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Réponse immunitaire spécifique

 
L'immunit é peut êt re définie comme l'ensemble des mécanismes biologiques permet t ant à un
organisme de  reconnaître  et de  tolérer  ce qui lui appart ient (le  soi) et de  reconnaître  et
de rejeter  ce qui lui est ét ranger (le non soi) : les subst ances ét rangères ou les agent s infect ieux
auxquels il est exposé, mais aussi ses propres const it uant s alt érés (comme des cellules
t umorales).  La réponse immunit aire est déclenchée suit e à la pénét rat ion d'un agent ét ranger dans
l'organisme et elle doit s'arrêt er après l'éliminat ion de cet agent ét ranger.

Le "Soi" et le "Non Soi" 


La t ransfusion sanguine
Le système ABO
Pour préciser comment l'organisme est capable de reconnaît re le "SOI" et le "NON SOI", on mélange des gout t es
de sang de t rois sujet s A, B et C.

Le sang du sujet A et celui du sujet B sont compat ibles, ona donc une t olérance d'ou l'absence d'une
agglut inat ion par cont re le sang du sujet B et celui du sujet C sont incompat ibles, on a une int olérance d'ou
l'agglut inat ion. L'agglut inat ion est une réponse immunit aire qui confirme la présence du "NON SOI"

Pour préciser cet t e agglut inat ion, on a mélangé des hémat ies et des plasmas des ces t rois sujet s A, B et C

  
 

    L'agglut inat ion est une réact ion spécifique ent re les         hémat ies et des molécules cont enues dans le                    
 plasma
 

 
On a mont ré la présence des prot éines marqueurs du SOI à la sur f ace
membranaire des hémat ies, il s'agit des glycoprot éines appelés des
agglut inogènes. Il exist e deux t ypes des agglut inogènes: Les
agglut inogènes A et les agglut inogènes B. On dist ingue quat re t ypes des
hémat ies:

Des hémat ies A: qui présent ent uniquement


les agglut inogènes A

Des hémat ies B: Qui présent ent uniquement


les agglut inogènes B

Des hémat ies AB: Qui présent ent les agglut inogènes A et les agglut inogènes B

 Des hémat ies O: qui ne présent ent pas d'agglut inogènes (ni A ni B)

Dans le plasma on a t rouvé des molécules spécifiques capables de réagir avec les agglut inogènes A et B, il s'agit
des agglut inines ou des ant icorps: les ant i-A et les ant i-B. On dist ingue quat re t ypes de plasma:

Plasma qui cont ient uniquement des agglut inines ant i-A

Plasma qui cont ient uniquement des agglut inines ant i-B
Plasma qui cont ient des agglut inines ant i-A et ant -B
Plasma qui ne cont ient pas des agglut inines 
le t ableau suivant présent e la composit ion de quat re groupes sanguins [A], [B], [AB] et [O]

L'agglut inat ion correspond à une réact ion spécifique ent re un agglut inogène et son agglut inine correspondant .
Pour dét erminer les groupes sanguins des individus, on ut ilise les sérums t est ant i-A et ant i-B

Groupes Sanguins  ant i-A       Ant i-B    

Groupe O

Groupe A

Groupe B

Groupe AB  
        

Le syst ème ABO est cont rôlé par un gène aut osomal t riallèlique (A,B,O) t el que

L'allèle A dét ermine la synt hèse de l'ant igène A


L'allèle B dét ermine la synt hèse de l'ant igène B
L'allèle O ne dét ermine la synt hèse d'aucun ant igène 
Avec A codomine B, A domine O et B domine O
Le principe de la t ransf usion sanguine est :
- il f aut considérer les agglut inogènes chez le donneur et les agglut inines chez le receveur
- il ne f aut pas ajout er un ant igène à un receveur qui possède l'agglut inine correspondant
En appliquant ce principe, on peut préciser t out es les t ransf usions sanguines possibles ent re les dif férent s
groupes  sanguins

Le système Rhésus
Les individus qui présent ent un groupe sanguin posit if possèdent un ant igène marqueur du soi à la sur f ace
membranaire de leurs hémat ies: l'ant igène Rh + . ceux qui ont un groupe sanguin négat if ne possèdent pas
l'ant igène Rh +

