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Traitements préprothétiques
chez l’édenté total
P. Jaudoin, C. Millet, E. Jaudoin

La disparition totale des dents entraîne la perte des systèmes proprioceptifs de contrôle, la modification de
tout l’ensemble du système tissulaire (osseux et muqueux), la décoordination musculaire masticatoire
voire générale, l’altération de la fonction phonétique, la perte d’image familiale et sociale et donc une
grande fragilité psychologique par la révélation d’une véritable mutilation. La nécessité de recherche d’un
état cliniquement satisfaisant peut provoquer des gestes chirurgicaux simples, principalement
soustractifs : résections de bride, régularisations osseuses, élimination des crêtes fibreuses. S’il n’est pas
utile de traiter ici ces techniques ne relevant pas vraiment des traitements préprothétiques, il s’agit en
revanche de savoir à quel moment effectuer ces gestes : soit avant le traitement préprothétique
proprement dit, soit, de préférence, pendant la mise en condition tissulaire (stade perprothétique). Les
deux effets positifs se conjuguent alors. La mise en œuvre des techniques décrites est sous la dépendance
absolue d’un examen clinique précis. Le bilan de l’état stomatique entraîne l’évaluation des possibilités de
traitement et donc le pronostic pour essayer d’obtenir, dans les meilleures conditions de temps et
d’efficacité, un état cliniquement satisfaisant. Cette phase fait généralement appel à des prothèses
transitoires dont la seule, mais primordiale utilité est d’être le support de ce traitement.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Préparation prothétique ; Mise en condition tissulaire ; Traitement occlusal ; Édenté total

Plan

¶ Introduction 1
¶ Nécessité clinique des traitements préprothétiques 2
Facteurs iatrogènes 2
Conséquences des facteurs iatrogènes 2
¶ Traitement des tissus de support : « mise en condition
tissulaire » 3
Différents produits et leur utilisation 3
Conduite du traitement 3
¶ Équilibre occlusoarticulaire 4
Rééducation 4
Utilisation des prothèses à plan de guidage 4 Figure 1. Inclusion sous-muqueuse de corail en bâtonnet dans le but
Principe de la conduite du traitement global 4 d’augmenter la hauteur de crête. L’absence d’intégration osseuse a per-
¶ Aspect psychopathologique 4 mis la bascule du bâtonnet sur le versant lingual, la structure granuleuse a
¶ Conclusion 5 induit une ulcération muqueuse.

gestes sont de peu d’intérêt, sinon générateurs d’échecs, et


entraînent souvent des situations pires que celle de départ
(Fig. 1).
■ Introduction En revanche les traitements préprothétiques visent à augmen-
ter le potentiel favorable en donnant au corps la possibilité de
Il existe une différence fondamentale entre la volonté supporter les prothèses dans les meilleures conditions possibles.
d’opérer « une mise aux normes » et un traitement préprothéti- La terminologie qualificative des actes oscille entre le prépro-
que véritable. thétique ou le perprothétique. Cette distinction n’existe que
Dans le premier cas de figure, le geste, généralement chirur- dans l’espace-temps où est réalisé l’acte. Préprothétique qualifie
gical [1], modélise une situation clinique qui est voulue « nor- plutôt ce qui est conduit avant la phase prothétique finale, alors
malisée » ou encore « favorable ». Ces actes comportent les que l’acte perprothétique est lié à la prothèse proprement dite,
approfondissements de toutes sortes, en fait des désinsertions de quel que soit le degré de modification nécessaire en fin de
la musculature périphérique (vestibulaire ou linguale), les greffes traitement. Les techniques employées sont similaires dans les
soit autogènes soit hétérogènes et les apports de comblement deux cas et seul le support est différent : prothèse transitoire
(corail, os lyophilisé). L’expérience clinique prouve que ces dans le premier cas et prothèse d’usage dans le second.

