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CINESIOLOGIE

GENERALITES
Mouvement
kinésiologique:
-Cinèse: C'est l'ensemble des phénomènes
qui précédent, accompagnent et
déterminent le mouvement actif.
-L’ensemble synergique: c’est l’ensemble
des muscles qui entrent en jeu avec ceux
à qui incombe l’action.
Mécanisme musculaire:
-Muscles moteurs.
-Muscles antagonistes.
-Muscles directeurs.
-Muscles fixateurs.
Physiologie
Musculaire:
unité neuro- musculo-squelettique: aucun
mouvement n'est possible sans ces trois
composants:
-Force musculaire.
-Endurance musculaire.
-Rapidité musculaire.
-Adresse Musculaire
LES OS
Le squelette humain:
Constitué par os longs, courts et plats. Ils
ont pour fonction de :
Constituer un support permettant de
garder la forme du corps.
Protéger les organes : cerveau, poumons,
cœur, vessie…
Matérialiser des leviers et articulations .
Assurer une réserve en calcium, sels
minéraux…
Ossification
des os:
Définition:

L’ossification est le phénomène par


lequel les os gagnent leur dureté et par
conséquent leurs formes définitives. En
général. Ce processus est achevé entre
l’âge de 20 et 27 ans.
Exemples:
-Les côtes sont rapidement ossifiées, mais
restent malléables.
-Le pied s'ossifie plus vite que la main.
-L'ossification des diaphyses précède celle des
épiphyses.
-Les 2 derniers points d'ossification: clavicule et le
pubis.
NB: Les épiphyses fertiles (prés du genou et
loin du coude), s'ossifient tardivement.
Croissance
osseuse
Définition:
C’est la prolifération des cellules osseuses
aboutissant à l’augmentation de la
grandeur (taille) des os jusqu’à l’âge de
l’adulte jeune surtout pendant la période
de l’adolescence.
Loi d'alternance de
Godin:
« La croissance des os se fait par
poussées alternatives qui se succèdent
de 6 mois en 6 mois environ surtout
pendant la période de l’adolescence »
Explication:
L’alternance se fait entre:
- Largeur et longueur.
-Extrémité distale et proximale.
-Membre supérieur et inférieur.
-Membre inférieur gauche et droit
(inégalité provisoire).
Loi de Delpech:
«Partout ou les cartilages articulaires
transmettent une pression anormalement
diminuée, le cartilage de conjugaison
voisin entre en activité et inversement ».
Explication:
Si 2 compartiments osseux sont soumis à des
pressions très différentes ; hyperpression et
hypo pression. Au premier diminution ou
arrêt de la croissance , au 2ème croissance plus
rapide. La déformation peut-être corrigée en
appliquant le principe inverse avec une
surveillance radiologique.
Action du mouvement
sur le développement
ostéo-articulaire
Croissance en
longueur:
Favorisée par l'action excitatrice, des
pressions et des sollicitations articulaires.
Une paralysie provoque une atrophie
importante du squelette, d’où la règle de
biologie ; la fonction crée l'organe (Darwin).
Croissance en
largeur:
semble être grandement favorisée par
la traction des muscles sur la
périphérie de l'os.
Surfaces
articulaires:
Rôle important sur le modelage des surfaces
articulaires, dont il réalise un véritable
rodage.
Les mouvements anormaux peuvent
déformer les surfaces articulaires, la reprise
des mouvements normaux est susceptible
les rétablir dans une certaine mesure.
LES
ARTICULATIONS
Classifications des
articulations
Classification
fonctionnelle (selon BICHAT)
-Articulations immobiles ou
synarthroses. Ex : os du crâne.
-Articulations semi-mobiles ou
amphiarthroses. Ex : corps vertébraux.
-Articulations mobiles ou diarthroses.
Ex : scapulo-humérale, coude…
Dans les diarthroses:
+ Les énarthroses : les plus mobiles des
diarthroses.
+ Les condyliennes ou condylarthroses.
+ A emboîtement réciproque.
+ Les trochléennes.
+ Les trochoïdes.
