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23-455-D-10

Encyclopédie Médico-Chirurgicale 23-455-D-10

Analyse céphalométrique simplifiée


J Philippe
JP Loreille
Résumé. – L’analyse céphalométrique est une méthode de schématisation, de mesure et d’étude des
rapports des structures céphaliques.
Les utilisations des données céphalométriques sont nombreuses : diagnostiques et thérapeutiques, les
mesures du sujet sont comparées à des normes, les écarts à ces normes étant considérés comme des éléments
de diagnostic ; pédagogiques : elles permettent, in vitro, sur un simple cliché ou des clichés successifs, de
mettre en évidence des phénomènes biologiques progressifs mais trop lents pour être perçus in vivo sur un
enfant qui grandit ; adaptées à la recherche : la céphalométrie a largement contribué à la compréhension de
la croissance ; elle permet aussi de comparer entre eux des sujets d’ethnies ou de pathologies diverses selon
une étude horizontale de populations ; destinée à objectiver la croissance, elle permet l’observation des
changements survenant chez un sujet en le comparant à lui-même à des âges successifs ; utilisée pour établir
une typologie : décrire certaines caractéristiques d’un sujet pour le classer dans un « type » crânien ou facial
(analyses typologiques).
L’utilisation diagnostique et thérapeutique de l’analyse céphalométrique a donné lieu à l’élaboration de
plusieurs centaines d’analyses, chacune comportant un grand nombre de mesures. Inévitablement, certaines
mesures se sont révélées redondantes. De là est né le désir de trouver une « méthode simplifiée » qui
comprenne, d’une part une description de la face, faite dans un esprit voisin de celui de l’analyse typologique,
qui peut être obtenue avec un nombre très restreint de mesures ; une seule mesure, dans chacun des sens de
l’espace, peut exprimer les caractéristiques essentielles d’une face ; ainsi seulement trois mesures simples sont
proposées. D’autre part, la description schématique des arcades dentaires et de leur position dans la face est
indispensable. Elle nécessite l’emploi de la classification d’Angle et de deux mesures.
Ainsi, l’ensemble de six informations permet d’avoir une vue simplifiée du type facial, de l’occlusion et des
arcades dentaires.
© 2000 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots-clés : céphalométrie, analyses, simplification, typologie.

Historique et jusqu’à la décrépitude. L’introduction de la radiographie et de la


téléradiographie par Broadbent [8] vers 1925, reprit les mêmes
repères, tandis qu’un Italien, Pacini, inventait le céphalostat pour
Les orthodontistes n’ont découvert que tardivement l’intérêt
vaincre l’instabilité de la tête du sujet vivant.
d’étudier de façon reproductible le crâne et la face. Les artistes et les
anthropologues les avaient largement devancés. Piero de la Les artistes ne furent pas les seuls ; les anatomistes et les grands
Francesca (1418-1492) écrivit plusieurs manuscrits dont l’un nous peintres (mais n’étaient-ils pas un peu anatomistes ?) furent amenés
est resté à la bibliothèque palatine de Parme, qui édicte les lois à faire l’étude comparée des animaux et des humains. C’est
minimales de la peinture, et parmi elles la représentation de la tête Daubenton qui rechercha le premier un plan d’orientation pour
de l’homme « qu’il cherche à capturer pour l’emprisonner dans la décrire leur équilibre céphalique en prenant comme repères le trou
perfection statique de la géométrie ». occipital, la charnière, et le rebord de l’orbite, qui témoignent de la
De nombreux dessins illustrent ces propos, véritables épures de posture d’un sujet debout qui regarde au loin. Cette attitude
géométrie descriptive, qui préfigurent celles d’Albert Dürer et de posturale est reprise par Perez, Delattre et Fénart [15], Lundström [22].
Léonard de Vinci. L’étude ne se limite pas à la face, mais comporte Des travaux importants sont dus à Campert (1722-1789) qui était
quatre norma : face, profil, vue d’en haut, vue d’en bas. chirurgien, naturaliste et anthropologue, excellent dessinateur de
surcroît, et n’hésitant pas à faire des coupes des têtes dont il
Vers 1500, Léonard de Vinci recherchait les proportions des diverses disposait. Broca, von Spix, Quetelet [26] proposèrent également des
parties de la tête et l’inscrivait dans un cube, avec quelques obliques. lignes et des proportions d’harmonie. Un peu plus tard, avec Broca,
De nombreux travaux paraissaient à cette époque : Spigelius à la recherche d’un plan « physiologique » basé sur l’axe du regard
Bruxelles, Sigismond Elsholtz à Francfort. Ce dernier recherchait
sera très poussée et se poursuit encore. Mais c’est le plan décrit par
spécialement la symétrie, mais il est aussi celui qui a compris que le
Virchow à Francfort en 1882 et qui porte le nom de cette ville qui
corps se modifie de diverses manières, de la naissance à l’âge adulte,
allait connaître la plus grande notoriété.
Au terme de cet historique, il apparaît que la céphalométrie est une
Julien Philippe : Professeur, 8, rue Hélène-Boucher, 28130 Maintenon, France.
discipline fort ancienne imaginée par des hommes de grand savoir
Jean-Paul Loreille : Professeur, 14, avenue Cambacérèse, 91370 Verrières-Le-Buisson, France. qui devrait inciter à la modestie les auteurs de nouvelles analyses.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Philippe J et Loreille JP. Analyse céphalométrique simplifiée. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Odontologie/Stomatologie,
23-455-D-10, 2000, 12 p.

150 506 EMC [258]

