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Amar Sarah

Série 32

PAC : cours n° 9

Montage des dents

Nombre de Pages : 25

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Questions sur le cours dernier :
1. A quoi correspondent les « documents pré-extractionnels » ?
 Moulages en plâtre réalisés avant extraction
 Photographies avec les dents naturelles
 La prothèse du patient
Réponse : les 3 items, tous les éléments disponibles avant la situation d’édentement ou alors patients
édentés avec une prothèse existante.

2. Peut-on choisir les dents postérieures par analogie ? Non c’est strictement pour les dents
antérieures, analogie, comparaison.

MONTAGE DES DENTS PROTHETIQUE DANS


LE CADRE DE LA PROTHESE COMPLETE
AMOVIBLE

Le montage des dents prothétiques participe à une intégration fonctionnelle, bio-mécanique et


esthétique afin de restaurer et maintenir les fonctions orales. Il doit également protéger les tissus de
soutien par le jeu de la répartition des contraintes occlusales au niveau de la surface d'appui. Il va
contribuer à restaurer les surfaces triturantes (surfaces ou les aliments sont broyés). Au niveau
esthétique, on peut penser au soutien des téguments jugaux qui assurent l'harmonie du sourire.

I -L'intégration fonctionnelle

Les futures dents prothétiques sont positionnées telles qu’elles sont. Sur la photo de gauche, elles ont
été positionnées par rapport à la lèvre, par rapport à la langue et en dessous les procès alvéolaires. Le
montage de dent doit s’intégrer dans l’anatomie, dans la fonction du patient qu’il ait été édenté de
longue date ou non et appareillé ou non. Les dents prothétiques viennent travailler avec toute la
musculature labiale, jugale au niveau postérieur et sur la 3e dia beaucoup avec la langue sur le plan
horizontal.

1. La phonation
La langue et les lèvres s'articulent avec un certain nombre de surfaces dentaires lors de la
prononciation de (ve) et (fe). Cette articulation se fait entre l'incisive centrale supérieure et la lèvre
inférieure. On imagine donc les conséquences d'une mauvaise position de cette dernière. Le son ne
sera pas clair et net et l'interlocuteur ne comprendra pas. C’est pareil lors de la prononciation du (s) et
(z) ou (t) et (d) ; la langue vient sur la voute palatine donc si les incisives sont trop en avant ou en

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arrière on va gêner les appuis de la langue lors de la prononciation. Donc la façon dont on va monter
les dents va avoir un impact sur la phonation et la façon dont les phonèmes vont être prononcés.

2. Mastication du bol alimentaire


Le bol alimentaire doit être fragmenté de manière plus ou moins efficace entre les arcades
prothétiques.

3. Déglutition
Calage occlusale, poussée du bol alimentaire. Les surfaces occlusales ont un rôle ; ici la patiente serre
les dents ce qui l'aide à pousser le bol alimentaire ainsi que la salive et ainsi assurer une bonne
déglutition. Le calage doit être assuré lors du montage pour permettre à la patiente de déglutir de façon
confortable.

II. Intégration biomécanique

3 items importants à retenir :

1. Stabilité prothétique (équilibre occlusal) Les dents vont contribuer à ce que la prothèse soit
stable dans la cavité buccale de notre patient. Ce sera permis par l’équilibre occlusal c’est à
dire aux relations entre les dents maxillaires et les dents mandibulaires.

2. Rétention prothétique (extérocepteurs muqueux) Rôle indirect à travers les relations que
vont avoir les dents prothétiques et les extrados prothétiques avec les récepteurs muqueux au
niveau des joues et un petit peu au niveau de la langue.

3. Respect des structures de soutien (répartition des contraintes occlusales) En organisant


les contacts entre les dents maxillaires et les dents mandibulaires, on va permettre une
répartition des contraintes masticatoires, des contraintes mécaniques un peu plus harmonieuse
au niveau des surfaces d’appui. Il découle des 2 premiers points ; si la base prothétique est
stable et rétentive on aura un respect des structures de soutien. L'ensemble des charges
occlusales va se répartir de façon homogène sur la surface d'appui.

