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L’ EXAMEN

RADIOLOGIQUE
EN
PARODONTOLOGIE

B. EL HOUARI
bouchraelhouari27@gmail.com
Département de parodontologie
INTERET DE L’EXAMEN
RADIOGRAPHIQUE EN
PARODONTOLOGIE

• Dans la documentation médico-légale


pour apprécier l’état du parodonte
• Pour compléter l’examen clinique en
vue de poser un diagnostic
• Pour aider à l’établissement du
pronostic et du plan de traitement
DIFFERENTS TYPES
DE RADIOGRAPHIES

• La radiographie panoramique
• La radiographie rétro-coronaire
• La radiographie rétro-alvéolaire
LA RADIOGRAPHIE
PANORAMIQUE
LA RADIOGRAPHIE PANORAMIQUE
• Avantages:
– Vue globale des maxillaires
– Rapports anatomiques avec les structures
avoisinantes et éléments anatomiques nobles
LA RADIOGRAPHIE PANORAMIQUE

• Limites :
– Coupe tomodensitométrique ne permettant
pas de visualiser les structures qui se
trouvent en dehors du plan de coupe

– Floue et présente un certain degré de


déformation ne permettant pas une
estimation des structures et lésions dans leur
taille réelle (surtout au niveau du secteur
incisivo-canin).
LA RADIOGRAPHIE
RÉTRO-CORONAIRE
LA RADIOGRAPHIE
RÉTRO-CORONAIRE
LA RADIOGRAPHIE
RÉTRO-CORONAIRE
• Avantages:
– Fournit une image très précise de l’espace inter dentaire
– Diagnostique les caries inter proximales débutantes et
restaurations inadéquates
– Appréciation précises des crêtes osseuses inter
dentaires
• Limites :
– Ne montre qu’une partie des structures parodontales et
ne permettent donc pas d’analyser l’ensemble des
éléments du parodonte.
BILAN RADIOGRAPHIQUE
RÉTRO-ALVÉOLAIRE

Composé de 14 clichés
rétroalvéolaires
BILAN RADIOGRAPHIQUE
RÉTRO-ALVÉOLAIRE
• Avantages:
– Les images radiographiques sont précises du fait de
l’utilisation de la technique du long cône: taille réelle avec
un minimum de déformations
– Il permet de visualiser toutes les structures du parodonte
profond et de mettre en évidence les signes d’altération
parodontale : intégrité de la lamina dura, quantité et la
qualité de la lyse osseuse, épaisseur de l’espace
desmodontal, rapport couronne clinique/racine clinique,
atteintes de furcations, lésions endoparodontales
combinées…
BILAN RADIOGRAPHIQUE
RÉTRO-ALVÉOLAIRE

• Limites :

– Parfois l’utilisation de la technique du long s’avère difficile


voire impossible pour des raisons anatomiques (palais peu
profond, réflexe nauséeux…)
– Image bidimensionnelle ne donnant aucune information
sur les tables alvéolaires vestibulaires et linguales, ni sur
la configuration tridimensionnelle des lésions osseuses.
BILAN RADIOGRAPHIQUE
• Limites : RÉTRO-ALVÉOLAIRE

– Une déhiscence ou fenestration osseuse vestibulaire ou


linguale est difficilement visible (superposition de la racine)
BILAN RADIOGRAPHIQUE
• Limites : RÉTRO-ALVÉOLAIRE

– Les lésions infra osseuses circonférentielles sont masqués


par la projection radiculaire
– Les cratères peuvent être invisibles si les corticales
externes et internes sont denses
BILAN RADIOGRAPHIQUE
RÉTRO-ALVÉOLAIRE

D’après l’étude de Goodson et coll (1984):

Une perte d’attache significative précède


généralement la détection de la lyse à la
radiographie de 6 à 8 mois.

Il donc important de toujours corréler les


résultats de l’examen radiographique à
ceux de l’examen clinique
PRINCIPES DU BILAN
LONG CÔNE

• Rayonnement perpendiculaire au
plans film-objet
• Parallélisme des plans film-objet
• Augmentation de la distance foyer
radiogène - film
• Diminution de la distance objet-film

Technique du long cône


ou
technique parallèle
TECHNIQUE DU LONG CONE

Le film est placé sur un porte

film ou angulateur parallèlement

au grand axe des dents et le

rayon ionisant vient marquer le

film perpendiculairement
TECHNIQUE DE LA BISSECTRICE

La technique de la bissectrice constitue une


alternative à la technique du long cône en cas
de difficulté à réaliser celle-ci
TECHNIQUE DE LA BISSECTRICE
• Le film dentaire(31x41mm) est maintenu en

arrière des dents, par le patient (par le pouce au

maxillaire ou l’index de la main opposée à la

mandibule), tout en veillant à ce qu’il ne subisse

aucune déformation.

