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du
du personnel
personnel
nouvellement
nouvellement recruté
recruté
CCLIN Sud-Ouest
Une méthodologie pour son utilisation est proposée dans les pages suivantes.
La gestion du risque infectieux est une mission transversale qui implique chaque
professionnel travaillant dans un établissement de santé.
Il est important que tout nouvel arrivant reçoive des informations précises sur
l’organisation de la lutte contre les infections nosocomiales dans l’établissement, à
savoir : existence d’un CLIN, fonctions de son Président, composition et missions de
l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène et de Prévention des Infections Nosocomiales (EOH),
identification du correspondant en hygiène de son service d’affectation, ainsi que les
objectifs prioritaires de l’établissement dans ce domaine. De la même façon, cet
enseignement doit porter sur les bonnes pratiques de soins actualisées. Une information
sur la nature et l’accessibilité de tous les supports institutionnels de diffusion des
protocoles (classeur du CLIN, plaquettes d’information…) complète dans tous les cas
les enseignements.
- le formateur,
- les participants,
- le contenu de la formation.
LE FORMATEUR :
1. Il exerce son activité au sein d’une EOH ou dans un secteur de soins et a suivi au
minimum une formation de correspondant en hygiène hospitalière ;
Cependant, l’objectif d’une telle formation est d’aider à l’acquisition d’une culture
commune au sein d’un établissement.
Il est préférable que l’enseignement soit programmé par modules car la réalisation d’une
formation intensive rendrait difficile l’assimilation du contenu par les participants.
Chaque chapitre présenté peut être complété par l’utilisation d’outils informatiques ou
vidéo. Il existe de nombreux films concernant les thèmes suivants :
Chaque partie traitée est suivie d’une rubrique intitulée « points importants à
transmettre ».
Animateur
Chantal LEGER
CCLIN SO - CHU Poitiers 05 49 44 42 05
Membres du groupe
Catherine ANDRE
Clinique Ancienne Halle Cognac 05 45 82 12 07
Anne Marie BEDUCHAUD
Polycliniques de Poitiers Poitiers 05 49 54 33 33
Marie Agnès CHARREAU
Centre Hospitalier Châtellerault 05 49 02 91 03
Catherine DUBOIS
Clinique Pasteur Royan 05 46 22 23 69
Florence FRUGIER
Centre Hospitalier Barbezieux 05 45 78 78 00
Nicole LANOT DUPLA
CMCA Puilboreau 05 46 00 40 40
Jocelyne LEOBET
Centre Hospitalier Montmorillon 05 49 83 83 83
Dominique MACHEFERT
Centre Hospitalier Saintes 05 46 92 76 76
Guy MATHIEU
Formateur en Hygiène Angoulême 05 45 61 21 44
Marie René MONNET
Hôpital local Saint Maixent l’école 05 49 76 49 76
Jean Paul MULLER
Centre Hospitalier H. Laborit Poitiers 05 49 44 57 73
Sabine de PEYRELONGUE
Clinique Maison Blanche Jarnac 05 45 36 62 00
* Ce guide a été élaboré par un groupe régional du CCLIN dans le cadre des
propositions d'actions définies en 2000 en matière de formation au niveau de la
région Poitou-Charentes par la DRASS et le CCLIN.
• INTRODUCTION ......................................................................................................10
Elle est inscrite désormais, en vertu de l’article L.6111-1 du Code de santé publique,
parmi les missions de tout établissement de santé, public et privé, dans sa fonction
« hygiène hospitalière ».
L’hygiène n’est pas un dogme figé, mais une discipline, une maîtrise du geste, un
contrôle constant de l’activité et du milieu où elle s’exerce.
Sa pratique n’est pas fondée sur l’habitude et la routine mais sur le raisonnement. Il
n’est pas possible de parler de qualité d’un soin qui n’intègre pas la notion de gestion du
risque infectieux.
Son ambition est de contribuer à l’information des personnels de santé à cette discipline
réfléchie et gestuelle que nécessitent les soins aux malades et toutes les activités qui
s’y rattachent en les aidant à prendre conscience des problèmes très divers qu’ils vont
rencontrer dans leur tâche et de la réalité nosocomiale.
Une infection est dite nosocomiale si elle apparaît au cours ou à la suite d’une
hospitalisation complète ou ambulatoire et si elle était absente à l’admission à l’hôpital.
Ce critère est applicable à toute infection.
Lorsque la situation précise à l’admission n’est pas connue, un délai d’au moins 48
heures après l’admission (ou un délai supérieur à la période d’incubation lorsque celle-ci
est connue) est communément accepté pour distinguer une infection d’acquisition
nosocomiale d’une infection communautaire. Toutefois, il est recommandé d’apprécier,
dans chaque cas douteux, la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection.
Pour les infections du site opératoire, on considère comme nosocomiales les infections
survenues dans les 30 jours suivant l’intervention, ou s’il y a mise en place d’une
prothèse ou d’un implant, dans l’année qui suit l’intervention.
# CIRCONSTANCES FAVORISANTES
Parmi les situations pouvant favoriser, participer et être mises en causes dans la
transmission d’infections nosocomiales, on peut noter :
# SUJETS RECEPTIFS
Tout malade est plus ou moins immunodéprimé et donc susceptible de développer une
infection suite à une contamination hospitalière.
Le personnel est très souvent exposé à la contamination mais rarement victime
d’infection.
# RESERVOIRS
• Infection endogène :
A partir des propres germes du malade (peau, muqueuses, tube digestif) parfois facilitée
par l’acte opératoire, une suture non étanche, les soins...
• Infection exogène :
A partir de l’environnement du malade :
# GERMES RESPONSABLES
D’après les résultats de l’enquête de prévalence nationale effectuée en 2001, les micro-
organismes le plus fréquemment identifiés sont :
- Escherichia coli 23 %,
- Staphylococcus aureus 20 %,
- Pseudomonas aeruginosa 11 %.
Enterobacter cloacae 2%
Streptocoque autres 3%
Klebsielle pneumoniae 3%
Candida albicans 4%
Staph. autres 5%
Proteus mirabilis 5%
Enterocoques 6%
P. aeruginosa 11%
S. aureus 20%
E. coli 23%
Doit arriver sur la cible dans son Produit des enzymes qui le modifient ou le
intégralité détruisent
Cette résistance peut alors se transmettre aux générations suivantes (cellule mère à sa
descendance) ou s’échanger d’une espèce à une autre par l’intermédiaire de plasmides
(brins d’ADN porteurs du code de la résistance).
# MODES DE TRANSMISSION
# VOIES D’INTRODUCTION
- rhino-pharyngée,
- pulmonaire,
• Définition,
• Germes responsables,
• Bactéries multi résistantes
• Réservoirs,
• Modes de transmission.
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
- l’étude de l’incidence,
- l’étude de la prévalence.
Ces surveillances doivent être réalisées de manière très rigoureuses et nécessitent une
formation appropriée.
# L’INCIDENCE
Elle dénombre tous les nouveaux cas d’infections survenus au cours de la période
d’observation.
# LA PREVALENCE
Elle dénombre tous les cas existants au moment de l’observation, les infections qui ont
débuté avant l’étude et les autres au moment de l’étude.
Au jour de l’enquête, 21 010 des 305 656 patients hospitalisés, soit 6,9 %, avaient une
ou des infections nosocomiales. Parmi eux, 5,9 % avaient au moins une infection
nosocomiale acquise dans l’établissement et 1 % avaient une ou des infections
acquises dans un autre établissement.
La répartition des différents sites infectieux est représentée en figure sur la page
suivante. Les infections du site urinaire étaient les plus fréquentes et représentaient
40 % des infections nosocomiales. Les infections cutanéo-muqueuses représentaient
11 % des infections, les infections du site opératoire 10 %, les pneumopathies 10 % et
les infections respiratoires hautes 9 %.
Autres 5%
Cathéter 3%
Bact/Septicémies
4%
Peau/Tissus mous
Gastro-Intestinal 3%
11%
Ophtalmo 2%
ORL/Stomato 3%
Respiratoire Haute
Site Opératoire 9%
10% Pneumopathie
10%
REPARTITION DES SITES INFECTIEUX
• Pourquoi surveiller,
• Incidence et prévalence,
• Répartition des sites infectieux.
