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INSTITUT POLYTECHNIQUE DE SANTÉ DU NORD

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE SANTÉ DU VALE DO SOUSA

LICENCE EN KINÉSITHÉRAPIE – 1RE ANNÉE

F.N.M.E. I
MOBILISATION ARTICULAIRE

DÉPARTEMENT DE KINÉSITHÉRAPIE
GANDRA
NOVEMBRE 2018
LICENCE EN KINÉSITHÉRAPIE – 1re Année

Manuel élaboré par le corps enseignant de M.T.F. I – 2003/2004

Enseignante responsable : Elisa Petiz (Kinésithérapeute)

Ce document a été revu par


le corps enseignant de F.N.M.E. I – 2010/2011:

Enseignante responsable : Paula Rocha (Kinésithérapeute)

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INTRODUCTION

Les méthodes passives de rééducation font partie des techniques utilisées quotidiennement
par le kinésithérapeute. La passivité de ces techniques ne doit pas être totale, car la
participation mentale du patient pendant l’acte thérapeutique est un facteur important.

La mobilisation passive est habituellement définie comme une manœuvre réalisée par une
force extérieure au patient. Ce mouvement, lent, orienté et répété, conduit les éléments
articulaires jusqu’à la limite de leur amplitude physiologique.

Une amélioration de la connaissance du fonctionnement des articulations, au cours des


années, a remis en question cette définition. La notion classique d’axe, de plan et
d’amplitude que nous utilisons dans l’enseignement et pour l’apprentissage des étudiants,
nous limite, dans une dimension un peu restreinte, car les mouvements ne sont pas définis
sur un seul plan, ni autour d’un seul axe.

Le mouvement angulaire observé, utilisé comme référence topographique résulte de


mouvements combinés, simultanés et tridimensionnels des déplacements des surfaces
articulaires.

La mobilisation passive va “reproduire” les déplacements élémentaires (pivot, roulement,


glissement) analytiquement et indépendamment, au niveau de l’articulation en question.
Cependant, on ne peut pas la comparer à la mobilisation active, synonyme de travail
musculaire, car les contractions musculaires provoquent une cooptation des articulations
afin de permettre le déroulement harmonieux du geste. Ces pressions fixatrices imposées
aux articulations sont abolies pendant les déplacements passifs et nous pouvons alors
reproduire plus facilement les déplacements élémentaires des surfaces articulaires.

Cette orientation de la technique manuelle passive est, évidemment, plus proche de la


biomécanique, en bénéficiant effectivement la restitution des mécanismes articulaires qui
résultent des lésions articulaires et périarticulaires : l’objectif thérapeutique est un élément
essentiel de cette technique. Les limitations de l’amplitude si fréquentes dans les
pathologies articulaires courent le risque d’être définitives si la définition n’est pas appliquée
avec rigueur.
Il est fondamental que le thérapeute sache doser la manœuvre et ait une connaissance
parfaite de l’arthrologie humaine.
La mobilisation passive n’aura pas pour seul objectif la reproduction du geste global, copie
du mouvement actif, mais doit s’efforcer de recréer chacune des composantes
directionnelles indispensables à la réalisation du mouvement.

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1. LES TECHNIQUES MANUELLES PASSIVES

1.1. MOUVEMENT PASSIF

Il s’agit d’un mouvement effectué par une force externe, selon des principes déterminés. Le
patient pourra, cependant, arrêter le mouvement chaque fois qu’il le souhaitera.
Les mouvements peuvent être oscillatoires (en variant la vitesse et le rythme), de petite ou
de grande amplitude. On peut également utiliser des étirements maintenus dans la limite
de l’amplitude, avec ou sans de petites oscillations. Le mouvement passif continu pourra
être effectué mécaniquement.

1.2. MANIPULATION

Il s’agit, dans un sens général, d’un terme désigné pour décrire des techniques passives de
divers types, qui utilisent les mains de manière appropriée.
De façon plus spécifique, cela pourra signifier un mouvement supplémentaire appliqué
après la mobilisation, sans le contrôle du patient, mais dans la limite physiologique du
mouvement.
Exceptionnellement, la manipulation peut être réalisée sous anesthésie, en bloc opératoire.

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2. RÈGLES DE BASE

Si l’on applique une certaine force à une articulation, qui ne soit pas passible du contrôle
volontaire du patient, il est indispensable de prendre en compte un certain nombre de
règles.

2.1. RELAXATION

Pour que la force soit réellement extérieure au sujet, il faut que celui-ci soit en état de repos
complet ; pour cela, le kinésithérapeute peut procéder de différentes manières.
Le kinésithérapeute doit maintenir cet état chez le patient et le lui rappeler chaque fois que
cet état disparaît. La condition obligatoire de la mobilisation passive manuelle est le contrôle
de l’inhibition moteur volontaire, qui sert de support permanent au dialogue thérapeute-
patient. Le kinésithérapeute emploiera ce moment pour augmenter le référentiel sensitif de
son patient. Dans cette perspective, nous sommes aussi conduits à associer, le plus
possible, des moyens thérapeutiques pour éviter la perte de l’état d’équilibre de la tonicité
musculaire.
Ce n’est pas parce que l’on ne vérifie pas de mouvement volontaire d’un segment déterminé
que cela est synonyme de relaxation musculaire. En effet, nous ne devons pas oublier la
contraction musculaire statique qui produit de la tension musculaire sur le segment à
mobiliser.

2.2. INSTALLATION DU PATIENT

L’état de repos dépendra aussi de l’installation du patient et de son confort. Nous


n’imposerons pas de positions, car chaque patient aura une position optimale selon sa
douleur, sa limitation articulaire ou son âge. Cependant, nous devrons respecter deux
principes :
- l’installation doit être compatible avec l’approche thérapeutique ;
- le positionnement de l’articulation ne doit pas empêcher le kinésithérapeute d’évaluer la
quantité de mouvement dans une relation de comparaison avec d’autres segments. La
position choisie n’est pas obligatoirement la même qui est utilisée pour établir l’évaluation
articulaire, mais elle doit toujours permettre au thérapeute d’évaluer le mouvement et de
détecter les compensations des autres segments.

