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Les traumatismes alvéolaires

Réalisé par :
BELBAHRI FATIMA ZOHRA
BENHIZIA IMENE
Plan
I. Définition du traumatism
II. Epidemiologie
III. Étiologies des traumatismes dentaires
IV. Mécanismes des lésions traumatiques dentaires
V. Classification des traumatismes dentaires
VI. Première consultation du patient traumatisé
VII. Traumatismes des dents permanentes
Introduction
Les traumatismes dentaires et alvéolaires sont des
lésions fréquentes, survenant dans deux contextes : soit
la lésion dentaire et/ou alvéolaire est isolée, son
diagnostic est aisé, la prise en charge et surtout le
traitement devront être effectués le plus précocement
possible afin d'éviter des complications ou des
séquelles importante ; soit la lésion dentaire et/ou
alvéolaire n'est qu'un élément d'un polytraumatisme :
le risque de sa méconnaissance devient alors
important. Dans tous les cas, l'évolution et les
conséquences d'un tel traumatisme sont imprévisibles .
I. Définition du traumatisme
Selon le LAROUSSE MEDICAL, le traumatisme est un
ensemble de lésions d’un tissu, d’un organe, d’un viscère ou
d’un segment de membre, provoquées accidentellement par
un agent extérieur et des troubles qui en résultent.
On signe parfois également l’action agressive sous le nom de
traumatisme.
En odontostomatologie, le traumatisme dentaire est défini
comme étant des solutions de continuité des tissus durs de la
dent, provoquées accidentellement par un agent externe. Il se
traduit par des signes locaux présentés par plusieurs degrés,
de la simple contusion à l’écrasement en passant par les
plaies, les fractures, les hémorragies internes ou externes.
II. Epidemiologie
Les études épidémiologiques montrent que 30% des
enfants reçoivent un choc sur les dents temporaires
avant 05 ans. Les traumatismes alvéolo-dentaires
concernent dans 60% des cas les garçons et les filles
dans 40 % des cas. Trois périodes de la vie où est noté
un taux plus élevé de traumatismes : Une première
période se situe entre l’âge de1 à 3ans une autre se
situe entre l’âge de 07 et10ans et une troisième entre
l’âge de 16 et 18 ans
III. Étiologies des traumatismes dentaires
1- Traumatismes d’origines extérieure:
a)Consécutifs à une chute:
Pendant la période d’acquisition du sens de l’équilibre, au cours de
l’apprentissage de la marche chez les enfants.
Une chute de l’enfant en bas âge de sa chaise, de sa poussette peut avoir une
répercussion sur les bourgeons dentaires.
Vers l’âge de 2 ans, quand l’enfant apprend à marcher, la fréquence de ces
lésions augmente: chute dans les escaliers, à la descente des trottoirs, contre
le carrelage.
b)Consécutifs à un choc par corps étranger:
Au cours des jeux: par ballon, coup de poing, coup de pied, pierre, projectiles
divers (billes, voir même armes à feu…).
De 5 à 8 ans environ, ils sont en relation avec le monde scolaire, ses jeux
brutaux et la violence scolaire.
Vers l’âge de 10-12 ans, quand l’enfant commence à pratiquer des sports, les
possibilités de ces lésions augmentent (prédominance de traumatismes
dentaires au niveau du groupe incisivo-canin
 Vers l’âge de 10-20 ans, la fréquence des traumatismes dus
à des accidents de la route augmente, leurs conséquences
sont en général plus graves (fractures des os maxillaires).
c) d’origine iatrogène:
 Au cours d’anesthésie générale, l’atteinte d’une ou de deux
incisives n’est pas exceptionnelle par maniement intempestif
d’instruments au niveau buccal (laryngoscope, ouvre
bouche…).
 Appareils d’orthodontie mal ajustés ou non suivis
régulièrement.
 Manœuvres préopératoires ou chirurgicales (exemple:
dérapage avec l’élévateur lors d’une extraction dentaire).
 Scellement ou descellement d’une prothèse à tenon
radiculaire, peut provoquer une fracture radiculaire.
2- Traumatismes d’origines occlusale:
L’acte masticatoire développe des forces considérables et peut
être, dans certains cas, à l’origine de traumatisme.
Déséquilibre occluso-articulaire.
Bruxisme.
Déséquilibre de la musculature oro-faciale.
3- Facteurs favorisants:
Proalvéolie supérieure qui expose les incisives aux agents
vulnérants.
Dents dévitalisées, très cariées.
Les parodontolyses évoluées prédisposent aux luxations.
Les épileptiques manifestent souvent des séquelles de
traumatismes dentaires consécutifs à des chutes ou serrement des
dents au cours de leur crise.
Sur les incisives maxillaires lors de l’intubation orotrachéale.
IV. Mécanismes des lésions traumatiques
dentaires
Les traumatismes peuvent résulter d’un choc direct ou indirect.
1- Traumatisme direct:
Dans ce cas, l’agent vulnérant va heurter directement l’organe dentaire dans un
mouvement antéro-postérieur, sa vitesse, la nature de la force vulnérante, son
intensité, sa direction et son point d’impact, la surface sur laquelle se
répartissent les forces, vont déterminer le type de lésions dentaires, alvéolaires
ou alvéolo-dentaires.
Les dents antérieures ( notamment les incisives supérieures) sont les plus
exposées.
2- Traumatisme indirect:
Résultat du choc violent de l’arcade mandibulaire contre l’arcade maxillaire,
suite à un coup à la partie inférieur du menton (la bouche étant ouverte ou
entrouverte).
Ce type de traumatisme est à l’origine des fractures coronaires ou corono-
radiculaires.
En plus, il peut y avoir fracture basilaire au niveau du point d’impact ou fracture
des condyles.
V. Classification des traumatismes dentaires
La plus utilisée est celle de VANEK, adoptée par l’OMS.
Elle se présente sous 2 formes: l’une globale et l’autre
détaillée.
Classification globale:
Classe 1: fêlure coronaire.
Classe 2: fracture coronaire sans exposition pulpaire.
Classe 3: fracture coronaire avec exposition pulpaire.
Classe 4: fracture coronaire complète.
Classe 5: fracture corono-radiculaire oblique.
Classe 6: fracture radiculaire.
Classe 7: luxation.
Classe 8: avulsion.
Classification détaillée:
Chaque classe de VANEK présente, plusieurs divisions
établies selon le critère clinique surtout.
Les traumatismes dentaires sont classés suivant des
considérations étiologiques, anatomiques ou
thérapeutiques. La classification détaillée est basée sur un
système adopté par l’organisation mondiale de la santé.
1- Traumatismes des tissus durs de la dent et du tissu
pulpaire:
 fêlure: fracture incomplète de l’émail, sans perte de
substance amélaire.
 fracture de l’émail: fracture amélaire avec une petite perte de l’émail.

