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Travaux pratiques
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dirigés
Pr. A. BELKHIRI
Ce sont des arcs de finition utilisés dans la dernière étape du traitement orthodontique. La
forme de ces arcs est dérivée de la forme idéale décrite par Edward Angle. Ces arcs peuvent
être :
De nombreuses chartes de prédétermination de l'arcade ont été proposées, les trois plus
connues sont celles de Bonwill-Hawley, de Brader et de Boone.
Charte de Bonwill-Hawley
C'est une charte adoptée par Tweed dans son ouvrage " Clinical orthodontics ". Il
s'agit d'une construction géométrique (propre à chaque patient) à partir de 4 lignes
horizontales numérotées de 1 à 4 et d'une ligne verticale représentant la ligne médiane
de l'arcade. L'intersection de la ligne verticale et de la ligne horizontale n° 4 représente
le point incisif A.
Charte de Brader
C'est une illustration du concept de l'arcade idéale selon Brader. Pour cet auteur, la
forme de l'arcade humaine, sous la dépendance de l'environnement musculaire, se
présenterait comme une ellipse " tri-focale ". En respectant cette forme générale
Brader a dessiné six courbes moyennes testées sur un certain nombre de cas cliniques.
La courbe appropriée au patient est choisi en fonction de la dimension transversale,
mesurées entre les faces vestibulaires des dernières molaires évoluées (les dents de
sagesse exclues).
Charte de Boone
C'est actuellement la charte la plus répandue parmi les cliniciens utilisant l'Edgewise.
Elle présente comme celle de Brader l'avantage d'être standardisée ce qui évite le
temps passé à la construction géométrique. Cette charte se compose d'une zone
supérieure dite d'identification sur laquelle seront portés les noms du patient, du
praticien et la date des mensurations, d'une zone centrale ou zone d’information
recueille les données concernant le type d’arcade, le torque…, de 2 lignes horizontales
où sont reportées les mesures maxillaires et mandibulaires et une zone inférieure dite
zone de travail qui comporte une trame quadrillée partagée par un axe vertical et une
ligne guide en trait gras. L'ébauche des arcs sera superposée sur cette ligne guide ; puis
tout en gardant cette superposition les déformations et les boucles éventuelles seront
réalisées. L'individualisation de l'arc sera la dernière opération ; en effet deux mesures
transversales seront reportées sur la charte :
− la distance intercanines, mesurée au milieu des brackets des canines mandibulaires.
− La distance inter-molaires mesurée à l'entrée des tubes molaires mandibulaires.
Ces distances seront représentées sous la forme de deux paires de traits verticaux équidistants
de l'axe vertical de l'arc. Une fois formé, l'arc sera ouvert ou contracté de telle sorte que les
points figurant le milieu des brackets canines et l'entrée des tubes molaires soient sur les traits
verticaux correspondants.
Cette méthode a plusieurs avantages :
− Elle permet l'utilisation d'ébauches préformées,
− elle commence par la réalisation de l'arc mandibulaire ce qui est logique puisqu'une
partie importante du diagnostic se fera sur l'analyse d'arcade mandibulaire,
− enfin elle comporte de nombreux repères utiles aux débutants pour la réalisation des
arcs idéaux.
Arc mandibulaire
Il ne portera aucune déformation au niveau des incisives mais la partie antérieure de l’arc sera
très légèrement aplatie pour se trouver en retrait par rapport à la ligne guide.
A partir d’une marque située entre l’incisive latérale et la canine l’arc subira une accentuation
de sa courbe: La courbe canine.
Au niveau du point de contact canine et 1 ère PM, une légère plicature est faite, en forme de
baïonnette, sortant à l’extérieur de la ligne guide (offset).
Au niveau du point de contact entre 2ème Pm et 1ère molaire un « offset » plus important est
réalisé.
Enfin au niveau du point de contact entre 1 ère et 2ème molaires l’arc mandibulaire est
légèrement angulé vers l’intérieur de la ligne. Cette plicature est connue sous le nom de « toe
in ».
Arc maxillaire
Courbures du 1er ordre:
Une première déformation sera faite entre incisive centrale et incisive latérale du fait du
volume moins important de cette dernière. Cette déformation en baïonnette intérieure porte le
nom d’ « in set ».
Au niveau du contact situé entre incisive latérale et canine, l’arc est ramené à l’extérieur et
contourne la canine par une courbe accentuée.
La déformation suivante est située entre la 2ème PM et la 1ère molaire : c’est un « offset ».
Lorsque les 2èmes molaires sont baguées un dernier « offset » un peu moins marqué est fait
entre 1ère et 2ème molaires.
Fig.11. Courbures du premier ordre sur arcs idéaux. Au maxillaire : 1, inset latérale- 2,
bosse canine- 3, offset 1ère molaire- 4, off set 2ème molaire. A la mandibule : 5, courbe
canine- 6, offset 1ère prémolaire- 7, offset 1ère molaire- 8, toe in 2ème molaire.
Si un ou plusieurs de ces critères ne sont pas atteints les arcs idéaux permettent les ultimes
corrections soit par le jeu des élastiques soit par l'accentuation des courbures des trois ordres.