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a) L’agression mécanique : Résulte de vibrations d’instruments rotatifs en contact avec une cavité
dentinaire profonde. Les prolongements odontoblastiques sont alors sectionnés. Les odontoblastes
peuvent déclencher une réaction inflammatoire de la pulpe.
b) L’agression thermique : Est provoquée par la friction de l’instrument sur la dentine. S’il n’ y a
pas de refroidissement, l’échauffement produit une évaporation du fluide intracanaliculaire.
Les tubuli sont alors vidés par évaporation appelant à leur tour un afflux liquidien du
compartiment pulpaire
c) L’agression hydraulique : Résulte des mouvements anormaux du fluide contenu dans les
tubules. Tout procédé qui provoque une augmentation de la pression intratubulaire en
périphérie, par exemple le scellement d’une couronne, entraîne un reflux du fluide vers la
pulpe qui sera d’autant plus important, rapide et irritant que la dentine est perméable.
d) Les traumatismes aigus : Chute, accident, coups etc… provoquant des fractures ou fêlures
peuvent entraîner des pulpites ou des nécroses.
e) Les traumatismes chroniques : Attrition, abrasion, érosion ne sont que rarement une cause
de pulpite. Le potentiel réparateur de la pulpe permet de compenser la destruction
dentinaire par apposition de dentine réactionnelle.
La surocclusion et les déplacements orthodontiques peuvent entraîner des pulpites.
f) Traitements parodontaux invasifs : Curetage de la région apicale, surfaçage radiculaire
peuvent provoquer des lésions des vaisseaux apicaux et une destruction cémentaire
importante.
Les agresseurs chimiques progressent par la dentine. La préparation et l’obturation des cavités sont
la cause des réactions pulpaires généralement réversibles. Elles peuvent être dues à la diffusion des
constituants du matériau. Des constituants des résines composites peuvent diffuser à travers la
dentine et provoquer des réactions pulpaires sans infection bactérienne.
1.3 Agressions bactériennes
Les bactéries constituent la cause majeure des pulpites. Les principales voies de pénétration sont la
cavitation carieuse et le phénomène de percolation.
Les micro-organismes de la plaque dentaire ne peuvent pas pénétrer à travers les tubules dentinaires
aussi longtemps qu’ils n’ont pas déminéralisé la dentine et élargi la lumière des canalicules.
Ce sont essentiellement les enzymes et toxines bactériennes qui diffusent plus facilement et
déclenchent la cascade de réaction inflammatoire dans la pulpe.
Tous les facteurs étiologiques des pulpites déclenchent des phénomènes inflammatoires au sein du
tissu pulpaire ;mais la particularité anatomique de ce tissu et sa fonction dentinogénique a pour
effet de caractériser les diverses réactions inflammatoires,
Ces facteurs étiologiques ont des actions sur la pulpe de durée et d’intensité tout a fait variable ; En
effet l’action du stimulus peut être de :
• Courte durée,brève, voire instantanée Traumas brusques comme : les chutes ,les
coupesmanœuvres opératoires intempestives
Dès à présent, on peut prévoir que les réponses pulpaires à ces diverses sortes d’agressions seront
variées et que l’inflammation provoquée par une irritation de courte durée sera bien différente de
celle due à une action prolongée.
Carie à évolution rapide : Quand la carie progresse plus vite que l’élaboration de la dentine
réactionnelle (carie à évolution rapide), les vaisseaux se dilatent et des cellules
inflammatoires apparaissent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que la carie
s’approche de la pulpe (tissu de granulation).
Carie à évolution lente: la réaction de la pulpe est fibrose et dégénérescence, calcique le plus
souvent; il se forme de la dentine réactionnelle au niveau de la carie, qui diminue le volume
de la cavité pulpaire.Ce vieillissement précoce, accéléré, s’ajoutant au vieillissement naturel,
a pour effet de réduire davantage la capacité de la pulpe à se défendre contre des irritations
nouvelles.
Si la carie n’est pas traitée, une exposition de la pulpe intervient, entraînant une infection
massive. La pulpite chronique devient aigue. Un petit abcès se développe dans la portion
coronaire de la pulpe, sous la zone exposée. Il ne s’agit plus d’une pulpite aigue primaire,
mais secondaire; c’est un accident aigu surajouté à une pulpite chronique
Quand l’inflammation chronique se généralise à toute la pulpe, elle atteint les tissus apicaux
provoquant l’épaississement du desmondonte apical difficilement décelable à la radiographie mais
visible histologiquement. La réponse immunitaire interviendra dans l’évolution des phénomènes
inflammatoires.
