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Examen radioJogique 167

Examen radiologique

L'examen radiologique fait partie intégrante du diagnostic en orthopédie dentofaciale. Compte tenu du
jeune âge de la plupart des patients, le choix du nombre et du type des clichés nécessaires au diagnostic
doit être particulièrement précis de manière à obtenir un maximum de renseignements avec une irradia-
tion minimale. Bien entendu, toute anomalie découverte au cours de l'examen de routine imposera la
prescription de clichés radiographiques complémentaires. L'investigation radiologique en orthopédie dento-
faciale peut se diviser en deux catégories de clichés : 1) des radiographies permettant d'établir le bilan
dentaire, parodontal et osseux et 2) des clichés définissant les rapports du trouble de l'articulé dentaire
avec Y architecture faciale. L'étude radiologique de Y âge osseux (radiographie du poignet) et les clichés
explorant les ATM ne font pas partie du bilan de routine orthodontique. Les radiographies des articula-
tions temporomandibulaires ne seront indiquées que chez les patients présentant un trouble fonctionnel
articulaire afin de rechercher une modification des surfaces articulaires, qui ne sont pas visibles sur
1 ' orthopantomogramme.

Bilan dentaire

• Panoramique dentaire (orthopantomogramme) Clichés rétro-alvéolaires. Le bilan par la technique du « long


• Radiographie panoramique d'agrandissement cône » ou « status intra-oral » (6 à 16 clichés) est un excel-
(simple projection avec foyer endobuccal) lent moyen, chez l'adulte, pour préciser l'état parodontal.
• Clichés rétro-alvéolaires Dans d'autres cas, le cliché rétro-alvéolaire est nécessaire pour
• Clichés mordus (occlusaux) confirmer la suspicion d'un processus pathologique décelable
• Occlusal inférieur sur les clichés standards (par exemple : agénésie dentaire,
germe dystopique). Le cliché rétro-alvéolaire en incidence or-
Panoramique dentaire (orthopantomographie). C'est le cliché de thoradiale permet de calculer la largeur mésiodistale des dents
base de toute investigation radiologique en orthopédie dentofa- du secteur exploré et qui ne sont pas encore sur l'arcade (voir
ciale. Il fournit une vue d'ensemble de la denture, des maxil- page 221). L'incidence oblique mésiale ou distale précisera
laires, de la mandibule et des articulations temporomandibulaires. la localisation des dents ectopiques (fig. 428, 429).
Cette technique permet d'obtenir de nombreux renseignements
avec une irradiation limitée ; cependant, parce que c'est une to-
Clichés occlusaux. Ils sont utilisés pour apprécier la locali-
mographie en couche épaisse, il est souvent nécessaire de réali-
sation, dans les trois plans de l'espace, de dents dystopiques
ser des clichés complémentaires (panoramique d'agrandissement,
ou retenues et peuvent également permettre de mesurer la
clichés rétro-alvéolaires) afin d'explorer les secteurs antérieurs,
largeur mésiodistale des dents du secteur exploré et qui ne
souvent flous sur ce type de cliché.
sont pas encore sur l'arcade.

Panoramique par simple projection (avec foyer endobuc-


cal). Il assure une excellente définition des structures des sec- Radiographie de l'apophyse géni. Cliché occlusal inférieur
teurs incisivocanins mais n'est pas parfait pour les secteurs et antérieur permettant d'apprécier l'axe médian de la man-
latéraux qui y sont flous. dibule ifig. 431. 4321.
421 Orthopantomogramae

sentant une denture mixte atypique


du fait de l'extraction prématurée ce
dents de lait.

L'orthopantomogramme permet
d'avoir une vision d'ensemble de la
denture et des anomalies de la den-
ture mixte.

422 Schéma d'analyse du bilan


dentaire radiologique
_ :r~ccantomogramme doit être E x a m e n radiologique :
étudié selon un protocole bien éta-
: 2"" 2e Douvoirexploiter.au cours
: T e •• =~~er de routine, tous les ren-
ie :re~ents ;ojrnis par le cliché.
sans omettre un détail utile pour le Dents absentes sur l'arcade : Processus path. couronne / apex
choix du traitement orthodontique.
Dents retenues : Hyperodontie :

Encombrement des germes : Germes dystopiques :

Dents irrécupérables : Dents de sagesse :

Obturations canalaires : Dents permanentes extraites :

Grosses obturations : Reste de racines :

