLES

Dans les bronchioles, l’épithélium est aussi cylindrique bas


ou cubique pseudo-stratifié avec cellules caliciformes
dispersées. La muqueuse présente des replis caractéristiques
donnant à la lumière un aspect étoilé. La couche de muscle
lisse est, elle est entourée par l’adventice alors que les plaques
de cartilage sont absentes.
Cloison
interavolaire

Adventice

Muscle
lisse

Lumière

Epithélium

Capillaire

Figure 49: Bronchiole


73
E.- BRONCHIOLE TERMINALE

Chaque bronchiole terminale a une lumière spacieuse et


irrégulière avec un épithélium ondulant. Il s’agit d’un
épithélium cylindrique simple sans cellules caliciformes. On y
note encore une fine lamina propria, une couche de muscle lisse
et adventice.

Figure 50: Bronchiole Terminale

F.- BRONCHIOLES RESPIRATOIRES

Ce sont des tubules en connexion directe avec les


conduits avéolaires et les alvéoles. Leur épithélium est
cylindrique bas ou cubique parfois cilié dans la portion
proximale. Peu de tissu conjonctif soutient la bande de fibres
musculaires lisses et des fibres élastiques de la lamina grogne
ainsi que les vaisseaux d’accompagnement. Les alvéoles
apparaissent dans la paroi; entre les ouvertures des alvéoles le
long de sa paroi, on note de petites surfaces d’épithélium et le
muscle lisse sous-jacent. Chaque bronchiole respiratoire distale
s’ouvre dans 2 ou plusieurs conduits alvéolaires. Les parois des
conduits alvéolaires sont faites par une série d’alvéoles
adjacentes les unes aux autres.
74

Ouverture des alvéoles


dans le conduit alv.

Conduit alvéolaire

Muscle lisse

Epithélium

Artère pulmonaire

Figure 51: Bronchiole respiratoire et alvéoles


L’épithélium des bronches est cylindrique simple cilié
ou cubique dans les plus petites. Il comprend de rares cellules
caliciformes et un type particulier, la cellule de clara, c’est une
cellule qui fait saillie au
niveau des cellules ciliées adjacentes. Elle n’est pas ciliée et ne
sécrète apparemment pas de mucus. Elle contient beaucoup de
mitochondries, un abondant réticulum endoplasmique lisse
près de la surface luminale ainsi que des granules électron-
denes. Ces fonctions ne sont pas connues, elle contient des
enzymes oxydatives et des lipoprotéines, ce qui suggère un
rôle dans la production de surfactant.

G.- ALVEOLES

Il s’agit des sacs aériens bordés par une paroi mince


contenant les capillaires sanguins et doublés des myofibres
lisses. Ils s’ouvrent dans un sac alvéolaire ou un conduit
alvéolaire ou directement dans une bronchiole respiratoire.
75

Cloison
interalvéolaire

Capillaires

Muscle
lisse Alvéoles

Noyaux des
Capillaire cellules
endothéliales et
fibroblastes

Figure 52 : Alvéoles

Cette paroi comprend un épithélium mince comprenant


deux types de cellules: les pneumocytes de types I et type II.
Pneumocytes type I: ils représentent 40 de la population
cellulaire. Ce sont des cellules pavimenteuses à noyau aplati et
unies entre elles par des jonctions sérrées. Ils sont peu
d’organites.
Pneumocytes II: ils représentent 60 de la population
cellulaire. Ce sont des cellules arrondies riches en organites et
en corps lamellaires composés de protéines de phospholipides
et de glycosaminoglycanes et constituent la base de surfactant
pulmonaire.
76
Les deux poumons sont recouverts par la plèvre, une
enveloppe faite d’un délicat tissu fibreux recouvert
extérieurement par un mésothélium constitué des cellules
mésothéliales (cellules aplaties); cette plèvre vicérale se réfléchit
sur la face interne de la cage thoracique pour constituer la
plèvre pariétale.
77
CHAPITRE 6 : L’APPAREIL URINAIRE.

INTRODUCTION

L’appareil urinaire comprend le rein, l’uretère, la vessie et


l’urètre.

I.- LE REIN

Une capsule entourée de la graisse péri-rénale enveloppe le


rein. Le parenchyme rénal est subdivisé en cortex et
médullaire.

Médullaire Cortex

Figure 53 : Rein
78
A.- LE CORTEX

Il comprend les glomérules et les tubes contournés


proximaux et distaux ainsi que les portions supérieures des
anses de Henlé. Chaque glomérule est entouré de la capsule de
Bowman et l’ensemble constitue le corpuscule de Malpighi. Le
glomérule est un capillaire sanguin entouré d’un tissu épithélial
et d’un peu de tissu fibreux. Le capillaire est né de l’artériole
afférente. Le corpuscule de Bowman est fait d’un épithélium
pariétal ou capsulaire.

Tubes collecteurs Glomérules

Tube
contourné
proximal

Tube
contourné
distal

Figure 54 : Rein
79

Floculus ou touffe
glomérulaire
Lumière
capillaire

Espace
urinaire

Capsule de
Bowman

Figure 55: Glomérule.

Le liquide collecté dans la capsule est drainé par le


tubule urinifère comprenant le tube contourné proximal,
l’anse de Henlé, le tube contourné distal et le tube collecteur.
Autour des glomérules se trouvent les tubes contournés
proximaux les plus nombreux, à petite lumière bordée de
grandes cellules cubiques à bordure en brosse ainsi que les
tubules contournés distaux peu nombreux à la lumière large
bordée de petites cellules cubiques sans bordure en brosse. On
y trouve aussi les tubes collecteurs à lumière large (portion
supérieure) bordées de cellules cubiques à
cytoplasme abondant clair. Dans la zone transitionnelle entre le
cortex et la médullaire ces tubes collecteurs sont nombreux, on
y note aussi les branches descendantes de l’anse de Henlé,
branches à lumière étroite bordée des cellules aplaties ainsi que
l’ascendante épaisse à cellules cubiques.
B.- LA MEDULLAIRE
80
Elle est composée de 8 à 18 avec une moyenne de 12
Pyramides de Malpighi. Chacune d’elle a une base
périphérique, donc tournée vers le corpuscule, vers le cortex,
tandis que son sommet est dirigé vers l’intérieur, vers le hile.
Les sommets de 2 ou plusieurs pyramides forment une papille
rénale se projetant ou abouchant dans un calice mineur du rein.
Chaque papille est recouverte d’un épithélium transitionnel.
Chaque pyramide est faite des tubes collecteurs s’ouvrant dans
les calices mineurs à leurs sommets par 15 ou 20 pores ; les
calices mineurs correspondant aux extensions vers l’extérieur
ou la périphérie de 2 ou plusieurs calices majeurs.
Les extensions périphériques, vers l’extérieur des
pyramides de Malpighi appelées Rayons médullaires, ou
rayons corticaux ou pyramides Forrein subdivisent le cortex
en Labyrinthes corticaux ou pars convoluta comprenant les
glomérules, les tubules contournés proximaux et distaux ainsi
que les veines et artères interlobulaires avec leurs ramifications.

Dans le tissu fibreux proche du hile rénal cheminent les


grandes branches de l’artère et veine rénale, tandis que les
petites branches, les artères interlobulaires, les vaisseaux
arciformes et interlobulaires pénètrent dans le parenchyme.

La coupe transversale de la médullaire montre d’abondants


tubes collecteurs à la lumière large bordée des cellules
cylindriques à cytoplasme clair. On y note aussi les branches
ascendantes des Anses de Henlé bordée de cellules cubiques
ainsi que les branches descendantes bordées des cellules
épithéliales aplaties. Le tissu fibreux y est plus abondant que
partout ailleurs dans le rein.

La coupe longitudinale montre les mêmes structures ainsi


que l’épithélium cubique stratifié recouvrant la papille rénale
faisant suite à celui du tube collecteur.

C.- L’APPAREIL JUXTAGLOMERULAIRE.

Tout près du corpuscule rénal ou de Malpighi, la


couche moyenne de l’artériole afférente est modifiée et consiste
81
en des cellules d’aspect épithélioïde au lieu des myofibres
lisses. Ces cellules juxtagomérulaires ont un cytoplasme bourré
des granules PAS+. L’étude minutieuse montre que le tube
contourné distal établit un contact avec le pôle vasculaire du
corpuscule rénal tout près de l’artériole afférente et efférente.
Au niveau de ce contact, le tube montre des modifications le
long de l’artériole afférente, ces cellules deviennent
cylindriques et les noyaux entassés les uns contre les autres.
Cette modification segmentaire du tube contourné distale est
appelée « Macula densa ». La macula densa située tout près des
cellules juxtaglomérullaires constituent avec elles, l’appareil
juxtaglomérulaire.

Cet appareil comprend aussi les cellules légèrement


teintées appelées cellules mésangiales extraglomérulaires
cellules lacis. Dans l’aire des cellules juxtaglomérulaires, la
lame élastique de l’artériole disparaît. Les cellules
juxtaglomérulaires produisent la rénine. La rénine agit sur une
protéine plasmatique, l’angiotensinogène produisant un
décapeptide, l’angiotensine I. L’angiotensine I perd 2 acides
aminés et devient angiotensine II qui a pour principale fonction
d’augmenter la sécrétion de l’aldostérone par le cortex surrénal
influençant la tension artérielle. Il agit en plus sur les tubules
rénaux influençant la réabsorption du sodium et de chlorures.

D.- HISTOPHYSIOLOGIE DU REIN

Le rein règle la composition chimique du milieu


intérieur par un processus complexe consistant en une
filtration, absorption active, absorption passive et une
sécrétion.
La filtration a lieu dans les glomérules tandis que les
tubules réabsorbent les substances utiles au métabolisme,
maintenant ainsi l’homéostasie du milieu intérieur. Ils
transfèrent du sang à la lumière des tubes, les substances
éliminées par les urines. Les tubes collecteurs absorbent l’eau
des urines, pour les concentrer de sorte qu’elles deviennent
généralement hypertoniques par rapport au plasma. C’est de
cette manière que l’organisme contrôle ses liquides (eau), les
82
lipides intercellulaires et la balance osmotique. Les 2 reins
filtrent 125 ml par minute et des 125 ml seulement 1 ml est
libéré dans les calices comme urine, les 124 étant réabsorbés.
Toutes les 24 heures 1500 ml d’urines sont sécrétées. Tout le
sang circulant passe à travers les reins toutes les 4 à 5 minutes.

II.- URETERE.

Sa lumière est étoilée et bordée d’un épithélium


transitionnel stratifié dont la couche superficielle est
acidophile. Cet épithélium est soutenu par une lamina propia
dense au voisinage de l’épithélium et lâche près du muscle. Sa
paroi comprend en plus une couche musculaire faite d’une
couche interne longitudinale et d’une externe circulaire, tandis
que l’adventice recouvrant la musculeuse comprend du tissu
adipeux, les vaisseaux sanguins et les nerfs. La lamina propria
est en continuité avec le tissu fibreux de la couche musculaire et
ne forme pas de papilles subépithéliales. Une sous muqueuse
n’est pas identifiable.

III.- VESSIE.