$ BIBLIOGRAPHIE
# LE CTIN
# LES CCLIN
Il s'agit des C.CLIN Ouest, C.CLIN Est, C.CLIN Sud-Est, C.CLIN Sud-Ouest, CCLIN
Paris Nord.
# LES CLIN
Les CLIN ou Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales sont obligatoires
dans tout établissement de santé public ou privé depuis la Loi de sécurité sanitaire du
1er juillet 1998, le décret du 6 décembre 1999 et la circulaire du 29 décembre 2000.
Les CLIN sont des instances de proposition et de programmation des actions de lutte
contre les infections nosocomiales dans l’établissement de soins (gestion du risque
infectieux au cours des soins, formations, travaux, achat de matériels …). Le CLIN est
une instance consultative composée de représentants de l’ensemble des catégories
professionnelles de l’établissement.
Réseau européen
de surveillance
des maladies
transmissibles
DGS - DHOS
CSHPF InVS
Cellule infection
nosocomiale
CTIN
RAISIN
ARH
C. CLIN
CLIN
Correspondants
médicaux et para
médicaux
Équipe opérationnelle en hygiène
d’hygiène hospitalière
et de prévention des IN
# RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE
Il doit tout mettre en œuvre pour obtenir le respect des règles d'hygiène et de
prophylaxie (art. 49).
L'infirmier est habilité à accomplir certains actes précisés dans le décret n° 2002-194
du 11 février 2002. L’exercice de la profession d’infirmier comporte l’analyse,
l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation.
Dans le cadre de son rôle propre l’infirmier peut élaborer des protocoles de soins
infirmiers relevant de son initiative.
Une partie des actes qu’il pratique, ne peut être accomplie que sur prescription
médicale.
Ces soins sont réalisés en tenant compte de l’évolution des sciences et des
techniques.
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier accomplit les actes ou dispense des soins
visant notamment à assurer le confort du patient et comprenant, en tant que de besoin,
son éducation et celle de son entourage.
L’infirmier est personnellement responsable des actes professionnels qu'il est habilité à
effectuer. Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière est également
responsable des actes qu'il assure avec la collaboration des aides-soignants et des
auxiliaires de puériculture qu'il encadre.
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 30
CCLIN Sud Ouest
Lorsqu’il agit sur prescription, l’infirmier agit sous la responsabilité du médecin
prescripteur mais il engage aussi sa responsabilité. Lorsqu’il délègue un acte de
son rôle propre, l’infirmier engage également sa responsabilité
Ces tâches peuvent être considérées comme relevant du rôle propre infirmier.
Ces exemples de situations nous montrent que la délégation est pratiquée couramment
dans les situations de soins. Elle s’inscrit dans les rapports de travail entre le médecin et
l’infirmière (actes délégués par prescription) mais également dans ceux existants entre
l’infirmier et l’aide soignant et l’agent de service (actes du rôle propre infirmier) et se
retrouve fréquemment au niveau du travail en équipes pluridisciplinaires.
La délégation c’est la « commission donnée par une personne à une autre pour agir
en ses lieu et place » (dictionnaire Hachette).
La qualité des soins dépend de la capacité de chacun à travailler dans une équipe
pluridisciplinaire (sages-femmes, kinésithérapeutes, services logistiques,
ambulanciers…). La délégation impose pour le hiérarchique une connaissance parfaite
des conditions de réalisation de l’acte délégué et des compétences du collaborateur.
Elle nécessite l’instauration d’une relation de confiance. Le collaborateur doit quant à lui,
accepter le contrôle relatif à une tâche pour laquelle la responsabilité est partagée.
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 31
CCLIN Sud Ouest
# SIGNALEMENT DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
% Les infections nosocomiales ayant un caractère rare ou particulier, par rapport aux
données épidémiologiques locales, régionales et nationales, du fait :
- soit de la nature ou des caractéristiques de l'agent pathogène en cause, ou
de son profil de résistance aux anti-infectieux,
- soit de la localisation de l'infection chez la (ou les) personne(s) atteinte(s),
- soit de l'utilisation d'un dispositif médical,
- soit de procédures ou pratiques pouvant exposer ou avoir exposé, lors
d'un acte invasif, d'autres personnes au même risque infectieux.
' Les infections nosocomiales suspectes d'être causées par un germe présent dans
l'eau ou dans l'air environnant,
( Les maladies devant faire l'objet d'une transmission obligatoire et dont l'origine
nosocomiale peut être suspectée,
La Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de
santé introduit l’obligation d’information du patient. En matière d’infection nosocomiale
les situations d’information sont précisées dans la circulaire du 30 juillet 2001 relative au
signalement des informations nosocomiales. Ces situations sont :
% Systématiquement à l’entrée
L’information du patient sur les risques d’infection nosocomiale doit être systématique
lors de son entrée dans l’établissement de santé. Le livret d’accueil doit comporter des
informations sur la politique et le dispositif de l’établissement en matière de lutte contre
les infections nosocomiales et informer le patient sur la notion de risque nosocomial.
' Individuellement auprès d’un patient ayant contracté une infection nosocomiale
Le médecin en charge du patient doit informer celui-ci qu’il a contracté une infection
nosocomiale qui a, le cas échéant, fait l’objet d’un signalement anonyme, dans le
respect du code de déontologie. Il fait figurer ces informations et les modalités selon
lesquelles elles ont été délivrées, ainsi que le signalement dont l’infection a fait l’objet,
dans le dossier médical du patient.
Il est demandé que toute formation des professionnels de santé relative aux infections
nosocomiales comporte un volet sur l’information des patients.
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
$ BIBLIOGRAPHIE
• Korenblit P., Layole G, savoir déléguer – les éditions d’organisation, Paris 1987
# HYGIENE CORPORELLE
Une douche quotidienne est indispensable avant la prise de fonction afin de réduire la
flore microbienne,
Le lavage des mains est toujours pratiqué avant de revêtir et après avoir enlevé la tenue
professionnelle.
# TENUE PROFESSIONNELLE
Les effets personnels (foulard, gilet…) sont interdits lors des soins et dans les zones à
risque. Un tee shirt personnel à manches courtes est autorisé sous la tenue.
Les chaussures et les gilets utilisés pour faire les courses à l’extérieur sont
régulièrement entretenus.
- au restaurant du personnel,
- aux réunions hors du service.
Cette circulaire demande leur mise en application lors de tout soin, à tout patient, par
tout soignant.
RECOMMANDATIONS
Si contact avec du sang - Après piqûre, blessure : lavage et antisepsie au niveau de la plaie.
ou liquide biologique - Après projection sur muqueuse (conjonctive) : rinçage abondant
Lavage et/ou - Après le retrait des gants, entre deux patients, deux activités.
désinfection des mains
Port de gants - Si risque de contact avec du sang, ou tout autre produit d'origine
humaine, les muqueuses ou la peau lésée du patient, notamment
Les gants doivent être à l'occasion de soins à risque de piqûre (hémoculture, pose et
changés entre deux dépose de voie veineuse, chambres implantables, prélèvements
patients, deux activités. sanguins...) et lors de la manipulation de tubes de prélèvements
biologiques, linge et matériel souillés...
OU
- Lors des soins, lorsque les mains du soignant comportent des
lésions.
Port de sur blouses, - Si les soins ou manipulations exposent à un risque de projection
lunettes, masques ou d'aérosolisation de sang, ou tout autre produit d'origine humaine
(aspiration, endoscopie, actes opératoires, autopsie, manipulation
de matériel et linge souillés ...).
Matériel souillé - Matériel piquant tranchant à usage unique : ne pas re
capuchonner les aiguilles, ne pas les désadapter à la main,
déposer immédiatement après usage sans manipulation ce matériel
dans un conteneur adapté, situé au plus près du soin et dont le
niveau maximal de remplissage est vérifié.
- Matériel réutilisable : manipuler avec précautions ce matériel
souillé par du sang ou tout autre produit d'origine humaine.
- Vérifier que le matériel a subi une procédure d'entretien
(stérilisation ou désinfection) appropriée avant d'être réutilisé.
- Nettoyer puis désinfecter avec de l'eau de Javel fraîchement
Surfaces souillées diluée au 1/10 (ou tout autre désinfectant approprié) les surfaces
souillées par des projections ou aérosolisation de sang, ou tout
autre produit d'origine humaine.
