Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
22-038-A-10
23-061-F-10
Toute référence à cet article doit porter la mention : Briche T, Raynal M, Kossowski M, Seigneuric JB et Denhez F. Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales
Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Stomatologie, 22-038-A-10, Odontologie, 23-061-F-10, 2003, 10 p.
Paroi supérieure
Elle correspond au plancher de l’orbite. Elle est épaisse et résistante
en avant : le rebord orbitaire. Elle est mince et fragile en arrière, de
forme triangulaire, parfois déhiscente. Elle est limitée en avant par
le rebord orbitaire, en dedans par l’unguis en avant et le bord
inférieur de l’os planum en arrière, en dehors par la suture
maxillomalaire dans son tiers antérieur et la fissure orbitaire
inférieure dans les deux tiers postérieurs. Elle est parcourue par la
gouttière et le canal infraorbitaire, qui naît de la fissure orbitaire
inférieure et contient le nerf infraorbitaire. Elle n’est pas impliquée
dans la pathologie infectieuse, mais davantage en traumatologie.
2
Stomatologie Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires 22-038-A-10
Odontologie 23-061-F-10
Paroi antérieure
Elle correspond à la face jugale du sinus maxillaire. C’est une paroi Équilibre
fine, grossièrement trapézoïdale à sommet inférieur, intercalée entre
des piliers de grande résistance :
Évolution selon un mode chronique : Évolution selon un mode aigu :
– pilier canin en dedans ;
– granulome – desmodontite septique
– pilier maxillomalaire en dehors ;
– kyste – abcès dentaire
– rebord orbitaire en haut ;
– rebord alvéolaire en bas, depuis la canine à la deuxième
prémolaire. Sinusite maxillaire d’origine dentaire
Cette portion est excavée. Elle présente l’orifice du canal du nerf
infraorbitaire à sa partie supérieure, à 5-10 mm sous le rebord
orbitaire. 2 Physiopathologie des sinusites maxillaires d’origine dentaire.
Elle est parcourue de canalicules osseux : une dentinogenèse secondaire est possible par réaction pulpaire.
– nerveux pour les nerfs alvéolaires supérieur et antérieur qui L’activation des odontoblastes aboutit alors à une obturation des
naissent du nerf infraorbitaire et sont destinés aux incisives et aux tubuli dentinaires et à une rétraction du parenchyme pulpaire pour
canines, et pour le nerf alvéolaire supérieur et moyen, inconstant, laisser place à une néodentine, cela réalisant une véritable barrière
destiné à la première prémolaire ; minéralisée vis-à-vis de l’agression. Cependant, lorsque le processus
carieux est plus agressif, le mécanisme de défense est inopérant et
– vasculaires. l’envahissement bactérien s’effectue, notamment par ces mêmes
Cette paroi contient des débris paradentaires qui peuvent donner tubuli dentinaires.
des kystes, et les germes des dents définitives chez l’enfant. Le processus inflammatoire déclenché par l’agression bactérienne
Cette paroi peut être trépanée pour examen endoscopique. Ce geste entraîne une hyperhémie pulpaire responsable de pulpopathies. De
peut être combiné à un abord endonasal. Sa large ouverture réalise nombreuses classifications concernant les pulpopathies sont
la voie de Caldwell Luc. proposées, cependant, nous n’envisageons que la pulpite irréversible
dont l’intérêt étiopathogénique est directement rattaché à notre
¶ Paroi postérieure propos.
La paroi postérieure du sinus maxillaire est convexe dans tous les L’ischémie provoquée par l’hyperhémie pulpaire conduit à un
sens. Elle répond à la tubérosité maxillaire qui sépare le sinus de la processus irréversible de dégradation du parenchyme aboutissant à
fosse infratemporale. À ce niveau, le périoste est décollable. En la nécrose. Il faut noter que l’invasion de la pulpe en voie de nécrose
raison de l’obliquité du plancher orbitaire, elle est plus haute en par les bactéries peut, certes, se faire par cavitation carieuse, mais se
dedans qu’en dehors. En bas, elle se poursuit en pente douce avec n’est pas le seul processus. L’anachorèse constitue une autre voie
la paroi inférieure. C’est une paroi épaisse (2 mm) perforée en d’invasion : au cours d’une bactériémie, les micro-organismes
dehors par le canal dentaire supérieur et postérieur qui contient le pénètrent par l’apex dans le tissu pulpaire en voie de mortification
nerf du même nom, destiné aux molaires, et en dedans, le canal incapable de se défendre face à l’agression.
grand palatin qui contient le nerf du même nom et l’artère palatine ¶ Pathologies infectieuses périapicales
descendante. La trépanation de la portion médiale de cette paroi
postérieure permet d’accéder à la fente ptérygopalatine et à son Pathologies infectieuses aiguës
contenu (ganglion ptérygopalatin et artère maxillaire).
• Desmodontite septique
La dent est sensible à la percussion, la diffusion du processus
Pathologie infectieuse infectieux conduit à une inflammation du ligament alvéolodentaire,
et inflammatoire entraînant une légère extrusion de la dent responsable de douleur
au moindre contact occlusal. À ce stade, il n’y a pas encore de
Les sinusites maxillaires d’origine dentaire résultent de la tuméfaction objectivable.
propagation d’un processus inflammatoire ou infectieux d’une dent
• Abcès ou cellulites d’origine dentaire
antrale à la muqueuse du sinus maxillaire.