2.3. POSITION DU THÉRAPEUTE

Strictement liée à l’installation du patient, la position de travail du thérapeute déterminera la


qualité de son geste et sera la garantie de la prophylaxie de sa colonne vertébrale. L’étude
de la position idéale de travail du kinésithérapeute favorise l’économie de son énergie et lui
garantit le confort nécessaire pour le contrôle du traitement à effectuer. Un équilibre correct
des forces nécessaires pour la mobilisation passive d’un segment déterminé soulagera la
charge exercée au niveau de sa colonne vertébrale.
Le nombre d’articulations que le kinésithérapeute associe à son geste thérapeutique
favorise la précision de ses contacts. La mobilité de ses jambes et de son bassin, en tenant

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compte du poids du segment à mobiliser et le déplacement recherché, libère la main du


thérapeute pour réguler et contrôler le mouvement articulaire.
Il est également nécessaire de rappeler que le Kinésithérapeute ne doit pas perdre de vue
la face de son patient, surveillant ses expressions. Le traitement est un état d’évaluation
constante.

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3. NOTION D’ARTICULATION

L’articulation représente l’ensemble des éléments à travers lesquels deux os, ou plus,
s’unissent les uns aux autres. C’est la présence de deux surfaces articulaires recouvertes
de cartilage qui caractérise la plupart des articulations : celles-ci sont les diarthroses ou
vraies articulations. La classification de ce groupe s’effectue en fonction des degrés de
liberté (Tableau I).

Tableau I – Classification des articulations

SURFACES OVOÏDES SURFACES PLANES

1 Degré de liberté Les arthrodies


- Trochoïde
- Trochlée-arthrose - Roulement
- Glissement
2 Degrés de liberté - Pivot
- Condylienne - Rotation
- Toroïdale

3.Degrés de liberté
- Énarthrose

Cependant, nous ne pouvons pas nier l’existence d’autres sources de mobilité : ce sont les
fausses articulations. Dans cet ensemble, nous regrouperons :

 les amphiarthroses, où deux os s’articulent par l’intermédiaire de fibrocartilage (figure


1 et 2),

Disque intervertébral
(fibrocartilage)

Symphyse pubienne Corps vertébral


(fibrocartilage)
Figure 1 Figure 2

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 les synarthroses (os du crâne) (figure 3) et aussi l’articulation sous-deltoïdienne qui


fait partie du complexe articulaire de l’épaule et se trouve mécaniquement unie à
l’articulation acromio-claviculaire.

Figure 3

Nous pourrons, encore, citer les synchondroses, où les os s’articulent par le cartilage hyalin.
Les articulations costo-sternales (figure 4) en sont un exemple.

Clavicule
Sternum
Cartilage costal

Côte

Figure 4

D’autre part, lorsque deux os sont unis par l’intermédiaire d’une membrane interosseuse,
nous sommes face à une syndesmose (figure 5). Comme exemple, nous pouvons indiquer
l’articulation radio-cubitale et l’articulation tibio-péronière

Figure 5

Quel que soit la diarthrose, ses surfaces articulaires ne sont pas parfaitement ajustées,
permettant ainsi la possibilité de produire de micromouvements qui peuvent être explorés
au cours de la mobilisation passive.
L’incongruence des surfaces articulaires oblige l’articulation à déterminer à chaque instant
les centres instantanés de rotation (C.I.R.). Ces C.I.R. se trouvent plus ou moins concentrés
et justifient certaines tensions capsulo-ligamentaires.

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La cinématique de telle articulation devra alors se concevoir dans un concept


tridimensionnel (plans sagittal, frontal et horizontal). Ainsi, la flexion du genou, par exemple,
comprend également une ouverture latérale et une rotation interne. Ce « défaut de
fonctionnement » est nécessaire pour permettre l’alternance des phases de fermeture et de
compression qui facilitent la nutrition du cartilage. D’autre part, il permet également
d’associer le roulement et le glissement.

Glissement Glissement
Pièce concave Pièce convexe
sur convexe sur concave Mouvement
Sup.
Sup. Sup. mobile
Fix. Sup. mobile
Fix.

Roulement Mouvement Roulement

Figure 6 – Roulement et glissement en fonction de la pièce mobile

Lorsque l’on mobilise une surface articulaire concave (mobile) sur une surface articulaire
convexe (fixe), les mouvements de glissement et de roulement s’effectuent dans le même
sens (figure 6). Pourquoi ?
Parce que si le roulement de la surface concave était isolé, nous aurions un battant contre
la surface convexe qui irait provoquer une limitation de la mobilité et d’éventuelles lésions
sur les surfaces cartilagineuses.
Par exemple, quand nous mobilisons le genou pour une flexion, le tibia étant le segment
mobile, le roulement et le glissement ont lieu, ensuite, dans le même sens.

Si nous mobilisons une surface articulaire convexe (mobile) sur une surface concave (fixe),
les mouvements de glissement et de roulement s’effectuent dans des sens opposés (figure
6). Pourquoi ?
Parce que, dans ce cas, le mouvement de la pièce convexe est notoirement supérieur à
celui de la surface concave. Pour éviter une dispersion des C.I.R., il faut qu’il y ait un
mouvement de glissement en sens contraire.
Par exemple, quand nous mobilisons l’articulation scapulo-humérale en abduction, nous
observons un roulement vers le haut associé à un glissement vers le bas de la tête
humérale.

La juste proportion de ces mouvements accessoires (petites amplitudes) est régulée par la
tension des mouvements périarticulaires. Au niveau de certaines articulations, les éléments
capsulo-ligamentaires dominent (genou). Dans d’autres cas, ce sont les éléments
musculaires qui guident les mouvements (muscles de la coiffe des rotateurs de l’articulation
scapulo-humérale). Tout déficit d’extensibilité ou dommage des plans de glissement
modifient cette alchimie mécanique. Le déficit de l’amplitude du mouvement articulaire et la
douleur en seront la forme d’expression.
Il sera donc essentiel de récupérer ces petits mouvements. Seules les techniques passives
manuelles seront capables de les restaurer. Celles-ci doivent être appliquées de manière
précoce, avant et en concomitance avec les techniques classiques de mobilisation passive.
Elles permettent d’étirer les structures capsulo-ligamentaires en minimisant les effets nocifs
sur le cartilage.

