Vous êtes sur la page 1sur 36

Chapitre1 

: Généralités
2.1 L’Orthopédie dento-faciale :
2.1.1 Définition :

L’orthopédie, tirer du grec orthos : droit et paideia qui veut dire éducation des enfants

Selon BASSIGNY L'Orthopédie dento-faciale a pour objet la modification de la forme ou


des rapports relatifs des structures maxillo-faciales, c'est-à-dire des modifications des bases
osseuses.(1)

Les traitements orthopédiques sont des traitements dits précoces, agissant sur la croissance.
Ils ont pour but la correction d'un décalage squelettique(2)

L’Orthopédie dento-maxillo-faciale qui veille non seulement à la croissance harmonieuse de


l’organe dentaire mais aussi au développement de l’ensemble de la face (3)EST

Une discipline de la médecine dentaire qui vise à corriger ou d’au moins minimiser
l’aggravation des anomalies dentoalveolaire et les décalages des bases osseuses chez des
jeunes patients en période de croissance. Il s’agit donc d’un traitement interceptif et préventif

2 .1.2 les objectifs

sont alors :

• Levée des verrous de la croissance

• Occlusion statique et dynamique optimale

• Un équilibre musculaire de l’appareil manducateur

• Protection de l’articulation temporo-mandibulaire

• L’optimisation des fonctions oro-faciale

• Obtenir un alignement dentaire, un profil esthétique et harmonieux

• Raccourcir la seconde phase de traitement quand celle-ci est nécessaire

• Pérennité des résultats a court et a long terme. A AVEC ACCENT

La thérapeutique s’établie alors sur deux niveaux :

2 .1.3 Thérapeutique fonctionnels :

Consiste en la correction d’une dysfonction ou la suppression d’une parafonction à l’origine


de l’anomalie

On distingue deux types d'éducation fonctionnelle :

L’éducation neuromusculaire active, fondée sur la volonté ou myothérapie fonctionnelle


l'éducation neuromusculaire passive avec mise en place d'un appareil qui contribue à la
correction des dysfonctions en modifiant les stimuli proprioceptifs de l'enfant, les positions
linguale et labiale ou les relations entre les sangles musculaires et les arcades dentaires. Ces
appareils peuvent être exclusivement dédiés à cette correction (grille anti langue, perle de
Tucat) ou exercer conjointement une action sur la croissance maxillaire et mandibulaire
(activateurs…). (2)

2.1.4 Thérapeutique Orthopédique

Elle agit sur le développement osseux en périodes de croissance à travers des forces externes
appliqués par de appareils et par suite l’aboutissement d’une occlusion fonctionnel

2 .1.4.1 Appareils orthopédiques

• Activateurs

Un activateur est un appareil fonctionnel qui induit une position de la mandibule différente
de celles d'occlusion d'intercuspidation maximale ou de repos mandibulaire (2)

• Forces extra-orales

Sont des dispositifs qui prennent leur appuis en dehors de la cavité buccale comme les
masques faciaux et les rondes mentonnière

• Disjoncteurs

Appareils qui agissent sur la suture inter palatine soit par expansion ou compression

2-2 L’orthodontie :

2-2-1 Définition :

Orthodontie mot qui vient du grec « Ortho » qui signifie droit et « Odontos » dent ; est l’art
d’aligner les dents et permet l’optimisation esthétique et fonctionnel des arcades dentaire
(mastication, phonation, respiration, déglutition).

Selon BASSINGY, l’orthodontie a pour objet l’amélioration des positions des dents, des
formes des arcades dentaires et leurs rapports, c’est –à-dire des modifications alvéolo-
dentaire.

Elle s’adresse plus particulièrement aux enfants en période de constitution de la denture


adolescente, aux adolescents en cours ou en fin de croissance et aux adultes jusqu’à 35-40 ans
dans certains condition (1).

Le traitement orthodontique peut être réalisé avec la même efficacité chez l’enfant,
l’adolescent ou l’adulte, car les mouvements dentaires peuvent être induits à tout âge.

