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PR. NABID
IX. Conclusion
X. Bibliographie
I. Introduction
Après avoir obtenu des modèles de travail grâce aux diverses techniques
d'empreintes, et les avoir montés en articulateur selon les rapports intermaxillaires
enregistrés, on peut envisager en plusieurs étapes successives le montage des dents
artificielles pour aboutir des maquettes préfigurant les prothèses polymérisées.
Définition :
Le montage des dents représente une phase essentielle dans la réalisation d’une
prothèse totale, cette dernière correspond à l’exploitation par le technicien de
laboratoire de l’ensemble des données cliniques et c’est de ce montage que dépend
l’équilibre des prothèses lors des différentes fonctions.
Objectifs :
Le montage des dents doit remplir les conditions définies par GERBER en 1970 :
l’axe inter crête : se définit dans le plan frontal comme la ligne joignant les
sommets des crêtes maxillaire et mandibulaire.
Il en existe un pour chaque coté de l’arcade dans le secteur postérieur et
pour chaque couple de dents antagonistes, et pour le secteur antérieur, celui-
ci est définit dans le sens sagittal.
Le rapport des crêtes maxillaire et mandibulaire dans les 3 plans de l’espace
dépend :
1. Secteur postérieure :
La description s’applique plus particulièrement aux secondes prémolaires et
premières molaires, qui sont considérées comme le centre d’équilibre de la
prothèse.
Situation : Le plan d’occlusion est situé à égale distance des deux crêtes,
cependant il convient de diminuer les bras de leviers déstabilisateurs, au
bénéfice des crêtes les plus défavorisées. Ainsi, le plan d’occlusion se
rapproche des crêtes les plus résorbées, ou du maxillaire en cas de classe III
d’Angle et de la mandibule dans le cas de classe II d’Angle.
Orientation : les axes inter crêtes des deux cotés de l’arcade, présentent le plus
souvent une convergence vers le haut plus au moins prononcée.
Le système prothétique est en équilibre quand cette orientation générale est
perpendiculaire à tout point de l’axe inter crête.
Les forces s’y appliquant ont ainsi une résultante à l’intérieur de l’air de
sustentation des bases.
Le plan sagittal :
situation : Plan d’occlusion prothétique est situé à égale distance des deux
crêtes, et doit prendre en compte le respect de la crête édentée la plus fragile.
Plan horizontal : les règles qui président au montage fonctionnel dans ce plan
sont les conséquences des règles précédentes.
L’air de pound
Se définit à partir du trigone et de la situation de la canine mandibulaire, sa limite
linguale doit être en accord avec la liberté fonctionnelle de la langue.
2. Secteur antérieure :
Les règles qui conduisent les montages des dents antérieures prennent en compte
également le rapport des crêtes édentées.
Les incisives et les canines sont placées sur le versant externe de la crête
édentée, et leur bord libre ne doit pas dépasser le fond du vestibule et leur
situation doit être en accord avec l’équilibre fonctionnel des jeux de la langue
et des lèvres.
Les repères anatomiques les plus utiles comme guides pour le positionnement des
dents artificielles sont:
Dans le maxillaire 1) le vestibule labial maxillaire, (2) la papille incisive, (3) la
suture sagittale moyenne (4) la ligne des canines (5) la tubérosité maxillaire.
Si les dents artificielles sont remplacées dans la position naturelle des dents en se
référant à la papille incisive, les molaires se déplaceront vers l'avant et l'espace de
la langue s'élargira.
Marquées sur la fiche de prothèse. Les indications générales sont constituées par
le sexe, l’âge, le type constitutionnel du patient, et par son état psychique.
Les résines : Les premières dents en résine datent le 1937. Ces résines
méthacryliques font partie des polymères de la famille des résines
thermoplastiques. Le tableau détaille les différentes indications ainsi que les
avantages et les inconvénients de ses dents en résine.
Tableau 2: indications, avantages et inconvénients des dents en résines.
L ’âge : Plus le patient est âgé, plus la dent est trapue avec un bord libre
épais.
Lorsqu'ils existent, les points de contact sont plus souvent importants.
Ils prennent souvent l’allure de surfaces de contact.
La dimension :
La dimension peut être évaluée sur l’ensemble des six dents antéro-
maxillaires qui représentent selon les auteurs, 1/3 du diamètre bizigomatique,
1/13 de la circonférence crânienne, 1/5 de la distance inter-trigones ou inter-
tubérositaires. Pour Lee, en vue de face, les pointes canines sont à l’aplomb des
ailes du nez. Les modifications de forme par meulage ou les diastèmes
envisagés doivent être prises en compte dans la mesure.
