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METHODE DE KABAT

P.N.F

Mme BOUCHENTOUF
Salma
La méthode de Kabat fait partie de
la premièregénération des méthodes
de rééducation neuromusculaire au
même titre que le concept Bobath...

Elle propose une approche globaliste du


patient et des techniques de
facilitation .
Définition
C’est , la facilitation neuromusculaire par
la proprioception est le plus souvent
nommée
« méthode de Kabat », nom d’un de ses créateurs, le Dr
Herman Kabat.
Les Anglo-Saxons la nomment PNF,
Proprioceptive Neuromuscular Facilitation.
La définition de la méthode se trouve dans ces
mots :

« utilisation des renseignements d’origine


superficielle (tactiles) et d’origine
profonde (position articulaire, étirement
des tendons et des muscles) pour
l’excitation du système nerveux qui a
son tour fait agir... La musculature » .
FACILITATION
• Le rééducateur applique des stimuli (réflexe
myotatique, pression, traction, coaptation)
pour déclencher l’activité désirée.

• Le stimulus précède l’action.

• permettent d’obtenir une contraction plus ou


moins importante des muscles ciblés par
débordement d’énergie.
PROPRIOCEPTION
Le rééducateur utilise les récepteurs
périphériques pour stimuler les phénomènes
de « feed-back sensitif » indispensable à l ’ e
x é c u t i o n du mouvement a c t i f .

L’information sensorielle émane de différents


récepteurs.
Récepteurs musculaires
Fuseaux neuromusculaires

« Ils sont sensibles à la composante statique et


dynamique de l’allongement musculaire»
Organes tendineux de Golgi

o Ils à la jonction musculo-


tendineuse.
siègent Ils captent l’étirement des
tendons.

o Ils sont sensibles à la mise en


passive
tensionaussi bien qu’active (contraction
musculaire). « La fréquence de décharge est
maintenue à peu près constante pendant
l’application du stimulus ».
Récepteurs articulaires
• Ils sont situés dans la capsule articulaire ou dans
les ligaments
• Ils sont sensibles à la vitesse, la direction et
l’amplitude du mouvement et « sont considérés
comme l e s principaux responsables du sens de
la position des membres »
• On distingue :
– les corpuscules de Ruffini, – les organes de Golgi-
Mazzoni, – les corpuscules de Vater-Pacini.
Récepteurs cutanés
Ce sont des mécanorécepteurs sensibles
au toucher et à toute déformation de la peau.
On distingue deux types
de mécanorécepteurs:

A adaptation lente

A adaptation rapide
D’après Katz,
« récepteurs articulaires et
récepteurs musculaires contribuent au
sens de position des articulations ».
Dans le cas de lésion des
récepteurs articulaires de la capsule, les
récepteurs musculaires sont capables
de
conserver le sens de position des
articulations presque normal.

Le rééducateur
habile et expérimenté sait choisir les
stimulations et les techniques pour obtenir
un maximum de facilitation et trouver des
suppléances.
Concept du mouvement
intégré et coordonné
DESSIN CINÉTIQUE
• Ces mouvements de base ou patterns of
motion sont appelés en français « dessins
cinétiques » (DC),

• Def : « action d’un groupe de muscles se


contractant ensemble pour accomplir
u n mouvement donné ».

• On désigne toujours un DC par sa position


d’arrivée, donc par le travail accompli au cours
de l’exercice.
DIAGONALES

• Chaque mouvement comprend


trois composantes lors de son exécution :
– Rotation interne ou externe suivant
le mouvement considéré ;
– Flexion ou extension prenant place autour du
« pivot » choisi ;
– Adduction ou abduction.
• La rotation est toujours la « composante clé »
du mouvement ;

• Elle se manifeste dès le départ


du mouvement.

• Elle est facteur de renforcement musculaire et


guide de la direction du mouvement.
• Il existe deux diagonales de mouvement pour
chaque partie du corps : les quatre membres,
la tête et le tronc :
Diagonales du membre supérieur

À la position de départ « a »

l’épaule est en flexion-abduction-rotation


externe, l’avant bras en supination, le poignet
en extension, main ouverte, pouce en
extension abduction.

À la position « b »
(antagoniste),
• Les DC dans la diagonale « a-b »
peuvent s’exécuter :

L’articulation intermédiaire (coude) restant


fixe, ou bien exécutant simultanément un
mouvement de flexion ou d’extension.

Il y a ainsi trois possibilités d’exécution.


• Au départ en « c »
L’épaule est en flexion adduction-
rotation externe, avant-bras en
supination,
flexion, poignet en pouce en flexion-
main
fermée, adduction.
• La position « d »
Est antagoniste.