Parmi ceux qui sont construit les bases de l’Orthodontie Moderne ; c’est EDWARD
H.ANGLE (1855-1930).Il est attaché au cours de sa vie à la réalisation de quelques grandes
idées :

-Distinguer l’orthodontie de la dentisterie générale, tant dans son enseignement que dans son
exercice ;
-Simplifier et standardiser les dispositifs orthodontiques pour les faire fabriquer
industriellement sans doute pour imposer « THE ANGLE SYSTEM » qu’il croit sincèrement
être le meilleur , mais aussi pour débarrasser l’orthodontiste du travail de laboratoire .Les
évolutions de sa méthode feront l’objet de sept éditions de son livre de 1887 à 1907 ;

-Classer les malocclusions d’une façon simple d’où découle logiquement le plan de traitement
(1899) ;

-Obtenir par le traitement une occlusion sans défaut, cette occlusion, aussi parfaite par le
dessin de l’arcade, que par l’intercuspidation et par la disposition axiale des dents devrait
entrainer un développement de la face en harmonie avec cette occlusion et rattraper les
insuffisances de croissance dues aux de l’occlusion avant le traitement (4).

2-2-2 Objectifs du traitement orthodontique :

Etablir les dents bien alignées ; ainsi que des mâchoires harmonisées au mieux avec le reste
de la face pour :

-Améliorer l’esthétique du sourire et du visage gage d’une meilleure présentation de soi-


même et d’un mieux-être psychologique.

-Prévenir les maladies des dents et des gencives.

-Améliorer l’équilibre fonctionnel masticatoire.

-Prévenir et surtout retarder les effets du vieillissement sur le système dentaire.

2-2-3 Le choix de la thérapeutique :

Pour atteindre l’objectif d’une correction esthétique et fonctionnelle des anomalies, nous
devons tenir compte des règles essentielles : garantir le meilleur choix thérapeutique, décider
du moment le plus propice pour débuter le traitement, procéder à un déverrouillage efficace,
et assurer un bon contrôle thérapeutique.

Les praticiens sont tenté par le concept de traitement précoce, ce concept implique deux
phases thérapeutiques distinctes : une phase précoce orthopédique, et une phase tardive en
denture adulte orthodontique.

Ces deux phases sont séparées par une phase d’interruption ou de surveillance plus ou moins
longue, en fonction de la date de début de traitement.

Parfois le traitement tardif orthodontique s’impose pas nécessairement après la phase de


thérapeutique orthopédique, par exemple il n’est pas simple non plus d’envisager un
traitement précoce dans un cas de classe II squelettique présentant une telle dysharmonie
dento-maxillaire (D.D.M) ; que des extractions doivent être envisagées, là encore, un
traitement plus simple à gérer.

L’efficacité thérapeutique et le bon sens impliquent que nous devons réserver les traitements
précoces dans certains cas.
Nous voyons une fois l’importance du diagnostic étiologique et morphologique qui seul doit
nous imposer le besoin de nos patients, tout en respectant le rapport qualité/temps de
traitement.

2-2-4 Différents techniques de thérapeutique orthodontique coexistant :

-Orthodontie multi-attaches en vestibulaire ; les attaches sont positionnées sur la surface


vestibulaire des dents, elles sont donc visibles ;

-Orthodontie multi-attache en lingual sont totalement invisibles.

-Orthodontie par gouttières préformées ; le procédé permet de déplacer les dents avec des
gouttières transparentes invisibles.

2.3. biomécanique orthodontique [1], [5] :


2.3 .1Définition :

A l’interface entre la biologie et la mécanique la biomécanique étudiée l’incidence de


la force mécanique sur les tissus dans les trois dimensions de l’espace.

2.3.2 -Notion du déplacement dentaire :

À la fin du xixe siècle, Farrar écrivait : « Les dents peuvent se déplacer selon deux
types de changements tissulaires, soit par absorption de l’alvéole d’un côté et
croissance d’un nouveau support de l’autre, soit par déformation de l’alvéole. » À
partir de cette dernière hypothèse, Farrar élabore une technique avec des appareillages
susceptibles de déplacer les dents par déformation du procès alvéolaire. Un peu plus
tard, Angle développe, à partir des travaux d’Oppenhein, une nouvelle technique
bannissant « les forces qui font ployer l’os », basée sur le déplacement dentaire par
apposition-résorption osseuse. Contrairement aux autres auteurs, l’école d’Angle
déclare employer des forces légères.

Cette notion de force légère va, elle aussi, évoluer en fonction des techniques, des
connaissances histologiques et de l’observation des effets iatrogènes des traitements
orthodontiques (résorption radiculaire, perte d’attache et d’os marginal).