Les individus [Rh - ] synt hèt isent des ant icorps ant i-Rh+ si on leurs int roduit les ant igènes Rh +

Le f act eur Rhésus est cont rôlé paur un caract ère hérédit aire (Rh + , Rh - ) t el que l'allèle Rh + domine l'allèle Rh -

La maladie hémolyt ique du nouveau-né


La maladie hémolyt ique du nouveau-né ne peut infect er que les enf ant s [Rh + ] issus d'une mère [Rh - ]. L'enf ant
at t eint doit êt re précédé par la naissance d'un enf ant [Rh + ] sain

Au cours de la première grossesse, au moment de l'accouchement , quelques hémat ies du f oet us [Rh + ] peuvent
passer vers la mère [Rh - ]  (1) qui déclenche une réponse immunit aire et synt hét ise des ant icorps ant i-Rh+ (2)
Au cours de la deuxième grossesse, les ant icorps ant i-Rh + t raversent le placent a (3) et passent vers le f oet us
[Rh + ] provoquant une agglut inat ion (4) et la lyse de ses hémat ies (5).

Les expériences de greffe et de t ransplant at ion

Le rejet du gref f on obt enu dans les cas de l'allogef fe et le xénogref fe correspond à une réponse immunit aire qui
confirme l'incompat ibilit é t issulaire ent re les cellules gref fées et les cellules du receveur. 

Cet t e incompat ibilit é t issulaire est due à la présence des ant igènes marqueurs du soi à la sur f ace des t out es les
cellules nucléées de l'organisme. ces ant igènes marqueurs du soi sont codés par des gènes liés et polyalléliques
qui f orment un complexe appelé le Complexe Majeur d'Hit ocompat ibilit é (CMH). Chez l'espèce Humaine le CMH
s'appelle le HLA. Chaque individu hérit e deux allèles de chacun des ces gènes et dispose d'une combinaison
allèlique originale. Les individus qui présent ent des combinaison allèliques dif férent es, présent ent des ant igènes
marqueurs du soi dif férent s donc des HLA ou CMH dif férent s.
On dist ingue deux classes de HLA ou CMH

HLA ou CMH I: à la sur f ace de t out es les cellules nucléées et qui int er vient dans le rejet de gref fe

HLA ou CMH II: à la sur f ace de cellules immunit aires: lymphocyt es et macrophage

Les propriét és de la réponse immunit aire spécifique


L'acquisition

La souris B a déclenchée une réponse immunit aire cont re l'anat oxine t ét anique, elle est donc immunisée grâce à
la vaccinat ion. la réponse immunit aire est acquise par le vaccin.

La spécificité
La prot ect ion acquise cont re le t ét anos ne prot ège pas la souris C cont re la dipht érie donc la réponse
immunit aire est spécifique.

La mémoire
Des lymphocyt es ayant eu un 1e r  cont act avec un ant igène sont t oujours conser vés : on parle de lymphocyt es
mémoire.

Si un 2è me cont act a lieu avec le même ant igène, ils se mult iplient plus vit e, produisent plus d’ant icorps. La
réponse immunit aire secondaire est plus f or t e et plus rapide que la réponse primaire.

La vaccinat ion ut ilise cet t e propriét é :

on présent e à l’organisme des microbes at t énués ou des ant igènes sans pouvoir pat hogène (anat oxines)
on présent e une 2è me f ois les ant igènes aux lymphocyt es, afin de renf orcer la réponse immunit aire
en cas de cont aminat ion ult érieure, le syst ème immunit aire est prêt à répondre t rès f or t et t rès vit e.

La transférabilitéé
La souris B est prot égée par le sérum de la souris A immunisée cont re le t ét anos, donc on a un t ransfer t de
l'immunit é de la souris A immunisée à la souris B non immunisée.