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4. LE MOUVEMENT PHYSIOLOGIQUE

C’est un mouvement qui peut être effectué de manière active par le patient ou de manière
passive par une force externe, en obéissant à des plans et à des axes de mouvement
prédéfinis.
Ils peuvent être de :

- Flexion/extension (figure 7) :

Figure 7 – Exemples de mouvements de flexion et d’extension

- Adduction/abduction (figure 8) :

Figure 8 – Exemples de mouvements d’abduction et d’adduction

- Rotation (figure 9) :

Figure 9 – Exemples de mouvements de rotation.

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- Pronation/supination (figure 10):

Figure 10 – Mouvements de supination et de pronation.


Selon le type d’articulation, des mouvements physiologiques peuvent se reproduire. Dans
certains cas, ils s’appelleront déviation (poignet), inclinaison (colonne) (figure 11),
opposition (pouce) (figura 12), inversion/éversion (mouvements combinés) (figure 13) et
flexion plantaire et flexion dorsale (figure 14).

Figure 11 – Inclination latérale du tronc Figure 12 – Opposition

Figure 13 – Inversion/ Éversion Figure 14 – Flexion dorsale/ Flexion


plantaire

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5. LE MOUVEMENT ACCESSOIRE

Les mouvements accessoires ne peuvent pas être produits volontairement par le patient
mais sont, cependant, des composants de mouvement nécessaires au fonctionnement
normal articulaire.
Bien que leur amplitude soit petite, ils sont essentiels pour que les mouvements
physiologiques actifs et passifs de chaque articulation soient considérés normaux. La perte
de l’amplitude de l’un des mouvements accessoires permis dans chaque articulation
provoque une restriction de l’amplitude totale du mouvement articulaire.
Les plans de mouvement sont cardinaux :

 direction – longitudinal, transversal, antéro/postérieur et rotation;

 sens – caudal/céphalique, latéral/médian, antéro/postérieur et postéro/antérieur.

5.1. NOTIONS GÉNÉRALES

Les surfaces articulaires de beaucoup d’articulations sont normalement incongrues dans la


plupart des positions articulaires ; nous disons qu’elles sont en loose-packed position.
Dans cette position, il est possible de produire des mouvements accessoires qui peuvent
être exécutés au début, au milieu ou près de la fin de l’amplitude disponible. Il faut aussi
tenir compte du fait que l’amplitude de ces mouvements est plus grande si les muscles de
l’articulation en question sont relâchés. Le mouvement de plus grande amplitude se situera
alors dans une position intermédiaire, selon les mouvements actifs dans les différentes
directions.
Il faut explorer ces mouvements dans toutes les directions permises par l’articulation. Si l’un
d’eux se trouve limité et/ou douloureux, il provoquera obligatoirement une limitation du
mouvement actif et global de cette articulation.
Il est important de savoir que lorsque les mouvements analytiques sont exécutés dans les
différentes positions articulaires, différentes structures articulaires sont mises sous tension.
Les perceptions de douleur et d’amplitude doivent être proportionnelles à la taille de
l’articulation.

5.2. POSITIONNEMENT

Patient – il doit être confortablement installé pour permettre sa relaxation articulaire ;


l’articulation à mobiliser doit être exposée et dûment soutenue. Habituellement, on place
l’articulation dans la position qui permet une plus grande relaxation de sa capsule.
L’extrémité osseuse proximale à l’articulation doit être fixée (stabilisée) et l’extrémité distale
est mobilisée.

Thérapeute – il doit soigneusement expliquer au patient la manœuvre qu’il va exécuter.


La position du kinésithérapeute doit être confortable, facile à garder et la plus économique
possible afin que le kinésithérapeute dépense un minimum d’efforts au cours de la
manœuvre. Il devra se placer dans la direction du mouvement et, pendant son exécution,
évaluer la quantité et la qualité du mouvement obtenu.
Sa position devra lui permettre le contrôle absolu du mouvement.
Son contact manuel ne doit pas être désagréable, mais plutôt confortable et ferme.
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5.3. CONTACTS MANUELS

Pour la mobilisation :

- le pouce ;
- l’index ;
- la région thénar et hypothénar ;
- le bord cubital (pisiforme)

Ces contacts peuvent être utilisés avec ou sans l’aide de l’autre main. Après que les mains
soient dûment placées, on doit exercer une pression initiale sur les tissus en conservant
cette pression initiale pendant toute la durée de l’exécution du mouvement accessoire.

5.4. LA GRADUATION DU MOUVEMENT

En ce qui concerne la graduation du mouvement, nous pouvons adopter différentes


dénominations.

AB – amplitude disponible
Degré I – mouvement de petite amplitude effectué au début du mouvement.
Degré II – mouvement de plus grande amplitude sans aller jusqu’à la fin du mouvement.
Degré III – mouvement de plus grande amplitude jusqu’à la fin du mouvement.
Degré IV – mouvement de petite amplitude à la fin du mouvement, à la limite de l’amplitude.
Degré V – mouvement rapide, de petite amplitude, à la limite de l’amplitude disponible, sans
le contrôle du patient. (Maitland, 1991)

Degré A – mouvement passif dans une amplitude non douloureuse (habituellement


oscillatoire et dans des situations aigües)
Degré B – mouvement passif jusqu’à la fin de l’amplitude (étirement conservé dans des
situations aigües)
Degré C – mouvement passif jusqu’à la fin de l’amplitude et pression additionnelle –
overpressure, manipulation cherchant à rompre de petites adhérences. (Cyriax, 1983)

Nous pouvons également graduer les mouvements de translation, de traction et de


glissement d’après la sensation de quantité de mouvement que le Kinésithérapeute contrôle
au fur et à mesure.