 fracture coronaire sans effraction pulpaire: fracture qui implique


seulement l’émail et la dentine, sans exposition pulpaire.
fracture coronaire avec exposition pulpaire: cette
fracture concerne l’émail, la dentine et une
exposition pulpaire.
 fracture corono-radiculaire: cette fracture concerne l’émail, le
dentine, le cément, associée ou non à une exposition pulpaire.
 fracture radiculaire: cette fracture concerne la dentine, le
cément et la pulpe.
Elle exige une attention particulière, car une fracture radiculaire
peut s’accompagner simultanément d’une luxation du fragment
coronaire.
2- Traumatismes des tissus parodontaux et osseux:
Concussion: traumatisme mineur du parodonte sans déplacement
ni mobilité de la dent, mais une douleur à la percussion.
Subluxation: traumatisme du parodonte sans déplacement de la
dent, mais faible mobilité. Les dommages causés à la
vascularisation pulpaire et parodontale sont minimes, cependant
des complications pulpaires peuvent parfois en résulter.
Intrusion: déplacement de la dent en direction apicale, entraînant
un écrasement du paquet vasculo-nerveux apical et d’importantes
lésions cémentaires et parodontales. Peut s’associer ou non de la
fracture de l’alvéole.

Extrusion: déplacement partiel de la dent hors de son alvéole.


Luxation latérale: la dent est déplacée selon son grand axe, l’apex
étant habituellement déporté en direction vestibulaire et la partie
coronaire en palatine. Elle s’accompagne souvent d’une fracture
alvéolaire.
Expulsion: déplacement total de la dent hors de son alvéole, avec
rupture totale de la vascularisation pulpaire.
 Lésions de l’os alvéolaire et de l’os basal:
 Lésion communicative de l’alvéole: fracture présentant de
nombreux fragments alvéolaires.
 Fracture de la paroi alvéolaire.
 Fracture du procès alvéolaire.
 Fracture du maxillaire ou de la mandibule.

