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04/03/2023
La prothèse
maxillo-faciale
Cours de Pathologie et chirurgies buccales
5ème Année
Dr Mahchouche
Dr Hadj Bekkouche
Année universitaire
2022-2023
Plan
Introduction
1. Définitions
Appareils guides
Les conformateurs
3.2.2.2. Appareils de réduction
5. Apport de l’implantologie
Conclusion
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Introduction
1. Définitions
1.1. Prothèse :
« Dispositif implanté dans l'organisme pour suppléer un organe manquant ou pour restaurer
une fonction compromise. »
Larousse
Il existe deux grandes catégories : les prothèses externes et les prothèses internes.
Il s’agit d’une prothèse destinée à remplacer le segment réséqué,la mise en place peut être
faite immédiatement après la chirurgie ou bien ultérieurement.
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Elle est construite à partir d’un biomatériau d’origine naturelle ou artificielle (plaque de
titane, grille de valium, attelle en acier…).
Endoprotèse
Dispositifs à usage externe, amovibles, en contact avec la peau, la muqueuse ou les dents, et
destinées à une réhabilitation esthétique, fonctionnelle et psychologique. Parmi ces prothèses
externes, on distingue :
Afin de de restaurer les fonctions, on utilise des prothèses dites obturatrices pour les PDS du
palais dur, et prothèses obturatrices vélaires pour le palais mou ; notons que les deux types de
prothèse peuvent être combinées.
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3.2.1.2.1. Architecture de la prothèse obturatrice
Un obturateur qui vient reposer sur la face supérieure de la plaque. Il est en position
intra-maxillaire afin de combler la perte de substance. Le choix du materiau de
l’obturateur se fait, selon Maire et coll(2000), en fonction de l'ouverture de bouche du
patient, de l'étendue de la cavité d'exérèse, de la qualité des dents résiduelles.
Appelée aussi obturateur chirurgical, nécessite une consultation préopératoire afin de prendre
une empreinte pour l’obtention d’un modèle en plâtre, sur ce dernier, on réalise la résection
prévue en chirurgie, puis on confectionne une plaque.
Après chirurgie d’exérèse et comblement des contre-dépouilles avec des compresses de gazes
vaselinées, une empreinte avec une résine acrylique à prise retardée ou un silicone souple est
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réalisée afin de confectionner l’obturateur immédiat. Après prise du matériau, la plaque est
ensuite déposée avec son obturateur, le tout corrigé au bistouri, puis mis en bouche.
- Chez le patient denté : La rétention étant assurée par des crochets cavaliers sur les dents
restantes sur le modèle.
- Chez le patient édenté complet, la rétention peut être améliorée par différents moyens : fils
métalliques suspendus aux apophyses zygomatiques et/ou à l’épine nasale antérieure, ou
encore des vis trans-osseuses ou grâce à l’utilisation des zones de contre-dépouilles avec un
silicone souple (Selon BENOIST, le simple usage de silicone souple permettra la tenue de la
prothèse grâce aux zones anatomiques rétentrices cavitaires).
En principe, la prothèse immédiate ne comporte pas de dents prothétiques car elles peuvent
traumatiser le site opéré, mais selon certains auteurs, la plaque pourrait être munie de dents du
côté sain ou au niveau du bloc incisivo-canin dans un but esthétique.
- Protège la plaie des traumatismes et des contaminations générées par les aliments.
La prothèse obturatrice transitoire est posée 3 à 4 semaines après l’intervention. Son but est de
rétablir peu à peu la fonction et l’esthétique ainsi que d’évoluer dans le temps en accord avec
la cicatrisation.
Elle peut être réalisée après empreinte anatomo-fonctionnelle ou être rebasée à partir de la
prothèse obturatrice immédiate. En effet en fonction des cas on pourra rebaser la prothèse au
niveau de l’obturateur avec une résine à prise retardée qui permettra d’améliorer la
cicatrisation, le confort et l’étanchéité.
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Prothèse obturatrice d’usage
C’est la prothèse définitive du patient, même si elle peut nécessiter des contrôles pour
d’éventuelles modifications. Elle n’est réalisée que 3 mois à 1 an après l’intervention, durée
nécessaire aux changements dimensionnels dus au remodelage tissulaire et à la cicatrisation.
En effet la perte de substance doit être tapissée d’une muqueuse de bonne qualité. Il ne doit
pas y avoir de bourgeon inflammatoire ni de fragment de séquestre en voie d’élimination.
