Vous êtes sur la page 1sur 14

LE MOINE Claire 25/09/19

FRAVAL Maëlle UE9 - Dr LEFRANÇOIS

PRINCIPES GÉNÉRAUX ET BIOMÉCANIQUES DES


PRÉPARATIONS EN PROTHÈSE FIXÉE
Ici, le cours concerne la partie mécanique de la prothèse fixée.
La préparation coronaire périphérique est la forme de la dent après avoir été travaillée pour laisser la place à la
restauration prothétique totale. Le design de la préparation dépend :
● du matériau de la future couronne
● des obturations présentes sur la dent
● des parois résiduelles dentaires (ce qui va rester sur la dent par exemple après avoir enlevé les
composites, caries…)
● du traitement canalaire de la racine (dent dépulpée)

La prothèse fixée est un moyen thérapeutique. Ses indications sont très étendues : depuis la construction d’une
dent unitaire jusqu’à la réhabilitation de l’ensemble des 2 arcades dentaires.

Les objectifs de la prothèse sont de restaurer les dents délabrées, de remplacer celles absentes, de restaurer les
fonctions et l’esthétique, d’assurer éventuellement la contention

La prothèse fixée est un moyen thérapeutique lorsqu’une alternative thérapeutique moins plus conservatrice
n’est pas envisageable
les indications de la prothèse fixée sont :
- caries étendues
- anomalies morphologiques (hypoplasies de l’émail, gémination..)
- traumatismes (fractures)
- colorations
- Malpositions (version, égression, ingression de dents)
- Pilier de bridge, support d’attachement en prothèse composite

La forme de contour d’une préparation destinée à recevoir un élément de prothèse fixée (couronne) doit
répondre à 5 principes:

- L’économie des tissus dentaires ​(on enlève le moins de dents possible pour en reconstruire une)
- La rétention et la stabilisation de la reconstruction (facteurs mécaniques)
- La pérennité de l’ensemble dento-prothétique : que cela dure dans le temps
- La précision des limites de préparation (pérennité de l’ensemble prothétique sinon caries, inflammations)
- Le maintien de la santé parodontale (= pré-requis à la prothèse)
I. ​Définitions

Rétention:​ réaction s’opposant aux forces axiales qui ont tendance à éloigner la prothèse des tissus qui la
soutiennent (la couronne ressort du faux moignon à cause de ces forces).
En prothèse fixée, la rétention s’oppose à la désinsertion de la reconstruction selon son axe d’insertion s’oppose
à ce que la couronne s’enlève. On va chercher à insérer une couronne en ayant le plus de rétention possible.
Fleche = les forces qui s’opposent à la désinsertion de la prothèse.

Stabilisation:​ réaction s’opposant aux forces tendant à faire subir à la prothèse des mouvements de translation
horizontale ou de rotation sur la prothèse. En prothèse fixée, la stabilisation empêche la mobilité de la
construction sous l’effet des forces obliques, empêche que la couronne se mette à bouger. Qd on mange, on
appuie de différentes manières sur la prothèse.

Schéma : il faut que la préparation soit faite de façon à ce que ça s’oppose à la force présente.

Rétention et stabilisation sont étroitement liés et indissociables, il s’agit de 2 grands principes que l’on tente de
retrouver afin que la couronne tienne sur le long terme.

Sustentation:​ réaction s’opposant aux forces axiales (dans l’axe) tendant à enfoncer la prothèse dans ses tissus
d’appui.Pas trop de problème de sustentation sur les tissus dentaires
empêche que la couronne s’enfonce

La triade de Housset (sustentation, stabilisation et rétention) en prothèse amovible surtout : c’est les artifices
utilisés pour éviter ca sur les prothèses amovibles.
En prothèse fixée moins de pb en sustentation car appui sur un tissus dur.
Si appui bon, la prothèse ne s’enfonce pas dans la dent. Si prothèse adaptée, ça ne va pas descendre.

(Inverse de la rétention, problème que l’on retrouve aussi en prothèse amovible car posée sur la muqueuse)

Ferrule effect ​= Effet de cerclage​: mécanisme​ ​illustrant le cerclage de l’ensemble du périmètre cervical du
moignon coronaire par la couronne d’usage.