3- Traumatismes de la gencive ou de la muqueuse buccale:


 Déchirure: coupure superficielle de la muqueuse.
 Contusion: meurtrissure. Produite par un objet ne provoquant
pas de lésion de la muqueuse, mais un hématome.
 Lacération: plaie de la muqueuse, plus ou moins profonde,
résultant d’un objet tranchant.
VI. Première consultation du patient
traumatisé
On procède avec attention:
 A l’anamnèse.
 A l’examen clinique.
 Aux tests de vitalité pulpaire.
 A l’examen radiographique.
1- Anamnèse:
elle est primordiale.
 Nom et prénom du patient.
 Age (dent mature ou immature).
 Le temps écoulé entre l’heure de l’accident et la consultation (très
important pour la réimplantation des dents avulsées ou luxées, de
même pour les fractures avec ou sans exposition pulpaire. Ce temps
est très important aussi, pour la récupération d’un fragment dentaire
fracturé, en vue d’un collage).
 Endroit de l’accident: nettoyage des plaies superficielles du
visage, à l’aide d’un antiseptique. La cavité buccale est rincée.
Dans le cas de souillures plus profondes, anesthésie des
muqueuses à l’aide d’un spray anesthésiant et éliminer les corps
étrangers au moyen d’un petit excavateur (s’il en existe).
 Sérum anti-tétanique.
 Préciser les circonstances du traumatisme (pour détecter les
lésions associées).
 Déterminer si une période d’inconscience a eu lieu, et dans
l’affirmative, pendant combien de temps.
Noter si le patient se plaint de maux de tête, de vomissements, de
troubles de la vue.
Tous ces symptômes peuvent signer un traumatisme crânien (le
patient doit alors être adressé, dans un service hospitalier
spécialisé).
 État de santé du patient (maladies d’ordre générales).
 Douleurs spontanées (lésions pulpaires).
 Prendre des photographies (jointes ou certificat médico-légal).
2- Examen clinique:
Exo-buccal, endo-buccal.
Inspection des plaies de la face, des lèvres et du menton, afin de
déterminer la nécessité ou non de points de suture.
Palpation des rebords osseux (nez, massif sous orbitaire, symphyse,
angle mandibulaire) suggère, en cas de douleurs, la possibilité de
fracture osseuse.
Une limitation, une déviation de l’ouverture buccale peut indiquer une
fracture condylienne ou un déplacement méniscal.
Recherche des lésions de la muqueuse buccale, gingivale et la nature de
ces lésions (sutures).
Palpation des procès alvéolaires.
Lèvres tuméfiées (peuvent contenir un corps étranger, exemple:
fragment de couronne, inclusion de graviers,…).
Contrôle des déplacements dentaires.
Contrôle de l’occlusion.
Contrôle de la mobilité.
Apprécier cliniquement le changement de teinte coronaire par rapport aux
dents adjacentes et/ou controlatérales.
Réactions de la dent à la percussion. Elle permet d’évaluer la sensibilité
et le « son ».
3- Test de vitalité:
Se fait au chlorure d’ éthyle. L’interprétation des tests de vitalité pulpaire,
pratiqués juste après le traumatisme est compliquée, car souvent le test de
vitalité est négatif en raison de la sidération pulpaire qui accompagne toujours un
traumatisme.
Il faut donc répéter les tests de vitalité après un certain délai, car ils sont souvent
positifs quinze jours à plusieurs mois après le traumatisme.
4- Examen radiographique:
 Toutes les dents ayant subi un traumatisme doivent être radiographiées, pour
déterminer le stade d’évolution de la dent et mettre en évidence d’éventuelles
lésions radiculaires ou parodontales.
 Radiographies rétro-alvéolaires: indiquées dans le cas de traumatismes dento-
alvéolaire (plusieurs incidences).
 Radiographie extra-orale:
panoramique: elle donne:
 L’état général de la denture.
 L’état de l’os basal et alvéolaire. L’état de l’ATM.
 L’état, la présence de corps étrangers.
 L’état des expulsions dentaires.
Cliché latéral: nécessaire en cas de suspicion de fracture dans la région
condylienne.
VII.Traumatismes des dents permanentes
A- Les fractures coronaires:
a- Fractures coronaires non pénétrantes:
1- Fêlures: elles sont fréquentes. Elles apparaissent,
telles des craquelures au niveau de l’émail seul ou
émail et dentine. Il n’y a pas de pertes de substances.
Elles sont provoquées par un choc direct sur l’émail.
 Diagnostic: elles sont mises en évidence par
transillumination. Ces fêlures sont souvent associées
à d’autres traumatismes (notamment la luxation),
qu’il est nécessaire de rechercher
 Signes cliniques: sont le plus souvent inexistants. Parfois,
le patient se plaint d’une légère sensibilité au froid.
 Traitement: abstention ou pose d’un « sealant » au niveau
du trait de la fêlure, pour éviter que les colorants externes
(caféine, théine,…) ne provoquent une dyschromie.
La surveillance de la vitalité pulpaire s’effectue pendant 6 à
8 semaines.
En effet, la fêlure peut représenter pour les bactéries une
voie d’entrée vers le tissu pulpaire, résultant en la perte de
la vitalité de l’organe dentaire.
 Pronostic: il est excellent. Ce traumatisme n’entraînant pas
de conséquences pulpaires graves.
2-fracture de l’émail: bien que la perte de substance soit peu
étendue, ces traumatismes ne doivent pas être minimisés, car
ils peuvent être associés à un traumatisme des tissus de soutien.

