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ÉPILEPSIE
OBJECTIFS EDUCATIONNELS :
Définir une crise d’épilepsie, une épilepsie, un état de mal épileptique et une crise fébrile
Préciser les éléments cliniques permettant de distinguer la crise épileptique des autres
types d’épisodes cliniques paroxystiques.
Prendre en charge une crise épileptique Tonico-clonique généralisée et citer les principales
molécules antiépileptiques ainsi que leurs indications respectives.
I. Définitions
Crise d'épilepsie
Une crise épileptique est une manifestation neurologique (motrice, sensitive, sensorielle ou
psychique) paroxystique, accompagnée ou non d’une perte de connaissance, liée à une
décharge anormale, excessive et hypersynchrone d’une population plus ou moins importante
de neurones corticaux. Elle se manifeste à l’électroencéphalogramme (EEG) par des décharges
de pointes et ondes. Les crises sont en règle stéréotypées chez un même patient. Elles
surviennent le plus souvent spontanément, mais peuvent être facilitées par certains facteurs
favorisants (l’hyperventilation, la SLI, le sommeil…).
Épilepsie maladie
L’épilepsie est une maladie chronique d’étiologies diverses et caractérisée par la survenue chez
le même patient de au moins deux crises épileptiques spontanées.
Crises fébriles
Ce sont des crises épileptiques survenant dans un contexte fébrile, en dehors de toute
infection su système nerveux central. Le plus souvent, il s'agit de crises épileptiques fébriles,
simples, crises généralisées, brèves avec EEG normal ; Survenant entre 6 mois et 5 ans chez
des enfants prédisposés. Seuls 4% de ces enfants développeront ensuite une épilepsie.
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Dans les crises généralisées, la décharge paroxystique intéresse simultanément les deux
hémisphères. Les anomalies EEG sont bilatérales, symétriques et synchrones. Elles se
manifestent cliniquement par une perte de connaissance avec ou sans signes moteurs qui
seront bilatéraux et symétriques. C’est ainsi qu’on distingue :
Les crises généralisées à sémiologie motrice : crise généralisée tonico-clonique, crise
tonique, atonique, clonique et myoclonique
Les crises généralisées à sémiologie non motrice tel que les absences typiques et
atypiques.
La crise d’absence
Il s’agit d’une crise d’épilepsie généralisée mais sans convulsion. Elle survient plus volontiers
chez l’enfant.
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— Les absences simples sont définies par l’apparition d’une suspension brutale et brève de
l’activité en cours, le sujet interrompt le geste qu’il effectuait, le regard se fige, et aucune
réponse verbale n’est obtenue. Il n’y a pas de chute. Quelques secondes plus tard, le sujet
reprend son activité, comme s’il ne s’était rien passé. L’amnésie de la crise est complète.
Les myoclonies :
Il s'agit de secousses musculaires brèves, à prédominance proximale, touchant le plus souvent
les membres supérieurs.
2. l’épilepsie focale :
Prend naissance dans une région focalisée du cerveau et peut ensuite se propager à d’autres
régions du cerveau voire se généraliser.
En fonction de l’altération ou non de l’état de conscience, on distingue les crises partielles
simples ou complexes.
La sémiologie des crises focales peut être très variée mais elle est unique chez le même
patient (stéréotypée). Elles peuvent être motrices, sensitives, sensorielles (visuelles,
auditives, olfactives…), psychiques ou végétatives… Les signes de début sont importants à
préciser ; en effet, c’est la nature des symptômes initiaux et leur succession dans le temps
qui renseigneront sur la localisation et l’organisation du foyer.
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V- L'Enquête étiologique
Nécessaire devant toute crise, imposant un bilan clinique et paraclinique précis et complet.
L'interrogatoire (du sujet et de l'entourage) :
Étude des ATCD familiaux ou personnels (recherche d'affections épileptogènes de
traumatismes crâniens, d'accidents vasculaire...)
Préciser le type et le déroulement de la crise et son évolution dans le temps ainsi que la
fréquence des crises.
2- Un examen clinique minutieux
3- Le bilan paraclinique comportera systématiquement :
EEG : on réalise une stimulation lumineuse intermittente et une hyperpnée, ce qui permet
de déclencher une crise. Parfois on a recours à l’EEG du sommeil
Imagerie cérébrale : (Scanner ou IRM cérébrale) : on recherche une lésion sous-jacente
Biologie : ionogramme sanguin, calcémie, glycémie, bilan hépatique et rénal, dosage
d'anti-épileptiques si le patient est traité.
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IX. Traitements :
La médication est symptomatique (monothérapie sans interruptions car l'arrêt provoque des
crises épileptiques).
Valproate de sodium (Dépakine), Carbamazépine (Tégrétol), Phénobarbital (Gardénal),
Phénytoine (DiHydan), et Benzodiazépines (Clonazépam, Clobazam ….) agissent sur les crises
généralisées.
Valproate de sodium (Dépakine), Carbamazépine (Tégrétol) et Benzodiazépines agissent sur
Valproate de sodium (Dépakine), Lamotrigine (Lamictal) agit sur les absences.
Il faut dépister les intolérances, surveiller la toxicité hépatique et hématologique, proscrire la
pilule et les AVK.
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