Transport de - Les prélèvements biologiques, le linge et les instruments souillés
prélèvements par du sang ou tout autre produit d'origine humaine doivent être
biologiques, linge et évacués du service dans un emballage étanche, fermé.
matériels souillés
Ces différents points sont développés dans les parties suivantes du document.
• Hygiène corporelle,
• Tenue professionnelle,
• Précautions « Standard ».
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
# LA FLORE CUTANEE
& Les bactéries saprophytes qui font un bref séjour cutané et qui proviennent de
l’environnement. Ces bactéries composent la flore transitoire.
Cette flore est principalement responsable des infections croisées car elle est manu
portée par le personnel ou les instruments de travail.
- Mouiller abondamment
- Produire de la mousse qui - prendre une dose de savon liquide
englobe les micro-organismes présenté en cartouche à usage
présents sur la surface de la Savonnage unique
peau - insister sur les espaces
interdigitaux, la paume des mains,
les poignets et les bords cubitaux
! Le lavage simple
Le lavage hygiénique des mains est une opération ayant pour but de réduire la flore
transitoire en utilisant un savon antiseptique majeur (PVP iodée ou Chlorhexidine).
C’est le type de lavage à réaliser avant tout acte de niveau de risque infectieux
intermédiaire :
! Le lavage chirurgical
Le lavage chirurgical des mains est une opération ayant pour but d’éliminer la flore
transitoire et de réduire la flore résidente de façon prolongée. Il s’effectue à l’aide d’un
savon antiseptique majeur.
C’est le type de lavage à réaliser pour tout acte de haut niveau de risque infectieux :
avant toute intervention chirurgicale au bloc opératoire mais aussi avant tout acte
nécessitant une asepsie rigoureuse, exemples :
C’est un lavage d’une efficacité élevée, qui nécessite une eau bactériologiquement
maîtrisée.
Le traitement hygiénique des mains par friction est une opération ayant pour but
d’éliminer ou de réduire la flore transitoire par frictions en utilisant un produit
désinfectant ou SHA.
Il serait plus efficace et aussi mieux tolérée grâce à la présence de protecteurs cutanés.
Technique :
Recommandations spécifiques :
- en situation d’urgence,
- en cas d’accès impossible à un poste de lavage (ambulance, SAMU),
- en situation épidémique pour améliorer l’observance,
- en cas d’intolérance aux savons désinfectants,
- en cas d’infection fongique,
- en cas d’infection virale, à condition que le produit ait fait l’objet d’une
validation pour cet usage.
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 44
CCLIN Sud Ouest
En cas de portage ou d’infection à bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR), il
faut être vigilant car certains savons désinfectants se sont montrés inactifs sur certaines
souches de BMR. L’utilisation préférentielle du traitement hygiénique des mains par
frictions dans ces indications doit être proposée.
La désinfection chirurgicale des mains par frictions est une opération ayant pour but
d’éliminer la flore transitoire et de réduire la flore résidente de façon prolongée par
friction chirurgicale en utilisant un produit désinfectant (SHA).
Elle présente une efficacité et une rémanence identiques voire supérieures au lavage
chirurgical et serait mieux tolérée grâce à la présence des protecteurs cutanés. Comme
la friction simple, elle est toujours réalisée sur des mains propres, sèches et non
poudrées.
Technique :
- lavage simple des mains (eau du réseau) et avants bras, coudes inclus,
- brossage des ongles (brosse stérile ou à usage unique) 1 minute (30
secondes/main),
- rinçage soigneux pour prévenir les réactions exothermiques,
- séchage soigneux des mains à l’aide de papier à usage unique non stérile,
- 1ère friction des mains aux coudes inclus jusqu’à séchage complet (temps
supérieur ou égal à 1 minute),
- 2ème friction des mains aux avants bras (coudes exclus) jusqu’à séchage
complet (temps supérieur ou égal à 1 minute).
Conclusion :
L’hygiène des mains est le facteur le plus important dans la prévention des infections
nosocomiales.
Quelle que soit la technique utilisée, le lavage ou la désinfection, des protocoles
adaptés à chaque situation et chaque service sont rédigés et il est nécessaire de les
respecter.
Bas Lavage simple des mains Mains visiblement sales et ou souillées par des
ou contaminations non microbiennes (lavage impératif)
Traitement hygiénique Retrait des gants
des mains par frictions Prise de service / fin de service
Gestes de la vie courante, activités hôtelières
Soins de contact avec la peau saine
Intermédiaire Traitement hygiénique Après tout contact avec un patient en isolement septique
des mains par frictions Avant réalisation d’un geste invasif (cathéter
ou périphérique, sonde urinaire et autres dispositifs
Lavage hygiénique des mains analogues)
Après tout contact accidentel avec du sang ou des
liquides biologique (lavage impératif)
Après contact avec un patient infecté ou avec son
environnement
Entre deux patients après tout geste potentiellement
contaminant
Avant tout contact avec un patient en isolement
protecteur
Avant réalisation d’une ponction lombaire, d’ascite,
articulaire ou autres situations analogues
Avant manipulation des dispositifs intra vasculaires,
drains pleuraux, chambre implantable, et autres
situations analogues
En cas de succession de gestes contaminants pour le
même patient
)
lors de la rédaction des procédures spécifiques de l’établissement, les niveaux de risque doivent être
définis en accord avec l’équipe médicale de chaque unité en fonction du type de malades, des situations
spécifiques et de l’environnement des patients. Les indications du tableau ci dessus sont données à titre
d’exemples, ainsi certaines indications préconisées dans un niveau peuvent très bien se situer dans un
niveau plus élevé. De nombreuses équipes de néonatalogie considèrent par exemple, que la ponction
lombaire chez un prématuré requiert un niveau d’asepsie chirurgical.
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
• Fleurette J., Freney J., Reverdy M.E. Antisepsie et désinfection. Ed Eska 1995.
• Fleurette J., Freney J., Reverdy M.E., Tissot Guerraz F. Guide pratique de
l’antisepsie et de la désinfection. Ed Eska 1996.
• Hygis N. Hygiène hospitalière. Presses universitaires de Lyon 1998.
# LES MASQUES
Le port du masque est indiqué dans certaines situations à risque pour la protection :
- du personnel,
- des visiteurs,
- des patients.
! Le personnel
Personnel de restauration
! Visiteurs
! Patients
Plusieurs critères vont déterminer le choix d’un masque en fonction de l’usage souhaité
et des risques encourus.
Les différents types de masque utilisables en établissements de soins sont :
Cas particulier :
Dans tous les cas, les recommandations sont les mêmes quel que soit le type de
masque utilisé :
Pour être efficace le masque doit toujours être bien positionné et les liens attachés
correctement (voir schémas ci dessus). L’étanchéité du masque est assurée en ajustant
la barrette nasale à l’aide des deux mains.
Dans le cas d’un habillage chirurgical, se référer au document « circulations au bloc
opératoire et précautions d’hygiène » CCLIN Ouest janvier 1999.
# LES GANTS
Comme le port du masque, le port de gants est indiqué dans certaines situations à
risque pour la protection du personnel et des patients.
- Chaque fois « qu’il existe un risque de contact avec du sang ou tout autre
produit d’origine humaine, les muqueuses ou la peau lésée du patient,
notamment à l’occasion de soins à risque de piqûre (hémoculture, pose et
dépose de voie veineuse, chambres implantables, prélèvements
sanguins…),
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 51
CCLIN Sud Ouest
- Lors de la manipulation de tubes de prélèvements biologiques, linge et
matériel souillés… »,
- Lors d’opérations de nettoyage et de désinfection,
- En présence d’une lésion cutanée même minime, le soignant doit porter
des gants dans toutes les situations.
- les gants doivent être changés entre deux patients et deux activités.
- Le port de gants ne dispense pas du lavage des mains avant et après le soin.
Personnel de restauration :
Personnel de blanchisserie :
- latex,
- vinyle,
- néoprène,
Dans certaines situations le lavage des mains qui précède le port de gants peut être
remplacé par une friction avec une SHA (solution hydro alcoolique). Ces situations sont
précisées dans le chapitre sur l’hygiène des mains.