Dans la diagonale « c-d », il y a de même


trois possibilités d’exécution.
Diagonales du membre inférieur

À la position « a’ »
La hanche est
en flexion
abduction-
rotation interne.

À la position « b’ »
Est antagoniste
Dans la diagonale « a’-b’ »trois possibilités
d’exécution sont possibles
À la position « c’ »
La hanche en flexion adduction-rotation
est
externe.
À la position « d’
»
Est
Dans la diagonale « c’-d’ », il y a de même trois
antagoniste. possibilités d’exécution.

•La flexion dorsale de la cheville se combine avec


la flexion de hanche.
•La flexion plantaire de la cheville se combine
avec l’extension de hanche.
STIMULATIONS AUDITIVES
Ton de la voix

• Les ordres verbaux seront précis et clairement


énoncés. Le ton de la voix est important.

• Les ordres peuvent être répétés de manière


énergique, sauf exception.
Types de stimulation verbale
• Travail dynamique
– L’ordre « tirez » correspond à un mouvement qui
s’éloigne du rééducateur.
– L’ordre « poussez » correspond à un mouvement qui
se rapproche du rééducateur.

• Travail statique
L’ordre « tenez » ou « ne bougez pas » correspond à
des contractions statiques de la chaîne musculaire,
ou à la stimulation des réflexes posturaux.
Synchronisation ordre verbal et effort du patient

• Les ordres doivent être donnés au moment


précis où l’on entend faire démarrer
le mouvement.

• Un ordre donné trop tôt ou trop tard perd


de son efficacité.
STIMULATIONS VISUELLES
• Le patient visualise le déroulement du
mouvement dans l’espace, il met en jeu ses
récepteurs kinesthésiques.

• Avant un travail actif, il peut être utile de


demander toute l’attention du sujet lors de la
répétition de l’exécution passive d’un DC.
CONTACTS MANUELS
• Grâce àl’action des extérocepteurs, on
stimule réponse précise pour un
une
mouvemen déterminé dans la direction
t désirée

• Le contact doit être ferme et doit


donner
envie de bouger.
• Les prises peuvent varier :


Afin de résister à un muscle ou à
un groupe musculaire en particulier ;
– En fonction du pivot ;
– En début de course du mouvement pour
laisser le patient démarrer ;
– En fin de course, pour le laisser terminer
le mouvement dans toute l’amplitude.
TRACTION-COAPTATION
• Traction
Cette stimulation permet d’obtenir des
mouvements non douloureux en rhumatologie.
Elle correspond à l’ordre « tirez ».
• Coaptation
Elle comprime les surfaces articulaires Elle
favorise la stabilité du membre. Elle correspond
à l’ordre « poussez »
RÉSISTANCE MAXIMALE
• Définitions
Lors d’une contraction isométrique ou isotonique,
la résistance maximale est la plus grande
résistance à laquelle le patient peut s’opposer

• Rôle de la résistance
– la pression spécifique ;
– la stimulation élective des groupes
musculaires choisis ;
– le guidage de la direction du mouvement.
• Applications
o Selon Kabat l’application de la résistance au
mouvement volontaire permet de stimuler dans un
muscle le plus grand nombre d’unités motrices.

o permet d’augmenter l’endurance en faisant répéter


plusieurs fois le mouvement au sujet.

o Elle permet d’augmenter la puissance


POSITION DU RÉÉDUCATEUR
• Le rééducateur accompagne le membre dans
l’espace et, souvent, doit pivoter au sol pour
conserver la même qualité des prises de mains
• Il doit être placé dans la diagonale du
mouvement qu’il fait exécuter ;
• Il doit suivre du regard la réalisation du DC;
• Il ne doit pas entraver le mouvement exécuté
par le patient.
STIMULUS D’ÉTIREMENT
• Le rééducateur étire le fuseau
neuromusculaire de façon brève mais non
brutale et durable 1/10 s, dans l’axe du
membre ;
• Il met les muscles sous tension et intensifie la
rotation ; ceci provoque une brève contraction
musculaire réflexe ;
• La répétition du stimulus d’étirement et les
efforts conjugués du patient peuvent produire
une connexion synaptique sur l’arc réflexe.
• Il est utile pour obtenir une réponse
musculaire, dans le cas d’une
faibless
musculaire d’origine neurologique, dans le cas
d’une immobilisation prolongée,e pour
augmenter la musculaire,
combattre puissance d’une pour
temporaire la manière
. fatigue
• I l est contre-indiqué dans les cas douloureux.
Principes de traitement
La rééducation par la proprioception se base
sur l’exploration des phénomènes de
physiologie neuromusculaire.