La pulpe répond aux agressions physiques, chimiques ou bactériennes, par une pathologie dont les
caractéristiques dépendent de la haute spécificité du conjonctif pulpaire et de son environnement
particulier.
Les inflammations pulpaires peuvent être aiguës ou chroniques alors que les dégénérescences
prennent un aspect plutôt atrophique, calcique ou fibreux.
Les irritants parvenant au niveau pulpaire provoquent une réaction inflammatoire ou « pulpite »,
régie par des mécanismes physiopathologiques identiques à ceux qui surviennent dans tout tissu
conjonctif. L’inflammation passera donc part plusieurs stades distincts.
A. L’inflammation pulpaire initiale (phase vasculaire)
Elle se traduit par des phénomènes essentiellement vasculaires. Ceux-ci sont tout d’abord
localisés à la zone sous-odontoblastique correspondant au site irrité. Ils se caractérisent par
• Vasoconstriction brève.
Cette phase correspond à l’inflammation initiale de la pulpe. la pathologie peut basculer vers
l’inflammation pulpaire aigue
Elle correspond à l’afflux de cellules, prédominées par les polynucléaires neutrophiles. Ces
cellules ont un rôle important à jouer qu’on retrouve dans la phagocytose. Ces cellules vont en effet
ingérer les cellules lésées.
Les possibilités des polynucléaires sont dans leur contribution à l’éradication des corps étranger en
cas de carie, ou des tissus lésés s’il y’a traumatisme.
L’évolution de cette pulpite aiguë dépend des possibilités de drainage, elle peut se faire soit vers
l’aggravation aboutissant à une forme purulente ou abcédante, soit vers la chronicité.
Elle est caractérisée par la formation de foyers abcédés. elle fait suite à l’élimination
complète des tissus lésés. les polynucléaires se dégradent a leur tour donnant naissance aux
premières gouttes de pu, cette phase correspond à « l’inflammation pulpaire abcédante ».
Ces premières phases correspondent a « l’inflammation aigue » ; qui ; lorsque les atteintes sont
très importantes et la destruction cellulaire profonde, vont se poursuivre d’une réponse
immunitaire.
D. L’inflammation pulpaire chronique (Réponse immunitaire)
Survient lorsque l’action des polynucléaires neutrophiles n’est pas suffisante pour
l’élimination totale des tissus lésés. cette phase fait intervenir les macrophages dont
le pouvoir phagocytaire et plus important
Formation d’un tissu de granulation riche en cellules, fibroblastes et histiocytes et en
néo vaisseaux, mais infiltré de cellules spécifiques de l’inflammation chronique à
savoir, lymphocytes, plasmocytes et macrophages.
Il est habituel de distinguer deux formes anatomo-pathologiques de pulpite chronique selon qu’il y a
ou non effraction pulpaire :
• une forme ulcéreuse où le tissu exposé montre en surface des plages de nécrose et
des îlots suppuratifs. Sous cette zone infectée apparaît une couche exsudative avec
infiltration lympho-plasmocytaire très dense,
Généralement d’origine non bactérienne, est caractérisée par la métaplasie en vase clos du
conjonctif pulpaire en tissu granulomateux.
A l’opposé, les remaniements calciques peuvent acquérir pour des raisons inconnues une potentialité
dentinoclastique, aboutissant à la formation de vastes cavités intracamérales ou
intraradiculairesappelées « granulomes internes ».
Des phénomènes d’atrophie et de fibrose caractérisent les pulposes; ils sont souvent associés à des
manifestations régressives de type calcique.
c) Les calcifications focales :dites aussi denticules, sont des formations dentinaires
paraphysiologiques, de forme généralement arrondie, on les observe surtout dans la portion
coronaire de la pulpe.
d) Les calcifications diffuses :Siègent surtout dans la portion radiculaire, elles sont orientées
dans le sens axial de la pulpe et se déposent surtout sur les troncs nerveux et les trousseaux
de fibres de collagène. Il s’agit d’un phénomène très fréquent appelé dégénérescence fibro-
calcique
La difficulté d’établir un diagnostic correct au moyen des seuls signes cliniques, la diversité des
formes histopathologiques, la mauvaise corrélation entre clinique et histopathologie incitent à
abandonner les anciennes classifications basées sur l’étiologie et l’histopathologie jugées trop
complexes.