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Téléradiographie, élément – la pédagogie : enfin, et cela ne contredit pas les critiques qui sont
exprimées ultérieurement, c’est un moyen pédagogique merveilleux
de l’imagerie qui permet, in vitro, sur un simple cliché ou des clichés successifs,
La téléradiographie de profil du sujet fut pratiquée par Carrea dès de mettre en évidence des phénomènes biologiques trop progressifs
1922. C’est une technique radiologique qui s’est substituée à la pour être perçus in vivo sur un enfant qui grandit.
céphalométrie qu’utilisaient autrefois les anthropologues par des Nous verrons que l’observation de certaines structures permet de
mesures directes sur des crânes fixés dans un « craniophore » pour rapprocher un sujet donné d’un « type » sans même effectuer de
obtenir des projections dans les trois sens de l’espace. mesures. L’analyse typologique la plus utilisée est celle de Bjørk.
La téléradiographie fut inventée très rapidement après la découverte
des rayons X et de la radiologie. Dans une première étape, l’image
CLASSIFICATION DES ANALYSES
du crâne et le contour cutané furent obtenus sur un même film grâce
à un fil de plomb placé sur le profil. Mais bien vite, des artifices Il existe trois sortes d’analyses :
imaginés par les radiologues réunirent sur le même cliché les tissus
– les analyses « typologiques » qui ne nécessitent que peu ou pas de
durs et les parties molles. C’est Broadbent [8], en 1925, qui fit les
mesures ;
premiers essais avec céphalostat, introduisant ainsi la
standardisation des clichés. – les analyses métriques, qui s’appuient sur des mesures linéaires ou
L’installation de téléradiographie est décrite dans l’article 23-455- angulaires ;
E-10 de l’Encyclopédie Médico-chirurgicale. – les analyses structurales ou architecturales et structurales [11, 14], qui
Rappelons qu’elle se compose de trois éléments : permettent d’objectiver et de quantifier les variations d’équilibre et
– le tube radiogène de rayons X ; l’étude des structures osseuses et des tissus mous avoisinants,
superficiels et profonds.
– le céphalostat qui immobilise la tête et assure la constance des
relations tube-sujet-film ;
¶ Analyses typologiques
– le film dans sa cassette et des grilles, filtres, écrans renforçateurs
qui assurent la qualité de l’image. Elles ont pour objectif de classer les individus en fonction de leur
Les constantes utilisées en Europe sont largement respectées : ressemblance vis-à-vis d’un caractère donné avec un sujet « type »
distance foyer du tube radiogène/film : 4 m ; distance plan sagittal présentant à l’extrême ce caractère particulier.
du sujet/film : 15 cm. Avec ces normes, le taux d’agrandissement Ce procédé est critiquable. Si, par exemple, les hommes sont classés
atteint seulement 2 %, ce qui est négligeable, même pour des travaux en petits et en grands, en considérant leur stature, il y a dans les
de recherche. Les orthodontistes américains, moins cartésiens, se grands des plus grands que le type et des grands un peu moins
contentent d’une distance foyer/film de 5 pieds, soit 1,52 m, ce qui grands, donc apparition de sous-types, et dans les sous-types, il y a
ne permet pas des mesures fines, le taux d’agrandissement étant des un peu plus grands, etc, et l’on revient à l’individu.
élevé et assez différent pour le côté droit et pour le côté gauche. Il Une typologie reste cependant un moyen simple de classification.
est rappelé ici que le côté gauche du sujet est, par convention, celui
La typologie de Bjørk est la plus répandue. Elle est fondée sur
qui est mesuré.
l’observation simple que les sujets qui possèdent une forte
La céphalométrie consiste à mesurer des distances entre des structures musculature et un tonus important des muscles élévateurs de la
osseuses ou des points de repères bien définis sur ces mandibule présentent une mandibule de forme « carrée », traduisant
téléradiographies standardisées. C’est une démarche biométrique. l’action de cette musculature. Au contraire, si l’action des muscles
L’analyse céphalométrique est l’interprétation des informations que ces abaisseurs est prédominante, la mandibule présente une forme
mesures fournissent. Elles peuvent être métriques, exprimées en différente traduisant une action musculaire dominante vers le bas,
millimètres et dépendent alors de la taille des différents sujets. Cet provoquant une sorte de flexion de la mandibule vers le bas.
écueil peut être contourné en établissant des rapports ; ces mesures
La technique des implants a été utilisée par l’auteur pour créer un
peuvent être angulaires, exprimées en degrés d’arc, et sont donc
référentiel indépendant de superpositions. Des implants métalliques,
indépendantes de la taille de différents sujets. L’analyse est une
donc radio-opaques, ont été placés par percussion dans la corticale
démarche intellectuelle.
osseuse en différents points et dans des zones connues pour se
L’analyse céphalométrique est principalement un instrument de remodeler très peu. En se servant de ces repères, Bjørk a décrit deux
diagnostic pour l’orthodontiste qui va identifier le siège et la nature « types » de croissance : la rotation antérieure et la rotation
des anomalies, en se référant à des normes, établies sur des postérieure.
échantillons de sujets plus ou moins nombreux qui répondent
rarement aux critères des lois statistiques, qui stipulent que cette La figure 1A, B illustre la typologie de Bjørk, le tableau I, le tableau
population devrait être panmictique, c’est-à-dire que les unions des caractères déterminants.
devraient être dues au hasard et d’effectif infini, ou composées d’un Malgré les critiques formulées, l’analyse typologique de Bjørk
très grand nombre de sujets. Ce recours à des « normes » est critiqué permet d’orienter la thérapeutique, soit vers la recherche de
dans cet article. traitement sans extractions dentaires (rotation antérieure) ou
L’analyse céphalométrique est aussi la source d’une démarche s’accommodant d’extractions (rotation postérieure). Cette interaction
intellectuelle qui va conduire à des objectifs de traitement pour thérapeutique-analyse est objectivée plus loin.
parvenir à rapprocher autant que possible un patient des normes de La terminologie de Bjørk mérite d’être correctement interprétée : le
la population dont il est issu par un moyen assez simple dans son mot « rotation » doit être compris comme modification de la forme
principe : soit inhiber la croissance d’une structure anatomique, soit de la mandibule au cours de la croissance. Cette rotation est donc
la stimuler par divers moyens pour retrouver une harmonie exclusivement de forme et n’est pas un mouvement.
morphologique et fonctionnelle.
– La recherche : l’analyse céphalométrique a été et reste un ¶ Analyses métriques
instrument de recherche qui a permis de comprendre les interactions
Ces analyses comportent des mesures linéaires et angulaires,
de la croissance de la base du crâne et de la face, de faire une étude
certaines des rapports.
précise du mode et du rythme du développement craniocéphalique,
de suivre l’évolution des anomalies, et aussi de vérifier les résultats
Analyse de profil
thérapeutiques en les quantifiant. La quantification, qui implique des
mesures, est une approche plus scientifique que la description ou Avant d’en faire la critique, il convient de rappeler les principes
l’« appréciation » ; d’une analyse classique simple.

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*
A
I
*
B
1 A. Schéma facial caractéristique de la typologie de Bjørk, type rotation antérieure.
H
B. Schéma facial caractéristique de la typologie de Bjørk, type rotation postérieure.
C. Indice facial, rapport de la hauteur à la largeur de la face. 1. Point nasion ; 2. largeur bizygomatique maximale ;
3. hauteur faciale N-Me ; 4. point menton.

*
C

Tableau I. – Tableau des caractères déterminants dans la typologie de Bjørk.

