Vous êtes sur la page 1sur 85

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

‫جــــــــامعة أبو بكــر بلـقـــــــــا يد‬


UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAÎD ‫كـليــة الطـــــب‬
FA C U LT E D E M E D E C I N E
DR. B. BENZERDJEB - TLEMCEN ‫ بن زرجب – تلمســـــــان‬. ‫ ب‬.‫د‬

Les cephalées

Pr Barka Zahira
Professeur en neurologie
Faculté de médecine Tlemcen
1-Classification
1-Classification
• LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
2.C. de tension
3.C. trigémino-autonomiques
4.Autres C. primaires
1-Classification
• LES CEPHALEES SECONDAIRES
5.C.attribuée à un traumatisme crânien et/ou
cervical
6.C. attribuée à une affection vasculaire
crânienne et/ou cervicale
7.C.attribuée à une affection intracrânienne non
vasculaire
8.C.attribuée à une substance ou son sevrage
1-Classification
• LES CEPHALEES SECONDAIRES
9.C. attribuée à une infection
10. C. attribuée à un désordre de l’homéostasie
11. C. ou algie faciale attribuée à une affection
du crâne, du cou, des yeux, des oreilles, du
nez, des sinus, des dents, de la bouche ou
d’autres structures faciales ou cervicales
12. C. attribuée à une affection psychiatrique
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

Plan
• Introduction
• Epidémiologie
• Physiopathologie
• Classification
• Clinique et critère diagnostiques
• Recommandations de traitement de crise
• Recommandation de traitement de fond
• Actualité thérapeutique.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.1.Introduction/Epidémiologie:
• C’est la céphalée primaire la plus fréquente

– 3ème maladie au monde en termes de fréquence,


toutes catégories confondues (OMS)
– 3ème cause d’invalidité dans le monde chez les
hommes et les femmes de moins de 50 ans.
– 3F/1H
– Peut survenir à tout âge, max: 35-39 ans
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.2.Physiopathologie
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.2.Physiopathologie • Origine
• Origine • Origine
trigémino
Vasculair • neurologi
Déséquili
• Vasoconst -
e que
bre du • vasculaire
Stimulati
riction
système on du
• intracrâni
Souffranc sérotonin • trijumeau
enne
e
Production de

• Vasodilat ergique neurotransmetteu


rs inflammatoires:
cérébrale
ation
substance P,
neurokines,
enképhalines, PG
intracrâni • CGRP (calcitonin
gene related
enne • MIGRAIN peptide)

E
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.2.Physiopathologie • Peptitde de 37 AA.


– Distribution dans l’ensemble du SNP,
SNC.
– Puissant vasodilatateur (artère et
veines).
– Vasodilatation prolongée
– Il se fixe sur son récepteur situé
abondamment sur les cellules
musculaires lisses des vaisseaux
sanguins crâniens et au niveau du
ganglion trigéminal
• Action sur différents tissus (gastro-
intestinal, rénal, endocrinien …).
• Le CGRP est élevé dans la migraine
et déclenche une crise
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Classification ICHD-3
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.3Clinique
1.1MIGRAINE SANS AURA
• C.récurrente :crises durant de 4 à 72 heures.
• Les caractéristiques typiques de la C sont
-Topographie unilatérale,
-Type pulsatile,
-Intensité modérée ou sévère,
-Aggravation par l’activité physique de routine
-Association à des symptômes : la nausée et/ou la
photophobie et la phonophobie
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Critères diagnostiques M. sans aura

NB:Les individus répondant aux critères de la 1.1 Migraine sans aura, mais ayant eu moins de cinq crises, doivent
recevoir le code 1.5.1 Migraine probable sans aura.
Lorsque le patient s’endort pendant une crise migraineuse et se réveille soulagé, la durée de la crise est
comptabilisée jusqu’à l’heure du réveil.
Chez l’enfant et l’adolescent (de moins de 18 ans), les crises peuvent durer 2 à 72 heures
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.3Clinique
1.2.LA MIGRAINE AVEC AURA
• L’aura :ensemble de symptômes neurologiques focaux et transitoires
survenant habituellement avant la C, mais elle peut débuter alors que
la C a commencé ou continuer pendant la phase céphalalgique.

