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CRITERES OCCLUSAUX DE FIN DE

TRAITEMENT

PLAN

1 DETERMINANTS DE LA STABILITE OCCLUSALE__________________________2


1.1 Pour Abjean, ils sont au nombre de 7 :______________________________________2

2 L’OCCLUSION ORTHODONTIQUE IDEALE________________________________3


2.1 SELON ANGLE_______________________________________________________3
2.2 SELON SLAVICEK ET MACK__________________________________________3
2.3 SELON ANDREWS____________________________________________________4
2.4 SELON RICKETTS____________________________________________________4
2.5 SELON TWEED______________________________________________________6
2.6 SELON BRENDER____________________________________________________7

3 L’OCCLUSION DE FIN DE TRAITEMENT__________________________________7


3.1 CARACTERISTIQUES_________________________________________________7
3.2 NOTION D’HYPERCORRECTION_______________________________________7
3.3 QUELQUES EXEMPLES_______________________________________________7

4 L’IDEAL ET LE POSSIBLE_______________________________________________8
4.1 LES AGENESIES_____________________________________________________8
4.2 LA CLASSE II THERAPEUTIQUE_______________________________________8
4.3 LA CLASSE III THERAPEUTIQUE_____________________________________10

Madline HOUCHMAND –CUNY


CESCMO 3 – MAI 2002
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CRITERES OCCLUSAUX DE FIN DE TRAITEMENT

INTRODUCTION

Le but de tout traitement orthodontique est d’obtenir un résultat satisfaisant et stable sur le
plan esthétique, fonctionnel et occlusal .
Il est intéressant alors de connaître les relations idéales que doivent avoir les dents entre elles
et au sein de l’ensemble du système stomatognathique. Mais avant d’atteindre cette occlusion
idéale, il faut passer par l’occlusion de fin de traitement orthodontique nécessaire à son
obtention.

1 DETERMINANTS DE LA STABILITE OCCLUSALE

1.1 Pour Abjean, ils sont au nombre de 7 :

 Rapports sagittaux de classe I d’Angle : ainsi les dents d’une arcade entrent en contact
avec 2 dents de l’arcade antagoniste sauf pour les inc centrales infe et les 3èmes mol supe.
 Contacts dentaires tripodiques pour assurer une stabilité parfaite dans les 3 sens.
 Ces contacts doivent être punctiformes, de même intensité et en nombre maximum pour
assurer la répartition des forces occlusales sur l’ensemble de l’appareil manducateur.
 3 groupes de cuspides supports de l’occlusion :
- cuspides vestibulaires PM et M infe
- bords libres et pointe cuspidienne C et Inc
- cuspides palatines PM et M supe
 La dimension verticale de l’occlusion ne doit pas être modifiée sous peine de pathologie
(bruxisme si DVO augmentée).
 Le plan d’occlusion doit être respecté : sa variation au cours du traitement entraîne une
récidive (CF cours sur le PO).
 Les courbes de compensation : pour Slavicek :
- L’arcade mand doit être telle que les Inc, C, PM soient situées sur une
portion de cercle dont le centre est le milieu de la distance entre les points
de contact mésiaux des 1ères M.
- L’inclinaison de ces dents est telle que leurs apex sont situés lingualement
par rapport à leur bord libre ou point cuspidienne. La 2ème PM a son apex à
l’aplomb de sa cuspide vestibulaire. La M1 a un axe oblique de B en H et
de dehors en dedans => toutes ces inclinaisons sont en rapport avec la
cinématique mand.
- Dans le plan frontal : courbe de compensation antérieure formée par la
ligne joignant les bords libres des I infe : elle est convexe en haut
- Dans le plan sagittal : la courbe de Spee est légèrement convexe en H au
niveau des I infe ; s’aplatit au niveau C et PM pour s’infléchir au niveau M.
- L’arcade maxillaire présente une courbe de compensation frontale : la
courbe de Wilson qui détermine l’occlusion fonctionnelle des secteurs
latéraux. Une modification axiale de quelques degrés transforme une
fonction canine en fonction de groupe.

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2 L’OCCLUSION ORTHODONTIQUE IDEALE

2.1 SELON ANGLE

La Cl I se définit par une arcade dentaire supérieure distalée d’une demi-cuspide par rapport à
l’arcade dentaire inférieure ; la canine supe correspondant par sa pointe à l’embrasure PM1 /
C infe, et la cuspide MV de M1 supe au sillon mésial de la face V de M1 infe.
L’arcade supe circonscrit l’arcade infe.
Les bords libres des inc supe sont en avant des inc infe.
Les points interincisifs supe et infe se correspondent sur le plan sagittal médian.

