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Discussion

1/ Intérêt de notre revue systématique :

Le concept de l’arcade raccourcie et sa relation avec l’efficacité


masticatoire et le fonctionnement de l’appareil manducateur ont été
questionnés depuis longtemps.

Réhabiliter ou ne pas réhabiliter devant un édentement postérieur ?


Quelles sont les circonstances qui mènent le praticien à adopter le
concept de l’arcade raccourcie ? Sont des questions qui ne semblent
pas avoir des réponses claires et définitives. Notre revue entre dans le
cadre d’une mise à jour de ce sujet déjà traité, dans la lumière de
l’avancée des connaissances scientifiques.

On a opté pour la revue systématique et non pas d'autres schémas


d'étude pour ce sujet car la revue systématique sert à faire la synthèse
des travaux réalisés qui traitent le sujet en question, tout en utilisant
une méthodologie standardisée, prédéfinie, reproductible et aussi
transparente que possible [47] .Actuellement, elle est considérée
comme la méthode la plus valide et fiable pour synthétiser les
connaissances existantes.[45]

La revue systématique de la littérature offre plusieurs avantages qui


sont :
*apporter des arguments robustes pour la production de directives de
la bonne pratique et la prise de décision clinique [ 48]

*minimiser les biais et rendre les résultats de la synthèse aussi


objectifs que possible [46 ]

*faire face aux tentatives d’influencer les résultats grâce à la


surveillance des collaborations par leur implication ou les journaux
qui publient des revues avec tous leurs documents connexes.

2/ Discussion des résultats:

2.1/ population d’étude :

La recherche a donné au final 26 articles avec un contenu jugé


répondant à la problématique posée au préalable.
le nombre total des sujets d’étude était 4139 qui est un nombre
suffisantpour tirer des conclusions significatives autant plus qu’ils
sont de sexes différents : 1648 Femmes et 1376 hommes. Et des
origines ethniques différentes (Des Nigérians , Brésiliens ,
Nimégois ,Allemands …)
2.2/ Caractéristique de l’édentement :

2.2.1/topographie de l’édentement

Dans la recherche, nous n’avons inclus que les édentements


postérieurs terminaux uni ou bilatéraux intéressant la région prémolo-
molaire .Dans ce contexte la classification d’Eichner a été adopté
pour étudier la condition occlusale des patients.
Et tant que La force occlusale et la performance masticatoire étaient
significativement associées aux contacts occlusaux postérieurs, cet
indice permet de comparer les différences dans les conditions
occlusales des patients et donc permet de faciliter l’évaluation du
concept de l’arcade raccourcie. D’ailleurs plusieurs articles ont utilisé
l’indice d’Eichner pour classer les arcades de la population d’étude. L’
indice d’Eichner est basé sur le contact occlusal entre les dents
naturelles résiduelles dans les régions postérieures. Ces régions sont
divisées en quatre zones de support : Deux dans la région molaire et
deux dans la région prémolaire. Eichner définit trois classes des
contacts occlusaux : Classe I : les contacts antagonistes sont présents
dans les quatre zones supports. Classe II : Il existe des contacts
antagonistes mais pas dans les quatres zones. Classe III : Pas de
contacts antagoniste dans aucune zone support. Cette classification
admet des modifications selon la présence ou pas de prothèses fixées
ou amovibles. L’indice d’Eichner est généralement applicable pour les
études épidémiologiques et il est considéré comme un outil adapté
pour l’établissement des dysfonctions dentaires. Dans plusieurs
études, la classification d’Eichner est bien corrélée aux nombres de
dents et aux nombres de contacts occlusaux, ce qui justifie son
utilisation dans plusieurs articles retrouvés dans notre recherche.[7-11-
19-28]
L’édentement dans ce cas est basé sur le nombre d’unité occlusale :
une unité occlusale est définit comme un couple de prémolaire en
occlusion. Un couple de molaires antagonistes en occlusion constitue
deux unités occlusales. Ces arcades raccourcies doivent être non
interrompues avec un contact antérieur intact.

