Vous êtes sur la page 1sur 55

Le montage des dents en PAP

Technologie de laboratoire de Prothèse dentaire

1ère année -Semestre 2

Pr. Kh. EL ASSRAOUI


Introduction

• L’équilibre de la PAP pendant la fonction


(mastication, phonation) dépend étroitement du
respect de l’occlusion, du choix et de la situation
des dents prothétiques, des règles du montage.
Choix des dents prothétiques
• Matériaux

Dents en porcelaine
Qualités: Esthétique, état de surface lisse, très faible porosité,
dureté de surface et résistance à l’abrasion.

Inconvénients: Elles possèdent une faible résistance à la flexion et à la


fracture.

Indication: Maintenir les rapports occlusaux et participer ainsi à la


pérennité de l’équilibre occlusal.

Contre-indication: Lorsque le manque d’espace prothétique dans le


sens vertical impose des retouches trop importantes du talon des dents
par meulage, une fracture de la porcelaine est à craindre.
Dents en composite ou en résine

Indication:

- Espace prothétique est insuffisant pour monter des dents en


porcelaine.

- Présence des crêtes flottantes non opérables chirurgicalement.

- Patient atteint de la maladie de Parkinson

- Edentement intercalaire de très faible étendue (une ou deux dents).


Dents métalliques massives ou contre-plaques
Coulées en même temps que le châssis.
Indication:
- Espace prothétique faible (supracclusie incisive, infragnathie molaire).
Choix des dents antérieures

La teinte:

• Ce choix est évident lorsqu’une ou plusieurs dents antérieures


persistent.

• Si l’édentation est plus étendue, la première prémolaire sert de


référence (sa teinte est généralement identique à celle de l’incisive
centrale) ainsi que les incisives mandibulaires.

• En absence de toute référence, le facteur sexe, personnalité, âge


oriente le choix comme en prothèse totale.
La forme:
• Les dents restantes indiquent la forme des dents prothétiques.

• En l’absence de documents préextractionnels valables (portrait


photo, modèles), il est possible en fonction de la forme du visage,
de choisir la forme de l’incisive centrale (règles de Williams).
La dimension:
• La dimension est fonction de celle des incisives de l’arcade
antagoniste mais aussi de l’étendue du segment édenté.

• La dimension des dents est choisie après réglage du bourrelet de la


maquette d’occlusion maxillaire et montage des modèles en

articulateur.
• Le point interincisif tracé selon le plan sagittal médian, le bourrelet
préfigure la situation des faces vestibulaires et des bords libres des
futures dents prothétiques antérieures.

• Après enregistrement des rapports interarcades et montage des


modèles sur articulateur, le bourrelet permet de connaître la hauteur

et la largeur de l’espace prothétique réellement disponible.


Montage des dents antérieures

• Édentements antérieurs de petite étendue

- Ces édentements concernent une partie du groupe incisivocanin.

- Le choix de la teinte, de la forme, de la dimension et le montage des


dents prothétiques sont conduits en fonction des dents adjacentes
et antagonistes restantes.
Montage des dents antérieures

• Édentements antérieurs de grande étendue


Le montage esthétique conventionnel sur cire des six dents
antérieures est réalisé au laboratoire, en fonction du
gabarit du bourrelet de la base d’occlusion réglé en bouche
et du schéma occlusoprothétique retenu.
• Cas particulier:
- Un espace vertical réduit : L’espace disponible peu important
entre le bord libre des incisives et des canines mandibulaires et la
crête antagoniste:
- Une améloplastie des dents antagonistes
- un remodelage chirurgical de la crête
- La réalisation de « contre-plaques »: le métal du châssis se
prolonge pour constituer les faces palatines des dents prothétiques,
sur lesquelles des facettes vestibulaires en matériau cosmétique
sont élaborées.
- Espace mésiodistal réduit: Selon l’importance des migrations,
plusieurs solutions sont envisagées :
- L’orthodontie
- Coronoplasties soustractives des faces proximales des dents
bordant la crête
- Montage des dents prothétiques avec de légers
chevauchements ;
- Légère modification de l’axe d’insertion ;
- Excès d’espace mésiodistal:

- La reproduction des diastèmes lors du montage est la règle.