2.2 SELON SLAVICEK ET MACK

C’est en classe I que la morphologie dentaire et l’architecture des arcades assurent la fonction
optimale.

L’incisive inférieure occupe une position clé stable : les bords libres sont positionnés
légèrement en avant de A-Pog , son orientation s’intègre au mouvement de l’axe charnière de
la mandibule.
Le segment antéro-infe compris entre les 2 PM1 présente une inclinaison corono-vestibulaire.

Les bords libres des inc supe sont placés entre 4 et 6mm en avant de Apog ; le recouvrement
et le surplomb étant de 3mm.
L’inclinaison des inc supe est variable mais elle présente une corrélation significative avec
celle des pentes condyliennes : assimilée à une droite, la pente des faces paltines est environ
10° plus forte que la pente condylienne.

L’inclinaison des C supe est corono-vestibulaire. La surface guide est peu concave et forme
un angle de 48° avec l’axe dentaire.

L’axe de PM1 supe est légèrement corono-vestibulaire, l’inclinaison de sa surface de guidage


est 8° plus faible que celle de la C.
La rotation idéale des PM supe est définie pour que le prolongement de leur axe cuspidien
coupe l’angle DV de M1 du côté opposé.

Les fonctions dynamiques doivent s’effectuer sans interférence occlusale. L’angle d’ouverture
intracoronaire doit garantir un espace fonctionnel suffisant.
Lors des mouvements de latéralité et de propulsion, il ne doit pas y avoir de contacts ou de
pré-contacts guides du côté balançant. La désocclusion s’effectue en faisant participer les
dents du côté travaillant en avant de la ligne de Slavicek ( perpendiculaire au PO passant par
les apophyses genis).

2.3 SELON ANDREWS

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L’auteur décrit l’occlusion idéale en 6 clés :
 Clé 1 : les relations molaires. La surface distale de la cuspide Dvde M1 supe est en
rapport avec la surface mésiale de la cuspide MV de M2 infe (position + distale
qu’Angle).
 Clé 2 : l’angulation mésio-distale des couronnes
 Clé 3 : l’inclinaison vestibulo-linguale
- Inc supe : torque corono-vestibulaire
- Inc infe : pas de torque
- Dents latérales supe : torque corono-lingual de la C à M2
- Dents latérales infe : torque corono-lingual progressivement plus
important de la C à la M2.
 Clé 4 : l’absence de rotation : la présence de rotations au niveau des dents cuspidés
augmente leur diamètre MD et peut créer des troubles occlusaux.
 Clé 5 : l’absence de diastèmes. Si une dent atypique est à l’origine de diastèmes, il
faudra laisser des espaces et reconstituer la couronne ; on ne doit pas créer de
décalage dans les rapports occlusaux.
 Clé 6 : courbe de compensation absente ou faible pour une meilleure coaptation
mésio-distale des dents supe et infe.

2.4 SELON RICKETTS

L’occlusion de Cl I est obtenue quand il y a contact entre le pan distal de la cuspide V de PM2
supe et le pan mésial de la cuspide MV de M1 infe.
Dans le sens transversal, il étudie aussi le positionnement des molaires et canines et les butées
occlusales.

 Positionnement des molaires


La ligne passant par les pointes cuspidiennes DV et ML de la M supe doit couper le versant
distal de la C supe du côté opposé : cette rotation molaire doit être réalisée dès le début du
traitement.
La cuspide DV de M1 infe est en contact avec le milieu de la face mésiale de M2 infe.

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Les 6 clés d’Andrews :

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 Positionnement des canines
Le positionnement linguo-vestibulaire de la canine dépend de :
- l’esthétique : la C est légèrement saillante chez l’homme mais pas chez la femme.
- La musculature : position C fonction forme d’arcade primitive dont elle ne devra
pas s ‘éloigner.
- L’occlusion : si la C supe est légèrement lingualée, sa cuspide sera en contact avec
le versant mésial de la PM1 infe et le versant distal de la C infe. Cette butée
occlusale très résistante fixera la dimension verticale ( évitant ainsi les récidives de
supraclusion). Ce type d’occlusion canine va de pair avec des rapports inc
pratiquement en bout à bout.