La diffusion du processus infectieux se poursuit par voie apicale au
sein des tissus mous. Les signes généraux sont fréquents, une
PHYSIOPATHOLOGIE DES FOYERS INFLAMMATOIRES tuméfaction exobuccale et endobuccale est presque toujours
ET INFECTIEUX DENTAIRES (fig 2) présente. La dent causale est souvent mobile et douloureuse à la
moindre percussion. Les formes cliniques sont multiples et peuvent
¶ Carie dentaire présenter des tableaux sévères lorsqu’ils évoluent sous formes
Elle est le résultat d’un processus bactériologique qui aboutit à la diffuses.
destruction des tissus durs de la dent (l’émail et la dentine). La nécrose pulpaire évolue presque irrémédiablement vers une
complication périapicale aiguë ou chronique ; le passage de l’un à
¶ Atteinte du parenchyme pulpaire l’autre étant fréquent.
Après avoir franchi la couche d’émail, le processus carieux se Pathologies infectieuses chroniques
poursuit de façon plus active au sein de la dentine qui présente un (cf Tumeurs bénignes odontogènes)
degré de minéralisation bien inférieur à celui de l’émail et une trame Ce sont :
organique plus importante. D’un point de vue histoembryologique,
on ne peut pas dissocier véritablement dentine et tissu pulpaire. Il – le granulome apical ;
s’agit d’un même complexe. Face à une carie faiblement évolutive, – le kyste apical.
3
22-038-A-10 Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires Stomatologie
23-061-F-10 Odontologie
C’est seulement à partir du stade de nécrose qu’une dent antrale vasoconstricteurs et mouchage, il est souvent possible de repérer le
peut être à l’origine d’une contamination bactérienne, par un pus dans le méat moyen et/ou sur le dos du cornet inférieur. En cas
processus infectieux aigu ou chronique, du sinus maxillaire. Une de doute, ou si l’on souhaite réaliser un prélèvement dirigé dans le
dent qui répond aux tests de vitalité de façon normale (cas d’une méat moyen à visée bactériologique, le recours à l’endoscope rigide
dent saine) ou exacerbée (carie avancée, pulpite...) ne peut être, à ce est souhaitable. La pulvérisation d’un anesthésique local associé à
stade, responsable d’une sinusite d’origine dentaire. un vasoconstricteur précède le passage de l’endoscope de 4 ou
2,7 mm à vision directe 0° ou oblique à 30°. L’examen du méat
¶ Propagation de l’inflammation dentaire moyen retrouve un œdème du processus unciforme, de la partie
à la muqueuse sinusienne inférieure de la bulle et du cornet moyen, recouvert de sécrétions
purulentes ; une aspiration fine permet le repérage de l’ostium
Les mécanismes de survenue de la sinusite maxillaire d’origine maxillaire qui apparaît en règle fonctionnel.
dentaire ont été exposés par Terracol qui distingue plusieurs étapes :
après carie dentaire atteignant la pulpe, l’infection gagne l’apex de ¶ Évolution
la racine dentaire réalisant une desmodontite septique. Celle-ci peut
évoluer soit vers un granulome ou un kyste radiculodentaire qui va En l’absence de traitement ou si celui-ci est inadapté, l’évolution
s’organiser sur un mode chronique, soit vers une ostéite du plancher, peut se faire vers :
prélude à la constitution d’une collection sous-muqueuse. Cette
– la pansinusite antérieure ethmoïdo-fronto-maxillaire avec
collection sous-muqueuse peut s’ouvrir dans la cavité sinusienne
rhinorrhée purulente et fétide avec, à l’examen, un méat moyen très
soit de manière brutale, réalisant par continuité l’empyème du sinus
œdématié, inflammatoire, mêlé à du pus franc ;
avec atteinte limitée de la muqueuse, soit de manière progressive
par contiguïté réalisant une sinusite maxillaire aiguë suppurée. – la chronicisation.
La relation de cause à effet entre les foyers inflammatoires ou
infectieux dentaires est difficile à établir ; deux études cliniques [5, 6] ¶ Principes du traitement
font état d’une diminution considérable de l’hypertrophie Il repose sur le traitement de la dent causale et sur une
radiologique de la muqueuse maxillaire après traitement de la antibiothérapie probabiliste de première intention, à visée sinusienne
pathologie périodontale, une étude histologique [13] sur pièces et éventuellement drainage sinusien par ponction diaméatique et
d’autopsie montre que des foyers infectieux dentaires mise en place d’un drain temporaire pour faciliter les irrigations.
s’accompagnent fréquemment de signes histologiques
d’inflammation de la muqueuse maxillaire.
SINUSITES MAXILLAIRES CHRONIQUES
SINUSITES MAXILLAIRES AIGUËS [12, 14] L’épisode infectieux aigu, douloureux, est généralement oublié du
patient ou est passé inaperçu.