Caractères Rotation antérieure Rotation postérieure


1 Direction du col condyle Trapu et dirigé en avant Allongé, grêle et incliné en arrière

2 Image du canal dentaire inférieur Courbe Rectiligne

3 Angle mandibulaire Fermé Ouvert

4 Échancrure préangulaire Bord inférieur de la mandibule en « rocking chair » Existence d’une échancrure préangulaire

5 Angle interincisif Ouvert Fermé

6 Symphyse mentonnière Épaisse Peu épaisse


Corticale osseuse Épaisse Mince

7 Angle postérieur entre les axes des dents de 6 ans > 180° < 180°

8 Hauteur de l’étage inférieur Diminuée & Augmentée #

• Examen médical du cliché – Point S (cf infra).


Un temps essentiel et pourtant souvent négligé est l’examen – Point N ou Na : c’est le plus antérieur du bord supérieur de
« médical » du cliché sans aucune implication orthodontique. l’image de la suture frontonasale. Ce point est critiquable par le fait
L’orthodontiste est bien souvent le premier médecin qui observe un que l’apparition et l’augmentation du volume du sinus frontal au
cliché de la tête d’un individu et il convient de pratiquer un examen cours de la croissance faciale le projettent vers l’avant. En revanche,
attentif des régions où peut se situer une pathologie jusque-là il varie peu dans le sens vertical.
méconnue, comme les adénomes hypophysaires qui sont visibles au
– Point A, sous-épineux : c’est le plus postérieur de la concavité
niveau de la selle turcique, les végétations adénoïdes dans
située sous l’épine nasale antérieure. Il représente la limite antérieure
l’oropharynx, les syndromes malformatifs s’ils sont peu apparents
du maxillaire. Noter qu’il peut reculer avec le recul du secteur incisif
cliniquement, les corps étrangers, etc. Cet examen se pratique avant
au cours du traitement, dans les cas avec proalvéolie. Il serait donc
la mise en place d’un papier calque. Il nécessite une bonne
maxillaire, basal, et alvéolaire à la fois.
connaissance de la radioanatomie [3, 12, 34].
Pour effectuer une analyse, il est nécessaire de définir un certain – Point B, sus-mentonnier : c’est le plus postérieur de la concavité
nombre de points qui peuvent se situer sur des repères anatomiques de la région de la symphyse mandibulaire. S’il est l’homologue
ou qui peuvent être construits. topographique du point A, il n’est pas déplacé au cours des
traitements.
• Choix des points céphalométriques, des lignes et des plans – Point Pg ou Pog : c’est le plus antérieur de l’image de la symphyse
mentonnière.
Les points visibles sur un cliché sont des points « radiologiques »
qui ne sont pas strictement identiques aux points craniométriques La notion de point « stable » est très relative, car tout au long de la
définis sur un crâne sec, qui ne donnent pas forcément une image croissance, les pièces osseuses changent de forme et de rapports avec
sur le film. Celle-ci n’apparaît que si des changements de courbure les os voisins. Un point n’est donc « stable » que sur une durée
apparaissent ou si le rayonnement principal « enfile » des surfaces limitée.
osseuses.
Les points proposés pour une analyse de profil sont très classiques • Lignes et plans utilisés dans l’analyse de profil (fig 2B)
et communs à la plupart des analyses. Certains sont construits, tel le À partir des points décrits, il est possible de tracer des lignes ou de
point S, centre de l’image de la selle turcique. D’autres sont situés définir des plans (trois points non alignés sont nécessaires ou un
sur des structures d’anatomie radiologique (fig 2A). point et une droite).

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– La ligne N-A permet de repérer la position antéropostérieure du


maxillaire. Les très nombreuses analyses publiées, si intéressantes
soient-elles [20, 23, 32], ne sont pas étudiées dans cet article. Elles sont
largement publiées.
• Lien réciproque entre analyse céphalométrique et techniques
orthodontiques
SN
Chaque « philosophie » orthodontique a inspiré une analyse qui
s’accorde à la pensée et aux objectifs thérapeutiques de ses
promoteurs. Deux exemples sont plus démonstratifs qu’une analyse
Fr épistémologique.
Si Tweed [33] a publié une analyse dans laquelle la position de
l’incisive mandibulaire est placée à angle droit sur le plan
mandibulaire, c’est à la fois parce que son goût personnel lui fait
préférer un profil très rectiligne, qu’un autre pourrait trouver plat,
et parce que son expérience douloureuse de la récidive l’a conduit à
atteindre ses objectifs par des extractions, avant lui contre-indiquées.
En revanche, les tenants des thérapeutiques fonctionnelles
incorporent à leurs analyses la recherche des signes des dysfonctions
que leur thérapeutique corrige en priorité.
Analyse transversale (ou frontale)
Plan
man L’extrémité céphalique est un volume dont la téléradiographie de
dibu
laire *
A profil ne donne qu’une image projetée sur un seul plan. Si une
téléradiographie de profil représentait une pièce de monnaie, le
cliché serait un étroit rectangle. Une téléradiographie de face serait
nécessaire pour observer que ladite pièce est en réalité un disque,
dont le contour n’est pas forcément circulaire.
Sur le cliché en norma frontalis (fig 3), il est possible d’apprécier les
proportions de la face, mieux, de les mesurer : l’indice facial (If) total
permet de savoir si une face est large ou plutôt étroite. Cet If (fig 1C)
est défini comme le rapport de la hauteur de la face nasion-menton :
= Hauteur totale de la face (Na-Me) - 100
Largeur biziogomatique externe Zg - Zd

Cinq caractères morphologiques se dégagent :