1. L’aura visuelle: est le type le plus fréquent d’aura, survenant chez plus
de 90% des patients; une forme en zigzag proche du point de fixation
qui peut s’étendre graduellement à droite ou à gauche et adopter
une forme convexe latéralement avec un bord scintillant angulé,
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Dans d’autres cas, un scotome sans


phénomène positif peut se produire ; il est
souvent perçu comme étant d’apparition
soudaine, mais s’agrandit habituellement de
façon graduelle.
• Chez l’enfant et l’adolescent, l’aura peut
comporter des symptômes visuels bilatéraux
moins typiques.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• La migraine avec aura


2.L’aura sensitive: les troubles sensitifs comprennent
une sensation de picotement (comme par des
épingles et des aiguilles) se déplaçant lentement du
point d'origine pour affecter une part plus ou moins
grande d'un hémicorps, du visage et/ou de la langue.
Un engourdissement peut se produire dans son
sillage, mais il peut aussi être le seul symptôme
Les troubles de la parole: Aphasie, considéré comme un
symptôme unilatéral, plus rarement une dysarthrie.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Des études systématiques ont montré que de


nombreux patients ayant une aura visuelle ont
parfois des symptômes sensitifs aux
extrémités et/ou des troubles de la parole .
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Critères diagnostiques M. avec aura

Lorsque par exemple, trois symptômes se produisent lors d’une aura, la durée maximale acceptable est de 3 x 60 minutes. Les symptômes moteurs peuvent durer
jusqu’à 72 heures.
2. L’aphasie est toujours considérée comme un symptôme unilatéral ; la dysarthrie peut l’être ou ne pas l’être.
3. Les scintillements et les fourmillements sont des symptômes positifs de l’aura
L
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.2.1.MIGRAINE AVEC AURA TYPIQUE


L’aura est constituée de symptômes visuels et/ou sensitifs et/ou de
troubles de la parole et du langage, mais sans déficit moteur, et
qui se caractérise par un développement progressif, une durée
de chaque symptôme n’excédant pas une heure,
• Critères diagnostiques :
• A. Crises répondant aux critères de la 1.2 Migraine avec aura et
au critère B ci-dessous
• B. Aura ayant les deux caractéristiques suivantes :
• 1. troubles visuels, sensitifs, du langage et/ou de la parole
entièrement réversibles
• 2. absence de symptôme moteur, du tronc cérébral ou rétinien
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

A.typique avec C l’A est accompagnée ou A. Crises répondant aux critères de la


suivie dans les 60 minutes 1.2.1 Migraine avec aura typique et au
d’une céphalée ayant ou critère B ci-dessous
n’ayant pas les B. Céphalée, avec ou sans
caractéristiques migraineuses caractéristiques migraineuses,
accompagnant l’aura ou la suivant
dans les 60 minutes.
A .typique sans Migraine avec aura typique A. Crises répondant aux critères de la
céphalée au cours de laquelle l’aura 1.2.1 Migraine avec aura typique et au
n’est accompagnée ou suivie critère B ci-dessous
d’aucune céphalée. B. Absence de céphalée
accompagnant l’aura ou la suivant
dans les 60 minutes.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.2.2.MIGRAINE AVEC AURA DE TRONC CÉRÉBRAL


M avec A dont les symptômes sont clairement originaires du TC mais sans déficit moteur.
Critères diagnostiques :
A. Crises répondant aux critères de la 1.2 Migraine avec aura et au critère B ci-dessous
B. Aura ayant les deux caractéristiques suivantes :
1. au moins deux des symptômes du tronc cérébral suivants, entièrement réversibles :
a) dysarthrie
b) vertige
c) acouphènes
d) hypoacousie
e) diplopie
f) ataxie non attribuable à un déficit sensitif
g) diminution de la conscience (GCS ≤ 13)
2. absence de symptôme moteurs ou rétinien.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.2.3.MIGRAINE HÉMIPLÉGIQUE
M avec A comprenant un déficit moteur.
• Critères diagnostiques
A. Crises répondant aux critères de la 1.2 M avec A et
au critère B ci-dessous
B. Aura ayant les deux caractéristiques suivantes :
1. déficit moteur entièrement réversible
2. troubles visuels, sensitifs, du langage et/ou de la
parole entièrement réversibles.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
Caractéristiques Critères diagnostiques
M. hémiplégique M avec A comprenant un déficit moteur et A. Crises répondant aux critères de la 1.2.3 M.
familiale (MHF) présence d’une M.avec A .comprenant un hémiplégique
déficit moteur chez au moins un apparenté B. Au moins un apparenté au premier ou au second degré
au premier ou au second degré. a eu des crises répondant aux critères de la 1.2.3 M.
hémiplégique.
M.hémiplégique Crises répondant aux critères de la 1.2.3.1
familiale de type 1 A.M. hémiplégique familiale 46
(MHF1) B. Une mutation du gène CACNA1A a été identifiée.

