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La Sclérose En plaque

(SEP)

Centre EXCEL de Kinésithérapie


Année 2013-2014

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I- Introduction :
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie
inflammatoire et démyélinisante du système nerveux
central (encéphale, nerfs optiques et moelle épinière).
La SEP est la plus fréquente des affections démyélinisantes
de l’adulte jeune.
Les symptômes sont variés ++

* La démyélinisation: est la
disparition ou la destruction de
la gaine de myéline qui entoure
et protège les fibres nerveuses.

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II- Epidémiologie :
 Une répartition géographique mondiale inégale:
 Des zones de haute prévalence (autour de 100 pour 100.000
habitants) en Scandinavie, Ecosse, Europe du Nord, au Canada et au
Nord des Etats Unis.
 Des zones de prévalence moyenne (autour de 50), Europe centrale et
de l'Ouest, Sud des Etats Unis.
 Des zones de prévalence basse (inférieure à 20), autour de la
Méditerranée et au Mexique.
 La maladie est exceptionnelle en Afrique dans la population noire.

 Une prédominance chez le sexe féminin ++


 Elle touche surtout le sujet de jeune âge ++:
 entre 20 et 40 ans

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III- Physiopathologie:

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III- Physiopathologie:
Les conséquences:
 Ainsi, à certains endroits du système nerveux, les
influx sont plus lents ou complètement bloqués, ce
qui provoque les différents symptômes.
 En dehors des poussées, l’inflammation disparaît et
la myéline se reforme en partie autour des fibres, ce
qui entraîne une régression complète ou partielle
des symptômes.
 Cependant, dans les cas de démyélinisation répétée
et prolongée, les neurones peuvent être détruits
définitivement. Cela cause alors une incapacité
permanente.

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IV- Causes et étiologies :
L’étiologie de la SEP est inconnue.
Il y’a incrimination de plusieurs facteurs:
Facteurs d’environnement
Facteurs génétiques
Infections virales à l’enfance.
Déficit en vitamine D

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V- Les signes cliniques:
certains signes peuvent alerter :
Les troubles moteurs comme l'apparition d'une faiblesse
musculaire, entraînant une gêne de la motricité,
Les troubles sensitifs comme des engourdissements, des
fourmillements ou encore perdre la sensibilité de certaines
parties de son corps ;
Les troubles visuels : la vue diminue peu à peu et peut
devenir double.
Les troubles cognitifs : comme des pertes de la mémoire
ou une diminution de l'attention ;
Les troubles urinaires et sexuels comme des
incontinences, des impuissances
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V- Les signes cliniques:
On peut distinguer deux phases: de début et d’état.

A- Phase de Début:

a- Les signes moteurs:


sont révélateurs de la maladie dans 40% des cas.
monoparésie, d’une paraparésie (l’hémiparésie est rare)
Elle s’exprime soit comme une gêne à type de lourdeur, d’une
fatigabilité à l’effort
L’examen clinique retrouve un syndrome pyramidal

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V- Les signes cliniques:
b-La neuropathie optique rétrobulbaire (NORB):
Révèle la maladie dans un tiers des cas.
Elle se traduit par une baisse de l’acuité visuelle sur quelques
heures ou quelques jours.
Elle est habituellement unilatérale cliniquement.
Elle s’accompagne d’une douleur périorbitaire dans 80% des
cas.
Le fond d’oeil est normal au début.

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V- Les signes cliniques:
c- Les troubles sensitifs :
Sont les premières manifestations de la maladie dans 20% des
cas.
Ils correspondent à des picotements, des fourmillements, des
sensations d’hypoesthésie, des douleurs, des décharges …

L’anteflexion de la tête peut entraîner des décharges dans le


rachis et les membres inférieurs ou dans les quatre membres
(=signe de Lhermitte) caractéristique..

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V- Les signes cliniques:
d- L’atteinte cérébelleuse:
 Est révélatrice de la SEP dans seulement 5% des cas.
 En général, elle est associée à un syndrome pyramidal.
 Elle s’exprime par une démarche ébrieuse, des difficultés dans la
coordination des mouvements, une dysarthrie et une hypotonie.

e- Autres syndromes:
 les troubles sphinctériens ou sexuels sont rarement révélateurs de la
maladie (<5%).

