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L’épilepsie et soins infirmiers

Dr Nesrine MEZGHANI
• Epilepsia :
Grec
attaquer par surprise
• ‫الصرع‬
Crise épileptique
• La crise épileptique est la manifestation clinique
de l’hyperactivité paroxystique d’un groupe plus
ou moins étendu de neurones cérébraux et de
son éventuelle propagation
• Ces crises sont paroxystiques, stéréotypées et
répétées.
• Se manifeste par des phénomènes moteurs et/ou
sensitifs, sensoriels, psychiques, végétatifs, par
une altération de la réponse de l’individu à son
environnement
crise épileptique et épilepsie
• une crise épileptique peut demeurer unique
survenant accidentellement au moment ou au
décours immédiat d’une agression cérébrale
aiguë (traumatique, infectieuse, toxique,
métabolique…), témoigne rarement d’une
épilepsie.
• L’épilepsie est une affection neurologique
chronique définie par la répétition, en général
spontanée, à moyen et à long terme, de crises
épileptiques.
• C’est une affection fréquente. (prévalence 6 %).
physiopathologie
• La crise est due à la désorganisation
paroxystique de l’activité d’un groupe de
neurones du cortex cérébral.
• Il en résulte un évènement limité et le plus
souvent bref dans le temps.
• Sa symptomatologie dépendra du siège initial
du foyer épileptique, de la rapidité et de
l’extension des décharges partant de ce foyer.
Physiopathologie de la crise
épileptique
• deux mécanismes
1/ Une altération du fonctionnement de la
membrane entourant le neurone. (Na+/K+ ,
rôle tampon des astrocytes).
2/ Une anomalie de l’activité de certains
neuromédiateurs.
Des inhibiteurs et des excitateurs
physiopathologie
• Toute crise épileptique dépend de 2 facteurs :
1/ Un facteur fonctionnel, appelé prédisposition
épileptique, qui peut dépendre de l’âge (les
enfants font plus souvent des crises que les
adultes) ou être constitutionnel ou génétique.
2/ Un facteur lésionnel acquis: c’est-à-dire une
lésion cérébrale
physiopathologie
• Mais….
• − Pour qu’une lésion cérébrale provoque des crises, il faut
une prédisposition épileptique.
Tous les sujets ayant des lésions identiques n’auront pas
forcément des crise épileptiques.
une lésion cérébrale ne donne pas toujours de crises
• − la prédisposition épileptique peut être dominante
aboutissant à l’extrême à des crises chez des sujets n’ayant
pas de lésions organiques..
Une crise épileptique n’est pas toujours due à une lésion
cérébrale
EXP: convulsions hyperthermiques de l’enfant, les épilepsies
familiales
Électro encéphalogramme
• L’EEG est l’enregistrement des rythmes
électriques cérébraux, recueillis sur le cuir
chevelu, amplifiés et inscrits sur papier
CLASSIFICATION ET SÉMIOLOGIE DES
CRISES ÉPILEPTIQUE
Crises généralisées Crises partielles
décharge paroxystique d’emblée bilatérale aux initialement une zone
deux hémisphères corticale limitée, appelée
intéresse simultanément zone épileptogène
l’ensemble du cortex
cérébral
cliniques signes moteurs bilatéraux et initialement par des signes
symétriques focaux pouvant parfois
et/ou une brusque perte de secondairement se
conscience. généraliser du fait de
l’extension des décharges.
exemples Absences Crises partielles (simples,
Crises tonico-cloniques complexes…)

Anomalie à EEG EEG sont bilatérales unilatérales et focales


synchrones et symétriques
L’état de mal épileptique
• c’est l’expression maximale de l’épilepsie
généralisée tonico-clonique
• la répétition à bref délai de crises récurrentes,
avec persistance d’une altération de la
conscience et/ou de signes neurologiques
entre les crises traduisant un épuisement
neuronal
• urgence ! Engage le pronostic vital et
fonctionnel
LES CRISES TONICO-CLONIQUES
• Ce sont des Crises généralisées
• anciennement appelées crise grand mal
• sans prodromes
• se déroulent en trois phases : tonique,
clonique et résolutive.
phase tonique Phase clonique Phase résolutive
•10 à 20 secondes •30 secondes •1 à 10 min
•Débute par un cri • mouvements •obnubilation profonde de la
Puis Altération de la successifs de flexion- conscience
conscience extension des • relâchement musculaire
•Contraction tonique de membres complet
toute la musculature •risque de blessure •Énurésie parfois encoprésie
squelettique: •Respiration ample, bruyante
•membres sup en flexion, •Secrétions bronchiques et
membres inf en extension, la salivaires
tête rejetée en arrière •Puis Amélioration de la
•Morsure latérale de la conscience avec confusion de
langue, cyanose, apnée de durée variable
quelques secondes puis
inspiration profonde
• aucun souvenir de sa crise : c’est l’amnésie
post-critique.
L’absence
• C’est une Crise généralisée
• brève durée
• une altération de la conscience
• Deux types:
Les absences typiques
Les absences atypiques
Absence typique
• anciennement appelée petit mal.
• C’est une suspension brève de la conscience
comprise entre 5 et 30 secondes, sans chute ni
convulsions,
• un brusque arrêt de l’activité ou de la phrase en
cours, une fixité du regard et une immobilité.
• Puis le sujet reprend son activité, avec amnésie
post critique.
• Elles sont de début et de fin brusques.
Les crises partielles