Le diagnostic de sinusite d’origine dentaire est établi après
reconnaissance de l’existence de la sinusite, puis rattachement de
¶ Signes cliniques
cette sinusite à une cause dentaire.
Un syndrome général fébrile est fréquent. Dans la majorité des cas, les foyers sont des lésions chroniques
latentes qui ne présentent pas ou peu de signes subjectifs.
¶ Signes cliniques
¶ Examen clinique
Les signes fonctionnels sont identiques à ceux d’une sinusite aiguë
classique avec cependant trois particularités : Pulpite chronique
– l’unilatéralité de l’infection ; Le diagnostic est beaucoup plus difficile car la douleur est atténuée
– la rhinorrhée fétide à l’origine d’une cacosmie homolatérale ; ou inexistante. L’examen clinique, basé seulement sur des données
subjectives du patient concernant la sensibilité de la dent, ne permet
– les douleurs dentaires, particulièrement vives à l’examen dentaire.
pas d’identifier avec certitude les lésions pulpaires. Des méthodes
objectives (mesure de la température de la dent, de la quantité de
¶ Examen clinique
lumière qui pénètre à travers la couronne, de la pression
intrapulpaire, de la résistance électrique de la dent) sont du domaine
Pulpite aiguë
de la recherche.
Elle survient sur des dents vivantes.
Les douleurs sont lancinantes, d’une intensité d’abord modérée, puis Pathologies périapicales chroniques
très vives empêchant le sommeil ; d’abord intermittentes, puis Les symptômes sont inexistants ou oubliés. L’orthopantomogramme
permanentes ; localisées à la dent avec possibilité d’irradiation et de est systématiquement complété par des radiographies périapicales
phénomènes réflexes associés (larmoiement, rougeur). À l’examen, en double incidence, orthogonale ou oblique : elles retrouvent un
on retrouve une douleur à la percussion dentaire ; les tests de vitalité léger élargissement de l’espace desmodontal avec disparition de la
pulpaire restent normaux au début, mais disparaissent lors de lamina dura ; une zone périapicale radioclaire ronde, ou en croissant
l’évolution vers la nécrose pulpaire. de quelques millimètre, à contour net, est caractéristique d’un
granulome périapical ; le kyste radiculodentaire a un diamètre plus
Desmodontite septique volumineux, parfois cerné d’un trait radio-opaque de sclérose
Elle survient toujours sur des dents mortifiées. osseuse.
Les douleurs spontanées, pulsatiles, très vives, continues avec des Actuellement, le dentascanner permet un diagnostic plus précis et
paroxysmes, sont majorées par le contact avec la dent antagoniste plus sûr [4, 16] ; c’est un logiciel de reconstruction dentaire à partir
ou l’aliment. L’aspect terne de la couronne avec réaction négative d’une seule pile de coupes axiales ; les coupes coronales directes sont
aux tests de vitalité pulpaire évoque une mortification de la dent. évitées car ininterprétables en raison de la présence de corps
métalliques (couronnes, amalgames,...).
Examen des fosses nasales Cet examen est de courte durée, peu irradiant et peu contraignant
La rhinoscopie antérieure à l’aide d’un spéculum et au miroir de pour le patient, de réalisation automatisée, simple et rapide pour le
Clar confirme la congestion des cornets et la présence de sécrétions praticien.
purulentes obstruant la fosse nasale. Après instillation de Elles surviennent toujours sur des dents mortifiées.
4
Stomatologie Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires 22-038-A-10
Odontologie 23-061-F-10
FORMES CLINIQUES SELON L’ÂGE – une atteinte nerveuse par compression ou lésion d’une branche
du nerf maxillaire au cours de son trajet intrasinusien ;
L’ostéomyélite du nourrisson de moins de 6 mois est devenue très
rare ; à point de départ gingival, l’infection se développe dans le – une lésion des rameaux sympathiques, entraînant une réaction au
tissu osseux car le sinus maxillaire n’est pas encore individualisé. Le niveau de la pulpe dentaire et/ou du desmodonte ;
syndrome général infectieux est associé à un œdème inflammatoire – la propagation de processus inflammatoire ou infectieux de proche
de l’hémiface avec fistulisation rapide des téguments. en proche atteignant la dent par son extrémité apicale, surtout
Les sinusites maxillaires ne s’observent pas avant la survenue des quand il existe des rapports anatomiques très intimes entre les dents
dents définitives. antrales et le sinus.
¶ Sinusites rhinogènes
FORMES CLINIQUES SELON L’INTENSITÉ
Sinusite maxillaire aiguë
Il s’agit des formes atténuées : les signes cliniques sont :
Le plus souvent bilatérale, elle survient au décours d’un coryza aigu,
– larvés, car les douleurs sont discrètes sinon absentes, la rhinorrhée la rhinorrhée purulente reste non fétide. L’examen dentaire ne
postérieure intermittente peu abondante, source de paresthésies retrouve pas de foyer infectieux initial. Une rhinorrhée fétide
pharyngées, de toux et de crachats matinaux, d’haleine fétide sans unilatérale doit faire évoquer un corps étranger ou un rhinolithe de
altération de l’état général ; la fosse nasale.