+ Les arthrodies: ex ; os du carpe entre
eux.
Classification mécanique
et géométrique:
•Articulations concordantes: de formes
géométriques en contacts. Classées selon le
nombre de degrés de liberté:
- Articulations à 1° de liberté: un seul axe et un seul
plan, il existe 2 types ; trochoïdes ayant des
surfaces cylindriques, ex: radio-cubitale supérieure
et trochléennes ayant des surfaces emboîtées en
forme de poulie, ex: huméro-cubitale.
Suite:
- Articulations à 2° de liberté: elles ont 2 axes
perpendiculaires entre eux (bi axiales) permettant 2
plans de mouvement. Il existe 2 types: condyliennes,
ex: l’huméro-radiale et en selle (à emboîtement
réciproque), ex : la trpézo-métacarpienne.
- Articulations à 3° de liberté: elles ont 3 axes
perpendiculaires entre eux (tri axiales), elles
autorisent 3 plans de mouvement, ex: coxo-
fémorale.
Suite:
•Articulations discordantes: les surfaces
articulaires sont variables et le jeu mécanique
entre elles conditionne des mouvements de
faibles amplitudes. Ces articulations se
présentent sous forme d’une chaine qui produit
une grande mobilité, ex: le rachis.
Description
d’une
diarthrose
Surfaces
articulaires:
Ce sont les terminaisons osseuses qui entrent en
contact par l’intermédiaire du cartilage articulaire. A
l’état fœtal de l’Homme, leur forme est à peine
ébauchées, c’est le mouvement qui va les façonner
définitivement selon l’action musculaire. Ces surfaces
articulaires sont plus ou moins concordantes, leur
forme détermine l’étendue du mouvement et le
nombre d’axes ou de degrés de liberté suivant
lesquelles ces mouvements sont permis.
Surfaces
articulaires:
Cartilage
articulaire:
Il recouvre la surface articulaire osseuse. Son
épaisseur varie entre 0,2 et 6 mm en fonction
de la pression qu’il subit. Son étendue est en
fonction de l’étendue du mouvement.
Le cartilage articulaire est souple et
élastique. Il est compressible et extensible. Sa
résistance physique est faible tandis-que sa
résistance physiologique est grande.
Suite:
Il ne contient ni nerfs ni vaisseaux sanguins. Il se
nourrit de synovie dont le mouvement semble
nécessaire à la sécrétion. L’immobilisation
prolongée entraine son amincissement et son
envahissement par des tissus conjonctifs à point
de départ synovial pouvant provoquer l’ankylose.
En cas de fracture, il ne régénère et ne se
cicatrise que par des tissus conjonctifs osseux
d’où la gravité des traumatismes articulaires.
Cartilage
articulaire:
Annexes du cartilage
articulaire:
-Les ménisques: tissus fibro-cartilagineux en
forme d’anneau ou de croissant. Ils améliorent
la concordance des surfaces articulaires et
servent de coussinets amortisseurs.
-Les bourrelets marginaux: de nature fibro-
cartilagineuse. Ils servent à agrandir les
surfaces concaves tout en permettant les
mouvements.
Ménisques du genou
Bourrelet
glénoïdien
Synoviale:
C’est une membrane qui tapisse la face
interne de la capsule. Elle est de nature
conjonctive, riche en vaisseaux sanguins et
lymphatique.
Synovie:
C’est un liquide visqueux, transparent et
filant. Il est secrété par la synoviale. Son
rôle est lubrifiant et nutritif.
Normalement l’articulation contient peu
de synovie (1cc pour le genou) mais lors
d’une irritation on a une hydarthrose.
Capsule:
C’est un tissu fibreux formant un manchon
d’un os à l’autre, riche en vaisseaux et en
nerfs. Elle est inextensible et présente des
parties renforcées et des parties faibles.
Elle s’épaissie par l’inaction limitant les
amplitudes des mouvements.
Normalement, en position moyenne de
l’articulation elle est relâchée.
Capsule:
Ligaments:
-Passifs: Renforcent de la capsule, riches en
vaisseaux et en nerfs, flexibles peu
extensibles et très peu élastiques. Ils