Sa paroi est faite d’une épaisse couche de fibres


musculaires lisses pléxiformes. Sa surface externe est recouverte
d’un tissu conjonctif bordé d’un mésothélium. Sa face interne
est bordée d’une muqueuse présentant plusieurs replis et
tapissée d’un épithélium stratifié transitionnel.
La partie inférieure de la vessie est recouverte d’une
adventice qui l’attache aux structures voisines.
83

Myofibres lisses
Epithélium
transitionnel

IV.-propria
Lamina URETRE Cellules
superficielles

Artères L’urètre chez l’homme est la partie terminale de.


Capillaires
l’appareil

Capillaire

Figure 56: Paroi vésicale


urinaire et de l’appareil génital. Son segment l’urètre
prostatique, traverse la prostate. Sur sa paroi postérieure se
trouve une légère saillie, le veru montanum. Sur la ligne
médiane, on trouve l’ouverture de l’utricule prostatique, une
petite poche borgne dont la fonction est inconnue. Les
ouvertures des canaux éjaculateurs se trouvent sur chaque côté
du veru montanum. Sur sa paroi postérieure se trouvent les
ouvertures des canaux des glandes prostatiques. En aval des
canaux éjaculateurs l’épithélium passe d’un épithélium
transitionnel à un épithélium cylindrique stratifié ou
pseudostratifié. Il n’y a pas de changement dans l’épithélium de
l’urètre membraneux ; la partie qui traverse le diaphragme
urogénital sous la symphyse pubienne. Le long de ce court
segment, l’urètre est entouré par un muscle lisse, le sphincter
urétral externe. L’urètre pénien est tapissé par un épithélium
cylindrique stratifié qui devient malpighien au niveau de la
partie dilatée, la fossette naviculaire et se poursuit jusqu’au
sommet du gland du pénis.
84

Sur la surface supérieure du diaphragme urogénital de


chaque côté de l’urètre, se trouvent 2 glandes de 1 cm de
diamètre, les glandes bulbo-urétrales.

De petites glandes de Littré sont dispersées dans le


chorion sur toute la longueur de l’urètre et sont sans relation
avec la fonction sécrétoire de l’appareil urinaire.

Le court urètre féminin est tapissé par un épithélium


malpighien non kératinisé interrompu par des zones
d’épithélium cylindriques pseudostratifié. Ces zones sont des
invaginations peu profondes tapissées par les cellules
ressemblant à celles des glandes de Littré sur toute la longueur.

Sous la vessie, l’urètre féminin est enveloppé par le


sphincter urétral interne, un muscle lisse. Au dessus du
sphincter urogénital, prend place un sphincter urétral externe
volontaire formé de muscle strié.
85
CHAPITRE 7: ORGANES GENITAUX FEMELLES.

Ils comprennent : le mont de venus, la vulve (grandes et


petites lèvres) et le clitoris constituant les organes génitaux
externes, les ovaires, les trompes, l’utérus et le vagin
constituant les organes génitaux internes.

A B

Figure 57: A, organes génitaux féminins vus sur un


cadavre et B, leur schéma

I.- MONT DE VENUS, GRANDES LEVRES ET PETITES


LEVRES.

A.- MONT DE VENUS

Il présente une peau surélevée par une importante


couche de graisse sous-cutanée tapissant la symphyse pubienne
et ayant des follicules pileux obliques produisant les poils
pubiens.
86

Clitoris
Mont de Venus

Vestibule Grande lèvre

Orifice vaginal Petite lèvre

Méat urinaire
Anus urinaire

Figure 58: La vulve

B.- GRANDES LEVRES

De chaque côté de l’orifice vaginal des extensions


postérolatérales du mont de venus donnent naissance aux
grandes lèvres également riches en graisse, en follicules pileux
et en myofibres lisses.

Des glandes sudoripares apocrines et de volumineuses


glandes sébacées sont nombreuses dans cette région et entrent
en activité au début de la puberté alors que les sudoripares
exocrines présentes dès la naissance ne subissent pas de
modification.

Figure 59: Grandes lèvres


87
C.- PETITES LEVRES

Il s’agit des replis cutanés dépourvus de tissu adipeux


mais riches en fibres élastiques, et en vaisseaux sanguins en
glandes sébacées qui s’ouvrent directement à la surface de
l’épiderme car dépourvues de follicules pileux.

Figure 60: Petites lèvres

La face externe des petites lèvres est plus pigmentée que


l’interne et son réseau des crêtes épidermiques bien développé.
Sur sa face interne, la pigmentation mélanique diminue
progressivement à l’approche de l’orifice vaginal et l’épithélium
malpighien kératinisé s’amincit, ses crêtes s’aplatissent et sa
couche de kératine diminue. Cet épithélium s’étend dans le
vestibule jusqu’à l’hymen qui est une fine membrane fibreuse
qui bordent la partie inférieure du vagin. Sa face vulvaire est
bordée par un épithélium malpighien kératinisé, tandis que sa
face vaginale est revêtue d’un épithélium malpighien non
kératinisé riche en glycogène comme l’épithélium vaginal.

D.- CLITORIS

Il est situé en dessous du mont de venus c’est un corps


érectile, l’équivalent du pénis, formé de tissu vasculaire et
entouré par une gaine fibreuse riche en fibres collagènes et
88
séparées par une cloison centrale incomplète. Le clitoris est
recouvert par l’épiderme et dépourvu de follicules pileux, de
glandes sébacées et des glandes sudoripares exocrines et
apocrines. Il est riche en différents récepteurs et nerfs sensitifs.
Sur sa face supérieure la peau forme un capuchon incomplet, le
prépuce du clitoris. A la base du clitoris les 2 corps caverneux
divergent vers le périnée où ils entrent en contact avec les fibres
des muscles ischio-caverneux.

Figure 61: Le Clitoris

E.- MEAT URETRAL, GLANDES PARA URETRALES DE


SKENE ET GLANDES DE BARTHOLIN

Le méat urétral s’ouvre sous le clitoris.


Les glandes para-urétrales (glandes de Skene) débouchent
de chaque côté du méat. Elles sont localisées dans la région
péri-urétrale postérieure et latérale et sont bordées par un
épithélium cylindrique pseudostratifié.
Les glandes de Bartholin ou vulvo-vaginales sont localisées
autour de la portion inférieure du vagin et sont composées
d’acinus constitués des cellules cylindriques
mucosécrétantes à cytoplasme pâle et petit noyau basal.
Elles s’ouvrent dans la partie postérolatérale du vagin au
89
niveau des vestiges hyménéaux par un canal bordé d’un
épithélium stratifié muco-sécrétant.

II.- VAGIN

C’est un conduit fibromusculaire allant du vestibule au


col utérin. A son extrémité interne il forme un dôme autour du
col de l’utérus, dôme divisé en fornix latéraux, antérieur et
postérieur.
La paroi vaginale possède 4 couches:
Un épithélium malpighien non kératinisé;
Une lamina propria riche en fibres élastiques et en
vaisseaux, essentiellement les veines à paroi mince.
Une couche fibromusculaire faite des faisceaux circulaires
internes et une couche externe plus importante de faisceaux
longitudinaux. A son extrémité inférieure, principalement
autour de l’orifice vaginal dans la région hyménéale se
trouve un peu de tissu musculaire strié squelettique.

C
A
B

Figure 62: A, Vagin (flèche), B, sa paroi et


C, sa muqueuse

Une adventice de tissu fibreux contient de nombreuses


fibres élastiques, de gros vaisseaux sanguins, des nerfs et des
groupes de cellules ganglionnaires. Le riche réseau élastique de
la paroi vaginale est responsable de son élasticité et permet sa
distension importante lors de l'accouchement. Son plexus
90
vasculaire sous épithélial assure l’exsudation du fluide aqueux
à travers l’épithélium de surface, fluide qui vient enrichir le
fluide vaginal responsable de la lubrification au cours des
rapports sexuels.
Malgré sa structure tubulaire, le vagin au repos est collabé et
ses parois antérieure et postérieure présentant chacune un
sillon longitudinal superficiel médian sont en contact. La
surface vaginale est de plus ridée par une série d’arêtes ou de
plis transversaux très serrés qui lui permettent de s’allonger
comme au cours de l’accouchement ou des rapports sexuels.

III.-UTERUS

C’est un organe musculaire lisse creux qui reçoit les


trompes de Fallope droite et gauche. Son extrémité inférieure, le
col s’ouvre dans le vagin.
L’utérus peut être divisé en 3 parties; le fond, le corps et le col.
Le fond et le corps ont une structure identique, différente de
celle du col.

A.- COL UTERIN

C’est la partie qui fait saillie dans le vagin. La jonction


entre le corps et le col correspond à l’orifice interne du col qui
marque la limite entre 2 types de structure histologique. La
lumière cervicale s’ouvre dans le vagin par l’orifice externe du
col qui marque une limite entre les 2 épithéliums de
revêtement.

L’accouchement déchire transversalement l’orifice externe du


col qui perd son aspect circulaire caractéristique de la nullipare
et prend l’aspect d’une fente transversale délimitée par une
lèvre antérieure et une lèvre postérieure. Le chorion cervicale
est composé principalement de tissu fibreux mêlé à peu de
muscle lisse, les vaisseaux sanguins y sont nombreux
Exocol : c’est un épithélium malpighien non kératinisé mince
avant les premiers règles ou ménarches et après la ménopause
il est riche en glycogène comme celui du vagin avec lequel il se
continue. Il recouvre la face externe, vaginale du col.
91
Endocol: Il s’étant entre les cavités utérine et vaginale. Il est
revêtu d’un épithélium cylindrique mucosécrétant et donne
naissance aux glandes endocervicales qui sont au fait des
cryptes augmentant la surface de production de mucus qui
remplit le canal endocervical et sert de barrière prévenant
l’ascension des germes dans la cavité utérine et de lubrification
pendant les rapports sexuels.

B.- CORPS DE L’UTERUS

Le fond et le corps de l’utérus ont une paroi épaisse


comprenant du muscle lisse organisé en 3 couches mal définies,
le myomètre. Le myomètre est tapissé sur la face endo-utérine
par une muqueuse appelée endomètre qui change d’aspect
avec les phases du cycle menstruel.
Endomètre

Glandes
endométriales

Eatroma endométrial

Myomètre

Figure 63: Paroi utérine


92

Glandes

Artérioles
spiralées

Stroma

Figure 64: Endomètre

IV.- TROMPE

Sa paroi est faite d’un muscle lisse organisé en une


couche interne circulaire et une couche externe longitudinale.
Sa lumière est bordée d’un épithélium comprenant de
nombreuses cellules ciliées près de l’extrémité ovarienne et des
cellules sécrétoires plus nombreuses près de l’utérus et
sécrétant un fluide aqueux riche en potassium et en chlore et,
contenant en outre les protéines dont les immunoglobulines
comme le sérum. Cet épithélium contient en outre 2 autres
types de cellules à savoir, la cellule intercalaire considérée
comme la cellule sécrétoire épuisée et la cellule basale de
93
réserve considérée comme les cellules intra épithéliales de la
lignée lymphoïde.

Myofibres lisses

Epithélium cilié

Figure 65: Trompe

V.- OVAIRE.