Figure : Illustration des unités Occlusales

2.2.2/ l’ancienneté de l’édentement :


Uniquement 8 articles par rapport au nombre total des articles retenus,
se sont intéressés à l'ancienneté de l'édentement qui varie entre 6 mois
et 15 ans.

Il s'est montré dans l'étude de D.J Witter et al [12]et l’étude de k.sipila


et al [14] que l'installation des troubles de l'ATM et l’efficacité
masticatoire sont influencées par l'ancienneté de l'édentement. En
effet, Gragg et coll [52] dans leur étude ont montré que les
modifications dentaires interviennent surtout dans les 2 premières
années qui suivent la perte des dents, ce qui entraine des interférences
occlusales, des perturbations de la fonction masticatoire entraînant une
mastication unilatérale ou antérieure et des troubles digestifs, des
activités parafonctionnelles telles que le bruxisme, provoquant des
abrasions occlusales et des dysfonctions temporo-mandibulaires.

2.3/ le traitement

Les auteurs ont adopté des modalités de traitements différentes


face aux édentements terminaux. Pour 2798 patients les
praticiens dans les articles ont pris la décision de ne pas
restaurer l'édentement postérieur et se sont limités aux dents
résiduelles qui forment une ADR sans recours à un traitement
prothétique quelconque.

Ces ADRs sont parfois limitées postérieurement par la


première molaire chez 606 patients, parfois par la deuxième
prémolaire chez 196 patients, et dans d'autres cas par la
première prémolaire chez 10 patients.

Autres praticiens ont adopté également le concept d’ADR


mais ont eu recours à la PPA pour 435 patients ou au
traitement implantaire pour 54 patients pour arrêter l'occlusion
au niveau de la première molaire,qu’est considérée par
plusieurs auteurs comme une occlusion fonctionnelle comme
s'est montré dans les études de JO OMO et al [1], A. MEENA
et al [5] .

Le problème se pose vraiment lorsque l'arcade s'arrête au


niveau de la deuxième prémolaire et pire au niveau de la
première prémolaire, Les résultats varient considérablement
entre les études, pour N.Barghi et al[13] , lorsque l'arcade est
limitée postérieurement par la première ou la deuxième
prémolaire, l'occlusion est considérée comme non
fonctionnelle et elle influence gravement le bon
fonctionnement de l'appareil manducateur. Pour autres
auteurs ; D. J. WITTER, P. VAN ELTERENT, A. F.
KAYSER [8] les sujets ayant 4 unités occlusales bien réparties
avec le groupe antérieur intact peuvent s'adapter à la perte
progressive de dents, peuvent manger presque tous les types
d'aliments et sont satisfaits de leur fonction masticatoire.
Néanmoins, La répartition des dents restantes et le nombre de
contacts occlusaux ont une influence significative sur les
performances masticatoires.
D'ailleurs, plusieurs circonstances mènent les praticiens à
adopter le concept de l'ADR telles que les circonstances qui
sont citées par les auteurs et qui sont surtout les finances
limitées des patients ou le but de comparer l’efficacité
masticatoire et le développement des signes de DTM chez ces
patients présentant des ADRs avec ceux ayant des arcades
dentaires complètes.
A part celles déjà citées, il existe d'autres circonstances qui
obligent le dentiste à adopter l’option thérapeutique de
l’ADR telles que l’âge des patients et leur état général.
Devant une dentition en transition vers l'état édenté, le
médecin dentiste peut adopter l’option d’ADR pour simplifier
le traitement, et parce qu’elle est la plus adaptable pour un
patient qui ne peut pas faire face à la perte des dents vu les
problèmes de santé systémiques.
En effet, un état parodontal affaibli , un réflexe nauséeux
exagéré, des lésions des tissus mous palatins peuvent mener la
réhabilitation prothétique à des situations moins qu'optimales.
Dans ce cas, il vaut mieux adopter le concept d’ADR qui
permettrait de concentrer toutes les ressources sur le
traitement et le maintien de la dentition restante. Donc, si un
patient présente un ancien édentement avec absence des
migrations des dents adjacentes ou opposées, un esthétique
acceptable, une bonne mastication, un confort buccal assuré
et une stabilité mandibulaire, dans ce cas , la question du
remplacement doit être laissée à la volonté du patient.

