Vous êtes sur la page 1sur 59

UNIVERSITE D’ALGER

FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE
DENTAIRE
SERVICE D’Odontologie Conservatrice-
Endodontie
Pr C Baba Mehdid

Radiographie en OCE
Incidences, développement et lecture du film

TD destiné aux étudiants


EN 3ème année Médecine
dentaire

2018/
2019
Plan
1. Introduction
2. Définitions
3. Propriétés des rayons X
4. Matériels de la radiographie dentaire
5. Paramètres intervenants dans l’exécution d’une
radiographie
6. Formation de l’image et traitement du film
7. Techniques de radiographies endobuccale
8. La radiographie numérique
9. La radiographie exobuccale
10.Interprétation de l’image radiographique
11.Conclusion
12. Bibliographie
Introduction
La radiographie dentaire est une méthode
d’exploration du système dentaire qui a pour but
de mettre en évidence les différents éléments
dento-maxillaires.

Les radiographies ont été toujours demandées


en vue de compléter l’exploration du patient,
de confirmer ou d’infirmer un diagnostic déjà
posé lors de l’examen clinique.
Définitions
• La radiographie: est l’image photographique obtenu sur
un film après passage de rayons x au travers d’un objet
• Les rayons X:
- Courtes ondes électromagnétiques.
- Dotés d’une grande énergie et d’un pouvoir
de pénétration important.
- Impressionnent les films radiographiques en
produisant l’image latente.
- Capables de provoquer des modifications
somatiques et génétiques parfois de lourdes
conséquences.
PRODUCTION DES RAYONS x
Le tube radiogéne:
Sont des tubes de Coolidge:

Dans un tube radiogène rayon


X, lorsque le courant électrique
alimente le circuit entre la
cathode et l’anode, le trajet
suivi par chaque électron de la
cathode à l’anode est
perpendiculaire à la tangente de
la surface concave de la cathode.

Les électrons convergent ainsi


vers la cible de l’anode.
Mécanisme d’émission
Les photons de rayons X naissent de la transformation de
l’énergie cinétique (vitesse des électrons) en une énergie
radiante, cette transformation se fait en percutant l’atome
de tungstène où l’électron brutalement stoppé, libère son
énergie pour former un photon X de plus grande longueur
d’onde et de plus faible énergie, c’est ainsi que sont
produits les rayons X par les générateurs dentaires.
MATERIEL DE RADIOGRAPHIE DENTAIRE
 Le générateur:
- De kilo voltage fixe ou variable de l’ordre de
50-100kv.

Les dispositifs de réglage

 Les minuteries:

- Boîtiers de commande .
- 03 types:

 Mécaniques(délaissé à cause de leur grande marge d’erreur)


 Electromécaniques (fiable à moteur électrique)
 Electroniques(très précise)
 Cônes localisateurs:
 Orientent le faisceau principal vers le film
 Indiquer le champ de rayonnement
 Etablir la distance (pas moins de 20cm)
On a deux types :
• Cône court : abandonné due à leur production de rayons diffusé qui nuit à
la qualité de l’image et irradié inutilement le malade.
• Cône long ; longueur de 35 à 50cm.
 Filtres

- plaques en aluminium d’une épaisseur de 2mm .

 objectifs
-Supprimer les rayons de grandes longueurs
d’onde du faisceau.
- Diminuer la dose du rayonnement.
• Diaphragme et grille anti-diffusante
les films radiographiques
• Le film se compose d’un support en acétate de cellulose.

• Une couche sensible constituée de cristaux d’halogénure d’AG en


suspension dans la gélatine.

• Cette émulsion recouvre les deux faces du support pour augmenter la


sensibilité du film puis elle est recouverte d’une couche de gélatine dure
non chargée qui a un rôle protecteur.

• Les films intra-oraux sont présentés dans une enveloppe opaque et


étanche pour éviter toute exposition à la lumière et à l’humidité.

