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Introduction :
La rééducation neuro-musculaire propose de modifier le CNM défectueux avec ou sans
appareillage, aussi bien au repos qu’au cours des fonctions, en sollicitant les forces
musculaires intrinsèques, afin d’aboutir à une croissance harmonieuse sans avoir recours
aux dispositifs à action mécanique directe.
Cependant, cette thérapeutique possède certaines limites liées, aux données biologiques, et
aux moyens thérapeutiques. De ce fait, son application clinique exige une attention
particulière de la part de l’orthodontiste, qui doit accorder une importance capitale à
l’examen clinique, afin de poser le bon diagnostic et d’instaurer la thérapeutique la plus
adéquate.
1. Rappels :
1.1- interaction : forme – fonction :
Il existe une corrélation très étroite entre la morphologie d’une structure et la matrice fonctionnelle,
l’une se trouve modifiée sous l’influence de l’autre. De ce fait, on distingue deux grands courants : un
premier : mécaniste, et un second : fonctionnaliste :
Les unanimes de cette théorie pensent que la fonction suit la forme, c'est-à-dire que les
dysmorphoses sont à l’origine des dysfonctions. Ils préconisent la correction de ces dysmorphoses
par l’utilisation de forces mécaniques. Le rétablissement de la
fonction se fera simultanément.
Dans cette théorie, c’est la fonction qui crée la forme. Selon ROUX,
les troubles du développement squelettique trouvent leur origine
dans des défauts posturaux et des dysfonctions des appareils de
soutien. L’activité morphogénétique des tissus mous (matrice
fonctionnelle) guide la croissance et remodèle :
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L’équilibre entre muscles antagonistes au cours des fonctions oro-faciales entraine un
développement harmonieux alvéolaire et squelettique :
-Une dysfonction : A rappeler qu’une fonction est une activité exercée dans le but de survie
et d’adaptation au milieu soit d’un élément vivant, d’un organe ou d’un système. La
dysfonction est un trouble et un mauvais déroulement de la fonction pouvant être
pathogène.
-Une parafonction : désigne une habitude vicieuse, volontaire ou inconsciente, qui n’est pas
nécessaire à la vie tels que : succion du pouce ou d’objets, succion de la lèvre, onychophagie,
bruxisme, mimétisme, proglissement mandibulaire…
-Un trouble postural : qui désigne une situation erronée de l’organe ou du squelette au
repos, ceci peut concerner :
La langue : en rapport avec sa forme, son volume, et l’insertion de son frein ainsi que la
présence de végétation ou d’hypertrophie amygdalienne dans la région pharyngée.
Le complexe crânio-rachidien : c'est-à-dire la façon dont la tête est portée par le rachis.
Certains enfants ayant du mal à respirer par le nez avancent plutôt leur mandibule avec
souvent la tête dans les épaules, penchée en avant, avec le cou assez court.
La rééducation fonctionnelle peut être utilisée dans un cadre préventif, interceptif, curatif ou de
contention, ayant pour objectifs communs :
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La thérapeutique fonctionnelle, utilise des méthodes non mécaniques précocement et peut recourir
à un âge avancé à une thérapeutique mécanique (appareillage).
Elle nécessite la collaboration volontaire du sujet, car les exercices sont assez répétitifs et les
résultats sont assez longs à obtenir ce qui la rend très aléatoires chez la plupart.
Elle consiste en une série de contractions musculaires, et les contractions doivent être
amples, relativement lentes, séparées par de courtes poses, répétées de dix à trente fois,
jusqu’à sensation de légère fatigue locale, et à une fréquence de 3 à 4 fois par jour.
A quels moments ? :
Les inconvénients :
• La myothérapie doit être poursuivie toute la vie. Dès qu’elle est interrompue, les
muscles reprennent leur fonction initiale, contrairement à la rééducation
fonctionnelle dont le résultat est définitif une fois le circuit normal établi.
• Elle ne donne de résultats que si elle devient une attitude habituelle et non pas un
exercice quotidien intermittent.
Techniques:
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Indépendamment de cette myothérapie consciente, certains appareils passifs (les gouttières
notamment) font effectuer une propulsion musculaire inconsciente de la mandibule,
pendant toute la journée, les tractions intermaxillaires puissantes font de même.
• Proalvéolie supérieure.
• Respiration buccale.
• Hypotonie musculaire.
Ils consistent à saisir entre les lèvres (lèvres seules) un disque ou une lame
métallique de 3 à 4 cm de longueur, 2-3 mm d’épaisseur, et à le maintenir
horizontalement pendant une minute au début ; on augmente
progressivement la durée de l’exercice et le poids du disque. Cet exercice
peut également se faire avec un abaisse-langue en bois maintenu entre les lèvres.