III. Intégration esthétique

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On a dû réaliser une prothèse complète et on a dû retrouver des paramètres exo-buccaux qui nous ont
guidé pour le montage des dents de manière à retrouver le parallélisme entre la ligne bi-pupillaire et le
plan d’occlusion. On s’est calé par rapport au plan sagittal médian pour situer le milieu inter-incisif et
cette patiente avait un diastème qu’elle souhaitait conserver donc on est tout le temps avec les souhaits
de la patiente, l’intégration, les repères esthétiques qui permettent d’avoir quelque chose
d’harmonieux.
En préambule on a repositionné la prothèse dans ses objectifs.
On aura 4 parties avec des préalables, ensuite on va parler de l’occlusion bilatéralement équilibrée qui
a été décrite par Gisy.
L’occlusion bilatéralement équilibré va nous permettre de monter les dents pour que du point de vue
biomécanique on arrive à combiner les trois points : l’esthétique, le biomécanique et le fonctionnel.
On détaillera ensuite la position des dents dans le montage des dents antérieures puis la position des
dents dans le montage des dents postérieures.

PREALABLES : SEQUENCE DE REALISATION DE LA PROTHESE


COMPLETE

1→ Régler la maquette d'occlusion maxillaire, obligatoire avant de commencer à monter les dents, on
l’a réglé avec un arc facial par rapport à des références exo-buccales
2 → Montage du modèle maxillaire sur articulateur (table de montage ou arc facial)
3 → Réglage de la maquette mandibulaire, couloir prothétique réglé (selon critères anatomiques que
sont la commissure, la lèvre inférieure en termes de hauteur, d’orientation vestibulo-linguale,
d’inclinaison du plan)

4 → Enregistrements des RIM et transfert sur articulateur du modèle mandibulaire avec cette espace
entre la crête maxillaire en plâtre et la crête mandibulaire en plâtre qu’on peut considérer comme
l’espace prothétique disponible.

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5 → Reporter sur la maquette maxillaire un certain nombre d'indices anatomiques. On marque avec
des projections verticales des petites encoches de la maquette maxillaire au niveau des projections
verticales des ailes du nez > indicateurs pour le prothésiste. On positionne aussi le plan sagittal
médian. La pointe canine = projections verticales des ailes du nez

6 → Choix des dents antérieures : couleur, forme/dimension, matériaux (résine, porcelaine)

7 → Choix des dents postérieures : couleur, forme/dimension, matériaux.

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8 → Transmission au laboratoire, communiquer avec le prothésiste et demande de montage des dents
antérieures. Il faut passer par la rédaction d'une feuille de laboratoire et lui donner le maximum
d’informations. Sur cette feuille on a : intitulé du labo en haut, petite case avec le nom prénom du
patient pour retrouver le cas, cadre pour le descriptif des travaux où on y indique le projet prothétique.
Sur la feuille il faut donc y reporter : Le type de montage désiré (ex : montage bilatéralement
équilibré) La référence de dent choisie (ant, post, teinte avec le teintier utilisé) Les points particuliers
(axe sagittal médian, pointes canines reportées, etc.…) Les réglages de l’articulateur : si on peut
envoyer l’articulateur c’est mieux sinon on s’est arrangé pour que le prothésiste travaille sur le même
articulateur que le nôtre pour qu’il n’y ait pas de différence ex : le fag master. Lui spécifier le niveau
de la tige incisive. Il faut que le prothésiste sache quelle est la hauteur de l’occlusion d’intercuspidie
maximale de notre patient. Il faut lui notifier que la tige incisive est à 0 par exemple. On peut mettre
les ailettes s’il y a des spécificités, on peut utiliser des ailettes curvilignes, ou alors s’il y a une pente
condylienne un peu particulière ne pas hésiter à mettre toutes ces informations.
Dernier encadré avec le calendrier des séances prévues (1e essai, 2e essai...) qui permet au prothésiste
de s'organiser. C’est le minimum qu’on envoie au prothésiste, on pourra ensuite rajouter des choses.