• Dans l’emballage on trouve souvent une mince feuille de plomb(pour


éviter l’irradiation des tissus situés derrière le film).
les films radiographiques

Enveloppe Papier noir Film Papier noir Feuille de plomb


Formation de l’image et traitement du film
 Formation de l’image latente:

 Les cristaux d’halogénure d’Ag (argent) vont subir une transformation à


chaque photon de rayon X absorbé.
 cette absorption aboutit à la formation d’un petit point d’Ag métallique dans
chaque cristal concerné.
 L’ensemble de ces points vont former l’image latente.
 Les radicaux d’halogène (bromure) qui étaient combinés à l’argent précipité
s’échappent à travers l’émulsion sous forme de gaz bromuré.
 Pour que l’image soit visible il faut que le film soit traité .
 Traiter un film consiste à le développer, le rincer, le fixer, le laver et le sécher.
 Une chambre noire munie d’un éclairage inactinique est nécessaire pour
réaliser ces diverses opérations.
Le développement:
 Le film est débarrassé de son emballage et traité à l’abri de la lumière.

 Il est plongé dans une solution révélatrice et développé selon les indications
du fabricant.

 La fonction des agents de développement consiste à poursuivre le


processus de précipitation de l’argent dans le cristal ,jusqu’à ce que la
totalité de l’argent soit déposé à la place du cristal et que le bromure soit
éliminé dans le bain de développement.

 Les agents révélateurs fréquemment utilisés sont : l’hydroquinone, le génol.


Le fixage:

 Après le développement, le film est rincé dans l’eau


courante pendant 30 sec, puis est plongé dans la
solution fixatrice.
 Le rinçage a pour but de débarrasser la couche de
gélatine de l’excès de révélateur alcalin qui altérerait
le fixateur acide.
 La solution de fixage (thiosulfate de sodium) élimine
la totalité des cristaux d’halogénure d’Ag non
exposés ,donc non impressionnés.
 Le film est rincé à l’eau ,ensuite séché et présenté à
la lumière pour examen .
 Si le lavage est défectueux ,on observera après un
certain temps une décoloration jaunâtre du film
Techniques radiographiques endo-buccales
1-La rétro alvéolaire de Dieck
• C’est la méthode la plus ancienne, elle fut décrite
par Dieck 1911.
• Elle concerne la totalité de la dent, l’os péri apical
sur au moins 5-6 mm et les tissus parodontaux.
• Le film est placé à l’intérieur de la cavité buccale,
le bord dépasse légèrement le bord libre des
dents (3mm), le grand coté du film est placé
verticalement dans le secteur IC et
horizontalement dans le secteur PM-M.
1-A-Technique rétro-alvéolaire de la
bissectrice
• C’est la technique la plus ancienne.
• Encore appelée Technique du cône court, d’isométrie des triangles,
ou de Cienzinski .
• Elle consiste à placer le film au contact de la dent et à envoyer le
rayon incident perpendiculairement à la bissectrice de l’angle formé
par l’axe principal de la dent et le film.
• Dans les radiographies des dents maxillaires: la tête du patient est
placée d’une façon que la ligne allant du tragus à l’aile du nez soit
horizontale.
• Et pour les radiographies mandibulaires: la ligne de tragus-
commissure labiale doit être horizontale.
• Si l’angulation est correcte on peut obtenir une image de même
dimensions que celle de l’objet.
• Cette technique engendre une distorsion, cette distorsion est d’autant
plus faible que la distance foyer-objet est importante.
1-B-Technique des plans parallèles:
• Encore appelée du long cône, de Mc Cormack, de Fitzgerald.

• Consiste à placer le film non déformé parallèlement à l’axe longitudinal


des dents à examiner et à envoyer le rayon central perpendiculairement
au sujet et au film.
• Le film doit former un plan parallèle aux grands axes des dents à
radiographier d’où l’obligation de la placer à distance de ces dernières.
• L’absence de contact entre l’objet et le film provoque des distorsions qui
sont corrigés par une grande distance tube-film (Tube long col) (40-50
cm.) .