La friction doit être réalisée jusqu’à séchage complet. La présence d’alcool sur les
mains peut rendre certains gants poreux.
et
# LES COIFFES
Elle est portée dans tous les secteurs à risque et lors de la réalisation d’actes à risque.
Le choix doit se porter sur une coiffe de type cagoule chirurgicale ou charlotte à usage
unique recouvrant l’ensemble de la chevelure (pas de frange sur le front).
# LES SURCHAUSSURES
*******
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
On appelle Accident avec Exposition au Sang (AES) tout contact accidentel avec du
sang ou un liquide biologique contaminé par du sang, survenant par effraction cutanée
(piqûre, coupure) ou par projection sur une muqueuse ou sur une peau lésée (plaie,
excoriation, eczéma…).
Lors d’un AES, il existe toujours une « source » (patient porteur) et une « victime »
(personne accidentée).
Le sang ou les liquides biologiques peuvent véhiculer des agents infectieux très variés
(virus, bactéries, parasites et champignons).
Parmi ces agents infectieux, le V.I.H (Virus de l’Immunodéficience Humaine), le V.H.B
(Virus de l’Hépatite B) et le V.H.C (Virus de l’Hépatite C) représentent un risque grave.
Le risque de transmission est majoré en cas de piqûre profonde avec une aiguille
creuse contenant du sang.
Le V.I.H :
Le risque de contracter le SIDA après exposition au sang d’un patient porteur du V.I.H
est estimé à 0,30 % en cas d’accident piquant, coupant, tranchant, et à 0,03 % en cas
de projection sur une muqueuse ou une peau lésée.
Le V.H.C :
Le risque professionnel de contamination par l’hépatite C après exposition au sang d’un
patient porteur du V.H.C se situe aux alentours de 3 %.
Le V.H.B :
Le risque de transmission de l’hépatite B à partir d’un patient infecté est très élevé,
environ 30 %. Cette forte contagiosité est liée à la quantité importante de virus présente
dans le sang et les liquides biologiques (106 à 109 particules virales par ml).
+ La vaccination :
C’est une des mesures permettant la protection des professionnels de santé en cas
d’accident exposant au sang.
La vaccination des soignants contre l’hépatite B, est obligatoire pour les professions à
risque et assure une protection efficace. Elle a permis de réduire considérablement le
nombre de cas recensés en France (CSP article L 3111-4 et arrête du 26 avril 1999).
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 57
CCLIN Sud Ouest
+ Les précautions « Standard » :
La circulaire DGS/DH - N° 98/249 du 20 avril 1998 relative à la prévention de la
transmission d'agents infectieux véhiculés par le sang ou les liquides biologiques lors
des soins dans les établissements de santé, demande :
Au laboratoire :
- ne pas « pipeter » à la bouche,
- considérer tous les prélèvements comme « potentiellement contaminés ».
Au bloc opératoire :
- porter une double paire de gants,
- utiliser des aiguilles a bout mousse,
- ne pas utiliser d’aiguilles droites,
- préférer les agrafes pour les sutures cutanées,
- proscrire le passage d’instruments de la main a la main.
Dans tous les établissements de soins des procédures doivent être écrites et validées
par les instances responsables (Médecine du travail, Comité d’Hygiène de Sécurité et
des Conditions de Travail, Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales…).
Ce suivi médical est mis en place après évaluation du statut sérologique du patient
source.
**********
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
$ BIBLIOGRAPHIE
# L’ISOLEMENT SEPTIQUE
Ces précautions portent soit sur la transmission par contact inter humain (précautions
« contact ») soit sur la transmission aérienne (précautions « air »), soit sur la
transmission par les sécrétions oro-trachéo-bronchiques (précautions “gouttelettes”).
Cet isolement consiste à faire barrière à l’entrée des agents infectieux dans
l’environnement immédiat du patient. Des précautions particulières sont à prendre avant
de pénétrer dans la chambre :
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
# DEFINITIONS
+ Bionettoyage : Terme utilisé par les professionnels du nettoyage et qui est défini
comme un procédé destiné à réduire la contamination biologique des surfaces. Le
bionettoyage est obtenu par la combinaison de 3 actions :
- un nettoyage,
- un rinçage pour évacuer les salissures et les produits de nettoyage
utilisés,
- une application de désinfectant.
+ Détartrant : Produit à base d’acides, utilisé pour éliminer le calcaire. Ils peut aussi
contenir des agents nettoyant.
Antiseptiques et désinfectants sont actifs par leur action chimique sur les micro-
organismes restants. On ne désinfecte que ce qui est propre.
Quel que soit l’acte, il faut toujours nettoyer avant de pratiquer l’antisepsie.
# LES DETERGENTS
Les savons et les détergents sont dits tensioactifs, ils provoquent le décollement des
souillures de leur support, ainsi que leur mise en suspension dans la solution de lavage.
Ils favorisent par cette action l’abaissement de la concentration en micro-organismes
conjointement à l’élimination des souillures. Leur action n’est pas désinfectante.
Les SAVONS et les DETERGENTS sont indiqués pour leur pouvoir nettoyant.
D’une façon générale on peut classer les savons et les détergents comme suit :
PH CLASSIFICATION EXEMPLES
De 0 à 3 Fortement acide Détartrant
De 3 à 6 Faiblement acide Désincrustant
7 neutre Détergent neutre
De 8 à 11 Faiblement alcalin Détergent alcalin
De 11 à 14 Fortement alcalin Dégraissant surpuissant ou décapant
Les savons sont des détergents à pH neutre ou faiblement acide qui contiennent des
protecteurs cutanés.
Guide pour la formation de nouveaux professionnels en établissements de soins 68
CCLIN Sud Ouest
# CRITERES DE CHOIX DES PRODUITS DETERGENTS
Qu’ils soient utilisés pour les tissus vivants ou les surfaces inertes, les produits doivent
répondre à certaines exigences et :
- posséder une efficacité maximale dans son domaine qu’il soit nettoyant
ou désinfectant,
- être stable à la chaleur, au froid à l’air et à la lumière,
- être inoffensif pour les utilisateurs,
- être biodégradable à 90%,
- ne pas être agressif vis à vis du revêtement cutané ou du matériel,
- se diluer facilement, s’il doit être dilué,
- être adapté à la qualité de l’eau (dureté),
- se rincer facilement,
- avoir un conditionnement adapté au besoin de l’utilisateur,
- avoir un bon rapport qualité/prix,
- ne pas laisser de traces au séchage.
# LES ANTISEPTIQUES
Quel que soit le produit il est impératif de se conformer aux indications d’utilisation du
fabricant. Dans tous les cas :
Certains produits comme les désinfectants nécessitent une protection : gants, masques,
tabliers, et/ou lunettes.
Les
DETERGENTS/
DESINFECTANTS
Action
Action NETTOYANTE Action DESINFECTANTE
NETTOYANTE et
DESINFECTANTE
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE :
$ BIBLIOGRAPHIE
Dans cette partie du document sont présentées, les techniques et matériels utilisés
ainsi que les circonstances dans lesquelles les procédures sont utiles. Les produits ont
été abordés dans le chapitre précédent.
Les étapes de désinfection des locaux (désinfection des surfaces par spray dirigé ;
désinfection des surfaces par voie aérienne hors présence humaine) sont nécessaires
dans certains secteurs hospitaliers ; elles font impérativement suite aux techniques
d’entretien. Ces étapes ne sont pas abordées dans ce document.
Un exemple de classification des zones à risque en milieu hospitalier est proposé ci-
après.
Les exigences souhaitables selon les locaux feront l’objet d’une discussion interne à
l’établissement entre les hygiénistes, le CLIN, les conseillers techniques et les
responsables d’entretien.
Certains services, comme la pharmacie (zone 2), laboratoire (zone 3) par exemple,
peuvent nécessiter un classement dans une autre zone selon les activités pratiquées.
# PRINCIPES GENERAUX
Des conseils et précautions d’emploi concernant les produits utilisés sont abordés dans
le chapitre concerné.
Pratiquer un lavage simple des mains au minimum en début et fin des opérations de
nettoyage, et chaque fois que nécessaire.
Vérifier que le matériel soit en bon état et en conformité avec les règles de sécurité. Le
matériel utilisé sera nettoyé et désinfecté après utilisation.