9 → Réception du prothésiste des modèles coulés et montés sur articulateur et des maquettes
d'occlusion réglées en bouche (couloir prothétique)

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10 → Arcade Maxillaire : Le prothésiste va repositionner la maquette sur le modèle et il va pouvoir
reporter sur le coffrage ces indices : le plan sagittal médian et les ailes du nez. Il va pouvoir écrire sur
le coffrage la projection des crêtes qui va nous guider pour essayer d’aligner les sillons, les cuspides.

11 → Le technicien reporte sur le modèle MANDIBULAIRE les indices cliniques, l'axe des crêtes et
avec comme spécificité a la mandibulaire : l'aire d'Ackermann définie par les deux traits antérieurs
déterminée en postérieur par le sommet de la crête antérieure au niveau incisivo-canin et la partie
antérieure est délimitée par le fond du vestibule antérieur. C'est une aire de sustentation d’une largeur
assez réduite de 4mm qui va être une aire de stabilité pour positionner les dents prothétiques. Le pied
va être plutôt situé sur la partie postérieure et le bord libre en projection sur la partie antérieure.
Il peut reporter aussi l’axe des crêtes qui part du trigone jusqu'à à peu près la projection de la canine
qui suit l’axe des crêtes en direction antérieure, tout ça sur le coffrage.

12 → Transfert du « couloir prothétique » sur l'articulateur


 Méthode 1 table de montage
 Méthode 2 clé individuelle en silicone

1. Table de montage

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Montage standard. Il faut que le modèle maxillaire ait été monté sur articulateur avec une table de
montage. Il faut que la maquette d’occlusion maxillaire ait été parfaitement réglée avec un plan de Fox
pour répondre aux critères de montage d’une table de montage. Avec un arc facial impossible.
Donc on va définir un emporte-pièce avec une cire, un emporte-pièce qui correspond au volume avec
lequel on va pouvoir monter les dents. On va réchauffer une plaque de cire, on l’applique sur mon
plateau de montage, on referme le plateau de montage avec la bonne DV, avec la tige réglée a 0. Et à
l’emporte-pièce on retire tout ce qui était à l’intérieur de mon bourrelet maxillaire. On a donc défini
une sorte de gabarit de mon plateau de montage dans lequel on sait que les faces vestibulaires vont être
en position la plus " extérieure " Elles vont venir se frotter à la limite avec la cire et le reste correspond
à l’espace prothétique palatin.
On retrouvera le repère du milieu inter-incisif avec le repère de notre plateau de montage.
Méthode la plus simple.

2. Réalisation d’une clé de montage individualisée.

1. On repart de nos maquettes en occlusion sur articulateur avec tige incisive à 0


2. On retire la maquette mandibulaire et on malaxe un silicone à la place de la maquette mandibulaire
sur le plâtre. Le silicone pris, on va retailler cette clé à l'aide d'un bistouri ou cutter pour qu'elle soit le
miroir en négatif de notre bourrelet maxillaire.
3. On a donc un plateau en silicone, miroir de notre bourrelet maxillaire
4. On reproduit ensuite le miroir en maxillaire qui nous permettra de monter les dents.
On peut faire pareil pour le modèle mandibulaire

IV. Occlusion bilatéralement équilibrée (Gysi)

1. En intercuspidie maximale est définie par :


-Absence de contacts antérieurs (petite béance très légère)
-Présence de contacts postérieurs qui seront du type cuspide/embrasure pour les prémolaires et
cuspide/fosse pour les molaires (stabilité occlusale assurée).

2. En propulsion
Les contacts sont localisés entre les bords libres antérieurs et de manière simultanée sur les versants
cuspidiens distaux maxillaires et mésiaux mandibulaires.

3.En latéralité
Du côté travaillant on a des surfaces de glissement sur les versants des cuspides maxillaires et
mandibulaire. Du coté travaillant, on a un contact bi-cuspide, les cuspides sont face à face primaires
secondaires, en tous cas au niveau postérieur, on a des contacts sur les deux cuspides à la fin des
mouvements.

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Du côté non travaillant où l'on a des glissements localisés au niveau des versants internes des cuspides
d'appui. A la fin des mouvements de latéralité, on aura un contact entres les cuspides primaires : la
cuspides palatine maxillaire est en contact avec la cuspide vestibulaire mandibulaire. De façon
simultanée aux contacts qui sont apparues au niveau non travaillant. Le tout assure la stabilité des
bases prothétiques sur les surfaces d'appui et va éviter une bascule, surcharge sur un côté plutôt qu'un
autre.

