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La méthode BOBATH

C'est une approche thérapeutique neuro développemental, qui permet d'évaluer et de traiter les troubles engendrés
par une atteinte du système nerveux central (hémiplegie, maladie de parkinson, sclérose en plaque, IMC,
traumatisme cranio cérébrale, lésions incomplètes de la moelle épinière,.......).
Les but du concept Bobath : sont d'aider l'enfant à progresser dans son développement sensori-moteur, l'aider
dans ses adaptations de postures et de mouvements afin qu'il réalise ses activités fonctionnelles et ludiques de la
façon la plus normale possible. Le thérapeute cherchera donc à normaliser le tonus par inhibition de la spasticité et
à obtenir des schémas moteurs normaux par facilitations en utilisant une méthode manuelle.
Objectif de La méthode BOBATH
1. Améliorer la coordination motrice. 2. Favoriser le contrôle musculaire. 3. Réduire les spasmes musculaires
anormaux. 4. Promouvoir la mobilité. 5. Faciliter les activités de la vie quotidienne, telles que s'habiller, manger et se
déplacer. 6. Améliorer la posture et l'équilibre

Les principes de La méthode:


1/- La vision globale de la personne : Elle est perçue dans sa globalité incluant son entourage, son
environnement, sa prise en charge qui doit être pluridisciplinaire et surtout familiale. La famille doit avoir une
part active dans le programme thérapeutique
2/- L'évaluation en tenant compte des étapes de développement normal : Il est important de comprendre
comment la personne réalise un mouvement et pourquoi elle le fait ainsi..
3/-La facilitation neuromusculaire avec la participation active de la personne : Le traitement est exclusivement
manuel, on ne s'intéresse pas à une articulation ou un membre isolé, mais à un schéma de mouvements
coordonnés aboutissant a une action volontaire. Un facteur essentiel pour améliorer la posture et la
coordination des mouvements est de tendre vers un tonus normal. En cas d'hypertonie le traitement visera a
inhiber la spasticité, si le tonus est instable on essayera de le stabiliser, en cas d'hypotonie le tonus sera stimulé.
4/- La précocité de la prise en charge et l'intérêt pour l'avenir de la personne : L'examen doit permettre de voir
ce que la personne est aujourd'hui et d'anticiper son devenir, il faudra avoir un projet a long terme mais aussi
des buts à court terme.pour lui donner un fonctionnement qui l'aidera à mieux vivre, d'où l'importance de la
précocité de la prise en charge et du dépistage afin de développer le plus tôt possible des réactions motrices
tendant vers la normale et adaptés à son environnement
5/- La répétition et l'automatisation: Le thérapeute maintient le corps de la personne de façon précise aux
points de contrôle afin que cette dernière réagisse activement par des mouvements adaptés. Ces expériences
sensori-motrices sont répétées et intégrées dans les diverses activités de la vie quotidiennes. Le contrôle et la
stimulation sont progressivement diminués pour que la personne apprenne se contrôler seule

Les principales techniques de stimulation


Le thérapeute Bobath cherche à améliorer le tonus afin d’obtenir un meilleur mécanisme postural. Il va permettre l’émergence
des réactions de redressement, de protection et d’équilibre nécessaires à la réalisation de mouvements harmonieux et appropriés.
Il va favoriser et aider les expériences sensorimotrices correctes grâce à une manipulation adaptée, le handling. Mais d’autres
techniques sont aussi utilisées !

Le tapping : c’est un moyen d’augmenter le tonus de posture par stimulations proprioceptive (sensibilité du système nerveux
aux informations sur les postures et les mouvements venant des muscles et des articulations) et cutanée mais aussi de régler le
jeu des muscles agonistes (dont la contraction produit le mouvement désiré)/antagonistes (qui s’oppose à l’action d’un autre
muscle). Il est seulement utilisé quand il existe une faiblesse de groupes musculaires précis ou une hypotonie générale. Mais il
peut être utilisé pour améliorer les réactions d’équilibre chez le sujet spastique.
Le placing (placement) : c’est la capacité qu’à un patient de tenir un membre ou une partie de ce membre à n’importe quel
niveau de l’amplitude normale du mouvement. Il peut être défini comme l’adaptation automatique des muscles aux
changements de posture.

Le push-pull (tirer-pousser) : c’est une technique qui permet, en donnant de la pression et de la résistance, d’obtenir par des
reports de poids, des mouvements d’ajustement automatique du tronc et des membres, un tonus postural soutenu pour pouvoir
maintenir des postures contre la gravité et pour le contrôle de mouvements involontaires.

La facilitation et l’induction : parallèlement à la recherche de normalisation du tonus, et simultanément, le thérapeute


facilite et induit des mouvements normaux ou proches de la normales en guidant manuellement la personne vers différentes
positions ou séquences de mouvements afin d’obtenir une réponse motrice, un ajustement actif, tout en contrôlant les réponses
toniques anormales.