– face large (dite aussi basse) : If = de 80,00 à 84,9 ;
– face hyperlarge (hypereuryprosope) : If > 80 ;
– face moyenne (mésoprosope) : If = de 85,00 à 89,90 ;
– face étroite (ou haute, leptoprosope) : If = de 90,00 à 94,90 ;
– face très étroite (haute, hyperleptoprosope) : If > 95.
Ces indices sont très utilisés en anthropologie physique. En
orthodontie, pour apprécier la forme de la tête dans les trois
*
B
dimensions de l’espace, il faut au moins deux incidences pour
observer la largeur des structures anatomiques et mesurer
2 A. Situation des principaux points céphalométriques. d’éventuelles asymétries, ce que l’analyse de profil seule ne saurait
B. Lignes et plans (ceux-ci figurés par leur projection) de l’analyse de profil. donner.
– La ligne S-N joint le point S, centrocrânien et le point N défini Historiquement, c’est l’incapacité des générateurs de rayons X à
plus haut. Elle schématise donc la base du crâne et est utilisée par pénétrer des volumes osseux plus épais (puisque le postérocrâne se
Bjørk [ 6 ] et Steiner [ 3 2 ] comme plan de référence, ou même projette également sur la face) qui a fait que l’analyse frontale fut
d’orientation, ou encore de superposition. Sa valeur est discutée par beaucoup moins utilisée que les analyses de profil. L’examen en
Bjerin [4]. norma facialis est aussi moins pratiqué parce que l’examen des
moulages donne une assez bonne appréciation de la largeur des
– La ligne N-B permet de situer la position antéropostérieure de la arcades tandis que l’examen clinique permet le plus souvent de
mandibule. déceler les anomalies des rapports maxillomandibulaires
– La ligne A-Pog, ligne dentaire, sert de référence pour situer la transversaux. L’analyse de face est donc moins largement utilisée ;
position antéropostérieure des dents (par convention, nommées I c’est pourtant la seule qui permet d’établir avec certitude le
pour l’incisive maxillaire, i pour l’incisive mandibulaire, au niveau diagnostic différentiel entre l’endognathie, l’étroitesse du maxillaire
de leurs bords libres). qui retentit sur les voies aérifères, alors que l’endoalvéolie n’est
– Le plan mandibulaire est celui choisi par Downs [16], et est tangent qu’une inclinaison en dedans des procès alvéolaires qui n’a pas ou
à l’image de la symphyse et à la région de l’angle mandibulaire. peu de retentissements sur la ventilation nasale. Anatomiquement,
Le principe de base de la plupart des analyses consiste à considérer la première concerne l’os basal, la seconde n’atteint que les procès
que le crâne, ou plutôt la base du crâne est stable et qu’elle peut alvéolaires. Dans les asymétries faciales ou mandibulaires, l’analyse
servir de référentiel pour décrire la variabilité ou les variations de la de face s’impose aussi pour distinguer quelle est la structure
face. Une limite de la méthode est d’ordre embryologique : le crâne, responsable et quantifier l’anomalie.
le neurocrâne, est l’enveloppe du système nerveux central ; la face Le titre de cet article, qui ne traite que d’analyse céphalométrique
ou splanchnocrâne est l’enveloppe de la partie antérosupérieure du déjà simplifiée, ne nous autorise pas pour autant à privilégier la
système aérodigestif, et physiologiquement, ils répondent à des seule dimension céphalique dans le sens sagittal en négligeant le
facteurs de croissance totalement différents. sens transversal.

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précède le chiffre, à droite le chiffre précède la lettre.


Contrairement à l’usage en radiologie, le côté gauche est placé à
la gauche du lecteur (fig 3) :
– A3 : pointe de la couronne de la canine supérieure gauche ;
– 3A : pointe de la couronne canine supérieure droite ;
– A5 et A5 : projection orthogonale sur le plan d’occlusion des
points les plus vestibulaires des premières molaires à gauche et
à droite ;
– AG et GA : points antégoniaux, au fond de la concavité
précédant la saillie de la région goniaque ;
– B3 et 3B : pointe de la couronne des canines mandibulaires
gauche et droite ;
– B6 et 6B : projection orthogonale sur le plan d’occlusion des
points les plus vestibulaires des molaires mandibulaires ;
– JL et JR : points jugaux, situés à l’intersection de l’image du
Oc
contour de la tubérosité avec l’image de l’apophyse pyramidale
du maxillaire ;
– NC et CN : points nasaux, au niveau de la plus grande
*
A largeur de l’orifice nasal. Ils peuvent être décalés verticalement
dans les asymétries nasales ;
– ZL et ZR : points zygomato-orbitaires à l’intersection de la
suture frontomalaire avec le contour des orbites, L pour left
(gauche) et R pour right (droite) ;
– ZA et AZ : points zygomatiques, situés au centre de l’image
ovalaire de l’arcade zygomatique.
– Lignes :
– lignes jugales JL-AG et JR-GA : permettent de situer les
molaires par rapport aux mâchoires (symétrie) par mesure de
leur distance à ces lignes ;
– lignes frontofaciales ZL-AG et ZR-GA. Ces lignes permettent
de situer les bases maxillaires par rapport au crâne (points ZA
et AZ) et à la mandibule (AG et GA). Remarquer l’analogie avec
la ligne Na-Pog dans les analyses de profil.
– Plans :
– plan occlusal : passe par le milieu de l’intercuspidation des
* premières molaires droite et gauche ;
B
– plan bizygomatique : horizontale de référence. Il passe par les
3 A. Points céphalométriques de l’analyse de face (ou transversale).
points zygomatiques droit et gauche (ZA et AZ) ;
B. Lignes et plans de l’analyse de face.
– plan sagittal : il est, par définition, la perpendiculaire abaissée
Les conventions de terminologie ci-dessous sont celles de l’analyse du milieu de la base de l’apophyse crista galli sur l’horizontale
de Ricketts. de référence (ZA-AZ).

• Points et plans de l’analyse de face • Normes simplifiées dans l’analyse de face


Comme pour toute analyse, un minimum de points remarquables Il n’est pas indispensable de donner des normes pour l’analyse
doivent être localisés et nommés, avec cette différence qu’il y a ici simplifiée de face dont l’intérêt est de vérifier la symétrie faciale, les
un point droit et un point gauche (fig 3A). largeurs intercanines et vérifier la perméabilité de la partie tout
Définition des points céphalométriques utilisés. antérieure des voies aérifères.
En effet, l’étroitesse des fosses nasales accompagne l’endognathie
– Points médians :
mais n’est pas modifiée par l’endoalvéolie. Ce diagnostic est
– ANS (anterior nasal spine) : épine nasale antérieure, centre de essentiel pour choisir le traitement qui s’applique à chacune des
l’image losangique qui s’observe sous la cloison nasale ; dysmorphies.
– 1A : point interincisif, au niveau de la papille interdentaire au
maxillaire ; • Technique de l’analyse de face
– 1B : point interincisif, au niveau de la papille interdentaire à la Bien que publiée pour être d’emblée informatisée, une analyse
mandibule ; manuelle est possible pour une étude des voies aérifères et
d’éventuelles asymétries.
– Me : point menton.
Principe. L’analyse est métrique et consiste à comparer les mesures
– Tableau des points et plans utilisés et leur définition. du sujet avec une charte établie sur un échantillon américain,
– Points latéraux (convention : les points maxillaires commencent probablement sur des clichés pris à 1,50 m. Les normes sont donc
par la lettre A, les points mandibulaires par la lettre B). Bilatéraux, élevées pour les sujets européens radiographiés à 4 m,
ils sont désignés par une lettre et un chiffre, à gauche la lettre l’agrandissement étant plus élevé aux États-Unis.