Dimensions
Elles doivent être appréciées, sur les modèles en articulateur, en fonction des
caractéristiques des arcades et de préférence après le montage des antérieures.
Largeur
En règle générale, les dents artificielles sont plus étroites que les dents naturelles
pour ne pas entrer en conflit avec les organes paraprothétiques (joues, langue,
lèvres) et pour réduire les pressions sur les crêtes résiduelles.
Longueur
Toutefois les dents peuvent sans inconvénient être montées avec des diastèmes. Il
est aussi possible de supprimer une dent (deuxième molaire ou première
prémolaire mandibulaire) ou de remplacer une molaire par une prémolaire.
Hauteur
Forme
De nombreux auteurs ont conçu et dessiné des dents postérieures suivant des
théories anatomiques ou fonctionnelles plus ou moins complexes. En fait, le
facteur le plus important est la pente cuspidienne :
- Elles sont indiquées pour les patients jeunes, avec des articulations
temporomandibulaires (ATM) en bonne santé, sur des crêtes correctes, avec un
rapport inter-crête favorable et des pentes condyliennes marquées.
- Elles ont aussi l'avantage de présenter une réserve de matériau et de hauteur
permettant de garder un certain relief malgré des équilibrations un peu trop
énergiques ou l'usure due à l'utilisation.
Ce sont les dents les plus courantes montées souvent de façon routinière par les
prothésistes en l'absence d'indication contraire.
A. Gestion du sourire
Courbe du
sourire :
Elle suit le bord libre des incisives et joint les pointes canines. Cet arc est
déterminé par l’âge du patient : l’intensité de sa courbure diminue au fur et à
mesure que le sujet vieillit. Elle est plus prononcée chez la femme que chez
l’homme.
Corridor buccal :
Il s’agit de l’espace latéral négatif ou espace noir qui apparaît entre la surface
vestibulaire des dents postérieures et la commissure labiale lorsque le patient
sourit. Il commence à la canine, sa dimension et sa forme sont contrôlées par la
position et l’inclinaison de cette dent.
Soutien labial :
Des dents placées trop en arrière par rapport à la crête provoquent un soutien
labial insuffisant, donnant une apparence de sujet édenté, caractérisée par une
réduction du vermillon des lèvres, une diminution de l’avancée du philtrum,
une augmentation du sillon
naso-labial et/ou des rides et une perte salivaire au coin des lèvres. Si les
dents antérieures sont trop courtes, la lèvre supérieure qui présente
normalement un profil concave devient convexe.
La position du bord libre des dents supérieures doit respecter le niveau du plan
d’orientation prothétique établi en fonction du type constitutionnel du patient et de son âge.
Les centrales sont placées de part et d’autre du point interincisif au contact du plan de
montage.
Les latérales sont placées de telle façon que leur bord libre soit à 1mm au- dessus de
ce même plan.
Les canines ont leurs pointes cuspidienne au contact du bourrelet.
Plan sagittal :
Les dents sont orientées par rapport à la verticale (perpendiculaire à la surface du plan
de montage), l’inclinaison de l’incisive centrale est de 3 à 5°, celle des latérales de 8 à
10° et celle des canines de 0 à 3°
Les canines déterminent par leurs faces vestibulaires l’orientation de l’ensemble des
dents postérieures et règle l’importance du corridor buccal situé entre les dents et les
commissures, une position saillante et la rotation de ces dents empêchent la formation d’un
sourire déplaisant de molaire à molaire.
Plan horizontal :
Le bord libre et les faces vestibulaires des dents antérieures reproduisent le pourtour
externe du bourrelet maxillaire déterminé et modelé en clinique afin de rétablir un soutien
harmonieux de la lèvre supérieure.
Les deux incisives centrales doivent être montées à 8mm de la papille rétro- incisive.
Les pointes canines se situent sur la perpendiculaire au plan sagittal médian passant par
le centre de la papille.
La position des six dents antérieures est régie par des impératifs esthétiques et
fonctionnels et un certain nombre de directives classiques aident le montage en cas de
normocclusion.
Mais les difficultés pour obtenir une stabilité de la prothèse mandibulaire poussent à
rechercher avant tout des conditions mécaniques favorables :
- par rapport aux pressions musculaires de la langue et de la lèvre ;
- par rapport aux forces masticatrices.