Résorption radiculaire : Persistance de dents de lait :

Path. parodontale : Croissance radiculaire path. :

Ostéolyse : Anomalies de l'os alvéolaire :

Éruption atypique : Culs-de-sac osseux :

Autres constatations :

423 Orthopantomogramme et
analyse des articulations temporo-
mandibulaires
Panoramique dentaire d'une petite
• - :e E ans ceux ans après une
fracture du col du condyle gauche.
Même si l'orthopantomogramme ne
:e"-e: au une analyse grossière
des ATM, c'est un bon cliché radio-
logique pour rechercher une frac-
ture dans la région articulaire. La
forme du condyle peut être éga-
lement correctement appréciée.
lece-cant, étude de l'interligne
articulaire et de la position du
: : ~ : . e cans la cavité glénoïde,
n'est pas possible sur ce type de
cliché.
i '-" zi"z r e 169

424 Orthopantomogramme
et bilan dentaire dans
les secteurs antérieurs
-4 droite: panoramique dentaire
d'une enfant de 10 ans, victime à
l'âge de 5 ans d'un traumatisme des
dents lactéales dans te secteur in-
cisif supérieur.

À gauche : cliché rétro-alvéolaire en


incidence orthoradiale des incisives
supérieures montrant une anomale
de la racine des incisives centrales
supérieures.

La région apicale des incisives su-


périeures et inférieures n'est pas
toujours visible sur les orthopanto-
mogrammes et doit être explorée
avec précision par d'autres clichés
radiologiques.

425 Panoramique par simple


projection
Vue des maxillaires supérieurs
d'une patiente de 8 ans présentant
une fente labiopalatine gauche. On
constate la présence d'une incisive
latérale de part et d'autre de la fente.
L'avantage de ce cliché par rapport
au panoramique simple est l excel-
lente définition des secteurs anté-
rieurs, mais au détriment des
secteurs latéraux.

426 Bilan dentaire par films


rétro-alvéolaires
Bilan « intra-oral » d'une femme de
23 ans avant le début d'un traite-
ment orthodontique.
L'avantage de cette technique est
qu'elle permet d'apprécier, outre
l'état dentaire, l'état du parondonte
et des apex.
Afin d'assurer la rigueur de l'inci-
dence un porte-film est nécessaire.
170

Exploration radiologique
pour la localisation d'une canine
retenue- cas clinique-

427 Orthopantomogramme
23 incluse chez un patient de
16 ans. La couronne est orientée du
côté mésial, et la racine du côté dis-
tal, mais la localisation précise de
cette canine incluse est impossible
par le seul panoramique dentaire.

428 Cliché rétro-alvéolaire oblique


mesiodistal (excentré mésial)
- ; " :e céciser a ocalisation de la
canine, on réalise une projection
oblique mésiodistale, faisant un
angle de 30° avec le plan orthora-
dial, qui projette mésialement la 23.

À gauche : représentation schéma-


tique de l'incidence des rayons et
de la projection de la dent.

À droite : cliché excentré mésial.

429 Cliché rétro-alvéolaire


excentré distal
Cette deuxième incidence est une
: - : r:: :" excentrée distale, faisant
un angle de 30° avec le plan ortho-
radial, qui projette distalement la 23.
À gauche : représentation schéma-
tique de l'incidence des rayons et
de la projection de la dent.
À droite : cliché excentré distal.

La comparaison des clichés des fig.


428 et 429 permet de préciser la po-
sition de la 23. Les différentes inci-
dences permettent de préciser que
la 23 incluse se trouve en position
palatine.

430 Cliché mordu (occlusal)


À gauche : représentation schéma-
tique de l'incidence.

Au milieu : vue de la localisation pa-


latine de la 23 incluse sur le cliché
mordu.

À droite : représentation schéma-


tique de la projection radiogra-
phique de la dent, sur un film
Radiographie des apophyses géni 171

431
géni de A.M. Schwarz

Au milieu: représentation scnéma-


tique des rapport anatomique des
apophyses géni :
s : apophyses géni supérieures
(bilatérales et paramédones)
i : apophyse géni rféneure
gg : muscle genogtosse (insertion

gh : muscle génchyrirJen
mh : muscle myloyoidien
Les flèches 1,2 et 3 schématisent les
différentes incidences qui permettent
d'obtenir des projections diverses
des apophyses géni représentées
dans les dessins de droite.