V. Montage des dents antérieures

1. Règles de montage

Manipulation des dents sur la cire. On va pouvoir jouer sur deux choses : la position des dents
et l’inclinaison des dents.
CHANGER SA POSITION
- modifier sa position dans le sens occluso-cervical : ex : dent située trop haute donc on
réchauffe le pied et on l'impact dans la cire
- mouvements MD : on l’avance ou on la recule, lorsque les contacts ne nous conviennent pas
- mouvements VL : ex dent trop à l'extérieur pour le montage donc on réchauffe le pied et on
la repositionne en position plus linguale ou vers la zone de réflexion muqueuse
CHANGER SON INCLINAISON
-VL je couche un peu plus la dent ou je la redresse.
-MD on fait travailler les versants mésiaux ou versants distaux

Les règles de montage ne nous disent pas comment je dois commencer le montage, par quelle dent je
dois le commencer, chaque praticien a sa méthode. Mais il faut savoir les règles de montage, la dent
doit se situer Là.

A. Maxillaire antérieur

 Incisives centrales maxillaires

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 Incisives latérales maxillaires

-Plan frontal : le bord libre est quasi au contact avec le plateau ou la clé ; 2 possibilités : Soit on va
positionner les incisives au contact du plateau soit c’est un cas où on voudra que le plateau soit
surélevé pour certaines classes classe 2 division 2 retrouvés dans la nature on pourra être amené à le
recréer avec notre prothèse complète de manière artificielle
Plan horizontal : face vestibulaire légèrement en rotation distale car elles vont suivre le plateau et le
plateau et arrondie (amène progressivement vers les canines et dents postérieures)

 Canines maxillaires

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Plan sagittal : la face vestibulaire est légèrement lingualé cad que le pied de la canine est souvent un
peu plus à l’extérieur que la pointe canine.
Plan horizontal : Le bord cervical doit être situé à 2 mm des grandes fossettes palatines. Surtout la face
vestibulaire va suivre le plateau, on reste dans l’espace prothétique qu’on a déterminé avec notre clé
individualisée.
Par contre, arrivé au stade des canines, on doit toujours s'assurer d'être dans une stricte symétrie entre
les secteurs droite gauche ; il va falloir regarder si la distance inter canine est symétrique par rapport à
l'Axe Sagittal Médian et regarder si le bord antérieur du montage et la pointe canine.

a. Mandibulaire antérieur

 Incisives mandibulaires : centrales ou latérales règles assez semblables

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Plan frontal : bord libre horizontal à peu près au même niveau, bord libre qui correspond au niveau du
plan d’occlusion. Plan horizontal : se référer à la partie antérieure de l'aire Ackermann (fond du
vestibule) va nous servir de limite extrême antérieure pour position le pied des incisives centrales ou
latérales sur le sommet de la crête donc la partie la plus postérieure de l’aire d’Ackermann.

 Canines mandibulaires

Plan frontal : le bord libre ou la pointe canine est aligné sur le plan d’occlusion.
Plan horizontal : Le pied est très légèrement plus sorti que la pointe canine. La aussi on peut être
positionner dans l’aire d’Ackermann, on n'a pas la même inclinaison mais c’est quand même
souhaitable par rapport à la stabilité.

Par rapport au transfert du niveau du niveau du plan d’occlusion a la mandibule, si on n'a pas fait de
clé individualisée à ce niveau-là on a monté au hasard en essayant de se référer à ce qu’on avait monté
sur notre maquette d’occlusion, mais il faudra toujours vérifier lorsqu’on a notre montage que le bord
libre des incisives est compatible avec ce qu’on avait déterminé avec notre maquette d’occlusion
mandibulaire qui correspond au repère de la commissure et de la lèvre inferieure.
Donc il faudra toujours vérifier que notre bord libre des incisives centrales latérales et de la pointe
canine se situent au même niveau à peu près que la commissure et ne débordent pas trop par rapport à
la lèvre inferieure.
S’il est trop haut, il faudra le redescendre.