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Tableau II. – Tableau des normes de l’analyse de face selon Ricketts.

N° Facteur Normal DC Changement avec l’âge Pat.


1 Largeur nasale NC-CN 24,5 mm ±2 + 0,5 mm/an
8 ans

2 Relation maxillomandibulaire transversale à droite : 10 mm ±1 Ne change pas


distance JR/ZR-GA

3 Relation maxillomandibulaire transversale à gauche : 10 mm ±1 Ne change pas


distance JL/ZL-AG

4 Largeur mandibulaire AG-GA 75 mm ±3 + 1,25 mm/an


8 ans

5 Symétrie faciale 0 mm ±2 La symétrie persiste


Distance ANS et PO au plan sagittal L’asymétrie s’aggrave

6 Largeur de l’arcade mandibulaire mesurée de B6 à 6B 56 mm ±2 Ne change pas, ou diminue un peu

7 Largeur intercanine mandibulaire mesurée de pointe 22,5 mm ±1 3 ans : 25 mm-13 ans : 26 mm convergence, puis divergence
à pointe cuspide 8 ans des couronnes

8 Harmonie arcade mandibulaire/mâchoire à gauche : 6 mm ±2 + 0,8 mm/an


B6/JL-AG 8 ans 13 ans : 10 mm

9 Harmonie arcade mandibulaire/mâchoire à droite : 6 mm ±2 + 0,8 mm/an


6B/JR-GA 13 ans : 10 mm

10 Décalage de la médiane incisive mandibulaire 0 mm ±1 La symétrie persiste


Le décalage augmente

11 Rapports molaires transversaux 1 mm ±1 Ne change pas


Surplomb 25/36 (gauche)

12 Rapports molaires transversaux 1 mm ±1 Ne change pas


Surplomb 25 /36 (gauche)

Le plan sagittal médian passe par l’apophyse crista galli et il est perpendiculaire à l’horizontale bizygomatique.

4 Analyse axiale.
A. Mandibule symétrique : le triangle construit entre les
têtes des condyles et le point interincisif mandibulaire est
isocèle.
B. Mandibule asymétrique : le triangle n’est plus isocèle.

*
B
*
A

Normes. Les trois principales permettent : des problèmes chez des sujets incapables de défléchir leur tête en
– de mesurer la largeur nasale ; arrière en raison de la brièveté de leur cou ou leur embonpoint. Elle
est donc assez peu pratiquée, bien qu’elle donne une excellente
– la relation maxillomandibulaire à droite et à gauche, donc de
image en projection de la mandibule (fig 4A, B). Les deux incidences
quantifier l’asymétrie ;
classiques sont celles de Berger [2], subaxiale, et de Bouvet [7], qui se
– de noter la déviation du point M à droite ou à gauche du plan situent topographiquement de part et d’autre de l’incidence
sagittal. classique de Hirtz.
Il est également possible de déceler une inclinaison du plan Un triangle ayant pour base des points choisis sur les têtes des
d’occlusion par rapport à la référence horizontale, inclinaison condyles mandibulaires et pour sommet le point interincisif
invisible sur le cliché de profil (tableau II).
mandibulaire, est isocèle si la mandibule est symétrique, il ne l’est
Ces normes métriques sont critiquables, mais il est vrai que le simple pas si la mandibule est asymétrique (fig 4B).
examen du cliché permet de constater la présence de déviation de la
cloison nasale, l’obstruction nasale par asymétrie, et même, toujours Ces trois analyses étant décrites sommairement, il est nécessaire
sans mesure, la position des structures osseuses et leur centrage. d’indiquer les critiques qui s’imposent.

Analyse axiale
CRITIQUE DE L’ANALYSE CÉPHALOMÉTRIQUE
Elle requiert une installation radiologique puissante afin que le
rayonnement X soit assez pénétrant pour traverser la hauteur de la Les critiques que l’on peut porter aux analyses céphalométriques
tête du vertex au menton. Techniquement, elle pose assez souvent sont de deux ordres : les unes sont d’ordre pratique et concernent

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5 Détermination cépha- 6 La position du point S


lométrique de la position du varie selon les sujets lorsque
menton par l’angle S-N- l’on se réfère à la ligne Ba-N
Pog ou N-Pog/plan de (d’après [28]).
Francfort.

les mesures dont le nombre s’est multiplié à l’excès, les autres sont
d’ordre théorique et visent les utilisations à but diagnostique et
thérapeutique des analyses.

• Multitude des mesures


Le nombre de points nécessaires pour schématiser les pièces
osseuses du crâne et de la face, pour repérer les dents importantes
dans l’analyse, caractériser ensuite le profil cutané, est très
important. Dans une étude critique, Solow [31] effectue 88 mesures :
huit corporelles, 48 sur les clichés de profil et frontal, plus huit sur
le bras et 16 sur les arcades dentaires ! L’analyse complète de
Ricketts de profil et frontale en nécessite autant, mais le relevé
informatique a été prévu [19]. Il faut néanmoins digitaliser les points,
travail long et fastidieux.
7 La position de l’articulation temporomandibulaire, celle du Porion (et donc celle
• Redondance des mesures du plan de Francfort) varient par rapport au point S (d’après [18]).

La recherche d’une analyse simplifiée est en partie fondée par le


constat que dans la plupart des analyses déjà publiées, des mesures 8 Deux sujets avec des
différentes donnent une même information. Pourquoi alors relever profils semblables peuvent
patiemment 50 valeurs si la moitié d’entre elles se recoupent ? Ne présenter des points S ou
Pog différemment placés.
faut-il pas faire un tri préalable en fonction de chaque catégorie de D’après l’analyse céphalo-
dysmorphie ? [10, 13]. L’étude par l’analyse discriminante a conduit à métrique, l’un des sujets
apporter des « simplifications majeures » dans la liste des mesures à présente une rétromandibu-
relever. Il s’avère qu’en utilisant 11 variables cutanées, 13 variables lie et l’autre pas, bien qu’ils
osseuses, et huit variables dentaires dont deux sont angulaires, soit aient le même profil.
32 au total, on constate que la différence entre deux groupes (mêmes
cas avant et après traitement) peut être jugée avec moins de mesures,
et que certaines sont plus contributives que d’autres en fonction des
dysmorphies.