Odontologie 1
23-325-C-05 ¶ Traitements préprothétiques chez l’édenté total

Figure 2. Blessure causée par un bord en surextension et bourgeonne- Figure 4. Syndrome de Kelly, type III : destruction de la trame osseuse,
ment provoqué par le déplacement de la prothèse. pédonculation du bourrelet fibreux, écrasement sur le versant vestibulaire.

occlusale antérieure sur le maxillaire. La cause est la persistance


du bloc antérieur inférieur conjuguée à une insuffisance de
surveillance de la résorption des crêtes édentées. Une position
mandibulaire propulsive est généralement associée, ce qui
aggrave la surcharge et accroît donc la destruction (Fig. 4).
On distingue trois types progressifs, allant de l’épaississement
muqueux (ressemblant au type III de Budtz-Jorgensen) à la crête
fibreuse formée, pédonculée et mobilisable, jusqu’à un bourrelet
crestal désinséré, replié et écrasé sur le versant antérieur de la
crête résiduelle. Ce dernier type n’est pas susceptible d’être traité
par une autre méthode que chirurgicale : élimination du
bourrelet fibreux et rattachement muqueux sur le périoste.

Facteurs aggravants [7]


Figure 3. Type III de Budtz-Jorgensen : muqueuse inflammatoire
d’aspect spongieux. Le retentissement de troubles généraux (dyskinésies mandi-
bulaires, manifestations buccales du sida, mycoses, fragilité
capillaire, dégénérescences fibreuses), les traitements médica-
À ces distinctions peut se greffer la notion de préparation à menteux (neuroleptiques), les effets secondaires de certaines
la prothèse. Elle recouvre un type de traitement général équili- actions thérapeutiques (irradiations, chirurgie majeure), le
brant les affections dont le retentissement secondaire est manque d’hygiène de vie (diététique, tabac, alcool) conduisent
buccal [2]. à des désordres sur lesquels les possibilités d’action sont
À l’évidence, toute décision thérapeutique est soumise au nécessairement diminuées. L’exemple caractéristique est l’asialie
résultat d’un examen clinique rigoureux [3, 4]. due à une véritable consommation au long cours de tranquilli-
sants. La participation des différents opérateurs médicaux est
indispensable.
■ Nécessité clinique
des traitements préprothétiques Dysfonctions occlusoarticulaires
La pathologie articulaire spécifique de l’édentation totale est
Facteurs iatrogènes assez rare ; elle s’avère toujours due à une prothèse iatrogène
perturbant gravement la fonction occlusale (phénomène de
L’inadaptation des appareils entraîne : Devin) [8].
• des blessures muqueuses de gravité variable, allant de la Si la responsabilité thérapeutique du concepteur d’une
simple talure à la blessure profonde pouvant s’ulcérer et prothèse récente ne peut être niée, l’absence de vérification chez
atteindre l’os (Fig. 2) ; certains patients négligents favorise l’apparition, puis l’aggrava-
• l’instabilité prothétique interdisant une mastication normale tion, d’une pathologie de type dysfonctionnel.
et aggravant les causes de blessure ; Les dysfonctions articulaires observées sont, aussi, la signature
• la dysfonction occlusale (phénomène de Devin symétrique ou de la vie dentaire non prothétique antérieure et des modifica-
asymétrique) pouvant retentir sur les articulations tions induites par les perturbations progressives généralement
temporomaxillaires. non traitées en temps utile. On remarque ainsi : des surfaces
articulaires déformées symétriquement ou asymétriquement, des
Conséquences des facteurs iatrogènes dysfonctions méniscales lors des mouvements mandibulaires et,
principalement, l’hypolaxité ligamentaire capsulaire, responsa-
Stomatite prothétique [5, 6] ble de l’insuffisance de maintien des surfaces articulaires en
La stomatite prothétique est un état inflammatoire chronique position « normale ».
de la muqueuse buccale recouverte par une plaque prothétique.
On distingue trois types classiques évolutifs (Budtz-Jorgensen) : Passage de l’édentation partielle à l’édentation
le type I consiste en un érythème localisé hyperhémique, le totale
type II en un érythème diffus généralisé, le type III en une Pendant cette période, la vie dentaire doit être guidée vers un
hyperplasie papillaire inflammatoire donnant, à la muqueuse état cliniquement satisfaisant dans l’option de la prothèse
palatine, une apparence moussue et une consistance spongieuse complète [9] (Buchard in [10]). Le geste avulsif des dernières dents
(Fig. 3). sera immédiatement suivi de la réalisation d’une prothèse de
traitement, guidant la cicatrisation et conservant le rapport
Crêtes fibreuses intermaxillaire. Il est nécessaire de minimiser l’involution des
Décrites dans le syndrome de Kelly, elles sont dues à la arcades, celle-ci conduisant inévitablement à des perturbations
destruction des tissus muqueux et osseux par une surcharge majeures du système stomatognatique.