M. hémiplégique A. Crises répondant aux critères de la 1.2.3.1 M.


familiale de type 2 hémiplégique familiale
(MHF2) B. Une mutation du gène ATP1A2 a été identifiée.

M. hémiplégique A. Crises répondant aux critères de la 1.2.3.1 M.


familiale de type 3 hémiplégique familiale
(FHM3) B. Une mutation du gène SCN1A a été identifiée.

M. hémiplégique A. Crises répondant aux critères de la 1.2.3.1 M.


familiale, autres loci hémiplégique familiale
B. Le dépistage génétique n’a montré aucune mutation
des gènes CACNA1A, ATP1A2 ou SCN1A.
M. hémiplégique M avec A comprenant un déficit moteur, et A. Crises répondant aux critères de la 1.2.3 Migraine
sporadique (MHS) aucun des apparentés au premier ou au hémiplégique
second degré n’a d’aura migraineuse B. Aucun apparenté au premier ou au second degré ne
comprenant un déficit moteur. répond aux critères de 1.2.3 Migraine hémiplégique.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.2.4.M. RÉTINIENNE
Crises répétées de troubles visuels monoculaires, incluant scintillements, scotome ou cécité, associés à
une céphalée migraineuse.
Critères diagnostiques:
A. Crises répondant aux critères de la 1.2 M avec A et au critère B ci-dessous
B. Aura caractérisée par les deux éléments suivants :
1. phénomènes visuels entièrement réversibles, monoculaires, positifs et/ou négatifs (par exemple,
scintillements, scotome ou cécité) confirmés lors d’une crise par l’un ou l’autre des éléments
suivants:
a) examen clinique du champ visuel
b) le dessin du patient d’une anomalie monoculaire du champ visuel (réalisé après avoir reçu des
instructions claires)
2. au moins deux des éléments suivants :
a) progression graduelle sur ≥ 5 minutes
b) durée des symptômes de 5-60 minutes
c) accompagnée, ou suivie dans les 60 minutes, d’une céphalée
C. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3 ; les autres causes d’amaurose
transitoire ont été exclues.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.3.MIGRAINE CHRONIQUE
C survenant au moins 15 J/mois depuis plus de 3 mois, ayant les caractéristiques
d’une C migraineuse au moins 8 jours par mois.
Critères diagnostiques:
A. C (migraineuse ou tensive1) au moins 15 jours/mois depuis plus de 3 mois, et
répondant aux critères B et C
B. Survenant chez un patient ayant eu au moins cinq crises répondant aux
critères B-D de la 1.1 Migraine sans aura et/ou aux critères B et C de la 1.2
Migraine avec aura
C. Au moins 8 jours/mois depuis plus de 3 mois, la céphalée répond à l’un des
éléments suivants2:
1. critères C et D de la 1.1 Migraine sans aura
2. critères B et C de la 1.2 Migraine avec aura
3. considérée à son début par le patient comme étant une migraine et soulagée
par un triptan ou un dérivé ergoté
D. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.4.COMPLICATIONS DE LA MIGRAINE

Complications Caractéristiques Critères diagnostiques


Crise migraineuse invalidante A. Crise de céphalée répondant aux critères B et C
qui dure plus de 72 heures. B. Survenant chez un patient souffrant de 1.1 M sans A
et/ou de 1.2 Migraine avec aura, et typique des crises
précédentes, sauf pour sa durée et son intensité
C. Les deux caractéristiques suivantes :
État de mal 1 sans rémission pendant >72 heures1
migraineux 2. la douleur et/ou les symptômes associés sont
invalidants2
D. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
Aura persistante sans Symptômes d’aura qui A. Aura répondant au critère B
infarctus persistent une semaine ou B. Survenant chez un patient atteint de 1.2 Migraine avec
plus sans infarctus visualisé aura et qui est typique des auras précédentes sauf qu’un
sur l’imagerie cérébrale ou plusieurs symptôme(s) d’aura persiste(nt) une semaine
ou plus
C. L’imagerie cérébrale ne montre aucun infarctus
D. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