maintiennent les surfaces articulaires,
guident les mvts et les arrêtent avant le
contact osseux.
-Actifs: ce sont les tendons des muscles
qui passent au voisinage de l’articulation.
Ligaments du genou
Répartition des
articulations
dans le corps
Au tronc:
- Les condyliennes (ex: l’occipito-atloïdienne).
- Les trochoïdes (ex: l’atloïdo- odontoïdienne).
- Les amphiarthroses (ex: les chondro-sternales).
- Les arthrodies (ex: les inter apophysaires
dorsales).
Système à 3 degrés de liberté permettant
d’orienter le tronc mais surtout la tête dans
toutes les directions.
Au membre supérieur:
- Niveau proximal: 3 degrés de liberté permet des
mvts dans 3 plans. Son rôle essentiel est d’orienter
le membre supérieur dans tous les plans.
- Niveau intermédiaire: 2 degré (ou 1) de liberté;
permet de rapprocher ou d’éloigner la main.
- Niveau distal: système à 3 degrés de liberté
permettant la présentation de la main pour la
préhension.
NB:
Le membre supérieur travaille
essentiellement en élongation; la main a la
possibilité de saisir des objets situés à
l’intérieur d’un secteur sphérique centré sur
l’épaule et de rayon égal à sa longueur.
Au membre inférieur:
- Niveau proximal: 3 degrés de liberté, 3 plans.
Ce niveau a pour rôle d’orienter le membre
lors de la marche, de la course…
- Niveau intermédiaire: 1 degré de liberté, ce
niveau a pour rôle de rapprocher ou d’éloigner
l’extrémité du membre.
- Niveau distal: système articulaire à 3 degrés
de liberté permettant la présentation de
l’extrémité du membre.
NB:
Contrairement au membre supérieur, le
membre inférieur travaille en compression,
ce qui lui donne la possibilité d’adaptation
aux différentes variations du terrain au cours
de la locomotion.
Variations
d’amplitudes
Variations
physiologiques:
- Augmentation physiologique: la laxité peut-
être physiologique quelques degrés au-delà
desquels elle devient pathologique. Elle est
appréciée par un goniomètre ou un mètre
ruban (distance inter malléolaire, inter
condylienne).
Souplesse physiologique
Suite:
- Diminution physiologique: exemple 1;
flexion dorsale de la cheville avec genou
étendu. Exemple 2; flexion de la hanche
avec genou étendu.
FD avec genou en extension
FD avec genou en flexion
Variations
pathologiques:
- Dans le sens de l’augmentation:
+ Clownisme: hyper laxité pathologique généralisée
(congénitale) permettant des luxations et des
déformations multiples.
+ Paralysie des ligaments actifs exemple: la
poliomyélite.
+ Altération des butoirs ostéo cartilagineux.
Exemples de Clownisme
Suite:
- Dans le sens de la diminution:
+ Raideur: consécutive à une des lésions
traumatiques, infectieuses, inflammatoires ou
autres entrainant une altération des éléments
articulaires ou péri articulaires: ligaments, capsule,
synoviale, cartilage…
+ Ankylose: c’est le dernier stade de l’évolution de
la raideur. Il existe des ankyloses fibreuses et des
ankyloses osseuses.
Les positions
articulaires
Position de fonction:
c’est la position qui permet une meilleure
utilisation du membre dans les gestes de la
vie courante même si l’articulation étudiée est
ankylosée.
Position anatomique:
Soldat au garde-à-vous: debout en attitude
non avachie, talons joints, pointes des
pieds légèrement écartées, genoux et
coudes en extension et le 5ème doigt sur la
couture du pantalon. c’est cette position
qui va nous servir de modèle pour toutes
les descriptions anatomiques et de départ
pour certaines mesures articulaires.
Position de référence:
C’est la position zéro à partir de laquelle on
effectue toutes les mesures angulaires. Elle
est souvent identique à la position
anatomique à l’exception de quelques
mouvements exemple la pro-supination.
Position de repos:

C’est une position intermédiaire dans laquelle


les muscles agonistes et antagonistes sont
détendus. C’est souvent une position
antalgique recherchée par les malades et les
traumatisés.
Coaptation et
décoaptation
Moyens d’union:

La capsule articulaire, les ligaments


passifs et les ligaments actifs (tendons
péri articulaires).
Pression atmosphérique:
Surtout dans les énarthroses. Au niveau de la
scapulo-humérale, il est très difficile d’avoir un
écartement même minime des surfaces
articulaires, cependant il suffit de ponctionner
la cavité articulaire avec une aiguille
hypodermique pour obtenir sans effort un
écartement de 2 à 3cm (décoaptation).
Suite:
Au niveau de la hanche, si on sectionne toutes
les parties molles péri articulaires d’un cadavre
suspendu, le poids du corps est nettement
insuffisant pour sortir la tête fémorale de la
cavité cotyloïde mais il suffit de percer le fond
de cette cavité pour que la tête fémorale s’en
détache immédiatement.
LES MUSCLES
Définition de son
aspect mécanique:
Le muscle transforme, électivement, l'énergie
chimique en énergie mécanique, celle-ci, se
traduis en force et mouvement.
Les muscles lisses interviennent dans les
phénomènes de la vie végétative tandis que les
muscles striés participent avant tout à la vie de
relation.
Structure et
morphologie du
muscle
Structure:
Les muscles squelettiques (striés) représentent
plus de 40% du poids du corps, constitués de corps
charnus enveloppés par une aponévrose et
compris entre au moins deux tendons. Ce corps
charnu est composé de faisceaux de fibres
séparées les uns des autres par des tissus
conjonctifs ou des cloisons aponévrotiques.
Faisceaux musculaires
Suite:
Les fibres constituant les faisceaux sont les
cellules musculaires qui sont cylindriques d'un
diamètre inférieur à 100 micron et d'une longueur
pouvant atteindre 30cm ou plus.
Elles possèdent plusieurs noyaux et leurs
substances internes ou sarcoplasme se devise en
éléments longitudinaux: les myofibrilles, d'un
diamètre de 1 à 2 micron, se subdivise elle-même
transversalement en une alternance de disques
sombres et disques claires.
Suite:
Les disques sombres sont composes de myosine
et présentent à leur partie centrale une bande
plus claire ou de Hansen.
Les disques clairs sont constitués de filaments
d'actine et séparés en deux parties égales par
une strié foncée appelée raie ou strie Z.
Myofibrille
Sarcomère
Morphologie:
L'orientation des faisceaux musculaires par
rapport aux tendons, leur disposition les uns
par rapport aux autres, la longueur relative
des corps, charnus et des tendons
permettent de classer les muscles
squelettiques selon leurs formes.
Cette classification est variable selon les
auteurs, on distingue:
Muscles longs:
-Fusiformes: puissants et rapides, se devisent
souvent en deux à trois chefs, à une extrémité
(exemple: biceps, triceps brachiaux..).
-Rubanés: presque identiques aux précédents,
mais très étroits, en forme d'un ruban mince
avec des fibres parallèles. Ce sont des muscles
économiques mais non puissants. Exemple;
couturier.
Biceps brachial Sartorius
Muscles larges:
- Minces: économiques, parce qu'ils ont des
tendons larges. Exemple: grand oblique.
- Epais: Puissants mais peu économiques
car ils possèdent des fibres musculaires
disposés en éventail, et convergent vers un
point réduit. Exemple: grand pectoral.
Grand oblique Grand pectoral