Il comprend la médullaire et le cortex. La médullaire


comprend de nombreux vaisseaux sanguins et un peu de tissus
fibreux lâche. Le cortex comprend les follicules ovariens. Il n’y
a pas de limite nette entre médullaire et cortex. Durant la vie
embryonnaire, les follicules comprennent les ovogonies, tandis
qu’à la naissance les cellules germinales présentes dans l’ovaire
sont les ovocytes primaires. Le stroma du cortex ovarien est
composé des cellules fusiformes répondant différemment au
stimulus hormonal. La surface de l’ovaire est recouverte d’un
épithélium squameux simple : l’épithélium germinal en
dessous duquel se trouve l’albuginée qui est une épaisse
94
couche de tissu fibreux responsable de la couleur blanchâtre de
l’ovaire.

A.- FOLLICULES OVARIENS.

Ils sont distribués dans le stroma cortical et sont de 3 types :


- Follicules primordiaux
- Follicules en maturation
- Follicules mature ou Follicules de De Graaf .

Certains histologistes divisent le follicule en maturation en 3


catégories :
- Follicule primaire : l’ovocyte est recouvert par une seule
couche des cellule stromales.
- Follicule secondaire : l’ovocyte est enveloppé par plusieurs
assises des cellules de la granulosa entourée par les cellules
stromales, particulièrement celles de la thèque interne. La
zone pellucide devient évidente autour de l’ovocyte.
- Follicule tertiaire. Dans la couche des cellules de la
granulosa se creuse des cavités remplies de liquide et
constituant l’autrum.

Le nombre total de follicules des 2 ovaires est de 40000 dont


beaucoup subissent l’atrésie durant le processus de maturation.
Le nombre total d’ovocytes ( ovules) libérés durant la période
reproductrice est de 450 étant donné qu’un seul ovule est libéré
à chaque menstruation (cycle moyen 28jours) et que la période
reproductive d’une femme varie de 30 à 40 ans. Tous les autres
ovocytes dégénèrent.
95

Epithélium
germinal

Artérioles

Figure 66 : Ovaire
96
1.- Follicule primordial

Les follicules primordiaux sont présents avant la puberté.


Chaque follicule primordial consiste en un ovocyte enveloppé
par une assise des cellules folliculaires aplaties. L’ovocyte est
ainsi de 40 µm de diamètre, avec un gros noyau légèrement
excentrique, un gros nucléole et une chromatine fine. Dès que
l’ovogonie devient ovocyte primaire, ce dernier entre dans la
prophase de sa méiose et y demeure et ceci avant la naissance.

Epithélium
germinal

Albuginée

Ovocyte Zone pellucide

Figure 67 : Ovaire
2.- Follicule en maturation.
97
La maturation intéresse les cellules folliculaires de
l’ovocyte et les cellules stromales. La morphologie du follicule
varie au cours de sa maturation : avec la croissance de
l’ovocyte, les cellules folliculaires aplaties deviennent cubiques
et par des mitoses forment un épithélium stratifié. Les ovocytes
deviennent plus grands et une couche de matériel éosinophile
homogène et acellulaire, la zone pellucide l’entoure et devient
visible au microscope optique lorsque l’ovocyte atteint 80 µm
de diamètre. Cette zone contient les glycoprotéines et est PAS
+. Son origine n’est pas bien connue. Pendant ce temps les
cellules stromales subissent des modifications pour former la
thèque folliculaire. La thèque folliculaire se différencie en
thèque interne faite des cellules cubiques, et en thèque externe
à cellules conjonctives fusiformes. La thèque interne en temps
que glande endocrine est très vascularisée. Ces cellules
sécrètent les oestrogènes. Au fur et à mesure que le follicule
croît par hyperplasie des cellules de la granulosa, il se creuse
une cavité l’autrum remplie de liquide folliculaire contenant la
folliculine, les oestrogènes. Dans l’autrum les cellules de la
granuleuse forment un prolongement en forme de péninsule, le
CUMULUS OPHORUS contenant l’ovocyte à sa pointe.

3.- Follicule mature ou follicule de De Graff

Ce follicule a environ 1 cm de diamètre et peut être


observé à la surface de l’ovaire comme une vésicule
transparente. Au fur et à mesure que la folliculine s’accumule
dans l’atrum, la paroi du follicule s’amincit. Tout au tour de la
zone pellucide les cellules de la granuleuse s’allongent se
disposent en palissade et constituant la couronne radiata qui
accompagnera l’ovule lorsqu’il sera libéré de l’ovaire et
l’accompagnera dans la trompe quelques temps même au
moment de la fécondation.

Après l’ovulation, le granulosa ainsi que la thèque


interne subissent une lutéinisation et se transforment en une
glande endocrine, le corps jaune qui va produire la
progestérone.
98

Vacuole de
Call-Exner

Granulosa

Vacuole de
Call-Exner
Ovocyte

Cumulus
ophorus

Thèque
interne

Figure 68 : Ovaire

B.- STROMA OVARIEN

Le cortex ovarien est fait d’un tissu conjonctif


dense appelé stroma, riche en fibroblastes fusiformes.
99

Figure 69: Corps jaune


100

Figure 70: Corps jaune


101
VI.- GLANDE MAMMAIRE.

A.- LE MAMELON

Il est entouré de l’auréole. Il s’agit d’une saillie


cylindro-conique qui répond à une papille tégumentaire
complexe dépourvue de poils. Il renferme 10 à 20 canaux
galactophores débouchant à son sommet.

Figure 71: A, les 2 seins, B, mamelon et aréole

B.- L’AREOLE

Elle aussi pigmentée est recouverte par un tégument


bosselé (tubercule de Morgagni) à cause de la présence des
glandes de Mont-Gommery, glandes à cul-de-sac type sébacé
alors que leur canal excréteur est type mammaire.
Mamelon et aréole renferment dans leur tissu conjonctif
un muscle paucier, muscle lisse disposé de façon circulaire
autour du mamelon qui s’élargit au niveau de l’aréole où se
détache des faisceaux tangentiels qui vont s’insérer sur les
papilles dermiques. Sa contraction resserre l’aréole en projetant
102
et durcissant le mamelon (érection du mamelon ou
thélotisme).

C.- CORPS DE LA GLANDE

Il est fait du tissu conjonctif dans lequel sont disposés


les canaux excréteurs et les lobules de la glande. Chaque sein
referment 10 à 20 glandes élémentaires en grappe, composées,
s’ouvrant chacune au niveau du mamelon par un canal
collecteur galactophore. Ce dernier se dilate à la base du
mamelon en une ampoule allongé, un sinus galactophore. Il
s’enfonce dans le corps mammaire pour se diviser en canaux de
calibre décroissant, les canaux interlobulaires; la dernière
branche de ramification de cet arbre constitue le canal
interlobulaire qui se termine par des courtes ramifications, les
alvéoles ou acini. Les canaux intralobulaires et leurs
ramifications constituent les lobules.
Le sinus galactophore est recouvert par un épithélium
malpighien.

Figure 72: Schéma du corps de la glande


103

Les petits canaux sont tapissés par une assise des cellules
cubiques. Entre la membrane basale et les cellules cubiques
s’insinuent les cellules myoépithéiales allongées. Autour du
cube se trouve une gaine de fibres élastiques. Chaque alvéole
est faite des cellules myoépithéliales, des cellules principales
cubiques, basales et des cellules luminales.
104
CHAPITRE 8 : ORGANES GÉNITAUX MÂLES.

Ils comprennent: les testicules, l’épididyme, le canal


déférent, le canal éjaculateur, l’urètre, les vésicules séminales, la
prostate, les glandes bulbo-urétrhales ou glande de Cowper, le
pénis.et le Scrotum.
105

I.- LES TESTICULES

Ce sont des organes pairs situés dans le scrotum. Un


testicule mesure en moyenne 4 cm de longueur, 3 cm
d’épaisseur, 2,5 cm de largeur , 11 à 17 gr de poids. Le droit
est en généralement plus volumineux que le gauche. Chaque
testicule est coiffé sur son bord supérieur par l’épididyme et
suspendu dans le scrotum par le cordon spermatique qui
contient le canal déférent et les vaisseaux sanguins et
lymphatiques. Le testicule est entièrement entouré par
l’albuginée, tunique qui en arrière laisse place au
médiastinum testis ou corps D’Highmore se prolongeant
particulièrement dans le corps du testicule en envoyant des
septas qui divisent le testicule en 250 à 300 lobules.

Figure 74: Testicule


106

Le médiastinum est creusé par un réseau canaliculaire,


le reste testis qui sert de voie de passage au spermatozoïdes.
C’est aussi dans cette région que passe les vaisseaux sanguins et
lymphatiques. Chaque lobule contient 1 à 4 tubes séminifères.

A.- TUBES SEMINIFERES

C’est un tube de 150 µm de diamètre et de 80 cm de long,


soit une longueur totale de l’ensemble des tubes de 300 à 900 m.
Chaque tube correspond à une anse fermée contournée, non
ramifiée dont les deux extrémités s’ouvrent dans le rete testis
du hile postérieur du testicule. Ce tube possède une lumière
bordée d’un épithélium séminal et fait des cellules germinales
qui se divisent activement et se mêlent à la population des
cellules de soutien, les Cellules de Sertolli. Cet épithélium
ainsi que les cellules de Sertolli reposent sur une membrane
basale. Les tubes sont soutenus par un interstitium contenant
les vaisseaux sanguins ainsi que les amas des cellules
interstitielles ou cellules de Leydig androgéno-sécrétantes.

Figure 75: Tubes séminifères


107

B.- ÉPITHELIUM SEMINAL ET SPERMATOGENESE

L’épithélium séminal produit les gamètes masculins


haploïdes, les spermatozoïdes par une série d’étapes
chronologiques correspondant à la spermatocytogenèse, la
méiose et la spermiogenèse.

Spermatozoïde
s

Figure 76: Tubes séminifères


108
1.- Spermatocytogenèse
Les cellules souches, les spermatogonies se
multiplient par mitoses et certaines se développent en
spermatocytes de premier ordre. Chez l’homme, les
spermatogonies se séparent selon des caractères de leurs
noyaux en cellules de type A sombres (Ad), cellules de type A
pâles (Ap) et Cellules de type B.
Les spermatogonies sombres (Ad) seraient les cellules
souches qui subissent des mitoses donnant des spermatogonies
sombres et quelques pâles (Ap). Ces derniers subissent des
mitoses et certaines se différencient en spermatogonies de type
B qui subissent des mitoses et se différencient à leur tour en
spermatocytes de type I. Les spermatocytes I répliquent leur
ADN, ce qui marque la fin de la spermatocytogenèse.

2.- Méiose
Les spermatocytes I subissent une longue prophase de
22 jours environ au cours de laquelle les modifications de la
chromatine nucléaire permettent de différencier les stades de
péleptotène, leptotène, zygotène, pachytène et diplotène. La
première division méiotique survient après les stades de
pachytène et diplotène avec formation des spermatocytes
secondaires et ces derniers subissent rapidement (en quelques
heures) la deuxième division méiotique (division
réductionnelle) donnant naissance à des cellules de 23
chromosomes, les spermatides haploïdes.