1.4.COMPLICATIONS DE LA MIGRAINE

Complications Caractéristiques Critères diagnostiques


Infarctus migraineux Un ou plusieurs symptômes d’aura A. Crise de migraine répondant aux critères B et C
migraineuse survenant en B. Survenant chez un patient atteint de 1.2 M avec A et qui est
association avec une lésion typique des auras précédentes sauf qu’un ou plusieurs symptôme(s)
cérébrale ischémique dans un d’aura persiste(nt) plus de 60 minutes 1
territoire correspondant, C. Neuro-imagerie démontrant un infarctus cérébral dans une zone
visualisée par l’imagerie cérébrale, pertinente
apparu(s) au cours d’une crise D. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3.
typique de migraine avec aura
Crise épileptique Crise épileptique déclenchée A. Crise épileptique répondant aux critères diagnostiques
déclenchée par une par une migraine avec aura. de l’un des types de crise épileptique et le critère B ci-
aura migraineuse dessous
B. Survenant chez un patient atteint de 1.2 Migraine avec
aura, pendant ou dans l’heure qui suit une crise de
migraine avec aura
C. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.5. MIGRAINE PROBABLE
Complications Caractéristiques Critères diagnostiques
Migraine probable Crises d’allure migraineuse A. Crises répondant à tous les critères A-D sauf un de la
répondant à tous les critères sauf 1.1 Migraine sans aura ou à tous les critères A-C sauf un
un d’une des formes de migraine de la 1.2 Migraine avec aura
et ne répondant pas aux critères
d’un autre type de céphalée. B. Ne remplit pas les critères de l’ICHD-3 pour toute autre
céphalée
C. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
*M sans A probable A. Crises répondant à tous les critères A–D sauf un de la
1.1 Migraine avec aura
B. Ne remplit pas les critères de l’ICHD-3 pour toute autre
céphalée
C. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
*M avec A probable A. Crises répondant à tous les critères A–C sauf un de la
1.2 Migraine avec aura ou l’un de ses sous-types
B. Ne remplit pas les critères de l’ICHD-3 pour toute autre
céphalée
C. N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de
l’ICHD-3.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.6 SYNDROMES ÉPISODIQUES POUVANT ÊTRE ASSOCIÉS À LA MIGRAINE
Complications Caractéristiques Critères diagnostiques
1.6.1 Trouble gastro- Crises récurrentes de douleur A. Au moins cinq crises avec des épisodes
intestinal récurrent abdominale et/ou d’inconfort, de distincts de douleur abdominale et/ou
nausée et/ou de vomissement, d’inconfort et/ou de nausée et/ou de
survenant rarement, de façon chronique vomissements
ou à des intervalles prévisibles, pouvant B. Examen et bilan gastro-intestinal normaux
être associées à la M C. Non attribué à une autre pathologie.
1.6.1.1 Syndrome des . Crises récurrentes de nausées et de A. Au moins cinq crises de nausées et de
vomissements cycliques vomissements intenses, généralement vomissements intenses, répondant aux
stéréotypées chez un même patient et critères B et C
avec une survenue prévisible. Les crises B. Stéréotypées chez un même patient et
peuvent être associées à une pâleur et à récurrentes avec une périodicité prévisible
une léthargie. La résolution des C. Tous les éléments suivants :
symptômes entre les crises est complète 1. nausées et vomissements se produisant au
moins quatre fois par heure
2 durée des crises ≥ 1 heure et jusqu’à 10 jours
3. crises séparées d’au moins 1 semaine
D. Absence totale de symptômes entre les
crises
E. Non attribué à un autre trouble1
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
1.6 SYNDROMES ÉPISODIQUES POUVANT ÊTRE ASSOCIÉS À LA MIGRAINE
Complications Caractéristiques Critères diagnostiques