À droite : 1. l'incidence schématisée


par la flèche 1 permet de voir préci-
sément les deux apophyses géni su-
périeures (insertion des muscles
génioglosses). 2. l'incidence 2 met en
évidence l'apophyse géni inférieure
et l'image globale des deux apo-
physes géni supérieures. 3. la 3" in-
cidence objective trots structures
osseuses : l'apophyse géni infé-
rieure qui se projette entre tes deux
apophyses géni superieure
(d'après Schwarz 1961).

432 Aspect radiologique


des apophyses géni
À gauche : image montrant les apo-
physes géni supérieures et la zone
de suture. Cliché obtenu grâce à fin-
cidence 1 de la fig. 431. la tête étant
en flexion dorsale.

À droite : image de l'apophyse géni


inférieure médiane, grâce à finci-
dence 2 (fig. 431).

Ces deux clichés sont des cfchés


occlusaux, cèst-à-dire que le fim
est placé entre les arcades den-
taires.

433 Représentation
des apophyses
sur un orthopantomogramme
Patient de 8 ans présentant une dé-
viation vers la gauche du point in-
terincisif mandibulaire.

Les apophyses géni sont souvent


bien visibles sur rortrtopantomo-
gramme et permettent ainsi une
bonne appréciation des déviations
transversales.
1=\

4~:
ef conséquence sur te profil
- =J-~-~e :i"- " V e - - ze ; -=:;
particulièrement court, caractéris
• - - = - - ' = ~ : i " ; ' " e - ; : = ; : - -.;r-

À droite : dans le cas d'une rotation


mandibulaire à prédominance verti-
cale, le tiers inférieur de la face est
au contraire, relativement haut

471 Étude radiocephalometrique


dans le cas d'une rotation
horizontale de la mandibule
Dans ce type de morphotogje cra-
niofaciale, les mesures céphatomé-
triques des relations de la r
bu le avec la partie antérieure
base du crâne sont diminuée
rapport aux valeurs "noyer
somme des angles, angle i
bulaire, ange '."3:
base, angle SN-MeGo. angle de
l'axe Y.
Le rapport entre les hauteurs fa-
ciales postérieure et antérieure esl
augmenté.
Toutes les lignes de référence hori-
zontales de l'analyse sont presque
parallèles les unes aux autres.

À droite : téléradio;: aphie a p


de laquelle a été -sa E~ a
construction céphalométrique.

472 Étude céphalométrique


dans le cas d'une rotation
verticale de la mandibule
Lorsqu'il existe une importante rota-
tion dorsocaudale de la mandibule,
les mesures céphalométriques, réa^
lisées par rapport à la partie anté-
rieure de la base du crâne, sont
augmentées par rapport aux valeurs
moyennes.
Le rapport entre les hauteurs Ra-
ciales postérieure et antérieure est
diminué.
Le plan mandibulaire est fortement
divergent par rapport aux autres
lignes de référence horizontales.

À droite : téléradiographie originale


de ce même enfant.
194 Analyse téiéradiocéphaiométrique

Rotation des maxillaires supérieurs

Classification de A.M. SCHWARZ des différents types de ro- L'angle d'inclinaison représente la rotation des maxillaires su-
tation des maxillaires supérieurs par rapport à la partie anté- périeurs par rapport à la partie antérieure de la base du crâne
rieure de la base du crâne : définie par A.M. SCHWARZ comme le plan N-Se. L'angle n'est
pas directement mesurable mais est représenté par l'angle de
Inclinaison normale : I <£ : 85° la ligne perpendiculaire nasale avec la ligne bispinale (SpP).
Lors d'une inclinaison antérieure, on note une bascule anté-
Inclinaison antérieure : I <£ : > 85° rieure des maxillaires supérieurs et inversement. L'inclinai-
son des maxillaires supérieurs détermine la position des
Inclinaison postérieure : I <£ : < 85° incisives supérieures et peut être corrigée orthopédiquement.

473 Rotation antérieure


et postérieure des maxillaires
supérieurs

en rouge : rotation antérieure


en bleu : rotation postérieure

Construction de A.M. Schwarz pour


l'estimation de la position des maxil-
laires supérieurs : plan de la partie
antérieure de la base du crâne
(N-Se), ligne perpendiculaire nasale
et plan bispinal.
Schématisation de l'angle d'inclinai-
son et de l'angle formé par le plan
bispinal et la ligne N-Se.