2.4/ DTM et ARC :


2.4.1/ les signes les plus fréquents de DTM
Les principales manifestations de DTM retrouvées dans les
articles sont :
‐ La douleur musculaire et/ou articulaire : est le signe le plus
fréquent dans la population d’étude. Le diagnostic de DTM est
rendu difficile car la douleur semble fluctuante, diluée dans un
large territoire. De plus, le seuil de tolérance est très subjectif,
et diffère sensiblement d’un individu à l’autre. Lorsqu’elle est
persistante, la douleur est corrélée à des facteurs sociaux,
comportementaux, et psycho -émotionnels qui peuvent
constitués des facteurs d’entretien de la douleur .Les douleurs
musculaires sont les troubles les plus fréquemment rencontrés
chez les patients présentant des DTM. , la plupart des
dysfonctions articulaires seraient rarement isolées et
s’accompagnant le plus souvent de myalgies.
‐ Les bruits articulaires : Les bruits articulaires sont
relativement fréquents dans la population, il est présent chez
2152 patients et constituent le deuxième motif de consultation
des patients après la douleur.
A l’heure actuelle, l’importance clinique du bruit articulaire
est très controversée :
Certains le considèrent comme un élément important à ne pas
négliger permettant de connaître l’état général de l’articulation
et orientant le diagnostic, d’autres remettent en question la
corrélation entre les luxations et les claquements. Manfredini
constate que dans 33,9% des cas présentant un claquement,
l’IRM ne montre pas de position anormale du disque. D’autre
part, plus de la moitié des cas avec un déplacement de disque
validé par un IRM ne présenteraient pas de claquement. Pour
ces auteurs, le bruit articulaire constituerait donc un indicateur
diagnostique inconstant et peu fiable. [50]
‐ Les anomalies de la cinématique mandibulaire (dyskinésies)
Dans les articles retenus la modification de la cinématique
mandibulaire est le troisième signe de DTM retrouvé en terme
de fréquence. Il s’agit essentiellement de limitation de
l’amplitude de l’ouverture buccale.
Autres signes :
Fatigue da la mâchoire, difficultés à la mastication et les
céphalées : Les DTM sont fréquemment associés à certains
types de céphalées notamment avec les céphalées dites de
tension, récemment introduites dans la nouvelle classification
DC/TMD (Diagnostic Criteria for Temporomandibular Disorders)
Elles se caractérisent par des douleurs en étau ou en casque et
seraient en rapport avec le muscle temporal. [51]

2.4.2/ l’impact de l’arcade dentaire raccourcie sur le


fonctionnement de l'appareil manducateur

Les avis des auteurs sont différents voire contradictoires. En effet


plusieurs auteurs ont trouvé que le concept de l’arcade raccourcie peut
causer des troubles au niveau de l’articulation temporomandibulaire et
perturber alors l’équilibre de l’appareil manducateur. Dans cette étude
la majorité des patients 1852 patients/3511 patients présentent une
association entre ADR et DTM mais sans confirmation de lien cause à
effet, ce qui est en accord avec les résultats des études de D.J Witter et
al [12] , N.Barghi et al [13] , RGK Shet et al [18].