2 Odontologie
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“ Conduite à tenir
Les traitements de remise en état ont des phases
successives :
• suppression des causes iatrogènes [11] ;
• préparation du traitement préprothétique par la
création de supports adaptés (nouvelles prothèses
transitoires ou modification d’anciens appareils) ;
• conduite du traitement proprement dit : utilisation
rationnelle des résines à prise retardée [12], recherche de
l’équilibre occlusoarticulaire et postural ; Figure 5. Traitement tissulaire utilisant de l’Hydrocast® dans l’intrados
• participation des médecins traitants pour les prothétique.
pathologies à retentissement buccal (maladies
immunodépressives, candidoses, sécheresse buccale,
etc.) ; à mesure que se produit la pénétration éthanol-plastifiant. Le
• décision de fin de traitement permettant de conserver matériau devient alors suffisamment visqueux pour être inséré
les résultats acquis. en bouche (2 à 3 minutes après le début du mélange). Il atteint
l’état de gel en 15 à 20 minutes.
À ce stade la plasticité apparaît, et disparaîtra progressivement
dans le milieu buccal pour faire place à des caractéristiques
■ Traitement des tissus d’élasticité. Ce processus est lié à la perte d’éthanol et à
l’adsorption d’eau.
de support : « mise en condition Cinq phases se succèdent :
tissulaire » • phase physique : mélange poudre-liquide ;
• phase chimique : début de la polymérisation ;
Bien que d’un emploi général, le terme de mise en condition • phase plastique active : insertion de la prothèse et enregistre-
tissulaire exprime mal la réalité de ce traitement. En effet, moins ment d’une empreinte (cette dernière phase dure environ
qu’un « conditionnement », il s’agit de rechercher une véritable 10 minutes) ;
guérison. • phase élastique : amortissement des pressions au niveau des
La méthode fait appel à des produits spécifiques, résines à tissus de soutien (phase pouvant durer de 15 jours à 3 semai-
prise retardée et prothèses dont l’intrados est adapté à ce type nes) ;
de traitement (anciennes prothèses ou nouveaux appareils) [13]. • phase de dessiccation granuleuse : apparaît simultanément à
L’étendue des surfaces d’appui primaire et secondaire doit être
la perte d’élasticité et conduit à la destruction de l’état de
correcte, les bords (joints périphériques) sont étendus et
surface du produit.
soutenus par modelage avec une résine autopolymérisante dans
les cas d’insuffisance, ou replacés par soustraction dans les cas
d’hyperextension. Conduite du traitement
Les compositions différentes des produits du commerce font
l’originalité de chacun et influent sur leur choix pour obtenir