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Dans le plan frontal, pour nous aider sur l’articulateur, ce niveau du bord libre des incisives on peut le
régler de manière efficace en refermant l’articulateur a la bonne DV en allant opposer notre montage
des 6 dents maxillaires face à notre montage des 6 dents mandibulaires. On devra avoir idéalement un
très léger surplomb vertical d’à peu près 1mm entres les incisives et les canines maxillaires et les
incisives et les canines mandibulaires.
Dans le plan sagittal si je suis un peu perdue, je sais que je vais devoir retrouver un surplomb
horizontal de 1 à 1,5mm.

Techniquement au laboratoire, on observe que les incisives et canines maxillaires et mandibulaires ne


se touchent pas. Il y a ce surplomb horizontal avec toutefois la possibilité de s’adapter au patient avec
souvent le phénomène de résorption.
 Si le patient présente une retrognathie mandibulaire, le décalage va être accentué et on peut
avoir un surplomb horizontal de 2mm
 Si mon patient est en classe 1 avec des relations pas trop disharmonieuses avec l’arcade
maxillaire et la mandibulaire, on se retrouve avec 1 à 1,5mm IDEAL essayer de l’harmoniser,
que ce soit homogène.
 Si le patient présente une prognathie mandibulaire on risque même de retrouver en bout à
bout, c’est le seul cas ou les dents vont se toucher en position d’intercuspidie maximale.

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Dans le bilatéralement équilibré, chez Gisy on a donc cette béance antérieure en intercuspidie
maximale. On a donc fait notre montage pour répondre à cette première règle en statique on va ensuite
vérifier si ce qu'on a monté répond aux relations inter arcades dynamique cad en propulsion et en
latéralité. On vérifie que nos boitiers condyliens sont orientés à 40 degrés, on a mis des ailes de
Bennet a 10 ou 15 degrés pour commencer à mimer les mouvements de propulsion et de latéralité.
Pour répondre au concept bilatéralement équilibré de Gisy on a monté que les dents antérieures pour
l’instant, on va quand même vérifier que les contacts apparaissent progressivement entre les bords
libres des incisives et des canines. Et idéalement que notre tige incisive reste au contact avec notre
plateau de montage pour rester à dimension verticale constante.

Si lorsque je mime la propulsion sur mon articulateur, je vois la tige incisive qui se soulève de +4 ou
+5 => ennuis il faudra en postérieur accentuer la courbe, qu’on triche il faudra alors jouer sur la
position des incisives mandibulaires dans la cire dans le sens occlusal, vertical ne pas hésiter à
réchauffer le pied de la dent et à modifier la position de la dent pour la rendre plus apicale au niveau
des incisives et des canines mandibulaires.
 Une fois qu’on est satisfait en propulsion, on vérifie ce qu’il se passe du coté travaillant en
latéral
Si le montage est bien réalisé, on doit obtenir le passage de cette canine mandibulaire qui vient se faire
entre la canine maxillaire et l’incisive latérale maxillaire. La pointe canine vient passer dans l’espace
le plus large cad les deux dents antagonistes ce qui évite que la tige incisive ne se soulève de façon
exagérée et limite la participation de la canine mandibulaire lors du mouvement de latéralité ce qui
nous facilite l’obtention des contacts stabilisants en postérieurs. Et la tige incisive est au contact du
plateau.

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2. Personnalisation : patients tous différents ayant des demandes particulières

A. Intégration fonctionnelle
Pour améliorer l’intégration fonctionnelle lors de la mise en place des cires utiliser des pré formes
avec des rugosités palatines qui améliorent la phonation.

B. Intégration esthétique
Pour l’intégration esthétique → les animations au niveau des dents prothétiques
Animation par soustraction :

Meuler les bords libres (pointe canine sur la 13, bord libre sur la 12 et 22 et surtout le bord libre de
11 et 21) des dents pour mimer une usure que l'on aurait pu retrouver chez un patient. Cela permet
d’avoir quelque chose d'individualisé. Colle plus à l'âge du patient.