La compréhension des principes de déplacement dentaire orthodontique permet aux


clinicien d’adapter le traitement aux besoin individuels du patient, afin de faire
déplacer les dents les clinicien utilise des dispositifs orthodontique qui vont délivrer
des forces intrinsèque ou extrinsèque

-----force intrinsèque : l’appareil ne délivre pas de forces en lui-même ; l’action se


fait par un intermédiaire le muscle pour effectuer des modifications

-----force extrinsèque : l’appareil permet d’appliquer un certain types de force à


l’aide d’un arc par exemple, cette force est plus ou moins contrôler et elle permet de
déplacer la dent ; ceci englobe les appareils amovible et fixes.
2.3.3-Caractéristique d’une force orthodontique :

--l’intensité.

--la direction de la force.

--rapport moment force.

--rythme d’application.

--intensité :

Une force appliquée sur la couronne d'une dent se transforme en pression au niveau
du desmodonte. Les forces utilisées en orthodontie sont dites « biologiques », c'est-à-
dire comprises entre un seuil minimum, suffisant pour induire l'apparition de cellules
responsables de la résorption du tissu osseux, et un maximum, fonction du seuil de
sensibilité du patient sa tolérance a la douleur.

--la direction de la force :

Elle peut être :

- verticale ; dans le sens de l’éruption (égression) ou dans le sens opposé (ingression).

- horizontale ; dans le sens mésio-distal ou vestibulo-lingual

--rapport moment-force : il est déterminé par le point d’application du

Système de force par rapport au centre de résistance

M= F x D

D : distance du point d’application de la force du centre de résistance

Burstone décrit quatre localisations privilégiées du centre de rotation correspondant

À un mouvement spécifique de la dent :

1-le centre de rotation se situe au niveau du centre de résistance : il s’agit du

Mouvement de version incontrôlée.

2-le centre de rotation se situe au niveau de l’apex de la dent : il s’agit du mouvement

De version contrôlée.

3-le centre de rotation se situe à l’infini : il s’agit du mouvement de gression.


4-le centre de rotation se situe au niveau du bord libre de la dent : il s’agit du

Mouvement de racine.

-- Le rythme d’application :

-- Force continue : l’énergie délivrée par le dispositif orthodontique est très

Progressivement décroissante, ex : ressort à boucles multiples

-- Force discontinue : l’énergie libérée par le système mécanique diminue très

Rapidement, dès que la dent commence à se déplacer, ex : ressort à boucle simple

-- Force intermittente : l’application d’une force généralement lourde est suivie

Par une période de repos de longue durée, ex : forces extra-buccales portées 14 heures

Par jour.

2.3.3-Notion de force et de couple de forces

--la force simple :

Une force se définit comme une action mécanique capable de déformer un corps ou de
modifier la quantité de mouvement de ce corps, c’est-à-dire de le déplacer.

Une force est représentée par un vecteur, déterminé par :

• sa ligne d’action (direction) ;

• son sens ;

• son intensité ;

• son point d’application.

-- couple de forces :

Dans certaines situations (torque, version, dérotation…) (figure 5.4), deux forces sont
réunies pour réaliser un mouvement. Elles constituent un couple de forces, lorsqu’elles sont
de :

• même direction ;

• ligne d’action non confondue ;

• sens opposé ;

• intensité égale .
Fig.1 Exemple d’utilisation de couples de forces lors de certains déplacements
orthodontiques

2.3 .5Les différents types de déplacement en orthodontie :

A chaque type de force exercée correspond un mode de déplacement dentaire :

-- Force horizontale

— Version coronaire : déplacement induit par une force simple appliquée au niveau de la
couronne d'une dent, le centre de rotation du déplacement étant plus près de l'apex que le
centre de résistance

Fig2 Mouvement de version pure

— Version radiculaire (ou effet de torque) : le centre de rotation se situe quelque part au
niveau de la couronne. Ce déplacement n'est possible qu'avec des dispositifs fixes complexes
permettant de déplacer les apex

Fig3 Mouvement de version radiculaire

— Translation (ou gression parallèle) : déplacement induit par un système de forces dont la
résultante se situe au niveau du centre de résistance le centre de rotation étant
indéterminé.
Fig4 Mouvement de translation

--Force verticale

- Egression : déplacement induit par une force verticale agissant dans le sens de l'éruption.
L'égression peut être « pure » (plus ou moins parallèle au grand axe de la dent) ou associée à
un certain degré de version coronaire, linguale ou vestibulaire.

Fig5 égression dentaire

- Ingression : déplacement induit par un système de forces agissant dans le sens opposé à
l'éruption .L'ingression peut être « pure ». Elle est, le plus souvent, associée à une version
vestibulaire ou linguale, en raison de l’impossibilité d'exercer une force simple dans le
prolongement du grand axe de la dent.