1.6.1.2 Migraine Syndrome idiopathique observé principalement


chez les enfants, constitué de crises récurrentes
A. Au moins cinq crises de douleurs abdominales
répondant aux critères B–D
abdominale de douleur abdominale médiane modérée à B. La douleur a au moins deux des trois
sévère, associée à des symptômes caractéristiques suivantes :
vasomoteurs, des nausées et des 1. topographie médiane, périombilicale ou mal
vomissements, d’une durée de 2 à 72 heures et localisée
sans aucune anomalie entre les épisodes. Il n’y 2. tonalité sourde ou « juste douloureuse »
a pas de céphalée pendant ces épisodes. 3. intensité modérée ou sévère
C. Au moins deux des quatre symptômes ou signes
associés suivants:
1. anorexie
2. nausées
3. vomissements
4. pâleur
D. Crises durant 2 à 72 heures sans traitement ou si
elles sont traitées sans succès
E. Absence totale de symptômes entre les crises
F. Non attribué à une autre pathologie1
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
Complications Caractéristiques Critères diagnostiques

1.6.2 Vertige Syndrome caractérisé par de brèves


crises récurrentes de vertige,
A. Au moins cinq crises répondant aux critères B et C
B. Vertige1 survenant sans avertissement, maximal dès son début et se
paroxystique survenant sans avertissement et se résolvant spontanément après quelques minutes à quelques heures
bénin résolvant spontanément, chez des
enfants par ailleurs en bonne santé.
sans perte de conscience
C. Au moins un des cinq symptômes ou signes associés suivants :
1. nystagmus
2. ataxie
3. vomissements
4. pâleur
5. peur
D. Examen neurologique et fonctions audiométriques et vestibulaires
normaux entre les crises
E. Non attribué à une autre pathologie1.
1.6.3 Torticolis Episodes récurrents d’inclinaison de
la tête d’un côté, possiblement avec
A. Crises récurrentes chez un jeune enfant, répondant aux critères B et
C
paroxystique une légère rotation, qui disparaît B. Inclinaison de la tête d’un côté, avec ou sans légère rotation,
bénin spontanément. Ce syndrome
survient chez les nourrissons et les
disparaissant spontanément après quelques minutes ou jours
C. Au moins un des cinq symptômes ou signes associés suivants :
jeunes enfants, avec un début dans 1. pâleur
la première année. 2 irritabilité
3. malaise
4. vomissements
5. ataxie
D. Examen neurologique normal entre les crises
E. Non attribué à une autre pathologie3.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Recommandation de la SFEMS de traitement


de la crise migraineuse
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Discuter les facteurs déclenchant, leur évitement


• Seul ou associé déclenche une crise
• Certains évidents: alcool, cycle menstruel
• Autres: aliments (chocolat),odeurs, bruit, lumière.
• Eviction des ces facteurs et une bonne hygiène de
vie peut aider à limiter les crises mais en aucun
cas vers la guérison.
• Risque d’une éviction trop stricte : altération de la
qualité de vie
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Discuter les facteurs déclenchant, leur évitement


• Seul ou associé déclenche une crise
• Certains évidents: alcool, cycle menstruel
• Autres: aliments (chocolat),odeurs, bruit, lumière.
• Eviction des ces facteurs et une bonne hygiène de
vie peut aider à limiter les crises mais en aucun
cas vers la guérison.
• Risque d’une éviction trop stricte : altération de la
qualité de vie
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Les Traitement de crise


• Antalgiques
• AINS
• DHE
• Triptans
• Gepans
• Ditans
• Recommandation
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Triptans:
• agonistes sérotoninergiques agissent en périphérie:
• sur les récepteurs 5HT1B (artérioles) en s’opposant à la
vasodilatation dolorigène et à l’extravasation plasmatique
(effet vasoconstricteur);
• -sur les récepteurs 5HT1D (membrane des terminaisons
trigéminées des méninges) en inhibant la libération des
neuropeptides vasoactifs par les terminaisons trigéminales.
• Certains triptans agissent au niveau central en bloquant la
transmission du message douloureux aux neurones de 2éme
ordre situés dans le noyau du trijumeau dans sa partie caudale
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• GEPANTS:
• Antagonistes des récepteurs CGRP
• télcagépant, olcegépant développés a partie des
années 2000 pour le traitement de la crise
migraineuse pour supplanter les triptans.
• Arrêtés à cause d’une hépato toxicité retrouvée chez
quelques patients .
• Nouveaux gépants PO développés pour le traitement
prophylactique de la migraine (atogepant,
Remigan,Ubrogepan) a partie des années 2010
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Ubrogepan
• un antagoniste compétitif et hautement sélectif du
récepteur du CGRP.
• rapidement absorbé par voie orale
• son pic de concentration plasmatique est atteint au
bout d’1h30 environ.
• métabolisé majoritairement par le cytochrome P450
3A4 et donne notamment deux métabolites de type
glucuronide qui ne semblent pas participer à
l’activité pharmacologique
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine

• Ubrogepan
• AMM en Décembre 2019

• La dose initiale recommandée est de 50 ou 100 mg,

• une seconde dose étant possible au minimum 2 heures après la prise


initiale

• avec une dose maximale journalière de 200 mg

• Chez les patients avec une insuffisance hépatique ou rénale sévère, la


dose recommandée est de 50 mg.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
• Remigepan
• antagoniste hautement sélectif du récepteur du CGRP

• AMM en février 2020 sous forme de comprimé orodispersible

• La posologie recommandée est de 75 mg, à ne pas dépasser dans


les 24 heure.

• métabolisé majoritairement par le cytochrome P450 3A4 et


principalement éliminé sous forme inchangée
• une action précoce (pic plasmatique en 1h30) et prolongée (demi-
vie de 11 heures).
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
• Les Ditans
• Le lasmiditan est un agoniste des récepteurs de la sérotonine
ayant une forte affinité pour le récepteur
5-HT 1F.
• lipophile, ce qui lui permet de traverser la barrière hémato-
encéphalique.
• Son action sur récepteurs 5-HT1F situés sur:
• les fibres C inhibe la libération du CGRP et du glutamate dans la
fente synaptique
• les fibres A-δ inhibe la cascade de signalisation, ce qui réduit
l’hyperexcitabilité et régule la transmission du signal douloureux
vers le niveau central.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
• Recommandations de SFEMC de traitement
de Fond de la migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
• Initiation de traitement de fond chez tout
patient:
 Utilisant un TRT de crise 08 jours ou plus/ mois
pdt au moins 03 mois
 Migraine sévère selon les critères français
 Migraine chronique selon les critères ICHD-3
 Un score de 60 ou plus à l’échelle HIT-06
 Attaques de migraine handicapante malgré
optimisation du TRT de crise.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
• Débuter un TRT de fond par :
 voie orale,
 monothérapie,
 dose minimale
 augmenter progressivement jusqu’à dose optimale
• Explique que l’adhérence au traitement est
obligatoire
• Prescrire une seule prise journalière pour assurer
la complaisance au traitement.
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.Migraine
LES CÉPHALÉES PRIMAIRES
1.C DE TENSION
• Diffuse, prédominant au vertex ou dans les régions
cervico-occipitales
• Impression de lourdeur ou de tête vide avec
difficultés de concentration ;
• Ancienne et permanente ; absence de signe
d’accompagnement ; absence de retentissement sur
la vie quotidienne et sommeil normal, contrastant
avec une gêne décrite comme intense ; aggravation
en périodes de tension psychologique et
amélioration au contraire en période de détente ;
Algie vasculaire de la face
Epidémiologie
• L'algie vasculaire de la face(AVF) est le chef de
file des céphalées trigémino-
autonomiques qui associent un caractère
unilatéral strict de la douleur et la présence de
signes dysautonomiques.
Epidémiologie
• relativement rare,
• affectant moins d’un adulte sur 1000
• elle touche six hommes pour une femme.
• Elle se développe la plupart du temps à partir
de l’âge de 20 ans.
• Le tabac joue un rôle aggravant.
Physiopathologie
• Les mécanismes de l‘AVF ne sont pas
totalement élucidés.
• La C et les signes végétatifs sont dus à
l'activation du système trigémino-vasculaire et
des efférences céphaliques du système
nerveux autonome d'un seul côté.
• Ces effecteurs seraient gouvernés par un
générateur hypothalamique, avec altération
des rythmes circadiens.
Clinique

1.Crises
• AVF survient par crises unilatérales périorbitaires
très intenses d'une durée inférieure à 3 heures
• Agitation motrice et une irritabilité durant la crise
• Nausées, vomissements, photo- et phonophobie
• Les crises surviennent d'une fois tous les deux
jours à 8 fois par jour.
Clinique