On peut également être amené à modifier la position des dents, on peut demander au prothésiste de
réaliser une rotation d’une dent par exemple pour coller à ce que le patient avait avant comme sur
les incisives latérales le plus souvent.

On peut également modifier la couleur (maquillage des dents) C’est onéreux, prend beaucoup de
temps pour le prothésiste et le dentiste. Se fait en post polymérisation. On ajoute des fissures, un
peu de gris. Cela permet aux dents d'avoir un aspect plus usé et de ne pas avoir un aspect trop
artificiel.

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C.intégration biomécanique (+/- esthétique)
On peut modifier les latérales et un peu les centrales.
On peut créer un diastème mais cela reste une source de fragilité au niveau de la zone prothétique
et encore plus au maxillaire. Le patient peut donc avoir des fractures au niveau de la base
prothétique. C'est pour cela qu'on peut lui proposer une base renforcée en métal. (Châssis
métallique)

VI. Montage des dents postérieures

1. Règles de montage
A. Règles de montage absolues

1. On ne mettra jamais de dents le trigone ou la tubérosité. Dans le sens mésio distal la


mise en place de dents postérieures sur un plan incliné va venir déstabiliser la prothèse
mandibulaire. Pour le choix des dents il faut mesurer la distance entre la canine et le pied du
trigone ou la canine et la tubérosité au niveau de l’arcade maxillaire.
Cela doit correspondre au calcul de la dimension des dents postérieures mais si on a fait une
erreur, on ne monte pas les dents qui dépassent au niveau du trigone, même si au final il
manque une dent sur le montage.

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2. On place les dents à l’aplomb des crêtes. Car dans le sens vestibulo lingual les pressions
sont maximales lorsque le point d'impact est vestibulaire par rapport au sommet des crêtes.
Donc on essaye de positionner nos dents prothétiques à l'aplomb stricte des crêtes ; là où la
stabilité sera maximale.

3. On respecte le couloir prothétique défini avec les maquettes d'occlusion. On fait


apparaître la notion de zone neutre.

4. Au niveau postérieur, on a l’Aire de Pound (Au niveau antérieur, on parlait de l’aire de


sustentation d’Ackermann pour monter les canines et incisives mandibulaires) espace défini
par la partie mésiale de la canine, face interne et externe du trigone. C'est un triangle au sein
duquel on aura une stabilisation de la prothèse dont la partie la plus interne est définie par la
face interne du trigone et la partie la plus extérieure par la partie la plus externe du trigone
mandibulaire. Donc les dents ne doivent pas en sortir.

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B. Règles de montage standards
→ Il faut respecter les courbes de compensation naturelles :
- Courbe de Monson dans le plan frontal (concavité supérieure)
- Courbe de Spee dans le plan sagittal (incurvée avec concavité supérieure)

 Prémolaires maxillaires

 1ere Molaire maxillaire : seule dent qui va se retrouver avec une configuration particulière.

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 2e Molaire maxillaire

Plan Frontal : aucune cuspide au contact du PO, située à 1-2mm au-dessus du plateau. Mais
elle conserve son inclinaison qui permet de mimer cette courbe de compensation qui
ressemble à la courbe de Monson.
Plan Sagittal : elle ne touche pas non plus et poursuit la courbe qui avait été commencé par la
face occlusale de la 1ere M. Max inclinée de 6 – 8 °
Plan horizontal : alignement des sillons MD et des cuspides des Pm et des Molaires.

On peut obtenir des variances selon la forme de l'arcade

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Arcade ovoïde, carrée ou triangulaire

=> Prémolaires mandibulaires

Plan sagittal : on referme l’articulateur et on regarde si les cuspides viennent se positionner en


direction des embrasures antagonistes. (Si on est trop en avant on réchauffe les dents et on
recule un peu ou on incline).
Plan horizontal : on est dans l'aire de Pound.

Occlusion d'intercuspidie maximale → La cuspide V de la Prémolaire Mandibulaire vient se


loger dans l'embrasure de la Canine et Prémolaire maxillaire. La cuspide P de la Canine et la
maxillaire viennent se loger dans l'embrasure entre les 2 Prémolaires Mandibulaires.