Muscles courts:
-A long tendons: exemple: TFL.
- Penniformes: Uni pennés: les fibres convergent
vers un coté de tendon. Exemple: coraco-brachial.
Muscles bipennés: les fibres se dirigent vers deux
cotés tendineux. Exemple: court fléchisseur du
gros orteil. Muscles multi pennés: les fibres
convergent vers plusieurs cotés du tendon.
Exemple: deltoïde. Les muscles penniformes sont
peu économiques, très puissants mais, moins
rapides.
Tenseur du fascia lata
Uni penné bi penné multi penné
Muscles annelés:
Ou sphincters: sont situés au pourtour des
orifices naturels; puissants et rapides.
Muscles sphincters
Tendons:
C’est la structure par laquelle le muscle s'attache aux os,
ils peuvent être de forme cylindrique ou aplatit, courts,
ou long.
Ils permettent de concentrer la force de tout le muscle
sur un point précis et souvent loin du corps charnu où ils
prennent naissance.
Leurs résistance moyenne à la traction est de plus ou
moins à 7kg/mm² de section. La force des muscles
s'exerce sur le tendon suivant l'axe de ce dernier. Quand
les deux axes se prolongent, l'action mécanique des
muscles est plus économique, car il n ya pas de
décomposition de forces.
Suite:
Les tendons longs, (faisceaux des doigts), sont
généralement maintenus sur les os qu'ils longent
par des gaines munies de membranes synoviales
qui réduisent les pertes d'énergie par frottement
empêchant les glissements latéraux.
Dans d'autres cas, le tendon est séparé de l'os par
une bourse séreuse qui a également pour but de
favoriser le glissement (bourse séreuse sous
quadricipitale).
Gaines tendineuses
Innervation du
muscle:
Chaque nerf moteur est constitué par les neurones.
Les terminaisons des neurones innervent chacune,
une fibre musculaire, par l'intermédiaire de la
plaque motrice. Le groupe musculaire dépendant
du même neurone forme ce que Sherrington a
appelé l'unité motrice. Celle-ci peut être constituée
d'une dizaine pour les petits muscles moteurs de
l'œil, à plusieurs centaines pour les grands muscles
squelettiques.
Suite:
Au cours d'une contraction musculaire
d'intensité moyenne, les unités motrices ne
travaillent pas toutes ensemble, un roulement
permanent s'établie, de nouvelles unités
interviennent pour remplacer les précédentes
fatiguées.
Ce processus permet au muscle de maintenir
une activité moyenne très longtemps.
Plaques motrices
Modes de contraction
musculaire:
La contraction musculaire est constituée de divers
processus: l'influx nerveux, en arrivant au niveau de
la plaque motrice, provoque une série de réactions
chimiques réversibles, provoquant le glissement de
filaments d'actine sur les filaments de myosine. Les 2
parties s'interpénètrent par combinaison des
constituants en actomyosine.
Contraction musculaire
Suite:
La décontraction du muscle est également une
action active. En effet, lorsque l'influx cesse
d'arriver à la plaque motrice, les réactions
chimiques inverses ont lieu, l'actomyosine se
sépare en actine et en myosine, et les filaments
de l'actine reprennent leurs places.
Propriétés essentielles
du muscle:
-Elasticité.
-Extensibilité.
-Excitabilité.
-Contractilité.
-Tonicité.
-Viscosité.
Types de contractions
musculaires:
-Travail cinétique ou dynamique: entraine un
mouvement.
-Travail statique: n'entraine pas de mouvement.
-Contraction isométrique: le muscle ne modifie
pas sa longueur.
-Contraction anisométrique: le muscle ne