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Degré I – mouvement de petite amplitude appliqué au début de l’amplitude pour libérer


l’articulation.
Degré II – mouvement de plus grande amplitude appliqué jusqu’à la fin du mouvement.
Degré III – mouvement appliqué avec une plus grande force dans le sens de l’étirement
des structures périarticulaires. (Kaltenborn, 1989)

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6. OBJETIFS GÉNÉRAUX DE LA MOBILISATION PASSIVE


MANUELLE

La mobilisation passive est utilisée comme complément de l’évaluation du patient ou


comme forme de traitement.
Elle est indiquée spécialement pour des problèmes d’origine mécanique, et principalement
dans trois types de situations :

 remettre les structures dans leur alignement normal obtenant une amplitude normale
et indolore;

 étirer les structures articulaires, en présence de rigidité articulaire (sans douleur) ;

 soulager la douleur.

Préventifs – principalement pour des lésions orthopédiques, des pathologies


rhumatologiques et neurologiques.
Les techniques passives essaieront de conserver le potentiel d’extensibilité des structures
musculo-tendineuses ainsi que la liberté des différents plans de glissement.

Lors d’une période d’alitement prolongé, les techniques passives ont pour objectif de garder
la mobilité de la tibio-tarsienne en flexion dorsale, du genou en flexion/extension et de la
hanche en extension. L’importance de ces moyens varie en fonction de l’affection qui a
causé l’alitement et de l’âge du patient.

Palliatifs ou curatifs – dans certaines affections de l’enfant (pied-bot, varus, pied équin,
torticolis congénital) il faut appliquer très tôt les mouvements passifs afin de restituer le
potentiel articulaire et d’assurer un équilibre musculaire. Il faut assurer un vrai moulage
articulaire dans le but de favoriser une croissance osseuse harmonieuse.

En cas de paralysie obstétrique, les mobilisations en abduction et rotation externe de


l’épaule doivent être faites dans leur amplitude complète et avec une compression modérée
dans le but de mouler les surfaces articulaires et éviter la déformation de la tête de
l’humérus de manière à avoir une croissance normale.

Les affections traumatiques des membres qui impliquent une immobilité obligatoire
provoquent une importante restriction de la mobilité qui est une conséquence de la lésion
des différents plans de glissement. Une rééducation précoce et intense est nécessaire.

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7. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MOBILISATION PASSIVE


MANUELLE

7.1. CONNAITRE LE PATIENT, SA PATHOLOGIE ET SES ANTECEDENTS

L’âge permet d’évaluer la qualité des éléments osseux et cartilagineux ainsi que le potentiel
d’extensibilité des structures musculo-tendineuses et périarticulaires.
Les activités du patient (professionnelles et de loisir) permettent de connaître les objectifs
nécessaires à une réadaptation optimale.
Le caractère traumatique, rhumatologique ou neurologique ainsi que les complications
éventuelles indiqueront au Kinésithérapeute les adaptations techniques nécessaires.

7.2. DEMANDER LA PARTICIPATION DU SUJET

Ceci permet d’obtenir une relaxation du patient et son adhésion à l’acte thérapeutique qui
facilitera la réactivation des chaines sensorielles impliquées dans l’image motrice du
mouvement. D’autre part, le fait de conseiller le patient à « avancer » dans le sens de la
technique facilite la relaxation et inhibe les réactions de défense.

7.3. ESSAYER DE NE PAS PROVOQUER DE DOULEUR

C’est un principe absolu de la rééducation. Dans la pratique courante, on constate une


certaine peur par rapport aux techniques passives. En effet, celles-ci sont entachées par
une image de brutalité et de douleur qui persiste dans l’esprit du patient. Bien que, souvent,
pas agréables (éléments capsulo-ligamentaires et musculo-tendineux tendus), ces
techniques passives ne doivent pas provoquer une exacerbation durable des processus
douloureux. Les méthodes utilisées doivent être suspendues en cas de réapparition ou de
persistance d’un phénomène inflammatoire.

7.4. POSITIONNER CORRECTEMENT LE PATIENT

La position doit être confortable et doit pouvoir être gardée pendant quelque temps (ex.
postures), en assurant la relaxation du patient. La position doit être corrigée de façon à
minimiser les éventuelles compensations.

7.5. ÉVITER LES COMPENSATIONS

C’est un principe de base. L’installation du patient et les moyens passifs utilisés doivent
éviter que les tensions soient transmises aux articulations voisines.

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7.6. UTILISER LES TECHNIQUES PREPARATOIRES

Elles peuvent être passives (ex. massage, électrothérapie, hydrothérapie) ou actives (ex. :
travail des agonistes en raccourcissement ou des antagonistes en allongement).

7.7. AJUSTER LA PRISE ET LA CONTRE-PRISE (SUPPORT)

Celles-ci doivent respecter les principes de relaxation, être fermes et confortables.

7.8. TENSION PROGRESSIVE DANS LES STRUCTURES

Il faut que le patient et les structures sollicitées puissent contrôler les sensations
provoquées par les techniques passives. Les tensions exercées sur les éléments osseux,
cartilagineux, capsulo-ligamentaires et musculo-tendineux obéissent aux lois de la
résistance des matériaux, c’est-à-dire, qu’un solide soumis à des forces extérieures se
déforme en trois phases :

 phase élastique – déformation temporaire ; le solide reprend sa forme initiale dès


que l’on retire la charge.

 phase plastique – déformation qui persiste après le relâchement ou la suppression


de la charge.

 phase de rupture – perte de l’intégrité de la structure.

En ce qui concerne les techniques de réhabilitation, seule la phase élastique est


normalement explorée. Chaque structure possède des propriétés viscoélastiques qui
déterminent un comportement non « newtonien ». Certains paramètres, comme le temps
de sollicitation, ont une importance considérable. Le temps d’application des tensions ainsi
que la répétition des sollicitations augmentent la déformation.

7.9. NE PAS INTERPOSER UNE AUTRE ARTICULATION

Afin de concentrer les effets des méthodes passives sur l’“articulation cible” et de ne pas
provoquer des mouvements anarchiques sur une articulation saine ou pathologique, il faut
isoler l’articulation en cause.