A gauche : racine plate, tenon arrive à plat, ​inlay core à plat sur le plateau,
A droite : petit bout de tissu dentaire qui reste, racine très basse​, la couronne cercle les bords qui remontent)

1
Effet ferrule : il faut avoir 2mm en hauteur minimum. Qd on va mettre la couronne dessus; toutes les forces vont
être transmises dans le tenon et la risque de fracture de la dent.
Si couronne suit le faux moignon, avec les petites parois dentaires qui restent, effet de cerclage de la dent et on
s’oppose à l’écartement des parois dentaires.

Pas d’effet férule = contre indication de la prothèse

II. ​L’économie tissulaire

Les thérapeutiques les moins mutilantes seront préférentiellement mises en œuvre (notion de gradient
thérapeutique) = fraiser la dent le moins possibles pour la reconstruire.
La couronne thérapeutique fonctionnelle est à droite du gradient théapeutique

Le ​gradient thérapeutique​ ​est l’ensemble des restaurations tout au long de la vie de la dent (pr une carie
occlusale seulement, il n’est pas nécessaire de réaliser une couronne pour traiter le patient)
Si dent trop délabrée, il faut l’enlever
IMPORTANT : ​la couronne se situe à la fin de ce gradient​ (peu d’économie tissulaire). Les nouvelles techniques de
collage permettent beaucoup d’économie tissulaire : on prolonge ainsi la durée de vie de la dent.

La prothèse doit restaurer la partie délabrée de la dent et préserver celle qui reste.
Les préparations doivent être réalisées avec discernement en fonction du type de prothèse à réaliser ​et du
matériau de reconstruction choisi.
​La suppression excessive de substance dentaire peut avoir des conséquences néfastes :
- ​d’ordre mécanique : diminution de la rétention, de la stabilisation et de la résistance.
- d’ordre biologique (dent vivante) : hypersensibilité thermique, inflammation ou nécrose pulpaire si on est sur
une dent vitale.

III. ​Rétention et stabilisation

Une prothèse fixée est immobilisée sur la dent support qui est le pilier (partie de la dent que l’on a préparé, doit être
assez solide pour tenir la prothèse).
La rétention et la stabilisation doivent être suffisantes pour permettre ​à la prothèse de résister aux efforts que les
différentes fonctions de l’appareil manducateur lui imposent et qui tendent à la déplacer (mastication).
L’élément essentiel assurant la rétention est la présence de faces verticales opposées externes dans le cas d’une
couronne.
La rétention d’une couronne relève du principe du manchon.

A. ​Dépouille
Pour pouvoir mettre en place une couronne sur une préparation, toutes les faces de cette dernière doivent être
de dépouille (on doit pouvoir insérer un objet dessus qui vient la cercler); c’est à dire que les parois externes
convergent​ vers la face occlusale.

2
On utilise tj le même axe. Angle de dépouille = 3°, conicité = 6°

Il faut supprimer les zones en contre-dépouille (fraise à congé ou à épaulement), la dent devient presque droit, un
peu conique.

L’angle d’une face de la préparation avec son grand axe est ​l’angle de​ ​dépouille ​de cette face. La partie occlusale
doit être moins large que la base.​ ​L’inverse est la contre dépouille,​ ​où la face occlusale est plus large que la base.

Pour réaliser une préparation périphérique on utilise le plus souvent des fraises diamantées coniques (conicité 3°).
En maintenant la fraise parallèle à l’axe d’insertion choisi pour la mise en place de l’élément prothétique, on
réduit les surfaces avec une inclinaison de 3°. Si deux faces opposées ont une obliquité de 3°, la dépouille de la
préparation est de 6° = la conicité. (3+3)

Si les parois de la préparation sont parallèles, la rétention est maximum. En pratique c’est impossible à réaliser.

La rétention diminue lorsque la dépouille augmente​ (Jorgensen, Kaufman


et Al.). La dépouille idéale serait de l’ordre de 6°, Si moins : trop parallèle
cependant sa mise en œuvre clinique est difficile et génère souvent des
contre-dépouilles.
On considère qu’une dépouille entre 12° et 16 ° est un juste milieu entre
dépouille faible, rétention efficace et facilité de réalisation. Plus on est
expérimenté, plus la dépouille sera faible.

Diapo : schéma avec une courbe exponentielle décroissante.

L’aire de stabilisation d’une préparation idéale (conicité 6°) couvre la moitié


de la surface axiale.
Si la conicité (= dépouille) augmente, l’aire de stabilisation diminue et donc la couronne tiendra moins.
L’aire de stabilisation (en rouge) est ce qui empêche que la couronne s’en
aille.