• Cette technique donne une image plus proche de la réalité donc


elle est à préférer de la technique de la bissectrice.
Exemple : angulateur de RINN : permet d’avoir toujours
la même position et l’orientation du cliché dentaire

Angulateur de RINN (dent antérieur) angulateur de RINN (dent post


postérieure)
1-C-technique rétro-alvéolaire de
localisation d’un objet :
• Cette technique permet d’individualiser un organe et en endodontie un
canal précis.
• La technique de localisation d’un objet la plus utilisée est celle de la visée
oblique qui consiste à conserver les positions initiales du film et de l’objet
et de déplacer le foyer horizontalement soit mésialement soit distalement.
1-C-1-Règle de Clark : on déplace le tube mésialement, donc la racine la plus
distale est vestibulaire.

1-C-2-Règle de Walton : on déplace le tube distalement donc la racine la plus


éloignée est la palatine.
Incidence excentrée à 20°
(principe de Clark) : évite la
superposition
des structures (par exemple, les
images des

deux canaux A et B d’une prémolaire


maxillaire se confondent en C si P
incidence orthogonale,
v
alorsqu’elles sont distinctes en A’ et
B’si incidence excentrée) ;

(décalage du Même côté


que l’angulation du tube pour
l’image du canal Lingual [ou palatin],
du côté Opposé pour le canal
Vestibulaire).
2-La rétro coronaire inter proximale :
bitewing (incidence de Raper)
• C’est une variante de la retro alvéolaire 1931
• On place un cliché entre les 2 arcades maintenue
par la longuette que le patient mord.
• La tête est horizontale.
• Le cône central sur la dent avec un angle de Rayons
de 8° avec le plan d’occlusion.
3-le mordu occlusal
• Film 57-76cm.
• Le film se place en sandwich sur le plan d’occlusion.
• Le mordu peut être pris selon 2 incidences :
Incidence de Belot: oblique par rapport au film:
 Le rayon principal est perpendiculaire à la bissectrice de l’angle: axe de la dent /plan
du film.
 Au maxillaire : le cône est placé au niveau de la suture fronto-nasale.
 A la mandibule : la tète du patient est réfléchie en arrière pour avoir un angle de 40° à
45° entre le plan d’occlusion et le plan horizontal.
 Le cône touche le menton perpendiculairement au plan bissecteur.

Incidence de Simpson :perpendiculaire/film:


 Le film est placé comme pour le Belot mais les rayons sont placés perpendiculairement
au film.
 Maxillaire : le plan d’occlusion doit être horizontal et le rayon à un angle de 10° en
arrière de la verticale pénétrant dans la partie moyenne de l’os frontal.
 Mandibule : tête projetée en arrière, angle 40 à45° entre le plan horizontal, le cône
touche le menton perpendiculairement au plan bissecteur de la dent.
Intérêt :
-l’examen de zones étendus du maxillaire et mandibule.
-la mise en évidence des fractures des tables alvéolaires et de la voute palatine.
-révèle rapidement la présence de dents incluses, du corps étranger, de calcules
salivaires, et montrant l’étendue de certaines lésions kystiques.
La radiographie dentaire numérique

l’imagerie numérique ou électronique a fait son apparition il y’a un


peu moins de trois décennie à peu près 1984.
Le 1er système d’imagerie numérique direct appelé radiovisiographie
RVG a été mis au point par le Dr Frances Moyens et fabriqué par
Trophy radiologie 1984

Définition et principe de la radiographie numérique :