“ Points importants
l’action souhaitée. Schématiquement trois effets sont décrits,
dominant dans trois produits.
L’Hydrocast ® est un matériau de plasticité importante, il
L’action se situe à deux niveaux distincts : permet de réaliser des intrados par un modelage très précis. Il
• directement sur la muqueuse : l’élimination de la sera choisi dans les cas de fragilité tissulaire importante et devra
stomatite prothétique ou d’autres lésions permet au corps être renouvelé fréquemment pour conserver ses qualités de
de régénérer ces tissus. Le résultat est une muqueuse saine « massage » (Fig. 5).
cliniquement ; Le Fitt® de Kerr offre une phase de plasticité réduite, mais une
• indirectement sur l’os, les forces s’exerçant sur ce tissu phase élastique relativement importante (ce produit est à
l’origine un matériau d’empreinte). Cliniquement, il est possible
dur sont tempérées par les produits résineux de
d’accroître cette durée par un nettoyage fréquent avec de
traitement, et permettent une organisation osseuse l’alcool pur. La perte d’éthanol diminuant, l’évolution vers la
capable structurellement de répondre efficacement à des phase de dessiccation est retardée. Ce produit sera principale-
actions principalement masticatoires. Ce fait est ment utilisé comme rebasage temporaire dans les prothèses
particulièrement évident en prothèse transitoire immédiates.
postextractionnelle où ce type de traitement conserve un Le Viscogel® présente la caractéristique de continuer à fluer
volume donc une valeur positive. sous les pressions occlusales. Il agit dans les zones périphériques
et permet d’augmenter la surface des intrados. Il doit être
surveillé, car l’épaisseur de ce produit en regard des zones
d’appui primaire et secondaire diminue notablement dans le
Différents produits et leur utilisation [10] temps. Le risque de contact non amorti devient important et
Un certain nombre de produits sont sur le marché, parmi néfaste.
lesquels : Coe Comfort de Coe, Fitt de Kerr, Hydrocast de Kay Les différences d’action de ces produits permettent de réaliser
See Dental MFG, Viscogel de De Trey. Ils se présentent sous la des mariages en différentes couches successives pour moduler
forme poudre et liquide. La poudre est un polyméthylmétha- l’évolution. Par exemple, l’utilisation du Fitt® comme base
crylate ou un copolymère d’éthylméthacrylate ou d’isobutylmé- souple est complétée par une couche de Viscogel ®, celle-ci
thacrylate. Le liquide est composé d’éthanol et d’esters augmente la surface et bloque la perte d’éthanol dans le Fitt® ;
aromatiques. Ces esters agissent comme des plastifiants et sont le risque de blessure par diminution de l’épaisseur de la couche
le plus souvent du dibutylphtalate. Le mélange liquide-poudre externe est sans conséquence grâce à la présence du substrat
donne une solution fluide dont la viscosité augmente au fur et souple.

Odontologie 3
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Figure 6. Système de rééducation de la position mandibulaire par la


technique de Pastant.

Figure 8. Contrôleur de position mandibulaire.

Figure 7. Prothèse de guidage mandibulaire à plans occlusaux


molaires.

■ Équilibre occlusoarticulaire
Les positions erratiques de la mandibule ou les pathologies
articulaires existantes conduisent à des traitements de stabilisa-
tion dans le sens transversal ou dans le sens vertical. Les deux
méthodes sont décrites indépendamment l’une de l’autre et
sont complémentaires.