3.- Spermiogenèse
Les spermatides se différencient en spermatozoïdes. La
spermiogenèse peut être divisée en quatre phases: la phase
golgienne, la phase de formation de la cape, la phase
acrosomiale et la phases de maturation.
Un spermatozoïde mature comporte 3 partie une tête et
une queue, sa flagelle; cette dernière est constituée d’un col,
d’une pièce intermédiaire, d’une principale et d’une pièce
terminale.
- La tête aplatie est pointue referme le noyau recouvert par
l’acrosome. L’acrosome peut être considéré comme le
109
lysosome géant. Il contient des glycoprotéines et de
nombreuses enzymes:
une protéase, la phosphatase acide, la neuraminidase et la
hyaluronidase, enzymes libérées lors de la fécondation pour
permettre aux spermatozoïdes de traverser la corona radiata
et la zone pellucide de l’ovule.
- Le col est la partie rétrécie et proximale de la queue. Il
contient la paire de centrioles et la pièce connective qui
forme les 9 bandelettes fibreuses entourant l’axonème ;
ce dernier est constitué de neuf doublets ou paires de
tubules entourant une paire centrale formant ainsi un
long cil spécialisé, en périphérie on note une gaine de
mitochondries allongées tassées les unes contre les
autres.

Figure 77: Spermatozoïde

- Une pièce intermédiaire : l’axonème chemine dans sa


partie centrale où il est entouré des neuf fibres
longitidinales de la pièce connective du col.
110
- La pièce principale, segment le plus long de la queue,
comprend l’axonème entouré de neuf fibres
longitudinales grossières elles-mêmes entourées de
nombreuses fibres externes circonférencielles.
- La pièce terminale n’est constituée que de l’axonème.
C.- CELLULES DE SERTOLI
Elles prédominent jusqu’à la puberté puis, elles ne
représentent plus que 10% des cellules bordant les tubes. La
cellule de Sertoli est une cellule cylindrique reposant sur la
membrane basale et son apex fait saillie dans la lumière. Son
noyau est plus ou moins ovalaire et sa chromatine fine.
Ce sont des cellules de soutien par l’apport des nutriments aux
cellules germinales; elles assurent aussi les fonctions de
phagocytose et de transport des métabolites vers les systèmes
vasculaires et sécrètent en plus la MIS ( mullerian inhibitor
substance).

D.- INTERSTITIUM
Il est fait de fibroblastes, des fibres collagènes, des
vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que des amas de
cellules interstitiels, les cellules de Leydig.

E.- RETE TESTIS

C’est un système complexe de canalicules


interconnectés situés dans le mediastinum testis qui est un tissu
de soutien fibreux en continuité avec l’albuginée. Ses canaux
droits sont bordés par un épithélium cubique ou cylindrique
avec microvillosités. La plupart des cellules du rete testis
portent des longs cils.

F.- LES CANAUX EFFERENTS


Les canaux du rete testis fusionnent pour constituer
une douzaine de canaux afférents qui quittent le mediatinum
testis par sa partie supérieure, traversent l’albuginée et
pénètrent dans la tête de l’épididyme, y fusionnent
progressivement pour constituer un canal unique l’épididyme.
Les canaux efférents sont bordés par un épithélium fait des
cellules tantôt cylindriques ciliées, tantôt cubocyndriques avec
111
des microvillosités de surface. Les cils en battant propulsent les
spermatozoïdes vers l’épididyme, tandis que les cellules non
ciliées réabsorbent une partie du liquide testiculaire servant de
milieu de transport aux spermatozoïdes immatures et
immobiles.
Les canaux efférents très contournés sont entourés
d’une mince couche de cellules musculaires lisses mêlées à des
fibres élastiques. Les contractions musculaires poussent les
spermatozoïdes vers l’épididyme.

G.- EPIDIDYME

Il naît de la fusion des canaux efférents. Il est très


contourné et mesure environ 5 m de longueur. Il est soutenu
par un tissu fibreux lâche très vascularisé. Une capsule fibreuse

Figure 78: Epididyme

entoure l’épididyme; organe en forme de virgule ayant une tête


dans laquelle entrent les canaux efférents, un corps et une
queue d’où émerge le canal déférent. L’épididyme mesure 5 cm
de long et 1 cm de large. Il est bordé par un épithélium
cylindrique portant des microvillosités ou stéréocils. Une
couche musculaire entoure le canal au niveau de la queue, elle
s’interpose entre une longitudinale interne et une couche
longitudinale externe.
112

H.- CANAL DEFERENT

Il est rectiligne et chemine en arrière de l’épididyme au


sein du cordon spermatique qui contient également, des artères,
veines et vaisseaux lymphatiques et nerfs. Les veines forment
un plexus anastomotique complexe, le plexus pampiniforme.
En dehors le cordon spermatique contient des fibres
longitudinales de muscle situé volontaire, le muscle crémaster.
Le canal déférent comprend une épaisse paroi musculaire lisse
faite d’une couche circulaire moyenne et d’une couche
longitudinale interne et une autre longitudinale externe.

Figure 79: Canal déférent

En dedans de la musculeuse le chouan fibro-élastique émet des


replis qui soulèvent l’épithélium de surface et dessinent une
lumière étoilée. La contraction de la musculeuse épaisse
propulse les spermatozoïdes lors de leur émission.
Chaque canal déférent pénètre dans la cavité pelvienne
jusqu’à la base de la vessie ou il se dilate en une ampoule dont
la paroi a une mince couche musculaire lisse et une muqueuse
plus épaisse à hauts replis parfois ramifiés. A l’extrémité de
l’ampoule le canal reçoit un court canal venant de la vésicule
séminale.
113

I.- VESICULE SEMINALE

Elle comprend une muqueuse faite des replis


anastomosés de lamina propria formant des nombreux cryptes
et cavités. La surface est recouverte d’un épithélium cylindrique
simple ayant quelques cellules basales rondes. La couche
musculaire est faite de fibres disposées dans toutes le directions
mais avec une prédominance des fibres longitudinales dans la
couche externe.

K.- PROSTATE

La glande est entourée d’une capsule dont partent des


septums qui dessinent des lobules mal définis. La glande
comprend des glandes et des canaux qui s’abouchent dans la
portion de l’urètre qui traverse sa partie centrale. Ces glandes
sont soutenues par un tissu fibromusculaire lisse.

Glandes prostatiques B
- Les glandes muqueuses : disposées un petit groupe, elles
s’ouvrent directement dans l’urètre;
- Un groupe des glandes sous-muqueuses, plus nombreuses
s’ouvrent
A dans l’urètre par des canaux courts;
- Un groupe externe de glandes prostatiques principales plus
nombreuses encore s’ouvrent dans l’urètre par des canaux
longs.
Glandes bulbo-urétrales de COWPER
C
Figure 80: A, schéma, B et C aspect histologique de la
prostate
114

Le liquide séminal provient des canaux éjaculateurs


droit et gauche et traverse l’urètre prostatique où il s’enrichit
des sécrétions prostatiques et passe dans le court urètre
membraneux puis dans l’urètre pénien et ensuite émis dans le
vagin lors des rapports sexuels.
Les petites glandes bulbo-urétrales s’ouvrent dans
l’urètre membraneux par de longs canaux étroits ces glandes
sont bordées par un épithélium mucosécrétant qui élabore un
liquide légèrement mucoïde contenant de nombreux sucres (la
galactose surtout) et un peu d’acide sialique; ce liquide précède
l’émission du sperme épais le long de l’urètre pénien et aurait
une fonction de lubrification

N.- PENIS

Le pénis est composé principalement du tissu érectile


comprenant deux cylindres dorsaux, les corps caverneux et un
cylindre ventral, le corps spongieux hébergeant l’urètre pénien
et se terminant par le gland. une enveloppe de tissu fibreux
dense, l’albuginée, entoure chaque cylindre ; ces corps
érectiles sont essentiellement des espaces vasculaires
interconnectés vides en dehors de l’érection ; le pénis est irrigué
par les artères dorsales et profondes. Les artères irriguant
l’albuginée et les artères hélicines irriguant les corps érectiles (le
tissu érectile) naissent des artères profondes; les artères ainsi
nommées parce qu’elles sont spiralées dans le pénis flasque,
deviennent rectilignes dans le pénis en érection, se dilatent et
emplissent les corps caverneux de sang.
Par fermeture des communications arténoveineuses
reliant les artères hélicines et les veines profondes, le tissu
érectile se remplit de sang c’est par ces communications que le
sang s’écoule en dehors de l’érection
115

Figure 81: Coupe transversale du pénis

Lors de l’érection le système parasympatique ferme ces


communications et dévie le sang vers les espaces vasculaires
caverneux qui par augmentation de pression compriment les
veines :à paroi mince et empêche leur vidange.Après
l’éjaculation, la stimulation sympathique cesse, les
communications artérroveineuses s’ouvrent et libèrent dans les
veines le sang des corps caverneux. Au cours de l’érection, le
corps spongieux est moins turgescent que les 2 corps caverneux
Ainsi la pression qu’il exerce sur l’urètre n’empêche pas le
passage du sperme éjecté vigoureusement par les contractions
musculaires lisses. Cette pression suffit cependant à prévenir
une miction involontaire. Le pénis est entouré en outre par la
peau dont l’hypoderme très fin, autorise des mouvements
amples pendant les rapports sexuels. Le gland terminant le
corps spongieux est revêtu par un épithélium malpighien non
116
kératinisé avec des glandes sébacées sous-jacentes ; à son
sommet l’urètre pénien
Un capuchon de peau, le prépuce, recouvre le gland, se
rétracte au cours des rapports sexuels grâce à sa richesse en
fibres élastiques.
117
CHAPITRE 9: ORGANES DES SENS

Les informations sensitives proviennent de différents


types de terminaisons nerveuses sensorielles spécialisées qui
comprennent :
- les terminaisons sensorielles cutanées percevant le toucher,
la pression, la température et la douleur ;
- les terminaisons sensorielles tendineuses et les fuseaux
neuromusculaires percevant le mouvement et la position
des membres ;
- les terminaisons nerveuses sensorielles percevant le goût ;
- les terminaisons nerveuses sensorielles de la muqueuse
olfactive percevant les odeurs.

De plus, l’oreille et l’œil sont de organes des sens spécialisés.

I.- ŒIL

A.- PAUPIERE

La face antérieure de la paupière est recouverte d’un


épithélium malpighien, tandis que sa face postérieure est
recouverte d’un épithélium stratifié cylindrique bas ou cubique
et non kératinisé. Les épithéliums reposent sur le derme
papillaire adjacent au tissu fibreux sous-jacent. De chaque côté
les glandes Meibomus se trouve du tissu fibreux dense appelé
tarse.
Dans l’épaisseur de la paupière on note la présence de 3 types
différents de muscles :
- la portion palpébrale du muscle orbiculaire (muscle strié)
sur toute la longueur de la paupière au-dessus du tarse;
- muscle ciliaire de Riolan (muscle strié) aux environs des
follicules des cils;
- muscle tarsien de Müller (muscle strié).
Sur son bord libre s’ouvrent les follicules pileux (des cils). On y
note plusieurs types de glandes :
- Glandes sébacées de Meibomus dans le tarse;
- Glandes sébacées de Zeiss attachées au follicule pileux;
118
- Les glandes sudoripares de Moll vers la base du follicule
pileux (ciliaire);
- les glandes lacrymales accessoires de Krause dans le formix
à la jonction conjonctive palpébrale - conjonctivite bulbaire;
- On y note aussi de petites glandes lacrymales accessoires,
les glandes de Wolfring, dans le tissu conjonctif au dessus
du tarse ainsi que des lymphocytes dispersés çà et là.