5
22-038-A-10 Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires Stomatologie
23-061-F-10 Odontologie
4 Kyste odontogénique.
¶ Kystes radiculodentaires
Ils trouvent leur origine dans une infection dentaire ou dans une
anomalie de développement. Les kystes apicaux sont de loin les plus
fréquents et se développent préférentiellement à partir d’une dent
nécrosée et infectée, plus rarement à partir d’une dent ayant
5 Mucocèle : complica-
tions de la chirurgie sinu- bénéficié d’un traitement endodontique plus ou moins bien réalisé.
sienne. On différencie le kyste apical du granulome par l’aspect lacunaire
arrondi plus volumineux bien limité, avec un liseré de bordure
radio-opaque.
¶ Améloblastome
Plus généralement observé à la mandibule, on en décrit cependant
quelques localisations au maxillaire, en région molaire au niveau
sinusal et pelvinasal. De croissance lente, le processus ostéolytique
aboutit à une soufflure des corticales avec mobilisation des dents
bordantes. Radiologiquement, l’aspect en bulles de savon témoigne
de cloisons de refend. Le traitement est chirurgical. L’exérèse doit
être large devant cette tumeur bénigne agressive, infiltrante et à haut
Sinusite maxillaire chronique pouvoir de récidive.
Le bilan endoscopique et tomodensitométrique révèle l’absence de ¶ Kystes épidermoïdes (fig 7)
pathologie dentaire, mais une possible entrave mécanique à la
ventilation du sinus (déviation septale, anomalie des cornets, Ils sont parfois observés au maxillaire et ont comme origine des
pathologie du méat). Cependant, le rôle du septum nasal dans la reliquats épithéliaux.
pathogénie ou comme facteur favorisant de la sinusite maxillaire Ils apparaissent sous forme d’une tuméfaction entraînant parfois des
chronique n’est pas démontré [3]. déplacements dentaires, mais leur découverte peut être également
fortuite au décours d’un examen radiologique de type panoramique
dentaire. En imagerie, la lésion osseuse apparaît comme une lacune
Pathologie tumorale avec une bande de condensation périphérique nette refoulant la
paroi osseuse du sinus qui reste longtemps non envahi. Il n’est pas
rare que le processus ostéolytique soit centré par une dent incluse.
TUMEURS BÉNIGNES D’ORIGINE ODONTOGÈNE Le traitement chirurgical suppose ensuite un contrôle radiologique
(fig 3, 4, 5, 6) régulier car les récidives sont fréquentes.
6
Stomatologie Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires 22-038-A-10
Odontologie 23-061-F-10
Les cancers épidermoïdes représentent 75 % de ces tumeurs. Ils ont Ce mécanisme permet de comprendre que les aérodontalgies
la particularité de présenter une moindre fréquence de métastases peuvent concerner des dents saines.
ganglionnaires cervicales (l’adénopathie révélatrice est rare), et
générales (poumon, foie, os).
PATHOLOGIE IATROGÈNE
Leur pronostic est surtout lié à l’importance de l’extension locale.
Celle-ci est longtemps silencieuse, le cancer s’étendant dans des ¶ Traitement et chirurgie endodontique
cavités.
Globalement, la survie à 5 ans est de 25 %. Traitements endodontiques des dents antrales
Les signes cliniques évocateurs sont : Le traitement endodontique consiste à pratiquer l^extirpation du
paquet vasculonerveux de la dent et d’obturer la totalité du ou des
– des signes unilatéraux de rhinosinusites avec épistaxis chez canaux radiculaires, en respectant le périapex. On définit ainsi la
l’homme de 50 ans ; biopulpectomie lorsque le traitement est réalisé sur une dent
– des douleurs : une céphalée banale par sinusite réactionnelle, des vivante, et la pulpectomie lorsque ce dernier est effectué sur dent
odontalgies et des troubles sensitifs par atteintes des branches du nécrosée.
nerf trijumeau ;
• Indications :
– des signes oculaires plus rares car traduisant un envahissement
orbitaire ; Ce sont :
– des signes buccodentaires qui attirent l’attention : un – les pulpites ;
déchaussement d’une dent, la perte d’une prothèse, une voussure – les nécroses pulpaires ;
du palais dur, une soufflure d’un rebord alvéolaire, un saignement
chronique. – les pathologies périapicales (plus ou moins en association avec
une chirurgie endodontique) ;
Le traitement associe la chirurgie et la radiothérapie
– les traitements canalaires avant préparation coronaires à visées
D’autres tumeurs malignes peuvent se rencontrer :
prothétiques ;
– les sarcomes squelettogènes dont l’évolution et le traitement ne – les traumatismes alvéolodentaires : fractures dentaires avec
sont pas différents de ceux des carcinomes épidermoïdes. Ils exposition pulpaire, luxation d’organes dentaires avec rupture du
surviendraient à un âge plus précoce ; paquet vasculonerveux.