 Diagnostic: la perte de substance amélaire, peu étendue, est le


plus souvent située au niveau de l’angle mésial ou distal de la
dent traumatisée (le plus souvent incisive centrale maxillaire).

 Signes cliniques:
 Test au froid positif.
 Test à la percussion, légèrement douloureux.
 Traitement:
Lorsque la perle d’émail est minime, la thérapeutique
consiste en un polissage ou une coronoplastie des bords
d’émail avec une fraise diamantée à grains fins, ogivo-
tronconique, montée sur turbine et sous irrigation
constante, afin d’éviter tout réchauffement du tissu pulpaire.
Pour éviter une éventuelle sensibilité post opératoire, une
séance de fluoration, l’application d’un vernis fluoré, ou d’un
« sealant » peuvent être envisagées.
Dans d’autres cas, il est nécessaire d’effectuer la
reconstitution de la dent à l’aide d’un composite photo
polymérisable micro hybride à densité ordinaire (de 4ème
ou 5ème génération).
La surveillance de la vitalité pulpaire sera nécessaire. Elle se
fera 1 mois plus tard, puis à 3 mois, puis tous les 6 mois

Pronostic : Excellent. Les risques de nécrose pulpaire se limitent


à moins de 1% des cas
3- fractures coronaires amélo-dentinaires:

Ce sont les traumatismes les plus fréquents, des incisives permanentes.
Ils concernent surtout l’angle mésial.
 Diagnostic: perte de substance plus au moins étendue. Ces fractures
atteignent en général une ou deux dents, et peuvent être associées à une
atteinte du ligament parodontal (subluxation ou extrusion).
 Signes cliniques: les signes cliniques sont proportionnels à la sévérité
du traumatisme. Ils se manifestent par une hyperesthésie dentinaire
(douleurs liées aux changements de température, aux acides, aux
sucres), et une douleur à la mastication.
 Signes radiologiques: permettent d’objectiver le stade d’édification
radiculaire, le volume du tissu pulpaire et les rapports entre la pulpe et
la fracture
 Traitement:
Restauration par composite collé
b- Fractures coronaire pénétrante:
Fracture coronaire avec implication du tissu pulpaire.
1- dents matures:
 Si l’exposition est minime et récente (moins de 3H) on peut
envisager de réaliser un coiffage pulpaire direct, ou une
pulpotomie partielle.

 Si l’exposition pulpaire est plus étendue et plus ancienne, si un


ancrage radiculaire est nécessaire à la reconstitution, le
traitement endodontique conventionnel à la gutta percha est la
technique de choix.
Un encrage canalaire (screw-post) est nécessaire à la
reconstitution au composite photo polymérisable (micro-
hybride).
dents immatures:
L’objectif majeur dans le cas des dents immatures est la
conservation de la vitalité pulpaire, et ce, afin de permettre
l’édification radiculaire, ou « Apexogenèse », dans
des conditions physiologiques.
Différentes techniques sont possibles, toutes conditionnées par:
 La taille de l’exposition pulpaire.
 Le laps de temps écoulé entre le moment du traumatisme et la
consultation .
Les techniques « d’apexogénèse » sont:
 Le coiffage pulpaire direct.
 La pulpotomie partielle.
 La pulpotomie cervicale.
B- Fractures corono-radiculaires:
1- Fractures corono-radiculaires non pénétrantes:
 Ces fractures intéressent l’émail, la dentine et le cément, sans
atteinte du tissu pulpaire.
 Le trait de fracture oblique passe sous l’attache épithéliale.
 La douleur n’est pas spontanée mais fonctionnelle.
 L’examen clinique montre la grande mobilité du fragment fracturé,
qui n’est maintenu que par l’attache épithéliale et quelques fibres
desmodontales.
 La radiographie n’est que de peu de secours pour visualiser le trait
de fracture.
 Il faudra procéder à l’extraction de ce fragment par dissection à
l’aide d’une lame tranchante.
 Le but du traitement est de conserver la vitalité pulpaire de la dent.
Traitement:

 Trait de fracture superficiel:


Retirer le fragment, effectuer un polissage de la dent, instituer une hygiène parfaite, +
prescription de bains de bouche à la chlorhexidine.
Après une semaine, la dent peut être restaurée avec un composite photo polymérisable.

 Trait de fracture plus profond (3 à 4 mm sous le bord gingival):


Il est possible d’obtenir une limite supra-gingivale après gingivoplastie et/ou ostéotomie.
Polissage de la surface dentaire.
Protection de la dentine avec verre ionomère.

2 à 3 mois plus tard, la cicatrisation gingivale est obtenue, et la dent est


reconstituée au composite photo polymérisable.
Dans certains cas, après gingivivoplastie on réalise un traitement
orthodontique sur le moignon radiculaire en vue d’une reconstitution
prothétique correcte.
2- Fractures corono-radiculaires pénétrantes:

Dans de tels cas, il faut traiter individuellement le problème pulpaire, le


problème parodontal, et réaliser dans les meilleures conditions possibles,
une restauration prothétique.
C- Fractures radiculaires:
a) diagnostic:
Il faut faire un examen clinique attentif, + tests de vitalité pulpaire.
L’examen radiologique rend aisé le diagnostic.
Plus le déplacement du fragment coronaire est important, plus la réduction
est délicate. Le repositionnement ne doit pas sur ajouter un traumatisme.
Ces fractures se divisent en 3 catégories:
 Fractures du 1/3 coronaire (cervical).
 Fractures du 1/3 moyen.
 Fractures du 1/3 apical.
e) Traitements:
Il faut toujours recouvrir à des traitements conservateurs, en particulier:
Réduction de la fracture.
Immobilisation parfaite (2 mois de contention).
Radiographie de contrôle et tests de vitalité pulpaire (pendant plus d’un
an).
 Technique de contention basée sur l’utilisation d’appareils
orthodontiques fixes (Bracket + Arc), ou bien simplement un arc collé
avec composite photo polymérisable.
 L’œdème maintient les deux fragments de racine éloignés l’un de l’autre
au début et ceci empêche l’écrasement de petits vaisseaux qui se
forment petit à petit dans la fente de la fracture.
 La contention est prolongée pendant 6 mois, et on fait des radiographies
+ contrôles de vitalité pendant cette période.
Après 6 mois, on enlève la contention, absence de mobilité, reprise de la
formation, tests de vitalité positif.
D- Concussion:
C’est l’ébranlement de l’organe dentaire consécutif à un choc souvent frontal.
Les dommages crées au ligament parodontal et au tissu pulpaire sont bénins.

a) Diagnostic:
La dent ne présente aucune mobilité et aucun déplacement anormal par
rapport aux dents controlatérales.
Une petite hémorragie et un léger œdème pouvant exister dans le parodonte.
Le test à la percussion peut provoquer une légère sensibilité et la mastication
légèrement douloureuse.
 Les tests pulpaires sont positifs.
 La radiographie ne montre aucune anomalie.
b) Traitement:
Abstention ou ajustage de l’occlusion si nécessaire.
Alimentation molle pendant 1 à 2 semaines.
La vitalité pulpaire est contrôlée pendant 1 à 2 semaines.
c) pronostic:
Excellent.
 E- Subluxation:
 Le choc est plus fort que dans la concussion.
 Certaines fibres desmodontales peuvent alors être rompues. Il existe un oedème et
une hémorragie dans le ligament parodontal.