Le rééducateur doit :
– Renforcer le muscle faible en le réintégrant dans un
mouvement fonctionnel que le sujet connaît et dans
lequel il est aidé par ses agonistes et ses synergistes

– Réveiller les unités motrices par accumulation de


stimuli d’étirement et de stimulations
cutanées ; articulaires,

– Choisir les techniques et les types de stimulation en


fonction de la partie du corps à rééduquer : « les
modalités de la reprogrammation sensorimotrice varient
selon les impératifs fonctionnels de la partie du corps
rééduquée »
–Déterminer les techniques en fonction du type de fibre
musculaire : muscles à composante tonique, phasique ou
bien les deux. « Chaque type de fibre doit bénéficier
d’une rééducation qui lui est propre. »

– Utiliser le principe du « débordement d’énergie » ;

–Irradier de la partie proximale vers la partie distale du


membre, le plus souvent ;

–Utiliser les contractions des parties du corps ou des


muscles forts pour irradier les parties du corps ou les
muscles faibles ;
– Demander une contraction isométrique maintenue et
d’intensité croissante pour recruter progressivement
d’autres muscles antagonistes ou synergiques ;

– Renforcer en premier les muscles du cou qui permettent


d’irradier vers les muscles de l’axe, puis ces derniers vers
les muscles des mbrers qui seront ensuite très utiles pour
renforcer les articulations intermédiaires et enfin distales
– Faire travailler contre une résistance maximale en
isométrique une partie du corps saine, pour obtenir le
relâchement d’une partie du corps douloureuse

– Faire varier la résistance en fonction de l’amplitude, très


peu marquée au début de course, maximale dans
l’amplitude favorable et minimale en fin de course ;
Il faut traiter le patient « dans son entier », en fonction
du bilan.

Il faut obtenir un équilibre musculaire dans les DC

Il faut fournir au patient un message proprioceptif de


qualité pour obtenir une réponse motrice correcte.
CHOIX DU TYPE
DE STIMULATIONS
Contraction axiale-axiale
Contraction axiale-périphérique
Contraction périphérique-axiale
Contraction périphérique-
périphérique
Contraction périphérique-axiale-
périphérique

On applique une stimulation au membre


supérieur et on obtient une réponse dans un
membre inférieur ou l’inverse. Les muscles de
l’axe sont utilisés comme relais.
CHOIX DU DÉBORDEMENT
D’ÉNERGIE
TP
&
APPLICATION
S
TECHNIQUES PROPRES AU TRONC
Muscles du cou
• Rééducation des muscles profonds

• Ces muscles sont indolores et inépuisables,

• Si on applique des contractions musculaires


statiques l’ordre verbal est « tenez » ou « ne
bougez pas », sinon douleur.
• Contractions réflexes

• Elle doit s’appliquer 4 à 7 secondes. On


demande au patient quatre à cinq
contractions.

• La contraction des muscles du cou


devient intense, le sujet est en apnée ;
elle ne doit pas provoquer de douleur
articulaire.
• Si les réponses sont mal contrôlables, non
dosables pour le patient, elle est contre-
indiquée sur un rachis fragile;

• Si le sujet est moins douloureux, on peut alors


appliquer la résistance statique sur une partie
du corps moins éloignée, par exemple les
deux membres supérieurs (environ 20 kg).

• On applique de la glace sur la région cervicale


(serviette glacée, cold packs...)
• Contractions automatiques

• Le rééducateur applique des poussées au


niveau de la tête ; le patient doit bien
participer et le rééducateur s’adapter à la
force de ce dernier ;

• Tout brusque risque


mouvement des douleurs
provoquer de articulaires.
pression est modérée et La
augmente
progressivement (stabilisations rythmées).
• Les contractions automatiques du cou sont
appliquées lors des séquences neuromotrices et
du travail de l’équilibration statique.
Rééducation des muscles superficiels
• Lors de retournements au tapis, si on bloque
contre résistance statique les deux membres
inférieurs en cours de mouvement et si on
donne l’ordre de « tournez », le patient exécute
l’activité avec la partie du corps restée libre,
en premier la tête et en second le tronc
supérieur

• De plus lors de l’exécution des DC des membres


supérieurs, le sujet est sans cesse invité à
suivre le trajet de sa main dans l’espace
(coordination main-oeil).
Muscles du rachis dorsal et lombaire

• La mobilité est moindre que dans le


rachis cervical.

• Les fibres musculaires sont à


prédominance tonique et donc jouent un rôle
de stabilité.

• On choisit donc des contractions isométriques


d’une durée de 4 à 7 secondes.
• Utilisation des couples de forces

– Couple de forces sur la ceinture scapulaire.

– Couple de forces sur la ceinture pelvienne.