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Lors de la propulsion → A-t-on les surfaces de glissement ? On va la mimer sur l'articulateur, la tige
doit rester au contact du plateau et on doit voir l'apparition de contacts au niveau antérieur et de
surfaces de glissement entre les cuspides D max et M mandibulaire. Si la tige se lève on chercher à
modifier légèrement la position de la dent postérieure (vu que c'est déjà validé en antérieur)

En latéralité → A la fin des contacts de latéralité on a des contacts bicuspides du coté travaillant. Du
coté non travaillant à la fin du mouvement de latéralité on se retrouve avec simplement les cuspides
Palatines maxillaires qui touchent les cuspides V mandibulaires au niveau des PM
Une fois validé que les relations au niveau des PM fonctionnaient avec le montage
bilatéralement équilibré décrit par Gisy on passe au rapport au niveau des molaires
mandibulaires.

 1ere Molaire mandibulaire

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Plan frontal : face vestibulaire légèrement inclinée, lingualée pour retrouver cette courbe à
compensation supérieure qui fait référence à la courbe de Monson. La morphologie des dents
nous aide, on retrouve les cuspides d’appuis qui sont très légèrement plus globuleuse que les
cuspides linguales.
Plan horizontal : Dans l’aire de Pound, alignement des pointes cuspidiennes et axes des crêtes
vestibulaire.
Sur le schéma par exemple on n'a pas la place de monter une 2e Molaire mandibulaire, on
s’arrêterait la sinon sur le trigone.

Quand on a monté la 1ere Mol on vérifie les rapports cuspides/fosse. (Papier articulé)

Occlusion intercuspidie maximale → La cuspide P, MP Max rencontrer la fosse principale


Mandibulaire. La cuspide MV Mandibulaire rencontre la crête marginale maxillaire et que la
MV mandibulaire vient bien dans la fosse principale maxillaire. On a aussi plusieurs points de
contacts qui nous permettent de réaliser ces relations cuspides/fosse au niveau des 1eres
Molaires.

Une fois validé le statique, on vient mimer sur notre articulateur la propulsion et on s’assure
que notre 1ere Molaire Mandibulaire participe lors de la propulsion en réalisant des surfaces
de glissement postérieur de manière simultanée au contact qu’on avait en antérieur.

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Contacts antérieurs apparaissent et sont contrebalancés par l'apparition des contacts
postérieurs. S’ils sont trop importants ou insuffisants on peut être amenés à modifier
l'inclinaison de cette molaire généralement MD

Une fois validé les contacts en propulsion, on vérifie en Latéralité :

En latéralité => 4 cotés à regarder coté travaillant non travaillant droit et gauche

 2e Molaire mandibulaire

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Plan frontal : face vestibulaire inclinée pour recréer la courbe à concavité supérieure.
Plan sagittal : Le plan d’occlusion mandibulaire est toujours situé en dessous du sommet du
trigone.
Plan horizontal : la pointe cuspidienne vestibulaire est alignée sur le tracé. Il faut respecter
l'aire de Pound.

2. Contrôles statiques et dynamiques sur l'articulateur


→ Occlusion statique

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En vue sagittale Il y a des contacts postérieures, cuspides-fosse pour les molaires et cuspide-
embrasure pour les prémolaires et une béance antéro-postérieure avec un léger recouvrement
vertical (la tige incisive est au contact du plateau donc la DV est déterminée).

→ Propulsion : La tige incisive reste au contact, les surfaces guides apparaissent


progressivement sur l'ensemble des dents et sur le secteur incisif.
À la fin du mouvement de propulsion je me retrouve avec mes contacts répartis sur l'ensemble
des dents.

→ Latéralité : En vue frontale. Par exemple, on décide d'amener la mandibulaire le côté


gauche. Du côté travaillant, la canine passe entre la latérale et la canine et au niveau postérieur
; j'ai des surfaces de glissement entre les différentes cuspides postérieures ; contrebalancées du
côté non travaillant par des surfaces de glissement sur les versants internes des cuspides
d'appuis/ La tige reste au contact du plateau de montage. (Par logique on devrait faire l'autre
côté et donc obtenir l'opposé)

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