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I. Introduction :
Les cellulites sont des infections du tissu cellulo-adipeux de la face.
Dans 90 % des cas, les cellulites faciales sont d’origine dentaire. Ce sont
les complications les plus fréquentes des foyers infectieux d’origine
dentaire.
La fréquence élevée de ces affections et leur évolution en général
favorable, ne doivent pas faire occulter les formes graves pouvant mettre
en jeu le pronostic vital.
La stratégie diagnostique comporte plusieurs impératifs :
• diagnostiquer la cellulite dentaire
• confirmer son origine dentaire
• déterminer sa localisation et sa diffusion anatomique
• apprécier sa gravité
L’examen tomodensitométrique est l’examen d’imagerie de choix dans ces
affections.
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2. Régions faciales profondes :
Région palatine
Région du plancher buccal
Espaces profonds de la face :
Les régions profondes de la face sont centrées sur l'axe aéro-digestif facial.
Elles peuvent être divisées en :
– des espaces postérieurs comprenant la région rétropharyngée et la
région rétrostylienne ;
– des espaces intermédiaires comprennent la région parotidienne et la
région parapharyngée;
– un espace antérieur : la fosse infratemporale.
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rétropharyngée cervicale puis avec le médiastin postérieur. En haut, il
n’existe pas de communication avec la cavité crânienne. Elle contient du
tissu cellulo-graisseux et des noeuds rétropharyngiens.
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L'espace antérieur est dénommé fosse infra-temporale. Il comprend :
En arrière, la région des muscles ptérygoïdiens
En avant, la région rétro-maxillo-zygomatique
En dedans, la région ptérygo-palatine
B.L’organe dentaire :
L’organe dentaire est formé de l’odonte et de ses tissus de soutien
ou parodonte.
minéraux.
- La dentine est le constituant principal de l’odonte. Elle participe à la
constitution des deux unités anatomiques de la dent, la couronne et la
racine :
o la couronne, intraorale, où la dentine est recouverte par l’émail ;
o la racine, intraosseuse, où la dentine est recouverte de cément.
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III. Épidémiologie :
La fréquence des cellulites d’origine dentaire serait de 1/1000 habitants.
L’âge moyen est de 35 ans.
Le sex-ratio est de 1,59.
Les molaires mandibulaires sont les dents les plus fréquemment en cause.
IV. Etiopathogenie :
A.Etiologies :
Les étiologies sont par ordre décroissant de fréquence :
B.Facteurs favorisants :
- le tabagisme
- l’éthylisme
- le mauvais état buccodentaire
- la grossesse au troisième trimestre
- l’obésité
- le diabète insulinodépendant
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- les carences en protéines et/ou vitaminiques, en particulier dans les pays
en développement
C.Germes :
Les bactéries en cause sont celles de la flore commensale de la sphère
buccale et sont soit des germes anaérobies, soit des germes aérobies soit
un mélange des deux. Les germes les plus fréquemment rencontrés sont le
Streptococcus alpha-haemolyticus et plus spécifiquement Streptococcus
Viridans. On retrouve également des levures telles le Candida Albicans.
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1. Voie endodontique :
La mortification de la pulpe dentaire est le dénominateur commun des
infections dentaires.
La carie dentaire en est, bien sûr, la cause primordiale : l'infection diffuse
dans l'espace desmodontal et, soit évolue d'un seul tenant sur un mode
aigu, soit se «refroidit» pour aboutir au granulome apical (si la taille reste
inférieure à 5 mm) ou au kyste périapical (si la taille est supérieure à 5
mm).
Tous deux constituent des foyers infectieux latents qui peuvent se
«réchauffer» à tout moment et ramener au cas précédent ;
2. Voie parodontale :
- Parodontopathie :
La parodontolyse provoque une destruction du tissu de soutient de la
dent avec diffusion des germes dans l’espace parodontal puis à rétro
dans la chambre pulpaire.