Lors d'une rotation antérieure des


maxillaires supérieurs, l'angle entre
la ligne perpendiculaire nasale et le
plan bispinal augmente (inclinaison
antérieure). L'inclinaison antérieure
des maxillaires supérieurs est en
corrélation avec une rotation anté-
rieure des bases maxillaires et a
comme conséquence clinique une
proalvéolie supérieure.

Au cours d'une rotation postérieure


(inclinaison postérieure), l'angle
d'inclinaison est diminué par rapport
aux valeurs moyennes. Ce type de
morphologie maxillaire est associé à
une palatoversion des incisives su-
périeures du fait de la bascule dor-
sale des bases maxillaires.

L'inclinaison des maxillaires supé-


rieurs par rapport à la partie anté-
rieure de la base du crâne peut être
modifiée par un traitement orthopé-
dique.
474 inclinaison des maxillaire superieu
et occlusion dentaire.
la rotation des maxillaire superieur a
un retenti-
ssement sur l'importance du surplomb
incive et sur l'aspect clinique du secteur
dentaire anterieur.

A gauche: inclinaison postérieure


des maxillaires supérieurs avec su-
praclusie incisive et palatoversion
des dents antérieures supérieures.
À droite : inclinaison antérieure des
maxillaires supérieurs avec faible re-
couvrement et vestibuloversion des
dents antérieures supérieures.

Type de croissance
faciale et inclinaison
des maxillaires supérieurs

475 Étude céphalometrique


d'une inclinaison postérieure
des maxillaires supérieurs
L'angle d'inclinaison n'a aucune cor-
rélation avec le type de croissance
faciale.
À gauche : rotation ver za e de I
• • , - • • . : - - - -

son postérieure des maxillares su-


périeurs. Le déplacement postéro-
inférieur de la manc c . e i / T~e~
sur les rapports occlusaux qui est
compensé par l'inclinaison posté-
rieure des maxillaires supérieurs.
Cette compensation ayant un reten-
tissement sur l'importance de l'angle
de base, il est nécessaire oe c r c e
toujours en compte l'inclinaison
maxillaire dans l'analyse de cet
angle de base.
À droite : téléradiographie originale.

476 Analyse céphalométrique


dans le cas d'une inclinaison
antérieure des maxillaires
supérieurs
À gauche : rotation horizontale de la
mandibule associée à une inclinaiscr
antérieure des maxillaires supéne^s
La tendance mandibulaire à favoriser
dans cette position une supraclusie
est compensée par la rotation anté-
rieure du maxillaire supérieur. Comp-
te tenu du retentissement antago-
niste maxillomandibulaire sur l'impor-
tance de l'angle de base, celui-c a
une valeur proche de la moyenne.
À droite: téléradiographie corres-
pondant à la construction céphalo-
métrique.
196 Analyse téléradwœphalométrique

Combinaison de rotations maxillaires et mandibulaires


Classification des associations de rotations des maxillaires
supérieurs et de la mandibule.
le même sens (supérieur ou inférieur), la dimension verticale
- Rotation convergente des bases maxillaire et mandibulaire reste constante pendant la croissance. Si l'une des rotations
- Rotation divergente des bases maxillaire et mandibulaire est plus importante que l'autre, ceci va entraîner la création
Rotation supérieure des bases maxillaire et mandibulaire d'une béance ou d'une supraclusie selon la direction de la
Rotation inférieure des bases maxillaire et mandibulaire bascule prépondérante : une rotation convergente aura ten-
dance à entraîner une supraclusie, une rotation divergente
La combinaison de rotations des maxillaires supérieurs et de la plutôt une béance. Lorsqu'il existe une combinaison de rota-
mandibule va influencer l'importance du recouvrement incisif. tions maxillaire et mandibulaire, le traitement orthopédique
Lorsque la rotation maxillaire et mandibulaire s'effectue dans de la dysgnathie verticale devient extrêmement difficile.

Rotation des bases maxillaire


et mandibulaire

477 Rotation convergente


et divergente
Une rotation convergente des bases
maxillaire et mandibulaire anté-
rieures d'origine squelettique pen-
dant la croissance aura tendance à
créer une supraclusie, difficile à trai-
ter. Une béance antérieure résulte
souvent d'une rotation divergente.

À droite : une béance antérieure


d'origine squelettique est souvent
due à une rotation divergente des
Dases osseuses.