• L’imagerie numérique qui est le résultat de l’interaction des
rayons X avec les électrons des pixels d’un capteur électroniques (
éléments de l’image)
• la conversion de données analogiques en données numériques
• le traitement informatique et l’affichage d’une
image visible sur un écran ordinateur.
Avantages de la Radiographie numérique :
 Réduction de la dose délivrée au patient
 La réduction du temps d’exposition, celle-ci dépend d’un certain nombre
d’éléments dont la vitesse du film la zone de captage la collimation et les reprises
rapidité dans l’obtention de l’image
 Facilité de la reprise .
 Possibilité de son traitement informatique (zoom, contraste, luminosité) et de
l’amélioration de l’image
 possibilité d’archivage et facilité de stockage
 Meilleure information du patient
 Ne nécessite pas développement dans une chambre noire
 N’implique plus l’utilisation de produit chimique, toxique de développement et de
fixation.
 l’uniformité de la toile des fichiers d’image.
Inconvénients :
 Les principaux sont la rigidité et l’épaisseur du capteur à l’origine de l’inconfort du
patient ce qui peut entrainer une multiplication.
 La définition moindre, le cout initial d’acquisition du système
 La durée de vie inconnue des capteurs
 Les capteurs ne peuvent pas être stérilisé.
LA RADIOGRAPHIE EXOBUCCALE

1-Panoramique dentaire: orthopantomographe :


• C’est un appareil de radiographie qui permet de
réaliser une radiographie des dents et des
mâchoires indiqué pour la recherche des
différentes anomalies dentaires.
• Qualités
 C’est un cliché de débrouillage de première intention
 il réalise une coupe épousant la forme de l'arcade dentaire selon
un balayage continu d'une articulation TM à l'autre
 il intègre les dents et les structure osseuses alvéolaires dans leur
environnement naturel locorégional
 il permet une comparaison droite gauche et rend obsolète la trop
classique incidence maxillaire défilé
• Limites
 large dans la région molaire ,l'épaisseur utile de coupe(zone de
netteté) décroit de distal en mésial, entrainant des difficulté
fréquentes de positionnement pour une image nette des incisives
 image en deux dimensions elle ignore la composante vestibulo-
linguale
POSITIONNEMENT DU PATIENT POUR PRISE DE RADIO
PANORAMIQUE :

-Tête vers l’avant, front Arceau qui


comprend
avancé, menton tube + cassette
reculé
-Nuque tendue
-dos droit
-Pieds en avant

Colonne vertica
Autres techniques d’imagerie extra-buccales
Le maxillaire défilé : cette incidence est dite
incidence latérale oblique qui peut être
appliquée tant à la mandibule qu’au
maxillaire.
Elle permet d’obtenir une vue d’ensemble
d’une hémi mandibule ou d’un hémi
maxillaire.

Incidence de Blondeau : sa réalisation a pour


but de visualiser :
-les sinus maxillaires.
-la pyramide nasale osseuse.
Incidence de Hirtz : cette incidence permet
d’étudier :
 la base du crane.
 les arcades zygomatiques.
 une bonne partie des orbites et
des sinus maxillaires.
 des fosses nasales.
 l’arc mandibulaire.
Scanographie : tomodensitométrie ou scanner
à rayons X
• Définition : dans les années 90, sont apparu des programmes de
reconstitution alliés au scanner spécifiquement adaptés à l’étude des
maxillaires dont le Dentascan.
• Le dentascan :
• le dentascan est un logiciel de reconstruction qui à partir de coupes
scanner axiales, réalise des constrictions curvilignes panoramique
(parallèle à la courbe de l’arcade) et corrode les obliques
(perpendiculaire à la courbe de l’arcade)
• A partir des données numériques enregistrées lors des acquisitions des
coupes axiales, l’ordinateur reconstruit donc ces 2 types de coupes dans
les autres plans de l’espace.
• Les reconstructions sont effectuées en grandeur réelle et permettent les
mesures directes sans coefficient d’agrandissement
• Initialement développé pour des applications en implantologie, son
utilisation a été étendue à l’endodontie.
Le dentascanner ou scanner dentaire est un examen
scanographique classique qui permet l’étude des dents et de leur
environnement.
Il se déroule comme un scanner général sans injection de produit
de contraste.
L’acquisition des images dure quelques minutes.
Les données sont ensuite traitées à l’aide d’un logiciel spécifique
avec restitution des images en taille réelle qui permet l’étude
directe des dents et de l’os sur le film par le médecin dentiste.