Fig6 Ingression dentaire


- Rotation : couple à résultante horizontale. Le déplacement induit est une rotation de la
couronne autour de son grand axe, le point d'application étant indifférent.

2.4. Reaction tissulaire : [5]


--Remaniement physiologique : Ce sont les phénomènes de remodelage des éléments du
parodonte qui vont, suite à l’application d’une force, s’adapter et permettre le déplacement
dentaire.

Comme de nombreux autres tissus, les tissus péri dentaires ont, à l’état sain, un rythme de
renouvellement à la fois cellulaire et extracellulaire. Ce turn-over concerne les cellules, les
fibres et la substance fondamentale du desmodonte, de l’os alvéolaire et, dans une moindre
mesure, du cément.

Ce sont tous ces remaniements qu’il convient de comprendre, car c’est en fait la
perturbation de ces phénomènes qui permet le déplacement orthodontique des dents.

--Remaniement du desmodonte

Le ligament alvéolodentaire a une double responsabilité au niveau du remodelage :

• il possède sa propre capacité de remodelage ;

• il a un rôle régulateur du remodelage osseux.

--Remodelage ligamentaire

Les fibres de collagène sont détruites et remplacées de façon continue.

Le collagène est produit par les fibroblastes et sa synthèse est directement liée au nombre et
à l’activité de ces cellules.

L’activité de dégradation du collagène serait en relation avec des propriétés de catabolisme


des fibroblastes eux-mêmes.

En effet, selon Ten Cate et al les fibroblastes ont des propriétés communes avec les
macrophages, notamment de phagocytose.

Selon cet auteur, l’ensemble de ces opérations, produites par le fibroblaste, se déroule en
présence de vitamine C.
Il a également montré que ces opérations pouvaient être réalisées simultanément par le
fibroblaste.

Contrôle de l’activité osseuse

Lorsque le ligament alvéolo-dentaire est atteint, la dent s’ankylose.

Cela correspond, au niveau de la zone lésée, à l’envahissement du ligament, puis de la


racine, par les processus de remodelage osseux

Donc, pour assurer la protection de la racine le ligament met en place un contrôle des
phénomènes de remodelage osseux.

D’après Andreasen [1], ce sont les fibroblastes, les cémentoblastes et les cellules
périvasculaires qui permettent cette protection radiculaire.

Melcher [5], quant à lui, a montré, sans pouvoir en expliquer le mécanisme, que le ligament
contrôle l’ostéogenèse, en empêchant les cellules progénitrices des ostéoblastes d’envahir la
zone ligamentaire.

Il a précisé que ni les fibres de collagène, ni la substance fondamentale du ligament n’ont


cette propriété.

Ce sont les éléments cellulaires fibroblastiques qui empêchent la fusion de l’os et de la dent
(c’est-à-dire l’ankylose).

Les fibroblastes inhibent la différenciation des ostéoblastes par la libération de différents


facteurs solubles tels que les prostaglandines.

Remodelage de l’os alvéolaire

L’os alvéolaire est un tissu conjonctif dont la substance intercellulaire, fabriquée par ses
cellules, se minéralise.

Il est constitué de cellules osseuses et d’une matrice fibreuse (90 % collagène, 10 %


glycoprotéines) qui est secondairement minéralisée.

Pour assurer ses fonctions d’homéostasie, d’hématopoïèse, de support et de protection, l’os


alvéolaire, comme l’ensemble des os de l’organisme, est soumis à un remodelage assuré par
les ostéoblastes (d’origine mésenchymateuse) et les ostéoclastes (d’origine
hématopoïétique).

Ces remaniements ont lieu dans des foyers bien localisés appelés basic multicellulaire unit
(BMU), et selon la séquence activation–résorption–inversion–formation (ARIF) :

• activation :
– recrutement des préostéoclastes,

– reconnaissance de la zone osseuse à résorber,

– attachement des préostéoclastes à la surface,

– fusion des préostéoclastes en ostéoclastes multinuclés ;

• résorption : les ostéoclastes détruisent le tissu osseux ;

• inversion :

– mise en jeu des cellules mononuclées type macrophages, qui établissent la limite os
nouveau/os ancien (ligne cémentante),

– recrutement de préostéoblastes qui se différencient en ostéoblastes ;

• formation :

– apposition de tissu ostéoïde le long de la ligne cémentante,

– minéralisation.