• Simples( crise sans altération de la conscience):


Crises motrices Crises sensitives, Crises
sensorielles ou végétatives, Crises psychiques
• Complexes( crise avec altération de la conscience)
• Partielles secondairement généralisées: crise
partielle au début puis une généralisation
secondaire (sous forme tonique, clonique ou
tonico-clonique)
Crise partielle: L’accès brachial typique
• débute par le « signal-symptôme » :brusquement, sans
perte de connaissance ni cri, le pouce se met en
flexion/adduction. Puis c’est la flexion des autres doigts et
du poignet, puis de l’avant-bras qui se met en pronation.
Enfin, le bras se porte en arrière.
• Cette progression de l’onde épileptique se fait du pouce
vers l’épaule. C’est la marche bravais jacksonienne.
• La crise peut s’étendre à l’hémiface du même côté et se
terminer par une perte de connaissance.
• Elle peut s’étendre au membre inférieur homolatéral.
• Elle se termine en quelques minutes, en laissant parfois un
déficit moteur transitoire dans le territoire atteint.
Diagnostic positif
• AVANT TOUT CLINIQUE
• devant toute crise faisant évoquer l’épilepsie, quel que soit le type,
on cherche:
• - Son caractère paroxystique, c’est-à-dire marqué par son début et
sa fin brusque.
• - Son aspect sémiologique standardisé.
• b) Devant toute crise faisant évoquer une crise grand mal, on
cherche :
• - La perte de connaissance,
• - La chute traumatisante,
• - La morsure de langue,
• - La perte des urines,
• - L’amnésie post-critique.
diagnostic
• EEG est un complément pour la clinique
• EEG normal n’élimine en aucun cas un
diagnostic cliniquement certain d’épilepsie.
Diagnostic étiologique
On demande selon le cas:
• IRM cérébrale
• Bilan standard
• Ponction lombaire
• Autres
• Crise convulsive: glycémie++++++
,natrémie , calcémie
Étiologie
• Épilepsie idiopathique (épilepsie familiale
idiopathique): aucune lésion cérébrale
• Épilepsies symptomatiques dues à des lésions
cérébrales
Lésion périnatale ou traumatique ou
inflammatoire
ou vasculaire ou malformative ou tumorale ou
métaboliques ou dégénératives.
Affections inflammatoires, lésion infectieuse
CONVULSIONS FÉBRILES
• Le plus souvent, il s’agit de convulsions
fébriles, simples,
• Type :crises généralisées,
• brèves avec EEG normal.
• Survenant entre 6 mois et 2 ans chez des
enfants prédisposés.
• Seuls 4 % de ces enfants développeront
ensuite une épilepsie chronique
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
• Les syncopes, Les pertes de connaissance
• Troubles du caractère ( en cas d’absence)
• Troubles psychiatrique(schizophrénie si crises
psychosensorielles)
• hystérie
PRINCIPES GÉNÉRAUX DU
TRAITEMENT MÉDICAL
• Le traitement médical de l’épilepsie est un
traitement long et non dépourvu d’effets
secondaires.
• certitude diagnostique avant son démarrage.
• On n’entreprendra pas de traitement
d’épreuve.
• un EEG perturbé n’étant pas synonyme
d’épilepsie en l’absence de contexte clinique
évocateur d’épilepsie associée
• Phénobarbital :Gardénal*
• Valproate de Sodium :Dépakine*
• Carbamazépine :Tégrétol*
• Diazépam :Valium* (intrarectal)
• Clonozépan: Rivotril*
• pas de sérum glucosé hypotonique
Rôle de l’infirmier
-Surveillance neurologique du patient

b) On cherche les causes de la crises


(Par voie orale)
L’éducation
• Par rapport à la maladie
• Par rapport au traitement
• Par rapport à l’hygiène de vie
• Éducation et information de l’entourage:
dédramatiser, informer, éduquer
Par rapport à la maladie
• Ce n’est pas une maladie honteuse
• Ce n’est pas un « mal sacré »
Par rapport au traitement

•Épilepsie et grossesse: adapter le traitement sans jamais l’interrompre: le risque d’une


crise sur le fœtus est plus important que l’effet des médicaments
•On insiste sur la planification des Grossesses
Hygiène de vie
• Conduite automobile: éviter les long trajet , pauses
toutes les deux heures, pas de conduite la nuit (
stimulations lumineuses)
• Ne pas conduire si l’épilepsie est mal contrôlée ou si un
ajustement thérapeutique est en cours
• Éviter le thé, le café, la fatigue, les écrans ( s'éloigner 5
* la diagonale de l’écran) pour une longue durée, dette
du sommeil
• Sport: oui sauf quelques exception: boxe, rugby,
parachute, plongée sous marine…
• Cinéma: oui mais s’éloigner de l’écran, éviter les film
avec des séries d’éclairs lumineux
•Durant les Jeu vidéo et le travail sur ordinateur:
choisir un écran à cristaux liquide plutôt qu’un écran cathodique
Faire des pause
Mettre des filtres

•On préfère:

Écran cathodique Écran à cristaux liquides

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