En relation centrée, une béance horizontale est indispensable, sa valeur dépend de la
position relative des crêtes, de l'importance du recouvrement incisif imposé par l'esthétique
(qui gagne à être le plus réduit possible) et du déplacement antérieur de la mandibule lors de
l'émission de certains phonèmes comme le " s " ou le " ch " qui annule presque complètement
cette béance horizontale (position " S " de Pound) : les bords incisifs sont alors très proches
avec un espace vertical et un espace horizontal de l'ordre du millimètre.
La position des dents antérieures mandibulaires doit donc souvent être corrigée
ou même établie en bouche.
Incisives centrales :
Dans le plan frontal, les axes sont verticaux. Dans le plan sagittal, les collets sont très rentrés
avec des axes qui passent par le sommet de la crête.
Les bords incisifs se projettent dans " l'aire de sustentation " c'est-à-dire dans la zone
comprise entre le sommet de la crête et le fond du vestibule.
Incisives latérales
Dans le plan frontal, l'axe est plus incliné que celui de l'incisive centrale mais moins que
celui de la canine.
Canines
Dans un montage en normocclusion, la pointe des canines mandibulaires passe en avant
de la pointe des canines maxillaires, avec un glissement du versant distal mandibulaire
contre le versant mésial maxillaire. La difficulté d'obtenir ce passage correct est liée, le plus
souvent, à un choix d'incisives mandibulaires trop larges mais aussi à des formes
inadéquates des pointes des canines maxillaires ou mandibulaires qui imposent des meulages
appropriés.
Le collet est distalé dans le plan frontal et vestibulé dans le plan sagittal. La canine
acquiert ainsi une certaine force et provoque une rupture dans la courbe de l'arcade en
amorçant dans les secteurs postérieurs des segments parfaitement rectilignes.
Principes généraux :
o Impératifs Statiques
- En Relation Centrée
- Présence de contacts stabilisants postérieurs et absence de contacts antérieurs.
- Les forces occlusales dirigées vers les crêtes.
- Le plan d'occlusion est parallèle aux crêtes et situé à égale distance de celles-
ci.
- Cuspides palatines se projettent sur l’axe inter-crêtes
La pente cuspidienne doit être proportionnelle au relief des crêtes.
o Impératifs dynamiques
- En protrusion :
- Glissement allant de la relation centrée au bout-à-bout incisif sans perte de
contact entre molaires et prémolaires antagonistes.
- Mais un contact en trépied incisif et bilatéral postérieur est suffisant (Devin).
- Les surfaces triturantes devront suivre une courbe sagittale : la courbe de
compensation.
- Un articulé équilibré en protrusion suppose un glissement de la relation centrée au bout-à-
bout incisif sans perte de contact des molaires et prémolaires antagonistes.
- Cet impératif conditionne la surface triturante suivant une courbe sagittale, la courbe de
Spee
- Cet équilibre dynamique impose la coordination des cinq facteurs du " quint de Hanau "
suivant la formule classique de Thielemann :
Equilibre de l’articulé = TC x TI/PO x CO x PC
- En latérotrusion :
En diduction, des contacts équilibrants s’effectuent entre :
Indications :
- Crêtes alvéolaire de niveau I et II avec du relief et des tubérosités marquées.
- Voûte palatine profonde.
- Édentements provoqués par des poly-caries.
- ATM saines.
- Bonne coordination neuromusculaire.
- Rapport inter-crêtes favorable (rapport satisfaisant entre l’axe inter crête et le
plan d’occlusion)
Principes :
- Dents anatomiques en céramique à 33°
- Dents en résine avec des surfaces occlusales en métal (sujettes à l’abrasion,
afin d’assurer le maintien de l’engrènement et de la DV.)
A. Montage selon Gysi
Principe :
- Ce montage est retenu par de nombreux spécialistes en prothèse complète
- Il utilise des dents anatomiques fortement cuspidées à 33°
- Un surplomb horizontal de 1 à 2 mm est ménagé entre les supérieures et les
inférieures pour éviter toute morsure des joues, mais dans les cas où l'axe
intercrête est inférieur à 70°, un montage croisé s'impose.
- Les prémolaires et molaires sont montées en ligne droite en accord avec le
segment 5-6 de la crête mandibulaire recentré suivant l'axe intercrête (ligne
guide).
La courbe d'occlusion est, dans la mesure du possible, proportionnelle à la profondeur
de la courbe de résorption mandibulaire.