• Précision des mesures


Elle est quelque peu illusoire. Les mesures prises sur des clichés
réalisés dans la même séance et par des opérateurs différents ne sont
pas exactement les mêmes.
intéresse l’orthodontiste), et que les deux autres points sont toujours
CRITIQUE DE L’ANALYSE CÉPHALOMÉTRIQUE bien placés, c’est-à-dire conformément à la moyenne et sans
EN TANT QU’INSTRUMENT DE DIAGNOSTIC possibilité de variation. Ce type de raisonnement est répété pour la
L’analyse céphalométrique choisit d’abord un plan de référence, plupart des valeurs angulaires céphalométriques.
telles les lignes S-N ou Pr-Or ou Ba-Na, puis considère la structure Or, il est bien évident qu’aucun point osseux n’est privilégié. Chaque
qu’elle veut mesurer, par exemple la position du menton, individu est unique, il diffère des autres, y compris dans la
schématisée par le point B ou Pog. Ensuite, l’angle que forment les localisation de ses points céphalométriques dits « de référence ».
lignes N-B ou N-Pog et le plan de référence choisi est mesuré. Si cet Même si l’on pouvait trouver, fusse en imagination, un point de
angle est plus petit que la moyenne, le menton est estimé placé en repère osseux qui ne soit sujet à aucun phénomène d’apposition ou
arrière ; s’il est plus grand, le menton est jugé trop avancé : c’est le de résorption, cela montrerait que ce point est fixe chez un sujet
diagnostic céphalométrique (fig 5). donné et utilisable pour des superpositions de tracés correspondant
Autrement dit, l’analyse fait croire que les variations angulaires à des dates différentes, mais cela ne signifierait pas que ce point
observées sont systématiquement le fait d’un seul des trois points serait placé chez le sujet mesuré exactement au même endroit que
qui déterminent un angle (et comme par hasard, c’est le point qui dans la population de référence (fig 6 à 8).

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9 Orientation dite naturelle de la tête : l’orientation de la


base du crâne varie avec le type facial (d’après [5]).

10 Orientation dite naturelle de la tête : l’orientation


de la base du crâne varie avec le type facial (d’après [5]).

D’ailleurs, les points considérés comme fixes ne le sont plus dès


qu’ils sont examinés selon une référence qui leur est étrangère, qu’il 11 La position du point
s’agisse d’une autre référence céphalométrique ou d’une référence sous-orbitaire (et donc
physiologique (gravité, posture « naturelle » de la tête) (fig 9, 10). la valeur de l’angle facial)
est liée au développement
Les diagnostics orthodontiques varient quand les plans de référence
de l’orbite.
changent. Malheureusement, trop d’orthodontistes se reportent
toujours au même plan de référence, qui devient peu à peu la clé de
voûte d’un système de pensée et paraît d’autant plus « fixe » qu’il
n’est pas confronté avec d’autres références.
Le raisonnement céphalométrique, qui suppose qu’un seul des
points qui déterminent un angle est variable, ne peut être accepté et
ne peut conduire à un diagnostic juste.
Quand un raisonnement est faux, il est facile de le pousser jusqu’au
ridicule : considérez la figure 11, et imaginez qu’un sujet soit doté
d’une matrice ophtalmique peu active. Le globe oculaire et l’orbite
sont petits, le point sous-orbitaire est haut placé, l’angle facial est
diminué et par conséquent le sujet est dit présenter une
rétromandibulie et inversement si la matrice ophtalmique est
expansive, le globe oculaire volumineux, l’orbite grande et le point
sous-orbitaire abaissé. Autrement dit, si contraire au bon sens que
cela soit, pour la céphalométrie, ce qui fait la rétromandibulie ou la un seul) sont si manifestement variables que personne ne peut
promandibulie, c’est le volume du globe oculaire ! prendre pour fixe ce qui ne l’est pas, tel l’angle ANB qui mesure les
Heureusement, certaines mesures sont moins touchées par la rapports antéropostérieurs des extrémités antérieures des bases
critique ci-dessus. Ce sont les angles dont deux points (et non plus osseuses. Toutefois, cet angle et les angles semblablement construits

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12 La valeur de l’angle
ANB est influencée par la
position du point N, indé-
pendamment du rapport
des bases maxillaires
qu’il est censé exprimer
(d’après [3]).

13 La pente incisive, en conjonction avec la pente condylienne, doit assurer


la désocclusion des molaires lors de la propulsion de la mandibule.

14 Angle intercoronaire dit de liberté (d’après [30]).

ne sont pas à l’abri de toute critique : la valeur de l’angle ANB peut


changer du fait des variations du seul point N, considéré comme
fixe alors qu’il ne l’est pas. De ce fait, l’angle ANB peut varier alors
que le décalage des bases que cet angle est censé exprimé reste
constant (fig 12).