# TECHNIQUES D’ENTRETIEN
- lavage manuel,
- lavage mécanisé.
Remarque : le terme de surfaces regroupe toutes les surfaces autres que le sol :
OBJECTIF , Eliminer les souillures , Eliminer jusqu’à 90% des , Dépoussiérer les surfaces
libres poussières en limitant leur mise lorsque le balayage humide est
en suspension dans impossible. L’aspiration de l’eau
l’atmosphère sera traitée dans le cadre du
traitement des sols (décapage
mouillé)
TECHNIQUE , Essuyer en un seul passage , En cas de gros déchets , Commencer par l’entrée de la
avec une chiffonnette pliée en solides ou liquides, les éliminer pièce
quatre au préalable , Aspirer par bandes régulières
, Laisser sécher , Positionner la gaze sur le en décrivant des mouvements
, Procéder du propre vers le support et la fixer de va et vient
sale et du haut vers le bas , Refermer soigneusement le , Faire chevaucher les
, Changer de chiffonnette entre sachet de gazes pré- passages
chaque zone (entre chaque imprégnées pour éviter leur
chambre ou chaque lit si dessèchement
plusieurs lits) , Dans la mesure du possible,
pratiquer un détourage
préalable le long des plinthes
, Balayer "au poussé" pour les
surfaces non encombrées ou
les couloirs
, Balayer "à la godille" pour les
surfaces encombrées ou
réduites
, Ne jamais soulever le balai en
cours d’opération ni effectuer de
marche arrière
, Changer impérativement de
gazes à chaque pièce et plus si
nécessaire
, Dégager la gaze du balai sur
le seuil
, Enfermer les salissures en
repliant la gaze
, Evacuer la gaze dans le
collecteur à déchets
REMARQUES , Pour un nettoyage approfondi , Le balayage à sec est , L’aspirateur dorsal est à
(salissures tenaces...), le proscrit utiliser pour les escaliers et les
détergent-désinfectant sera , Les gazes recyclables sont endroits peu accessibles
remplacé par un détergent généralement déconseillées en (tringles, dessus de meubles,
raison des inconvénients tuyaux de chauffage)
qu’elles présentent : L’aspiro-brosseur s’emploie
- stock important nécessaire pour les sols textiles (tapis
pour permettre le moquettes sur des surfaces
renouvellement à chaque pièce dégagées)
- mise en suspension des , L’emploi des aspirateurs à
salissures si élimination des poussières entraîne une
poussières au dessus de la importante turbulence aérienne.
poubelle Il est donc déconseillé dans les
- entretien difficile à réaliser au zones 3 et 4 sauf si l’aspirateur
sein de l’unité lorsque l’envoi en est muni d’un système de
blanchisserie n’est pas possible filtration absolue (capable de
et risque de dérive avec retenir les particules à 0,6 µ)
utilisation de la même gaze (ref 4, ref 2) ou si
pour plusieurs pièces l’établissement est doté d’un
- manipulations importantes des système d’aspiration intégré
gazes souillées avant l’envoi en
blanchisserie (trempage,
rinçage, essorage à la main
avec risque de blessure ou
coupure par les débris
emprisonnés dans les fibres)
- cependant, pour les surfaces
non lisses, des gazes tissus
peuvent faciliter le balayage
- DEFINITION : Action chimique et mécanique permettant d’éliminer les salissures adhérentes sur les sols plastiques ou carrelés et sur tout sol
supportant l’eau
- PREALABLE : TOUTE OPERATION DE LAVAGE MECANISE SERA PRECEDEE D’UN BALAYAGE HUMIDE
DU SOL
MONOBROSSE AUTOLAVEUSE
OBJECTIF - Réaliser un nettoyage approfondi en éliminant les salissures - Réaliser un nettoyage approfondi en éliminant les salissures
adhérentes et le bio-film adhérentes et le bio-film
- Réalisation de travaux de récurage approfondi grâce à un - Lavage mécanisé qui combine l’action de la monobros-se et
PRINCIPE
effet mécanique prépondérant par friction rotation, conjugué à de l’aspirateur à eau avec une seule machine
la pression exercée par la machine
- Monobrosse ≈ 150 à 200 t/mn équipée d’un réservoir à eau - Autolaveuse à câble ou à batteries de différentes tailles et
MATERIEL - Disques ou brosses de lavage puissances suivant le local à nettoyer
- Aspirateur à eau - Disques ou brosses
- Balai frottoir articulé - Système de lavage manuel si besoin
- Détergent non moussant - Détergent non moussant
PRODUIT
- Dégager la pièce de tout mobilier Préparation de la machine :
- Protéger le bas des meubles - Vérifier la charge des batteries
- Effectuer le passage de la monobrosse - Remplir le réservoir d’eau propre
- Travailler les angles de la pièce au frottoir de sol - Mettre le produit correctement dosé
- Récupérer la solution sale à l’aide de l’aspirateur à eau en - Mettre les disques ou les brosses en fonction de la nature des
TECHNIQUE commençant par la partie la plus proche de soi et en sols
progressant vers le fond - Installer le suceur
- Rincer si besoin avec la méthode de lavage habituelle Méthode directe :
- Laisser sécher puis remettre la pièce en ordre - Laver et aspirer simultanément en un passage
- Commencer par les bordures et finir par le centre de la pièce
- Finir les bords et les angles par un lavage manuel
REMARQUES - En l’absence d’aspirateur à eau, il est possible d’utiliser une - Si le sol est fortement encrassé faire 2 passages : méthode
raclette. indirecte
- Cette action est uniquement détergente
* 1er passage avec uniquement la fonction lavage sans
aspiration
- Cf entretien fiche monobrosse - Entre deux couches, rincer l’applicateur pour éviter qu’il sèche
ENTRETIEN - le matériel utilisé sera nettoyé immédiatement à l’eau chaude
- Cette action est recommandée car les décapants altèrent
DU
les parties en caoutchouc (joints) et en plastique.
MATERIEL
- Certains produits décapant ne nécessitent pas de rinçage. - Si le revêtement de sol remonte sur les plinthes, le recouvrir
d’émulsion à la dernière couche
- Opération lourde : // main d’œuvre - Si le sol est poreux, mettre un bouche-pore avant le traitement
// temps - Opération lourde : // main d’œuvre
// immobilisation des // temps
locaux // immobilisation des locaux
REMARQUES
- La manipulation de produit décapant nécessite une - Entretien conseillé :
protection des utilisateurs : gants, chaussures . Le lavage des sols se fera selon les méthodes habituelles avec un
antidérapantes, lunettes éventuelles détergent neutre
. L’application régulière des sprays est une condition incontournable
garantissant l’efficacité de la méthode traditionnelle
- Attention : les émulsions sont détériorées par les produits basiques et
certains antiseptiques
AUTRES METHODES
Les fréquences des opérations de nettoyage et d’entretien sont une donnée très flexible.
Chaque situation est un cas particulier, aussi les périodicités seront déterminées suivant
la classification des locaux, le taux d’occupation, le choix des produits, des méthodes et
les moyens en personnel.
Tenant compte de tous ces paramètres, une organisation écrite sera mise en place. Le
calendrier périodique institué, devra permettre une traçabilité.
- entretien pluri-quotidien,
- entretien journalier,
- entretien hebdomadaire,
- entretien mensuel,
- entretien trimestriel,
- entretien annuel.
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
• Entretien des locaux dans les établissements de soins – CCLIN Sud ouest –
Octobre 1998.
Ces infections sont liées au non respect des règles d’hygiène et d’asepsie lors de la
pose et/ou des soins d’entretien du dispositif de sondage.
Les techniques de pose font l’objet d’un protocole validé par le CLIN, prenant en compte
les éléments suivants :
La prévention des infections urinaires repose totalement sur la mise en œuvre d’une
hygiène globale des soignants, des patients, du respect des protocoles intégrant
l’utilisation du sondage en système clos.
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
Selon les études, elles sont plus fréquentes dans les services de réanimation,
l’incidence allant de 10 à 60 % des malades ventilés.
Elles peuvent être transmises par l’air (aspergillose) ou l’eau (légionelle, pseudomonas).