Rééducation
La technique décrite par A. Pastant [14] fait appel à des
structures particulières : une maquette mandibulaire supporte
un arceau à convexité supérieure comportant, en son centre, un
pointeau vertical réglable (Fig. 6). La maquette maxillaire
comporte, en son centre de gravité, une cupule concave (on
utilise généralement la partie creuse d’une petite cuillère).
L’appui du pointeau mandibulaire dans la cupule guide le
patient en position centrale (point 1 du diagramme de Posselt). Figure 9. Utilisation conjointe de résine à prise retardée dans l’intrados
Des mouvements répétés, pendant plusieurs jours, rééduquent prothétique et des dents décuspidées en secteur occlusal molaire.
les mouvements mandibulaires dans la position choisie. Le
résultat est acquis cliniquement quand l’enregistrement de l’arc
gothique montre des traits nets. La stabilisation mandibulaire
Principe de la conduite du traitement
est transversale et antéropostérieure. global
Il sera ainsi aisé de garnir de résine à prise retardée l’intrados
Utilisation des prothèses à plan de guidage d’une prothèse de traitement articulaire (Fig. 9). L’action
tissulaire et la rééducation articulaire se réalisent non seulement
Dans le sens vertical, la rééducation mandibulaire est difficile simultanément, mais en interaction l’une avec l’autre. La
à obtenir. Il est nécessaire de réaliser de véritables prothèses de difficulté réside dans l’approche et la surveillance cliniques. Les
traitement à plans de désengrènement (par des surfaces tritu- contrôles se font systématiquement dans les deux domaines,
rantes molaires décuspidées). Ces prothèses doivent tout à la articulaire et tissulaire, pour conserver l’avantage de cette
fois supporter la mandibule sous les chocs occlusaux, et la technique. Il faut préciser que l’utilisation d’anciennes prothèses
guider vers une position condylienne haute et reculée (ou peut soulever des problèmes juridiques de responsabilité. La
mieux encore centrer les condyles dans l’espace articulaire) solution est de créer des duplicatas, de ne pas modifier les
(Fig. 7). Le guidage se fera par des retouches progressives, prothèses existantes ou de réaliser des prothèses transitoires de
libérant les contacts postérieurs tout en conservant un équilibre traitement.
généralisé. Le contrôle est conduit par des enregistrements de la
position terminale obtenue et transférés sur un axiographe
(Fig. 8). L’analyse des enregistrements permet de définir le
■ Aspect psychopathologique
résultat : la superposition répétitive des enregistrements signe la Le bilan psychologique d’un patient « demandeur » est
stabilité [8]. indispensable dans la mesure du possible. Les problèmes

4 Odontologie
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[5] Budtz-Jorgensen E, Clavel R. La prothèse totale, théorie pratique et

“ Points importants [6]


aspects médicaux. Paris: Masson; 1995.
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relationnels de tous types peuvent obérer un pronostic et donc 2003:41-8.
inciter à des précautions dans la décision de traitement et la [10] Vincent B. Étude de certaines propriétés physiques de résines
prévision d’un résultat positif. acryliques à prise retardée utilisées en prothèse dentaire. [thèse], Uni-
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■ Conclusion [12]
prothétique. [thèse en chirurgie dentaire], Lyon, 1986. p. 67-99.
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sur la voie du succès en prothèse complète amovible, que cela [13] Lejoyeux J. Résines acryliques à prise retardée. Technique d’utilisa-
soit en provenance d’un état prothétique antérieur perturbé plus tion en prothèse amovible. Paris: Maloine; 1969.
ou moins gravement, ou d’une édentation récente non com- [14] Pastant A. Prothèse complète sur articulateur complètement adaptable.
pensée. Ils sont difficiles à conduire malgré une apparente Cah Prothese 1983;42:45-68.
simplicité et peuvent entraîner des désillusions thérapeutiques.
La prudence est donc de mise. Pour en savoir plus
Cependant, convenablement réalisés, ils optimisent l’intégra-
tion des structures prothétiques et donnent à l’édenté un Belilty P, Buch D. Préparation préprothétique des tissus de soutien en pro-
confort retrouvé. Les conséquences psychologiques sont thèse amovible partielle. Cah Prothese 1979;27:105-19.
importantes. Blandin M, Gibert Y, Soulet H. Traitements prothétiques chez l’édenté total.
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625-47. 1960;10:1011-22.

P. Jaudoin, Ancien assistant faculté d’odontologie de Lyon, attaché hospices civils de Lyon (jaudoin-pierre@wanadoo.fr).
4, rue Monseigneur-Lavarenne 69005 Lyon, France.
C. Millet, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier.
Hospices civils de Lyon, 16-17, place Depéret, 69007 Lyon, France.
E. Jaudoin, Ancien assistant faculté d’odontologie de Lyon, attaché hospices civils de Lyon.
4, rue Monseigneur-Lavarenne 69005 Lyon, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Jaudoin P., Millet C., Jaudoin E. Traitements préprothétiques chez l’édenté total. EMC (Elsevier Masson
SAS, Paris), Odontologie, 23-325-C-05, 2007.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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