B. ​Rétention et ciment de scellement

La rétention va être faite mécaniquement par la forme des parois qui vont être assez parallèles.
Le ciment de scellement ​entre la couronne et le pilier va faire le lien. Il est peu de rétentif, et agit​ ​mécaniquement
par micro clavetage mécanique (digitations de ciment dans les irrégularités de surface de la préparation = petites
aspérités, porosité).
Plus la surface de ciment est importante, plus la rétention est grande.

la surface développée dépend de :


-de la hauteur de la préparation
- de l’importance du recouvrement prothétique (positionnement de la limite cervicale de préparation
- des moyens accessoires de rétention

Les ciments st très résistants en compression, moins résistant en cisaillement et peu résistant en traction. La
réduction du risque d’échec de descellement passe par la réduction des contraintes de traction.

3
C. ​Moyens accessoires de rétention

L’ajout de moyens accessoires de rétention permet d’augmenter la rétention en limitant la liberté de mouvement
et en majorant la surface dento-prothétique (donc aussi entre le ciment et la dent).

Les différents moyens sont :


- ​les cannelures (petits fraisages arrondis),
- ​les rainures (avec des angles vifs),
- ​les boîtes,
- ​les puits (petits forages dans la dentine pour que le ciment puisse s'insérer).

(Rayures et cannelures inverties (rayures image 2) sur le schéma)

Ils sont peu utilisés en pratique, car si la dépouille est bien faite elle est suffisante.

D. ​Liberté de mouvement
La rétention est améliorée par la restriction géométrique du nombre de trajets possibles de désinsertion de la
reconstruction. La rétention est maximale si le trajet d’insertion/désinsertion est unique.

E. ​Hauteur de la préparation

C’est un élément important de la rétention et de la stabilisation. Elle varie dans le même sens que la surface
dento-prothétique développée.
La hauteur et l’angulation des parois de la préparation sont des éléments de stabilisation s’opposant aux risques
de bascule de l’élément prothétique. La hauteur et l'angulation des parois de la préparation sont des éléments de
stabilisation s’opposant aux risques de bascule de l'élément prothétique.
Pour assurer le succès de la restauration, la hauteur doit être suffisante pour interférer avec l’axe de rotation de la
couronne autour d’un point sur le bord opposé de la préparation.

La préparation la plus haute ​(A)​ résiste mieux au mouvement de bascule ​de​ ​la couronne que
l’autre (B), plus courte.

4
Une préparation de petit diamètre ​(A)​ résiste mieux aux forces qui tendent à faire basculer la
couronne ​qu’une préparation de hauteur égale sur une dent au diamètre plus large (B).
Pour une surface importante à restaurer, il faut une hauteur + importante

F. ​Phénomène de bras de levier

Le ​phénomène de bras de levier​ est à l’origine de l’essentiel des descellements des reconstructions. Ligne
extériorisation d’une force extérieur à la dent pilier.
Bras de levier: force en dehors du pilier (fait remonter la couronne de l’autre côté) couronne + large que racine.
Un effet nocif de bras de levier se manifeste si la force est exercée sur une table occlusale large, en dehors de la
surface déterminée par les bords cervicaux.

Il se manifeste:
- lorsque la ligne d’action d’une force est extérieure à la dent pilier.
- lorsqu’il y a flexion des structures prothétiques.

La couronne ne bascule pas si la force exercée traverse la reconstruction, la force tend à plaquer la reconstruction sur la dent.
​Une force dont la direction passe à l’intérieur de la surface déterminée par les bords prothétiques n’engendre pas d’effet de bascule secondaire (A). Si la
force est extérieure à cette surface, un effet de torque se produit, responsable de la bascule ou de la rotation de la couronne autour du centre de rotation
(B).

G. ​Axe d’insertion

C’est la ligne imaginaire selon laquelle la prothèse doit être mise en place ou désinsérée. Il est déterminé
mentalement par le praticien avant le début de la préparation en tenant compte de :
- la réduction minimale de substance dentaire,
- ​l’ajustement précis des bords,
- le maintien de la vitalité pulpaire si possible (ne pas empiéter sur la chambre pulpaire),
- ​le respect des dents adjacentes.

Pour une couronne unitaire en normo-position, l’axe d’insertion correspond au grand axe de la dent.