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3. Voie iatrogène :
B. Diffusion de l’infection :
2. Diffusion cervicale :
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Il existe deux espaces latéraux antérieurs, pairs : espace sublingual,
espace sous-maxillaire.
Trois espaces sont médians et impairs : l’espace viscéral (prétrachéal),
l’espace rétropharyngé et l’espace pré-vertébral.
3. Diffusion médiastinale :
- l’espace viscéral
- l’espace rétropharyngé
Coupe sagittale du cou et du
- L’espace périvasculaire médiastin supérieur montrant les
espaces anatomiques de diffusion
des infections cervicales vers le
médiastin.
1. Trachée ;
2. espace prétrachéal ;
3. espace sus-sternal ;
4. espace rétropharyngé ;
5. fascia prévertébral ;
6. oesophage ;
7. péricarde.
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Coupe transversale du cou montrant
les espaces anatomiques de diffusion
des infections cervicales vers le
médiastin.
1. Trachée ;
2. oesophage ;
3. espace rétropharyngé ;
4. espace prétrachéal ;
5. espace périvasculaire ;
6. fascia prévertébral.
4. Diffusion orbitaire :
La diffusion infectieuse à partir des racines dentaires est guidée par deux
paramètres anatomiques :
• premièrement, la position des racines par rapport aux corticales, interne
ou externe ;
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• deuxièmement, la position de l’effraction osseuse de la diffusion
infectieuse par rapport aux insertions musculaires (muscles buccinateur,
abaisseur du septum nasal, muscle mentonnier et abaisseur de la lèvre
inférieure).
1. Dissémination par rapport aux corticales :
- Au maxillaire, l’apex de l’incisive latérale, les racines palatines de la
première prémolaire et des molaires sont situées à proximité de la corticale
interne palatine. La diffusion se fait vers le palais, avec constitution d’un
abcès palatin, limité par l’inextensibilité de la fibromuqueuse palatine.
Les autres racines des dents maxillaires sont proches de la corticale
externe vestibulaire. La diffusion se fait vers le vestibule.
- À la mandibule, les racines des incisives, de la canine et de la première
prémolaire, sont proches de la corticale externe vestibulaire. La
dissémination se fait vers la gouttière vestibulaire inférieure.
Les racines des deux dernières molaires sont proches de la corticale interne
linguale. La dissémination se fait vers le plancher buccal.
Les racines de la deuxième prémolaire et de la première molaire sont
médianes par rapport aux corticales linguale et vestibulaire.
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2. Dissémination par rapport aux insertions musculaires:
- Au niveau du maxillaire, si l’effraction osseuse a lieu au-dessous du plan
d’insertion des muscles buccinateurs et abaisseur du septum nasal, la
dissémination se fait au niveau du vestibule supérieur.
Médialement, au-dessus du muscle abaisseur du septum nasal, la
dissémination s’effectue dans la lèvre supérieure.
Latéralement au-dessus du muscle buccinateur, la dissémination s’effectue
dans la région génienne haute.
Au niveau de la canine, la diffusion de par sa longueur radiculaire peut
s’étendre à la région palpébrale inférieure. La paupière est œdématiée.
Ainsi Hippocrate surnommait-il la canine « la dent de l’œil ».
- Au niveau mandibulaire, si l’effraction osseuse a lieu au-dessus du plan
d’insertion du muscle buccinateur et des muscles mentonnier et abaisseur
de la lèvre inférieure, la dissémination se fait au niveau du vestibule
inférieur.
Médialement, au-dessous des muscles mentonnier et abaisseur de la lèvre
inférieure, la dissémination s’effectue dans la région mentonnière.
Latéralement, au-dessous du muscle buccinateur, la dissémination
s’effectue dans la région génienne basse.
Du côté lingual, les racines des deuxièmes et troisièmes molaires sont
situées en dessous de la ligne d’insertion du muscle mylo-hyoïdien. La
dissémination s’effectue à l’étage sous-mylohyoïdien dans la région
submandibulaire.