EN RÉSUMÉ :

- Connaissance du patient ;
- Participation du patient ;
- Installation / positionnement du patient ;
- Absence de douleur ;
- Rigueur technique.

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8. DÉROULEMENT DU MOUVEMENT PASSIF

Le déroulement de la manœuvre doit être compatible avec la situation de repos du patient.


Le contrôle directionnel et l’ajustement du mouvement aux qualités des tissus articulaires
doivent être assurés par un geste doux et tranquille.
La visualisation du mouvement par le patient a un caractère éducatif, sa répétition permettra
un meilleur enregistrement au niveau sensoriel.
C’est le thérapeute qui détermine le temps de mobilisation nécessaire pour chaque patient,
afin d’obtenir un état satisfaisant de « libération » articulaire.
Pour obtenir un déroulement correct du mouvement, il sera toujours nécessaire d’utiliser
une prise mobilisatrice et une contre-prise de support et de stabilisation.

8.1. LA PRISE

Celle-ci pourra être distale ou proximale selon le segment articulaire ou l’état du patient. En
tout cas, elle devra obéir à deux qualités : ferme et confortable.

L’instabilité du segment pourra produire une sensation d’insécurité chez le patient qui
cessera d’être dans son état de repos pour participer activement au mouvement en aidant
ou en résistant.
La fermeté de la prise peut être obtenue par un contact fort et continu. Cependant, celui-ci
ne doit pas être synonyme de douleur et exigera, donc, une répartition des pressions
exercées de façon à réduire la concentration de forces sur des points déterminés. Il faut
utiliser une surface de contact élargie et non le bout des doigts.

8.2. LA CONTRE-PRISE (LA STABILISATION)

Elle permet de limiter l’effet de la manœuvre à l’articulation en cause.


Si l’objectif du kinésithérapeute est l’apprentissage correcte du modèle de mouvement,
celui-ci ne pourra pas provoquer de douleur.
La M.P. favorise la prise de conscience sensorielle du segment en mouvement, tout en
conservant les qualités trophiques et en favorisant la conservation de la dynamique
articulaire, mais n’a pas pour objectif primordial le gain d’amplitude.
Il faut que la contre-prise contribue au renforcement du contrôle inhibiteur du patient sur les
autres régions supra e sous-jacentes.

8.3. LE DÉPLACEMENT DES SEGMENTS

Celui-ci peut être exécuté dans toutes les directions de l’espace selon la classification
mécanique des articulations.
Essayer de limiter le mouvement aux possibilités du modèle mécanique ne correspond pas
à la réalité du déplacement des surfaces articulaires et limite la rééducation par excès de
rigueur.

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8.4. LE DÉPLACEMENT DES SURFACES ARTICULAIRES

La chronologie des manœuvres est toujours objet de controverse. Certains professionnels


sont favorables aux mouvements analytiques, en respectant les mouvements cardinaux
dans l’espace, d’autres sont globalistes et proposent une portée multidirectionnelle.
Nous pouvons penser que les deux techniques sont complémentaires et, pour qu’elles
soient complètes, il faut encore leur ajouter les déplacements en roulement, en glissement
et en rotation, atteignant ainsi toutes les caractéristiques du mouvement sans privilégier une
technique au détriment d’une autre.
Le geste passif ne doit pas être vu comme une manœuvre miraculeuse qui “remet en place”
ou qui élimine une limitation, mais plutôt comme quelque chose qui va aider à la
récupération des lésions ou des dégénérescences articulaires, grâce à la répercussion
trophique et accessoirement mécanique.

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9. EFFETS MÉCANIQUES SUR LES STRUCTURES


OSTÉOARTICULAIRES

9.1. AU NIVEAU DE L’OS


Les méthodes passives qui ont comme objectif la mobilité, doivent essayer de conserver
les qualités intrinsèques du tissu osseux. Deux paramètres sont essentiels : la résistance
et l’élasticité.

 La résistance souffre des altérations si l’os n’est pas dûment sollicité. L’inexistence
de mouvement provoque un déficit ostéoblastique et la résistance de l’os en restera
réduite. Donc, le tissu trabéculaire faiblit mettant en danger le tissu spongieux déjà
vulnérable en soi, surtout chez les personnes âgées. Face à cette carence de
stimulus, les techniques mobilisatrices associées à la compression doivent réduire ces
phénomènes. Pour qu’elles soient efficaces, ces techniques doivent être pratiquées
de manière précoce.

 L’élasticité représente la deuxième fonction essentielle du tissu osseux. Comme


toutes les structures du corps humain, l’os possède un certain degré d’élasticité pour
amortir et transmettre les stimulus. Si les sollicitations sont réduites ou même
inexistantes, l’os aura tendance à perdre son élasticité.

9.2. AU NIVEAU DU CARTILAGE


Cette structure est constituée d’eau, de collagène et de protéoglycanes et sa fonction
essentielle est d’amortir les charges compressives. La mobilisation interfère directement
avec le métabolisme du cartilage, qui possède un potentiel vasculaire intrinsèque insuffisant
et, donc, a besoin d’extraire des nutriments de la propre articulation.
L’association de mobilisation et de compression facilite la lubrification hydrodynamique. Si
le Kinésithérapeute recherche une amélioration au niveau trophique du cartilage, il doit :

 alterner compression / décompression ;

 exercer, initialement, une compression modérée ;



 rechercher les positions où les surfaces présentent leur contact maximal ou où les
pressions articulaires sont maximales

9.3. Au NIVEAU DES ÉLÉMENTS CAPSULO-LIGAMENTAIRES


Ces structures ont trois fonctions :

 fermer et protéger les surfaces articulaires ;

 déterminer la cinématique articulaire (roulement et glissement) en se plaçant en


tension ;

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 20


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 informer les centres nerveux à propos de l’angulation et de la vitesse du mouvement


(rôle neuromoteur)

Il faut conserver :

 La résistance mécanique du ligament ;

 La manutention des plans de glissement.