478 Rotation unidirectionnelle


À gauche : au cours de la rotation
en direction craniale des maxillaires
et de la mandibule, une bascule
antérosupérieure de la mandibule
peut être compensée par une incli-
naison antérieure du maxillaire su-
périeur.

À droite : au cours de la rotation in-


férieure des maxillaires et de la man-
dtoule, une bascule postéro- inférieure
de la mandibule peut être compen-
sée par une inclinaison postérieure
du maxillaire supérieur.
m Irf,

479 Relations ocdusates


et lotaUoii des bases osseuses

:=: : - :e= ~L= i •— E_:T T_ E T

l'inclinaison postérieure des mad-


laires supérieurs (voir fîg. 480%

des deux bases osseuses eraiaiie


une béance antérieure (voir fig.
481).

480 Analyse cephalometnque


dans le cas d'une rotation inférieure
des bases maxillaires
et mandibulaires
À gauche: construction céphalo-
métrique, d'après la téJéradbgra-
phie de profil, avec les principales
lignes de référence. L'importante ro-
tation postéro-inféneure manrJbu-
laire est compensée par la bascule
des maxillaires supérieurs dans la
même direction.
À droite : télérad«graphe de profl
originale.
L'articulé dentaire de ce paient
est représenté par a *ig. 479 oe
gauche.

481 Analyse cephalometrique


d'une rotation divergente
maxillaire et mandibulaire
À gauche : l'analyse cépnajcmé-
trique permet de diagnostiquer
une béance antérieure d'origine
squelettique par rotation verticale
mandibulaire, aggravée par une
inclinaison antérieure du mania'a
supérieur.
À droite : téléradiographie de profil
originale.
L'articulé dentaire de ce patient 9e
trouve sur la fig. 479 de droite.
Analyse de la position des incisives
Valeurs
Mesures Définitions moyennes
I - S N <£ Angle entre l'axe de l'incisive centrale supérieure Let la partie antérieure 102° ± 2
de la base du crâne
1 - SpP <£ Angle entre l'axe de l'incisive centrale supérieure X et le plan bispinal (SpP) 70° ± 5
de A.M. Schwarz
1 - MeGo <3C Angle entre l'axe de l'incisive centrale inférieure 1 et le plan mandibulaire 90° ± 3
(MeGo)
JJ <£ Angle interincisif entre l'axe de l'incisive centrale supérieure et celui 135°
de l'inférieure
1-N-Pog Distance entre le bord incisif X et la ligne N-Pog + 2/+4 mm
1 - N-Pog Distance entre le bord incisif 1 et la ligne N-Pog - 2/+2 mm

482 Analyse de la position


des incisives
\ gauche : tracé des angles
1 sngle entre le grand axe de l'in-
cisive centrale supérieure (Is 1_ -
) et la partie antérieure de la
base du crâne.

2 angle entre le grand axe de l'in-


cisive centrale supérieure (Is 1_ -
Ap 1) et le plan bispinal.

3 : angle entre le grand axe de ^in-


cisive centrale inférieure (Is 1 -
Ap 1 ) et le plan mandibulaire.

4 : angle interincisif (JJ<£)

À droite : tracé des lignes de réfé-


rence. À l'extérieur : tracé de la per-
pendiculaire à la ligne N-Pog
cassant par le bord incisif de l'inci-
sive centrale supérieure la plus ves-
tibuloversée.
Au milieu : tracé de la perpendicu-
laire à la ligne N-Pog passant par le
bord incisif de l'incisive centrale in-
férieure la plus vestibuloversée.

483 Biproalvéolie
À gauche : construction céphalo-
métrique d'après la téléradiographie
de profil.
Les incisives supérieures et infé-
rieures sont toutes deux vestibulées.
La distance entre le bord incisif des
dents supérieures et inférieures par
rapport à la ligne N-Pog est aug-
mentée.
À droite:téléradiographie originale.
- : s : :~ : e s ~: s . e s '99

484 Analyse de la position des


incisives et conséquences
Position des axes BordS incisifs/ligne Traitement orthodontique thérapeutiques
1
l ' i l . r I I : " : " If: Lir'z Zr"-
des incisives N-Pog des dents antérieures taires des incisives et à chacune des
distances entre leurs bords trosifs
vestibuloversion + antéposition version
linguo/palatoversion + rétroposition } coronaire
Selon le type de malposition, le trai-
tement orthodontique consistera en
vestibuloversion + position normale version une version coronaire, une version
linguo/palatoversion + antéposition } radiculaire (torque) radiculaire (torque) ou une transla-
tion dentaire.
axes dentaires normaux + antéposition
translation
axes dentaires normaux + rétroposition }
Anomalie de classe II