Elles peuvent être manuportées et sont rarement hématogènes. Elles peuvent
également être liées à l’inhalation de bactéries dans les voies aériennes inférieures
(aérosols).
! Liés au patient
- A son âge,
- Aux maladies sous jacentes, et/ou à l’immuno-dépression,
- A la gravité de son état,
- A la sédation qui provoque la diminution ou la perte des réflexes des voies
aériennes supérieures et favorise l’inhalation des sécrétions rhino-
pharyngées,
- Au type de pathologie et au traumatisme en cause qui ont leur importance
(comas, intervention chirurgicale pulmonaire..),
- A la présence d’une sonde gastrique ou de nutrition entérale,
- A la position en décubitus,
- A la modification de la flore oro-pharyngée.
! Au matériel
- Humidification,
- Sonde d’intubation ou de trachéotomie,
- Matériel d’aspiration,
- Matériel d’endoscopie,
- Matériel d’assistance respiratoire.
- lavage des mains après tout contact avec des sécrétions ou du matériel
contaminé, en particulier au moment des aspirations oro-pharyngées et
bronchiques. Le port de gant ne dispense pas du lavage des mains,
OXYGENOTHERAPIE :
L’oxygénothérapie consiste en une administration thérapeutique d’oxygène par sonde,
lunettes ou masque facial.
Il est actuellement admis, pour la plupart des patients, de réaliser une humidification à
partir d’un débit > 3 l/mn.
RECOMMANDATIONS :
Humidificateurs jetables, pré-remplis d’eau stérile :
AEROSOLTHERAPIE :
L’aérosol consiste à une administration de produits médicamenteux inhalés grâce à de
fines particules liquidiennes maintenues en suspension dans un gaz véhiculé par de l’air
ou de l’oxygène.
Ce soin s’effectue selon la prescription médicale.
RECOMMANDATIONS :
- Préparer la solution médicamenteuse au moment même de l’aérosol,
- Changer le kit toutes les 24 heures (nébuliseur, tubulure, masque
aérosol),
- Nettoyer-désinfecter le manomètre avec une lingette imprégnée de
détergent-désinfectant .
ASSISTANCE RESPIRATOIRE :
La voie oro-pharyngée est préférée pour les intubations de courte durée (inférieures à 4
jours).
Les tuyaux des ventilateurs, pièce en Y, raccord annelé et humidificateur sont changés
à intervalles réguliers (48 heures).
Les filtres échangeurs de chaleur et d’humidité (ECH) sont changés tous les jours (en
cas d’utilisation de nez artificiel, les tuyaux pourront être changés seulement entre deux
patients).
Les mesures suivantes sont à mettre en œuvre avant, pendant et après l’intervention :
! En pré-opératoire
! En per-opératoire
! En post-opératoire
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
$ BIBLIOGRAPHIE
La préparation de l’opéré s’effectue selon un protocole bien précis, validé par le CLIN
sous le contrôle de l’infirmière et sa réalisation est consignée dans les dossiers de soins
du patient ( technique de préparation, produits utilisés ).
# L’HYGIENE CORPORELLE
Le patient est aidé en fonction de son autonomie. L’utilisation du chariot douche est
préférée à la toilette au lit pour le patient dépendant.
Le temps idéal à respecter entre la douche antiseptique et l’intervention est le plus court
possible pour permettre d’intervenir dans la période où la contamination de la peau est
la plus faible.
Afin de favoriser la compréhension du patient, ces principes d’hygiène doivent lui être
expliqués clairement lors des consultations médicale et chirurgicale pré opératoire.
! Le matin
- Vérifier que les bijoux et les prothèses sont bien enlevées et qu’il ne reste
pas de vernis à ongles.
- Une nouvelle douche avec un produit antiseptique est pratiquée au
maximum 3h avant l’intervention.
- L’hygiène bucco-dentaire est vérifiée ( brossage des dents ou soin de
bouche soigneux ).
- L’antiseptique utilisé est toujours de la même famille depuis la première
douche jusqu’à la dernière application d’antiseptique qui sera pratiquée au
bloc opératoire.
Dans le cas où le délai entre la douche et l’intervention ne peut pas être respecté ;
pratiquer une vérification soigneuse des points cutanés stratégiques avant le départ au
bloc opératoire.
! Le linge
Il est nécessaire que les vêtements et la literie soient propres la veille de l’intervention.
Le matin, après la douche, la tenue de l’opéré est changée et le lit refait avec du linge
propre.
- la dépilation,
- la préparation du champ opératoire ou antisepsie cutanée.
! La dépilation
La dépilation a pour but de couper les poils à la base quand ils sont gênants pour
l’intervention ou pour le pansement. Elle doit être réalisée sans léser la peau.
L’ablation des poils n’est pas indispensable, l’absence de dépilation ne majore pas
le risque infectieux. Quelle que soit la méthode utilisée pour l’ablation des poils, elle
présente toujours un risque infectieux supérieur à l’absence de dépilation. Lorsqu’elle
est à réaliser il faut la réaliser au plus près de l’intervention avant la douche ou la
toilette.
Si l’ablation des poils est souhaitée, il est établi que comparé aux autres techniques le
rasage est celle qui expose au risque infectieux le plus important.
La dépilation est à réaliser dans la chambre du patient. Plus elle est éloignée dans le
temps par rapport au moment de l’incision chirurgicale, plus le risque est important.
La programmation d’une dépilation la veille de l’intervention est une stratégie qui paraît
acceptable lorsqu'elle fait appel à une technique peu traumatisante pour la peau
(tondeuse, crème à épiler) même si l'idéal serait une préparation le matin même de
l'intervention.
« Dans les cas exceptionnels où le rasoir est utilisé, le rasage est limité à la zone de
l’incision opératoire et est fait le plus près possible de l’intervention avec un savon de la
même gamme que l’antiseptique utilisé au bloc opératoire » (100 recommandations).
LA DETERSION :
La détersion doit être réalisée après la douche antiseptique ou la toilette au lit, au
mieux dans l’heure qui précède l’intervention chirurgicale afin de limiter les risques de
recolonisation du site.
LE RINÇAGE :
Rincer abondamment avec de l’eau stérile et des compresses stériles.
LE SECHAGE :
Sécher par tamponnements à l’aide de compresses ou de carrés de soins stériles.
L’ANTISEPSIE DERMIQUE :
A réaliser immédiatement après la détersion.
Dans tous les cas le dernier badigeon est réalisé, en salle d’opération, par un membre
de l’équipe en tenue chirurgicale en utilisant : cupules, pince, compresses et gants
stériles.
Si les zones opératoires sont multiples, il convient de commencer par la zone la plus
haute et/ou la plus propre.
Cas particuliers :
En chirurgie ambulatoire, la démarche est similaire. Il est nécessaire d’informer les
patients concernant la préparation cutanée ( douche, dépilation, produits à utiliser ) lors
de la consultation pré-opératoire ou anesthésique. L’ordonnance pour la délivrance d’un
savon antiseptique sera remise au patient.
Pour les interventions en urgence et/ou les patients hyper algiques : la préparation
est la même et doit être réalisée après analgésie.
Les circonstances dans lesquelles le pronostic vital est engagé en terme de minutes
sont rares et en dehors de ces situations les recommandations restent celles définies
précédemment.
La traçabilité :
Les différentes étapes du soins ainsi que les produits utilisés sont consignés sur une
fiche de liaison, service d’hospitalisation / bloc opératoire, qui fait partie intégrante du
dossier de soins du patient et qui le suit lors de ses transferts.
Douche ou toilette
(la veille)
Dépilation
(la veille ou le jour de l’intervention)
Douche ou toilette
(le jour de l’intervention)
Détersion
Rinçage
Séchage
incision chirurgicale
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
- bactériémie / septicémie,
- infection sur cathéter avec ou sans bactériémie.
- mortalité directe,
- mortalité indirecte,
- prolongation de la durée de l’hospitalisation.
L’incidence des infections est plus faible avec les cathéters périphériques.
# LE CATHETERISME
On distingue :
Elles sont basées sur la restriction des indications, le choix du matériel utilisé et le
respect de mesures d’hygiène rigoureuse lors de la pose et de l’entretien des cathéters
et des lignes veineuses.