Les racines des deuxièmes pré-molaires et des premières molaires sont au
niveau de la ligne d’insertion du muscle mylo-hyoïdien. La dissémination
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peut s’effectuer à l’étage sous-mylohyoïdien, comme précédemment, ou
bien à l’étage sus-mylohyoïdien dans la loge sublinguale.
- Antécédents de cellulite
- Antécédent personnels en particulier : diabète insulinodépendant
tabagisme, facteurs immunodépressifs (virus de l’immunodéficience
humaine [VIH], traitement immunosuppresseur, chimiothérapie,
insuffisance hépatique)
b. Facteurs favorisants :
- Ethylisme
- Tabagisme
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- Mauvais état buccodentaire
- Prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
- Prise d’une antibiothérapie non adaptée
c. Signes fonctionnels :
2. Examen physique :
a. Examen maxillo-facial :
‣Examen exobuccal:
retrouve une tuméfaction assez mal limitée, comblant les sillons et
effaçant les méplats avec une peau en regard tendue, lisse, rosée,
douloureuse et chaude;
On ne retrouve pas de fluctuation, ni prise de godet.
‣Examen endobuccal:
L’examen endobuccal, gêné parfois par une limitation de l’ouverture
buccale, retrouve une muqueuse soulevée et rouge au voisinage de la
dent causale souvent cariée et très douloureuse à la percussion.
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b. Examen général :
L’examen doit être complet : température, état hémodynamique (TA,
pouls), examen cardiorespiratoire…
A ce stade, les signes généraux associés sont minimes, voire inexistants
(fièvre peu élevé).
B.Examens complémentaires :
1. Examens biologiques :
- Numération de formule
- vitesse de sédimentation (VS) et protéine C réactive (CRP).
- Hémocultures aéro-anaérobies, en particulier en cas de frissons
- prélèvements bactériologiques
2. Examens radiologiques :
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Le pus est entouré d’un granulome inflammatoire, comprenant des néo-
vaisseaux et des cellules, limité en périphérie par des fibroblastes. Ces
fibroblastes sécrètent du collagène qui permet de limiter le foyer
inflammatoire et favorise finalement son enkystement, tandis que le pus
se collecte dans la cavité centrale.
- Une chronicisation est aussi possible avec une diminution des signes
inflammatoires et la persistance d'un abcès fistulisé.
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L’extension, très rapide, peut se faire vers la région cervicale et
médiastinale.
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B.Formes topographiques :
1. Cellulites périmandibulaires :
Les cellulites à point de départ mandibulaire, de par leurs caractéristiques
anatomiques, ont un fort potentiel d’extension locorégionale, en particulier
vers les voies aériennes et le médiastin. Elles sont souvent plus graves que
les cellulites périmaxillaires.
a. Cellulite labiomentonnière :
Si l’infection se développe en dessous des muscles mentonnier et abaisseur
de la lèvre inférieure, le tableau est celui d’une cellulite du menton.
La diffusion au-dessus de ces muscles donne une cellulite labiale inférieure.
La dent causale appartient au groupe incisivocanin.
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mandibule. La déformation est importante, elle soulève les téguments
souvent rouges et œdématiés. Cette tuméfaction adhère à l’os. La
palpation, très douloureuse, met aisément en évidence une fluctuation. Le
vestibule, en regard de la dent causale, est souvent comblé par un
bourrelet dur et douloureux. Le plancher buccal et la table interne osseuse
mandibulaire sont « libres ».
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L’intubation nasotrachéale, voire une trachéotomie peuvent être indiquées
pour libérer les voies aériennes supérieures.
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e. Cellulites des 38 et 48 :
• Cellulite massétérine:
Rare, la diffusion se fait le long de la branche montante mandibulaire entre
la face profonde du masséter et la face superficielle de la branche
montante mandibulaire.
Les douleurs sont très vives et irradiant vers l’oreille.
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La palpation met en évidence une tuméfaction dure, plaquée contre la face
externe de la branche mandibulaire.