9.4. AU NIVEAU DU MUSCLE

Le muscle est très extensible (sauf le tendon), cette propriété étant dépendante du nombre
de sarcomères en série. L’immobilisation provoque la diminution de l’extensibilité du
muscle. Les techniques de M.P. cherchent à conserver ce potentiel et veiller à la
manutention des plans de glissement entre les différents groupes et plans musculaires.

9.5. AU NIVEAU DE LA PEAU

C’est la structure la plus déformable et son endommagement est rarement responsable de


la restriction de mobilité. Cependant, l’existence de brides rétractiles (séquelles de brûlures)
ou de cicatrices très adhérentes justifient à elles seules l’usage de la mobilisation.

9.6. ACTIONS SUR LES GRANDES FONCTIONS

L’action dominante est située au niveau du système cardiovasculaire.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 21


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10. EFFETS NEUROMOTEURS

Toutes les structures participent à l’information des centres nerveux :

 l’os transmet peu d’informations en comparaison avec les récepteurs de


compression ;

 le cartilage s’adapte aux stimulus compressifs grâce à ses récepteurs sous-


chondraux ;

 les éléments capsulo-ligamentaires sont importants, ils informent à propos de la


tension et du positionnement articulaire ;

 le tendon et le muscle s’adaptent selon le degré de tension musculaire, la force et la


vitesse d’étirement ;

 la peau transmet les sensations de tension et de contact externe.

Tous ces paramètres sont intégrés au niveau des centres nerveux, ceux-ci étant
constamment informés à propos du développement du mouvement.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 22


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11. EFFETS PSYCHOLOGIQUES

La notion de mouvement est synonyme de récupération. Chez la plupart des patients, cette
situation est bénéfique, mais il faut faire spécialement attention aux cas où l’immobilisation
pourra être définitive et ne pas créer de faux espoirs. Il faut expliquer correctement les
objectifs et l’intérêt de ces techniques spécialement dans ces cas, car le mouvement passif
n’est pas synonyme d’existence de mouvement actif.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 23


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12. NOTIONS GÉNÉRALES

12.1. POSITION ZÉRO OU DE DÉPART


Les amplitudes articulaires sont mesurées à partir de la position zéro (à étudier en
Goniométrie).

12.2. POSITION DE REPOS OU LOOSE-PACKED POSITION

La position de repos de l’articulation est celle où la capsule est le plus relâchée, et peut
ainsi accueillir une plus grande quantité de liquide synovial. Normalement, les articulations
qui ont besoin d’être immobilisées pendant une durée déterminée le sont dans cette position
afin de minimiser les dommages articulaires.
La position gardée, plus que dans toute autre, permet un moindre contact de surfaces
articulaires, c’est-à-dire que, l’articulation est plus « ouverte ». Le mouvement articulaire est
exécuté au maximum de sa performance dans cette position physiologique de repos (figure
15).

Figure 15 – Position de repos ou loose-packed position

Il est important que le kinésithérapeute connaisse cette position pour chaque articulation.
Si, dans une quelconque circonstance, le patient ne peut pas prendre la position maximale
de loose-packed, à cause de la pathologie intra ou extra-articulaire ou de la douleur, il faut
alors chercher une position alternative la plus proche possible de celle décrite ci-dessus, et
jamais en close-packed.

12.3. POSITION DE BLOCAGE OU CLOSE-PACKED POSITION


Le close-packed articulaire se caractérise par trois aspects :

 La capsule et les ligaments sont en tension ;

 Il existe un contact complet entre les surfaces articulaires concaves et convexes


(figure 16) ;

 Le glissement des surfaces articulaire n’est pas possible (il est possible d’obtenir un
peu de séparation si l’on applique la traction)

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 24


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Figure 16 – Position de blocage ou close-packed position

Il est important de savoir quelle est la position de close-packed de chaque articulation, car
la mobilisation ne peut pas être exécutée dans cette position. D’autre part, le
kinésithérapeute peut utiliser cette position pour stabiliser ou fixer une articulation pendant
qu’il mobilise l’autre.

12.4. LA FIN DE MOUVEMENT PHYSIOLOGIQUE

Chaque mouvement articulaire a une fin de mouvement caractéristique selon l’anatomie de


l’articulation et du mouvement recherché, que l’on considèrera normal ou physiologique.
La sensation de fin de mouvement peut varier selon certaines caractéristiques articulaires
et morphologiques du patient (masse maigre/masse grasse).

Lors de l’exécution passive d’un mouvement physiologique, après la rencontre d’une


première résistance au mouvement, il faut, en faisant très attention, appliquer un peu plus
de pression et l’on sentira la fin du mouvement qui peut être de trois types :

Molle – rencontre de masses musculaires ;

Dure – emboîtement de deux os ;

Élastique – étirement de structures périarticulaires (capsule, ligaments).

Pour être considérés normaux, les mouvements ne peuvent pas être douloureux.

12.5. LA FIN DE MOUVEMENT PATHOLOGIQUE

La fin du mouvement est considérée pathologique lorsqu’on ne la sent pas à l’


“emplacement” habituel de l’amplitude de mouvement (avant ou après) ou lorsque ses
caractéristiques sont différentes, c’est-à-dire, qu’elles ne sont pas caractéristiques de ce
mouvement, dans cette articulation.
Par exemple, le tissu cicatriciel inflexible conduit à une fin de mouvement moins élastique ;
le tonus musculaire augmenté peut transformer une fin de mouvement molle en élastique ;
la rétraction du tissu conjonctif peut provoquer une fin de mouvement dure et non élastique.
De plus, Cyriax considère 3 fins de mouvement pathologiques :

Vide – sensation de mouvement discontinu avant que la fin de mouvement soit atteinte.
Peut être due à l’existence de grande douleur secondaire à des pathologies graves
comme une fracture, un processus inflammatoire aigu, etc. ;

En ressort – sensation de retour à la fin de l’amplitude ;

Spasme – sensation de fin de mouvement subitement dur dû à un spasme musculaire.


