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2.2.1/topographie de l’édentement
2.3/ le traitement
D'ailleurs, tous les patients dont l’ADR est limitée par la première
prémolaire (10 patients dans notre population d’étude) présentent des
signes de DTM. Encore, l’étude de Kirveskari and P. Alanen [21]
montre qu’il y a une association statistiquement significative entre la
perte de la première prémolaire maxillaire et la présence d'un DTM.
L’absence de contact occlusal entre les premières molaires peut
entrainer également des altérations de l’ATM et diminuer les
performances masticatoires [5] .
En d’autres termes, Seligman et Pullinger ont montré qu’il existe des
facteurs associés à une augmentation du risque de DTM, à savoir : une
béance antérieure, une occlusion croisée, un surplomb de plus de 6
mm, un écart supérieur à 2 mm entre la relation centrée et l’OIM, la
perte des dents postérieures.
Il faut noter également que l’âge des patients est un facteur aussi
favorisant l’apparition du DTM chez les patients avec ADR .Dans ce
contexte, DJ Witter et al [12] ont pu prouver à travers leur étude que
Les sujets moins de 40 ans avec ADR ont signalé une douleur au
niveau de l’ATM et un dysfonctionnement temporo –mandibulaire.
En plus dans la majorité des articles, la prévalence plus élevée des
DTM est chez les femmes. [14-15]. Plusieurs études font référence à
une différence entre les hommes et les femmes sur le plan
comportemental (femme plus soucieuse, consciente de ces
symptômes), psychosocial (les femmes étant plus vulnérables au
stress) et hormonal (taux d’œstrogènes). [31]
Autres études ont montré que le concept d’ADRpeut entrainer un
déséquilibre de l’appareil manducateur, en effet la perte de calage
postérieur a été longtemps considérée comme un facteur étiologique
des DTM [32]. Dans notre étude, l’effet de l’ADR sur l’équilibre de
l’ATM n’est confirmé que dans le cas de perte totale du calage
postérieur. En fait les études analysant Les crânes de cadavres ont
révélé une corrélation entre les signes d’ostéoarthrite de l’ATM et la
perte des molaires. Les contacts manquants seuls entraînent un
mouvement crânien du condyle, ce qui pourrait entraîner des
changements défavorables dans la charge de l'ATM et des
changements structurels ultérieurs conduisant à des maladies
dégénératives. Un tel mouvement crânien du condyle peut se produire
pendant la mastication, la déglutition ou le bruxisme. Ce qui nous
mène à conclure que l’absence des molaires soumis l’articulation à des
surcharges responsables des dysfonctions.
Les travaux de Hylander [33] ont souligné le fait que la mastication
sur les dents antérieures, qui apparait suite à la perte non compensée
des dents postérieures. , contribue à une surcharge au sein de l’ATM.
L’étude de Dulcic et al [28] rapporte que l’absence des dents
postérieures était associé à la douleur musculaire et articulaire à la
palpation : En effet plus le nombre de dents absentes augmente plus
les signes de DTM sont importants à savoir la myofascite du muscle
ptérygoïdien latéral, la capsulite de l’ATM et le déplacement
antérolatéral du disque articulaire ce qui peut accélérer le
développement des pathologies dégénératives de l’articulation.
Dulcic et al ont examiné des sujets qui ont été pris en charge avec le
concept de l’ ADR , ces patients partiellement édentés avec soit un
contact occlusal dans une zone de soutien (classe Eichner II), soit
aucun contact dans aucune zone (classe Eichner III) . IL a trouvé que
Les sujets du groupe avec plus de zones de contact ayant moins de
maladies dégénératives de l’articulation que les sujets du groupe sans
contacts. Cela correspondrait à une progression plus élevée de DTM
chez les sujets avec ADR bilatérale; Tallents et al [43] et Pullinger
[44] également Ont signalé une prévalence légèrement plus élevée de
DTM chez des sujets ayant de dents postérieures manquantes par
rapport aux témoins asymptomatiques présentant des résultats d'IRM
normaux.
D’après Ross H.Tallents et al la réhabilitation prothétique
contrairement au concept de l’ADR empêche le développement de
DTM [16].Mais dans tout les cas, La prothèse n’est pas un traitement
de première intention des DTM. Il n’existe aucune preuve scientifique
concernant l’efficacité de la restauration prothétique dans la
prévention des dysfonctionnements temporo-mandibulaires. Et même
si un traitement prothétique est indiqué il ne sera programmé qu’après
un traitement initial de résolution de la douleur et de normalisation des
fonctions occlusales.
Aussi, la direction et l’amplitude des forces s’appliquant sur l’ATM
sont ajustées de façon continue par l’action des muscles masticateurs
prévenant ainsi l’instabilité articulaire. Cette biomécanique du
système masticateur et des forces s’appliquant sur l’ATM mène
plusieurs auteurs à conclure que l’absence des dents postérieures ne
conduit pas nécessairement à une surcharge de l’articulation. Et même
le changement observé n’est qu’une adaptation de l’articulation à des
nouvelles conditions. [2-7]
Dans une étude récente, Liang et al [6] ont rapporté une réduction de
30 à 40% de la performance masticatoire avec une arcade dentaire
raccourcie importante.
C’est vrai que le concept de l’ADR peut être associé à une plus grande
migration des dents et à une augmentation de l’espace inter dentaire, à
un plus de contact antérieur et d’overbite.Dans notre étude 309
patients /832 patients avec ADR présentent des changements
occlusaux et des modifications du comportement masticatoire.
Mais dans l’étude de Witter et al [42] les auteurs ont conclu que cette
migration des dents ( distalisation des prémolaires) est à un niveau
acceptable.
Cela a été confirmé par d’autres études par Witter et al. [40 ; 41]Où
les auteurs ont observé des changements occlusaux autolimitants et
adaptatifs conduisant à un nouvel équilibre occlusal.
3/Intérêts cliniques
Les mots clefs utilisés dans notre recherche n’étaient pas des mots
Mesh vu qu’on n’a pas trouvé des mots Mesh bien ciblés sur la
question de recherche.
un point faible parce que ces études sont de faible valeur scientifique
.
Références
Haan
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