B.- LE GLOBE OCULAIRE

Sa paroi comprend une couche superficielle (externe)


faite de la cornée en avant et de la sclérotique en arrière, une
couche moyenne, l’uvée comprenant la choroïde et le corps
ciliaire, une couche interne, la rétine.

1.- LA CORNEE

Elle est transparente et comprend histologiquement:


- en avant un épithélium malpighien reposant sur la
membrane de Bowman, une substance amorphe homogène.
- en arrière un épithélium cubique simple reposant sur une
substance amorphe homogène, la membrane de Descemet;
- entre ces 2 membranes , le corps de la cornée ou substancia
propria fait d’un tissu fibreux dense régulier comprenant des
faisceaux de fibres collagènes parallèles, les lamelles et les
rangées des fibroblastes aplatis (les cellules cornées) .

2.- LA SCLEROTIQUE

Elle consiste en du tissu fibreux dense fait des fibres


collagènes ondulantes. Elle est opaque et blanche. C’est la
portion de la paroi qui donne la consistance rigide à l’œil. Elle
est recouverte par du tissu adipeux de l’orbite. La jonction
cornée et sclérotique correspond au limbe cornéen.

3.- LA CHOROÏDE.

Elle est adjacente à la sclérotique et se prolonge en


avant par le corps ciliaire; ce dernier est triangulaire en coupe
119
sagittal et est formé du muscle ciliaire (lisse) et des processus
ciliaires auxquels sont attachés les ligaments suspenseurs du
cristallin, ou zonules ciliaires ou zonules de Zinn.
L’iris correspond au diaphragme percé d’un orifice central, la
pupille. Entre l’iris et la cornée se trouve la chambre antérieure
et entre l’iris le cristallin la chambre postérieure, toutes les 2
remplies d’humeur aqueuse. Derrière le cristallin se trouve la
chambre vitreuse occupée par le corps vitré ou humeur vitrée.
La choroïde comprend plusieurs couches:
- la couche suprachoroïde ou lamina fusca faite de tissu
fibreux lâche et de nombreux chromatophores;
- la couche vasculaire ayant beaucoup de vaisseaux
- la couche choriocapillaire contenant beaucoup de
chromatophores;
- une membrane transparente, la membrane de bruch adjacente
à la rétine.
120
121
4.- LA RETINE.

C’est la couche interne de l’œil; sa portion antérieure


proche du corps ciliaire correspond à la rétine ciliaire, rétine
aveugle. Cette portion se continue en arrière par l’ora serrata,
un feuillet interne et la rétine optique externe en contact avec la
choroïde. La couche superficielle de la rétine est l’épithélium
pigmentaire fait des cellules pigmentées dont les
prolongements glissent autour des prolongements des cônes et
des bâtonnets qu’ils supportent. La couche suivante est celle
des cônes et des bâtonnets suivie de la membrane limitante
externe. Les noyaux des cônes et bâtonnets forment une couche
superficielle ou externe. Vient ensuite la couche des noyaux
cellulaires bipolaires, ceux des cellules amacrines et celles
de Müller. Entre ces 2 couches de noyaux se trouve la couche
pléxiforme où les axones des cônes et bâtonnets font synapses
avec les dendrites des cellules bipolaires et des cellules
horizontales.
En profondeur se trouve la couche des noyaux des
cellules bipolaires, des cellules horizontales, des cellules de
Müller et ceux des cellules amacrines. Dans la couche
pléxiforme interne, les axones des cellules bipolaires font
synapse avec les dendrites des cellules ganglionnaires ainsi
appelées à cause de leur taille et non parce qu’elles constituent
un ganglion nerveux.
Les terminaisons des prolongements des fibres des
cellules de Müller forment la membrane limitante interne. Les
axones des cellules ganglionnaires constituent le nerf optique.
122

B
A

Figure 82: A et B : Coupe transversale de


la rétine
123
II.- L’OREILLE

L’oreille est le système vestibulaire perçoivent les sons,


les accélérations et la position. L’oreille est divisée en oreille
externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.

A.- L’OREILLE EXTERNE

Elle comprend le pavillon et le conduit auditif externe.


1.-Le pavillon est constitué d’un cartilage élastique recouvert
d’une peau portant les poils.
2.-Le conduit auditif externe est revêtu par une peau portant
des poils qui renferment dans la profondeur des glandes
sébacées particulières, les glandes cérumineuses sécrétant le
cérumen. La portion externe de ce conduit est recouverte par
un cartilage élastique se continuant avec du pavillon.

Figure 83 : Rapports anatomiques des différents


composants de l’oreille humaine
124

B.- OREILLE MOYENNE

Le tympan sépare le conduit auditif externe de la caisse


du tympan ou cavité de l’oreille moyenne.

1.- Tympan
Appelé encore membrane tympanique, il comporte 3
couches :
- un épithélium malpighien représentant la couche externe.
- Un tissu fibreux contenant les fibres élastiques assurant les
propriétés mécaniques particulières du tympan constitue
une couche moyenne.
- Un épithélium cubique en continuité avec celui qui revêt le
reste de la cavité forme la couche interne.

2.- Cavité de l’oreille moyenne


Le marteau, l’enclume et l’étrier sont les 3 osselets
contenus dans la cavité de l'oreille moyenne. Ils sont composés
d’os compact associés par des articulations synoviales et
couvert par un épithélium cubique. Deux petits muscles striés
squelettiques, le muscle stapédien et le muscle tenseur du
tympan s’insèrent sur les osselets et en modulent les
mouvements engendrés par des sons trop intenses.
La caisse du tympan qui communique directement avec
les cavités mastoïdiennes ou sinus mastoïdiens est bordée par
un épithélium cubique ou pavimenteux simple.

3.- Trompe d’Eustache

Elle est bordée par un épithélium cilié type respiratoire.


Elle s’étend entre la caisse du tympan et le rhinopharynx, et sa
fonction est d’équilibrer la pression de l’air dans la caisse du
tympan avec la pression atmosphérique. Normalement
collabée, la trompe d’ Eustache s’ouvre avec les mouvements
des muscles du rhinopharynx lors de la déglutition ou du
bâillement.

C.- OREILLE INTERNE


125
Elle est formée de sacs liquidiens ou labyrinthes
membraneux situés dans les cavités creusées dans l’os
temporal du crâne (labyrinthes osseux).

Figure 84: Organe vestibulaire visualisant le passage des


ondes sonores de l’oreille externe à l’oreille interne

1.- Le labyrinthe membraneux comprend le canal cochléaire, le


saccule, l’utricule. les canaux semi-circulaires membraneux et
le cul-de-sac endolymphatique et est bordé d’une couche de
tissu fibreux tapissée par épithélium pavimenteux. Il est rempli
d’un liquide l’endolymphe et porte des récepteurs sensoriels
épithéliaux spécialisés qui lui permettent de détecter les sons
et la position. Les canaux semi-circulaires membraneux naissent
de l’utricule, tandis que le cul-de-sac endolymphatique et le
canal cochléaire dérivent du saccule.
126

2.- Le labyrinthe osseux composés de 3 cavités: le vestibule,


une cavité centrale irrégulière d’où naissent les canaux semi-
circulaires et la cochlée. Le labyrinthe osseux est bordé de
périoste et rempli de périlymphe. Les 3 canaux sémi-
circulaires osseux logent les canaux semi-circulaires
membraneux et la cochlée loge le canal cochléaire.

La cochlée comprend 3 cavités à savoir : la rampe


vestibulaire à sa partie supérieure, la rampe tympanique à sa
partie inférieure et la rampe cochléaire ou canal cochléaire à
sa partie moyenne. La cochlée mesure 35 mm et fait 2 et ½
tours de spire autour d’un axe osseux central la columelle
creusée des cavités comprenant les vaisseaux et les somas des
neurones formant les branches du nerf VIII. De la columelle
émane une fine lamelle osseuse , la lame spirale osseuse qui se
projette dans la cochlée de sa base à son sommet. La rampe
cochléaire contient l’endolymphe et se termine au sommet de la
cochlée.

Figure 85: Labyrinthe membraneux


127

Figure 86: Coupe transversale montrant les 3 rampes

Les 2 autres rampes contiennent la péri-lymphe et réalisent un


long tube débutant de la fenêtre ovale et se terminant à la
fenêtre ronde, tandis qu’elles communiquent au sommet de la
cochlée par un orifice l’hélicotrème.

- La membrane vestibulaire ou membrane de REISSNER


comporte sur ces 2 faces un épithélium pavimenteux simple,
l’un en rapport avec la rampe vestibulaire et l’autre avec la
rampe cochléaire. La paroi latérale du canal cochléaire est
formée par la strie vasculaire qui est un épithélium vascularisé
fait de 3 types de cellules:
- cellules marginales possédant de nombreux replis de la
membrane plasmique entre lesquels se logent les
mitochondries ;
128
- cellules intermédiaires et basales.
La zone de l’oreille interne comportant les récepteurs de
l’audition constitue l’organe de Corti qui est constitué des
cellules auditives et repose sur une membrane épaisse, la
membrane basilaire. L’organe de Corti est constitué de 2 types
de cellules auditives. Il existe 3 à 5 rangées de cellules auditives
externes et 1 rangée de cellules auditives internes.
Les cellules auditives sont des cellules cylindriques à
noyau basal et cytoplasme riche en mtonchondries, en citernes
du réticulum endoplasmique lisse se disposant aux faces
latérales. Ces cellules sont pourvues des stéréocils disposés en
rangées de forme linéaire pour les cellules auditives internes ,
en forme de W pour les cellules externes. La hauteur des poils
ou stéréocils augmente d’une rangée à l‘autre. Les sommets des
stéréocils les plus hauts des cellules auditives externes sont
enfouis dans la membrane tectoria de nature glycoprotéique
produite par le limbus spiral. Les cellules des piliers sont des
formes particulières des cellules de soutien comportant de
nombreux microtubules leur conférant une certaine rigidité.
Elles limitent entre un espace triangulaire, le tunnel de Corti.

3.- Mécanorécepteurs.
Il s’agit des cellules sensorielles encore appelées cellules
ciliées. Ces ont des cellules épithéliales pressentant des
microvillosités ou stéréocils. La déflexion microvillositaire
dépolarise la membrane plasmique des cellules sensorielles ;
l’influx est ensuite transmis aux SNC par les fibres nerveuses.
Les cellules sensorielles se regroupent en amas
localisées:
- dans les ampoules des canaux semi-circulaires de appareil
vestibulaire pour détecter les accélérations,
- dans les macules de l’utricule et du saccule pour percevoir
la pesanteur et la position statique,
- dans l’organe de Corti de la cochlée pour percevoir les
vibrations sonores.
Dans chaque site les microvillosités des cellules
sensorielles sont incluses dans un matrice gélatineuse qui est
déplacée par un stimulus donné. Les mouvements des
microvillosités vers leurs plus hauts rangs dépolarisent la
129
membrane plasmique (excitation), tandis que les mouvements
vers leurs rangs les plus courts provoquent une
hypopolarisation (inhibition). Les cellules sensorielles se
répartissent dans différentes parties du la labyrinthe
membraneux de façon à détecter une grande variété de
mouvements.
Les cellules de soutien qui entourent les cellules
sensorielles leur sont ancrées par des jonctions serrées apicales.
Ces jonctions maintiennent un gradient ionique entre
l’endolymphe et le liquide extracellulaire qui s’inverse lors de la
dépolarisation.

a. Récepteurs des sons


Le canal cochléaire est un diverticule borgne, rempli
d’endolymphe. Faisant 2 tours ¾ dans la cochlée de forme
spirale et creusée dans l’os temporal, il est comprimé entre deux
autres espaces tubulaires la rampe vestibulaire et la rampe
tympanique remplies de péri-lymphe.
L’organe de corti est une différenciation de l’épithélium
bordant le canal cochléaire, il détecte les vibrations sonores.