– Couple de forces sur les deux ceintures en décubitus


latéral .Fig

– Couple de forces sur les deux ceintures patient


debout.
• Provoquer des contractions

– On peut aussi provoquer des contractions


automatiques à l’aide de résistances
alternées (stabilisations rythmées) dans
différentes positions :
• patient assis au bord de la table ;
• patient au tapis, en position « sphinx », à
quatre pattes, à genoux, en position «
chevalier servant ».
MEMBRE SUPÉRIEUR

• Il est programmé pour permettre à la main de


saisir dans tous les plans de l’espace.
Scapulum

– On doit toujours obtenir en


premier la stabilité du scapulum.

– On distingue deux
catégories de muscles.
Groupe axioscapulaire

• Ce sont les muscles qui relient le scapulum et


la clavicule au thorax.

• Les mouvements scapulum seuls


du exécutésselon lesquatre
sont diagonales. Bien
souvent, le membre supérieur y participe.
Groupe scapulo-spino-occipital

• Il regroupe le trapez, ses portions, les


rhomboideus et le levator scapulae.

• Le rééducateur place les mains sur le bord


spinal de l’omoplate, la tire en « sonnette »
externe et demande un mouvement résisté de
« sonnette » interne.
• Il peut associer ce travail à un DC du membre
supérieur

– (exemple : extension-adduction-rotation interne)


avec une résistance à la main et une à l’épaule.
On peut irradier du membre supérieur fort vers
des fixateurs d’omoplate faibles.
Épaule
• Articulation complexe, elle comprend deux
groupes fonctionnels de muscles :

• Muscles extrinsèques ou axiohuméraux


(pectoralis major...) qui donnent vitesse,
puissance et amplitude aux mouvements de
l’épaule ;

• Muscles intrinsèques ou scapulohuméraux


(supraspinatus, infraspinatus...).
Exercices pour les muscles axiohuméraux

– pour le grand pectoral:


• – chef sternal : le DC (flexion-adduction-rotation
interne) ;
• – chef claviculaire : le DC (flexion-adduction-
rotation externe avec flexion du coude) ;
– pour le gd dorsal :
• le DC (extension-adduction-rotation interne).
On peut profiter de la synergie triceps brachii +
deltoideus posterior.
Exercices pour les muscles scapulohuméraux

• On choisit en premier le DC de rotation


interne avec adduction.
Coude

• Les mouvements intégrés du membre


supérieur sont organisés à partir des attitudes
du coude
• Exercices pour les extenseurs du coude

• Ils comprennent une coaptation des surfaces


articulaires ;

• Ils sont le plus souvent de type « chaîne


fermée »

• exemple : extension du coude avec flexion de


l’épaule ou extension du coude avec extension
de l’épaule
• Exercices pour les fléchisseurs du coude

• Ils comprennent une traction, qui sépare


les surfaces articulaires, sont de type «
chaîne ouverte » et associés à la flexion
de l’épaule.
MEMBRE INFÉRIEUR
•« La marche est la fonction principale du
membre inférieur » ; elle est faite
d’appuis unipodaux alternés en charge sur le
pied ;

• On privilégie, le plus rapidement possible, les


exercices « patient en position verticale » en
n’oubliant pas que les muscles du membre
inférieur doivent à la fois permettre la stabilité
et la mobilité durant la marche.
• Hanche

• Le rééducateur doit travailler à la fois la


stabilité pelvienne et l’activité des muscles
dits « phasiques ».

• On propose des contractions toniques


excentriques maintenues au moins 4 à 5
secondes pour le moyen fessier et le tenseur
de facia-lata.
• On choisit le DC de flexion-abduction-rotation
interne, sujet en décubitus dorsal.

• On propose également des réactions


d’équilibration par poussées sur le bassin,
sujet en position à genoux redressés, en
position « chevalier servant » ou en position «
tripode », ou mieux en position debout en
appui bipodal ou unipodal
• Genou
• Lors de la rééducation du genou, on doit
renforcer tout autant les muscles de la patte
d’oie que le quadriceps pour obtenir un
genou stable.
• On doit obtenir un genou stable en flexion
lors de la marche. Le genou doit alors être
travaillé entre 80° de flexion et -10°
d’extension.
• Il ne faut pas oublier de renforcer les muscles
rotateurs du genou pour obtenir la stabilité
genou déverrouillé.
Cheville-pied
• Le patient est toujours pieds nus afin de
recevoir un maximum d’informations de la
voûte plantaire.

• On peut travailler dans la diagonale b’-a’ où «


les releveurs externes sont prédominants »,
ou dans la diagonale d’-c’ où « les releveurs
internes sont particulièrement actifs ».

• On peut associer les releveurs du pied à une


extension de la hanche et du genou.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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