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Le patient doit tenir fortement sa lèvre inférieure, avec ses doigts le plus bas possible. Il
ferme sa bouche avec sa seule lèvre supérieure en la descendant le plus bas possible,
Il s’agit de monter la lèvre inférieure le plus haut possible sur la lèvre sup et de l’appuyer
fortement. Cela permet de :
Exercice du piston
Tonification de la langue
Exercice du pas de cheval (claquement):
On demande de faire claquer la langue de façon à imiter le bruit des sabots d'un cheval, 20
fois de suite au début, puis davantage en progression.
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Pour augmenter la difficulté on demandera au patient d'alterner distinctement les deux sons
« clac », « cloc ». Il ne faut pas hésiter, en cas de difficulté, à expliquer que la partie
antérieure de la langue doit coller au palais et s'en détacher comme une
ventouse.
Appui de la langue :
L’enfant tente de respirer doucement par le nez en occlusion labiale, en décubitus dorsal, les
yeux fermés. Il se concentre sur l’air, son trajet (respiration abdominale), sa langue, les
différentes odeurs.
Exercices adaptés : souffler une bougie, tête bien droite, flamme sur l’axe du souffle nasal
pour l’éteindre (en obturant alternativement les narines droite et gauche).
L’enfant doit tout d’abord apprendre à placer la pointe et les bords de sa langue sur la
muqueuse palatine à l’endroit convenable que le rééducateur sensibilise à l’aide d’un doigt.
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Il doit ensuite occlure les mâchoires en position habituelle, puis joindre les lèvres sans
contraction exagérée.
Il avale par la suite sa salive sans entrouvrir les arcades dentaires, sans déplacer les bords et
la pointe de la langue et sans contracter sa sangle musculaire labio-jugale.
Cette correction intéresse les troubles audibles (exemple : sifflement, zézaiement), mais
aussi les troubles inaudibles (présentant uniquement des appuis anormaux
Elle consiste :
2eme étape : lorsque le patient y arrive, il doit terminer le son prolongé par une
voyelle. On demande ensuite au patient de répéter ces phonèmes tout en étant très
conscient des appuis.
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corrects et dynamiser par conséquent son appareil manducateur) et la suppression de tous
foyers carieux douloureux responsables d’une déviation ou d’une perturbation de la fonction
masticatoire.
Rien ne remplace une approche psychologique douce de l’enfant, en attirant son attention
sur la mauvaise influence de ses habitudes néfastes. Lorsque un suceur de pouce par
exemple se présente, le praticien essaye d’appuyer ses propos en lui présentant les
moulages d’un enfant pour lequel les dégâts causés sont plus importants que les siens, qui
en quelques mois sans appareil (moulage avant et après) a fait disparaitre sa béance en
arrêtant simplement de sucer son pouce. L’opérateur peut même lui donner les moyens
d’arrêter son tic (devenu machinal), tel que l’emploi de sparadraps autour du pouce, ce qui
permet à l’enfant de s’en rendre compte en cas d’oubli.
Encore appelée « toboggan » ou « tunnel à langue nocturne », l’ELN éduque la langue vers une
motricité « secondaire » qui s’adapte au cadre anatomique pré-corrigé. La langue devient l’appareil
fonctionnel naturel de la cavité buccale.
Indications :
Indiquée dans toutes les dysmorphoses d’origine linguale, car il agit en tant que
rééducateur fonctionnel et correcteur dento-alvéolo-squelettique par
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suppression des forces malformatives.
2. La perle de TUCAT
C’est une perle placée dans la région de la papille incisive d’une plaque palatine ou d’une
anse palatine soudée à 2 bagues. Celle-ci peut tourner librement autour de son axe fixé,
permettant à la langue de jouer avec, et d’adopter une nouvelle posture en fonction et au
repos.
Ce sont des écrans oraux conçus pour supprimer les interpositions et d’éviter les pressions
musculaires (au niveau des lèvres, joues, de la langue). Ils permettent d’éloigner l’enveloppe
musculaire (centripète ou centrifuge) des procès alvéolaires et des dents. Ceci améliore la
morphologie des arcades en modifiant la valeur des pressions musculaires.
- Lip-Bumper :
Effets :
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- Les ailettes latérales :
Sur plaque palatine ou en extension d’un activateur, elles permettent une correction de
l’interposition linguale unilatéralement ou bilatéralement (une ou deux ailettes).
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- Il doit s’agir d’un décalage squelettique secondaire pour lequel une suppression de
l’étiologie fonctionnelle peut aboutir à une correction stable.
- La thérapeutique fonctionnelle est indiquée dans :
o Classe I avec latérodéviation mandibulaire fonctionnelle, avec
interposition.
o Classe II par rétrognathie mandibulaire, avec normo ou hypodivergence
faciale, d’étiologie mixte.
o Classe III fonctionnelle si le traitement est précoce.
- La thérapeutique fonctionnelle ne peut être appliquée en présence d’obstacles
anatomiques entravant la procédure de rééducation fonctionnelle tel que : la
macroglossie, frein lingual court, les obstructions nasales…
1.4. Considérations liées au système dentaire :
La thérapeutique fonctionnelle ne peut être entreprise en cas de :
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