Mécanisme
Les ondes sonores font vibrer le tympan et la vibration
est transmise à la membrane de la fenêtre ovale par les osselets.
Les modifications de pression ainsi générées atteignent la
rampe vestibulaire et mettent en mouvement les membranes
vestibulaire et basilaire vers la rampe tympanique avant de se
dissiper par la fenêtre ronde.
La membrane tectoria (membrane de corti) reste
relativement rigide et le mouvement des membranes
vestibulaires et basilaire entraîne les stéréocils des cellules
sensorielles, ce qui provoque la déploration membranaire. Ce
signal est transmis par les fibres sensorielles au ganglion spiral
d’abord, puis par le nerf cochléaire au cerveau qui perçois le
son.
Les sons de basse fréquence (graves) sont détectés par
les stéréocils de l’apex cochléaire, tandis que les sons de haute
fréquence (aigus) le sont dans la région de la base.
130
b.- Détection de la pesanteur et de la position

Deux amas de cellules localisés dans la macule de


l’utricule et dans la macule du saccule jouent un rôle primordial
dans la détection de la pesanteur et de la position de la tête.
Chaque macule histologiquement identique est composée de 3
types cellulaires suivants:
Cellules de soutien (cellules sustentaculaires)
cylindriques avec de courtes villosités apicales ;
Cellules sensorielles de types polygonales et
contournées par un réseau de terminaisons nerveuses
afférentes et efférentes ;
Cellules sensorielles de type cylindrique et dont les
parties basales font synapse avec les terminaisons
nerveuses afférentes et efférentes.
Outre les microvillosités ou stéréocils, les cellules sensorielles
possèdent des structures ciliaires véritables appelées kinocils
localisées juste en arrière des plus grandes microvillosités ou
stéréocils. Le stéréocil et le Kinocil de chaque cellule sont inclus
dans la plaque gélatineuse de la matrice extracellulaire appelée
membrane otolithique suspendue dans l’endolymphe. Cette
membrane est couverte de nombreuses petites particules
composées de protéines et de carbonate de calcium, les
otolithes.

Mécanisme
La macule peut détecter la direction de la pesanteur
grâce à la sensibilité des cellules sensorielles recouvertes des
membranes otolithiques, aux mouvements de la tête d’avant en
arrière (macule de l’utricule) et sur les côtés (macule du
saccule).

c.- Détection de l’accélération et du mouvement

Les cellules chargées de détecter la direction et


l’amplitude d’une accélération d’un mouvement sont localisées
dans les ampoules des extrémités des 3 canaux semi-circulaires
qui sont en positions horizontale, supérieure et postérieure.
131
Chaque ampoule, qui est une région dilatée de 1 mm de
longueur du labyrinthe membraneux contient des amas de
cellules sensorielles disposées dans de hautes structures
digitiformes, des crêtes ampoulaires. Les stéréocils de la
matrice gélatineuse en forme de dôme appelée la capsule.

Mécanisme

Lors de la rotation de la tête, l’endolymphe se déplace


dans le labyrinthe membraneux du fait de l’inertie des liquides
par rapport au reste de l’appareil vestibulaire. Ainsi, les
mouvements déplacent la capsule et la direction de ce
déplacement est détectée par les cellules sensorielles.

Figure 87: Macule de l’utricule montrant la relation de la


membrane otholitique avec les cellules
sensorielles vestibulaires
132
CHAPITRE 10: SYSTEME ENDOCRINE

I.- HYPOPHYSE

L’hypophyse ou glande pituitaire est une glande


endocrine située à la base du cerveau dans la selle turcique, une
dépression de l’os sphénoïde. Elle produit plusieurs hormones
qui règlent la sécrétion des autres glandes de l’organisme de
même que les fonctions telles que la croissance et la
reproduction. Elle mesure 1 cm de long et de large, 0,5 cm
d’épaisseur et pèse 0,5 g. Elle possède des connexions
vasculaires et nerveuses avec le cerveau qui lui confèrent un
rôle clé dans les interactions avec le système nerveux et le
système endocrinien.

Pars distalis
Pars tuberalis

Pars intermedia

Pars nervosa

Figure 88: Hypophyse


133

L’hypophyse présente deux subdivisions principales qui


diffèrent quant à leur origine embryonnaire :
La neurohypophyse ou lobe postérieur se développe à la
suite d’une croissance vers le bas du diencéphale du
cerveau et est composé de tissu nerveux.
L’adénohypopyse naît de l’invagination dorsale du
pharynx embroyonnaire, elle est composée de tissu
glandulaire.
De haut en bas trois régions de la neurohypophyse sont
visibles :
- Un région légèrement surélevée à la base de hypothalamus,
appelée éminence médiane
- Une tige grêle partant de l’éminence médiane et dirigée vers le
bas, l’infundibulum et la partie terminale renflée s’étendant
vers le bas du tissu nerveux, le lobe postérieur ou paroi
nervosa.
L’adénohypophyse comprend trois parties:
- le lobe tubérale ou pars tuberalis une mince couche de
tissu glandulaire enveloppant ou entourant l’infundibulum;
- le lobe antérieur ou pars distalis représentant la plus
grande partie de l’adénohypophyse et
- le lobe intermédiaire, une couche de cellules épithéliales
situées entre le lobe antérieur et le lobe postérieur.

Vascularisation
L’activité des cellules sécrétrices de l’adénohypophyse
dépend de releasing factors (substances qui font libérer les
hormones) produits dans l’hypothamus et transportés vers ces
cellules par le sang.
Les artères hypophysaires inférieures bilatérales
naissant des carotides internes, bifurquent et leurs branches
s’anastomosent pour former un réseau autour de la tige
infundibulaire de l’hypothalamus. Des branches descendant de
cet anneau pénètrent dans la neurophypophyse et, dans une
moindre mesure dans le lobe antérieur. Plusieurs artères
hypophysaires supérieures naissant des carotides internes
s’anastomosent autour de l’éminence médiane de
134
l’hypothalanus et envoient des ramifications autour de celui-ci
pour former de plexus primaire.
Des ramifications de ce réseau capillaire retournent
vers la surface où elles fusionnent pour former des veinules qui
se dirigent vers le bas autour du processus infundibulaire et
joignent à un réseau étendu de sinusoïdes à l’intérieur du lobe
antérieur, le plexus secondaire.
Les veinules reliant le plexus primaire dans l’éminence
médiane avec le plexus secondaire constituent le système porte
hypophysaire. Il fournit la partie principale du sang atteignant
le lobe antérieur et transporte les releasing factors qui se fixent
aux récepteurs appropriés sur ces cellules, déclenchant la
sécrétion de leurs hormones.
En résumé la vascularisation porte de l’hypophyse
permet un contrôle hormonal direct des cellules hypophysaires
par l’hypothamus.

A.- ADENOHYPHYSE
1.- Lobe anterieur
Il est composé de cordons irréguliers et d’amas de
cellules glandulaires en relation intime avec les sinusoïdes à
paroi fenêtrée. Des cellules étoilées semblables aux fibroblastes
et portant de longs prolongements ramifiés forment une trame
cellulaire dans toute la glande et les cellules sécrétrices
occupent les espaces situés à l’intérieur de ce réseau. Les
histologistes classaient les cellules sécrétrices dans l’une ou
l’autre des deux catégories : chromophiles, cellules contenant
les granulations sécrétoires intensément colorées,
chromophobes, cellules ayant peu ou pas de granulations de ce
type et légèrement colorées et interprétées comme cellules
sécrétrices indifférenciées ou au repos.
135

Figure 89: Hypophyse, Lobes antérieur et intermédiaire, pars


nervosa

Les cellules chromophiles coprennent les cellules acidophiles


ou éosinophiles qui se colorent avec les coloriants acides et les
basophiles qui se colorent avec les colorants basiques. On peut
identifier les différents types de cellules en utilisant les
anticorps marqués contre les différentes hormones.
- Les cellules somatotropes disposées en groupes le long des
sinusoïdes sont pourvues des granulations denses de 350 à
900 nm de diamètre, d’un appareil de Golgi bien développé
et d’un réticulum endoplasmique rugueux peu développé
(rare).
- Les cellules à prolactine sont le type cellulaire dominant du
lobe antérieur pendant la grossesse. Elles apparaissent dans
les cordons cellulaires avec un cytoplasme pourvu de
grosses granulations ovoïdes mesurant jusqu’à 700 nm de
diamètre. Leurs hormones stimulent la croissance des seins
et la sécrétion de lait. En dehors des grossesses, elles sont
moins nombreuses et leurs granulations plus petites
(200nm). Ces cellules sont également présentest chez
l’homme ou leur fonction est encore mystérieuse.
136
- Les cellules corticotropes sont relativement plus petites et
se disposent en groupes (amas) et forment parfois de petits
follicules autour d’une masse centrale de glycoprotéine.
Leurs granulations sont petites (200 à 250 nm). Leur produit
l’ACTH, l’hormone adrénocorticotrope ou corticotropine
stimule la libération des hormones du cortex surrénal.
- Les cellules thyréotropes sont des cellules allongées
disposées en groupes près du centre du lobe antérieur. Elles
sont pourvues des petites granulations sécrétrices de 150-
200nm de diamètre la thyréostimuline (TSH) stimule la
thyroïde à libérer son hormone.
- Les cellules gonadotropes sont de grandes cellules
arrondies proches des sinusoïdes. Leur noyau à un conlour
irrégulier, leur appareil de Golgi très développé (grand),
leur réticulum endoplasmique rugueux est tubulaire ou
vésiculaire et leurs granulations sécrétoires ont un diamètre
de 200 à 300 nm. Elles sécrètent deux hormones
gonadotropes, une hormone folliculo-stimulate (FSH) et
une hormone lutéinisante (LH). Chez la femme la FSH
stimule la maturation des follicules ovariens, elle favorise
la spermatogenèse chez l’homme. La LH intervient aussi
dans la maturation des follicules ovariens et leur conversion
en corps jaunes, chez l’homme elle stimule les cellules de
Leydig des testicules à sécréter les androgènes.

HISTOPHYSIOLOGIE

Habituellement dans les glandes endocrines les cellules


sécrétrices sont les mêmes dans toute la glande et sont toutes
activées par la même hormone ou le même neuro-transmetteur.
Le lobe antérieur de l’hypophyse est particulier par la
multiplicité de ses types cellulaires, chacun étant placé sous une
commande différente, la sécrétion de chacune des hormones du
lobe antérieur est induite par un peptide spécifique, un
releasing factor (hormone hypothalamique libératrice
d’hormones) produit par l’hypothalamus et transportée par le
sang vers cellules sensibles ou cibles. Les facteurs de libération
(releasing factors) sont :
- l’hormone de libération de la somatotrophine (GRH),
137
- l’hormone de libération de la gonadotrophine (Gn RH).
- L’hormone de libération de la thyréostimuline (TRH).
En plus des facteurs de libération, l’hypothalamus
produit une hormone inhibitrice, l’hormone inhibitrice de la
production (PIF) qui freine la libération de la prolactine.