– les lymphomes dont le traitement associe ou non la
chimiothérapie et la radiothérapie en fonction du typage • Principes thérapeutiques
histologique ; Le traitement endodontique répond à un protocole bien défini visant
– les mélanomes malins qui sont traités par association à éliminer la totalité de la pulpe dentaire camérale et radiculaire. À
chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie. partir d’une longueur de travail établie radiologiquement ou à l’aide
Sur le plan pratique, ces cancers posent le problème de leur d’un localisateur d’apex, des limes et racleurs de diamètres
extension vers l’infrastructure du sinus maxillaire avec destruction progressifs alèsent les canaux radiculaires. Un élargissement est ainsi
de la paroi inférieure. La reconstruction après l’exérèse chirurgicale obtenu avec un cône d’arrêt idéalement établi à 0,5 mm de la limite
dépend de l’importance de la résection, elle utilise toujours une apicale. L’obturation canalaire est réalisée à la gutta percha plus ou
plaque palatine avec un comblement de la perte de substance avec moins pâte d’obturation à l’oxyde de zinc Eugénolt, selon des
du silicone ou avec une résine molle, avant réalisation d’une techniques de condensation latérale, verticale ou mixte. Le but est
prothèse définitive. La prise en charge chirurgicale est optimisée d’obtenir une obturation dense et complète de l’ensemble de
avec l’association des différentes spécialités : chirurgiens dentistes, l’endodonte en respectant le périapex.
chirurgiens maxillo-faciaux et oto-rhino-laryngologistes.
• Complications iatrogènes
Au cours des différentes manipulations, les techniques d’alésages et
Pathologie traumatique d’obturations peuvent être génératrices d’effets iatrogènes par excès
ou défaut de traitement.
– Complications iatrogènes par défaut.
BAROTRAUMATISMES
Le défaut de traitement d’une partie ou de la totalité d’un canal
L’exposition aux variations pressionnelles peut engendrer des dentaire conduit à un espace vacant constituant un réservoir
douleurs dentaires : les aérodontalgies ou barodontalgies. Leur bactérien potentiel plus particulièrement favorable au
origine est mal connue : développement d’une flore bactérienne anaérobie et mobile. Celle-ci
– rôle de la dilatation de gaz intracanalaire en cas d’obturation peut conduire, à plus ou moins long terme, à l’apparition et au
incomplète ; développement d’une pathologie périapicale selon un mode aigu ou
le plus souvent chronique (granulome et kyste). Le sinus proche
– pulpite, kyste périapical. peut ainsi être contaminé.
Les relations entre sinus et dents peuvent expliquer certaines
– Complications iatrogènes par excès.
douleurs dentaires en relation avec un barotraumatisme sinusien qui
résulte d’un défaut d’équilibration des pressions entre le sinus et le Le non-respect des limites du périapex par dépassement
milieu extérieur. Ces douleurs dentaires surviennent plus instrumental (lime, racleur, lentulo) et/ou débordement du matériel
fréquemment en montée (décompression) [17]. d’obturation canalaire au-delà de l’extrémité radiculaire (parfois
même directement dans le sinus maxillaire par effraction du
Lors de la montée, la diminution de la pression ambiante se traduit plancher et de la muqueuse associée, constitue également une
par une augmentation des volumes gazeux (loi de Boyle-Mariotte : étiologie fréquente d’apparition de pathologies périapicales et/ou
P × V = constante). La bonne perméabilité de l’ostium permet à directement d’infections sinusales
l’excès de volume gazeux de s’évacuer. Une pathologie ostiale qui
empêcherait l’air de s’enfuir entraînerait une relative surpression • Facteurs favorisants
dans le sinus du fait de l’augmentation des volumes dans cette
cavité inextensible. Cette surpression a été incriminée dans la – Anomalies ou particularités anatomiques de l’endodonte.
stimulation du nerf alvéolaire supérieur [7]. Ce sont :
7
22-038-A-10 Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires Stomatologie
23-061-F-10 Odontologie
– canaux courbes difficiles d’accès ; La présence de bulles d’air dans l’alvéole après l’avulsion en est le
– delta apical ; premier signe. Sous anesthésie locale, la manœuvre de Valsalva peut
la confirmer par la fuite d’air à travers l’alvéole de la dent qui vient
– canal latéral ; d’être extraite. La présence d’une épistaxis doit également la faire
– 4e canal fréquemment décrit sur la première molaire maxillaire suspecter. Enfin, on peut réaliser l’exploration prudente de l’alvéole
souvent non traitée dans les actes d’endodontie. à la curette ou avec une fine canule d’aspiration.
– Dents immatures. La communication bucconasale (CBN) peut survenir lors de
l’avulsion de dents ectopiques (en particulier canines incluses dans
Chez l’enfant, la dent définitive prend place sur l’arcade alors que le palais).
l’apexogenèse n’est pas terminée (3 ans sont encore généralement
nécessaires). L’extrémité radiculaire est particulièrement large,
¶ Implants dentaires
favorisant, lors des traitements endodontiques, les dépassements
instrumentaux et de matériel d’obturation. C’est pourquoi, il faut
Principes et technique
généralement privilégier des traitements provisoires à l’hydroxyde
de calcium qui permettent de terminer l’apexogenèse avant Un édentement maxillaire peut être traité par une réhabilitation
d’envisager une obturation canalaire définitive dans de meilleures prothétique implantoportée, sous réserve d’un bilan préimplantaire
conditions. complet comprenant notamment un dentascan afin de déterminer la
quantité d’os disponible transversalement et longitudinalement
Chirurgie endodontiques des dents antrales compatible avec la pose d^implants dentaires.