485 Axe normal de l'incisive


centrale supérieure avec
antéposition par rapport a la ligne
N-Pog
À gauche : construction céphalo-
métrique. Une translation de rwid-
sive centrale supérieure sera néces-
saire pour corriger la maJposioon.
Une discrète version coronaire et
une version radiculaire vestibulaire
seront indiquées pour modifier la
position.de l'incisive centrale infé-
rieure ; l'axe de rotation, selon lequel
s'effectuera la version rarjcutaie
vestibulaire, passera par le mSeu du
bord incisif.
À droite : téiéradiographie oognate-

La position de l'axe N-Pog va varier


en fonction de l'âge et du type de
croissance faciale. Au cours d'une
rotation verticale de la mandibule, la
distance entre le bord de l'incisive
centrale et l'axe N-Pog augmente,
1 + 5 mm alors qu'elle diminue quand il existe
une rotation horizontale.

486 Vestibuloposition
des dents antérieures supérieures
associée à une antéposition
par rapport à l'axe N-Pog
À gaucre : c aces es -
la construction céphatométrique. la
vestibuloversion des dents anté-
rieures supérieures et leur antépo-
sition par rapport à l'axe N-Pog
seront corrigées par une version de
ces dents.
Dans ce cas particulier, ï sera indh
qué de réaliser une version radicu-
laire vestibulaire pour améliorer la
position des incisives inférieures.
À droite : téléradiographie originale.
200 Analyse téléradiocéphalométrique

Classification cephalometrique des anomalies

Anomalies de classe II

- Classe II dento-alvéolaire
- Antéposition du complexe nasomaxillaire
- Rétromandibulie
- Classe II d'origine neuromusculaire
- Formes combinées

487 Anomalie de classe II


par rétromandibulie
La distoclusion de cette petite fille
de 8 ans résulte d'une position très
postérieure de la cavité glénoïde de
l'ATM (NSar<£ 133°) et de l'hypo-
plasie de la base mandibulaire.
L'anomalie est partiellement com-
pensée par la paiatoversion des in-
cisives supérieures.

Du fait de la croissance verticale, le


pronostic d'un traitement étiologique
est relativement défavorable.

488 Anomalie de classe II -


Forme combinée
Les causes de l'anomalie squelet-
M. R. SNA 82°
tique sagittale sont la protrusion et
11 ans SNB 75°
l'hypertrophie de la base maxillaire
ANB 7°
ainsi que la position trop postérieure SN-Pog 78°
de la cavité glénoïde (NSar<£130°). 68,2%
La vestibuloversion des dents anté-
rieures supérieures constitue l'ano-
malie dento-alvéolaire.
Le proglissement est provoqué par
l'hypertonie des muscles du men-
ton.

- 9.5 mm
+ 1,5 mm
Classe II - Classe III 201

Anomalies de classe III

- Classe III dento-alvéolaire


- Hyperplasie de la base mandibulaire
- Hypoplasie des maxillaires supérieurs
- Formes combinées
- Pseudoproglissement (compensation dento-alvéolaire
d'une classe III squelettique)

489 Progénie par hyperplasie de


LM. la base mandibulaire
SNA 78° Prognathie vraie avec antépositian
9 ans SNB 81°
ANB -3° (NSar-3: 119°) et allongement du
SN-Pog 82° corps mandibulaire.
La longueur de ~- case ~ =
est déjà supérieure de 7 mm aux va-
leurs moyennes avant l'âge de a
croissance maximale.

N-Pog
1 +1 mm
T +3 mm

490 Anomalie de classe III


A. Y. SNA 76° par hypoplasie des maxillaires
10 ans SNB 77° supérieurs
ANB -1° Anomalie de classe III avec hypo-
SN-Pog 77° plasie des maxillaires supérieurs. La
61,9 % séméiologie de l'anomalie est ici ac-
64 mm centuée par une palatoversion des
incisives supérieures.
« 122°? 91 °j Sk 1
39 V(N 70° Du fait du type de croissance
\ / \ \ verticale mandibulaire (rapport
147° /— j LuV/7- de 61,9% entre les hauteurs faci-
1 / ales), le pronostic de ranomalie
est défavorable.
i y S 40 mm 1 /
^j3° r r
\ 2 0 ° l /