# REGLES GENERALES
# CHOIX DU MATERIEL
Elle doit avoir lieu dans le respect absolu des règles d’hygiène et de bonnes pratiques :
Un cathéter posé en urgence doit être enlevé dès que possible et reposé suivant
le protocole.
Une chambre implantable est préférable pour une durée de perfusion supérieure à 30
jours.
# LE PANSEMENT
- Les règles de pose et d’entretien sont les mêmes (mis à part l’habillage
chirurgical),
- Un lavage antiseptique des mains est réalisé avant la pose,
- Les zones de mobilisation sont à éviter (pli du coude...),
- Le cathéter est fixé à la peau avec des bandelettes collantes stériles.
! Signes bactériologiques
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ BIBLIOGRAPHIE
# EVALUATION DU RISQUE
Récupération du matériel
souillé
Pré traitement
ou pré désinfection
Nettoyage
Rinçage
Matériel Matériel
Thermo sensible Thermo résistant
Désinfection Séchage
Séchage Conditionnement
Traçabilité Stérilisation
Stockage Traçabilité
Nouvelle désinfection
si stockage Stockage
> à 12 heures
On ne stérilise,
on ne désinfecte BIEN,
que ce qui est PROPRE
! Pré-traitement ou pré-désinfection
! Nettoyage
! Séchage
Il doit garantir l’état de stérilité après le passage dans le stérilisateur et durant toute la
période de stockage.
(1)
La circulaire N° DGS/5C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars 2001 relative aux
précautions à observer lors de soins en vue de réduire les risques de transmission
d’agents transmissibles non conventionnels donne l’autoclave comme le procédé de
référence dans la prévention de la transmission de la maladie de Creutzfeldt Jakob.
Les procédés de stérilisation à la chaleur sèche (type Poupinel) ne doivent plus être
utilisés en raison d’une mauvaise répartition interne de l’agent stérilisant, d’un manque
de traçabilité et de leur inefficacité sur les agents transmissibles non conventionnels
(ATNC).
! Traçabilité et stockage
TRAÇABILITE :
La stérilisation des dispositifs médicaux a fait l’objet d’une circulaire visant à rappeler
l’importance de la mise en place d’un système qualité (circulaire du 20 octobre 1997).
Depuis la loi du 1er juillet 1998, les établissements de santé doivent mettre en place un
système qualité en stérilisation, selon les recommandations du décret du 23 avril 2002,
l’arrêté du 03 juin 2002 et les bonnes pratiques de pharmacie hospitalière (arrêté du 22
juin 2001). En ce qui concerne la désinfection des dispositifs médicaux les
recommandations sont identiques. Tout matériel ayant subi une procédure de
stérilisation ou de désinfection doit être identifié afin de retrouver la trace :
! Désinfection
La Circulaire n° 138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer lors de soins
en vue de réduire les risques de transmission des ATNC donne en référence huit fiches
concernant :
# PROTECTION DU PERSONNEL
Le traitement des Dispositifs Médicaux expose les personnels à des risques infectieux et
chimiques. La prévention de ces risques comporte différentes mesures :
- port de gants,
- port de lunettes,
Conclusion :
Le traitement des dispositifs médicaux doit être obligatoirement intégré dans une
politique d’action de lutte contre les infections nosocomiales. Il fait appel au principe de
précaution et de prévention des risques.
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
$ BIBLIOGRAPHIE
• Hygiènes n° 1-1993
• CEFH - stérilisation en milieu hospitalier.
• HMH n° 12-21-25.
Linge
Déchets
La restauration hospitalière doit répondre non seulement aux besoins caloriques des
patients mais elle participe aussi au bien être des malades. Son organisation doit
respecter les contraintes nutritionnelles et gustatives adaptées aux besoins mais aussi
les exigences des règles d’hygiène pour assurer à chaque instant la sécurité de
l’alimentation en particulier vis à vis du risque infectieux.
! La maîtrise du risque
! La réglementation a défini
LA LIAISON CHAUDE
- Les plats doivent être consommés le jour même de leur fabrication,
- La température au cœur de l’aliment doit être maintenue à + de 63°c de
la fabrication jusqu’à leur consommation.
LA LIAISON FROIDE :
Dans tous les cas, quels que soient les modes de restauration (service en
plateau, self, salle à manger) les procédures mises en place et les moyens
techniques permettent de respecter ces règles de conservation.
! Distribution du repas
Pour les malades absents lors du service (consultation, radio, etc.…) chaque
établissement adapte un système de distribution respectant la gestion du risque.
Dès la fin du repas, les tables sont débarrassées et nettoyées. La vaisselle est évacuée
vers l’office sale ou la plonge centrale, pour être lavée. Le dérochage (opération qui
consiste à débarrasser les assiettes des restes du repas) est pratiqué dans l’office
(jamais dans le couloir).
Les restes et les eaux grasses sont évacués après chaque repas vers le local prévu à
cet effet.
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ TEXTES REGLEMENTAIRES
• Arrêté du 29 Septembre 1997 fixant les conditions d’hygiène applicables dans les
établissements de restauration collective à caractère social.
- la collecte du linge souillé dans les services de soins, dans les plateaux
techniques et les services logistiques,
- le transport du linge souillé vers la blanchisserie,
- le traitement du linge,
- le retour du linge vers les services utilisateurs.
Ce linge, d’une très grande variété dans sa composition et sa forme, représente une
production de 8 à 12 kgs par lit par jour.
Tout linge utilisé est potentiellement contaminé. Les germes dont il est porteur,
sensibles ou résistants aux antibiotiques, sont détruits par les techniques habituelles de
blanchissage.
Le linge est collecté à l’aide de chariots porte sacs. Il est placé directement dans les
sacs en respectant le code couleur. Ce tri, dès la production permet de limiter le risque
infectieux en évitant toute manipulation entre le service et le passage en machine.
Dans le cas de patients en isolement, le linge est collecté dans des sacs hermétiques
et suit la filière validée par le CLIN. Ce linge est placé dans un double emballage au
moment de sa sortie de la chambre.
Ce linge souillé est stocké dans un local adapté (non chauffé et avec murs et sols
lessivables) pour un temps qui ne doit pas excéder 48 H.
Puis il est évacué vers la blanchisserie dans un véhicule ou chariot spécifique. Le linge
sale et le linge propre ne doivent jamais être mélangés ni stockés côte à côte.
L’entretien du matériel (chariot et véhicule) et les locaux utilisés pour le circuit du linge
sale font l’objet d’un protocole de nettoyage et de désinfection journalier.
Le linge est toujours manipulé avec des mains propres. Il est transporté dans un
véhicule nettoyé et désinfecté.
Afin de limiter le stockage dans les services, il est livré dans des armoires de dotation
journalière, roulantes permettant une rotation régulière du linge. L’armoire de dotation,
qui reste dans le couloir ou dans une pièce réservée à cet effet, permet de prélever
directement les pièces de linge selon les besoins.
! Stérilisation du linge
$ SUPPORTS AUDIOVISUELS
$ BIBLIOGRAPHIE
Les déchets d’activité de soins estimés en France à environ 1,4 million de tonnes par
an représentent entre 3,5 et 6 kgs par lit et par jour. A ces déchets solides se
surajoutent les déchets liquides. La quantité d’eau utilisée et rejetée par les
établissements est évaluée entre 300 et 1000 l par jour et par lit.
La loi du 10 Juillet 1975 en donnant la définition d’un déchet, a précisé également que
« tout producteur de déchets en est responsable jusqu’à leur élimination ».
Pour un établissement de soins, les déchets sont l’ensemble des résidus générés par
les services de soins, les services médico-techniques, les blocs opératoires mais aussi
par les services généraux, administratifs et techniques, les cuisines, les parcs et
jardins.
Dans cette dernière catégorie on trouve les déchets d’activité de soins à risques
infectieux (DASRI) mais aussi les déchets à risques chimiques et toxiques ou
radioactifs.
- les piquants et les coupants ayant été ou non en contact avec les liquides
biologiques,
- les flacons de produits sanguins,
- tout objet ou article de soins souillés par du sang ou des liquides
biologiques,
- certains déchets de laboratoires,
- les déchets anatomiques non identifiables,
- les déchets évoquant les soins.
Le développement d’un processus infectieux nécessite un germe mais aussi une porte
d’entrée favorisant la pénétration de micro-organismes dans les tissus.