Le scanner dentaire est aujourd'hui réalisé selon le mode


dentascanner (Dentascan) comprenant :

-des coupes axiales (occlusales)

-des reconstructions coronales perpendiculaires à la courbure des


maxillaires et panoramiques parallèle à cette courbure, effectuées
tout les 2 mm ou tout les mm ;

-coupes frontales.
Intérêt du dentascan en endodontie
 Il différencie les différentes racines et détermine
leur position dans l’espace.
 Les coupes axiales permettent une analyse
vestibulo-palatine et vestibulo linguale.
 Il apprécie les rapports entre les racines dentaires
et les éléments anatomiques de voisinage.

 Évaluation complète des lésions péri apicales


débutantes, et les éventuelles complications des
traitements endodontique.
La tomographie volumique numérisée à
faisceau conique ou « cône Beam »
Dernière née de l’imagerie sectionnelle, technique
tomographique volumique numérisée dévolue à la seule imagerie
dentomaxillaire, différence dans sa conception du scanner Rx, la
technique à faisceau conique ou cône Beam économe en
radiation et fiable en résultats est mondialement reconnu
comme le mode d’imagerie sectionnelle substitutif au scanner.
Principe d’imagerie cône Beam:
 Le faisceau de Rx ouvert de géométrie conique effectue une
seule rotation autour des structures dento-maxillaires.
 Image volumique de l’objet radiographié.
 Exploration de ce volume dans les 3 dimensions.
 Traitement informatique des artéfacts métalliques
Intérêt du cône Beam en endodontie :

 Appréciation de la taille et de la localisation


des lésions péri apicales.
 Mise en évidence des systèmes anatomiques.
 Visualisation des systèmes canalaires.
 Visualisation des perforations et des
résorptions radiculaires.
 Diagnostic des fractures.
Interprétation de l’image radiologique:
A. Image radio physiologique de l’odonte:
La dent:
• Les zones radio-opaques:
L’émail ;La dentine et le cément ont la même radio-opacité
qu’on arrive pas à les différencier.
• Les zones radio-claires:
Ce sont les zones sombres C’est le cas de la pulpe coronale et radiculaire.
Le desmodonte:
• Le desmodonte apparait sur la radiographie comme une ligne radioclaire uniforme,
régulière qui entoure la racine.
L’os alvéolaire:
• Maxillaire supérieur:
Du fait que l’os est spongieux on observe une image radioclaire traversée par des mailles
serrées radio-opaques.
• Mandibule:
• Les mailles sont moins serrées.
• Dans la région antérieure le tissu est franchement radio-opaque .
B. Image radio pathologique de l’odonte:
1. Caries dentaires:
la technique parallèle est souhaitable pour bien visualiser les caries dentaires.

Caries proximales:
Le film intra-oral est utile pour le dépistage des caries proximales à leur début en
particulier le film interproximal ou même le film périapical.
La première manifestation radiographique d’une carie proximale consiste en une très
légère entaille de la surface de l’émail au-dessous du point de contact.
 tant que la carie n’a pas franchi la dentine ,elle conserve l’aspect triangulaire dont la
base est orienté en regard de la surface externe de la dent..
Dés que la lésion atteint la dentine ,la progression s’effectue vers la pulpe dans le sens
des tubuli dentinaires déterminant une nouvelle plage radioclaire triangulaire.
Caries occlusales:
Ces caries sont observables lorsque le processus de destruction, progressant à travers
les fissures de l’émail ,a gagné la JAD .
Le premier signe radiographique est une fine ligne sombre entre l’émail et la dentine.
Une carie occlusale peut se confondre avec une carie vestibulaire ou linguale ;c’est le
caractère diffus de la carie occlusale qui permet de les différencier.
La carie occlusale a une forme triangulaire dont la base est orientée vers la JAD et
son sommet vers le bord libre.
Les caries de sillons ne sont pas décelables radiographiquement .
Caries vestibulaires et linguales:
Ces caries sont faciles à distinguer des tissus sains périphériques.
Les larges lésions laissent parfois supposer une atteinte pulpaire alors que la carie est en
fait relativement superficielle.