La diversité
L'inject ion d'un ant igène X déclenche une réponse immunit aire par la synt hèse des ant icorps ant i-X, l'inject ion
d'un ant igène Y, déclenche une réponse immunit aire par la synt hèse des ant icorps ant i-Y..... les ant icorps
synt hét isés sont dif férent s puisque les ant igènes sont dif férent s et puisque la réponse immunit aire est
spécifique. donc la réponse immunit aire est caract érisée par une diversit é.

Les voies de la réponses immunitaire spécifique


La RIMH

Le sérum de la souris A immunisée cont re le t ét anos prot ège la souris B cont re la t oxine t ét anique par cont re les
lymphocyt es de la souris A sont incapables de prot éger la souris C cont re la t oxine t ét anique: On a un t ransfer t
de l'immunit é de la souris A à la souris B par l'int ermédiaire du sérum qui cont ient des ant icorps il s'agit donc
d'une réponse immunit are à médiat ion humorale : RIMH

La RIMC
Les lymphocyt es de la souris A immunisée cont re la t uberculose prot ège la souris C cont re la bacille de Koch par
cont re le sérum de la souris A est incapable de prot èger la souris B cont re la bacille de Koch: On a un t ransfer t de
l'immunit é de la souris A à la souris C par l'int ermédiaire des lymphocyt es (cellules) il s'agit d'une réponse
immunit aire à médiat ion cellulaire: RIMC

Les organes et les cellules lymphoïdes


La réponse immunit aire spécifique est assurée par des cellules immunit aires: des leucocyt es (des globules
blancs) on dist ingues des lymphocyt es, des monocyt es qui se t ranf orment en macrophages et des granulocyt es
qui se t ransf orment en polynucléaires.t out es les cellules immunit aires sont nées au niveau de la moelle osseuse
rouge

                                Naissance                   Mat urat ion           


Lymphocyt es B          Moelle osseuse rouge Moelle osseuse rouge

Lymphocyt es T moelle osseuse rouge T hymus

Les lymphocyt es B (LB) et les lymphocyt es T (LT ) sont nés au niveau de la moelle osseuse rouge à par t ir des
cellules souches lymphoïdes. La cellule souche produit des lymphocyt es non immunocompét ent s des pré-B et
des pré-T incapables de reconnait re l'ant igène et de déclencher une réponse immunit aire. Les pré-B rest ent dans
la moelle osseuse et complèt ent leur mat urat ion por donner des LB immunocompét ent s par cont re les pré-T
migrent vers le t hymus où ils t erminent leur mat urat ion pour donner des LT immunocompét ent . Au niveau du
t hymus se f orment deux cat égories des LT : des LT 4 et des LT 8. Les LB et les LT (LT 8 et LT 4) quit t ent
respect ivement la moelle osseuse et le t hymus pour aller vers les organes lymphoïdes secondaires (les ganglions
lymphat iques, la rat e et les amygdales) où ils peuvent rencont rer les ant igènes.
La mat urat ion des lymphocyt es LB et LT consist e à une acquisit ion de l'immunocompét ence grâce à la synt hèse
des récept eurs membranaires 

La synt hèse des immunoglobulines (Ig) pour les LB

La synt hèse des T CR pour les LT (LT 8 et LT 4)

1-sit e d'ant icorps ou sit e de fixat ion de l'ant igène


2- zone variable de la chaine légère (VL)

3- zone const ant e de la chaine légère (CL)

4- chaine légère (L)

5-zone const ant e de la chaine lourde (VH)

6-zone variable de la chaine lourde (CH)

7-chaine lourde (H)

8-sit e ef fect eur


 

Les immunoglobulines (Ig) sont des glycoprpt éines f ormées de quat re


chaines ident iques deux à deux deux chaines légères (L) et deux chaines
lourdes (H) Chaque LB ne peut synt hét iser qu'un seul t ype de Ig et par
conséquent ne peut reconnait re qu'un seul t ype d'ant igène (un seul épit ope ou dét erminant ant igénique) On
dispose donc d'un réper t oire complet des LB dif férent s par leurs Ig.