CRITIQUE DE L’ANALYSE CÉPHALOMÉTRIQUE


À UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
Les valeurs proposées par les différentes méthodes d’analyse pour
figurer des objectifs de traitement (et cette expression est lourde de
sens quand on pense aux efforts qu’il faut faire pour les atteindre),
sont sans intérêt et vides de signification. Ces valeurs correspondent
le plus souvent à une moyenne. Elles ont été qualifiées de « valeurs
idéales » et sont devenues pour certains des valeurs idoles. Or, ces
valeurs ne peuvent ni assurer une bonne fonction, ni assurer une Les valeurs dites idéales qui ne peuvent ni assurer une bonne
bonne esthétique, ni une bonne stabilité, comme on serait en droit fonction, ni une bonne esthétique, ne peuvent non plus assurer une
de l’attendre de valeurs prétendues « idéales ». bonne stabilité. La position de l’incisive mandibulaire sert
Pour montrer que ces valeurs céphalométriques n’assurent pas une d’exemple. On a prétendu qu’elle n’était stable que si elle était
bonne fonction, prenons l’exemple de la position de l’incisive placée à 90° sur le plan mandibulaire. C’était la condition de la
maxillaire. Comment la fonction incisive pourrait-elle être assurée stabilité. Comme si l’incisive était construite en équilibre sur le plan
par l’analyse puisqu’elle ne prend même pas en compte l’orientation mandibulaire et qu’elle ne pouvait pencher sans tomber ! Une
de la seule face fonctionnelle de l’incisive maxillaire, sa face nouvelle tour de Pise ! Pourtant tout le monde sait que ce qui
palatine ? maintient l’incisive mandibulaire, c’est l’os alvéolaire et surtout les
masses musculaires qui l’enserrent et l’orientent. Sa position ne
La céphalométrie ne s’intéresse pas à la « pente incisive » ; elle ne
dépend en rien des lignes imaginaires ou fictives qui passent autour
s’intéresse pas à la façon dont les incisives assurent la désocclusion
d’elle. Son équilibre est lié à des données anatomophysiologiques et
des molaires lors de la propulsion. Et pourtant, pour les
non à des considérations géométriques.
occlusodontistes, la raison d’être des incisives est d’assurer par cette
désocclusion la protection des molaires (fig 13). La céphalométrie ne Les « objectifs de traitement » fixés par la céphalométrie classique et
s’intéresse pas non plus à l’angle intercoronaire dit de liberté (fig 14) qui reposent sur des moyennes ne peuvent donc assurer ni une
qui, pour Slavicek [30], constitue la meilleure prévention des troubles bonne fonction, ni une bonne esthétique, ni une bonne stabilité.
articulaires. La céphalométrie ne s’intéresse pas à la fonction Cette critique sévère des analyses à but thérapeutique, rendue
occlusale, comment l’assurerait-elle ? Comment l’analyse publique depuis de longues années, n’a jamais reçu de réponse
céphalométrique assurerait-elle l’esthétique puisqu’elle prend la validant cette utilisation de la céphalométrie.
moyenne pour idéal ? Peut-on confondre deux notions si
radicalement opposées ? Par définition, en matière d’esthétique, la SIMPLIFICATION DES ANALYSES DESTINÉES
moyenne n’est pas idéale. D’ailleurs personne ne veux être À LA RECHERCHE
« moyen ». Prenez toutes les mesures des femmes d’Europe, faites la La critique de l’analyse céphalométrique comme procédé de
moyenne, croyez-vous que vous aurez les mesures « idéales » ? diagnostic et comme guide thérapeutique ne porte pas sur la
Considérez la photographie des dix plus belles filles du monde : se mesure, mais sur son interprétation. Mais lorsque les mesures ne
ressemblent-elles ? Non : vous avez sous les yeux dix séries de sont plus interprétées comme il est fait dans les analyses à usage
mesures faciales qui correspondent à une beauté parfaite, dix clinique, alors l’intérêt de ces mesures peut être reconsidéré.
positions différentes des incisives en harmonie avec chaque type de La première critique, celle qui porte sur le nombre des mesures, met
visage, et l’analyse céphalométrique prétend qu’il n’y en a qu’une ! en évidence le besoin d’une analyse simplifiée. Les critiques

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suivantes expliquent pourquoi nous ne recherchons de simplification


que pour les utilisations de la céphalométrie qui nous paraissent
non critiquables : ses applications à la recherche, à la pédagogie et à
la description de la face.
Nous avons dit qu’un petit angle SNB n’indiquait pas
nécessairement une mandibule trop en arrière parce que, chez le
sujet considéré, la réduction de l’angle pouvait provenir aussi bien
d’un point S bas placé, que d’un point N trop haut ou trop avancé.
En revanche, si la moyenne des angles SNB d’un échantillon
constitué selon les règles de la statistique est significativement
différente de la moyenne des angles SNB d’un autre échantillon, on
peut affirmer cette différence sans faute de raisonnement. Les
variations individuelles de position des points S et N se fondent
alors sur une moyenne qui peut être statistiquement comparée avec
celle d’une autre population.
Les travaux de recherche utilisant des mesures céphalométriques
sont extrêmement nombreux. Ils ont un intérêt scientifique dans la
mesure où sont suivies les règles mathématiques de la statistique.
De tels travaux sont employés à de nombreuses fins :
– comparaisons entre des populations différentes (anthropologie,
génétique des populations, etc) ;
– comparaison d’une même population à des époques différentes
(effets de la croissance, de la sénescence, d’un traitement) ;
– recherche de corrélations entre diverses mesures faciales (les 15 Angle ANB.
précautions à observer pour établir ces corrélations ont été précisées
par Solow [31]) ; Cette utilisation « descriptive » de l’analyse rejoint les objectifs des
– corrélations entre éléments anatomiques et éléments analyses typologiques décrites ici (fig 15).
physiologiques ou pathologiques.
L’analyse céphalométrique utilisée pour un travail de recherche est – Dans le plan sagittal, l’angle ANB qui est une mesure très
souvent réduite et simplifiée : le chercheur ne garde que les mesures répandue peut être choisi pour caractériser le profil squelettique
utiles à sa démonstration. En fait, chaque travail repose sur une d’un individu. Toutefois, la lecture elle-même, comme nous l’avons
méthode spécifique adaptée à la nature de la recherche. Il est donc vu, peut être influencée par les variations du point N qui se
impossible de proposer une méthode simplifiée « standard » qui fait produisent indépendamment des points A et B (fig 12). De ce fait, la
une recherche nouvelle selon une optique originale. valeur de l’angle ANB doit être appréciée avec une marge
d’incertitude.
SIMPLIFICATION DES DOCUMENTS ET DES ANALYSES Schudy [28] a proposé les termes hypo- et hyperdivergents pour
À VISÉE PÉDAGOGIQUE désigner les faces dont la dimension verticale antérieure est
Du point de vue pédagogique, on ne peut que souligner l’intérêt de diminuée ou augmentée, et il a montré combien le traitement et le
la téléradiographie qui montre en vraie grandeur un grand nombre pronostic étaient différents dans un cas ou dans l’autre.
de structures anatomiques selon des incidences bien définies. – L’angle formé par la ligne SN et le plan mandibulaire, entre les
Elle fut la source de grands progrès en complétant l’observation des branches duquel se situe la totalité de la face, exprime bien le
structures anatomiques par des éléments recueillis par l’examen rapport entre la hauteur de la partie antérieure et celle de la partie
clinique. postérieure de la face (fig 16).
Le tracé céphalométrique, qui visualise et qui schématise les
principales structures, ou tout du moins celles qui intéressent – Les quatre points qui déterminent cet angle (deux pour le plan
l’orthodontiste, contribue efficacement lui aussi à visualiser les mandibulaire et deux pour S-N) apparaissent comme étant eux-
harmonies et les dysharmonies de l’architecture faciale. C’est de plus mêmes variables (et c’est leur variation que mesure l’angle). Cette
un moyen pour l’étudiant de travailler sur une maquette un cas dont mesure n’est donc pas touchée par les critiques exprimées plus haut.
on connaît le début et dont on possède les documents après son – Pour compléter cet ensemble descriptif, il faut observer la face
traitement réel. frontalement et évaluer le rapport entre largeur et hauteur (fig 1C).
Les possibilités de simplification sont liées à l’étendue du
programme d’enseignement. Si celui-ci est limité, on peut utiliser L’indice de prosopie N - Me a été décrit plus haut (cf supra :
Bizyg
l’analyse simplifiée décrite ici, qui indique les principales
caractéristiques de la face. Si le programme est étendu et approfondi,
on ne peut plus parler de méthode simplifiée quelle qu’elle soit. Analyse transversale).
L’intérêt de l’analyse simplifiée comme procédé de description de la
SIMPLIFICATION DES ANALYSES UTILISÉES face est certain, mais cette description même sommaire suppose
POUR LA DESCRIPTION DE LA FACE qu’une information soit donnée dans chacune des trois dimensions
Certaines valeurs céphalométriques peuvent caractériser un type de de l’espace. Les trois mesures qui, rassemblées, paraissent le mieux
face d’une façon plus précise, plus brève, et plus proche de la réalité caractériser un type facial sont :
que les mots ou les images du vocabulaire courant.
– l’angle ANB ;
Lorsqu’un orthodontiste parle d’un angle ANB supérieur à 10°, il
est vrai que l’on ne peut savoir si A est trop en avant, N trop bas, – l’angle SN/plan mandibulaire ;
ou B trop en arrière, mais l’interlocuteur comprend que, de toute
– l’indice de prosopie.
façon, la malocclusion est sévère, qu’elle affecte vraisemblablement
la fonction occlusale et l’aspect du visage, et que le traitement est L’emploi de ces mesures pour décrire la face est d’autant plus
important. commode que cette description peut être schématisée aisément.