55° } /
134 oV S
79e

66 mrrv

*"* ""^ N-Pog


\ - 1 mm
1 i-2 mm
Béances interdentaires

- Béance dento-alxéolaire
Infraposition des dents antérieures
Supraposition des molaires

- Béance interdentaire squelettique


Croissance osseuse verticale
Rotation antérieure de la base maxillaire

491 Béance interdentaire -


forme combinée
Anomalie de classe II avec impor-
tante vestibuloversion des incisives
supérieures et inférieures suite à une
longue habitude de succion des
doigts.
La béance est causée par deux
composantes : squelettique, rotation
antérieure du maxillaire supérieur ;
dento-alvéolaire, mal position des
dents antérieures. Dans ce type
d'anomalie, le pronostic thérapeu-
tique est favorable.

492 Béance interdentaire


squelettique
Dysgnathie avec type de croissance
vertical.
La béance antérieure est due à une
importante bascule postéro-
inférieure de la mandibule. L'angle
goniaque et la partie inférieure de
l'angle mandibulaire sont fortement
augmentés.
L'aspect clinique est partiellement
compensé par une rétro-alvéolie su-
périeure.
Le fait que la croissance de la man-
dibule soit inachevée laisse prévoir
une aggravation de la béance.
203

Supraclusie

- Supraclusie dento-alxéolaire
Supraposition des dents antérieures
Infraposition des dents latérales

- Supraclusie squeleîtique
Croissance osseuse horizontale
Rotation postérieure des bases
des maxillaires supérieurs

493 Supraclusie
F. M. dento-alvéolaire
SNA 77°
10 ans mportant recouvrement incisif as-
SNB 74°
socié à un type de croissance ver-
ANB 3°
tical et à une inclinaison antérieure
SN-Pog 75°
des maxillaires supérieurs.
L'origine de la supraclusie siège
60,6% dans le secteur dento-aJve: = ne
69 mm supraposition des incisives avec
/
rétroalvéolie incisive inférieure et
infraposition des premières mo-
laires.

Du fait de la croissance •
inférieure » de la mandixJe
pas encore achevée, or oeo: cors-
dérer que le pronostic thérapeuique
est favorable.

Pog
1 + 7 mm
/ T ±0 mm

494 Supraclusie d'origine


C.C. SNA 78° squelettique
'z ar SNB 75° À l'origine de la supraclusie,
ANB 3° 'importante croissance horizontale
SN-Pog 78° de la mandibule que ne compense
77,9% pas l'inclinaison antérieure des
77 mm maxillaires supérieurs.

L'anomalie osseuse est accentuée


par la palatoversion des incisives
supérieures.

1 - 3 mm
203

Supraclusie

- Supraclusie denxo-ahéolaire
Supraposition des dents antérieures
Infraposition des dents latérales

- Supraclusie squelettique
Croissance osseuse horizontale
Rotation postérieure des bases
des maxillaires supérieurs

493 Supraclusie
F. M. dento-alvéolaire
SNA 77°
10 ans Important recouvrement incs' as-
SNB 74°
socié à un type de croissance ver-
ANB 3° tical et à une inclinaison antérieure
SN-Pog 75° des maxillaires supérie^-s
L'origine de la supraclusie siège
60,6% / dans le secteur dento-arvéoiare :
J59_mm_ _ __ '/ supraposition des
rétroalvéolie incisive inféneure et
infraposition des premières a o -
laires.

Du fait de la croissance - posas?


inférieure :e _- " _; : : _ -
pas encore achevée, on peut cons-
dérer que le pronostic thérapeuaque
est favorable.

Pog
1 + 7 mm
T ± 0 mm

494 Supraclusie d'origine


C. C. SNA 78° squelettique
15 ans SNB 75° À l'origine de la supraclusie, i . s
ANB 3° l'importante croissance honzootate
de la mandibule que ne compense
pas l'inclinaison antérieure ces
maxillaires supérieurs.