2. AVF épisodique
Surviennent par périodes de quelques semaines
à quelques mois
Un cycle circadien (les crises se produisant à
heure fixe, surtout la nuit) et circannuel (à la
même saison), ainsi qu'un lien avec la prise
d'alcool
Clinique
3.AVF chronique
Les crises se répètent au long cours sans
rémission de plus de 3 mois :AVF chronique
S’associe à une comorbidité psychiatrique :
signes dépressifs (56 %), agoraphobie (33 %)
et tendances suicidaires (25 %).
Clinique

• Parfois les accès sont plus brefs, de 5 à 250


secondes, souvent plus fréquents, de 1 à 30
crises par jour, accompagnés également de
manifestations végétatives dans le territoire du
trijumeau (injection conjonctivale, larmoiement) :
il s’agit des Short-lasting Unilatéral
Neuralgiform headache with Conjunctival
injection and Tearing (SUNCT).
Clinique

• Accés de SUNA : Short-lasting


• unilateral neuralgiform headache attacks with
cranial autonomic symptoms. accompagnés
également de manifestations végétatives
• survenant pendant des périodes de sept jours
à un an, séparés par des périodes de
rémission d’au moins trois mois.
Diagnostic
• Le diagnostic positif repose sur
• L'interrogatoire
• Le recueil des critères diagnostiques de l'ICHD-
3
• Un examen clinique strictement normal
• L’imagerie systématique devant toute
première crise d‘AVF
Diagnostic

Algie vasculaire la face (Critéres de l’ICHD-3 2018)


A Au moins 5 crises répondant aux critères B et D
B Douleurs severes à très severes unilatérale,orbitaire,sus-orbitaire et /ou
temporale durant 15à180minutes(sans traitement)
L’un des éléments suivants ou les deux:
1. Au moins un des signes/symptômes suivants du meme coté que la douleur:
a-injection conjonctivale et/ou larmoiement
C b-congestion nasale et/ou rhinorrhée
c-oedeme palpebral
d-transpiration du front et/ou de la face
e-myosis et/ou ptosis
2. Une impression d’impatience ou d’agitation
D Fréquence des crises=1tous les deux jours à 8 par jour en période d’activation
E N’est pas mieux expliqué par un autre diagnostic de l’ICHD-3
Traitement

• assurer et expliquer : affection bénigne mais


handicap très important possible
• Apprécier le retentissement
socioprofessionnel et psychologique
Traitement

• assurer et expliquer : affection bénigne mais


handicap très important possible
• Apprécier le retentissement
socioprofessionnel et psychologique
Traitement

• Traitement de crise
• le sumatriptan injectable (Imiject® ou
Sumatriptan Sun®, 6 mg/ml) par voie sous-
cutanée fait disparaître la douleur en 3 à 10
minutes.
• La dose maximum est de 2 injections par jour.
Le patient peut en prendre tous les jours.
• Le sumatriptan spray est parfois efficace
Traitement

• L'oxygénothérapie nasale (12 à 15 litres/min pendant


15 à 20 minutes) au masque facial est efficace
• Anti –CGRP
• Galcanézumab injectable
• Solution pour injection sous-cutanée à 100 et 120
mg/mL
• Traitement de fond
• Patients ayant 2 à 8 crises par jour)
• En cas d’AVF épisodiques à épisodes longs ou
chroniques.
Traitement

• Vérapamil
• En première intention (120 mg, 2 fois par jour)
après un ECG pour vérifier l'absence de
contre-indication. Les doses peuvent être
augmentées progressivement jusqu'à des
posologies élevées (960 mg par jour).
Névralgies faciales
Epidémiologie

• Douleurs fulgurantes dans le territoire d'un


nerf sensitif V, IX ou nerf d'Arnold
• Rare (incidence 5 pour 100 000 par an)
• Prédomine chez la femme de plus de 50 ans
• Névralgie du glossopharyngien est
exceptionnelle
• Névralgie d'Arnold est très rare
Clinique