Description :
- Montage du bloc PM-Molaire Supérieur : Les prémolaires et molaires
supérieures sont montées les premières en s'aidant de la table de montage
et des repères qui y figurent. Leurs six cuspides palatines se projettent sur
la ligne de crête mandibulaire rectiligne.
1. Les Prémolaires
- Dans le plan sagittal, leur axe est perpendiculaire à la table de montage ; dans
le plan frontal, les pointes cuspidiennes palatines et vestibulaires sont en contact
avec la table de montage.
- La première prémolaire est montée derrière la canine avec un léger diastème.
En bouche on devra la deviner plus que la voir ; elle doit préserver le corridor
buccal.
2. Première molaire
Seule sa cuspide mésiopalatine est en contact avec la table. Les cuspides vestibulaires et
distales sont relevées, ce qui amorce tout à la fois la courbe de Monson et la courbe de Spee.
3. Deuxième molaire
Elle ne présente aucun contact avec la table de montage.
Principe :
-Akermann a utilisé des dents cuspidées (anatomiques ou semi anatomiques)
- L’interposition du bol alimentaire lors de la mastication modifie les contacts
dento-dentaires et les contacts bilatéraux équilibrés ne sont plus possibles, et
plus la consistance du bol alimentaire est ferme et plus les prothèses sont
instables lors de la mastication.
- Donc le but était de créer un vide d’articulé lors des mouvements
mandibulaires excentrés.
- Il se caractérise par une version « ad vestibulum » des dents antéro-supérieures
et antéro-inferieures, ainsi qu’une version linguale des prémolaires et molaires
mandibulaires, empêchant toute morsure de la joue.
Caractéristiques :
- En Relation Centrée : Contact généralisé
- La répartition des contacts occlusaux est identique à celle des schémas
précédents.
- Positions excentrés : Contact non généralisé
- Création d’un vide d’articulé, par présence de contact antérieur et entre les
dernières molaires, et absence de contact entre les dents intermédiaires.
B. Montage de Strack :
- Ce montage préconise l’utilisation de dents moyennement cuspidées à 20°
- Montage des dents antéro-supérieures : mêmes règles, une fois l’esthétique et
la phonation validées, le montage des autres secteurs est alors entamé.
-Montage des autres secteurs :
* Montage des canines inferieures ; de façon à ce que leur pointe passe
parfaitement lors de la diduction, le montage se poursuit par les dents postéro
inferieures.
* Montage des dents postéro inferieures ; le modèle maxillaire est déposé et
remplacé par la calotte du montage dont la partie antérieure se place au niveau
des pointes canines inferieures.
* Montage des dents postéro supérieures : la calotte du montage est alors
déposée et les dents postéro-supérieures sont montées de manière à entrer en
contact avec leurs antagonistes.
*Montage des incisives inférieures : dans l’espace compris entre les canines inférieures.
Caractéristiques
- En protrusion et en RC :
La répartition et l’organisation des contacts occlusaux en propulsion et en RC sont
identiques à ceux de HANAU et GYSI
- En diduction :
- Côté travaillent :
* Contact vestibulaire uniquement entre PM et canine et absence de contact du
côté lingual.
* Les molaires sont hors contact.
- Côté non travaillant : Toutes les cuspides palatines supérieures sont en contact
avec les cuspides vestibulaires inferieures par leur versant interne.
Montage équilibré engrené à impact lingual :
A. Montage de Gerber
- Gerber a relevé le rapport fonctionnel entre les formes des condyles et les
formes des dents et a ainsi développé la dent Condyloform ®
- Comme le bol alimentaire situé entre les arcades dentaires déstabilise
l'équilibre et modifie les contacts inter-dentaires, la stabilité des prothèses doit
être sauvegardée par la disposition des surfaces de mastication des dents
antagonistes du secteur latéral correspondant.
- C'est dans cet esprit que GERBER a avancé la notion « d'équilibre de
mastication autonome et sectoriel ».
- Le patient a ainsi une prothèse qui reste stable malgré le bol alimentaire, et
bénéficie ainsi d'un certain confort masticatoire.
- En plus de l’impact lingual de ce montage, Gerber à aménager des «espaces de
tolérance» où chaque cuspide d’appui travaille dans une large concavité lui
assurant une certaine liberté de jeux dans le plan horizontal afin de réduire les
composantes horizontales de la charge occlusale et mobiliser moins la prothèse,
d’où son indication:
- Légère incoordination neuromusculaire
- Crête flottante.