D'ailleurs, tous les patients dont l’ADR est limitée par la première
prémolaire (10 patients dans notre population d’étude) présentent des
signes de DTM. Encore, l’étude de Kirveskari and P. Alanen [21]
montre qu’il y a une association statistiquement significative entre la
perte de la première prémolaire maxillaire et la présence d'un DTM.
L’absence de contact occlusal entre les premières molaires peut
entrainer également des altérations de l’ATM et diminuer les
performances masticatoires [5] .
En d’autres termes, Seligman et Pullinger ont montré qu’il existe des
facteurs associés à une augmentation du risque de DTM, à savoir : une
béance antérieure, une occlusion croisée, un surplomb de plus de 6
mm, un écart supérieur à 2 mm entre la relation centrée et l’OIM, la
perte des dents postérieures.
Il faut noter également que l’âge des patients est un facteur aussi
favorisant l’apparition du DTM chez les patients avec ADR .Dans ce
contexte, DJ Witter et al [12] ont pu prouver à travers leur étude que
Les sujets moins de 40 ans avec ADR ont signalé une douleur au
niveau de l’ATM et un dysfonctionnement temporo –mandibulaire.
En plus dans la majorité des articles, la prévalence plus élevée des
DTM est chez les femmes. [14-15]. Plusieurs études font référence à
une différence entre les hommes et les femmes sur le plan
comportemental (femme plus soucieuse, consciente de ces
symptômes), psychosocial (les femmes étant plus vulnérables au
stress) et hormonal (taux d’œstrogènes). [31]
Autres études ont montré que le concept d’ADRpeut entrainer un
déséquilibre de l’appareil manducateur, en effet la perte de calage
postérieur a été longtemps considérée comme un facteur étiologique
des DTM [32]. Dans notre étude, l’effet de l’ADR sur l’équilibre de
l’ATM n’est confirmé que dans le cas de perte totale du calage
postérieur. En fait les études analysant Les crânes de cadavres ont
révélé une corrélation entre les signes d’ostéoarthrite de l’ATM et la
perte des molaires. Les contacts manquants seuls entraînent un
mouvement crânien du condyle, ce qui pourrait entraîner des
changements défavorables dans la charge de l'ATM et des
changements structurels ultérieurs conduisant à des maladies
dégénératives. Un tel mouvement crânien du condyle peut se produire
pendant la mastication, la déglutition ou le bruxisme. Ce qui nous
mène à conclure que l’absence des molaires soumis l’articulation à des
surcharges responsables des dysfonctions.
Les travaux de Hylander [33] ont souligné le fait que la mastication
sur les dents antérieures, qui apparait suite à la perte non compensée
des dents postérieures. , contribue à une surcharge au sein de l’ATM.
L’étude de Dulcic et al [28] rapporte que l’absence des dents
postérieures était associé à la douleur musculaire et articulaire à la
palpation : En effet plus le nombre de dents absentes augmente plus
les signes de DTM sont importants à savoir la myofascite du muscle
ptérygoïdien latéral, la capsulite de l’ATM et le déplacement
antérolatéral du disque articulaire ce qui peut accélérer le
développement des pathologies dégénératives de l’articulation.
Dulcic et al ont examiné des sujets qui ont été pris en charge avec le
concept de l’ ADR , ces patients partiellement édentés avec soit un
contact occlusal dans une zone de soutien (classe Eichner II), soit
aucun contact dans aucune zone (classe Eichner III) . IL a trouvé que
Les sujets du groupe avec plus de zones de contact ayant moins de
maladies dégénératives de l’articulation que les sujets du groupe sans
contacts. Cela correspondrait à une progression plus élevée de DTM
chez les sujets avec ADR bilatérale; Tallents et al [43] et Pullinger
[44] également Ont signalé une prévalence légèrement plus élevée de
DTM chez des sujets ayant de dents postérieures manquantes par
rapport aux témoins asymptomatiques présentant des résultats d'IRM
normaux.
D’après Ross H.Tallents et al la réhabilitation prothétique
contrairement au concept de l’ADR empêche le développement de
DTM [16].Mais dans tout les cas, La prothèse n’est pas un traitement
de première intention des DTM. Il n’existe aucune preuve scientifique
concernant l’efficacité de la restauration prothétique dans la
prévention des dysfonctionnements temporo-mandibulaires. Et même
si un traitement prothétique est indiqué il ne sera programmé qu’après
un traitement initial de résolution de la douleur et de normalisation des
fonctions occlusales.
Aussi, la direction et l’amplitude des forces s’appliquant sur l’ATM
sont ajustées de façon continue par l’action des muscles masticateurs
prévenant ainsi l’instabilité articulaire. Cette biomécanique du
système masticateur et des forces s’appliquant sur l’ATM mène
plusieurs auteurs à conclure que l’absence des dents postérieures ne
conduit pas nécessairement à une surcharge de l’articulation. Et même
le changement observé n’est qu’une adaptation de l’articulation à des
nouvelles conditions. [2-7]