1- zone variable

2- zone const ant e

Les T CR sont f ormés de deux chaines ident iques. les ext rémit és
des zones variables représent ent le sit e de reconnaissance de
l'ant igène qui présent e deux sit es de fixat ion: un sit e de fixat ion de
l'ant igène (épit ope) et un sit e pour le CMH (HLA)
 

Le déroulement de la réponse Immunit aire


La phase d'induction
Cet t e phase est caract érisée par la reconnaissance de l'ant igène, la coopérat ion ent re les cellules immunit aires
(LB, LT et macrophage) et l'act ivat ion des lymphocyt es (LB, LT 4 et LT 8)

La reconnaissance de l'antigène
Reconnaissance direct e et simple de l'ant igène pour les macrophages et les LB. ces cellules sont capables
de reconnait re des ant igènes libres grâce à des récept eurs membranaires 

Recnnaissance indirect e et double de l'ant igène pour les LT 4 et les LT 8. Ces cellules reconnaissent
l'ant igène associé au CMHI ou au CMHII grâce à leurs récept ers membranaires les T CR. Les LT 4 reconnaissent
l'ant igène associé au CMHII par cont re les LT 8 reconnaissent l'ant igène associé au CMHI. Les LT 4 et les LT 8
nécessit e une cellule présent at rice de l'ant igène: une CPAg (macrophage ou LB)

La coopération cellulaire et l'activation des lymphocytes


La RIMH et la RIMC nécessit ent une coopérat ion cellulaire ent re les macrophages, les LB, et les LT. 

Une coopérat ion direct e par cont act direct ent re les lymphocyt es et le macrophage: ent re macrophage et
LT 8, ent re macrophage et LT 4 et ent re L B et LT 4

Une coopérat ion indirect e par l'int ermédiaire des subst ances chimiques appelées les int erleukines (IL 1 et
IL 2)

L'int erleukine (IL 1) est sécrét é par le macrophage pour act iver les LT 4 et les LT 8

L'int erleukine (IL 2) est sécrét é par les LT 4 act ivés par IL 1, pour act iver Les LT 8 et Les LB et pour une aut o-
act ivat ion (act ivat ion de LT 4)

La phase d'amplification et de différenciation


Les lymphocyt es act ivés (LB, LT 4 et LT 8) subissent une mult iplicat ion act ive par des mit oses successives pour
donner des clones qui compor t es de lymphocyt es mémoires et des lymphocyt es ef fect eurs. les lymphocyt es
mémoires int er viennent au cours de la réponse immunit aire secondaire par cont re les lymphocyt es ef fet eurs
subissent une dif férenciat ion pour donner des cellules dif férenciées

Les LB ef fect eurs se dif férencient en plasmocyt es sécrét rices d'ant icorps libres (ant icorps sériques)

Les LT 4 ef fect eurs se dif férencient en LT auxiliaires (LTa) encore appelés LT helper (LT h) sécrét rices
d'int erleukine 2 (IL2)

Les LT 8 ef fect eurs se dif férencient en LT cyt ot oxiques (LT C ) sécrét rices de per f orines pour assurer la lyse des
cellules infect ées par l'ant igène.

un groupe de LT 8 ef fect eurs se dif férencient en LT suppresseurs (LT s ) qui int er viennent après l'éliminat ion de
l'ant igène pour supprimer la réponse immunit aire.
La phase effectrice 
Dans le cas de la RIMH
Les ant icorps libres synt hét hisés et sécrét és par les plasmocyt es réagissent avec l'ant igène pour f ormer un
complexe immun: on a une neut ralisat ion de l'ant igène. Le complexe immun est par la suit e dét ruit par 

Le complément : ensemble des molécules (enz ymes) qui se fixent sur le complexe immun et provoque sa
lyse

Opsonisat ion: le complexe immun est phagocyt é par une cellule phagocyt aire (macrophage ou
polynucléaire)

  

 Dans le cas de la RIMC


Les lymphocyt es LT C reconnaisent l'ant igène associé au HLAI grâce à leurs récept eurs (le T CR) cet t e fixat ion
déclenche la libérat ion des per f orines et des enz ymes. les molécules de per f orine se polymérisent sur la
membrane des cellules infect ées créant des canaux f avorisant l'ent rée d'eau et des enz ymes hydrolyt iques
provoquant la lyse des cellules infect ées.

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