Après abord muqueux crestal, l’os maxillaire est foré au diamètre
• Principe des fixtures prévues aux emplacements prédéterminés à partir des
Généralement associée au traitement canalaire de la dent concernée, images scanographiques. Le ou les implants sont ensuite
la chirurgie endodontique vise à éliminer le processus positionnés.
granulomateux ou kystique développé aux dépens du périapex. Par
un abord muqueux et une corticotomie limitée, un curetage de la • Complications iatrogènes
lésion osseuse est réalisé, ainsi qu’une résection apicale de la racine Ce sont :
dentaire concernée. Une obturation, dite « a retro » du néoapex,
permet d’obtenir une étanchéité de la nouvelle limite apicale. – un forage trop profond avec pénétration endosinusale par défaut
de manipulation ou erreur d’interprétation dimentionnelle du
• Complications iatrogènes dentascan ;
Lors de la voie d’abord, et plus particulièrement de la corticotomie – une insertion en partie endosinusale de l’extrémité apicale de
généralement vestibulaire, une effraction de la paroi externe ou l’implant dentaire.
inférieure du sinus maxillaire n’est pas exceptionnelle. La résection Ces événements peuvent être à l’origine, d’une part, d’un échec de
apicale et l’obturation a retro, peuvent être à l’origine d’une la thérapeutique implantaire par défaut d’ostéo-intégration, et
projection endosinusale de matériel d’obturation dentaire ou de d’autre part, d’une infection sinusale. Il est cependant admis qu’un
reliquats d’apex. dépassement endosinusal de l’implant de 1 à 2 mm sans effraction
de la muqueuse peut être tout à fait bien toléré.
¶ Par avulsion dentaire
¶ Chirurgie préimplantaire : greffe sinusienne à visée
Projection d’une dent dans le sinus maxillaire préimplantaire
Lors d’une manœuvre mal contrôlée ou lorsque la dent se brise au
moment de l’élévation ou de l’avulsion, une partie de la dent ou sa Technique opératoire
totalité peut être propulsée hors de son alvéole et échapper au L’abord sinusien est réalisé classiquement par la trépanation de la
contrôle de l’opérateur. paroi antérieure de l’os maxillaire selon un abord vestibulaire (la
La projection dans le sinus maxillaire doit faire l’objet d’une paroi antérieure du sinus maxillaire est dégagée par le décollement
tentative de récupération immédiate. Le patient est placé en position d’un lambeau muqueux de pleine épaisseur). La muqueuse
assise. Un cliché rétroalvéolaire réalisé au fauteuil permet de sinusienne est ensuite décollée de proche en proche afin de créer un
localiser rapidement la dent ou le fragment perdu. Si celui-ci est sur espace qui va accueillir le ou les greffons.
le plancher, une tentative de récupération immédiate de Une des techniques actuelles fréquemment utilisée consiste à réaliser
récupération peut être mise en œuvre par voie alvéolaire un « toit » pour la greffe : un greffon osseux est impacté de manière
éventuellement élargie. horizontale dans la paroi et la lumière du sinus maxillaire. Des
L’acharnement est à éviter : l’absence de complications infectieuses copeaux d’os sont foulés progressivement afin de combler l’espace
sinusiennes peut faire préférer l’abstention et la surveillance. vide sous-jacent. Le site est fermé de façon étanche et sans tension.
Une intervention différée est alors préférable pour le confort du
patient et de l’opérateur. Celle-ci peut être réalisée par différentes Complications
voies d’accès en fonction de la position de l’élément à récupérer
(voie vestibulaire, maxillaire type Caldwell-Luc). • Complications peropératoires
8
Stomatologie Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires 22-038-A-10
Odontologie 23-061-F-10
– Lésions dentaires. Les limites à cette technique sont soit l’épaisseur de la cloison
La réalisation d’une fenêtre osseuse de grande dimension et la osseuse impossible à trépaner, soit l’impossibilité d’introduire à la
réduction du capital osseux peut entraîner des délabrements fois les optiques et les micro-instruments, obligeant à s’aider d’un
préjudiciables aux organes dentaires voisins. abord complémentaire.
Enfin, cette technique n’est pas fonctionnelle pour le sinus
• Complications précoces maxillaire.
Elles sont représentées par le lâchage des sutures et l’exposition du
greffon, les infections. ¶ Méatotomie moyenne
Elle est indiquée pour extraire les aspergilloses sinusiennes, la pâte
• Complications retardées d’obturation, les kystes et polypes, les corps étrangers, traiter les
Il pourra s’agir de résorption osseuse ou de mobilisation de la greffe sinusites à répétition unilatérale résistantes aux traitements
ou d’infection sinusienne à distance. médicaux bien conduits.