 Butées occlusales
L’occlusion idéale en présence de toutes les dents compte 30 points de contacts occlusaux à
chaque hémi-arcade.
Il y en aura 24 en l’absence des DDS, et 21 si les PM1 ont été extraites.
Lors des finitions, le nombre, l’emplacement et l’intensité de ces points de contacts devront
être vérifiés en relation myocentrée avec du papier articulé fin.

2.5 SELON TWEED

Il envisage la stabilité de son occlusion par rapport à la position de l’incisive infe ( 90° par
rapport au plan mandibulaire) et un positionnement de la denture dans le complexe squeletto-
facial défini par le triangle de Tweed.
L’angle formé par PHF et le PO de Downs doit rester stable afin d’éviter les récidives.
L’occlusion de fin de traitement orthodontique doit être hypercorrigée.

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2.6 SELON BRENDER

Plus les cuspides sont effacées, plus la courbe de Spee peut être importante.
Plus les cuspides des secteurs latéraux sont hautes :
- plus le recouvrement incisif peut être important
- plus le surplomb peut être faible.

3 L’OCCLUSION DE FIN DE TRAITEMENT

3.1 CARACTERISTIQUES

Elle est finalisée et pérennisée par la mise en place d’arcs de finition dits arcs idéaux dont les
particularités sont propres à chaque technique.
C’est une occlusion temporaire qui ne comprend pas encore tous les critères de stabilité. Elle
comporte des verrous ou butées de stabilisation mais les positions dentaires vont encore
évoluer. Le déplacement vers l’occlusion idéale ne nécessite que des mouvements réduits et
précis.
Cette occlusion est construite en fonction de la dysmorphie initiale et des risques de récidive
(sens et importance).

3.2 NOTION D’HYPERCORRECTION

Selon Roth, l’hypercorrection est une phase nécessaire d’anticipation à toute récidive unitaire.
En effet, chaque dent quelque soit sa position en fin de traitement actif aura tendance à se
déplacer dès la dépose de l’appareillage sous l’effet de la musculature (langue, lèvres, joues)
qui s’adapte à ce nouvel environnement alvéolo-dentaire.
Pour Tweed aussi l’hypercorrection concerne tous les éléments de la dysmorphose :
aplatissemnt de la courbe de Spee, supraclusion, béance, rotations, décalage sagittal…

3.3 QUELQUES EXEMPLES

 TWEED :
L’occlusion idéale est libre, elle s’installera spontanément après le traitement selon des
contraintes fonctionnelles.
La fin de traitement actif doit respecter les principes de l’hypercorrection :
- PO plat à la mandibule ; courbe de Spee augmentée au maxillaire
- Disto-version des molaires supe avec inocclusion des M2
- Inc infe répondant aux impératifs du triangle de Tweed et respectant la limite
antérieure des tissus mous
- Bout à bout inc
La clé de l’occlusion stabilisant la DVO = cuspide palatine de la PM2 supe dans l’embrasure
de la PM2 infe et M1 infe.
Evolution de cette occlusion :
- contact de la M2 supe en quelques semaines
- rétablissement de la courbe de Spee infe en quelques mois
- occlusion équilibrée en 2 ans

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 RICKETTS :
Surcorrection dans les 3 dimensions de l’espace.
- Sens sagittal : Cl I mol = pointe cuspidienne MV de M1 supe légèrement distalée
du sillon V de M1 infe. Bascule distale des molaires.
Cl I C hypercorrigée ; Inc supe // axe faciale
- Sens transversal : dérotation molaire ; légère linguoversion des C par rapport aux
PM ; Bord distal de l’Inc latéral vestibulé par rapport à la C.
- Sens vertical : butée résistante de la C supe entre Cinfe et PM infe pour maintenir
la DVO

 BEGG :
Principe d’hypercorrection à outrance :
- Cl I tendance Cl III molaire et canine
- Bout à bout incisif
- Inclinaison des axes inc => arcade en diabolo

4 L’IDEAL ET LE POSSIBLE

S’il existe une occlusion idéale à obtenir, lors de certains traitements du fait de l’absence de
dents (agénésies ou extractions) elle ne peut pas s’établir. Il faut alors recourir à un
compromis occlusal.

4.1 LES AGENESIES


- Agénésies 12/22 : si on ferme les espaces, on obtient une occlusion de classe 2
canine et molaire avec remplacement de la C supe par la PM1; on aura alors une
protection de groupe.
- Autres agénésies : adaptation de l’occlusion en fonction du site et du nombre de
dents manquantes

4.2 LA CLASSE II THERAPEUTIQUE


Elle résulte de l’extraction des 2 PM1 supe qui donne une occlusion de ClII molaire et Cl I C.