Appareils guides
Constitué d’une base prothétique classique supportant un volet vestibulaire ou palatin, appelé
plan incliné, prenant appui sur le plan de glissement constitué par les faces vestibulaires ou
palatins de l’arcade antagoniste, s’oppose aux déplacements dans le sens transversal et guide
la partie mandibulaire restante de sorte que les dents viennent s’engrener correctement
(Exemple : guide de Cernéa-Benoist, guide de Pornoy).
Les conformateurs
C’est l’équivalent de la plaque immédiate utiliséde pour le maxillaire, son but est de guider la
cicatrisation en maintenant les lambeaux muqueux ou cutanés. Ils sont préparés avant
l’intervention. Les empreintes sont coulées en plâtre puis modifiées en fonction de
l’intervention. On rectifie en fonction de la forme et des limites des contours osseux
utilisables pour la sustentation de la prothèse.
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Celle-ci est réalisée en résine acrylique transparente, ce qui permet de contrôler la muqueuse
sous-jacente. La prothèse conformatrice sera portée pendant le temps de la réalisation de la
prothèse définitive mais aussi utilisée afin de protéger le lambeau du frottement de la langue.
Ce sont des dispositifs actifs mettant en jeu des forces de réduction importantes avec des
ancrages robustes.
Ils s’adressent plus particulièrement aux malades ayant subi une perte de substance
mandibulaire livrée à elle-même pendant un laps de temps plus ou moins long et qui a, de ce
fait, permis une sclérose cicatricielle de s’installer, fixant la portion mandibulaire restante
dans une position vicieuse.
Ils sont surtout indiqués lors des greffes osseuses pour assurer une immobilité des
fragments osseuxle temps d’obtention d’une consolidation de la greffe osseuse.Cette
immobilisationdoit pouvoir être obtenue pendant les premières semaines par blocage
bi-maxillaire, puis lorsque la consolidation des greffons parait s’engager en bonne
voie (environ 4 à 6 semaines), on remplace le blocage bi-maxillaire par une
contention mono-maxillaire afin d’assurer une alimentation et une hygiène bucco-
dentaire normales du malade.
Il peut s’agir de cales molaire pour éviter l’installation d’un trismus, soit, il s’agit d’un
appareil qui libèrent une légère force pour traiter la limitation d’ouverture buccale
(ex sauterelle de Salaun).
Son rôle est de maintenir les tissus en place pour éviter les brides et rétraction cicatricielles.
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3.2.2.6. Appareil de substitution
Ce sont les endoprothèses, elles font donc partie des prothèses internes, les citer dans ce
chapitre est juste un rappel de leur existence.
- Elle permet une reproduction fidèle de l’organe à reconstituer (par la technique des
moulages) avec une esthétique de bonne qualité.
- Elle se réalise en ambulatoire avec un résultat immédiat en réglant le problème fonctionnel
et esthétique.
- Elle autorise une observation du site sous-jacent en vue d’une surveillance.
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6. Apport de l’implantologie :
Face au PDS importantes, les prothèses classiques peuvent souffrir d’instabilité ; pour pallier
à cela, on peut avoir recours à la solution implantaire, mais, leur utilisation, dans un contexte
carcinologique, doit faire l’objet d’une réflexion pluridisciplinaire
Conclusion :
Les pertes de substance représentent un réel handicape pour les patients, en effet, en plus des
pathologies lourdes dont ils sont atteints, les traitements qu’il leur est introduit est tout aussi
invasif. La chirurgie apporte certes des améliorations, mais face aux grandes pertes de
substance, celle-ci se retrouve vite limitée.
Pour pallier à cela, les prothèses maxillo-faciales sont d’une grande aide, elles ne sont peut-
être pas aussi fidèles que la nature, mais l’évolution technologique fait qu’on s’en rapproche
de plus en plus. Ainsi on arrive à traiter les patients sur tous les plans, à savoir fonctionnel,
esthétique et bien évidement psychologique.
Pathologie congénitale
Traumatologie
Divisions labio-maxillaires Balistique
Syndromes polymalformatifs Accident
de la voie publique
Perte de substance
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Alternance
Chirurgie Prothèse Réhabilitation prothétique
Complémentarité
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Bibliographie :
3.Bentahar O., Pomar P., Fusaro S., Benfdil F., Aguenaou A., Abdedine A.
Prothèses obturatrices aprèsmaxillectomie : Bases fondamentales et thérapeutiques.
EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Stomatologie, 22-066-B-58, 2008.
4.Chebbi1 K., Masmoudi1 K., Jaouadi J, Bouin A., Dichamp J., Bouzidi MA.
Réhabilitation prothétique d’une perte de substance maxillaire résultant d’une chirurgie
d’exérèse d’un carcinome épidermoïde..
Revue Méditerranéenne d’Odonto-Stomatologie (R.M.O.S), N°3 Décembre 2016.
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