2.- Lobe intermediaire


Chez certains mammifères, le lobe antérieur est séparé
de la neurohypophyse par une fente, revêtue, sur le côté
proximal par un épithélium stratifié de cellules faibles
basophiles formant le lobe intermédiaire ou pars intermédiaire.
Cette couche est faite de grandes cellules polygonales riches en
mitochondries et en réticulum endoplasmique et contenant de
nombreuses granulations sécrétoires. Ses cellules sécrètent
l’hormone stimulante des mélanocytes (hormone mélanotrope).
Cette couche est présente chez le fœtus humain et absente en
tant que couche distincte chez l’adulte où des groupes isolés de
ce type de cellules peuvent se retrouver à travers une petite
partie de la neurohypophyse sous forme de résidus sans
fonction connue chez l’homme.

3.- Lobe tuberale

C’est un mince manchon de cellules épithéliales de 20 à


60 µm d’épaisseur entourant l’infundibulum. c’est la région
plus richement vascularisée de la glande contenant le système
de veinules porte hypophysaires, elle comprend des cordons de
cellules épithéliales cubiques ou prismatiques basses contenant
de petites granulations denses et de rares gouttelettes de
colloïdes. Ces cellules occupent les espaces entre les veinules.
Ce sont les seules cellules de l’hypophyse riches en glycogène;
aucune hormone spécifique n’est connue pour être sécrétée par
le lobe tubéral et sa fonction demeure inconnue.

B.- NEUROHYPOPHYSE

Elle contient l’éminence médiane, l’infundibulum et le


lobe postérieur de l’hypophyse. Le lobe postérieur est fait de
dizaines de milliers d’axones de neurones amyéliniques dont
138
les corps cellulaires se situent dans le noyau supra-optique, le
noyau para-ventriculaire de l’hypothalamus. Les cellules
gliales appelées pituicytes forment un réseau cellulaire le long
du lobe, leurs prolongements sont en communication par des
jonctions communicantes. Ces cellules sont variables en taille et
forme et contiennent des gouttelettes des lipides et des dépôts
de lipochrome. Les neurones hypothalamuques dont les
axones constituent la plus grosse partie du lobe postérieur sont
de grandes cellules à noyau excentrique, un cytoplasme
abondant et ayant quelques dendrites. Le réticulum
endoplasmique granulaire forme les corps de Nissl, tandis que
leur important appareil de Golgi est le site d’accumulation ou
de rassemblement de petites granulations sécrétoires de 120 à
200 nm qui sont continuellement transportées le long des
microtubules dans le lobe postérieur au rythme de 4 à 8 mm/h.
Ces granulations s’accumulent et sont stockées dans certaines
petites dilatations tout au long de chaque axone. Ces agrégats
de granulations sont visibles au microscope optique et sont
appelés corps de Herring. Leurs granulations constituantes
contiennent à la fois de l’ocytocine ou vasopressine ou ADH,
hormone antidiurétique combinée à une protéine transporteuse
spécifique à chaque hormone.
Histophysiologie

La neurohypophyse sécrète l’ocytocine qui agit sur


l utérus gravide. Sa concentration dans le sang augmente à la
fin de la grossesse et stimule la contraction du myomètre. Cette
hormone est aussi impliquée dans la contraction des cellules
myoépithéliales des alvéoles mammaires, éjectant le lait dans
les canaux. Elle sécrète aussi l’ADH ou vasopressine qui règle
la diurèse

II.- LA THYROÏDE

Elle sécrète 3 hormones :

- la tétraiodothyronine (thyroxine ou T4)


- la triiodothyronine ou T3 et la
- la calcitomine.
139
Les 2 premières jouent un rôle majeur dans la stimulation du
métabolisme énergétique, tandis que la calcitonine intervient
dans le maintien de l’héoméostasie du calcium.
La thyroïde est constituée des unités sphériques tassées
les unes contre les autres, les vésicules sécrétant la T3 et la T4.
Chaque vésicule est bordée d’un épithélium simple + cubique
qui repose sur une membrane basale et entourant une lumière
contenant la colloïde, matériel, éosinophile, à l’héatoxuline
éosine et riche en thyroglobuline, protéine iodée qui représente
la forme de stockage de T3 et T4.

Vésicules

Figure 90: Thyroîde

La taille de ces vésicules varie selon la phase de sécrétion et de


stockage. En phase sécrétoire active, les cellules des vésicules
thyroïdiennes présentent les modifications suivantes :
- le reticulum endoplasimique se développe ;
- l’appreil de Golgi se dilate ;
- les microvillosités de surface augmentent en nombre et
en longueur;
- des goutelettes intracytoplasmiques (correspondant à
de la colloïde dans des vésicules d’endocytose issues
d’expansion pseudopodales du cytoplasme du côté
luminal) apparaissent.

Régulation de la sécrétion hormonale.


140
La synthèse et la dégradation de la thyroglobuline sont
contrôlées par l’hypothalanus et l’hypophyse. Un faible taux de
T3 et T4 stimule la production hypothalamique de TRH
(thyrotropin releasing hormone) qui à son tour, stimule la
production antéhypohysaire de thyrotrophine (thyroïd
stimulating hormon ou TSH), la TSH stimule ensuite à la fois la
synthèse de thyroglobuline et la dégradation, ce qui augmente
la libération de T3 et T4 dans le courant sanguin capillaire.
Lorsque ces taux sanguins de T3 et T4 augmentent, les
productions de TSH et de TSA diminuent.

Cellules C (à caleitomine)
La thyroïde par ces cellules C produit la calcitonine,
hormone qui inhibe la résorption osseuse par les ostéoclastes et
antagonise ainsi l’action de la parathormone et diminue le taux
sanguin de calcium tout en augmentant la minéralisation de la
substance ostéoïde. Ces cellules C sont dispensées entre les
cellules bordant les vésicules thyroïdiennes mais, elles se
regroupent parfois en petits en amas dans la paroi d’une
vésicule ou en gros amas dans l’interstitium (espace séparant
les vésicules).
Les cellules C sont de petites cellules difficiles à mettre
en évidence par des colorations de routine. On recourt à
l’immunopéroxydase et au microscope électronique pour les
mettre en évidence (leurs granules neurosécrétoires).

III.- PARATHYROÏDE

Elle est constituée de 3 types de cellules :


- les adipocytes constituent le tissu de soutien ;

- les cellules principales, cellules sphériques de ± 8 -10


µm de diamètre. Leurs noyaux sont petits, arrondis,
très hyperchromatiques et centraux, leur cytoplasme
rose pourpre. Ces cellules produisent la parathormone.
Elles sont parfois vacuolisées et on parle de cellules
claires.
141
Cellules oxyphiles, plus grandes que les principales, très
éosinophiles ne sont pas sécrétoires. Elles sont peu nombreuses
avant la puberté et leur nombre augmente chez l’adulte où elles
se disposent parfois en amas.

IV.- GLANDES SURRENALES

Elles comprennent la corticosurrenale élaborant les


hormones stéroïdes et la médullo-surrenale qui synthétise et
sécrète les amines vasoactives, l’adrénaline et la noradrénaline.

A.- CORTICOSURRENALE
Figure 91: Parathyroïde
C’est la partie externe qui comprend chez l’adulte 3
zones distinctes :
- la zone glomérulée, externe, synthétise et sécrète des
minéralocorticoïdes, principalement l’aldostérone et la
désoxycorticostérone. Elle est faite des petites cellules
compactes disposées en amas et séparées par un tissu de
soutien fait essentiellement des capillaires à paroi fine. Les
142
cellules contiennent quelques gouttelettes de lipides, un
réticulum endoplasmique lisse bien développé etn un réticulum
endoplasique rugueux peu abondant.
- la zone fasciculée, intermédiaire , sécrète des corticoïde
principalement le cortisol et corticostérone ainsi que de
petites quantités de stéroïdes androgènes, dehydro-
épiandrostérone.
Elle est constituée de grandes cellules cylindriques ou
rectangullaires à cytoplasme clair ou finement vacuolisé car
riche en lipides et glucicorticoIdes. Ces cellules sont
disposéesen colonnes verticales de 2 à 3 cellules de large,
séparées par des capillaires sanguins.
- la zone réticulée, interne, produit des stéroïdes androgènes
et quelques glucocorticoïdes (en petite quantités). Elle est
composée des cellules au cytoplasme éosinophile disposées
en réseau anastomosé d’amas et de colonnes, avec une
vascularisation en contact avec leurs membranes
plasmiques et une présence caractéristique d’un pigment
brunâtre, la lipofuscine à l’hématoxyline-éosine.

B.- LA MEDULLOSURRENALE

Elle est composée des cellules à noyau volumineux,


pâle et un cytoplasme finement granulaire coloré en violet à
l’hématoxyline-éosine. Elles sont polyédriques et disposées en
amas, cordons ou colonnes entourés d’un riche réseau de
capillaires sanguins. Au microscope électronique elles montrent
des granules neurosécrétoires dont les plus petits sont les
granules d’adrénaline et les plus volumineux étant les granules
de noradrénaline.

V.- SYSTEME NEUROENDOCRINIEN DIFFUS

Ces cellules appartiennent aux cellules APUD ou au


système neuroendocrinien diffus et possèdent les
caractéristiques suivantes :
- captation et décarboxylation des précurseurs des amines
actives des polypeptides et des hormones (Amines
Precursor Uptake and Décarboxylation, cellules APUD) ;
143
- présence d’organites cytoplasmiques caractéristiques
appelés granules à centre dense, vésicules neurosécrétoires
ou vésicules cerclées.
Les cellules les plus importantes du système neuro-endocrinien
diffus sont celles du tube digestif et des tractus respiratoire.

A.- CELLULES ENDOCRINES DU TUBE DIGESTIF

Appelées aussi cellules endocrines associées au tube


digestif ou cellules entéro-endocrines, elles prédominent dans
l’estomac, intestin grêle, la partie basse de l’œsophage, colon et
canaux des glandes exocrines se drainant dans le tube digestif
(pancréas et canaux biliaires). Ces cellules sont généralement
petites avec un noyau sphérique et un cytoplasme faiblement
coloré. Elles sont en contact avec la membrane basale sur
laquelle reposent les cellules épithéliales et non avec la lumière
et leurs vésicules neurosécrétoires sont concentrées à la partie
basale.