 Inconvénients :
- perte de la continuité d ‘arcade : les différences antomiques entre PM1 et 2 font
que la qualité des points de contact est moindre => mauvaise déflexion du bol,
tassements alimentaires interdentaires, réduction et asymétrie de la papille
interdentaire.

- Perte de la continuité des formes coronaires : PM2 est + globuleuse et + courte


donc – esthétique pour succéder à la canine. De +, il existe une dénivellation des
contours gingivaux.

- Modification générale de la forme d’arcade et de ses dimensions : légère perte de


D° transversale et réduction de la largeur entraînant une rupture de la coordination
des arcades.
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- Equilibre inter-arcade statique perturbée : réduction globale du nombre de points
de contact, avec une disposition plus défavorable. Au niveau molaires on a des
rapports cuspides/embrasures ou cuspides/fosses marginales. Les fosses centrales
des molaires restent inoccupées du fait de la brièveté des cuspides DL
antagonistes. Perte du calage de la crête oblique de M1 supe. Si absence de DDS,
la cuspide DV de M2 infe perd tout antagoniste.

- Equilibre dynamique : la transmission des forces occlusales est moins favorable


car les contacts occlusaux sont – nombreux et situés à distance du centre de gravité
de la dent.

- Equilibre cinétique : pas de problème particulier en propulsion. En latéralité,


l’échappement cuspidien pose des problèmes surtout du côté non travaillant.
 Latéralité travaillante : le passage travaillant de la cuspide ML de 16
est déplacé au niveau de l’embrasure de 46/45 => affrontement
cuspidien possible .
 Latéralité non travaillante : L’embrasure 46/45 est inadaptée du fait
de son orientation et de sa morphologie au passage de la cuspide
ML de 16.

 Meulage occlusal de fin de traitement :


Il a pour but de supprimer les prématurités et de faire correspondre PIM et RC.
Ce meulage ne doit jamais être réalisé avant la fin de croissance mandibulaire pour éviter des
troubles de l’ATM.
Il peut être réalisé directement en bouche ou mieux sur articulateur avec notification des
meulages sur une charte.

1) Méthode de Stuart :

Les mouvements excentrés sont étudiés avant l’occlusion centré.


En propulsion : la suppression des interférences se fait au niveau des faces V des dents max et
faces L des dents infe.
En latéralité : - côté orbitant : meulages suivant la règle MUDL = Mesial Upper, Distal of
Lower
- côté travaillant : règle BULL = Buccal of Upper, Lingual of Lower
Pour obtenir PIM = RC : on suit la règle de MUDL

2) Méthode de Mc HORRIS :

Règles générales : - meuler les fossettes plutôt que les reliefs


- meuler les cuspides guides plutôt que ceux d’appui
- meuler de façon égale les 2 cuspides d’appui opposées
- meuler face P des inc supe plutôt que bord libre inc infe
- conserver la convexité des contacts occlusaux.

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En propulsion : correction suivant la règle DUML = Distal of Upper, Mesial of Lower
En latéralité : - côté travaillant : meulage sur cuspides V dents infe
- côté non travaillant : ménager des sillons sur faces occlusales des cuspides d’appui.

Ajustement de l’occlusion centrée :


- si dérapage postéro-antérieur :meuler les pans mésiaux des dents supe et les
distaux des dents infe
- si dérapage latéral : l’ajustement des contacts A et C se fait aux dépens des
cuspides guides, pour le contact B aux dépens des cuspides d’appui max et mand.

4.3 LA CLASSE III THERAPEUTIQUE

La cuspide P de Pm2 supe se trouve dans la fosse centrale de M1 infe.


La cuspide mésio-palatine de M1 supe va dans la fosse mésiale de M2 infe .
La volumineuse cuspide d’appui de M1 infe s’articule avec l’embrasure de Pm2 et M1 supe.
Cette non concordance des faces occlusales rend l’équilibration plus complexe et la stabilité
occlusale est + difficile à obtenir.

En même temps que l’extraction de 34/44 , il convient de réaliser une génioplastie car le recul
dentaire seul ne suffit pas à compenser la promandibulie.

CONCLUSION

Les étapes de finition sont déterminantes pour assurer la stabilité occlusale de nos traitements.
Avant la dépose des appareillages, il est impératif de contrôler la statique et la cinématique de
l’occlusion créer ,l’idéal étant bien sûr une étude occlusale précise sur articulateur.
Cette étude s’impose d’autant plus que la classe I canine et molaire n’a pu être obtenue.

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