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12.6. INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS

Quel que soit la technique passive, un examen précis est un prérequis indispensable. Celui-
ci permettra au kinésithérapeute de connaître son patient, son potentiel actuel (articulaire,
musculaire) et d’adopter la méthode la plus efficace afin d’obtenir un résultat durable.
Le champ d’application des techniques de M.P. de rééducation est très étendu. Ces
techniques ne sont pas concourantes mais complémentaires des techniques actives. Elles
permettent de conserver ou de récupérer des amplitudes articulaires, chaque fois que les
techniques actives ne peuvent pas être appliquées (période post-opératoire, sections et
sutures musculaires, coma, paralysie ou fatigue excessive). Elles sont également un
excellent moyen de conserver la mobilité articulaire acquise chirurgicalement.
Lorsqu’ils sont correctement appliqués, les mouvements passifs sont rarement contre-
indiqués. Ceux-ci dépendent de l’état spécifique du patient. L’existence de douleur pourra
être une contre-indication pour l’utilisation du mouvement passif.
Toute manœuvre forcée et douloureuse, toute instabilité d’un emplacement de fracture,
toute articulation hyperalgique, toute lésion de tissus mous (cicatrice, brûlure, suture
tendineuse) constituent des contre-indications pour les techniques de mobilisation passive.

PROPOSITION D’APPROCHE

Connaissances antérieures :

 Surfaces articulaires ;

 Types d’articulations ;

 Position de départ, de repos et “close-packed” ;

 Plans et axes anatomiques de référence ;

 Mouvements physiologiques et accessoires ;

 Direction et sens du mouvement ;

 Quantité, qualité et fin de mouvement ;

 Identification des références osseuses sous-cutanées et interligne articulaire.

Approche :

 Étude de l’articulation à mobiliser ;

 Type de mouvement prétendu, plan et axe et/ou direction et sens ;

 Positionner le patient et positionnement correct du kinésithérapeute ;

 Isoler les articulations adjacentes ;

 Stabiliser et mouvoir selon le plan ou la direction recherchée ;

 Utiliser des mouvements de plus ou moins rapides, rythmés et toujours sous le


contrôle absolu de la manœuvre par le kinésithérapeute.
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COMPLEXE ARTICULAIRE
DE L’ÉPAULE

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L’épaule est un complexe articulaire (figure 17), donc sa mobilisation peut se concevoir de
forme globale, en associant la mobilité de toutes les articulations du complexe ou en
mobilisant de manière analytique les différents éléments articulaires en cherchant à les
libérer l’un après l’autre. Ces deux conceptions sont complémentaires, bien que l’objectif
final soit celui de conserver les amplitudes physiologiques qui sont le résultat des différents
mouvements qui correspondent à chacune des articulations constituant le complexe.

ARTICULATION
ACROMIO-CLAVICULAIRE ARTICULATION
STERNO-CLAVICULAIRE

ACROMIO

CLAVICULE STERNUM
OMOPLATE

ARTICULATION GLENO-HUMÉRALE

ARTICULATION HUMÉRUS
SCAPULO-THORACIQUE

Figure 17 – Complexe articulaire de l’épaule

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1. Articulation Scapulo-Thoracique
Celle-ci est mécaniquement liée aux articulations sterno-costo-claviculaires et acromio-
claviculaire. En termes anatomiques, c’est une fausse articulation qui permet des
mouvements physiologiques de glissement : élévation / dépression (figure 18A), rotation
latérale / médiale (figures 18-B), adduction / abduction (figure 18-C) et le mouvement
accessoire de décoaptation (fig.19).

A B

C
Figure 18 – Mouvements physiologiques de l’articulation scapulo-thoracique
A – Élévation /Dépression ; B – Rotation latérale / médiale ; C – Adduction / Abduction

Figure 19 – Mouvement accessoire de l’articulation scapulo-thoracique-décoaptation

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2. Articulation Gléno-Humérale

La difficulté de mobilisation de cette articulation consiste dans l’association de la mobilité


de l’articulation scapulo-thoracique avec la mobilité de l’articulation gléno-humérale. Il sera
alors nécessaire de stabiliser la région de l’épine de l’omoplate-acromio (figures 20-B, 20-
E, et 20-J) ou directement sur le bord externe ou axillaire de l’omoplate (figure 20-C).

2.1. Mouvements Physiologiques

Cette articulation présente des mouvements selon trois plans : flexion /extension (figures
20-A, 20-B, 20-C, 20-I e 20-J), adduction /abduction (figures 20-D et 20-E), adduction /
abduction horizontale (figure 20-F) et rotation latérale / médiale (figure 20-G e 20-H).

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Figure 20 – Mouvements physiologiques de l’articulation gléno-humérale


A – Flexion /extension sans stabilisation ; B – Flexion / extension avec stabilisation dans l’acromio-épine
de l’omoplate ; C – Flexion / extension avec stabilisation sur le bord axillaire de l’omoplate ; D –
Adduction / abduction ; E – Adduction / Abduction avec stabilisation ; F – Adduction horizontale

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Figure 20 (cont.) – Mouvements physiologiques de l’articulation gléno-humérale


G – Rotation médiale avec stabilisation ; H – Rotation latérale avec stabilisation ; I – Hyperextension ;
J – Hyperextension avec stabilisation

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2.2. Mouvements Accessoires

Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur (figure 21-A.), antéro/postérieur


(figure 21-B.), longitudinal caudal direct (figure 21-C.) et indirect, longitudinal céphalique
(figure 21-D.), et transverse latéral/médial (figure 21-E e 21-F.).

Figure 21 – Mouvements accessoires de l’articulation gléno-humérale


A – Postéro-antérieur ; B – Antéro-postérieur ; C – Longitudinal caudal direct ; D – Longitudinal céphalique ;

Adduction / abduction ; E – Adduction / Abduction avec stabilisation ; F – Adduction horizontale

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Figure 21 (cont.) – Mouvements accessoires de l’articulation gléno-humérale


E – Transverse latéral ; F – Transverse médial

3. Articulation Acromio-Claviculaire

Les mouvements accessoires sont : - postéro/antérieur (figure 22 -A), antéro/postérieur


(figure 22 -B), et longitudinal caudal (figure 22 -C).