 a) Diagnostic:
 Examen clinique:
 Mobilité anormale dans le sens vestibulo lingual, due à la rupture de certaines fibres
parodontales.
 Petit saignement au niveau du sulcus gingival.
 Le test à la percussion émet un « son » plutôt sourd, et peut être douloureux. Le
patient se plaint d’avoir « une dent plus longue » et une gêne à la mastication.
 Tests de vitalité pulpaire positifs.
 Examen radiologique lors de la 1ére consultation: ne montre pas de déplacement de
la dent dans son alvéole.
 b) Traitement:
 Ajuster l’occlusion si celle-ci est traumatisante..
 Prescription d’une alimentation molle pendant 1 semaine.
 La contention n’est pas toujours nécessaire (1 à 2 semaines).
 Surveillance de la vitalité pulpaire pendant une année (les complications pulpaires
survenants lors de la 1ére année).
F- Extrusion:
a) Diagnostic:
 La couronne de la dent est généralement intacte, mais déplacée hors de
son alvéole.
Le plus souvent en position linguale.
L’apex est forcé vers la paroi alvéolaire véstibulaire.
Elle n’est retenue que par les fibres desmodontales palatines.
b) Traitement:
 Repositionnement atraumatique de la dent. Ainsi le caillot
qui s’est formé à l’apex peut s’évacuer en glissant le long
de la racine.
 Contention pendant 1 à 3 semaines.
 Antibiotique et anti inflammatoire pendant 8 jours.
La surveillance de la vitalité pulpaire est obligatoire, ainsi
que la prise de radiographie (pour voir l’apparition ou non
de résorptions radiculaires).
Cette surveillance se fait à 2 semaines, 6 semaines, 2
mois, 6 mois, puis tous les 6 mois, pendant 4 ans.
G- Luxation latérale:
a)Diagnostic:
Signes cliniques:
 La dent apparaît déplacée latéralement et fermement bloquée, dans sa nouvelle
position.
 La couronne dentaire est forcée en position linguale ou palatine et l’occlusion peut
être perturbée.
 Il existe très souvent, une fracture alvéolaire.
 Le test à la percussion donne un « son » métallique et, est douloureux.
 Les tests de vitalité pulpaire sont le plus souvent négatifs.
 La dent est souvent immobile, comme bloquée dans son alvéole.
 On observe un saignement au niveau du sillon gingival.
Signes radiologiques:
La radiographie montre un épaississement du ligament parodontal dans la région
de l’apex, lorsque ce dernier est déplacé vestibulairement.
Elle montre aussi l’éventuelle fracture de la lame osseuse vestibulaire.
b) Traitement:
 Anesthésie, puis repositionnement de la dent dans
l’alvéole.
 Compression manuelle des lames osseuses alvéolaires
vestibulaire et palatine, pour avoir un repositionnement
correct et une guérison du ligament parodontal.
 Suture de la muqueuse gingivale si nécessaire.
 Radiographie pour contrôler. la position de la dent dans
son alvéole.
 Contention semi-rigide pendant 3 à 4 semaines (par fil
d’orthodontie).
La prise d’une radiographie est nécessaire avant son retrait.
I- Expulsion:
a) Diagnostic:
Examen clinique:
C’est le déplacement complet de la dent hors de l’alvéole.
Si la dent est retrouvée, il faut vérifier l’intégralité de la racine.
Si la dent n’est pas retrouvée, faire une radiographie pour voir s’il n’y a
pas eu une intrusion totale.
Examen radiographique:
Pour voir s’il n’y a pas de fracture alvéolaire associée.
b) Traitement:
La 1ère phase: c’est le traitement d’urgence.
La 2ème phase:
Traitement endodontique 1 semaine plus tard.
) Restauration temporaire:
Essentielle, car elle permet le scellement hermétique de la cavité d’accès.
Elle est réalisée avec des ciments verre ionoméres, puis les composites.
Conclusion
La prise en charge des traumatismes alveolo-dentaires est
souvent mal faite a cause de la sous-estimation de l’atteinte ou
de la prise en charge tardive d’où l’importance de leur
classification clinique et son rôle dans un trt efficace .Compte
tenu des implications esthétiques, fonctionnelles et financières
qui en résulteront, les plus grandes réserves doivent, dès le
début, être faites en ce qui concerne le moyen et surtout le
long terme ; une surveillance prolongée sur plusieurs années
est indispensable. Une collaboration étroite entre le praticien
qui prend en charge le patient en urgence et assure la
surveillance initiale et celui qui réalisera éventuellement la
restauration prothétique secondaire est nécessaire.

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