Notion d’axe d’insertion important lors des préparations destinées aux moyens d’ancrage de bridge / prothèses
plurales (plusieurs éléments solidarisés). Les dents doivent être impérativement parallèles entre elles et parallèles
à l’axe d’insertion de la prothèse.
Si les piliers ne sont pas //, on ne peut pas insérer le bridge (Cf schéma du bridge)

5
Un contrôle visuel rigoureux doit être réalisé afin de s’assurer notamment que la préparation ne comporte pas de
contre-dépouille. Le contrôle en bouche est réalisé à l’aide d’un miroir tenu à 1,5 cm de la préparation et en ​vision
monoculaire ​(si on voit tout le tour de la préparation, tout est en dépouille). La vision binoculaire ne​ ​permet pas
de visualiser correctement les contre-dépouilles en raison de la distance entre les 2 yeux.
Il faut se placer à 30cm (en bouche: aide du miroir). On doit voir toute la prépa qu’avec un seul oeil et le modèle
doit rester droit.

Instrument: on utilise le paralléliseur = le crayon est placé sur un axe, mettre le modèle en dessous et bouger le
crayon dans tous les sens (il garde tj le même axe). C’est utilisé pour faire les appareils amovibles (maintenant les
caméras optiques nous le disent).

L’axe d’insertion dans le plan mésio-distal doit être tangent aux surfaces de contact proximales, sinon la couronne
ne peut pas être insérée complètement sur la préparation. Des corrections au niveau des faces proximales des
dents adjacentes à la reconstruction sont parfois nécessaires. Si les corrections sont importantes en raison par
exemple de migration dentaire, il peut être intéressant d’avoir recours à un traitement orthodontique
préprothétique.

Pour une dent versée, il faut prendre quel axe d’insertion : celui de la dent versée ou celui des autres dents? Cette
Q° est à se poser avant de préparer la dent

Le trajet de l’axe d’insertion d’une couronne en normo-position est parallèle au grand axe de la dent (A). Une dent
versée oblige à considérer les choses autrement (B). Si l’axe d’insertion sur une dent versée est parallèle au grand
axe de la dent, la couronne ne pourra pas être placée à cause des bombés des dents adjacentes (C). Le trajet de
l’insertion sur de telles dents est perpendiculaire au plan d’occlusion (D).

IV. Pérennité de l’ensemble dento-prothétique

La pérennité de l’ensemble dento-prothétique est fonction de 2 facteurs:


· ​la réduction occlusale
· ​la réduction axiale

A. ​La réduction occlusale


L’épaisseur de préparation occlusale doit permettre d’obtenir une reconstruction dont le matériau n’est ni déformé, ni
perforé, ni cassé (céramique). On doit avoir assez d’espace pour pouvoir mettre la couronne.

La réduction occlusale dépend du matériau de reconstruction choisi:


- 1,5 mm pour une couronne en alliage précieux (or)
- 1,5 mm pour une couronne en alliage non précieux (CoCr, NiCr)
- 1,5 à 2 mm pour une couronne céramo-métallique ou céramo-céramique (ce qu’on fait en TP en occlusal, ​1mm a
1.5 en vestibulaire et 1mm en palatin)

6
Si on ne prépare pas assez la dent et qu’on fait la couronne, elle sera trop haute et gênera lors de la fermeture de
la bouche, ou l’épaisseur de matériaux sera trop faible et la couronne cassera.

La réduction de la face occlusale ​d’une dent en normo-position doit​ être homothétique ​(on enlève la même
quantité de dent sur toutes les faces afin de bien respecter la forme des cuspides et des fosses). ​La face occlusale
de la préparation suit l’inclinaison des pans de la dent. Les angles vifs sont à éviter pour diminuer les contraintes
mécaniques.

La surface occlusale de la préparation ne doit pas être plate, l’épaisseur de matériaux risque d’être insuffisante
pouvant créer ​une zone de faiblesse dans la couronne​. Il faut éviter une mutilation excessive, avec diminution de
la hauteur des parois et donc de la rétention.

La réduction de la face occlusale suit la direction des pans inclinés de la dent (A). Si la face occlusale de la
préparation est plate, l’épaisseur de matériau de la reconstruction peut s’avérer insuffisante (B -flèche). Une mise
à plat de la face occlusale mutile sans raison et de façon excessive la dent support (C).

B. ​Chanfrein du versant externe

Un chanfrein sur le versant externe de la cuspide d’appui doit être réalisé (= ceux qui viennent taper avec la dent
d’en face, ils prennent le plus de force ; les autres sont les cuspides guides pour les mouvement de latéralité ou de
propulsion).