Caries du cément:
Elles naissent dans la région comprise entre la limite de la couche d’émail et le bord de la
gencive.
Elles existent la ou existent une labilité muqueuse.
La carie du cément apparait radiographiquement s/forme d’une cupule plus ou moins
profonde.
Atteinte pulpaire:
L’apparence d’un envahissement pulpaire sur la radiographie n’est pas un critère suffisant
pour décider l’extraction ou le traitement endodontique d’une dent; il faut le confirmer par
l’examen clinique.
2. Images péri apicales

Images péri apicales radioclaires:


Il peut s’agir d’un granulome, d’un kyste ou d’un abcès et la
radiographie ne peut pas suffire à les différencier .
elles peuvent être apicales ou latérales.

La lésion apicale montre une interruption de la lamina dura , l’aspect de son contour peut
être très variable:
 Bord périphérique mal défini traduirait un envahissement du tissu osseux
 Un contour précis indique que la lésion est contenue et que son évolution se fait par
expansion.
 Une lésion à évolution lente montrerait un contour rappelant l’image d’une lamina dura.
L’absence de modification de l’os environnant est le signe d’une lésion statique.
Des signes de porosité seraient caractéristiques d’un processus de mutation calcique et d’une
évolution par envahissement.
Une image de sclérose indique une résistance à l’envahissement.
Image sphérique sombre bien circonscrite évoquerait un kyste.
Image tendant à se fondre dans le tissu osseux voisin.
Il faut savoir qu’il est impossible de faire une interprétation correcte des lésions apicales en se
référant exclusivement à leur image radiographiques.
Radio-clartés apicales et latérales:

Ces lésions apparaissent en zones plus foncés sur


la radiographie et sont non bordés par une ligne dense.
Dans le cas de lésion osseuse d’origine endodontique, la
continuité du ligament alvéolo-dentaire apparait comme
rompue à la radiographie.
Une pathologie débutante peut, quant à elle , simplement
provoquer un élargissement du ligament .
La pathologie peut également se manifester sous forme de
radio densité; on parle d’ostéite condensante.
Signes radiographiques périapicaux précoces:
Absence d’image radiographique lors de symptômes cliniques aigues.
Si une racine est incurvée dans le sens vestibulaire ou lingual, son extrémité apicale réelle
n’est généralement pas visible sur un film rétro-alvéolaire.et une modification légère de l’espace
périapicale peut ne pas apparaitre à la radiographie.

Épaississement ligamentaire:
Consécutif à une extrusion dentaire, à une rhisalyse ou à une résorption de la lamina dura due à
la présence d’un foyer infectieux.
4. Rhisalyse :
La résorption de l’extrémité radiculaire peut s’effectuer sous 2 formes:
- Une forme régulière ,unie ,en plateau.
- Une forme irréguliere,fruste,anfractueuse.

 Résorption régulière:
-Consécutive à un traumatisme accidentel ou à un traitement Orthodontique .
-La racine apparait raccourcie , émoussée mais sa surface reste relativement plane.
-La dent présente sa vitalité. Le canal radiculaire peut présenter une oblitération partielle
ou totale.

 Résorption irrégulière:
Le contour radiculaire est irrégulier et anfractueux.
Ce type de résorption est en rapport avec un processus infectieux.
5. Ostéite condensante:
-Appelée également :ostéite sclérosante, ou sclérose osseuse.
-Elle a pour origine les traumatismes ou les processus infectieux.
-Elle se caractérise par la réduction des espaces trabéculaires et des trabécules eux-mêmes, ainsi
que l’augmentation de la radio-opacité de l’os concerné.