B. Montage de Pound
- Plus tard la théorie de l’occlusion lingualée s’est propagée en dehors de
l’Europe avec la même approche que GERBER,
- Pound effectue le montage avec des dents supérieures à 33° (anatomiques) et
des dents inferieures à 20° (semi anatomique).
- En plus de l’équilibre de mastication autonome et sectoriel cette technique a
comme avantage :
* Efficacité masticatoire plus importante grâce à des dents maxillaires plus
cuspidées.
* Plus de satisfaction esthétique avec des dents de forme plus naturelle (secteur
des prémolaires).
Montage équilibré généralisé non engrené :
Indications :
D. Montage de Frush
- Dents Centrimatic de Frush
- Ce type de montage est réalisé selon le concept d’une occlusion équilibrée
plane obtenu selon l’auteur par la suppression totale de l’over bite et d’un
montage postérieure à plat avec le POP.
- Ce montage prévoit l’utilisation d’un articulateur disposant :
* Plan incisive à 0°
* Pente condylienne à 6°
* Parallélisme PO et base de l’articulateur
II. Concept de l’occlusion non équilibrée ou ONE ou Occlusion en
Protection Canine :
- Ce concept découle de l’école gnathologique et ne semble pas être adapté aux
traitements de l’édentement totale, car aucune étude sérieuse n’a pu démontrer la supériorité
de la protection canine sur l’occlusion bilatéralement équilibrée concernant la préservation de
l’intégrité tissulaire.
- Il s’agit d’une occlusion avec contacts répartis en IM et présents du coté
travaillant mais exclus du coté non travaillants lors des excursions
mandibulaires.
2) Montages particuliers :
D. Montage pièzographique
- Il présente des particularités adoptées par les cliniciens pièzologues.
- C’est un montage guidé par les formes et les contours de la pièzographie
- Il convient de citer quelques techniques :
Selon Russel
- Russel prône le respect des limites imposées par les clés de l’EP lors du
montage.
- La largeur vestibulo-linguale des dents doit leur permettre de se caler dans cet
espace, sinon un meulage circonspect est indiqué.
- Étapes :
* Positionnement de toutes les dents inferieures
* Le montage supérieur est ensuite entrepris
* Privilégier l’esthétique des dents antéro- supérieures.
* L’occlusion est recherchée
* Etablir le maximum de contacts en RC entres les dents postérieures
Selon Klein
- Klein préconise un montage cuspidé non engrené équilibré
- Groupe Incisivo-Canin :
* Dents uniquement en résine composite
* Règles d’animation des montages respectés
* Canines inferieures surélevées par rapport au POP
* Convexité légère du bord libre sup apporte un effet esthétique
- Groupe Prémolo-Molaire :
* Des éléments céramique maxillaires font face à des dents composées de
facettes vestibulaires à crampons, et complétées par de la résine dentine du côté
lingual.
* La résine a pour but d’assurer l’adaptabilité et l’équilibration
* La céramique maintient la DV et donne l’efficacité masticatoire
Selon Nabid
- Pr Nabid s’aligne sur le montage cuspidé non-engrené équilibré de Klein
- Deux approches en fonction du comportement neuro-musculo-articulaire :
1) La fausse gencive :
- La cire coulée ou la base prépolymérisée définissant la base du montage, les
dents artificielles étant positionnées, la finition des cires intéresse la zone qui
s'étend entre les limites du modèle et les collets des dents.
- La finition, en l'absence d'enregistrement des surfaces polies en rapport avec
les éléments anatomiques périphériques (lèvres, joues, langue) doit tenir compte
de la connaissance anatomique pour donner des surfaces polies en bonne
harmonie avec la musculature périphérique.
- Les collets sont bien marqués mais font apparaître " une irrégularité au niveau
de la ligne des collets et une irrégularité de la longueur des papilles ".
- La finition peut également laisser apparaître une partie de racine comme pour
simuler une récession gingivale.
- Les papilles interdentaires doivent rester convexes pour éviter la rétention des
débris alimentaires. Leur finition arrondie et raccourcie peut également donner
une impression de " vieillissement " plus vraisemblable chez les personnes
âgées.
- La présence de simulation des papilles bénoïdes sur la voûte palatine est
souvent discutée. En creux, elles sont un redoutable réservoir pour les dépôts
tartriques. En relief, elles constituent un repère spatial pour la langue utile aux
nouveaux appareillés.
IX) Conclusion