conserve pas la même longueur.
Suite:
-Travail excentrique: éloignement des insertions.
-Travail isotonique ou iso résisté: la résistance
opposée est sensiblement la même le long de la
contraction. Dans ce cas, le muscle conserve la
même force.
-Travail concentrique; rapprochement des points
d'insertion du muscle.
Conséquence d’une
contraction:
La propriété fondamentale du muscle, est de
pouvoir exercer lors de la contraction une force:
l'une de ses extrémités étant supposée fixe, cette
force tend à ramener l'extrémité libre vers celle fixe.
Si une force extérieure Fe de sens opposé est
appliquée au niveau de l'extrémité libre du muscle,
3 possibilités se présentent:
Fm = Fe
En cas d'égalité des deux
forces, il n'y a pas de
déplacement.
C'est un travail statique,
isométrique et isotonique (si
R=constante).
Muscle rouge: maintien,
équilibre…
Fm > Fe
La force musculaire dépasse la
force extérieure et le muscle se
raccourcit. Le point d'application
de la force musculaire subit un
déplacement dans le sens de
celle-ci. C'est donc un travail
cinétique, anisométrique,
concentrique, iso résisté ou
isotonique (si R=constante).
Muscle blanc: moteur.
Fm < Fe:
La force extérieure l'emporte sur
celle du muscle et l'allonge, le
déplacement s'effectue dans le
sens de la force extérieure: c'est
un travail cinétique,
anisométrique, excentrique et iso
résisté (si R=constante).
Muscle blanc: freinateur
Travail statique et
travail cinétique
Travail statique:
Il joue un rôle important dans la mécanique
humaine, il sert à immobiliser les articulations et
intervient lorsqu'il s'agit de maintenir un état
d'équilibre, mais également pour assurer un point
d'appui solide aux muscles moteurs proprement
dit. En effet, si on veut que son action sur le
segment soit la plus efficace, il faut que son
insertion fixe soit solidement immobilisée.
Tonus postural:
Etat de contractions musculaires qui
maintiennent les attitudes habituelles telles
que la station debout. Ce sont des
contractions réflexes dont l’intensité varie
constamment de façon à conserver
l’équilibre du corps sans que la conscience
intervienne.
Travail cinétique:
1- Cinétique concentrique (dynamique actif):
- Mouvement lent: le mouvement ne s'arrête
que lorsque le muscle cesse de se raccourcir.
- Mouvement rapide: la contraction se produit
seulement au début de mouvement et cesse,
l'impulsion donnée au segment se poursuit en
suite en vertu de la force de l'inertie.
Suite:
2- Travail cinétique excentrique (dynamique
résistant):
Intervient lorsqu'il s'agit de s'opposer à un
mouvement pour modérer la vitesse et
l'arrêter ensuite au moment voulu. C'est l'un
des aspects du rôle des muscles antagonistes.
Force musculaire
(vigueur)
Notion de force
musculaire
C’est la production d’une tension interne. Plus
la surface de section d'un muscle est grande,
plus sa force de contraction est importante.
D'autre part, le raccourcissement possible d'un
muscle est proportionnel à la longueur de ses
fibres charnues.
Loi de Weber Fick:
« Dans les conditions physiologiques, le
raccourcissement qu'un muscle peut subir est
égal à la moitié de la longueur de ses faisceaux ».
Explication:
Il en résulte que les muscles courts, et épais
sont capables de maintenir des efforts statiques
prolongés, ou de vaincre de fortes forces en
déterminant des mouvements de faibles
amplitudes. C'est le cas des muscles spinaux.
Suite:

Par contre, les muscles longs et minces, sont


susceptibles d’entrainer des mouvements
amples et rapides, mais, ils ne peuvent
équilibrer que de faibles résistances.
Loi de Starling:

« La force contractile d'un muscle est


directement proportionnelle à la longueur
de ses fibres au début de leur contraction ».
Explication:

La force contractile d’un muscle est d’autant plus


importante que sa longueur initiale est grande.
Cette loi est valable pour les différents types de
contraction.
Loi de Schwann:

«La force absolue d'un muscle diminue à


mesure qu'il se raccourcit en se contractant ».
Explication:
Non valable pour les contractions statiques.
L'expérience montre que les contractions d'un
muscle est d'autant plus efficace qu'elle a été
allongé au début: notion très importante en kiné
(stritch). Cette propriété est utilisée instinctivement
en sports (lancement du pois…).
loi de Sherrington:
Sherrington a démontré qu'une brève mise en
tension d'un muscle (allongement passif),
déclenche des reflexes aboutissant à la
contraction du muscle (l’aller prépare le retour).
Particularités:
La force maximale peut être mesurée avec un
dynamomètre. Elle est variable d'un sujet à l'autre,
elle diminue avec la fatigue et augmente avec
l'entrainement. La force musculaire de la femme
est inferieure de 30% de celle de l'homme, elle
décline avec l'âge chez les deux sexes.
Fatigue Musculaire
Définition:
On dit qu’il y’a la fatigue musculaire, lorsqu'une
même activité ne peut être poursuivie à son
régime initial.
Fatigue musculaire locale:
Les phénomènes mécaniques de cette fatigue
consistent en:
-Une diminution progressive de la force
maximale (la plus intense dont le sujet est
capable).
-Une diminution de la précision des
mouvements.
-Des tremblements…
Fatigue musculaire lors de
travail statique:
Ce type de travail est limité par un facteur
périphérique qui est la gène circulatoire, qui se
manifeste par un blocage partiel ou total de la
circulation du muscle selon qu’il s’agisse d’une
résistance modérée ou intense, statique
intermittent ou statique maintenu dont la gène est
encore plus douloureuse.
Fatigue musculaire lors du
travail cinétique:
Ici, 2 facteurs de limitation entrent en jeu:
-Facteur périphérique: il en résulte une gène
circulatoire, mais, moins importante qu’en
statique.
-Facteur dit "central": épuisement des centres
nerveux en essayant de surmonter les déficiences
périphériques par une activité accrue à leur niveau.
Fatigue générale:
C’est une sensation désagréable après un travail
physique plus ou moins intense. Elle s’installe
progressivement en se manifestant par une
altération de l’état général. Ses composantes
sont multiples:
Suite:
-Détresse cardiovasculaire: palpitation,
hypotension…
-Détresse respiratoire: essoufflement persistant car
la dette d’oxygène est plus importante.
-Epuisement des réserves de glucoses en
particulier du glycogène hépatique avec une chute
de la glycémie.
suite:
- Détresse nerveuse: sensation de lourdeur, perte
de conscience…
-Altération de la thermogénèse: augmentation
de la température par l’intensification des
réactions chimiques puis chute de température…
Repos après un exercice
physique

Pour que toute trace de fatigue disparaisse et que


la machine retourne à l’état initial, il suffit d’arrêter
l’exercice pendant un temps suffisant et dans des
conditions convenables (alimentation et confort
loin du stress …)
Buts du repos:
Les besoins à satisfaire pendant le repos sont:
-Eliminer en totalité les déchets provenant du
travail précédemment effectué.
-Reconstituer les réserves énergétiques
consommées pendant le travail.
-Réparer l’usure tissulaire.
Les nerfs moteurs
Définition:
Ce sont les organes de transmission issus du
système nerveux central, ils s'échappent du canal
rachidien par les trous de conjugaison.
Si on supprime la communication nerveuse
d'un muscle avec la moelle épinière, il ne pourra
plus se contracter, c'est la paralysie.
Plaque motrice:
Chaque fibre musculaire reçoit un filet nerveux
venant d’un neurone. La jonction entre les 2
structures porte le nom de plaque motrice ou
plaque terminale motrice.
Unité motrice:
C’est le nombre de fibres musculaires dépendant
d’un même neurone.
Organisation des
Mouvements:
-Comment la volonté arrive-t-elle à commander
tel ou tel muscle dont la contraction placera tel
ou tel membre dans l’attitude voulue?
-Comment arrive-t-elle à rationaliser l’énergie
des contractions principales et accessoires?
-En un mot, comment l’Homme organise-t-il ses
mouvements?
Réponse?
Cette organisation doit commencer à s’apprendre
dès la naissance. L’acquisition gestuelle de
l’enfant ne peut être qu’extrêmement incomplète
étant donné l’état rudimentaire (élémentaire) de
son système nerveux central.
Evolution des possibilités:

L’organisation des mouvements se perfectionne


de mois en mois et d’année en année avec les
exercices de la vie. Quand l’individu atteint un
niveau de performance maximale, la vieillesse
viendra altérer progressivement les acquis.
Mouvement volontaire:
Le mouvement volontaire tire son origine des
aires motrices de l’écorce cérébrale au niveau de
la circonvolution frontale ascendante située en
avant du sillon de Rolando. Seuls les
mouvements issus de cette zone devraient
porter le nom de mouvement volontaire. Chaque
mouvement volontaire se déroule en trois
temps:
Premier temps:
A la base, il y a une image c’est une condition
indispensable. On dit que le mouvement
volontaire est une image transformée en action.
Cependant le mécanisme exact de cette
transformation reste mystérieux: impulsions
sensitives ou sensorielles et réponse motrice.
Exemple sensation de soif: se lever, ouvrir un
placard, prendre un verre, ouvrir le robinet…
Deuxième temps:
Caractérisé par les impulsions motrices
correspondant à l'image ou plus exactement à la
pensée spatiale dans laquelle le sujet a l’idée et
la conception du mouvement, associé au
premier temps il constitue, la praxie
idéomotrice (# apraxie).
Troisième temps:
C’est l’exécution. On ignore comment la volonté
déclenche les mouvements. Certainement, la vue
joue un rôle très important par la mémoire visuelle
(pour les 1er essais), mais, il y’a aussi le sens
kinesthésique: mémoire des mouvements déjà
exécutés(influx, contractions amplitudes...)
Mouvement
C'est donc Automatique:
un mouvement d'abord volontaire qui a
été appris de mieux en mieux, à tel point qu’il
échappe petit à petit à la volonté mais jamais
complètement. De ce fait, cette dernière peut à
tout moment le déclencher, modifier son rythme
ou l'arrêter. Le début et la fin de ce mouvement,
sont volontaires, seul le déroulement
intermédiaire est automatique.
Mouvement Reflexe:
Celui-ci échappe complètement à la volonté,
c’est un mouvement dont le cortex cérébral
n’est pas du tout engagé. Lorsqu'on excite un
filet nerveux, l'excitation se transmet à la
moelle épinière, pour se réfléchir et aboutir
dans un nerf moteur afin de provoquer la
contraction d’un muscle (ou la sécrétion d’une
glande).
Unité motrice et la
contraction musculaire
Le travail musculaire nécessite la participation
d'un plus grand nombre d'unités motrices. La
fatigue est un facteur déterminant de l'adaptation
des muscles au travail. La résistance doit être
importante et la répétition doit être suffisante
pour arriver à reculer le seuil de la fatigue, ce qui
demande des influx plus intenses.
Classification
des reflexes
Reflexes d'étirement:
- Reflexe myotatique de Sherrington: l'élongation
passive d'un muscle déclenche sa contraction.
- Reflexe tendineux: Lorsqu'on percute le tendon
d'un muscle, ce dernier effectue une secousse
brusque au niveau rotulien, achilléen...(mais en
réalité, ces reflexes tendineux sont des reflexes
myotatiques)
Reflexes de flexion:
Sont des reflexes de défense:
- Reflexes cutanés abdominaux: contraction des
muscles abdominaux suite à une stimulation.
- Reflexe cutané plantaire: flexion des orteils suite à
l'excitation de la plante. (extension cas de section
de la moelle: signe de Babinski).
-Reflexe nociceptif et d'extension croisée: flexion du
membre stimulé et extension du membre opposé.
Loi d’innervation
réciproque
D'après Sherrington, l'augmentation de la
contraction d'un groupe musculaire, entraine une
descente de la contraction dans le groupe opposé
(à part son tonus). C'est la réciprocité. Ainsi,
l’innervation des antagonistes provoque leur
inhibition, pour faciliter le travail des agonistes.
Effets du mouvement
kinésiologique
Effets mécaniques
-Drainage veineux et pompage de sang.
-Assouplissement de l'appareil musculaire et
capsulo-ligamentaire.
Effet physiologiques
1-Reconstruire l'image motrice (sens kinesthésique).
2-Introduire l'action du reflexe myotatique.
3-Favoriser les réactions chimiques.
4-Améliorer la nutrition tissulaire.
5-Préserver les qualités du muscle.
6- Favoriser la substitution des fibres dans la fatigue.
7-Provoquer la décontraction par la loi d'innervation
réciproque.

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