Cette séquence ARIF est suivie par une phase dite de quiescence durant laquelle l’os
nouveau est tapissé par des cellules bordantes.

La différence de constitution entre l’os cortical et l’os trabéculaire (moins de cellules, plus de
substance minéralisée dans l’os cortical) entraîne des différences de comportement.

Le remodelage est soumis à une régulation par des facteurs généraux (hormones
calciotropes) et des facteurs locaux (facteurs de croissance, cytokines, interleukines…).

L’activation du cycle cellulaire est déclenchée sous l’effet d’un message général, régional ou
local, entraînant les phénomènes de résorption au niveau d’une surface osseuse
déterminée.

Remaniement thérapeutique

L’application continue d’une force sur une dent va entraîner des réactions biologiques afin
de diminuer les contraintes subies.

Il y a mise en jeu et orientation des phénomènes de remodelage avec, pour conséquence, le


déplacement dentaire.

Effets immédiats

On observe après l’application d’une force sur une dent, des effets immédiats :

• un déplacement léger et instantané de la dent lié à l’élasticité du desmodonte ;

• puis un déplacement un peu plus lent correspondant à la fuite des liquides à travers la
lame criblée ;
• puis une déformation de l’os alvéolaire.

Effets à plus long terme

Un certain temps de latence va être nécessaire pour que le déplacement se poursuive. Il


correspond à la mise en jeu des phénomènes histologiques de remodelage. Cependant, ce
temps de latence est très variable (de un à une dizaine de jours). Cette différence s’explique
par le niveau de pression qu’entraîne le système mécanique :

• une pression faible limite la circulation sanguine qui reste cependant possible et les
phénomènes de résorption vont pouvoir se mettre en place rapidement : on parle de
résorption directe ;

• une pression forte dans certaines zones empêche toute vascularisation, avec pour
conséquences une nécrose et une dégénérescence localisées des cellules. Cette zone avait
été décrite par Reitan et appelée zone hyaline du fait de son aspect au microscope optique.
Dans ces zones, le remodelage ne peut s’organiser, empêchant le déplacement. Celui-ci va
être possible grâce à la mise en jeu des phénomènes de remodelage à partir des espaces
médullaires ou de la zone périoste voisins. On parle de résorption indirecte. Une fois la zone
hyaline résorbée, la dent peut se déplacer.

La dent se déplace, mais reste maintenue à l’os. Du côté en pression, il existe des zones en
résorption et d’autres en apposition, mais avec, en valeur absolue, plus de résorption. C’est
l’inverse du côté tension (figures 5.1 et 5.2).
Fig.7 Modification du remaniement osseux lors de l’application d’une force [2].

Le déplacement initial (di, flèche) entraîne l’apparition d’une zone hyaline (H) dans le
desmodonte (D). À la périphérie a lieu une résorption latérale directe (RLD) de la lame
cribriforme (LC) ; dans les espaces médullaires (EM) apparaît une résorption ostéoclastique
indirecte (RI) au niveau de la zone hyaline, induite par une nécrose ostéocytaire (NO). À
distance, les espaces médullaires réagissent à la résorption directe par une apposition de
compensation (AC).
Fig8. Correspondance entre la courbe de déplacement et les différents stades
morphologiques de la réaction osseuse [2].

Mise en jeu de ces phénomènes

L’application de la force entraîne plusieurs phénomènes pouvant participer à la mise en jeu


du remodelage :

• la déformation de la matrice qui génère des phénomènes piézo-électriques et des courants


ioniques pouvant être à l’origine de modifications fonctionnelles de certaines cellules, mais
cela n’a pas été entièrement démontré ;

• la mécano-sensibilité des cellules elles-mêmes par le biais de leur cytosquelette ;

• la déformation des éléments vasculo-nerveux du desmodonte et la réponse inflammatoire


qui en résulte.

Bibliographie INCORRECTE

1.Manuel d’Orthopédie dentofaciale. F.BASSIGNY

2.Marie-José Boileau Orthodontie de l'enfant et du jeune adulte, Principes et moyens


thérapeutiques .Tome 1

3.Livre blanc de la Stomatologie et de la Chirurgie maxillo-faciale française C’EST QUOI ça ??

4-Histoire de l’orthodontie

5-D.Dorignac,E.Bardinet,C.Bazert Biomécanique orthodontique et notion de force


légère ;EMC 23-490-B10

Vous aimerez peut-être aussi