Figure 22 – Mouvements accessoires de l’articulation acromio-claviculaire


A – Postéro-antérieure ; B – Antéro-postérieure ;

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Figure 22 (cont.) – Mouvements accessoires de l’articulation acromio-claviculaire


C – Longitudinal caudal

4. Articulation Sterno-Costo-Claviculaire

Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur (pouce et indicateur en pince),


(figure 23 -A), antéro/postérieur (figure 23 -B) et longitudinal caudal/céphalique.

Figure 23 – Mouvements accessoires de l’articulation sterno-costo-claviculaire


A – Postéro-antérieur ; B – Antéro-postérieur ;

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COUDE ET AVANT-BRAS

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1. Mouvements Physiologiques

Cette articulation permet des mouvements de flexion/extension au niveau de l’articulation


huméro-cubitale et de pronation/supination au niveau des articulations radio-cubitales,
supérieure et inférieure.

Figure 24 – Mouvements physiologiques du coude


A – Flexion/Extension ; B – Pronation avec stabilisation ; C – Supination

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2. Mouvements Accessoires

2.1. Articulation Huméro-Cubitale

Celle-ci permet des mouvements combinés d’extension/adduction et d’extension/abduction


et des mouvements de déplacement/glissement de sens : transverse latéral/médial et
longitudinal caudal/céphalique, effectués au niveau de l’olécrâne.

Figure 25 – Mouvements accessoires de l’articulation huméro-cubitale


A – Transverse latéral ; B – Transverse médial ; C – Longitudinal caudal ; D – Longitudinal céphalique

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 38


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2.2. Articulation Huméro-Radiale

Les mouvements analytiques sont : postéro/antérieur, antéro/postérieur et longitudinal


caudal/céphalique. Ces mouvements sont effectués de la même forme que dans
l’articulation radio-cubitale supérieure. Cependant, il faudra tenir compte du fait que
l’interligne articulaire a une orientation différente.

2.3. Articulation Radio-Cubitale Supérieure

Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur, antéro/postérieur et longitudinal


caudal/céphalique.

Figure 26 – Mouvements accessoires de l’articulation radio-cubitale supérieure


A – Antéro-postérieur ; B – Postéro-antérieur ; C – Longitudinal caudal ; D – Longitudinal céphalique

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 39


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2.4. Articulation Radio-Cubitale Inférieure

Les mouvements analytiques sont : postéro/antérieur, antéro/postérieur, longitudinal


caudal/céphalique et compression.

Figure 27 – Mouvements accessoires de l’articulation radio-cubitale inférieure


A – Postéro-antérieur ; B – Compression

Les mouvements AP E AP sont effectués de la même manière que ceux de l’articulation


antérieure en tenant compte du fait que dans cette articulation on considère que la pièce
mobile est le cubitus e non le radius.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 40


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POIGNET

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À cause de sa structure anatomique et de sa physiologie complexe, le poignet a besoin


d’une approche globale de l’ensemble de ses os.

1. Mouvements Physiologiques

Considérons deux mouvements : flexion/extension et déviation radiale/cubitale.

Figure 28 – Mouvements physiologiques du poignet


A – Flexion ; B – Extension ; C – Déviation radiale ; D – Déviation cubitale

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2. Mouvements Accessoires

2.1. Articulation Radio-Carpienne

Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur, antéro/postérieur, longitudinal


caudal/céphalique, transverse latéral/médial et rotation.

Figure 29 – Mouvements accessoires de l’articulation radio-carpienne


A – Antéro-postérieur ; B – Postéro-antérieur ;
C – Transverse latéral ; D – Transverse médial ; E – Longitudinal caudal ;

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 43


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Figure 29 (cont.) – Mouvements accessoires de l’articulation radio-carpienne


F – Rotation

2.2 Articulations Inter-carpiennes


Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur, antéro/postérieur, longitudinal
caudal/céphalique et flexion/extension horizontale.

Figure 30 – Mouvements accessoires des articulations inter-carpiennes


A – Postéro-antérieur ; B – Extension horizontale ;

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MAIN

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1. Articulations Carpo-Métacarpiennes

1.1. Mouvements Physiologiques

Seule l’Articulation Trapézo-Métacarpienne possède des mouvements physiologiques,


qui sont : flexion/extension, adduction/abduction et opposition.

1.2. Mouvements Accessoires

Figure 31 – Mouvements accessoires de l’articulation carpo-métacarpienne


A – Antéro-postérieur ; B – Postéro-antérieur ; C – Longitudinal caudal ; D – Longitudinal céphalique

2. Articulations Métacarpo-Phalangiennes

2.1. Mouvements Physiologiques


Permettent des mouvements de flexion/extension et adduction/abduction. Ces mouvements
peuvent être exécutés d’une manière globale, en mobilisant toutes les articulations
métacarpo-phalangiennes en simultané, ou être exécutés articulation par articulation.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 46


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Figure 32 – Mouvements physiologique des articulations métacarpo-phalangiennes


A – Flexion/extension, de mode global ; B – Flexion/extension d’une seule articulation ;
C – Adduction/abduction, de mode global ;

2.2. Mouvements Accessoires


Les mouvements analytiques sont : postéro/antérieur, antéro/postérieur, longitudinal
caudal/céphalique, rotation latérale/médiale et transverse latéral/médial.

MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 47


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Figure 33 – Mouvements accessoires des articulations métacarpo-phalangiennes


A – Postéro-antérieur ; B – Antéro-postérieur ; C – Rotation médiale ;

3. Articulations Interphalangiennes

3.1. Mouvements Physiologiques


Permettent des mouvements de flexion/extension.

3.2. Mouvements Accessoires


Les mouvements analytiques sont : - postéro/antérieur, antéro/postérieur, longitudinal
caudal/céphalique et rotation latéral/médial.

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LICENCE EN KINÉSITHÉRAPIE – 1re Année

BIBLIOGRAPHIE :

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terapeutas. 3ª ed., Lusodidacta, Loures, 2006.

PITT-BROOKE,- Rehabilitation of Movement – Theorectical Basis of Clinical Practice, Ed.


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MOBILISATION ARTICULAIRE KINÉSITHÉRAPIE NEURO-MUSCULO-SQUELETTIQUE I 49

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