- Le montage de dents surnuméraires ou de plus grandes


dimensions, afin de combler le surcroît d’espace disponible, doit être
envisagé avec la plus grande prudence.
Choix des dents postérieures

• Se fait secondairement par mesure de l’espace prothétique


disponible :

– Dans le sens mésiodistal, entre la face distale de la canine et la la


face mésiale de la dent bordant l’édentement.

– Dans le sens vertical, le manque d’espace et la nécessité de monter


des prémolaires de hauteur coronaire suffisante, en harmonie avec
les dents du groupe incisivocanin, peuvent imposer le choix de
dents postérieures en résine.
Choix de la teinte

• La teinte est choisie en harmonie avec celle des dents antérieures :


Moins saturée que celle des canines, la teinte des dents cuspidées
rappelle celle des incisives centrales.
Forme et dimensions

• Le choix de la forme et dimension est dictée par des impératifs


fonctionnels

• Que ce soit pour une selle encastrée ou pour une selle en


extension, le choix se fait en fonction de:

- Volume disponible (hauteur, largeur vestibulo-linguale et distance


mésio-distale),

- La morphologie

- La situation des dents antagonistes.


Forme et dimensions

• Dans les cas d’édentements de très grande étendue, une réduction


des tables occlusales est indiquée dans le sens vestibulolingual,
sans toutefois affecter le rôle de calage en OIM.

• Pour une selle en extension, la distance mésiodistale disponible


pour le montage est limitée postérieurement par la partie antérieure
de la tubérosité au maxillaire et du trigone à la mandibule.
Montage des dents postérieures

Il doit :

– Rétablir des contacts occlusaux nombreux, simultanés et bien

répartis avec les dents de l’arcade antagoniste ;

– Assurer l’équilibre de la prothèse lors des mouvements excentrés

de la mandibule, à vide et au cours de la mastication ;

– Etre en harmonie du point de vue esthétique avec le montage

antérieur.
Dans le cas particulier des édentements mandibulaires uni- et bilatéraux

postérieurs en extension, le montage « 3HM » d’Ackerman est


recommandé :

– H :Hétéronombre: Le nombre des dents prothétiques est inférieur à


celui des dents à remplacer. La troisième molaire n’est pas remplacée,
et une prémolaire mandibulaire peut être supprimée (classe II d’Angle) ;

– H : Hétéromorphie: Diminution des diamètres vestibulolingual et


mésiodistal ;

– H : Hétérotopie: La situation des dents prothétiques n’est pas forcément


conforme à celle des dents à remplacer. Ainsi, parfois, la deuxième
molaire est remplacée par une prémolaire ;

– M :Médiane: Concentration des forces sur la partie médiane de la crête.


Hétérotopie
Règles générales de montage

• Dans le sens mésio-distal: Rétablissement du point de contact dent


naturelle/dent Prothétique.

• Dans le sens vestibulo-lingual:

- Les dents antérieures: sur le versant antérieur de la crête.

- Les dents postéro-supérieures: sur le versant vestibulaire de la


crête.

- Les dents postéro-inférieures: sur le sommet de la crête.

• Dans le sens vertical: Rétablissement de bons rapports d’occlusion.


Règles d’alignement

• Alignement des faces et des cuspides vestibulaires de la 3, 4, 5 et la


mésio-vestibulaire de la 6.

• Alignement de la face et la cuspide disto-vestibulaire de la 6 et des


faces et des cuspides vestibulaires de la 7.

• Alignement des sillons MD principaux.

• Alignement des crêtes marginales.


