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Faculté de Médecine
Techniques de restaurations
sur dents dépulpées
Année 2023-2024
Dr Arfa . M
Introduction :
Il est aujourd’hui admis que la dent dépulpée n’est pas en soi plus fragile que la dent
pulpée.
Cependant, l’opinion inverse reste encore ancrée dans les esprits de nombreux praticiens et
patients.
Cette idée reçue attribue à la dent dépulpée une image de dent affaiblie et cassante
encourageant la réalisation d’une reconstitution coronaire associée à un ancrage
radiculaire.
Papa (1994) juge cette déshydratation non significative et d’autres auteurs n’ont mis en
évidence aucune modification notable des propriétés mécaniques des tissus après
dépulpation.
En revanche, une autre étude (Andreasen et coll 2002) semble corréler une diminution
significative des propriétés biomécaniques après utilisation prolongée de Ca(OH)2
Papa (1994) juge cette déshydratation non significative et d’autres auteurs n’ont mis en
évidence aucune modification notable des propriétés mécaniques des tissus après
dépulpation.
En revanche, une autre étude (Andreasen et coll 2002) semble corréler une diminution
significative des propriétés biomécaniques après utilisation prolongée de Ca(OH)2
La perte des tissus dentaires de la dent dépulpée, puis reconstituée, est la principale
cause de fragilisation.
En 2002, Pontius insiste sur le principe d’économie tissulaire des structures internes et
externes, montrant l’importance de cet élément dans la prévention des fractures
radiculaires et le maintient à long terme de la dent sur l’arcade.
• Liée à la carie :
Reeh et coll (1989) conclurent que la fragilité de la dent dépulpée est proportionnelle à la
disparition des tissus ayant conduit à la nécessité du traitement endodontique, est n’est pas
imputable à la pulpectomie en elle même.
Les crêtes marginales jouent un rôle fondamental dans la résistance de la dent. S’il en
manque une, le cercle à la périphérie de la dent est rompu et cette discontinuité fragilise la
dent (-46% de résistance)
Si les deux crêtes sont perdues, le phénomène est encore plus important (-63%)
Le premier risque concerne les accidents liés à la préparation du logement du tenon est
les perforations du tiers apical de la racine ou de ses régions latérales invaginées.
En résumé
• La dentine des dents dépulpées n’est pas plus fragile que la dentine des dents
pulpées.
• La fragilisation est surtout liée à la perte de substance, dans laquelle les crêtes
marginales assurent un rôle essentiel.
• Les racines sont également fragilisées lorsqu’un logement canalaire est préparé à
l’attention d’un tenon radiculaire. Ce dernier ne renforce pas la racine , mais peut
être au contraire un facteur de fragilisation.
La qualité de la restauration coronaire : si elle n’assure pas une parfaite étanchéité, les
phénomènes de percolation et la recontamination bactérienne de l’endodonte sont des
facteurs d’échec d’un traitement canalaire par ailleurs satisfaisant.
Tous les auteurs s’accordent maintenant pour prôner une restauration coronaire si possible
immédiate ou tout au moins très rapide après l’obturation endodontique.
Les tendances actuelles vers une odontologie moins invasive, combinées aux progrès de la
dentisterie adhésive ouvrent de nouvelles options dans les moyens de restauration de la
dent dépulpée unitaire avec les Restaurations Partielles Collées (RPC).
A. Définition :
B. Avantages :
• L’économie tissulaire apportée par les RPC permet de différer l’échéance
prothétique conventionnelle et autorise des réinterventions futures sans risques
supplémentaires (absence d’ancrage radiculaire notamment) » Gil TIRLET (2004)
• Une perte de substance de volume faible à modéré, allant jusqu’à la cavité mésio-
occluso-distale accompagnée du recouvrement d’une ou deux cuspides maximum.
• Les techniques de restauration directes sont employées pour les cavités de petite
taille à taille moyenne : cavité d’accès endodontique (CAE), cavité SISTA d’extension
2 à 3.
• Méthode indirecte :
1. Inlay-onlay en composite
Indications :
• Pour les dents dont la perte de substance n’intéresse pas les cuspides (cavités
proximales et mésio-occluso-distales ne dépassant pas la moitié de la largeur
vestibulo-linguale).
On parle d’inlay lorsque les pointes cuspidiennes ne sont pas concernées par la
préparation, et d’onlay dans le cas contraire.
Overlay :
C’est l’extension d’un onlay lorsque le recouvrement cuspidien est total. Les limites sont
supra-gingivales et très à distance de la gencive marginale
Les facettes :
Sont de minces coquilles de céramique cosmétique qui recouvrent les dents antérieures.
- Elles permettent de corriger le contour, la couleur et les dimensions des dents pour
- Elles peuvent sereinement être utilisées pour restaurer les dents antérieures
dépulpées et peu abimées. Dans ce cas, la CAE est obturée avec du composite et
reste accessible.
L’endocouronne :
Une endocouronne est l’extension d’une couronne partielle sur une molaire
dépulpée. La prothèse va prendre appui sur la chambre pulpaire pour recouvrir
l’ensemble des faces axiales de manière plus ou moins totale.
B. Les indications :
4 ou 3 parois résiduelles
Formes cliniques :
Leurs formes cliniques peuvent être multiples du fait du nombre important de tenons
disponibles sur le marché (différents en forme, taille et nature) ainsi que des matériaux
pouvant y être associés.
Tenons préfabriqués
• tenons en titane ;
• tenons fibrorésineux (fibres de verres, de silice, de carbone, de quartz...)
Les tenons fibrorésineux : malgré quelques différences liées à la nature des fibres,
permettent d’obtenir une homogénéité structurelle de la reconstitution
coronoradiculaire, homogénéité renforcée par le mode d’assemblage préconisé.
Ce facteur favorable s’ajoute au fait que les tenons fibrés ont, d’après un certain nombre
d’études in vitro, le comportement en flexion le plus proche de celui de la dentine par
rapport aux autres matériaux cités.
L’association composite/tenon fibré est donc à privilégier lorsque l’indication d’une RCR
foulée est posée.
élaborées au laboratoire de prothèse : inlay-core. Il s’agit là d’une pièce unie, faite d’un
seul tenant (alliage métallique, composite ou céramique).
1 ou 0 paroi
Formes cliniques :
L’inlay-core métallique est une thérapeutique très courante dans la pratique clinique,
bien codifiée et bénéficiant d’un important recul clinique. Les RCR coulées autres que
métalliques sont moins répandues car faisant appel à une technologie plus
contraignante.
E. Mode d’assemblage : Scellement ou collage ?
C’est certainement l’un des domaines où l’évolution a été la plus marquante dans notre
pratique quotidienne au cours des trois dernières décennies.
Quelle que soit la prothèse considérée, le mode d’assemblage a deux objectifs essentiels
:
-participer à la rétention.
•le scellement dit adhésif recourant à des CVI, soit conventionnels (CVIC) soit modifiés
par adjonction de résine (CVIMAR),
Conclusion :
Les dents dévitalisées ont souvent une perte de substance provoquant sa fragilisation
mécanique, en particulier lorsque les crêtes marginales sont atteintes.