1.Névralgie du trijumeau essentielle (classique ou


idiopathique)
1.1. Douleur
• Très intense, fulgurante, à type d'éclair ou de décharge
électrique,
• de durée très brève (quelques secondes).
• se répète souvent en salves (maximum 2 minutes), suivies
d'une période réfractaire et entrecoupées de périodes
libres.
• La fréquence des salves varie de 5 à 10 par jour
aux formes subintrantes.
Clinique

1.2.Topographie
• Unilatérale et strictement localisée :
• au territoire du trijumeau ;
• à une branche (maxillaire supérieur V2 : 40 % ;
maxillaire inférieur V3 : 20 % ;
branche ophtalmique V1 : 10 %) ;
• ou à deux branches.
Clinique

1.3.Facteurs déclenchants
Excitation d'une zone cutanée précise du
territoire douloureux, « la zone gâchette ».
Un effleurement suffit.
La parole, la mimique, le rire, la mastication,
1.4.Examen clinique normal
Clinique

• Les névralgies secondaires ou


symptomatiques
• Il existe un fond douloureux permanent (+++).
• Les accès qui peuvent exister sur ce fond
douloureux permanent sont moins violents
• La douleur est plus diffuse, concernant
souvent plusieurs branches du nerf trijumeau,
notamment le V1
Clinique

• Il existe un déficit sensitif (hypoesthésie,


anesthésie) dans le territoire du nerf trijumeau
(+++);
• Une cause organique, avant tout tumorale
localisée à la base du crâne doit être recherchée
par scanner et IRM (+++). D'autres affections
comme la sclérose en plaques ou le syndrome
de Wallenberg peuvent être à l'origine d'une
névralgie secondaire du trijumeau.
Clinique

2.Névralgie du glossopharyngien
2.1.Douleur
• Comparables à celle de la névralgie du V.
2.2.Topographie
• Territoire sensitif du IX : base de la langue, fond de
la gorge, amygdale et conduit auditif externe.
2.3.Facteurs déclenchants
Parole, déglutition, mouvements du cou.
2.4.Examen clinique normal
Clinique

3.Névralgie d'Arnold, ou du nerf grand occipital


3.1Douleurs
• Décharge électrique ou élancement, souvent sur un fond
douloureux permanent à type de paresthésies ou de brûlures.
3.2. Topographie
• Le nerf d'Arnold est formé par la branche postérieure de la
deuxième racine cervicale (C2). Le nerf grand occipital innerve
le cuir chevelu depuis l'occiput jusqu'au vertex et le nerf
petit occipital, la région rétro-auriculaire. Les douleurs siègent
dans la région occipitale d'un côté et irradient vers le vertex,
parfois jusque dans la région orbitaire, du même côté.
Clinique

3.3Facteurs déclenchants
• Mouvements de la tête et du cou.
3.4Examen
• Il est parfois possible de déclencher la douleur
en appuyant sur la zone d'émergence du nerf, à
la base du crâne, au niveau de la naissance des
cheveux. Une cause locale peut être retrouvée,
par exemple une lésion cervicale haute.
Traitement

• 1. Névralgie du trijumeau essentielle


• 1.1. Traitement médicamenteux
• Il repose sur la carbamazépine (400 à 1 600 mg par
jour). La posologie doit être augmentée
progressivement, avec 2 ou 3 prises par jour
En cas d'intolérance, l'oxcarbamazépine peut être
utilisée. Le baclofène peut être utilisé, seul ou en
association à la carbamazépine.
D'autres médicaments sont parfois utilisés
(lamotrigine, gabapentine).
Traitement

• 1.2.Traitements chirurgicaux
• Destruction de la voie trigéminée par diverses
techniques : gamma knife sur l'émergence du
trijumeau ; thermocoagulation ou compression
par ballonnet du ganglion de Gasser ;
• Chirurgie de décompression d'un conflit vasculo-
nerveux : efficace mais plus invasive ; elle est
réservée aux sujets jeunes et en bon état général.
Traitement
. Névralgie du glossopharyngien
• Le traitement est similaire à celui de la névralgie du
trijumeau essentielle. En cas de névralgie rebelle, une
décompression du IX peut être proposée.
3.Névralgie d'Arnold, ou du grand nerf occipital
• Le traitement repose sur des AINS, parfois associés à
des antiépileptiques (carbamazépine) et, parfois, des
infiltrations locales de corticostéroïdes ou d'un
anesthésique.

Vous aimerez peut-être aussi