Réellement, il n'y a pas des preuves convaincantes d'une association


pertinente entre la perte de soutien occlusal et la dysfonction de
l'ATM.[4-19]. Dans notre étude 1130 patients / 3511 patients avec
ADR et ne présentent pas les signes de DTM .la relation semble être
médiée par une corrélation primaire avec la fonction masticatoire [17].
La préservation du concept de l’ADR n’est pas un facteur de risque de
dysfonctionnement temporomandibulaire en le comparant avec la
réhabilitation prothétique. En fait, le port de PPA ne réduit pas les
signes de DTM [10].
.Dans l’étude de Wang et al [15] et Reissmann et al [10] s’est avéré
que le maintien d’une arcade raccourcie ne constitue pas un facteur de
risque de DTM au cours de 5 ans comparé au remplacement des
molaires par une prothèse amovible. Ces résultats sont en harmonie
avec l’étude de Sousa et al [28] qui montre que la perte de cinq ou
plus de dents postérieures était plus importante dans le groupe ne
présentant pas de DTM (36,7%) tandis que (17,7% )des patients
édentés de cinq dents postérieures ou plus présentaient les signes de
dysfonctions articulaires .
Les résultats de notre recherche vont dans le même sens que les
données de la littérature : la relation entre l’ADR et l’équilibre de
l’appareil manducateur reste encore floue. Certes, on ne peut pas
conclure que le concept d’ADR cause des troubles au niveau de
l’articulation temporomandibulaire car ça dépend réellement de type
de l’arcade raccourcie. En effet ce n’est pas automatique ni absolue
d’avoir une perte de calage et donc une surcharge de l’ATM ce qui
peut être à l’origine des maladies dégénératives de cette articulation.
Néanmoins, la distribution des dents absentes devient un facteur plus
déterminant que l’absence de dents elles- même.

2.5/ Influence de l'arcade dentaire raccourcie sur


l’efficacité masticatoire :

Le besoin d'une arcade dentaire complète pour un système


masticatoire sain n’est pas soutenu scientifiquement. En général, il n'y
avait pas de différences cliniquement significatives entre les sujets
avec ADR de trois à cinq unités occlusales et arcades dentaires
complètes en ce qui concerne des variables telles que la capacité
masticatoire, la migration des dents restantes, le support parodontal et
le confort buccal. En fait avec 3 à 5 unités occlusales le confort oral
est assuré [8].

Selon Allen [35], à chaque fois qu’une arcade raccourcie s’oppose à


une arcade complète, l’instabilité occlusale de l’arcade opposée ne se
produit pas toujours. Ceci est justifié par le fait que l’éruption passive
des dents opposées ne survient pas toujours et doit être surveillée dans
le temps. Egalement, la langue pourrait remplir l’espace entre la crête
édentée et les dents opposées, et pourrait ainsi empêcher l’éruption
spontanée des dents opposées et cela en exerçant une pression sur
leurs surfaces occlusales [37].