De nos jours la classification des pulpopathies est basée sur la clinique, c’est-à-dire sur l’observation
des symptômes dans le cadre de l’examen clinique, et en fournissant des indications précises sur la
thérapeutique à appliquer.
Simple Partielle
Fermée ou
Pulpite aiguë IIaire totale
b. Pulpite
chronique Ulcéreuse
Ouverte Totale
Hypertrophique
c. Granulome interne.
d. Métaplasie.
Cette classification offre aux dents qui ont un état pathologique pulpaire deux catégories de
traitements.
1. Catégorie A : s’adresse aux dents dont on tentera de conserver toute ou une partie de
la pulpe.
2. Catégorie B : s’adresse aux dents dans lesquelles on enlèvera toute la pulpe, ou à celles
dont on désinfectera les canaux avant d’obturer.
Les pulpopathies présentent des signes physiques et fonctionnels, ces derniers sont plus importants
dans les formes aiguës et sont représentées par la douleur. Par contre il n’ y a pas de signes
généraux.
1. Pulpites symptomatiques
La pulpite aigue' présente des symptômes physiques et fonctionnels; ces derniers sont, de loin, les
plus importants et sont surtout représenter par des phénomènes douloureux. II n'y a pas de signes
généraux.
A. Signes physiques
B. Signes fonctionnels
Douleurs spontanées et provoquées constituent l’essentiel des signes fonctionnels auxquels
s'ajoutent des phénomènes reflexes.
a) Douleurs spontanées
• Spontanées, seulement en apparence pour le malade et pour le praticien, car elles sont, en
réalité, provoquées par les diverses poussées congestives survenant au cours de l’inflammation
pulpaire.
Caractéristiques des pulpites, les douleurs sont intermittentes et se présentent sous la forme de
crises douloureuses, séparées par des périodes de rémission complète; I 'intensité, la durée des
crises et des accalmies pouvant être des plus variables, ainsi que la possibilité pour le patient de les
localiser exactement.
Le malade peut seulement prendre conscience d'une dent qu'habituellement il ne sent pas; ce peut
être aussi un phénomène simplement désagréable.
Dans les pulpites aiguës, elle peut revêtir une intensité telle qu'elle arrache des cris au patient et le
rend véritablement fou de douleur (le classique rage de dent).
• Leur durée est de quelques secondes ; quelques minutes, voir des heures. Le début et l’arrêt
de la crise est brusque.
• La localisation la douleur peut être localisée, irradiée, ou projetée aux dents adjacentes,
antagonistes ou aux régions voisines
b) Douleurs provoquées
Elles sont provoquées par un stimulus qui peut etre : thermique (froid et chaud) , contact, sure ou
acide ; Ces douleurs provoquées ne s’arretent pas avec l’arret du stimulus mais se prolongent dans le
temps.
C. Phénomènes réflexes
Sont d’origine sympathique, et sont rarement observés, ils peuvent donner lieu à des névralgies
faciales, un prurit nasal, des rougeurs de la peau, et une pelade d’origine dentaire.
2. Pulpites asymptomatiques (chroniques):
Les pulpites chroniques sont asymptomatiques, indolores. Toutefois, par absence de drainage, une
pulpite fermée (et une pulpite ouverte refermée accidentellement) peut se compliquer d'une
poussée inflammatoire aigue: pulpite aigue secondaire.
Elles sont de deux ordres, selon que, par la trépanation ou non de la cavité pulpaire, la pulpe est ou
non en contact avec la salive et le milieu extérieur: pulpites fermées et pulpites ouvertes.
Elle est parielle et coronaire, la pulpe n’est pas en contact avec le milieu buccal.
A. Symptomatologie:
signe fonctionnel: silence clinique, hormis le syndrome dentinaire éventuel en cas de dénudation de
la dentine.
B. Diagnostic
II repose sur la reconnaissance d'un facteur étiologique de pulpite chronique et sur I 'anamnèse.
La radiographie est capable de montrer une dégénérescence calcique, qui accompagne souvent cette
pulpite. II y a alors une variation de la morphologie et du volume de la cavité pulpaire:
disparition d'une corne pulpaire ou épaississement du plafond (plus que du plancher) de la chambre
pulpaire, présence de pulpolithes.
C. Evolution
• Sans traitement : l’évolution se fait vers la pulpite totale, puis la nécrose totale, avec ou non
des accidents aigus
• Avec traitement : dès que le facteur étiologique est supprimé, la pulpite chronique fermée
peut rétrocéder étant donné qu’elle soit partielle et réversible.