Ce chanfrein (au niveau des cuspides linguales des dents maxillaires et des cuspides vestibulaires des dents
mandibulaires) permet de ménager de la place pour le matériau de reconstruction particulièrement sollicité à ces
endroits par des contraintes occlusales importantes. Il est indispensable à la pérennité de la restauration.

Les cuspides d’appui rentrent dans la couronne (quand on mange, ça tape plus fort). Elles sont situées:
- au vestibule à la mandibule
- au palatin au maxillaire

L’absence de chanfrein du versant externe de la cuspide d’appui peut être à l’origine de surcontour de la
couronne, et donc d’une interférence occlusale. L’absence de chanfrein peut être aussi à l’origine d’une couronne
trop fine à ce niveau et donc fragile.

Un chanfrein (partie jaune du schéma) des versants externes des cuspides d’appui parallèle aux pans cuspidiens
opposés doit être réalisé (A). Si le chanfrein n’est pas réalisé la reconstruction sera trop fine à cet endroit -flèche -
(B).

7
C. ​La réduction axiale
La réduction axiale doit être suffisante pour permettre une reconstruction sans surcontour. Elle dépend de
l’épaisseur du matériau de restauration choisi. Une préparation axiale insuffisante sera à l’origine d’une couronne
à l’épaisseur de matériau trop fine, difficile à réaliser et fragile.

Au contraire, une préparation axiale trop importante ne respecte pas le principe général d’économie tissulaire. Une
réduction axiale insuffisante (en fonction du matériau de reconstruction choisi) peut être à l’origine d’une
restauration en surcontour souvent responsable d’une inflammation parodontale localisée.

La réduction axiale doit permettre un volume de matériau suffisant sans gêner l’élaboration d’une morphologie
coronaire normale (A). Insuffisante, elle peut obliger à des parois métalliques trop fines, donc fragiles (B). Le plus
souvent elle est à l’origine d’un surcontour de l’élément prothétique (C).

D. ​Profil d’émergence
Le profil d’émergence correspond au prolongement de la racine en direction coronaire et a la forme de contour
des tissus mous.

Image : préparation supra-gingivale (au dessus de la gencive), sur le modèle en plâtre le prothésiste voit bien la
limte, le début de la gencive et la racine donc il connait le profil d’émergence. ​Il voit un bout de racine non
préparé.
Il va donc faire quelque chose qui est bien en continuité et qui ne dépasse pas. Si la préparation est sous gingivale,
le prothésiste va avoir l’image 3, il ne sait pas dans quel axe il va partir : rectiligne ou bombé ? Il est donc
important de transmettre le profil d’émergence au prothésiste

Afin de l'enregistrer, on utilise des moyens d’accès aux limites cervicales. On met un petit cordonnet
On réalise un maquillage en surface pr que ce soit de la couleur de la dent. Le cordonnet tissé violet est mis entre
la dent et la gencive, on écarte la gencive puis on fait l’empreinte et on envoie au prothésiste

8
Le truc en noir avec le liseret est un faux moignon
a) Surcontour vertical (descend + bas) et horizontal car dépasse sur le côté
b) Sous contour horizontal, manque de matière, en dedans de la limite de la racine
c) Sur contour qui n’est qu’horizontal : sur le côté mais pas vers le bas.
d) Contour pas adapté

On doit transmettre les limites les plus précises possibles. Si le joint est précis, on est hermétique, mais s’il y a un
défaut dans les limites de préparation, cela peut provoquer une inflammation des tissus parodontaux et
d’éventuelles reprises de caries

V. ​La précision des limites de préparation

La présence de défauts au niveau de la jonction entre la dent et la prothèse entraine une accumulation
bactérienne pouvant provoquer l’inflammation du parodonte et des processus carieux.

Le hiatus (= jour entre 2 éléments dento prothétique) doit être le plus petit possible. S’il est ​inférieur à 100 μm
(diamètre d’une sonde droite aiguisée) il est considéré comme cliniquement acceptable.
On prend une sonde 17 pour vérifier le joint dento-prothétique

Image : bout de céramique parti sans doute lié à l’occlusion, peut être pas assez d'épaisseur ?