Bien que la plupart des gens semblent conserver une fonction


masticatoire acceptable avec une arcade dentaire raccourcie, il n’en est
pas ainsi pour tous.En fait, 321 patients /832 patients ayant une ADR
notent une diminution de leur capacité de mastication.

Dans une étude récente, Liang et al [6] ont rapporté une réduction de
30 à 40% de la performance masticatoire avec une arcade dentaire
raccourcie importante.

D’ailleurs, l’efficacité masticatoire a diminué chez les 10 patients


avec ADR limitée par la première prémolaire, et chez 125patients
/196 patients avec ADR bordée par la deuxième prémolaire alors
qu’elle a diminué uniquement chez 36 patients /606 patients dont
l’ADR est limitée par la première molaire .En d’autres termes, le
pouvoir masticatoire et la fonction peuvent être réduits lorsque les
unités occlusales sont moins de quatre dans une position symétrique
ou moins de six dans une position asymétrique , ainsi le nombre de
contacts occlusaux est plus important que le nombre de dents pour la
performance de mastication.

Sarita et Witter dj [38] ont observé une certaine altération dans la


capacité masticatoire dans les arcades raccourcies importantes (avec O
à 2 unités occlusales), et les arcades raccourcies asymétriques avec 3
à 4 unités occlusales. Cette étude a été réalisée dans un pays non
industrialisé où l’alimentation quotidienne consiste principalement en
nourriture dure.

Cependant, plusieurs études ont montré qu’une arcade raccourcie avec


4 unités occlusales réparties est suffisante pour fournir une capacité
masticatoire satisfaisante et cela avec des aliments mous comme dans
nos pays industrialisés [39] .

C’est vrai que le concept de l’ADR peut être associé à une plus grande
migration des dents et à une augmentation de l’espace inter dentaire, à
un plus de contact antérieur et d’overbite.Dans notre étude 309
patients /832 patients avec ADR présentent des changements
occlusaux et des modifications du comportement masticatoire.
Mais dans l’étude de Witter et al [42] les auteurs ont conclu que cette
migration des dents ( distalisation des prémolaires) est à un niveau
acceptable.

En effet, la perte de la dent, l'espacement interdentaire et le


mouvement de la dent peuvent entraîner des modifications des
contacts occlusaux, de support osseux alvéolaire, bien que ces
modifications soient généralement mineures et restent stables dans le
temps. Alors on peut les décrits comme adaptatifs plus que
pathologiques vu qu’ils conduisent à un nouvel équilibre.

Cela a été confirmé par d’autres études par Witter et al. [40 ; 41]Où
les auteurs ont observé des changements occlusaux autolimitants et
adaptatifs conduisant à un nouvel équilibre occlusal.

Les patients avec ADR compensent en mâchant plus longuement et


en avalant des particules plus grandes [31], ou par une combinaison
des deux. L’absence des molaires peut être compensée par des
particules alimentaires plus grandes pour la déglutition et un plus
grand nombre de cycles de mastication avant la déglutition.

3/Intérêts cliniques

Le praticien se trouve alors devant deux choix Réhabiliter ou ne pas


réhabiliter ?

À la lumière de cette revue systématique, la question qui se pose Est-


ce qu'on peut opter pour l'ADR comme modalité thérapeutique chez
les patients avec classe I ou classe II de Kennedy ?

Le concept de l’arcade raccourcie en tant que modalité de traitement a


été considéré comme efficace, et a séduit de plus en plus et surtout
pour les patients âgés vu que par rapport aux patients plus jeunes, les
patients âgés ont des besoins différents. Ils sont plus à risques pour les
maladies bucco-dentaires en raison de facteurs tels que : Faible état
nutritionnel, Diminution de la production salivaire (qui peut également
être médicalement ou thérapeutiquement induite), Accès limité aux
soins dentaires, état de santé souvent médicalement compromis ,
Diminution de la dextérité, Manque de motivation.