B.- CELLULES ENDOCRINIEN DU TRACHEES


RESPIRATOIRES

Elles sont soit :


- dispersées le long de la trachée, des bronches et alvéoles et
reposent aussi sur la membrane basale avec un
prolongement cytoplasmique s’étendant jusqu’à la lumière
entre la cellule épithéliale adjacente;
- Regroupées en amas faisant saillie dans la lumière trachéo-
bronchique ou alvéolaire et appelés corps neuro-
épithéliaux. Ces corps sont soit nombreux aux
ramifications des voies aériennes et reçoivent des axones
non myélinisés provenant des nerfs péri-bronchiques et
péri-branchiolaires.
Le cytoplasme de ces différentes cellules neuroendocrines
renferme de nombreuses vésicules meurosécrétoires. De la
sérotonine, de la bombésine, de la calcitonine, de la leucine-
enképhaline ont été mises en évidence dans ces cellules.
144
C.- PARAGANGLIONS

Ce sont des glandes neuroendocrines du système


nerveux autonome, constituées de grosses cellules
neuroendocrines contenant , des vésicules neuro- sécrétoires.
Les plus connues contiennent les amines actives ou des
hormones peptidiques.
Les paraganglions sont constitués des cellules
principales qui sont des cellules neuroendocrines contenant les
vésicules neuro-sécrétoires, dispôsées en amas ou en nids
grossièrement arrondis. Chaque amas est entouré d’une
membrane basale et entre en contact avec des capillaires à
endothélium fenêtré. Entre les cellules se trouvent les cellules
de soutien aplaties, les cellules sus-tenlaculaires qui
ressemblent aux cellules de Schwann. Les cellules
neuroendocrines sont de 2 types : les cellules claires et les
cellules sombres. Les paraganglions sont innervés à la fois par
les système sympathique et parasympathique.
Parmi les para ganglions on citera :
- les corpuscules carotidiens et aortiques situés
respectivement à la bifurcation des carotides et à la face
concave de la crosse de l’aorte. Ce sont des
chémorécepteurs sensibles à la pression partielle artérielle
en oxygène et au pH du sang selon les mécanismes encore
imparfaitement connus.
- Paraganglions aortico-sympathiques situés autour de
l’aorte abdominale, depuis de l’origine des artères rénales
jusqu’à la bifurcation iliaque et au delà.
145

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1.- COUJARD R, POIRIER J et RACADOT, J.: Précis


d’Histologie. Paris,
Masson, 1980.
2.- JUNQUEIRA CL, CANEIRA J and CONTOPOULOUS NA :
Basic Histology.
California. Lange Medical. Publications, 1998.
3- BERGMAN RA, AFIFI AK and HEIDGER PM : Histology.
4.- ROSS MH, REITH EJ, and ROMRELL: Histology. 2d
Edition, Maryland, 1989.
5.- STEVENS A and LOWE J: Histology, Edition Paradel,
London, 1992.
6.- FAWCETT DW et JENSH RP : HISTOLOGIE. L’ESSENTIEL.
Maloine Paris, 2002
146
TABLE DES MATIERES

CHAPITRE 1: LE SYSTEME CARDIOVASCULAIRE. .........................3


INTRODUCTION. ...................................................................................3
I.- LE SYSTEME ARTERIEL. ...................................................................4
II.- LE SYSTEME VEINEUX. ...................................................................7
III.- LE SYSTEME LYMPHATIQUE. ......................................................8
IV.- LE CŒUR. ........................................................................................ 10
CHAPITRE 2 : LA PEAU. .......................................................................... 12
INTRODUCTION. ................................................................................. 12
I.- L’EPIDERME. ..................................................................................... 13
A.- Les Keratinocytes ........................................................................... 13
B.- Cellules épidermiques non Keratinisantes. .................................... 13
II.- LE DERME......................................................................................... 15
III.- LES ANNEXES DE LA PEAU ........................................................ 16
A.- Les glandes sudoripares. ................................................................ 16
B.- Follicule pilo-sébacé........................................................................ 17
C.- L’ongle. .......................................................................................... 20
III.- HYPODERME ................................................................................. 20
CHAPITRE 3 : LE TUBE DIGESTIF................ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
INTRODUCTION .................................................................................. 21
SCTRUCTURE GENERALE DU TUBE DIGESTIF ............................. 21
I.- CAVITE BUCCALE ........................................................................... 23
A.- LANGUE ............................................. Erreur ! Signet non défini.
B.- DENTS ET STRUCTURES ASSOCIEES ................................... 26
II.- PHARYNX......................................................................................... 31
III.- OESOPHAGE .................................................................................. 32
IV.- ESTOMAC ....................................................................................... 32
A.- MUQUEUSE GASTRIQUE ........................................................ 33
B.- LA SOUS MUQUEUSE............................................................... 38
C.- LA MUSCULEUSE ...................................................................... 38
D.- LA SEREUSE ............................................................................... 38
V.- INTESTIN GRELE. ........................................................................... 38
A.- MUQUEUSE ................................................................................ 38
B.- LA SOUS MUQUEUSE............................................................... 41
C.- LA MUSCULEUSE ...................................................................... 42
D.- LA SEREUSE ............................................................................... 42
E.- VAISSEAUX ET NERFS ............................................................. 42
VI.- GROS INTESTIN ............................................................................. 43
147
A.- MUQUEUSE................................................................................ 43
B.- MUSCULEUSE ............................................................................ 43
VII.- APPENDICE .................................................................................. 44
VIII.- GLANDES ASSOCIEES AU TUBE DIGESTIF .......................... 44
A.- GLANDES SALIVAIRES ............................................................ 45
1.- LA PAROTIDE .................................................................................. 46
2.- LA GLANDE SOUS-MAXILLAIRE ................................................ 46
2.- LA GLANDE SOUS-MAXILLAIRE ................................................ 47
3.- LA GLANDE SUBLINGUALE ........................................................ 48
B.- LE PANCREAS ............................................................................ 48
B.- HISTOPHYSIOLOGIE ................................................................ 51
C.- LE FOIE ........................................................................................ 52
B.- HISTOPHYSIOLOGIE ................................................................ 55
D.- LA VESICULE BILIAIRE ............................................................ 56
CHAPITRE 4 : PATHOLOGIE DU TISSU LYMPHOIDE .................. 58
INTRODUCTION .................................................................................. 58
I. - GANGLION LYMPHATIQUE ........................................................ 58
A. - DEFINITION .............................................................................. 58
B. - STRUCTURE ANATOMIQUE ET FONCTIONNELLE .......... 58
II. LA RATE ............................................................................................ 61
A.- LA PULPE BLANCHE ................................................................ 61
B.- LA PULPE ROUGE ..................................................................... 62
III.- THYMUS ......................................................................................... 63
IV.- TISSU LYMPHOÎDE ASSOCIE AUX MUQUEUSES (MALT=
MUCOSA ASSOCIATED LYMPHOID TISSUE)............................................... 66
A.- AMYGDALES .............................................................................. 66
B.- PLAQUES DE PEYER ................................................................. 67
CHAPITRE 5 : L’ARBRE RESPIRATOIRE ............................................ 68
INTRODUCTION .................................................................................. 68
I.- CAVITE NASALE .............................................................................. 68
II.- NASOPHARYNX ............................................................................. 68
III.- LARYNX .......................................................................................... 68
IV.- LA TRACHEE ................................................................................. 69
V.- BRONCHES ...................................................................................... 69
A. BRONCHES SOUCHES OU PRIMAIRES ................................. 69
B.- BRONCHES LOBAIRES ............................................................. 69
C.- BRONCHES SEGMENTAIRES .................................................. 71
D.- BRONCHIOLES .......................................................................... 72
E.- BRONCHIOLE TERMINALE ..................................................... 73
E.- BRONCHIOLE TERMINALE ..................................................... 73
F.- BRONCHIOLES RESPIRATOIRES ............................................ 73
G.- ALVEOLES .................................................................................. 74
148
CHAPITRE 6 : L’APPAREIL URINAIRE. .............................................. 77
INTRODUCTION .................................................................................. 77
I.- LE REIN............................................................................................... 77
A.- LE CORTEX ................................................................................. 77
A.- LE CORTEX ................................................................................. 78
B.- LA MEDULLAIRE ....................................................................... 79
C.- L’APPAREIL JUXTAGLOMERULAIRE. ................................... 80
D.- HISTOPHYSIOLOGIE DU REIN .............................................. 81
II.- URETERE. .................................................................................... 82
III.- VESSIE. ............................................................................................. 82
IV.- URETRE ........................................................................................... 83
CHAPITRE 7: ORGANES GENITAUX FEMELLES. ........................... 85
I.- MONT DE VENUS, GRANDES LEVRES ET PETITES LEVRES. .85
A.- MONT DE VENUS ..................................................................... 85
B.- GRANDES LEVRES .................................................................... 86
C.- PETITES LEVRES ........................................................................ 86
D.- CLITORIS ..................................................................................... 87
E.- MEAT URETRAL, GLANDES PARA URETRALES DES
SKENE ET GLANDES DE BARTHOLIN ...................................... 88
II.- VAGIN .......................................................................................... 89
III.-UTERUS ............................................................................................ 90
A.- COL UTERIN ............................................................................... 90
B.- CORPS DE L’UTERUS ................................................................ 91
V.- OVAIRE. ........................................................................................... 93
A.- FOLLICULES OVARIENS. ......................................................... 94
B.- STROMA OVARIEN ................................................................... 98
VI.- GLANDE MAMMAIRE. .............................................................. 100
VI.- GLANDE MAMMAIRE. .............................................................. 101
A.- LE MAMELON .......................................................................... 101
B.- L’AREOLE .................................................................................. 101
C.- CORPS DE LA GLANDE .......................................................... 102
CHAPITRE 8 : ORGANES GÉNITAUX MÂLES. ............................... 104
A.- TUBES SEMINIFERES ............................................................. 106
B.- ÉPITHELIUM SEMINAL ET SPERMATOGENESE .............. 107
C.- CELLULES DE SERTOLI .......................................................... 110
D.- INTERSTICIUM ........................................................................ 110
E.- RETE TESTIS ............................................................................. 110
F.- LES CANAUX EFFERENTS ..................................................... 110
G.- EPIDIDYME .............................................................................. 111
H.- CANAL DEFERENT .................................................................112
I.- VESICULE SEMINALE .............................................................. 113
I.- VESICULE SEMINALE .............................................................. 113
149
II.- PROSTATE .......................................................................................... 113
CHAPITRE 9: ORGANES DES SENS .................................................. 117
I.- ŒIL .................................................................................................... 117
A.- PAUPIERE ................................................................................. 117
B.- LE GLOBE OCULAIRE ............................................................. 118
II.- L’OREILLE ...................................................................................... 123
A.- L’OREILLE EXTERNE .............................................................. 123
B.- OREILLE MOYENNE ............................................................... 124
C.- OREILLE INTERNE .................................................................. 124
CHAPITRE 10: SYSTEME ENDOCRINE ............................................ 132
I.- HYPOPHYSE ................................................................................... 132
A.- ADENOHYPHYSE .................................................................... 134
B.- NEUROHYPOPHYSE ............................................................... 137
II.- LA THYROÏDE ............................................................................... 138
III.- PARATHYROÏDE ......................................................................... 140
IV.- GLANDES SURRENALES........................................................... 141
A.- CORTICOSURRENALE .......................................................... 141
B.- LA MEDULLOSURRENALE ................................................... 142
V.- SYSTEME NEUROENDOCRINIEN DIFFUS ............................. 142
A.- CELLULES ENDOCRINIEN DU TUBE DIGESTIF ............... 143
B.- CELLULES ENDOCRINIEN DU TRACHEES
RESPIRATOIRES ............................................................................ 143
C.- PARAGANGLIONS................................................................... 144
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................ 145

TABLE DES MATIERES ......................................................................... 146

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