• Cellulite temporale:
La cellulite temporale s’effectue le long du tendon temporal. Cliniquement,
la tuméfaction est sus- et sous-zygomatique, en forme de sablier. Elle
évolue souvent vers la fistulisation cutanée, en dessous de l’arcade
zygomatique.
• Cellulite ptérygomandibulaire :
Elle se développe le long du ramus mandibulaire entre la face profonde de
la branche et la face superficielle du muscle ptérygoïdien médial.
Les signes cliniques (douleur, trismus) sont particulièrement marqués.
L’évolution peut se faire soit vers la commissure maxillomandibulaire et la
région para-amygdalienne, soit vers la région temporale.
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• Cellulite ptérygopharyngienne.
Elle se développe en arrière et en dedans de la dent de sagesse inférieure,
le long de la face profonde du muscle ptérygoïdien médial.
Elle intéresse la région amygdalienne.
Les premiers signes cliniques sont des douleurs pharyngées et linguales
importantes, s’accompagnant d’un trismus serré, de dysphagie associée à
une fièvre latente.
L’examen endobuccal révèle un refoulement en dedans du pilier antérieur
de l’amygdale et un envahissement du bord antérieur de la branche
mandibulaire.
L’évolution classique de cette forme de cellulite est la fistulisation
muqueuse en arrière de la dent de sagesse du côté lingual.
• Cellulite péripharyngée:
Elle est exceptionnelle, se développe entre le muscle constricteur supérieur
du pharynx et la muqueuse pharyngée, qu’elle peut décoller vers le bas,
avec un risque de diffusion cervicale et médiastinale, au pronostic
redoutable.
La dysphagie est particulièrement intense et les troubles asphyxiques
précoces peuvent nécessiter une intubation ou une trachéotomie.
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Cellulites des 48 et 38.
1. Cellulite massétérine ;
2 . cellulite ptérygo-mandibullaire ;
3. cellulite ptérygo-pharyngienne ;
4. cellulite péripharyngée ;
5. cellulite base de langue ;
6. abcès buccinatomaxillaire de Chompret-
L'Hirondel.
f. Cellulites cervico-faciales :
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2. Cellulites périmaxillaires :
a. Cellulite labiale supérieure et sous-narinaire :
En rapport avec une infection apicale des incisives centrales, leur diffusion,
en dessous de l’insertion du muscle abaisseur du septum, est responsable
de la cellulite labiale supérieure, au-dessus de cette insertion, de la cellulite
sous-narinaire. L'incisive latérale peut parfois donner ce tableau.
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d. Abcès palatin :
Du fait de l’absence de tissu celluleux, l’infection entraîne d’emblée une
collection purulente sous-périostée, décollant la fibromuqueuse épaisse.
Cette dernière, peu extensible, explique le caractère très douloureux cet
abcès.
Les dents concernées sont l’incisive latérale, la première prémolaire et les
trois molaires.
e. Cellulites des 18 ou 28 :
Une nécrose ou une péricoronarite de la dent de sagesse supérieure
peuvent évoluer vers une cellulite vestibulaire supérieure, une cellulite
génienne haute ou un abcès palatin sous-périosté (formes rares), mais
aussi vers une cellulite ptérygomaxillaire.
La cellulite ptérygomaxillaire se développe en arrière de la tubérosité, au
contact de la face latérale du muscle ptérygoïdien latéral, en dedans du
processus coronoïde.
Le trismus est important, accompagné de douleurs vives et de fièvre.
Les signes sont, en exobuccal, une tuméfaction de la région génienne
moyenne et plus rarement temporale, et, en endobuccal, une tuméfaction
vestibulaire peu importante.
Le scanner est indispensable pour localiser la collection.
Le risque primordial est celui de thrombophlébite ptérygoïdienne avec son
risque d'extension au sinus caverneux.
Ces cellulites peuvent évoluer vers les cellulites massétérines ou
temporales.