C’est une inflammation chronique d’une pulpe exposée à la suite d’une carie ; on distingue deux
formes:
Elle évolue plutôt chez l’adulte âgé. L'ouverture de la chambre pulpaire peut être facilement
refermée par un bourrage alimentaire et le «réchauffement» a lieu sous une forme particulière de
pulpite aigue secondaire, appelée communément pulpite « radiculaire » ou * résiduelle ».
II arrive que, dans des formes très avancées, la vitalité pulpaire est quasi nulle, mais qu'il existe alors
une sensibilité douloureuse d’avantage en rapport avec une «névrite pulpaire». La tendance à une
généralisation de la nécrose est certaine; elle est entrecoupée souvent d'intermédiaires aigus qui
accélèrent le processus nécrotique.
a) La symptomatologie
Signes physiques : la pulpe ne saigne pas au contact et la région est grise où la pulpe est ouverte.
Signes fonctionnels : la sensation due aux différents tests est moins violente et les douleurs sont plus
provoquées que spontanées. La percussion est peu ou pas sensible.
b) Diagnostic:
La nécrose du parenchyme atteint très couramment l'ensemble de la pulpe coronaire qui est, de ce
fait, insensible au contact.
II est aussi souvent possible de reconnaitre la teinte grisâtre et I 'odeur fétide de la gangrène.
Par contre, les filets radiculaires sont encore sensibles a I 'exploration a la sonde (pulpite radiculaire).
Comme pour toutes les pulpites chroniques, la symptomatologie fonctionnelle est inconstante, avec
un retard dans Ses réponses aux tests de vitalité
B. Pulpite hyperplasique:
Elle évolue chez le jeune.La tendance à la nécrose est très réduite; il y a, au contraire, prolifération
cellulaire, hyperplasique.
L‘évolution se fait vers un bourgeonnement, vers une hyperplasie pulpaire. Le plafond de la chambre
pulpaire est ouvert partiellement ou totalement par la carie ; la pulpe apparait au milieu de la cavité
carieuse sous forme d'un polype dont la dimension varie de celle d'une tète d‘épingle a celle d'un
petit pois. On rencontre surtout le polype pulpaire chez les jeunes sans hygiène et sur les
multiradiculées (dents de six ans).
a) la symptomatologie:
Signes physiques : la pulpe hypertrophiée largement ouverte s’insinue dans l’orifice crée par
la carie. Le plafond pulpaire est détruit.
Signes fonctionnels : Les douleurs provoquées sont presque nulles sauf légères à la mastication, par
le contact sur le polype; et I 'hémorragie en nappe occasionnée par une piqure.
b) Diagnostic
- l’évolution de la maladie
- La description des signes subjectifs (douleurs) dont il faudra préciser la nature, l’intensité, la
durée et le siège
6-2 : L’examen clinique : Il consistera en l’inspection des arcades, ce qui permet de noter l’existence
des fractures, abrasions, caries, tartre…
Ensuite le praticien utilisera les autres méthodes d’investigation soit pour confirmer le diagnostic,
soit pour le rechercher si les signes précédemment notés sont insuffisants.
6- 3 : Recherche de la vitalité pulpaire : cette recherche se fera à l’aide de différents tests qui vont
provoquer des douleurs pulpaires :
6.4 La radiographie
Elle nous renseigne surtout sur les rapports de la chambre pulpaire avec la cavité de carie ou le trait
de fracture. Ainsi que sur une éventuelle complication peri apicale
- Soit par une couche de tissu de granulation sous laquelle on trouve des signes
inflammatoires plus ou moins intenses
- Soit par des calcifications pulpaires qui signent une réaction plus ou moins anarchique des
odontoblastes
Signes fonctionnels: Les douleurs sont plus provoquées que spontanées, les percussions sont
peu sensibles.
C’est une inflammation chronique de la pulpe exposée qui se présente comme une prolifération
exubérative du tissu pulpaire
Signes physiques : La pulpe hypertrophiée largement ouverte s’insinue dans l’orifice créé par la
carie détruisant ainsi le plafond pulpaire.
Signes fonctionnels : Les douleurs provoquées sont presque nulles, sauf légères à la mastication
par contact sur le polype. Ce contact peut provoquer des hémorragies importantes. Les douleurs
spontanées sont inexistantes