Cependant, le concept de l’ADR est contre-indiqué dans certaines


situations :

1. Dentition restante avec un mauvais pronostic, en particulier de


mauvaises conditions parodontales. Vu qu’une combinaison de
l'atteinte parodontale existante et de l'augmentation de la charge
occlusale, comme on peut s'y attendre dans les arcades dentaires
réduites, représente un facteur de risque potentiel de perte
supplémentaire de dents.

2. Problèmes préexistants aux ATM.

3. Signes d’usures dentaires pathologiques.

4. Malformations dento-alvéolaires significatives (classes d’Angle II


et III sévères).

Il semble que, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication, le concept de


l’ADR devrait être présenté au patient comme une option
thérapeutique viable. La balance entre les avantages et les
inconvénients devrait être discutée.
Dentition
compromise

Réhabiliter l’arcade complètement (28 dents)


* Traitement plus complexe
*Traitement plus couteux
*Pourrait être trop cher pour certains patients
*Traitement avec un meilleur résultat

Réhabiliter avec le principe de l’arcade dentaire raccourcie


(20-24 dents)

* Traitement plus simple


*Traitement moins couteux
*accessible pour plus de patients
*Traitement avec un résultat moins bon ?!

Schéma : points à considérer pour choisir l’option thérapeutique


devant un édentement postérieur
4/limites de l’étude

4/1/ Limites de la méthodologie de recherche :

Pour répondre à la question de recherche, nous avons utilisé la banque


de données Medline, en utilisant l’interface PubMed. Une recherche
plus poussée en utilisant autres bases de données comme Google
scholar, wiley aurait du être faite pour affiner d'avantage les résultats
trouvés.

Les mots clefs utilisés dans notre recherche n’étaient pas des mots
Mesh vu qu’on n’a pas trouvé des mots Mesh bien ciblés sur la
question de recherche.

Donc on s’est contenté de la recherche en langage courant.

4/2/les schémas d’études des articles

La majorité des articles correspondent à des études descriptives , c’ est

un point faible parce que ces études sont de faible valeur scientifique

selon la pyramide de Nordenstorm.


Conclusion
Les revues de la littérature sont considérées comme des éléments de
preuve scientifique supérieure pour faire face à la quantité
impressionnante et constamment en évolution de la littérature publiée,
y compris en médecine dentaire. Opter ou pas pour l'ADR comme
modalité thérapeutique chez les patients avec classe I ou classe II de
Kennedy ? la relation de l’ADR avec l’efficacité masticatoire et
l’équilibre de l’appareil manducateur étaient les objectifs de notre
étude qui est menée sous forme de revue systématique de littérature et
qui aboutit à 26 articles.

Après la lecture critique de ces articles, on peut conclure que Le


concept de l’ADR est une option thérapeutique efficace et viable, qui
doit être présentée de manière neutre au patient surtout que pendant
de nombreuses années, il a été considéré comme un dogme que toutes
dents manquantes devraient être remplacées.
On ne peut pas conclure que l’ADR est toujours accompagné des
troubles de l’occlusion, ça dépend en fait du nombre et de la
répartition des unités occlusales .aussi il ne faut pas oublier les
capacités d’adaptation de chaque individu, le patient avec ADR peut
s’adapter et assurer ses fonctions physiologiques. En outre, si les
capacités d’adaptation sont dépassées, c’est à ce moment que la
pathologie s’installe.
Bien que ce concept est largement accepté par le monde dentaire, elle
n’est pas largement pratiquée donc son utilisation doit être
encouragée. Cependant, lorsque le praticien ainsi que le patient
décident de réhabiliter l’arcade raccourcie, il faut opter pour le
traitement le moins invasif. En outre, le patient devrait pouvoir
maintenir une hygiène bucco-dentaire parfaite et il devrait être suivi
de façon très régulière.

.
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