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VIII. Diagnostics différentiels :
A.Ce qui n’est pas une cellulite, mais une atteinte osseuse :
• Les ostéoradionécroses
B.Ce qui n’est pas une cellulite mais une atteinte des
fascias, définissant la fasciite :
La fasciite est une dermohypodermite bactérienne nécrosante avec fasciite
nécrosante (DHBN-FN). Il s’agit d’une infection nécrosante, de l’aponévrose
musculaire et secondairement du derme.
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IX. Traitement :
A.Traitement curatif :
1. Buts :
Traiter la cellulite
Traiter la dent causale
2. Moyens thérapeutiques :
a. Moyens médicaux :
• Antibiotiques :
une antibiothérapie per os ou en IV de type :
• Antalgiques :
- antalgique de niveau I (paracétamol)
- antalgique de niveau II (paracétamol+codéine, tramal(Topalgic ), ®
néfopam (Acupan®)
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne sont pas indiqués dans
car ils diminuent les réponses de l’organisme à l’infection.
b. Moyens chirurgicaux :
Le geste opératoire a pour buts :
- Drainer le pus
- exciser tous les tissus nécrotiques
- ouvrir largement tous les espaces celluloaponévrotiques pour ne laisser
ignorer aucun foyer septique ou nécrotique ;
- Réaliser des prélèvements bactériologiques
• Anesthesie:
L'anesthésie doit être adaptée à l'ampleur prévisible du geste.
- Anesthésie locale : les produits anesthésiques sont des bases faibles qui
sont inactivées pour partie par l'acidose locale (efficacité diminuée)
- Anesthésie tronculaire
- Anesthésie générale :
- Une éventuelle intubation difficile est systématiquement recherchée
- L’intubation est oro- trachéale
- L’équipe chirurgicale doit être en salle prête à faire une
trachéotomie
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- Un nasofibroscope doit également être présent en salle pour
permettre l’intubation nasale si le trismus ne se relâche pas après
l’induction
- Pour la période de réveil=
risques d'inhalation pulmonaire septique (si drainage endobuccale)
Problèmes d'extubation compte tenu de l'oedème périopératoire
(cellulite du plancher buccal)
• Drainage chirurgicale :
Drainage des collections par abord endobuccal et/ou cutané
Des incisions multiples ou étagées au niveau cervical sont parfois
nécessaires pour s’assurer d’un bon drainage des collections.
En cas d’abcès de la fosse infra-temporale, une contre-incision temporale
est parfois nécessaire.
L'intervention se termine par la mise en place d'un dispositif pour lavages
aux antiseptiques et aspirations journaliers : une ou plusieurs lames
ondulées.
3. Indications :
a. Indications d’hospitalisation :
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cutanée pré-sternale, oedème palpébral avec exophtalmie ou troubles
oculomoteurs.
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- Un éventuel choc septique est prévenu ou corrigé
- L'oxygénothérapie hyperbare peut être discuté. Cependant, elle ne doit
pas retarder le geste chirurgical.
- Les irrigations dans les jours qui suivent sont réalisées sous anesthésie
générale afin d'être abondantes. Elles permettent un bilan de l'extension
des nécroses, voire un complément de parage.
C.Traitement préventif :
X.Conclusion :
La cellulite faciale est la plus fréquente des complications des foyers
infectieux d’origine dentaire.
Son évolution est le plus souvent favorable sous traitement chez les
patients sans comorbidité associée.
Plus rarement, des formes graves sont possibles, il s’agit des cellulites
diffuses, retrouvées majoritairement chez les patients fragiles, et des
formes à risque asphyxique par compression des voies aériennes
supérieures, que le patient ait ou non des comorbidités. Ces formes graves
peuvent mettre en jeu le pronostic vital.
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Tout l'enjeu de la prise en charge des cellulites repose sur l'identification de
ces formes graves et sur le diagnostic d'une éventuelle collection purulente
nécessitant un geste de drainage chirurgical.
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