Ces expériences sensori-motrices sont répétées et intégrées dans les diverses activités de la vie quotidienne. Le contrôle et la
stimulation sont progressivement diminués pour que la personne apprenne à se contrôler seule. Le traitement nécessite donc
une participation active du sujet.

Application pratique de la méthode Bobath :


 Décubitus Dorsal :
 Position de la tête ?
Plusieurs cas possible :
 Le schéma de flexion du MS sera favorisé par la flexion de tête : position donc à éviter si l’on veut
inhiber la spasticité du MS, on ne placera pas de coussin sous la tête dans ce cas. (≈ à condition
que le patient le supporte)
 Si l’on veut travailler en inhibition du schéma spastique d’extension des MI , on place le coussin
sous la tête. Ainsi on favorise la flexion du MI en schéma d’extension.
 Si on veut travailler en inhibition du schéma spastique de flexion du mb sup, on ne place pas le
coussin sous la tête et on placera de préférence la tête en extension.
Le patient regarde son membre pathologique, cela favorisera l’extension de celui-ci. Cela s’explique par le
réflex asymétrique du cou, visible notamment chez l’IMC.
 Pour inhiber le MS on peut alors se servir de ce réflexe en lui demandant de tourner sa tête vers
son bras en évitant de fléchir la tête. On obtient alors une facilitation à l’extension de son MS par
cette méthode.
Mb Supérieur :
On progresse en proximo distal dans le schéma inverse du schéma spastique :
- Omoplate : placée en sonnette externe on place le coussin dans le plan de l’omoplate.
- Coude : avant- bras en extension supination
- Main : placée sur un coussin, doigts écartés et tendus, on place un coussin sur les doigts et non
sur la paume ! (risque de triple retrait en flexion- le contact avec la paume favorise le grasping
reflexe et donc une flexion de la main).

Mb Inférieur :
- Hanche : rotation externe - flexion – abduction.
- Genou : flexion avec coussin sous le genou plus ou moins gros selon la spasticité des adducteurs.
(il sera gros si grand adducteur très spastique)
- Cheville : éversion – flexion dorsale. Coussin sous la voûte plantaire pour éviter le retour au varus
équin du pied.
 Décubitus latéral.
Coté hémiplégique au Zénith :

Coté hémiplégique contre la table:

Le décubitus latéral côté hémiplégique, favorisera la coaptation articulaire, notamment au niveau de


la gléno-huméral.
 En DL côté hémiplégique sur table: Pour pas que la spasticité des gastrocnémiens puisse
s’exprimer, on place le genou en fexion !
Mb supérieur :
-Tête :Si on place un coussin pour l’alignement on n’a pas de répercussion sur la spasticité.
-Omoplate : Mis en sonnette externe grâce au coussin sous le bras qui garde l’épaule en antépulsion. /
Si Mb hémiplégique contre la table, elle est plaquée contre la table donc coaptation pas de risque de
décoaptation ou de subluxation.
-Bras : extension.
-Avant bras : supination.
-Main : ouverte , doigts écartés.

Membre inférieur :
-En posture d’inhibition fléchie.
-Hanche : flexion.
-Genou : flexion.
-Cheville : flexion dorsale avec coussin si spasticité du soléaire MAIS cette position de DL n’est dans
ce cas pas préconisée lors d’une spasticité importante du soléaire car le coussin a peu d’influence.
Avantages du DL :
-Membre inférieur : Utile pour travailler le quadriceps pour une finalité fonctionnelle : le pas portant à
la marche.
-Membre supérieur : On peut faire varier la flexion de la tête si le patient est capable d’exercer un
mouvement actif volontaire. Si le patient retourne dans un schéma spastique l’exercice est trop
difficile on repart du début, on réalise de nouveau une posture inhibitrice.

 Décubitus ventral :
Position n°1 :

Mb supérieur :
-Tête : Le patient regarde son membre hémiplégique. (Cf réflex asymétrique.)
-Omoplate : Mis en sonnette externe et en abduction grâce à l’extension, rotation externe du bras.
-Main : Poignet en extension, poids au niveau des doigts, et non dans la paume !
Mb inférieur :
-Hanche : Flexion Rotation externe, abduction.
-Genou : Flexion.
-Cheville : Flexion dorsale.
Avantages du DV : Position adaptée pour une importante spasticité au niveau du membre inférieur. Elle
permet d’avoir une action sur les rotateurs. Cependant, elle peut être désagréable pour le patient (+ Pour
les sujet jeunes).
Position n°2 :
- Position intéressante si importante spasticité au niveau des adducteurs. On place un coussin triangulaire
sous l’épine iliaque, afin de créer une antéversion du bassin et ainsi de favoriser la flexion de hanche.
-De plus, cette position est adaptée si l’on veut travailler la spasticité au niveau de la cheville et du genou

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