6. Ankylose:
C’est la fusion des racines dentaires avec l’os environnant.
La rhizalyse,surtout lorsqu’elle est de nature idiopathique ,s’accompagne d‘un remplacement de
la structure dentaire par du tissu osseux.
Cette union fibreuse est appelée pseudo-ankylose.
7-Calcifications pulpaires:
Le vieillissement de la pulpe peut entrainer des phénomènes de
minéralisation rendant le traitement endodontique compliqué et
le résultat aléatoire.
Sur les dents pluriradiculées, il s’agit de pulpolithes. Sur les dents
monoradiculées, la calcification remonte plus ou moins haut dans
le canal.
8-Résorptions
Il s’agit de phénomènes inflammatoires à l’étiologie le plus
souvent mal définie. L’examen radiologique cone beam trouve ici
tout son intérêt, car il permet d’évaluer précisément les pertes de
substance.
La résorption peut être externe ou interne.
9. Fractures dentaires:
•Les radiographies permettent de localiser les traits de
fractures(unique ou multiples) ,déplacements dentaires.
•Lorsque la fracture est ancienne on peut remarquer une
radio-opacité qui traduit une apposition
osseuse(guérison)soit une radio-clareté(inflammation).

10. Pathologie du parodonte:


La radiographie permet de mettre en évidence une
parodontose à son début et la localisation d’une ostéolyse .
Elle permet de déterminer la quantité d’os restant et de
préciser l’orientation du processus de destruction et son
degré d’activité
Elle peut aider à établir le pronostic.
VII-RADIOPROTECTION
MESURES A PRENDRE POUR LIMITER L’EXPOSITION
DU PERSONNEL A LA RADIATION :

Recommandations générales
1. La salle de radiographie ne doit pas servir à plus d’un examen radiographique
à la fois.
2. Seules les personnes dont la présence est essentielle à l’examen
radiographique doivent rester dans la salle pendant l’exposition.
3. Le personnel doit toujours s’éloigner de la trajectoire du faisceau primaire.
4. Le personnel doit utiliser les moyens de protection à sa disposition.
5. Le fonctionnement de l’appareil de radiographie dentaire devrait être
commandé à partir d’un panneau situé à l’extérieur de la salle de radiographie
ou à l’abri d’un écran protecteur.
6. Il est toujours préférable de tenir le film dentaire en place à l’aide d’un
appareil conçu à cette fin. À défaut de cet appareil, le patient tient lui-même le
film.
7- S’il est nécessaire de soutenir, pour la radiographie, un enfant ou un malade
trop faible, utiliser un appareil de contention. Fournir aux parents, aux
accompagnateurs ou aux membres du personnel
• 8. Ne jamais tenir dans la main la gaine du tube
radiogène pendant l’exposition.
• 9. Les opérateurs des appareils de radiographie
dentaire, le personnel qui participe
habituellement aux examens radiographiques
doivent porter un dosimètre individuel.
• 10. Le dosimètre individuel se porte sous le
vêtement de protection radiologique.
• 12. La commande des appareils de radiographie
dentaire doit être confiée uniquement à des
opérateurs formés dans l’utilisation sécuritaire de
l’équipement et des techniques.
CONCLUSION
• La radiographie rend des services au quotidien
mais seule ne permet de poser un diagnostic
positif .
• Le praticien est tenu avant d’ interpréter un
cliché de procéder à un examen clinique
complet et de poser un diagnostic
approximatif qui sera complété par un
examen radiologique pour infirmer ou
confirmer le diagnostic déjà posé.
BIBLIOGRAPHIE
1. EMC:
• 22-010-D-60 Année 2004
• 22-010-D-20 Année 2006
• 22-010-D-10 Année 2006
• 23-722-A-10 Année 2001
• 23-850-A-25 Année 2008
• 22-010-D-40 Année 2006
2. Pasler et Visser. Atlas de radiologie dentaire
3. wuehrmann et Manson-hing.Radiologie dentaire : Année
1978
4. Eric BONNET Anatomie et imagerie :
de la rétroalvéolaire à la 3D

Vous aimerez peut-être aussi