L'anomalie osseuse est accentuée


par la palatoversion des incisives
supérieures.
Analyse radiocéphalométrique et pronostic thérapeutique

L'analyse radiocéphalométrique permet le pronostic dune est vertical : par contre, dans la même variété de croissance
anomalie. Ainsi, par exemple, une anomalie de classe II as- faciale, la correction d'une supraclusie sera facilitée (fig. 495.
sociée à un type de croissance horizontal a un bon pronos- 496).
tic, contrairement à une supraclusie dont le traitement sera
plus difficile pour ce type de croissance faciale. L'avance- Le pronostic des dysgnathies verticales et sagittales est éla-
ment d'une mandibule pour le traitement d'une anomalie de boré en fonction du type de croissance faciale.
classe II sera d'un résultat incertain si le type de croissance

Anomalie Pronostic favorable Pronostic défavorable

Anomalie de classe II -^> déplacement horizontal ->. égression dentaire


avec croissance horizontale de l'occlusion (augmentation de la dimension verticale)

Anomalie de classe II ->• égression dentaire ^> déplacement horizontal de l'occlusion


avec croissance verticale

Anomalie de classe III -^> déplacement horizontal -> égression dentaire


avec croissance horizontale de l'occlusion (selon le cas)

Anomalie de classe III -> aucun ->- déplacement horizontal de l'occlusion


avec croissance verticale ingression dentaire

Supraclusie anomalie ^> anomalie squelettique


Béance } dento-alvéolaire

Evolution et contrôle
céphalométrique

gris : analyse initiale


rouge : analyses ultérieures

495 Anomalie de classe II et


croissance horizontale
Pendant les quatre ans du suivi or-
thodontique, la distoclusion a été
compensée par le déplacement an-
térieur de la mandibule.
Le processus provient de l'impor-
tante croissance en longueur de la
base mandibulaire et du déplace-
ment antérosupérieur physiologique
de la mandibule.

496 Anomalie de classe II


et croissance verticale
L'analyse initiale montre une ano-
malie de classe II avec contact
interincisif.
Après les trois années de suivi or-
thodbntique, l'anomalie sagittale
persiste c'est-à-dire que les pro-
cessus de croissance n'ont pas mo-
difié la dysgnathie.
La rotation postéro-inférieure de la
mandibule est caractéristique du
type de croissance vertical.
Après trois années, on observe une
béance antérieure due à la rotation
mandibulaire.
Fiche céphalométrique 205

Fiche céphalométrique
Analyse téléradiographique de profil

Patient : né : sexe :
valeurs valeurs valeurs valeurs
moyennes mesurées moyennes mesurées
NSar (sellée ) 123° ± 5 ° 1-SN 102° ± 2 °
SarGo (articul. <£ ) 143° ± 6° 1-SpP (Schwarz) 70° ± 5°
arGoMe (Mand.<£ ) 130° ± 7 ° T-MeGo 90° ± 3°
croissance horiz. N-Pog/1 +2/ + 4 mm
Somme 394°
croissance vert. N-Pog/Ï - 2 / + 2 mm
Go, (NGoar^C) 52-55° Interincisif *=£ 135°
Go2(NGoMe^) 70-75° S-ar 35 mm
SNA 81° NSe (+ 3 mm : long, mand.) mm
SNB 79°
iviana. iviax. namus larg. ra.
ANB 2°
val. moy.
SN-Pog 80°
val. mesur.
SpP-GoMe (Base-£) 25°
SpP-OcP 11° Symphyse : normale - mince - large
MeGo-OcP 14°
Position par rapport
SN-MeGo 34° à « l'esthetic line »
SeN-SpP (Inclin. <£ ) 85° Lèvre supérieure - 1 à - 4 mm
NS-Gn (Axe Y) 66° Lèvre inférieure 0 à + 2 mm
SGo : NMex 100 62-65 % Particularités :

Résultats

Structure craniofaciale

a) verticale
Rotation mandibulaire : neutre - horizontale - verticale
Rotation des maxillaires supérieurs : normale - inclinaison antérieure - inclinaison postérieure
Rotation des bases maxillaires : divergente - convergente - unidirectionnelle supérieure/inférieure

b) sagittale
Maxillaires supérieurs : orthognathe - rétrognathe - prognathe
Mandibule : orthognathe - rétrognathe - prognathe
Relation des bases maxillaires : neutre - distale - mésiale

Mensurations des bases maxillaires


Maxillaires supérieurs : normaux - courts - longs
Mandibule : normale - courte - longue

Analyse dentaire
Incisives supérieures :
Axe dentaire : normal - vestibuloversé - palatoversé
Position par rapport à N-Pog : normale - antérieure - postérieure

Incisives inférieures :
Axe dentaire : normal - vestibuloversé - palatoversé
Position par rapport à N-Pog : normale - antérieure - postérieure

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