Montage des dents
Création d’espace pour le montage des dents
Montage des dents prothétiques
Respect des règles d’alignement
Respect des règles de
l’occlusion
Vérification de l’engrènement
Sculpture de la fausse gencive
Notions de concept occlusoprothétique en PAP

Règles générales

Occlusion en OIM

• Des contacts bilatéraux simultanés sont nécessaires et concernent


à la fois les dents restantes et les dents prothétiques.
Notions de concept occlusoprothétique en PAP

Règles générales
Occlusion en propulsion et en diduction
• En propulsion et en diduction, pour assurer la stabilité prothétique, il
faut trois contacts prothétiques non alignés ou aucun.
• Le guidage doit être assuré par au moins trois dents prothétiques
non alignées ou bien uniquement par les dents naturelles :
– Si les contacts s’établissent sur les seules dents restantes, ils ne sont
pas déséquilibrants pour la PAP ;
– Si les contacts s’établissent à la fois sur les dents restantes et les
dents prothétiques, ils ne sont en général pas déséquilibrants pour
la PAP ;
– Si les contacts s’établissent sur les dents prothétiques uniquement,
selon leur répartition, ils peuvent être déséquilibrants.
Etapes de réalisation d’une PAP
Les empreintes primaires: à l’alginate
Coulée des empreintes: au plâtre
Réalisation du socle
Réalisation des crochets : fils demi-jonc
Réalisation de la maquette d’occlusion
Enregistrement du RIM
Montage des dents
Mise en moufle: technique classique: technique de
moulage par compression et thermopolymérisation
haute température
• Après le nettoyage des dents artificielles, et la finition de
la cire , le modèle est essayé dans la partie du moufle de
telle façon que les parois de ce dernier soient espacés
des faces vestibulaires des dents artificielles .
• La partie du moufle est remplie de plâtre et le modèle
est mis en place qui est ensuite lissé pour éliminer
toute zone de contre dépouille
• Après durcissement du plâtre, le silicone est placé sur
les dents prothétiques, pour réduire les risques de
fracture lors du démouflage et surtout pour garantir une
bonne reproduction de la sculpture de la fausse gencive.
• Une fois que le plâtre a pris, la surface exposée est
isolée à l’aide d’un vernis.
• La contrepartie est mis en place et remplie de plâtre
Ebouillantage

Après prise complète du plâtre, le moufle est placé dans de


l’eau bouillante 8 à 10min pour ramollir la cire de la maquette.
Après les deux parties du moufle sont alors séparées après 5
min d’immersion puis nettoyées de tous les résidus de cire.
• Le plâtre est ensuite recouverte de 2 couche de vernis (
isolant plâtre/ résine)
Préparation et bourrage de la résine
• Mélanger la poudre et le liquide dans un récipient en verre
• Malaxage pour homogénéiser toute la résine préparé
• Après avoir atteint le stade gélification, la préparation
présente une plasticité idéale pour le moulage.
• La résine est mise en excès dans la contrepartie sur les
crêtes et les dents
• Le moufle est fermé puis mis sous
pression, augmentant progressivement,
jusqu'à réduction maximale des excès
de résine et fermeture complète du
moufle. Ce protocole permet de réduire
les risques ultérieurs de surélévation de
dimension verticale
• Le moufle est mis sous pression à 1,4
bar pendant 20 minutes
On immerge le moufle dans un bain dont la température
est portée à 75°C pendant 3 heures, suivie d’un palier
d’une heure à ébullition à 100°C. Suivi d’un
refroidissement de 15 min dans l’eau froide. D’autres
cycles de polymérisation plus courts et différents sont
proposés mais les principes de base restent les mêmes .
Démouflage et finition de la résine
• Après refroidissement progressif du moufle, on procède au
démouflage.
Grattage et polissage
La prothèse est séparée du modèle de travail, cassé dans
la majorité des cas , les excès de résine ayant fusé à la
périphérie sont éliminés, puis l’extrados est soigneusement
poli
Vue de l’extrados et de l’intrados de la prothèse

Vous aimerez peut-être aussi