Van den Bergh précise le risque de dysfonction sinusienne que La technique : deux techniques sont possibles, soit d’arrière en
pourrait entraîner une greffe avec un toit trop haut situé, où avant, soit d’avant en arrière.
l’obstruction de l’ostium par un fragment de greffe libre dans le La technique d’arrière en avant débute par une ponction du méat
sinus. moyen par une pince longue et coudée pénétrant le sinus maxillaire
En effet, l’obturation secondaire de l’ostium empêche le drainage de et créant une méatotomie agrandie par l’emploi d’une pince
la cavité sinusienne, favorise le développement de l’activité emporte-pièce, vers l’avant jusqu’à la gouttière lacrymale constituée
bactérienne dans un espace devenu clos. Il peut également survenir d’os dur qu’il faut respecter.
une communication buccosinusienne. La technique d’avant vers l’arrière consiste à repérer le processus
La communication buccosinusienne intervient le plus souvent dans unciforme dont le bord antérieur est palpé et apparaît en saillie.
un contexte infectieux (immédiat ou retardé). Puis, une incision verticale depuis son insertion sur le conduit
lacrymonasal est prolongée en bas et horizontalement jusqu’à
• Séquelles l’ostium du sinus maxillaire. L’unciforme est ensuite luxé en dedans
et sectionné horizontalement à son insertion supérieure ouvrant
La pérennisation d’une infection locale peut engendrer une sinusite
largement le sinus maxillaire. On peut, si besoin, s’agrandir vers le
chronique.
bas aux dépens du cornet inférieur ou s’aider d’une méatotomie
Plusieurs auteurs rapportent le développement de kystes inférieure. Les bords de cette méatotomie sont régularisés.
intrasinusiens ou mucocèles consécutifs à des interventions sur le
Les limites et les dangers sont représentés par l’effraction de la
sinus maxillaire (fig 5).
gouttière lacrymale, l’existence d’un cornet moyen à courbure
inversée ou pneumatisé en couche bulleuse, un geste
complémentaire sur ce cornet facilite alors cette intervention. De
Thérapeutiques même, la correction préalable d’une déviation septale peut être
nécessaire pour libérer le champ opératoire.
CHIRURGIE ENDONASALE [10] Les soins postopératoires sont simples : la mise en place d’un
drainage du sinus par un tube de polyéthylène est nécessaire, la
La chirurgie endonasale a connu un essor récent avec l’utilisation
mise en place de pommade ou de mèche grasse ou de tampons
du microscope opératoire puis de plus en plus désormais par
divers est affaire de chacun ; ils ne sont pas indispensables alors que
optiques rigides. Elle nécessite une source de lumière froide
les soins locaux par lavages des fosses nasales avec du sérum
puissante, et utilise une micro-instrumentation adaptée couplée à
physiologique le sont.
une indispensable imagerie tomodensitométrique préopératoire.
Une rhinorrhée muqueuse postérieure peut s’observer dans les 2 à
Cette chirurgie est désormais réalisée en routine et peut s’aider d’un
3 mois postopératoires, mais ne nécessite pas de traitement
couplage avec une caméra vidéo, l’opérateur se guidant soit en
particulier.
direct, via l’optique, soit directement sur l’écran du moniteur.
L’anesthésie est le plus souvent générale, mais peut être aussi locale
et renforcée, ce qui ne dispense pas de la présence d’un anesthésiste. TRAITEMENT DE LA DENT CAUSALE
Ces interventions doivent se réaliser au bloc opératoire. Le traitement endobuccal consiste soit à traiter la dent causale :
Une préparation des cavités nasales est indispensable : après traitement endodontique plus ou moins associé à la résection apicale
méchage de 10 minutes à l’aide de lidocaïne à 5 % naphazolinée et à l’obturation a retro, soit en l’avulsion de l’organe dentaire.
pour obtenir une rétraction muqueuse la plus complète, on infiltre
en sous-muqueux le site opératoire à l’aide de lidocaïne à 1 %
adrénalinée au 1/25 000. Certains préfèrent l’utilisation de cocaïne ABORD TRANSFACIAL
diluée au tiers, préparation magistrale à péremption courte.
¶ Voie de la fosse canine
¶ Méatotomie inférieure
Elle est indiquée pour réaliser une sinusoscopie ou l’exérèse d’un
Elle est indiquée pour l’ablation de corps étrangers de kystes infectés kyste ou d’un polype, elle est formellement à proscrire en cas de
du fond du sinus maxillaire et permet l’examen de la muqueuse et sinusite aiguë ou de cancer sinusien.
des biopsies. Elle permet la mise en place de drains type Albertini, La technique : après repérage de la fosse canine en dehors de la
en polyéthylène pour des soins ultérieurs. bosse canine, on infiltre en sous-muqueux de la lidocaïne à 1 %
La technique : elle débute par une ponction diaméatique à 1 cm en adrénalinée. Un volet muqueux de 1 cm de côté est découpé, à
arrière de la tête du cornet inférieur, permettant une sinusoscopie charnière supérieure, en ruginant la paroi du sinus pour en
éventuelle. Une pointe coagulante peut être utilisée ; puis, avec une permettre la trépanation de la paroi antérieure à l’aide d’un trocart.
pince emporte-pièce, l’orifice est agrandi vers l’avant et vers le bas. La progression doit être contrôlée pour ne pas léser la paroi
La limite postérieure est l’os palatin qui est dur, nettement postérieure, fine et fragile, du sinus maxillaire qui contracte des
perceptible dans la pince ; la limite antérieure est la zone de l’orifice rapports dangereux vasculonerveux en arrière.
lacrymal située en antérosupérieur qu’il faut absolument éviter de Cette voie peut être combinée aux interventions endonasales pour
léser. améliorer la visualisation de l’exérèse des processus pathologiques.