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Odontologie/Stomatologie Analyse céphalométrique simplifiée 23-455-D-10

16 Angle SN/plan mandibulaire proposé par Schudy [29] pour caractériser le type
de face dans le sens vertical.

SCHÉMATISATION DE L’ANALYSE SIMPLIFIÉE 17 Mesure linéaire des incisives au plan A-Pog.


D’un point de vue descriptif, il est peu utile de connaître avec une
extrême précision les valeurs des mesures considérées et trop de
précision serait illusoire. L’important est d’avoir une idée complète Dans la face vue selon les trois sens de l’espace, où se place le
du schéma facial. système dentaire ? En effet, celui-ci n’est pas représenté ou fixé par
les trois mesures faciales que nous avons retenues.
Une évaluation simple et rapide se déroule en deux étapes :
C’est pourquoi nous devons ajouter deux autres mesures qui situent
– les mesures citées précédemment sont toujours nommées dans le
les extrémités antérieures des arcades dentaires par rapport aux
même ordre : l’angle ANB, puis l’angle SN-plan mandibulaire, puis
bords antérieurs des bases osseuses. Ce sont la mesure entre le bord
l’indice de prosopie ;
incisif maxillaire et la ligne A-Pog, et la mesure du bord incisif
– les valeurs de ces mesures sont divisées en trois groupes nommés mandibulaire à cette même ligne. Ces distances sont exprimées en
1, 2, 3 : millimètres (fig 17).
– angle ANB : valeurs élevées : 1 ; valeurs moyennes : 2 ; valeurs Ces mesures présentent l’avantage d’être usuelles et aussi de n’être
négatives (dans le sens Cl III) : 3 ; pas dépendantes d’une ligne de référence supposée fixe alors qu’elle
– angle SN-plan mandibulaire : valeurs élevées : 1 ; valeurs ne l’est pas, la variabilité des points A et Pog étant évidente.
moyennes : 2 ; valeurs faibles : 3 ; En résumé, l’analyse simplifiée comporte deux volets :
– If : valeurs élevées (face longue) : 1 ; valeurs moyennes
– une analyse descriptive de la face qui est fournie par trois
(prosopie) : 2 ; valeurs faibles (face courte) : 3.
mesures : l’angle ANB, l’angle SN-plan mandibulaire, l’indice de
Si ces trois caractéristiques faciales sont citées toujours dans le même prosopie ;
ordre, il suffit de parler d’un type facial 1.1.1 pour signaler que dans
ce cas le menton est reculé par rapport au maxillaire, que la face est – une analyse descriptive de la denture et de l’occlusion qui repose
hyperdivergente et étroite. Le type 3.2.2 présente une promandibulie sur deux mesures et une classification relative à l’occlusion : distance
sur une face bien équilibrée dans les deux sens, vertical et frontal. I à A-Pog, distance i à A-Pog, classification d’Angle.
Ainsi, d’une façon extrêmement rapide et facile à introduire en
fichier informatique, le type facial est caractérisé. Une telle
schématisation dépasse le domaine orthodontique et pourrait rendre Conclusion
service aux anthropologistes et peut-être à l’identification ante et
post mortem si des déformations post mortem n’étaient pas
soupçonnées. Le cliché téléradiographique d’une part, et l’analyse céphalométrique
d’autre part, ont été et sont encore de merveilleux moyens d’exploration
et de connaissance de la face.
ANALYSE CÉPHALOMÉTRIQUE SIMPLIFIÉE Les mesures céphalométriques se sont abusivement multipliées, au
ET DESCRIPTION DE LA DENTURE
point qu’il est devenu souhaitable de proposer une analyse simplifiée.
Depuis un siècle, différentes classifications et descriptions du Par ailleurs l’une des utilisations de l’analyse céphalométrique, son
système dentaire et de l’occlusion des arcades ont été proposées. application au diagnostic et à la thérapeutique, paraît reposer sur une
Une seule s’est imposée : c’est la classification d’Angle. Elle est bien interprétation erronée des mesures observées.
connue et permet de schématiser la disposition des dents et leurs La face peut être décrite par une mesure caractéristique de chacune des
rapports d’occlusion. trois dimensions de l’espace. La simplification proposée permet de
Toutefois, lorsque l’on considère l’ensemble denture-face, comme codifier ces trois mesures, donc déterminer le type facial et de façon
cela est classique en orthodontie dentofaciale, on aperçoit un hiatus adaptée à l’usage informatique.
entre l’expression simplifiée de la face qui vient d’être proposée et Dans la pratique orthodontique, la connaissance du schéma facial doit
la schématisation qu’offre la classification d’Angle. être complétée par une information sur le type de denture et les rapports

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d’occlusion des arcades dentaires ; or cette notion est très classiquement Ainsi, le praticien, à partir de cinq mesures céphalométriques et de la
apportée par la classification d’Angle. Son usage est si répandu qu’il est classification d’Angle, semble disposer d’un mode de description de la
apparu inutile de recréer une nouvelle typologie. Il suffit d’établir une face et de la denture qui, bien que sommaire, paraît plus complet et plus
relation entre la position des arcades et les structures de la face pour réaliste que les indications fragmentaires dont il devait se contenter
donner une cohérence à cet ensemble descriptif. jusqu’à présent.

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