Exemple : les couches pour enfants et les protections pour adultes incontinents sont à
éliminer dans la filière des déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux
existe.
De la même manière, les protections féminines sont à éliminer dans la filière des
déchets ménagers et assimilés sauf si un risque infectieux existe.
COLLECTE INTERNE :
Elle doit permettre de limiter les manipulations à risques par le choix de
conditionnements adaptés en permettant d’isoler le déchet le plus près possible de sa
production.
Les emballages pour DASRI doivent constituer une barrière physique contre les
déchets blessants et les micro organismes pathogènes. Ils sont à usage unique, de
couleur à dominante jaune et ils comportent le sigle « matière infectieuse ».
Les boites à aiguilles doivent répondre à la norme AFNOR NFX 30.500. Elles doivent
être étanches, disposer d’un système anti-reflux, d’une fermeture hermétique et
inviolable en fin d’utilisation, d’un système de préhension efficace et sûr.
Les sacs recueillant les déchets mous répondent à la norme AFNOR NFX 30.501
ENTREPOSAGE :
Les déchets peuvent être stockés dans les locaux intermédiaires ou dans un local
centralisé.
Ces locaux doivent être conçus dans des conditions définies (local non chauffé avec
revêtement facilement lavable et équipé d’un poste de lavage des mains et d’une aire
de nettoyage et de désinfection des conteneurs. Dans certains cas, ces locaux peuvent
être réfrigérés.
TRANSPORT :
Il devra respecter la sécurité du personnel en évitant toutes manipulations et limiter les
risques en cas d’accident de la route.
Pour une production comprise entre 5 et 100 kg ce traitement doit se faire dans les 7
jours.
Un bordereau de transport écrit est établi, ce qui permet une traçabilité du déchet, du
producteur jusqu’à son élimination.
ELIMINATION :
Toute prise en charge de l’élimination des DASRI par un prestataire de service doit
faire l’objet d’une convention.
Tous les déchets d’activité de soins sont potentiellement contaminés. Il est obligatoire
de mettre en place des procédures de lavage des mains, port de gants adaptés, de
nettoyage et désinfection du matériel et des locaux ainsi qu'une prise en compte du
facteur de risque de transmission d’agents infectieux lié à la tenue vestimentaire.
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
$ BIBLIOGRAPHIE
La norme ISO 8402 définit la qualité comme « l’ensemble des caractéristiques d’une
entité qui portent sur sa bonne gestion, sur son aptitude à satisfaire des besoins
exprimés ou des besoins implicites des utilisateurs d’un produit ou d’un service, dans le
cadre des exigences de la société, obligations exprimées par les lois, les
réglementations, les codes, etc.… visant par exemple la sécurité, la santé, la protection
de l’environnement ».
La même norme 8402 énonce que le terme entité peut désigner un produit, une activité,
un processus ou une personne.
Aujourd’hui, la qualité n’est plus un objectif mais une démarche de management qui doit
créer une dynamique qui va générer une amélioration continue de la qualité. Cette
démarche peut être illustrée selon la logique de la « roue de Deming », qui se divise en
quatre phases :
La démarche qualité a défini un certain nombre d’outils pour atteindre ces objectifs :
! Les procédures
La norme ISO 8402 définit ce terme comme « une manière spécifique d'accomplir une
activité. Les procédures précisent les missions des services opérationnels et
fonctionnels en matière de qualité et les responsabilités qui en découlent. Elles
permettent la coordination des différentes fonctions et des actions intra et inter
services ».
Dans le domaine hospitalier, elles se définissent comme une règle écrite d’organisation
qui détermine le but et l’étendue d’une activité et qui spécifie la façon de la réaliser.
Une procédure décrit une activité reposant sur une suite de tâches réalisées par
différents acteurs.
! Les protocoles
Le dictionnaire des soins infirmiers dans son édition de 1996 a défini le Protocole
de soins :
« Description des techniques et des procédures qu'il est convenu d'appliquer dans
certaines situations de soins. Elle guide l´exécution des prestations et contribue à leur
qualité ».
Le protocole est :
- un guide d’application,
- centré sur une cible,
- présenté de façon synthétique,
- élaboré selon une méthodologie précise.
Les termes "fiche technique" ou "protocole de soins" sont indifféremment utilisés dans
les établissements. Toutefois, les Guides du Service Infirmier définissent et distinguent
ces deux termes. Un protocole de soins est un "descriptif des techniques à appliquer
et/ou des consignes à observer dans certaines situations de soins ou pour
l'administration d'un soin". Une fiche technique décrit les différentes étapes d'un acte.
! L’audit
L’audit est un outil d’évaluation. La norme ISO 8402 le définit comme « un examen
méthodique et indépendant en vue de déterminer si les activités et résultats relatifs à la
qualité satisfont aux dispositions préétablies, si ces dispositions sont mises en œuvre
de façon efficace et si elles sont aptes à atteindre les objectifs ».
Différents types d’audits sont mis en œuvre dans les établissements de soins :
L’évaluation se fait à partir de grilles qui sont construites lors de la réalisation des
protocoles, en privilégiant les points incontournables. L’auto-évaluation sera préférée à
l’évaluation par un tiers.
Cette opération doit être renouvelée régulièrement, afin de mesurer l’évolution dans le
but de l’amélioration continue de la qualité.
écrire ce qui doit être fait faire ce qui est écrit vérifier si l’on fait ce qui est écrit
! La traçabilité
$ DOCUMENTS DE REFERENCE
Qualité et prévention
Il peut être :
- gestionnaire,
- médecin de différentes spécialités médicales et chirurgicales,
- soignant : directeur de services de soins infirmiers, infirmière générale,
cadre supérieur de santé, cadre de santé,
- ingénieur qualité, biologiste, pharmacien.
5. Le rapport des experts est communiqué à l'établissement pour qu'il formule ses
observations.
SPI – référence 1 :
L’établissement initie et met en œuvre une politique coordonnée de maîtrise du risque
infectieux chez les patients et les professionnels.
SPI – référence 2 :
La politique de maîtrise du risque infectieux associe dans sa définition et sa mise en
œuvre les instances et les professionnels concernés.
SPI – référence 3 :
Le programme de lutte contre le risque infectieux associe les professionnels
compétents.
SPI – référence 4 :
Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte une surveillance.
SPI – référence 5 :
Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte des actions de prévention.
SPI – référence 6 :
Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte des dispositions sur le bon
usage des antibiotiques en vue de maîtriser la résistance bactérienne.
SPI – référence 7 :
Un programme de prévention et de prise en charge des infections touchant les
professionnels, établi en collaboration avec la médecine du travail, est élaboré.
SPI – référence 8 :
Le risque infectieux lié à l’utilisation des dispositifs médicaux et équipements à usage
multiple est maîtrisé.
SPI – référence 9 :
Le risque infectieux lié à l’environnement est maîtrisé.
SPI – référence 10 :
Des procédures concernant la manipulation, le stockage, la préparation et la distribution
des aliments sont mises en œuvre.
SPI – référence 11 :
La réalisation et l’efficacité du programme de prévention et de maîtrise du risque
infectieux sont évaluées à périodicité définie.
BACTERIE : Etre vivant autonome, unicellulaire, de petite taille (de 0,5 à 12 microns).
BACTERICIDE : Produit ou procédé ayant la propriété de tuer les bactéries dans des
conditions définies (AFNOR, CEN).
CONTAMINATION : Présence d’un élément indésirable dans un fluide, sur une surface
ou dans un espace protégé. Dans le cas d’une contamination biologique, on utilisera le
terme biocontamination (ASPEC). processus entraînant la présence de
microorganismes pathogènes ou potentiellement nocifs sur le matériel ou la personne
(recommandation n°R (84) 20 CEE).
IMMUNO DEPRIME : Patient dont la résistance aux agents infectieux est diminuée.
INFECTION CROISEE : Infection transmise par contact direct, par l’air, par le personnel
(manu portée), par les objets, le matériel…..
VIRUS : Agent infectieux de petite taille (plus petit que les bactéries). Il se développe en
parasitant la cellule hôte.
VIRUCIDE : Produit ou procédé ayant la propriété d’inactiver les virus dans des
conditions définies (AFNOR).