9
22-038-A-10 Relations pathologiques entre les dents et les sinus maxillaires Stomatologie
23-061-F-10 Odontologie
¶ Intervention de Caldwell-Luc Devant l’échec du traitement primaire, une seconde intervention est
proposée. L’opérateur prescrit un traitement antibiotique local et
Elle réalise l’abord vestibulaire du sinus maxillaire par sa paroi général préalable, 10 jours avant l’intervention, afin de pouvoir lui
antérieure. Cette intervention permet l’exérèse à la demande de la donner les meilleures chances de réussite.
muqueuse du sinus et de tout processus occupant. Son indication Le traitement chirurgical doit s’appliquer à réaliser deux plans
est désormais rare du fait de l’essor des techniques chirurgicales par muqueux ; l’un sinusien, l’autre gingival. Il peut faire appel à
voie endonasale. différents types de lambeaux muqueux : vestibulaire, palatin. Le
Elle nécessite généralement une anesthésie générale, avec intubation corps adipeux de la bouche (boule de Bichat) peut être une ressource
orotrachéale. Une infiltration sous-muqueuse du vestibule supérieur très intéressante dans le cas de volumineuses CBS avec échec répété
de lidocaïne à 1 % adrénalinée permet de réduire le saignement, puis d’un traitement traditionnel.
une incision est menée depuis la deuxième molaire à l’incisive
latérale. La rugination sous-périostée dégage les faces antérieure et Incidences médicolégales [15]
Références
[1] Barry B, Topeza M, Gehanno P. Rôle de l’environnement [6] Flack H, Ericson H, Hugoson A. The effects of periodontal [12] LeBreton G. Traité de séméiologie et clinique odonto-
dans la survenue d’une aspergillose naso-sinusienne. Ann treatment on mucous membrane thickening in the maxil- stomatologique. Paris : CdP, 1997
Otolaryngol Chir Cervicofac 2002 ; 119 : 170-173 lary sinus. J Clin Periondotol 1986 ; 13 : 217-222 [13] Moskow BM. A histomorphologic study of the effects of
[7] Fleury JE, Deboets D, Voisin D, Assaad C, Maffie N, Viou F et periodontal inflammation on the maxillary sinus mucosa. J
[2] Cantaloube D, Suc B. Relations pathologiques entre les Periodontol 1992 ; 63 : 674-681
dents et les sinus maxillaires. Encycl Méd Chir (Éditions al. Aerodontalgia. Report case. Rev Stomatol Chir Maxillofac
Médicales et Scientifiques Elsevier SAS Paris), Stomatologie 1988 ; 89 (1) : 15-20 [14] Piette E, Reychler H. Traité de pathologies buccales et
et Odontologie, 22-038-A-10, 1993 : 1-10 [8] Goh YH. Ectopic eruption of maxillary molar tooth; an maxillo-faciale. Bruxelles : De Boeck Université, 1991
unusual cause of recurrent sinusitis. Singapore Med J 2001 ; [15] Rapport du conseil médical du GAMM sur l’exercice 2001.
[3] Collet S, Bertrand B, Cornu S, Eloy PH, Rombaux PH. Is the 42 (2) : 80-81 Groupe des assurances mutuelles médicales Le Sou
septal deviation a risk factor for chronic sinusitis? Review of Médical, Paris
literature. Acta oto-laryngologica Belg 2001 ; 55 : 299-304 [9] Jankowski R, Bruhier N. Sinusites maxillaires d’origine den-
[16] Savane S, Ben-Marzouk D, Jouan E, Pajoni D, Hamza R,
taire.JFORL 1993 ; 42 (3)
Doyon D. Value of the “Dentascanner” al in dento-
[4] Doyon D, Pajoni D, Idir ABC, Jouan E, Carlier R, Savane S. [10] Klossek JM, Fontanel JP. Chirurgie endonasale sous guidage maxillary deseases (infectious and cystic). J Radiol 1995 ; 76
Imagerie dento-maxillaire. Paris : Masson, 1995 endoscopique. Paris : Masson, 1992 (9) : 587-92
[5] Engstrom H, Chamberlain D, Kiger R, Egelberg J. Radio- [11] Klossek JM, Serrano E, Desmons C, Percodani J. Anatomie [17] Stewart TW. Common otolaryngologic problems of flying.
graphic evaluation of the effect of initial periodontal des cavités nasosinusiennes. Encycl Med Chir (Éditions Am Fam Physician 1979 ; 19 (2) : 113-9
therapy on thickness of the maxillarysinus mucosa. J Perio- Médicales et Scientifiques Elsevier, SAS Paris), Oto-rhino- [18] Terracol J, Ardouin P. Anatomie des fosses nasales et des
dontol 1988 ; 59 : 604-608 laryngologie, 20-265-A-10, 1997 : 1-13 cavités annexes. Paris, Maloine, 1965
10