VII. Le maintien de la santé parodontale

La situation et la qualité de la limite cervicale de la préparation et donc du bord prothétique correspondant est un
facteur essentiel du maintien de la santé parodontale. Pour un maintien de la santé parodontale il faut :
- une limite cervicale le plus possible amélaire
- respecter l’espace biologique ​(attache épithéliale et attache conjonctive)
- respecter le profil d’émergence ​(forme de la dent au moment de l’émergence)
- permettre l’HBD (=hygiène Bucco-Dentaire )

9
Par rapport aux tissus gingivaux, la limite cervicale de la prothèse peut être:
· supragingival
· juxta-gingivale (ou para-gingivale)
· sous-gingivale (dans ce cas elle se situe au dessus de l’espace biologique)

Il faut toujours être à 0.4mm du fond du sulcus pour pas entraîner de problème, il ne faut pas non plus être trop
sous gingival.
Si on a une élongation coronaire : il faut tj rester à 0.4mm du fond du sulcus sinon inflammation, récession
gingivale etc…

A. ​Limites supra et paragingivales

Une limite cervicale supragingivale permet le contrôle facile des lignes de finition, ce qui simplifie toutes les
séquences opératoires (préparation, empreinte, essayage, finition).

Pour la limite juxtagingivale, le bord de la préparation est placé en regard de la crête gingivale. La réalisation
requiert plus d'habileté afin de ne pas endommager le parodonte.

INDICATIONS
· demande esthétique limitée
· bords cervicaux non apparents pendant le sourire
· préparation avec rétention mécanique suffisante
· absence de restauration ou de carie du collet
· couronnes métalliques (pas d’esthétique) ou céramo-céramique

AVANTAGES
· étapes cliniques plus faciles: préparation, empreinte, rebasage des restaurations provisoires, contrôle de
l’adaptation
· nettoyage plus facile par le brossage (éviter les reprises carieuses)
· maintien de la santé parodontale (car pas au contact de la gencive)

10
INCONVÉNIENTS
· bords prothétiques visibles
· moindre rétention prothétique (car on prépare moins loin)

B. ​Limite sous-gingivale

On fait une prépa à l’intérieur de la gencive. Pour des raisons esthétiques liées à la visibilité
des bords prothétiques il est possible «d’enfouir» la limite de préparation dans le sulcus
(couronnes céramo-métalliques).

INDICATIONS
· demande esthétique élevée
· couronnes céramo-métalliques ou céramo-céramiques dans le secteur antérieur
(masquer une coloration)
· présence de restauration ou de carie du collet

AVANTAGES
· résultat esthétique optimal
· augmentation de la rétention (augmentation de la hauteur de préparation)
· bord prothétique invisible

PROBLÈMES RENCONTRÉS
· difficulté de réalisation: préparation, empreinte, réalisation des provisoires, contrôles d’adaptation
· lésions de l’attache conjonctive possible (si trop près du sulcus)
· bords et contour des couronnes inadéquats (​plus fréquent , demande plus de vigilance)
· présence d’excès de ciment difficile à éliminer : ca peut conduire à des inflammations gingivale

VII. ​La forme des limites cervicales​ ​(très important)


Le choix de la forme des limites cervicales dépend des objectifs prothétiques et des exigences esthétiques. Les
différents types de préparations sont : ​(le choix de la limite est libre selon le praticien)

● Trace ​(ou lame de couteau) : ​préparation à composante verticale (Anglais: knife edge)​ A
​ ngle entre la
racine et le pilier, finition très fine, pour rester dans l’axe du profil d’émergence.

11
● ​ réparation à composante horizontale​ (Anglais: chamfer)
Congé ​- (= ¼ de rond): p

● Epaulement ​: préparation à composante horizontale ​(Anglais: shoulder)​ ​Plus anguleux que le congé, angle
vif (pose problème pour la céramique).​ Il est plus économe en tissu, mais pose des pb à certains niveaux.
On en fait très peu.

● Epaulement à angle interne arrondi ​(droit) - ​préparation à composante horizontale​ ​Variante de


l’épaulement qui règle le problème de l’angle vif pour de la céramique. : c​ ’est un congé avec un biseau
externe en + (on en fait rarement, le prof de ns en parle pas, il n’a même pas lu le diapo)

12
Memento
5 principes de la forme d’une préparation de prothèse fixée :

1/ économie tissulaire (les thérapeutiques les moins mutilantes sont préférées)


2/ rétention et stabilisation (forme de préparation : dépouille, hauteur, liberté de mouvement, bras de levier et
axe d’insertion)
3/ pérennité de l’ensemble dento-prothétique (forme de préparation: réduction occlusale, chanfrein externe et
réduction axiale)
4/ précision des limites de préparation (hiatus dento-prothétique <100 μm)
5/ maintien de la santé parodontale (limites supra, juxta, sous-gingivale)

13

Vous aimerez peut-être aussi