• L’extrémité du cône radiogène est placé à hauteur de la ligne

des apex

• Le rayon directeur est perpendiculaire à la bissectrice de l’angle

formé par le grand axe de la dent et le plan du film


TECHNIQUE DE LA BISSECTRICE
Radiographies péri apicales par différentes
techniques (A) Parallélisme et (B) bissectrice,
montrent des différences au niveau de la
hauteur de la crête alvéolaire, et au niveau
des morphologies radiculaires
MOYENS TECHNIQUES POUR LA
REALISATION DU BILAN LONG CONE

• Un générateur de rayons X muni d’un


long cône de 40 cm:
• Un long cône de 40 cm
• Des portes-films de RINN
• Des films de 3 x 4
Les angulateurs
Les angulateurs
METHODE

• Un bon positionnement du film par


rapport à l’objet
• Un bon positionnement anneau-tube
• Un parallélisme tube-axe porte film
SECTEUR INCISIF
MANDIBULAIRE
CANINE
MANDIBULAIRE
PRÉMOLAIRES
MANDIBULAIRES
MOLAIRES
MANDIBULAIRES
SECTEUR INCISIF
MAXILLAIRE
CANINE
MAXILLAIRE
PRÉMOLAIRES
MAXILLAIRES
MOLAIRES
MAXILLAIRES
TRAITEMENT DES RADIOGRAPHIES

Révélation Fixation
Rinçage Rinçage

Ces étapes sont importantes


pour la conservation et
l’exploitation du bilan
radiographique à long terme Séchage
L’INTERPRETATION
DU
BILAN RADIOLOGIQUE
CARACTERISTIQUES D’UNE IMAGE
RADIOLOGIQUE PRECISE

• Les jonctions émail-cément sur les faces


V et L sont superposées
• Les cuspides V et L sont superposées: la table
occlusale ne doit pas se voir
• Les contactes inter-dentaires ne présentent pas
de chevauchement
• Les crêtes marginales V et L sont superposées
dans le cas normal
• La chambre pulpaire est très nette
ANALYSE D’UNE RÉTRO ALVÉOLAIRE

• L’analyse d’une rétro alvéolaire se fait


toujours en allant du général au
particulier, elle ne se limite pas seulement
aux éléments du parodonte mais doit
englober toutes les structures dentaires
et avoisinantes
DU GÉNÉRAL AU PARTICULIER
• Trabéculation osseuse
• Rapport avec les structures
anatomiques voisines
• Formule dentaire
• Lésions carieuses
• Qualité des obturations coronaires
• Qualité des obturations
endodontiques
DU GÉNÉRAL AU PARTICULIER

• Proximités radiculaires
• Spicules de tartre
• Lésions périapicales
• Espace desmodontal
• Crête interdentaire
• Lamina dura
• Lésions interradiculaires …
L’ ESPACE DESMODONTAL
• Toujours visible à la radiographie, il se situe tout au long
de la racine et est radio clair du fait de sa composition
fibreuse non minéralisée.

• Son étude consiste à évaluer son épaisseur et sa


continuité.

• En cas de surcharge occlusal ou en cas de parodontite


nous pouvons observer un élargissement de cet espace.

• Cet espace peut aussi être modifié en cas de traitement


orthodontique
• En cas d’Ankylose on note une réduction voir une
disparition de l’espace desmodontal
L’ ESPACE DESMODONTAL

Face à un élargissement de l’espace desmodontal


on doit rechercher :
• Un trauma occlusal
• Une lésion endodontique
• Une lésion traumatologique (fêlure radiculaire)
L’ ESPACE DESMODONTAL

Élargissements
desmodontaux
LA LAMINA DURA

• C’est une image radiologique qui apparaît


comme une ligne mince radio opaque tout au
long de la racine des dents .

• Elle représente la projection orthogonale de


la corticale interne

• elle est séparée de la racine par l’espace


desmodontal
LA LAMINA DURA
• La lamina dura peut être absente ou
discontinue à la radiographie:

Ceci peut être dû à une destruction liée à la


maladie parodontale ou encore dû à une
incidence du rayon X ne permettant pas de
bien visualiser cette zone anatomique

Il est de ce fait important d’analyser


son absence avec précaution
LA LAMINA DURA

• En conclusion:
- La présence de la lamina dura est toujours
en rapport avec la santé parodontale.

- Son absence doit être interprétée avec


précaution.