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V- Les signes cliniques:
B- Phase d’état:

Au bout de quelques années d’évolution, les atteintes motrices,


sensitives, cérébelleuses, des nerfs crâniens, sphinctériennes
coexistent aboutissant à des handicaps dans la vie quotidienne.
Ainsi autres troubles neurologiques peuvent apparaitre:
1-Les troubles cognitifs : comme des difficultés de concentration , des
troubles de mémoire. Dans les formes très évoluées de SEP, il peut
exister une démence (5%).
2-La fatigue est un symptôme très fréquent souvent dès son début
altérant grandement la qualité de vie.
3-Les douleurs sont fréquemment rencontrées. Elles sont chroniques
souvent dans les membres.
 Autres …. 12
VI- Formes évolutives:
L’évolution de la sclérose en plaques est imprévisible.
Se fait sous deux formes évolutives:

1- Formes poussée-rémissions (80%):

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VI- Formes évolutives:
2- Forme primaire progressive (ou progressive d’emblée):

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VI- Formes évolutives:
3- Forme secondairement progressive:

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VI- Formes évolutives:
4- Formes bénignes:

aucun déficit.

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VII- Examens complémentaires:
1- L’IRM:
L'IRM encéphalique et médullaire est l'examen de choix
devant la suspicion de sclérose en plaques.
.

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VII- Examens complémentaires:
2- La Ponction lombaire-Etude du LCR:
On peut trouver une méningite lymphocytaire modérée
<50 GB.
Protéinorrachie et biochimie: normales
Réaction Immunitaire locale:
Production locale d’immunoglobulines

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IIX- Le diagnostic positif de la SEP:
Il n’y a pas de test qui permette de diagnostiquer de
façon certaine une SEP.
Pour poser le diagnostic positif de la SEP, on se base
sur plusieurs critères cliniques et sur l’IRM.
On peut faire des bilans biologiques afin d’éliminer
d’autres maladies qui peuvent donner les mêmes
symptômes que la SEP.
Lupus , sarcoïdose, gougerot, Syphilis

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X- Traitements de la SEP:
1- Traitement des poussées:

Bolus de méthylprednisolone (en perfusion):


1g/j pendant 3j
Efficacité :
  durée de la poussée +++
  des séquelles +
Mode d’action :
anti-inflammatoire +/- immunosuppresseur.

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X- Traitement de la SEP:
2- Traitements de fond:
Ils ont pour but de réduire la fréquence des poussées et de
ralentir la progression de l’handicap:
a- Immunomodulateurs:
Interféron bêta +++ :
 Sous forme injectable, prix élevés:
 1b : BETAFERON®
 1a : REBIF ®, AVONEX ®

Acétate de glatiramère: COPAXONE®


b- Immunosupresseurs:
L'azathioprine, le méthotrexate, le cyclophosphamide…
Natalizumab (TYSABRI ®)
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X- Traitement de la SEP:
3- Traitements symptomatiques:

Lutter contre la spasticité: par des myorelaxants


antispastiques…
Lutter contre les troubles sphinctériens: par l’utilisation de
médicaments.
Traitement des douleurs:
Le traitement est selon l’origine (contractures?
Névralgies?)
Traitement de la dépression (50% des patients)

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X- Traitement de la SEP:
3- Traitements symptomatiques:

La kinésithérapie:
La kinésithérapie est la pierre angulaire d'une prise en charge
réussie. Tout patient doit idéalement bénéficier d'un
traitement par kinésithérapie, dès qu'il souffre de faiblesse, de
troubles de l'équilibre, de maladresse, de raideur ou de
troubles de la marche.
L'objectif de la kinésithérapie est double:
- améliorer les symptômes et
- prévenir leur dégradation.
).
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X- Traitement de la SEP:

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XI- Conclusions:
Maladie fréquente de l'adulte jeune surtout de sexe féminin.
Maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux
central.
Étiologie : incrimination de plusieurs facteurs.
Manifestations cliniques : motrices, névrite optique, sensitive…
Diagnostic positif : dissémination temporelle et spatiale des
lésions au sein du système nerveux central.
L'IRM reste l’examen de choix.
Le traitement: Traitement de la poussée + Traitement de fond +
Traitements symptomatiques.
 La SEP reste un diagnostic d’élimination.

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