- Sa réapparition après traitement parodontal


serait un signe favorable de cicatrisation
LA LAMINA DURA

Lamina dura
absente

Lamina dura
présente
LA CRETE OSSEUSE ALVEOLAIRE
• Le sommet de la crête alvéolaire montre la
présence d’os cortical sous forme de liseré
blanc horizontal. Il se situe normalement à 1
ou 2 mm apicalement à la JAC

2mm
LA CRETE OSSEUSE ALVEOLAIRE

• L’image de la crête alvéolaire n’est pas


toujours nette même en présence d’une
corticale normale. C’est souvent le cas de
la région incisive mandibulaire qui présente
une finesse V-L des procès alvéolaires
empêchant la distinction entre l’os
spongieux et la corticale
SAVOIR DECRIRE LA LYSE OSSEUSE

• La crête osseuse alvéolaire doit être


appréciée afin de détecter une éventuelle
alvéolyse

• Une alvéolyses peut être décrite selon:


- son étendue
- son type
- sa localisation
SAVOIR QUANTIFIER LA LYSE OSSEUSE

• L’étendue des alvéolyses peut être :


- Marginale ou cervicale ,
limitée au 1/3 cervical de la racine
- Profonde ou moyenne,
limitée au 1/3moyen de la racine
- Terminale ou apicale,
limitée au 1/3 apical de la racine
SAVOIR QUANTIFIER LA
LYSE OSSEUSE

Marginale Profonde Terminale


SAVOIR QUALIFIER LA LYSE OSSEUSE

• Les alvéolyses peuvent être qualifiées en :

- Horizontale: lorsque la ligne joignant les


deux collets de deux dents adjacentes est
parallèle à l’alvéolyse

- Verticale: lorsque la ligne joignant les deux


collets de deux dents adjacentes forme un
angle avec l’alvéolyse
SAVOIR QUALIFIER LA LYSE OSSEUSE

Angulaire Horizontale
SAVOIR QUALIFIER UNE LYSE OSSEUSE
SEPTUM INTERDENTAIRE
• Sa visibilité est fonction de la proximité radiculaire et de
l’espacement entre les racines

• Se présente sous forme de ▲ plus ou moins large et plus


ou moins pointu, si les dents sont convexes avec des faces
proximales élargie, le septum apparaît plat comme sur les
prémolaires et molaires.
LES PROXIMITÉS
RADICULAIRES

• Giovanolli et Reins en 1983 classent les


proximités radiculaires en se basant sur la
localisation et l’étendu de la proximité le long
des deux surfaces radiculaires adjacentes
LES PROXIMITÉS
RADICULAIRES

• C : cervicale
• M: moyenne
• A: apicale
LA ZONE INTERRADICULAIRES

• Dans des conditions physiologiques normales :l’os


alvéolaire remplit entièrement l’espace interradiculaire
jusqu’au sommet de la voûte de la zone de furcation
• L’os interradiculaire est est plus facilement visible à la
mandibule qu’au maxillaire en raison de la superposition
entre les racines Vestibulaires et la racine Palatine
LA ZONE INTERRADICULAIRES
LES LÉSIONS INTERRADICULAIRES

Même si le bilan rétro alvéolaire permet de


suspecter la présence de lésions interradiculaires,
leur diagnostic doit se faire cliniquement à l’aide
d’une sonde courbe de Nabers.
LES LÉSIONS INTERRADICULAIRES

• L’atteinte de furcation se traduit radiologiquement


par une zone radio-claire au sommet de la crête
osseuse inter-radiculaire. Avec toutefois des risques
d’erreurs si la radio est mal orientée.
LES LÉSIONS INTERRADICULAIRES

Radiologiquement on peut classer les lésions


interradiculaires en 3 classes:
• CL I: l’alvéolyse est débutante, elle est unilatérale
et n’intéresse que la furcation
• CL II: l’alvéolyse est partielle unilatérale, la
radiographie montre une zone interradiculaire
toujours habitée par l’os
• CL III: l’alvéolyse est totale, la zone interradiculaire
est déshabitée par l’os
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES

CI CIII

CII
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES

CI
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES

CII
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES

CIII
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES

CIII
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES DE CIII

La classe III supra osseuse:


le niveau de l’os
interradiculaire résiduel est
coronaire par rapport à l’os
inter proximal
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES DE CIII

• La classe III juxta osseuse:


la niveau de l’os inter
radiculaire résiduel est au
même niveau que l’os inter
proximal
LES LÉSIONS
INTERRADICULAIRES DE CIII

• La classe III infra osseuse :


le niveau de l’os inter
radiculaire résiduel est apical
par rapport à l’os inter proximal
CONCLUSION

• Malgré les limite de la radiographie rétroalvéolaire, celle-ci


demeure d’un apport considérable en parodontologie.
• Il est cependant important de noter que c’est un examen
complémentaire et q’il ne peut en aucun cas supplanter à
l’examen clinique
• Le bilan rétroalvéolaire permet ainsi
– De confirmer ou infirmer le diagnostic
– De compléter les données cliniques en vue de
poser le pronostic
– De fournir des informations supplémentaires pour
la mise en place du plan de traitement

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